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301

Préserver sa dignité à travers une démarche de justice réparatrice après un vécu de violence à caractère sexuel : perspectives de femmes ayant participé aux rencontres détenus-victimes du Centre de services de justice réparatrice (CSJR)

Bourcheix Laporte, Laurence 08 1900 (has links)
Ce projet de recherche s’intéresse aux expériences de femmes qui ont été victimes de violence à caractère sexuel (VACS) et qui ont choisi d’aborder ce vécu de violence au sein d’une démarche de rencontres détenus-victimes (RDV) offerte par le Centre de services de justice réparatrice (CSJR). La littérature souligne que les victimes de crimes violents contre la personne apprécient de façon générale les pratiques de justice réparatrice post-sentencielles. Toutefois, peu de recherches nous informent des spécificités de l’application de la justice réparatrice en contextes de VACS et des façons dont les personnes victimes en font l’expérience. Afin de contribuer au développement de la littérature sur la justice réparatrice en contexte de VACS, cette recherche se penche spécifiquement sur le modèle de justice réparatrice de crime apparenté développé par le CSJR. Afin d’identifier comment cette démarche a pu être, ou non, sécuritaire et positive pour des femmes qui ont été victimes de VACS, des entretiens qualitatifs ont été effectués auprès de 20 participantes. Les résultats indiquent que la démarche de justice réparatrice offerte par le CSJR a été vécue de façon positive et sécuritaire par près de l’ensemble des participantes (n = 19 sur 20). Plusieurs participantes ont identifié que la compétence des animateurs pour maintenir le cadre a été essentielle pour contribuer à leur sentiment de sécurité à travers la démarche. Une participante a souligné que le non respect d’une règle de fonctionnement a nui à son sentiment de sécurité. De façon générale, la démarche de RDV a contribué pour les participantes à un sentiment de libération, à une prise de contact avec leur pouvoir et à un désir de faire de leur histoire un levier de changement positif. / This research project focuses on the experiences of women who have been victims of sexualized violence and have chosen to adress this violence by participating to victim-offender encounters, facilitated by the Centre de services de justice réparatrice (CSJR). The literature identifies that victims of violent crimes are generally satisfied by post-sentence restorative justice practices. However, little research informs us of the particularities of restorative justice practices in the context of sexualized violence, as well as how victims experience it. In order to contribute to the development of the literature on restorative justice practices applied in the context of sexualized violence, this study focuses on a specific victim-offender encounter model developed by the CSJR. A total of 20 women participated to the data collection through interviews. A majority of participants (n = 19 out of 20) experienced the encounters in a positive way and felt safe throughout the process. Most participants mentioned that the competence of the facilitators to maintain the structure was an important factor to make them feel safe. One participant’s safety was compromised by the breach of a rule after the process. In general, the victim-offender encounters of the CSJR contributed to a feeling of liberation for the participants, connected them to their strenghts and personal power and developed their desire to use their personal story in order to drive positive changes.
302

Réflexions et pistes d’action pour favoriser le soutien par les pairs auprès des personnes LGBTQI+ migrantes : les résultats d’une évaluation communautaire du modèle d’AGIR

