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Fondements et usages philosophiques du mythe chez Platon

Daviault, Marc-André January 2012 (has links)
Notre hypothèse consiste à affirmer que Platon souhaite transformer le mythe pour des raisons épistémologiques. Constatant la difficulté de parler d'un sujet sans le limiter à la sphère de l'intellect, il voit en la mythologie l'occasion d'utiliser un autre type de discours qui admet une forme de contraction. Toutefois, il est nécessaire que ce type de mythologie soit différent de la forme habituelle. Nous constatons que certains mythes font l'objet d'un traitement particulier de la part de Platon et échappent en quelque sorte aux critiques qu'il adresse par ailleurs à la mythologie. Selon nous, ces mythes représentent la réflexion de Platon au sujet de la mythologie qui aboutit à la constatation qu'un " eikos muthos " est le meilleur discours possible dans un contexte qui ne se limite pas à une analyse intellectualiste. En effet, nous défendons l'idée que ces mythes vraisemblables, bien qu'ils ne puissent prétendre à la certitude, ont un degré de véracité supérieur aux mythes habituels. En d'autres mots, nous défendons l'idée que l'opposition entre logos et muthos n'est pas aussi catégorique et que Platon tente d'y introduire un troisième type de discours. Notre étude se consacre à trois de ces mythes; le mythe de Diotime, le mythe historique du livre III des Lois et le mythe de Timée qui, par la nature de son sujet, représente le paradigme de ce changement.
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L'interprétation de l'Atlantide de Platon par Proclus : commentaire sur le Timée, I. 75.27-190.30

Brillant, Céline 08 May 2021 (has links)
L'interprétation de l'Atlantide de Proclus constitue avec la récapitulation de la République un prologue-guide au Commentaire sur le Timée. Ce commentaire représente la première étude d'importance du néoplatonicien des œuvres de Platon réalisée aux alentours de 439 après J.-C., alors qu'il était âgé de 27 ans. L'introduction du commentaire tient compte de chacune des règles d'interprétation auxquelles se soumettaient les exégètes à la fin de l'Antiquité dans leurs études des travaux de Platon et d'Aristote. Proclus applique, une première fois, ces règles d'interprétation, de manière générale, dans son prologue scientifique au Commentaire sur le Timée, et une autre fois, de manière particulière, dans son introduction rhétorique au discours symbolique de l'Atlantide. Il interprète le mythe de l'Atlantide de Platon selon la méthode analogique qui consiste à rapporter les réalités d'en bas aux réalités d'en haut. Il s'agit de la méthode des images qui procède du rapport de l'effet à la cause. Cette méthode n'est pas sans rappeler la réminiscence platonicienne laquelle vise à approcher l'unité à partir de la multiplicité. L'application de l'analogie donne le ton à la lecture symbolique du récit de l'Atlantide en ce que les parties terrestres sont ramenées aux touts célestes, par opposition à une interprétation qui emprunte le mode d'exposition à partir des images et qui tend à remonter des copies aux modèles. En conservant le même but que le Commentaire sur le Timée , Proclus interprète l'Atlantide en regard de la science de la nature. Il réalise donc son interprétation selon les thèmes de la génération et de la destruction. Il aborde le terme de principe créatif par opposition à celui de la matière, et les termes de la mémoire et de l'oubli, ainsi que les séries parallèles pythagoriciennes en tant qu'elles sont responsables de la génération dans le Tout, de même que les causes et les types de la destruction dans la génésis. Puis, les meilleurs que représentent les Athéniens et les moins bons que personnifient les Atlantes. Alors que les Athéniens demeurent sous la protection de la déesse Athéna qui symbolise l'unité, les Atlantes sont identifiés à Poséidon qui est analogue à la multiplicité. Les premiers font état de ce qui est permanent dans la génésis et les seconds de ce qui est en perpétuel changement.
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La problématique platonicienne et aristotélicienne du temps : traduction et commentaire d'extraits tirés de Platon, Tim., 37c6-47a8 et d'Aristote, Phys., Δ, 10-11

