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La Société canadienne de la Croix-Rouge et les prisonniers de guerre provenant du Commonwealth, durant la Seconde Guerre mondialePomerleau, Daniel January 2007 (has links) (PDF)
Durant la Seconde Guerre mondiale, la Société canadienne de la Croix-Rouge est venue en aide aux prisonniers de guerre provenant du Commonwealth. Comment cette aide fut-elle entreprise et quels furent ses principaux acteurs? L'étude des archives et publications de l'institution ainsi que de journaux quotidiens permet de répondre à ces questions et de corriger les erreurs et les vides de l'historiographie. La Croix-Rouge a fait parvenir aux prisonniers différents colis contenant notamment de la nourriture, des vêtements et des médicaments, et a également facilité la communication entre ces captifs et leurs parents. Malgré certains obstacles importants, cette aide fut bénéfique pour la santé et le moral de chacun. Cette oeuvre n'aurait pu exister sans le dévouement de la population canadienne. Des spécialistes organisèrent les activités de l'institution, alors que des bénévoles -surtout des femmes -confectionnèrent et empaquetèrent les articles envoyés aux prisonniers. Quant à la population en général, elle fournit les sommes nécessaires à la poursuite de ces activités. L'ampleur de la participation populaire peut être attribuée en partie aux médias et aux publications de l'institution, qui diffusèrent une image positive de cette dernière et combattirent les rumeurs à son sujet. Le gouvernement fut l'instigateur de certaines activités, et s'assura que les ressources utilisées par la Croix-Rouge fussent utilisées adéquatement. Il exerça un contrôle sur l'institution, et en tira également certains avantages politiques et sociaux. Finalement, les Croix-Rouges étrangères firent à la Croix-Rouge canadienne des demandes, et lui proposèrent des idées, des expertises et des solutions. En somme, l'aide fournie durant la Seconde Guerre mondiale par la Société canadienne de la Croix-Rouge aux prisonniers de guerre provenant du Commonwealth a, de loin, dépassé les quelques événements recensés dans l'historiographie. Un plus grand crédit devrait être donné à la population, mais le travail des médias, du gouvernement canadien et des autres Croix-Rouges nationales doit également être reconnu. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Organisation non gouvernementale, Humanitaire, Bénévolat, Campagnes de financement, Colis de vivres, Médias, Gouvernement, Services nationaux de guerre.
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La propagande française pendant la drôle de guerre : l'échec du Commissariat général à l'Information (1939-1940)Marceau, Guillaume 06 1900 (has links) (PDF)
Notre analyse vise à démontrer l'échec de la France de la fin de la Troisième République dans sa tentative de s'adapter à la propagande moderne, plus particulièrement lors de la drôle de guerre (1939-1940). À travers l'étude du Commissariat général à l'Information (CGI), l'organisme de propagande chargé de mener la guerre psychologique de la France au début de la Deuxième Guerre mondiale, nous avons relevé certaines caractéristiques profondes de la faillite de l'effort français dans ce domaine. Nous avons traité notre sujet dans la perspective du renouvellement de l'historiographie concernant la fin de la Troisième République, qui oppose depuis plus de 50 ans l'école de la Décadence à celle des révisionnistes. Afin de bien cerner notre sujet, nous avons effectué un parcours archivistique à Paris, notamment dans les fonds des Archives Nationales et du SHAT. Dans le but de mieux évaluer l'importance de la propagande au vingtième siècle, nous avons procédé à une analyse succincte de la théorie et de l'utilisation de celle-ci. Notre position insiste sur le fait que l'étude de la propagande est une approche pertinente dans une évaluation de l'adaptation de l'État face au monde moderne. Plus particulièrement, nous avons utilisé une approche institutionnelle afin de démontrer, à travers l'étude du CGI, que la France de la fin de la Troisième République a été incapable de s'adapter à la propagande moderne, tout en ne faisant jamais vraiment preuve de « leadership » en la matière. Grâce à notre travail de fond dans les archives, nous avons pu évaluer la perception des dirigeants français face à la propagande, mais aussi l'aspect administratif du CGI. Ainsi, nous avons passé en revue les directives, les lois, les budgets, les nominations, et même les locaux qui abritaient, en 1939-1940, l'organisme de propagande de la France en guerre. De plus, nous avons effectué une évaluation du rôle du chef du CGI, Jean Giraudoux, ainsi que quelques exemples concrets qui nous ont permis de tirer les conclusions qui s'imposent face à l'action de la France en matière de propagande étatique lors de la drôle de guerre. Sans vision d'ensemble, jamais le Commissariat n'a eu une attitude offensive dans la conduite de la guerre psychologique en 1939-1940. Notre analyse ne portait pas sur le travail de base de la propagande française, mais bien sur la conduite administrative, financière et politique du CGI qui nous a permis de bien comprendre pourquoi celui-ci a été un échec. C'était avant tout la faillite de l'élite à accorder à la question de la propagande moderne la place qui lui revenait dans l'arsenal de guerre de la France.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : France, Propagande, Deuxième Guerre mondiale, Commissariat général à l'Information, Jean Giraudoux