Fuentes-Bernal, Javier 09 1900 (has links)
Les personnes LGBTQI+ migrantes portent plusieurs identités minoritaires et par ce fait, sont plus à risque de subir plusieurs formes de discrimination et d’oppression, tel que l’homo-lesbo-bitransphobie, le racisme, le sexisme et/ou la xénophobie. Bien qu’il y ait un intérêt grandissant à l’échelle internationale dans la recherche auprès des communautés LGBTQI+ migrantes, peu de recherches portent sur les pratiques de soutien par les pairs auprès de cette population. Ma démarche de recherche a été inscrite dans une recherche communautaire plus large menée par Dr. Edward Lee en partenariat avec AGIR (Action LGBTQI+ avec les immigrant·e·s et les réfugié·e·s). AGIR est un organisme communautaire qui soutient les personnes migrantes LGBTQI+ et en particulier les réfugié·e·s et les demandeur·se·s d’asile LGBTQI+ à Montréal. Nous avons mobilisé la théorie intersectionnelle et le modèle du stress minoritaire pour analyser un total de (N=14) entretiens qualitatifs semi-dirigés auprès des membres soutenu·e·s, membres du conseil d’administration, membres de l’équipe de soutien et employé·e·s qui sont actuellement ou ont été historiquement impliqués au sein d'AGIR. Des retombées positives du soutien par les pairs ont été constatées en lien avec la santé mentale et le bien-être, la navigation sociale et les relations sociales. Toutefois, des défis en lien avec l’ambiguïté du rôle du-de la pair·e, le manque de formations et de supervision, le risque de burnout et de trauma vicariant ont été identifiés. Finalement, nous avons formulé neuf recommandations en lien avec les récits des participant·e·s pour favoriser le modèle de soutien par les pair·e·s au sein d’AGIR. / LGBTQI + migrants have multiple minority identities and therefore are more at risk of suffering several forms of discrimination and oppression, such as homo-lesbo-bi-transphobia, racism, sexism and/or xenophobia. Although the interest in research with LGBTQI+ migrant communities is increasing internationally, there are few research projects on peer support practices among this population. My research approach is part of a larger community-based research led by Dr. Edward Lee in partnership with AGIR (Action LGBTQI + with immigrants and refugees). AGIR is a community organization that supports LGBTQI+ migrants and in particular LGBTQI + refugees and asylum seekers in Montreal. We mobilized intersectional theory and the minority stress model to analyze a total of (N = 14) qualitative semi-structured interviews with supported members, board members, support team members and employees currently or historically involved within AGIR. Positive results regarding AGIR’s peer support are related to mental health and well-being, social navigation and social relationships. However, challenges related to the ambiguity of the peer role, the lack of training and supervision, and the risk of burnout and vicarious trauma have been identified. Finally, we suggested nine recommendations in connection with participants’ experiences, to promote the peer support model within AGIR. / Las personas migrantes LGBTQI + portan varias identidades minoritarias y, por lo tanto, corren un mayor riesgo de sufrir diversas formas de discriminación y opresión, como la homo-lesbo-bi-transfobia, el racismo, el sexismo y/o la xenofobia. Aunque existe un creciente interés internacional en la investigación con comunidades LGBTQI+ migrantes, poca investigación se ha centrado en las prácticas de apoyo entre pares en esta población. El presente proyecto de investigación fue parte de una investigación comunitaria más grande dirigida por el Dr. Edward Lee en asociación con AGIR (Acción LGBTQI + con inmigrantes y refugiados). AGIR es una organización comunitaria que apoya a los migrantes LGBTQI + y en particular a los refugiados y solicitantes de asilo LGBTQI+ en Montreal. En este proyecto mobilizamos la teoría interseccional y el modelo de estrés minoritario para analizar un total de (N = 14) entrevistas semiestructuradas cualitativas con miembros usuarixs, miembros del consejo de administración, miembros del equipo de apoyo y empleadxs que están actualmente o han estado involucradxs históricamente en AGIR. Este proyecto a documentado efectos positivos del apoyo entre pares en relación con la salud mental y el bienestar, la navegación social y las relaciones sociales. Sin embargo, se han identificado desafíos relacionados con la ambigüedad del rol de los pares, la falta de capacitación y supervisión, el riesgo de burnout y de trauma indirecto. Finalmente, hicimos nueve recomendaciones relacionadas con las experiencias de los participantes para promover el modelo de apoyo entre pares dentro de AGIR.
303

Les représentations sociales des intervenantes en protection de la jeunesse en ce qui a trait aux situations de maltraitance psychologique impliquant le dénigrement