Vachon, Maxime 20 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2014-2015 / Le présent mémoire est une étude sur le temps dans la philosophie platonicienne (PLATON, Tim., 37c6-47a8) et surtout dans la philosophie aristotélicienne (ARISTOTE, Phys., Δ, 10-11). Le premier chapitre de ce mémoire est ainsi une « introduction » consacrée au Timée de Platon à cause de la pertinence historique et conceptuelle de la définition du temps (Tim., 37c6-38a8) compris comme « [ciel] qui progresse selon le nombre ». Le second chapitre de ce mémoire aborde de front les chapitres Δ, 10-11 de la Physique d'Aristote à travers une traduction et un commentaire suivi de ces sec-tions. Le but de cette recherche est de déployer la problématique aristotélicienne en vue de comprendre la définition du temps comme « nombre [nombré] du mouvement dans l'horizon de l'avant et de l'après » à partir de la structure hors de... (εκ) vers... (εις) du mouvement.
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De l'omphalos de la Terre à la cité céleste d'Apollon. Etudes sur la doctrine de la Tétractys dans le pythagorisme ancien jusqu'à Platon/ From Earth's Omphalos to Apollo's Celestial City. A study on the Doctrine of Tetractys in Ancient Pythagoreanism to Plato

Viltanioti, Irini F 29 November 2010 (has links)
La doctrine pythagoricienne de la Tétractys est sans doute une des questions les plus délicates de l’histoire de la philosophie. Elle représente non seulement une des théories essentielles de l’arithmologie, mais aussi, ainsi que la doxographie ancienne en témoigne, « le plus grand secret et le fondement de la philosophie pythagoricienne ». Armand Delatte, dans ses classiques Etudes sur la littérature pythagoricienne, a souligné l’importance véhiculée par ce philosophème. Dans la première partie, « méthodologique », de notre étude, nous traitons du lien entre Platon et la pensée pythagoricienne, en prenant comme fil conducteur trois notions essentielles: le silence voué des initiés de l’ordre et la pratique du secret ; l’expression énigmatique et « symbolique » ; la pratique de l’allégorie (hyponoia), indissolublement associée, elle, à celle du mythe. La deuxième partie de notre travail est centrée sur le témoignage le plus ancien au sujet de la Tétractys, à savoir sur la fameuse maxime des Acousmatiques : « Qu’est-ce que l’oracle des Delphes ? La Tétractys, c'est-à-dire l’harmonie où se trouvent les Sirènes ». En outre, en modérant, d’une certaine manière, l’ « ésotérisme historique » de l’Ecole de Tübingen, dont nous nous prenons des distances quant à certains points (comme, par exemple, l’importance de la méthode allégorique), nous tentons, dans la troisième et dernière partie de notre étude, de lire certains passages mythiques de Platon comme des allégories susceptibles d’être comprises et de trouver leur cohérence à la lumière de la tradition indirecte, voire de la théorie platonicienne sur les nombres, théorie intimement liée à la doctrine pythagoricienne de la Tétractys. Dans cet ordre d’idées, à partir de la République et du Timée jusqu’au Phèdre et au Gorgias, la mathématisation platonicienne de la réalité se verrait intégrée aux mythes, dont la somptuosité poétique ne serait qu’une image de l’enchantement philosophique entraînant l’élévation de l’âme vers l’Un – Bien. Bien qu’ayant toujours présents à l’esprit les dangers auxquels notre étude s’expose, nous n’avons pas toujours su les éliminer. Nous ne méconnaissons aucunement ses lacunes et ses faiblesses. Nous considérons en revanche que son avantage réside en ce qu’elle tente de contribuer à éclairer d’une lumière nouvelle certains aspects méconnus. C’est sans doute là que se situe le danger, mais aussi son intérêt.
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Mythe et philosophie dans les Ennéades, ou, L’élan fébrile de la pensée