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Les centres d'instruction élémentaire de Joliette et de Huntingdon, leur rapport à la population et le traitement de l'actualité militaire par la presse locale pendant la seconde guerre mondialeRoy, Jean-Vincent January 2008 (has links) (PDF)
Ce mémoire tente de définir ce qui distingue les anglophones des francophones dans leur rapport au domaine militaire pendant la Seconde Guerre mondiale et, dans une moindre mesure, d'expliquer cette distinction. À cette fin, il se penche sur deux milieux que certains traits rendent comparables. Les villes de Joliette et de Huntingdon ont toutes deux été choisies pour l'ouverture d'un centre d'instruction élémentaire de l'armée canadienne et constituent un excellent point de départ pour l'étude de la présence militaire au Québec durant la guerre. L'étude des journaux de guerre des camps d'entraînement de l'armée démontre que les militaires entretenaient des liens de tous ordres avec les populations civiles voisines. Les deux populations se côtoyaient en de nombreuses occasions et leurs relations servaient divers objectifs, tant économiques que sociaux. De ce point de vue, l'expérience militaire des deux localités et la réponse du milieu civil à la présence de l'armée sont tout à fait comparables. Toutefois, l'étude de la une de deux hebdomadaires locaux, L'Étoile du Nord de Joliette et le Huntingdon Gleaner de Huntingdon, révèle quant à elle des différences significatives dans le traitement médiatique de l'actualité militaire. La publication anglophone consacre à ce thème près de trois fois plus d'espace en première page que la publication francophone. De plus, les thèmes privilégiés de part et d'autre indiquent des différences de perception de la part des rédactions des deux publications à propos du service militaire, de l'armée canadienne et de la guerre. Ces observations, en raison de l'échantillon restreint sur lequel elles s'appuient, ne nous permettent pas de construire un modèle interprétatif définitif des perceptions anglophones et francophones de ces thèmes. Elles indiquent cependant une différence marquée de la place qu'occupait l'actualité militaire pour les deux publications. Considérant la nature et les fonctions des hebdomadaires, ce phénomène reflète selon nous une profonde différence dans les perceptions respectives des deux groupes quant aux sujets militaires. Il appelle également à une réinterprétation de la réaction des francophones du Québec face à la guerre. Pour eux, l'enrôlement ne semblait pas être la contribution la plus appropriée, ce qui pourrait s'expliquer par leur vision peu enthousiaste face au service militaire et à l'armée, et par l'attrait que représentaient les autres manières de participer à l'effort de guerre, comme les emprunts de la victoire et le soutien à la Croix-Rouge Canadienne. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Entraînement militaire, Recrutement, Effort de guerre, Relations entre civils et militaires, Présence militaire au Québec.
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La coordination de la politique canadienne de renseignement dans le cadre de relations de coopération institutionnaliséesBarsalou, Mathieu January 2008 (has links) (PDF)
La politique canadienne de renseignement est un des aspects les moins connus de la sécurité nationale. Nous proposons dans ce mémoire d'observer le phénomène de sa coordination avec celle des alliés du Canada à deux moments et dans deux domaines précis: lors de la création de la capacité moderne du Canada en matière de renseignement électromagnétique (1939-1950), et lors de la création du Centre Intégré d'Évaluation des Menaces en 2004. Nous procéderons à l'observation de la coordination de la politique canadienne par le biais d'une recherche historique de la contribution des alliés du Canada dans le premier cas et par une approche plus comparative dans le second. Ceci nous permettra de souligner les similarités croissantes qui peuvent être trouvées entre les politiques du Canada, du Royaume-Uni et des États-Unis. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Renseignement, Politique de sécurité, Canada, États-Unis, Royaume-Uni, Services de renseignement.