Langlois, Cassandra 04 1900 (has links)
Les données de la plus récente étude d’incidence québécoise (ÉIQ-2017) révèlent que le dénigrement est la forme la plus commune de mauvais traitement psychologiques (MTP) dans les services de protection de la jeunesse québécois. Il est présent dans 52 % des situations de MTP jugées fondées (Hélie et al., 2017). Malgré son importance, peu de recherches ont porté sur le dénigrement depuis son inclusion dans la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ) à titre de motif de compromission. La présente étude porte sur les représentations sociales des intervenantes en protection de la jeunesse en lien avec leur expérience avec les situations de dénigrement. Les objectifs de l’étude visent à explorer les caractéristiques de ces situations ainsi que la façon dont les intervenantes envisagent les interventions auprès des membres de la famille aux prises avec ces difficultés. Les données sont issues d’un projet de recherche panquébécois portant sur les mauvais traitements psychologiques suite à la modification de la LPJ en 2007. L’analyse qualitative du contenu de quatorze entrevues dans lesquelles le dénigrement est identifié montre que les représentations des intervenantes à propos de cette problématique s’articulent essentiellement autour de l’abus verbal. De plus, l’analyse des témoignages permet l’identification de trois profils types associés à autant de dynamiques familiales distinctes. La discussion basée sur les représentations des intervenantes souligne la complexité et la gravité de ces situations qui nécessitent des interventions qui tiennent compte de la globalité des situations familiales. / Statistics from the most recent Quebec Incidence Study of Reported Child Abuse and Neglect (2017) reveal that denigration is the most common form of psychological ill-treatment in Quebec’s child protection services. It occurs in 52% of proven cases of psychological maltreatments (Hélie et al., 2017). Despite its importance, few studies have been conducted about denigration since its addition in the Youth Protection Act (YPA) in 2007. This research studies the social representations of Quebec’s child protection workers regarding their experience with situations involving denigration. The main objectives of this research are to explore these situations’ characteristics and the way child care workers tend to intervene with families struggling with denigration issues. The data used in this research is from a broader study, Les mauvais traitements psychologiques envers les enfants québécois, 2007-2010 which was conducted after the most recent additions to the YPA. The qualitative analysis of 18 interviews in which denigration was identified shows that the professionals’ representation of denigration mostly consisted of verbal aggressions when describing this form of maltreatment. Moreover, the participants have outlined three different types of profile associated with as many distinct family dynamics. The discussion based on the child protection workers’ representations highlights the complexity and severity of the situations which require interventions that take into account the entirety of the familial situations they address.
304

Impact longitudinal du soutien du superviseur sur l’adaptation émotionnelle des intervenants en protection de la jeunesse exposés à une agression commise par un usager

