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Une science sans présupposés ? : intuition eidétique et structure méréologique entre réduction phénoménologique et réductionnisme logico-empiriste / A presuppositionless science? : Eidetic intuition and mereological structure between phenomenological reduction and logical empiricist reductionism

Rogove, John 26 February 2016 (has links)
Cette thèse cherche d’abord à confronter les prétentions respectives des méthodes phénoménologique et analytico-linguistique classiques à fournir chacune une explication de la connaissance a priori des nécessités d’essence qui soit aussi dépourvue que possible de présupposés et de pétitions de principe. Le problème précis autour duquel se noue cette confrontation est celui de la possibilité des vérités a priori matérielles. Dans un premier temps, nous proposons une lecture et une résolution méréologiques de ce problème en termes husserliens de touts composés des parties dépendantes, qui permet mieux de rendre compte des tels ensembles que la méréologie atomiste qui caractérise la plupart des ontologies formelles « analytiques » ; et nous proposons ce faisant une compréhension de la méthode d’intuition eidétique comme analyse méréologique. Dans un second temps, nous appliquons cette analyse à la méthode phénoménologique elle-même, comprenant la réduction transcendantale comme une variation méréologique sur l’a priori matériel de la corrélation qui caractérise la structure même de la relation entre l’ego et le monde, ce qui nous oblige de voir cette structure à son tour comme un tout concret intuitionnable dont les parties subjective et objective ne sont que des moments absolument dépendants, sans aucun privilège accordé au pôle sujet de cette structure. Ainsi, ce n’est qu’à la stricte condition que la phénoménologie se « désubjectivise » qu’elle puisse à la fois réfuter un certain nombre de dogmes analytiques et empiristes et fonder sa propre méthode dans une absence comparative de présupposés. / This dissertation takes as its point of departure a polemical comparison of the respective claims of the phenomenological and classical analytic-linguistic methods to provide an account of a priori knowledge of essential or necessary truth that is as free as possible of presuppositions and circular reasoning. The precise problem around which this confrontation crystalizes is the one concerning the possibility of material a priori truths. First, we propose a mereological interpretation of and solution to this problem in the Husserlian terms of wholes composed of dependent parts, which allows for a better account of such wholes than does the atomistic mereology that characterizes most “analytic” formal ontologies, and we propose an understanding of the method of eidetic intuition as mereological analysis. Secondly, we apply this analysis to the phenomenological method itself, understanding the transcendental reduction as a mereological variation on the material a priori of correlation that characterizes the very structure of the relation between the ego and the world; this obliges us to see this structure in turn as an intuitable concrete whole whose subjective and objective parts are merely absolutely dependent moments, without privileging the subject-pole of this structure. In this way, it is only on the strict condition that phenomenology “desubjectivize” itself that it might at once refute a certain number of analytic and empiricist dogmas and ground its own method without recourse to unnecessary and untenable presuppositions.
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Vícekriteriální analýza portfolia ve spojení s parametrickým programováním / Multi-criteria portfolio analysis in conjunction with parametric programming

Hofmanová, Andrea January 2014 (has links)
The presented diploma thesis deals with the issue of multi-criteria decision making in practice. The main aim is to demonstrate the possibilities of involvement the parametric programming in multi-criteria linear programming (MCLP). The first, theoretically oriented chapter, describes the necessary theoretical knowledge. In this chapter is presented the role of financial planning together with essential relationships, by which is determined the rest of the work. This chapter also discusses the issue of multi-criteria linear programming including a description of selected a priori methods. The selected a priori methods are lexicographic method, utility function method, minimization of the distance from the ideal solution and minimal component method. The second chapter is devoted to the practical application of multi-criteria optimization portfolio with a parametric budget. For all the analyzed methods are firstly discussed models without integer conditions, and consequently their modification with these conditions. For the purpose of this work was used solver in MS Excel spreadsheet along with the created macro.