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Les fantaisies militaires de Max Auesberger : une représentation théâtrale du mal entre fragments littéraires et vidéoGauthier, Marc January 2010 (has links) (PDF)
Ce mémoire-création propose une représentation du mal au théâtre par le biais de fragments littéraires adaptés du roman Les Bienveillantes de Jonathan Littell et d'images vidéo créées de toutes pièces. Tant pour des peintres et graveurs qui, tels Jérôme Bosch, Pieter Bruegel l'Ancien ou Albrecht Dürer, ont voulu représenter le démoniaque au début de la Renaissance, que pour des metteurs en scène contemporains comme Guy Cassiers, Jacques Delcuvellerie ou Claude Régy, qui se sont emparés de la folie génocidaire dans Wolfskers, Rwanda 94 et Holocauste: fragments, les artistes ont cherché à donner au mal une forme visuelle à partir de définitions fluctuant selon le contexte sociohistorique. Au fil du temps, ces variations dans l'acception du concept et, par conséquent, dans ses représentations artistiques, portent à croire que le problème n'est pas tant de savoir si le mal peut prendre une forme visuelle que de déterminer si les représentations qui en sont proposées correspondent au fait qu'il est, par définition, sans véritable nature -autrement dit, qu'il est une disposition qui ne peut être fixée, un état en perpétuelle transformation. Ainsi, l'enjeu de notre essai scénique Les fantaisies militaires de Max Auesberger était de faire apparaître ce mouvement infini de métamorphoses du mal et ce, à partir de la prémisse que seule la projection vidéo, au théâtre, peut en rendre compte.
C'est en fonction de cette hypothèse que s'articulent les trois chapitres du présent mémoire. En effet, le premier est consacré à l'analyse de trois cas emblématiques de représentations de génocides au théâtre, soit Mefisto for ever de Cassiers, Rwanda 94 de Delcuvellerie et Holocauste: fragments de Régy. Le deuxième chapitre traite des supports de projection vidéo en tant que matériaux visibles permettant de rendre compte de la vie psychique du personnage de Max Auesberger. Enfin, le troisième chapitre s'articule autour de l'utilisation de l'image vidéo comme outil servant à représenter d'incessantes variations de la notion du mal -et ce, tout en évitant le piège de la monstration et de la tautologie visuelles. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bourreau, Seconde Guerre mondiale, Mal, Roman, Shoah, Théâtre, Vidéo.
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Littérature et sens commun : Céline et Genet au cœur de la catastrophePaquet, Amélie 01 1900 (has links) (PDF)
Le sujet confronté aux puissances objectives et destructrices d'un événement comme la Deuxième Guerre mondiale porte inévitablement la marque d'un changement survenu dans sa réalité sociale. Ce bouleversement fondamental au sein du sujet et de sa société constitue le point commun majeur entre deux romans publiés après la Deuxième Guerre mondiale : Pompes funèbres (1953) de Jean Genet et D'un château l'autre (1957) de Louis-Ferdinand Céline. Les retombées de la guerre s'inscrivent ainsi au cœur de ces œuvres qui, à travers la voix de leurs narrateurs, réorganisent les ruines d'un monde détruit pour le raconter. Le « sens commun », concept philosophique emprunté à Hannah Arendt, permet de réfléchir aux problèmes soulevés par l'expérience de la catastrophe et par ses conséquences dans la communauté, puisque, selon ses acceptions, il concerne trois dimensions fondamentales qui touchent la relation de l'humain avec sa société : la perception sensible (synthèse du sensible), la perception intellectuelle (bon sens et sens de la communauté) et la signification (rationalité commune). En tirant profit de l'analyse de ce concept, cette thèse se demande : comment ces romans peuvent-ils produire une communauté de sens capable de transmettre l'expérience moderne? Des écrivains comme Céline et Genet abordent de front la question de la relation du sujet à sa communauté. Ils ont tous les deux une posture particulière qui leur confère une situation inédite au sein de la société : Céline est coupable en raison de la publication de ses trois pamphlets antisémites et Genet est un criminel condamné pour vol qui fait des séjours de plusieurs mois en prison pendant l'Occupation. L'étude de ces romans offre ainsi l'occasion de proposer de nouvelles bases pour réfléchir à la notion de sens commun et à son statut dans les œuvres littéraires. D'un château l'autre et Pompes funèbres s'inscrivent dans une crise plus générale du sens qui survient dans l'après-guerre française et participent de ce fait à une réflexion sur le sens commun. À partir d'eux, cette thèse s'intéresse plus exactement à la fin de la guerre en France - le souvenir encore récent de l'Occupation et la période de la Libération - et démontre que le concept de sens commun est essentiel pour aborder des œuvres dont l'intrigue se déroule dans les ruines de la guerre.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Littérature, Sens commun, Hannah Arendt, Louis-Ferdinand Céline, Jean Genet, Deuxième Guerre mondiale.