Lamothe, Josianne 09 1900 (has links)
Dans le cadre de leur mandat, les intervenants en protection de la jeunesse sont exposés à de nombreux risques professionnels. Au nombre de ces risques figurent les agressions psychologiques et physiques commises par les usagers. En effet, étant donné que de nombreuses familles interprètent l’engagement de ces intervenants dans leur vie comme une intrusion, ces derniers doivent fréquemment composer avec des situations tendues, ce qui augmente le risque de subir une agression. À long terme, ces interactions exigeantes minent la santé et le bien-être des intervenants. L’objectif général de cette thèse est d’éclaircir la façon dont les intervenants s’adaptent aux conséquences des agressions commises par leurs usagers dans le cadre de leur travail. Cette thèse s’ouvre sur une recension détaillée des écrits scientifiques actuels sur le sujet. Suivent trois articles scientifiques présentant des informations indispensables au sujet des expériences des intervenants. Le premier article de cette thèse, une analyse thématique transversale portant sur les expériences de 30 intervenants, donne un aperçu du sujet à l’étude en décrivant les types d’agressions que vivent les intervenants, leurs perceptions de ce problème et les modes d’adaptation qu’ils adoptent au travail. Plus précisément, ce chapitre démontre comment les agressions commises par les usagers constituent une préoccupation constante pour les intervenants, qu’ils travaillent aux domiciles des usagers ou dans des centres résidentiels. L’article explique que les intervenants recourent à divers modes efficaces pour s’adapter à court et long terme, comme le travail en équipe et le soutien du superviseur. Cependant, pour continuer à remplir leur mandat, ils recourent aussi parfois à des modes d’adaptation nuisibles, tels que le déni et la minimisation. L’auteure révèle que les efforts que déploient les intervenants pour se sentir en sécurité face à des actes d’agression récurrents constituent une lutte constante pour ces derniers, qui font souvent état de niveaux élevés de détresse et de faibles niveaux de soutien au travail. Les résultats présentés dans le premier chapitre indiquent que la détresse des intervenants les amène parfois à mal gérer des situations tendues. En conséquence, le deuxième chapitre vise principalement à étudier sous un angle dynamique la relation entre la détresse émotionnelle des intervenants et leur revictimisation. À l’aide d’une analyse faisant appel à des modèles autorégressifs croisés, ce chapitre révèle un lien entre la détresse émotionnelle que signalent 173 intervenants à la suite d’un événement potentiellement traumatisant au travail et des taux plus élevés de revictimisation chez les intervenants deux mois plus tard, mais pas six ou douze mois plus tard. Cela fait penser que les intervenants sont particulièrement vulnérables aux agressions récurrentes lorsqu’ils viennent de vivre un événement marquant au travail. Bien que cet article démontre qu’il y a une corrélation entre le soutien du superviseur et des niveaux inférieurs de détresse émotionnelle à la suite d’un événement potentiellement traumatisant, cette variable ne modère pas la relation entre la détresse émotionnelle et la revictimisation. Ce constat révèle que l’influence du soutien du superviseur est plus complexe que ce qu’ont précédemment décrit d’autres auteurs. Les résultats tirés du deuxième article ont motivé une analyse approfondie des expériences des intervenants qui se tournent vers leur superviseur pour être soutenus après avoir subi un acte d’agression commis par un usager. Ce dernier article comprend une analyse longitudinale qualitative des réalités vécues par 30 intervenants qui ont récemment subi une agression commise par un usager. Les résultats de cette analyse révèlent que la qualité de la relation superviseur/intervenant influe grandement sur l’approche que les intervenants adoptent pour composer avec leur détresse ainsi que sur la manière dont ils recherchent et perçoivent le soutien de leur superviseur. En effet, lorsque les intervenants perçoivent une relation de confiance avec leur superviseur, ils expriment leurs émotions plus librement et sont plus ouverts à inclure leur superviseur dans leur adaptation, ce qui mène à des résultats plus favorables (p. ex., atténuation de la détresse émotionnelle, croissance professionnelle). En revanche, lorsque la qualité de la relation est perçue comme médiocre, les intervenants se créent peu d’attentes et choisissent de gérer leur détresse eux-mêmes, ce qui se traduit parfois par l’utilisation de modes d’adaptation associés à une plus grande détresse émotionnelle, comme la minimisation, l’isolement ou le déni. La thèse se conclut sur une discussion de la manière dont la disponibilité et la qualité des ressources individuelles et organisationnelles, telles que le soutien des superviseurs, influent grandement sur l’adaptation des intervenants lorsque ces derniers sont confrontés aux agressions commises par leurs usagers. En effet, il est possible que des intervenants ne puissent pas compter sur leurs supérieurs en cas de besoin, soit en raison de la mauvaise qualité de leur relation, soit en raison d’autres facteurs, comme les contraintes de temps à cause d’une charge de travail excessive. Cela exerce une pression supplémentaire sur ces intervenants, qui doivent trouver d’autres modes d’adaptation pour gérer seuls leur détresse. Ceci conduit parfois à l’utilisation plus fréquente de modes d’adaptation qui menacent leur bien-être à long terme. À l’aide de la théorie des ressources et exigences liées à l’emploi (Demerouti et coll., 2001), cette thèse révèle que le contexte organisationnel limite et influence la manière dont les intervenants choisissent de s’adapter. En effet, l’adaptation ne dépend pas seulement de l’apport de l’intervenant ou de son superviseur, mais aussi des ressources rendues disponibles par leur employeur. Malheureusement, cette thèse décrit aussi à quel point ces