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Lois a priori non-informatives et la modélisation par mélange / Non-informative priors and modelization by mixtures

Kamary, Kaniav 15 March 2016 (has links)
L’une des grandes applications de la statistique est la validation et la comparaison de modèles probabilistes au vu des données. Cette branche des statistiques a été développée depuis la formalisation de la fin du 19ième siècle par des pionniers comme Gosset, Pearson et Fisher. Dans le cas particulier de l’approche bayésienne, la solution à la comparaison de modèles est le facteur de Bayes, rapport des vraisemblances marginales, quelque soit le modèle évalué. Cette solution est obtenue par un raisonnement mathématique fondé sur une fonction de coût.Ce facteur de Bayes pose cependant problème et ce pour deux raisons. D’une part, le facteur de Bayes est très peu utilisé du fait d’une forte dépendance à la loi a priori (ou de manière équivalente du fait d’une absence de calibration absolue). Néanmoins la sélection d’une loi a priori a un rôle vital dans la statistique bayésienne et par conséquent l’une des difficultés avec la version traditionnelle de l’approche bayésienne est la discontinuité de l’utilisation des lois a priori impropres car ils ne sont pas justifiées dans la plupart des situations de test. La première partie de cette thèse traite d’un examen général sur les lois a priori non informatives, de leurs caractéristiques et montre la stabilité globale des distributions a posteriori en réévaluant les exemples de [Seaman III 2012]. Le second problème, indépendant, est que le facteur de Bayes est difficile à calculer à l’exception des cas les plus simples (lois conjuguées). Une branche des statistiques computationnelles s’est donc attachée à résoudre ce problème, avec des solutions empruntant à la physique statistique comme la méthode du path sampling de [Gelman 1998] et à la théorie du signal. Les solutions existantes ne sont cependant pas universelles et une réévaluation de ces méthodes suivie du développement de méthodes alternatives constitue une partie de la thèse. Nous considérons donc un nouveau paradigme pour les tests bayésiens d’hypothèses et la comparaison de modèles bayésiens en définissant une alternative à la construction traditionnelle de probabilités a posteriori qu’une hypothèse est vraie ou que les données proviennent d’un modèle spécifique. Cette méthode se fonde sur l’examen des modèles en compétition en tant que composants d’un modèle de mélange. En remplaçant le problème de test original avec une estimation qui se concentre sur le poids de probabilité d’un modèle donné dans un modèle de mélange, nous analysons la sensibilité sur la distribution a posteriori conséquente des poids pour divers modélisation préalables sur les poids et soulignons qu’un intérêt important de l’utilisation de cette perspective est que les lois a priori impropres génériques sont acceptables, tout en ne mettant pas en péril la convergence. Pour cela, les méthodes MCMC comme l’algorithme de Metropolis-Hastings et l’échantillonneur de Gibbs et des approximations de la probabilité par des méthodes empiriques sont utilisées. Une autre caractéristique de cette variante facilement mise en œuvre est que les vitesses de convergence de la partie postérieure de la moyenne du poids et de probabilité a posteriori correspondant sont assez similaires à la solution bayésienne classique / One of the major applications of statistics is the validation and comparing probabilistic models given the data. This branch statistics has been developed since the formalization of the late 19th century by pioneers like Gosset, Pearson and Fisher. In the special case of the Bayesian approach, the comparison solution of models is the Bayes factor, ratio of marginal likelihoods, whatever the estimated model. This solution is obtained by a mathematical reasoning based on a loss function. Despite a frequent use of Bayes factor and its equivalent, the posterior probability of models, by the Bayesian community, it is however problematic in some cases. First, this rule is highly dependent on the prior modeling even with large datasets and as the selection of a prior density has a vital role in Bayesian statistics, one of difficulties with the traditional handling of Bayesian tests is a discontinuity in the use of improper priors since they are not justified in most testing situations. The first part of this thesis deals with a general review on non-informative priors, their features and demonstrating the overall stability of posterior distributions by reassessing examples of [Seaman III 2012].Beside that, Bayes factors are difficult to calculate except in the simplest cases (conjugate