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Idéologie et vie quotidienne de soldats soviétiques durant la Seconde Guerre mondiale : une analyse de correspondances militairesCampeau, Marilyn 04 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire s'intéresse au quotidien des soldats soviétiques qui ont combattu sur le front de l'Est entre 1941 et 1945 et consiste en une analyse de leurs correspondances personnelles. Sur un tel sujet, une historiographie non négligeable nous précède. Cette recherche s'inspire donc des travaux d'Omer Bartov et de ses successeurs sur le phénomène de la « barbarisation » sur le front de l'Est, de différentes études abordant la réalité du soldat au front et la vie quotidienne au temps de Staline ainsi que d'ouvrages exploitant comme sources de base des correspondances ou des récits personnels. En mettant de l'avant une approche sociale de la guerre, ce travail vise à faire la lumière sur les conditions physiques et psychologiques dans lesquelles Ivan, le soldat soviétique moyen, a évolué, tout en évaluant à quel point il fut « brutalisé » par son expérience au front et quel fut le rôle de l'idéologie du régime en place dans ce processus. Notre utilisation du cadre d'analyse de Bartov, appliqué à notre corpus, vise à valider si les trois facteurs de « brutalisation » des soldats d'Hitler avancés par cet historien (les conditions du front, les antécédents sociaux et éducationnels et l'endoctrinement des troupes) peuvent également expliquer la « brutalisation » des soldats de Staline pendant cette période. En étudiant les propos des soldats qui abordent leur alimentation, leur hygiène, leurs conditions de travail et la logistique au front, nous sommes amenés à réduire l'importance accordée aux conditions physiques du front de l'Est dans le processus de « brutalisation » des troupes par rapport au cas allemand. Alors que les écrits de ces combattants au sujet du moral au front, de leurs inquiétudes liées à leurs proches ainsi que de leur état psychologique général renforcent l'idée d'une forte politisation de la vie quotidienne en URSS avant même le début du conflit, qui a eu pour effet de rendre ces hommes encore plus perméables à la propagande de guerre. Aussi, en analysant les calques du discours de la propagande soviétique, les représentations de l'ennemi ainsi que les traces de « brutalisation » présentes dans les correspondances étudiées, il est possible de démontrer le rôle crucial de l'endoctrinement idéologique. Finalement, la présence d'une spirale de violence, liée au désir de vengeance face aux crimes commis par les envahisseurs dès le début du conflit, explique également le comportement excessivement violent de ces militaires soviétiques, tant envers les soldats allemands que les civils, lorsqu'ils firent leur entrée en Allemagne en 1945. L'intérêt de cette recherche réside dans le fait qu'elle constitue un apport à un des débats fondamentaux du champ d'études, surtout sur le plan de la critique de sources importantes, mais mal exploitées, puisqu'elle permet, entre autres, de définir le profil idéologique d'un échantillon représentatif de millions de Soviétiques appelés sous les drapeaux durant le second conflit mondial.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire, URSS, Deuxième Guerre mondiale, Front de l'Est, Armée rouge, Soldat, Correspondances, Conditions sociales, Idéologie.