ressources organisationnelles sont souvent insuffisantes pour permettre aux intervenants de gérer les conséquences des agressions qu’ils vivent ainsi que d’autres aspects négatifs de leur emploi. Considérant cela, cette thèse fait plusieurs suggestions qui pourraient aider les établissements à soutenir leurs intervenants en supprimant les contraintes qui favorisent l’adoption de modes d’adaptation inefficaces et en augmentant la disponibilité et la qualité des ressources qui favorisent des stratégies d’adaptation plus efficaces. / While performing their mandate, child protection workers (CPWs) are exposed to numerous occupational hazards. One such hazard is the psychological abuse and physical hostility directed at them by service users. Since many families view a CPW’s involvement in their lives as an unwelcome intrusion, CPWs frequently find themselves needing to de-escalate tense situations, some of which devolve into abusive acts. Over time, these emotionally charged encounters can interfere with CPW health and wellbeing. This thesis aims to further our current understanding of how CPWs cope in the aftermath of abusive acts perpetrated upon them by service users in the work setting. The thesis project opens with a comprehensive overview of the current scientific literature on the topic, followed by three scientific articles—two qualitative and one quantitative—that contribute much-needed information on the experience of at-risk CPWs. The first thesis article—a thematic analysis of 30 CPWs’ experiences—then provides an overview of the abusive acts that are directed at CPWs in the workplace. Specifically, it describes the various forms of hostility or abuse the CPWs experience, along with their subjective perception of it and the coping strategies they employ. This first article highlights more specifically how service-user hostility is a constant concern for CPWs, whether they practice in the community or in residential treatment centers. CPWs draw upon a variety of positive coping methods as adjustment strategies, such as teamwork and supervisor support; and sometimes employ harmful coping strategies, such as denial and minimization, in order to keep fulfilling their mandate. The author reveals that feeling “safe” whilst being confronted with repeated acts of aggression proves a constant struggle for CPWs, who often report high levels of distress and few sources of organizational support. Findings from the first article suggest that CPW distress sometimes leads to their mishandling tense situations. In consideration of this, the main objective of the second article was to study the interrelationship between emotional distress and revictimization. Using cross-lagged panel analysis, this second article reveals that the emotional distress reported by 173 CPWs subsequent to a potentially traumatic workplace event can in fact be linked to higher rates of revictimization when dealing with service users up to two months later, but not six or twelve months later. This suggests that CPWs are particularly at risk of hostile acts recurring after a recent distressing event in their work setting. Although supervisor support can be correlated with lower levels of emotional distress after a potentially traumatic event, this variable does not moderate the relationship between emotional distress and revictimization, suggesting that its influence is more complex than previously described. Mixed results from the second article motivated a more thorough analysis of the CPWs who seek support from their supervisors after having suffered an abusive encounter with a service user. The last article consists of a qualitative longitudinal study of the lived realities of 30 CPWs who had recently been subjected to an act of aggression. Findings reveal that the quality of the supervisor/CPW relationship greatly influences how CPWs manage their distress and how they seek out and perceive support from their supervisors. Indeed, when CPWs have a strong and open relationship with their supervisors, they express emotions more freely and are more open to involving their supervisors in their adjustment efforts which, in turn, leads to more favorable outcomes (e.g., less emotional distress, greater professional growth, meaning-making). To the contrary, when the supervisor/CPW relationship is perceived as poor, CPWs have low expectations and choose to manage the distress on their own—which sometimes translates into their opting for strategies which may lead to greater emotional distress over time, such as minimization or denial. The thesis closes with a discussion on how the availability and quality of personal and organizational resources—such as supervisor support—greatly influence the adjustment capacity of CPWs when facing abusive encounters with service users. In fact, CPWs may not be able to rely on their supervisors when in need, either due to the poor quality of the relationship or due to other factors such as time constraints resulting from excessive workloads. This places additional pressure on CPWs who must find alternative strategies to manage distress on their own—which sometimes means more frequent recourse to ineffective coping strategies. Using Job Demands and Resources Theory (Demerouti et al., 2001), this thesis concludes by explaining how the organizational context can constrain and shape the way CPWs choose to adapt. Indeed, adaptation does not solely depend on workers or their supervisors, but also on the resources made available by their employer. Unfortunately, this thesis also describes how organisational resources are often insufficient to counteract the effects of job demands, such as repeated aggression. Still, this thesis recommends several avenues that could help organizations to provide CPWs with more effective support by eliminating some constraints that promote ineffective coping strategies and by increasing both the availability and the quality of resources that encourage the adoption of more effective coping strategies.
305