Lalande-Corbeil, Anna-Christine 04 1900 (has links)
La thèse cherche à établir les balises du discours mythique et de la métaphore au sein du langage philosophique de Plotin. Le premier chapitre pose comme éléments essentiels de cette recherche le temps, la discursivité, l'âme et les autres hypostases. Le deuxième chapitre expose différentes théories existantes sur le mythe dans la philosophie ancienne et évalue leur pertinence dans le contexte des Ennéades. Le troisième chapitre porte sur l'exégèse plotinienne du mythe cosmogénétique du Timée, en reprenant un débat inhérent au contexte platonicien au sujet du niveau de littéralité de la création du monde. Le dernier chapitre explore un procédé propre à Plotin, qui sera appelé l'accumulation des images et qui servirait à compenser l'insuffisance du langage littéral à l'égard du discours sur les hypostases, sans toutefois réellement appartenir au discours mythique. La thèse conclut au caractère essentiel et fondamental du discours mythique et des métaphores dans l'expression philosophique de Plotin. / This thesis aims to define and delimit myth and metaphorical language in the context of Plotinus’s Enneads. In the first chapter, time, discursive practices, soul and the hypostases are identified as essential elements of myth through a short but dense passage of Ennead III.5.9. As this passage proves insufficient to conjure a definition, the second chapter deals with other attempts at definition of myth in the broader context of platonism, and their adequacy to the context of Plotinus is assessed. In the third chapter, I give my insight on a long-standing and intricate debate about the status of the cosmogenesis of Plato’s Timaeus and its Plotinian exegesis. The last chapter is about the most properly Plotinian device, which consists of accumulating clusters of metaphors in order to describe his metaphysical world. This method is to be understood as different from myth but is also intended to bypass ordinary language’s shortcomings when it comes to highly abstract notions. The thesis concludes in the fundamental importance of Plotinus’s mythical and metaphorical language in expressing his philosophy; it should not be seen as a kind of language opposing or rephrasing philosophical thought, but rather as an indispensable part of it.
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De l'omphalos de la Terre à la cité céleste d'Apollon: études sur la doctrine de la Tétractys dans le pythagorisme ancien / From Earth's Omphalos to Apollo's celestial city: a study on the doctrine of Tetractys in ancient pythagoreanism to Plato

Viltanioti, Irini Fotini 29 November 2010 (has links)
La doctrine pythagoricienne de la Tétractys est sans doute une des questions les plus délicates de l’histoire de la philosophie. Elle représente non seulement une des théories essentielles de l’arithmologie, mais aussi, ainsi que la doxographie ancienne en témoigne, « le plus grand secret et le fondement de la philosophie pythagoricienne ». Armand Delatte, dans ses classiques Etudes sur la littérature pythagoricienne, a souligné l’importance véhiculée par ce philosophème. Dans la première partie, « méthodologique », de notre étude, nous traitons du lien entre Platon et la pensée pythagoricienne, en prenant comme fil conducteur trois notions essentielles: le silence voué des initiés de l’ordre et la pratique du secret ;l’expression énigmatique et « symbolique » ;la pratique de l’allégorie (hyponoia), indissolublement associée, elle, à celle du mythe. La deuxième partie de notre travail est centrée sur le témoignage le plus ancien au sujet de la Tétractys, à savoir sur la fameuse maxime des Acousmatiques :« Qu’est-ce que l’oracle des Delphes ?La Tétractys, c'est-à-dire l’harmonie où se trouvent les Sirènes ». En outre, en modérant, d’une certaine manière, l’ « ésotérisme historique » de l’Ecole de Tübingen, dont nous nous prenons des distances quant à certains points (comme, par exemple, l’importance de la méthode allégorique), nous tentons, dans la troisième et dernière partie de notre étude, de lire certains passages mythiques de Platon comme des allégories susceptibles d’être comprises et de trouver leur cohérence à la lumière de la tradition indirecte, voire de la théorie platonicienne sur les nombres, théorie intimement liée à la doctrine pythagoricienne de la Tétractys. Dans cet ordre d’idées, à partir de la République et du Timée jusqu’au Phèdre et au Gorgias, la mathématisation platonicienne de la réalité se verrait intégrée aux mythes, dont la somptuosité poétique ne serait qu’une image de l’enchantement philosophique entraînant l’élévation de l’âme vers l’Un – Bien. Bien qu’ayant toujours présents à l’esprit les dangers auxquels notre étude s’expose, nous n’avons pas toujours su les éliminer. Nous ne méconnaissons aucunement ses lacunes et ses faiblesses. Nous considérons en revanche que son avantage réside en ce qu’elle tente de contribuer à éclairer d’une lumière nouvelle certains aspects méconnus. C’est sans doute là que se situe le danger, mais aussi son intérêt. <p> <p> / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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