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"Mains féminines et monstres de fer" : la santé et la sécurité des ouvrières montréalaises durant la Deuxième Guerre mondialeLétourneau-Guillon, Geneviève January 2008 (has links) (PDF)
Ce mémoire intègre plusieurs historiographies concernant le travail, les femmes, la Deuxième Guerre mondiale ainsi que la santé et la sécurité. Au Québec et au Canada, peu d'études ont été réalisées sur la santé et la sécurité des travailleurs. Il s'agit d'un champ encore en développement, pour lequel il existe toutefois des études américaines et britanniques bien documentées. Afin de combler ces lacunes, nous explorons dans ce mémoire comment l'urgence et les impératifs de la guerre ont influencé les conditions de travail des ouvrières montréalaises.
Tout d'abord, nous réalisons un portrait du travail des femmes dans les usines de guerre. En nous basant sur des sources émanant du ministère fédéral du Travail (Fonds du ministère du Travail et La Gazette du travail), nous nous penchons plus particulièrement sur les usines elles-mêmes et sur leur production, les besoins en ressources humaines et le rôle que la main-d'oeuvre féminine occupe dans cette production de guerre. Au début du conflit, le gouvernement fédéral s'arroge plusieurs domaines de compétence provinciale dans l'optique de contrôler le front intérieur. L'étude des mesures de santé et de sécurité du travail mises en place avant et durant la guerre, mais aussi les enquêtes qui ont été menées, nous permettent de mettre en lumière les préoccupations du gouvernement dans la gestion des ressources humaines. À partir de treize entretiens oraux réalisés auprès de femmes ayant oeuvré dans des usines durant la guerre dans la région de Montréal, il est possible d'aborder le thème des conditions de travail sous un autre angle. Divers éléments sont alors pris en compte: l'environnement de travail, la protection corporelle, la journée de travail, les dangers reliés à la production et les effets sur la santé. Le gouvernement fédéral est le principal employeur durant la guerre. Il veille à maximiser la production de matériel servant à la guerre. Les ouvrières sont alors vues comme une ressource en main-d'oeuvre servant à combler la pénurie. L'apport de ces femmes inexpérimentées ne se fait pas sans influence sur les conditions de travail. Dans sa gestion de la main-d'oeuvre, le gouvernement veille à éviter les absences qui ralentissent la production, puisqu'un ouvrier malade ou blessé est un ouvrier qui ne produit pas. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire, Québec, Montréal, XXe siècle, Deuxième Guerre mondiale, Travail, Femme, Santé, Sécurité.
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Le soldat dans la culture au Québec en 1939-1945 : du héros-guerrier à la chair à canonLacoursière, Sylvain January 2009 (has links) (PDF)
Cette étude traite de la représentation du soldat dans la culture au Québec pendant la Deuxième Guerre mondiale. A l'aube du nouveau conflit, le gouvernement canadien de William Lyon Mackenzie King invite l'Écossais John Grierson à mettre en place et à diriger l'Office National du Film, principal outil de propagande du gouvernement. Dans les films produits par cet organisme, le soldat sera présenté de façon héroïque, il aura toutes les qualités, pour en faire un modèle et inciter les Canadiens à s'enrôler. Le premier objectif de ce mémoire était de dégager l'image du soldat avant que la Deuxième Guerre mondiale ne commence. Nous voulions voir jusqu'à quel point elle serait récupérée par la propagande. Nous verrons que la représentation de ce soldat sera en accord avec la mémoire officielle de la Grande Guerre que nous dégagerons. Parmi les modèles prônés par la propagande, les figures des soldats-héros de Dollard des Ormeaux et de Madeleine de Verchères seront réactualisées. L'armée canadienne s'emploiera aussi à humaniser le soldat et utilisera un chanteur populaire, le soldat Lebrun, pour parvenir à ses fins. Notre second objectif est de démontrer qu'il y a eu une augmentation de la place du soldat dans la culture au Québec au cours du conflit. La mémoire pancanadienne des autorités ne trouvera pas une adhésion aussi grande au Québec que dans le reste du Canada. La résistance à l'enrôlement obligatoire (la conscription) sera très grande parmi les Canadiens français et forcera le gouvernement fédéral à répondre aux attaques et à intensifier sa