«Partir ou rester?» : évaluer les facteurs de risque individuels et situationnels afin de mieux intervenir auprès des jeunes qui fuguent des centres de réadaptation

Ste-Marie, Julie 04 1900 (has links)
La fugue est une problématique importante pour les instances veillant à protéger la sécurité et le développement des enfants et adolescents. Au Québec, un jeune sur quatre hébergé en centre de réadaptation l'expérimente. Bien que le taux de jeunes fugueurs reste stable, au cours des dernières années, le nombre d’absences s'est avéré en hausse. Cela signifie que ceux qui ont quitté leur milieu de vie substitut l'ont fait plus souvent. Puisque ce comportement peut compromettre la sécurité et le développement des enfants sous la responsabilité de ces instances, il faut chercher à déterminer les facteurs de risque individuels qui y sont associés. Il importe également de comprendre les caractéristiques du milieu de vie substitut et, plus largement, du contexte social environnant qui peuvent venir augmenter ou diminuer le risque. Une gestion efficace du risque de fugue passe nécessairement par une compréhension systémique de différents facteurs de risque individuels, organisationnels et environnementaux qui s’influencent et interagissent. Afin de considérer l’ensemble des caractéristiques permettant de prédire l'occurrence et la récurrence de la fugue, cette thèse poursuit deux objectifs principaux, abordés à partir d’une méthodologie mixte, alliant les méthodes quantitative et qualitative. Premièrement, le Guide d’évaluation du risque de fugue, un outil permettant d’évaluer le risque de fugue chez les jeunes hébergés en centre de réadaptation a été développé et validé. Un modèle composé initialement de 25 facteurs de risque a été soumis à diverses analyses psychométriques pour mettre à l'épreuve sa fidélité et sa validité prédictive. Des analyses de courbes ROC ont permis de déterminer que le modèle offrant la meilleure valeur prédictive en est un qui regroupe 15 éléments. De ce nombre, huit concernent des enjeux relationnels (ex.: alliance thérapeutique, réseau social, conflits, etc.). Une part importante de la prévention de la fugue doit donc s’intéresser à la façon dont le jeune interagit avec son entourage. Deuxièmement, 15 entretiens ont été réalisés auprès d’acteurs-clés afin de mieux cerner les caractéristiques du milieu de vie substitut qui peuvent avoir une incidence sur le risque de fugue. L’étude de ces facteurs situationnels a permis de comprendre en quoi l'historique récent de fugues dans le milieu de vie substitut, l’encadrement physique, les équipes d’intervenants, les composantes organisationnelles et les caractéristiques de la prise en charge peuvent prévenir ou accroitre le risque de fugue. Ces entretiens ont également mis de l’avant l’importance du contexte social environnant dans la compréhension de la problématique. En somme, cette thèse avance que la gestion du risque implique non seulement qu'on identifie les caractéristiques du jeune qui le prédisposent à la fugue, mais que l'on comprenne également en quoi des facteurs situationnels réduisent ou exacerbent le risque. Enfin, elle soutient que cette compréhension reste incomplète si l’on ne tient pas compte de certaines composantes du contexte social environnant. / The subject of runaways is an important preoccupation for child welfare services responsible for youth protection. In Québec, one in four youths living in a residential treatment center will experiment running away. Although these statistics tend to remain stable, in recent years an increase in absences has been observed. This can lead us to believe that those who leave the substitute care, do it more frequently. Managing risks in the youth protection system is a high stakes endeavor. In fact, runaway behaviors can potentially compromise the security and development of the youths for whom child welfare services have a responsibility. An optimal management of these risks implies evaluating them. Such an evaluation must not only determine the factors predisposing the youth to run away, it must also aim to identify the characteristics of the environment, how they influence the phenomena and eventually how they contribute to heighten or lessen these risks. A systemic understanding of the different individual and environmental risk factors, influencing and interacting with one another, must be considered when managing such risks in a protection setting. Considering these overall characteristics and their predictive value, this thesis has targeted two main objectives, based on a mix-méthod. A first goal was to develop a clinically valid tool evaluating the risk of running away for youths living in a residential treatment center. Applicating a model initially including 25 risk factors, diversified psychometric analysis measured the fidelity and predictive validity of the Guide d’évaluation du risque de fugue. In particular, ROC curves analysis helped determine that the model offering the best predictive value uses 15 risk factors. Of these 15 factors, 8 are pertaining to the quality of the relationships the youth has with his environment (quality of therapeutic alliance, conflictual relationships, peer and social relationships, etc…). This supposes that to better prevent the phenomena of running away in these contexts, a large part of these evaluations must take into account how the youth interacts with his environment. In second place, 15 interviews were conducted with key actors to better understand the characteristics and organisation of these residential treatment centers, and eventually their incidence on the risks of runaway behaviors. The careful study of situational factors has helped understand the influence of the actual presence of runaway behaviors, the physical environment, the teams of professionals; the characteristics of psychosocial treatment and finally the organisational components, and how they can prevent or increase these risks. These interviews have also highlighted the importance of the exterior environment in which the child welfare system is rooted and how this context affects the comprehension on these behaviors. Ultimately the results of this thesis lead us to believe that managing the risks of runaway behaviors not only implies evaluating the youth’s characteristics and how they predispose them to such behaviors but equally implies that situational factors have a role in preventing or increasing the risks. Although it should be mentioned that this evaluation is incomplete without the analysis of the exterior environment’s components and how they will facilitate or limit the risk management of professionals and child welfare organisations.
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L’adoption intrafamiliale réalisée en Haïti par des Haïtiens québécois vivant à Montréal