distributions). A branch of computational statistics has therefore emerged to resolve this problem with solutions borrowing from statistical physics as the path sampling method of [Gelman 1998] and from signal processing. The existing solutions are not, however, universal and a reassessment of the methods followed by alternative methods is a part of the thesis. We therefore consider a novel paradigm for Bayesian testing of hypotheses and Bayesian model comparison. The idea is to define an alternative to the traditional construction of posterior probabilities that a given hypothesis is true or that the data originates from a specific model which is based on considering the models under comparison as components of a mixture model. By replacing the original testing problem with an estimation version that focus on the probability weight of a given model within a mixture model, we analyze the sensitivity on the resulting posterior distribution of the weights for various prior modelings on the weights and stress that a major appeal in using this novel perspective is that generic improper priors are acceptable, while not putting convergence in jeopardy. MCMC methods like Metropolis-Hastings algorithm and the Gibbs sampler are used. From a computational viewpoint, another feature of this easily implemented alternative to the classical Bayesian solution is that the speeds of convergence of the posterior mean of the weight and of the corresponding posterior probability are quite similar.In the last part of the thesis we construct a reference Bayesian analysis of mixtures of Gaussian distributions by creating a new parameterization centered on the mean and variance of those models itself. This enables us to develop a genuine non-informative prior for Gaussian mixtures with an arbitrary number of components. We demonstrate that the posterior distribution associated with this prior is almost surely proper and provide MCMC implementations that exhibit the expected component exchangeability. The analyses are based on MCMC methods as the Metropolis-within-Gibbs algorithm, adaptive MCMC and the Parallel tempering algorithm. This part of the thesis is followed by the description of R package named Ultimixt which implements a generic reference Bayesian analysis of unidimensional mixtures of Gaussian distributions obtained by a location-scale parameterization of the model. This package can be applied to produce a Bayesian analysis of Gaussian mixtures with an arbitrary number of components, with no need to specify the prior distribution.
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Analýza a priori jako součást přípravy učitele na výuku / A priori analysis as a part of teacher's lesson planning

Nováková, Hana January 2014 (has links)
5 TITLE: A priori analysis as a part of teacher's lesson planning AUTHOR: Mgr. Hana Nováková DEPARTMENT: Department of Mathematics and Mathematical Education SUPERVISOR: Prof. RNDr. Jarmila Novotná, CSc. This thesis focuses on a priori analysis as a part of teacher's lesson planning. The theoretical background consists of the Theory of didactical situations in Mathematics (TDSM). In TDSM, the a priori analysis is seen as one of the teacher's tools that he/she has when planning a lesson. The goal of the thesis is to analyse differences between a priori analysis as described in TDSM and the reality in teacher's practice, to compare lesson plans of experienced teachers with those of students and demonstrate the significance and application of a priori analysis in teacher's and researcher's practice. The thesis consists of three parts, theoretical, experimental and applicational. In the theoretical part, the main concepts of TDSM linked with a priori analysis are explained and the issue of teacher's lesson planning is presented. The experimental part starts with a pre-experiment. Its results contributed to precise the structure of a priori analysis for further use. During the main experiment, the lesson plans of experienced teachers were compared with those of pre-service teachers. The differences and the...
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Sub-grid Scale Modelling of Compressible Magnetohydrodynamic Turbulence: Derivation and A Priori Analysis

Vlaykov, Dimitar Georgiev 22 September 2015 (has links)
No description available.
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Die a priorisme van Karl Hein

Oglethorpe, J. January 1949 (has links)
Thesis(MA) -- Stellenbosch University, 1949. / No abstract available
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Jeunes, violence et société. Analyse du discours de la Chambre des Représentants entre 1981 et 1999 dans une perspective de criminologie critique.