propagande, ce qui se traduira par la multiplication des émissions radiophoniques justifiant la guerre et la série de films Les reportages, tournés au Québec en français et visant spécifiquement les Québécois. Le troisième objectif de ce mémoire est de voir jusqu'où l'on pouvait s'éloigner de la ligne officielle de la propagande et si cela portait à conséquences. Les auteurs de romans, qui ne sont pas issus de la propagande, utiliseront plusieurs façons de représenter le soldat. Parfois, certains reprendront en tous points le discours propagandiste. La plupart amèneront cependant des nuances importantes, loin de l'idéalisation du personnage guerrier des films de l'ONF. Le soldat, ce sera souvent un pauvre chômeur qui acquiert son salut par la guerre, forcé de s'enrôler par les circonstances. Un message aux antipodes de la propagande émergera dans deux oeuvres différentes: Mémoires d'un soldat inconnu, d'Adolphe Brassard, la seule oeuvre romanesque censurée de la guerre, et surtout Les Fridolinades, de Gratien Gélinas, qui se moquera de cette propagande dans chaque revue. Toutefois, Gélinas le fera tout en humour et, mis à part un avertissement pour un sketch sur les CWACS, sa façon humoristique le mettra à l'abri de la censure, devenant la soupape d'un peuple contrarié par la conscription. On pourra donc conclure qu'il était possible de s'éloigner de l'image du soldat prônée par la propagande en autant que cela ne nuise pas à l'effort de guerre. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Soldat, Image, Propagande, 1939-1945, Guerre, Littérature, Québec, Héroïsme, ONF.
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L'« observateur » officieux : John Franklin Carter et son réseau du renseignement au service du président Roosevelt de 1941 à 1945Durand , Mathieu January 2010 (has links) (PDF)
Ce que nous nommons ici le réseau Carter fut un service secret de renseignements financé à l'aide des fonds d'urgence présidentiels, fonds octroyés en vertu du Military Appropriation Act, qui mena de nombreuses opérations sans aucun statut officiel pour le compte personnel du président Roosevelt de 1941 à 1945. À la tête de ce réseau figurait un dénommé John Franklin Carter, un éditorialiste libéral travaillant aussi à titre de romancier et rédacteur de discours. Jusqu'à ce jour, il n'existe aucun ouvrage de synthèse consacré au réseau Carter alors que certaines de ses assignations les plus importantes ont fait l'objet d'études spécifiques. À l'aide des monographies existantes sur le sujet et de sources, dont l'essentiel est constitué de mémorandums de Carter à l'intention du Président, notre recherche propose un bilan et une évaluation des principales assignations de l'agence Carter, ainsi qu'un examen de l'évolution organisationnelle de ladite agence. L'observation des divers champs d'activités du réseau nous amènera aussi à traiter d'assignations peu ou non étudiées. En procédant ainsi, nous montrerons que le réseau Carter fut utile à Roosevelt puisqu'il constituait un canal d'informations supplémentaires permettant à ce dernier de bénéficier d'un service capable de contourner son propre système de renseignement, d'épier et d'évaluer les services de renseignement concurrents ou toute autre personne ou organisation suspecte aux yeux du Président, de fournir des analyses politiques et du renseignement tant étranger que domestique, et finalement d'être une organisation capable de mener secrètement des projets spéciaux. Selon nous, grâce aux services du réseau Carter, Roosevelt bénéficiait d'un outil qui, sans être le plus important parmi ceux à sa disposition, était unique en son genre et comportait des fonctionnalités multiples. En somme, nous soutenons que malgré des lacunes évidentes, le réseau Carter contribua tout de même à l'effort de guerre et aida à l'instauration d'un système de renseignement plus efficace. De fait, nous soutiendrons que le réseau Carter fut utile, sans toutefois être important. Cela étant, une meilleure connaissance du réseau Carter permettra de mieux connaître la pensée du président Roosevelt et d'enrichir la connaissance au sujet de l'évolution du renseignement américain à un moment où celui-ci était en pleine métamorphose. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : John Franklin Carter, Franklin Delano Roosevelt, Agences américaines du renseignement, États-Unis, Deuxième Guerre mondiale.
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