Jean Milus, Rocheman 07 1900 (has links)
No description available.
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Entre déracinement et émancipation : l’expérience des jeunes autochtones pris en charge par la protection de la jeunesse

Gagnon Dion, Marie-Hélène 04 1900 (has links)
No description available.
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L’application des connaissances issues de la recherche en lien avec le concept «traumatisme complexe» : le point de vue des professionnels de la protection de la jeunesse

Beaulieu, Chantal 07 1900 (has links)
No description available.
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Intervention auprès d’un groupe sectaire en contexte de protection de la jeunesse : donner la parole aux intervenant.es pour comprendre et améliorer leur vécu expérientiel

Morier, Marie-Pier 10 1900 (has links)
Cette recherche s’intéresse à comprendre le vécu expérientiel d’intervenant.es de la protection de la jeunesse ayant travaillé auprès d’un groupe sectaire. Le premier objectif est de décrire leur vécu ainsi que les effets perçus de l’intervention aux plans personnel et professionnel. Ensuite, les facteurs ayant influencé leur vécu sont explorés. En dernier, des pistes afin d’améliorer le vécu des intervenant.es sont dégagées en prévision d’intervention dans des contextes similaires. Les contenus d’entrevues individuelles réalisées auprès de douze intervenant.es des équipes de l’évaluation et de l’application des mesures ayant travaillé dans la situation ciblée ont été soumis à une analyse thématique. Les résultats soulèvent plusieurs facteurs influençant la façon dont l’expérience est vécue par les intervenant.es, particulièrement selon l’étape du processus de la protection de la jeunesse. Les deux équipes décrivent une expérience différente. D’un côté, l’équipe de l’évaluation rapporte un vécu lourd et intense. D’un autre côté, les intervenant.es de l’application des mesures décrivent une expérience décevante et frustrante. De plus, selon les répondant.es, l’intervention a eu des effets dans les sphères personnelles (ex. affective) et professionnelles (ex.satisfaction au travail). Les participant.es de l’étude proposent des pistes d’amélioration en lien avec l’organisation et les conditions de travail ainsi qu’avec le soutien psychologique. Le mandat d’intervention différent des deux équipes ainsi que la présence de facteurs de risque associés au développement de difficultés émotionnelles semblent expliquer la distinction entre les vécus. En somme, l’intervention auprès d’un groupe s’apparentant à un mouvement sectaire constitue un contexte de travail exceptionnel et exigeant. Des mesures précoces pour assurer le bien-être ainsi que le soutien psychologique et clinique sont importantes afin d’améliorer le vécu expérientiel. / This research project sought to understand the lived experiences of child protective services caseworkers who intervened with a sect. The primary objective was to describe the CPS caseworkers’ experiences and their perception of the effects of the intervention on their personal and professional lives. Second, the factors that influenced their lived experiences were explored. Last, ways to improve CPS caseworkers’ lived experiences were identified, with a view to future interventions in similar settings. Thematic analysis was performed on the content of the individual interviews conducted with 12 CPS members of the assessment and service provision teams who had worked in the setting in question. The results point to a number of factors that influenced their lived experiences, in particular in relation to specific stages of the child protection process. The two teams described quite different experiences. On the one hand, the assessment team reported an intense, stressful experience. In contrast, the service provision team spoke of a disappointing, frustrating experience. Furthermore, the respondents said that the intervention impacted the personal (e.g., emotional) and professional (e.g., job satisfaction) spheres of their lives. Study participants suggested ways to improve their lived experiences in terms of organization and working conditions, as well as through psychological support. The differences between the lived experiences of the two teams would appear to stem from their different intervention mandates and the presence of risk factors associated with the development of emotional issues. To sum up, CPS intervention with members of a sect-like movement is an exceptional, very demanding work environment. It is essential to take early measures to ensure CPS caseworker well-being and provide psychological support and clinical supervision in order to improve their lived experiences.
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Soutien social chez les adolescent·e·s trans et non binaires recevant des soins médicaux d’affirmation de genre