Nagels, Carla 22 January 2004 (has links)
Fidèle à notre orientation sociologique et criminologique, cette recherche s’inscrit dans une perspective critique. C’est-à-dire dans un courant de pensée qui conçoit la société, non pas comme un tout homogène, non pas comme un ensemble d’individus en interrelation, mais bien comme l’expression de rapports conflictuels entre groupes sociaux, comme l’expression de rapports de domination. La thèse analyse le discours de la Chambre des représentants de 1981 à 1999. Elle pose comme hypothèse générale que le discours sur l’augmentation de la violence des jeunes, considérée comme un problème social digne d’intérêt politique, doit s’analyser à la lumière des modifications importantes qui affectent le discours politique dans son ensemble. La formulation de cette hypothèse générale repose sur un ensemble de développements qui ont précédé son élaboration. C’est l’objet de la première partie de ce travail. Dans cette première partie, les deux concepts en présence sont problématisés, c’est-à-dire les jeunes et la violence, ainsi que leur association, c’est-à-dire la violence des jeunes. Dans cette partie également nous construisons un cadre analytique et méthodologique qui va guider l’analyse du matériel empirique. La deuxième partie de la recherche est, elle, entièrement consacrée à l’analyse du discours de la Chambre des représentants sur vingt ans. Reprenons ces deux parties. En ce qui concerne les deux concepts en présence, il faut noter d’emblée qu’il n’est guère possible de les enfermer dans une définition univoque. Tant la jeunesse que la violence s’apparentent plutôt à des constructions sociales qui évoluent dans le temps et dans l’espace. On ne peut évoquer la jeunesse sans tenir compte du statut social qu’on lui accorde, c’est-à-dire de la place que lui réserve la société. Sa définition n’est donc pas arrêtée une fois pour toute. Quant à la notion de violence, sa définition est encore plus problématique. Ainsi quand on tente de répertorier dans la littérature scientifique les différents phénomènes qui sont associés à la violence des jeunes, on ne peut que s’étonner de leur diversité. La violence désigne coups et blessures, meurtres, hold-ups, viols, racket, etc. c’est-à-dire un ensemble d’actes pénalement répréhensibles. Mais la violence est également associée à ce qu’on appelle des incivilités. Enfin, la violence concerne également ce que Pierre Bourdieu appelle la violence symbolique, c’est-à-dire celle que subissent les jeunes auxquels la société ne semble plus capable d’accorder une place. Etant donné que les concepts de jeunesse, et surtout de violence, ne peuvent pas se définir de manière univoque, il est bien difficile de déterminer dans quelle mesure la violence des jeunes s’accroît. Cet objet recouvre en effet des réalités tellement diverses qui n’ont pas grand chose en commun, si ce n’est de se voir assigner une valeur négative. Par contre, une chose est tout à fait certaine : le discours sur la violence des jeunes, tant politique que médiatique et scientifique, s’amplifie, lui, de manière exponentielle depuis une quinzaine d’années. Et, l’utilisation du concept de « violence » n’est pas neutre. Il désigne toujours un phénomène problématique à éradiquer. Il permet aussi d’entretenir une image catastrophiste de la réalité et d’agir en conséquence. Cette image « catastrophiste » ne résiste pourtant pas à l’analyse. Les seuls faits de « violence » qui semblent en effet augmenter sont les « émeutes urbaines ». La délinquance juvénile enregistrée semble, quant à elle, plutôt témoigner d’une dégradation des relations entre jeunes et forces de l’ordre. Quant aux « agressions », même si elles augmentent, elles concernent essentiellement les jeunes (défavorisés) entre eux. Elles sont d’ailleurs pour 50% des agressions verbales. Loin de nous l’idée de nier qu’il existe des situations-problèmes, parfois même graves, mais tenter de les résoudre par une répression accrue, est pour le moins réducteur, voire même inefficace. Or, les discours qui dominent vont dans le sens d’une répression accrue et la dénomination des divers phénomènes sous le vocable « violence » participe en plein à ce processus. À partir de ces constats, il nous a semblé intéressant d’analyser comment le discours sur la violence des jeunes émerge, comment il se construit et à quelles préoccupations il répond. La trame de ce travail consiste donc à tenter, d’une part, de cerner l’évolution des deux concepts retenus et, d’autre part, de montrer comment ils se rencontrent. Mais il s’agit aussi de comprendre quel est l’enjeu de la