Fortier-Jordan, Vanessa 08 1900 (has links)
Le soutien social est communément reconnu comme ayant un effet bénéfique sur la santé et le bien-être alors que les jeunes trans et non binaires (TNB) subissent des expériences de victimisation importantes. Parmi celleux qui sont en processus de débuter ou ont entrepris des traitements médicaux d’affirmation de genre, l’expérience spécifique des adolescent·e·s TNB demeure peu connue. Le présent mémoire a comme objectif de mieux comprendre comment iels rapportent leurs expériences de soutien en examinant les différentes formes d’apport et de tensions émergentes. S’inscrivant dans un projet canadien plus vaste (Pullen Sansfaçon et al., IRSC 2016- 2019), cette étude fait appel à une analyse de données secondaires découlant d’entrevues qualitatives menées auprès de 12 jeunes TNB d’une même clinique Montréalaise. Les données sont analysées selon une formule mixte où une partie des catégories est dérivée de la revue de la littérature alors qu’une autre partie est induite en cours d’analyse. L’utilisation d’une perspective écosystémique permet une vision globale de l’expérience des jeunes, c’est-à-dire où les multiples composantes de l’environnement social sont perçues de façon interactive et intégrée. Les résultats apportent un éclairage sur la variabilité des parcours, mais aussi sur la complexité du soutien social offert aux adolescent·e·s TNB recevant des soins médicaux d’affirmation de genre. Alors que de multiples formes de soutien sont observées à travers l’ensemble des sphères de leur environnement social, une tension générale tourne incontestablement autour de normes traditionnelles de genre et expose des lacunes systémiques qui ont un effet délétère sur les jeunes. / Social support is commonly known for its health and well-being benefits. However, trans and non binary (TNB) youths are confronted to important victimisation experiences and yet little is known about the specific experience of those who are at the process of beginning or have begun medical gender affirming treatments. The objective of this master’s thesis’ is to better understand how these youths relate their social support experiences while examining the different emerging forms of contributions and tensions. Arising from a vaster Canadian project (Pullen Sansfaçon et al., IRSC 2016-2019), this study is a secondary data analysis of qualitative interviews held with 12 TNB youth in a Montreal clinic. The data analysis is conducted following a mixed formula where part of the categories is deriving from the literature review and another is induced while coding. The use of the ecological systems theory contributes to a global perspective of the youths’ experience where the social environment’s multiple components are perceived in an interactive et integrated manner. The results shed light on the variability of pathways, but also on the complexity of the social support offered to TNB adolescents receiving medical gender affirming care. While multiple forms of support are found throughout the different social environmental spheres, a general tension unquestionably emanates from traditional gender norms. This context exposes systemic lacuna and a deleterious effect on TNB youth.

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