lutte qui a permis cette rencontre et comment cette lutte s’est structurée. Pour ce faire, l’analyse du discours politique nous a paru la plus adéquate. En suivant Max Weber, si l’Etat moderne se caractérise par le monopole de la violence légitime, c’est également lui qui possède le pouvoir de désigner quels sont les comportements qui relèvent de la violence « illégitime ». De plus, le fait de s’intéresser au champ politique présente un double avantage. Tout d’abord, selon la théorie des champs développée par Pierre Bourdieu, et plus particulièrement son analyse du champ politique, il s’agit bien d’un espace où des agents sont en lutte pour la reconnaissance de certaines visions et divisions de la réalité sociale, c’est-à-dire pour sa catégorisation. Ensuite, toujours selon Bourdieu, le discours dominant, celui qui acquiert le plus de légitimité, est en quelque sorte capable de se réaliser, notamment parce qu’il s’inscrit durablement dans l’appareil d’Etat. Comme le dit cet auteur : « Dire, c’est faire », et c’est d’autant plus vrai en ce qui concerne le discours politique. Le champ politique doit donc s’analyser comme un espace relationnel et conflictuel. Le choix s’est porté sur la rhétorique de la Chambre des Représentants. C’est un discours facilement accessible, qui a la particularité de regrouper tant les prises de position du gouvernement que celles de la majorité et de l’opposition. Mais dans une démocratie à scrutin proportionnel telle que la Belgique, notons que les discours de la majorité et de l’opposition ne sont pas homogènes. Par ailleurs, il fallait couvrir une période suffisamment longue pour voir comment les deux objets « jeunesse » et « violence » étaient perçus chacun séparément avant d’être associés. L’analyse débute ainsi à la première législature du gouvernement Martens-Gol en novembre 1981. Elle prend fin avec le dernier gouvernement de Jean-Luc Dehaene en juin 1999 et couvre ainsi cinq législatures, presque deux décennies. La méthode d’analyse, s’inspire, elle, de la méthode archéologique de Michel Foucault. En accord avec cet auteur, la recherche part du postulat que le discours est une pratique qui a ses propres règles d’existence, c’est-à-dire qu’il peut s’analyser comme pratique autonome. L’étude reste donc entièrement à l’intérieur du discours analysé. Elle ne sollicite pas d’apports extérieurs pour conforter les évolutions qu’elle fait apparaître. Elle ne nie pas la réalité de l’extérieur, du non-discursif, mais estime qu’une analyse du seul discours peut déjà s’avérer pertinente pour rendre compte d’une évolution. Décrire le discours politique consiste alors à : Premièrement, analyser ce qui peut devenir objet d’énonciation de la politique : de quoi parlent les députés ? Deuxièmement, évaluer la place que le locuteur doit occuper pour pouvoir légitimement prétendre à un discours sérieux, c’est-à-dire l’appartenance à la majorité ou à l’opposition, le nombre de députés faisant partie d’une formation politique, le poids accordé aux interventions par les autres députés. Troisièmement, déterminer les différents concepts mobilisés dans le discours et les théories auxquelles ils donnent lieu : comment les députés parlent-ils des objets ? L’objectif est double. D’une part, sur un axe diachronique, relever les discontinuités du discours, montrer comment et sur quels points il se modifie, comment l’évolution s’opère. D’autre part, sur un axe synchronique, tenter de découvrir l’unicité du discours, faire apparaître sa cohérence interne. Puisque la recherche porte sur vingt ans et que le discours à la Chambre est particulièrement prolifique, il était matériellement impossible d’analyser la totalité de ce discours. Un choix a donc dû être opéré en rapport avec le sujet de cette recherche. Toujours est-il que l’analyse porte sur quelque 10.000 pages de ce discours. Partant d’une analyse des déclarations et communications gouvernementales selon le jeu proprement politique entre un gouvernement, une majorité qui le soutient et une opposition qui le critique, nous avons pu dégager une grille d’analyse qui a ensuite été appliqué aux deux objets particuliers : la violence et la jeunesse. La démarche se veut donc inductive dans le sens où la grille d’analyse est entièrement tirée de la première section et n’a pas été construite a priori. La grille d’analyse s’élabore en quatre temps. Premièrement, l’analyse des déclarations et communications nous permet de dégager trois périodes distinctes : de 81 à 88, de 88 à 92, de 92 à 99. Cette périodisation se vérifie à l’aune de deux critères : la structuration différente du champ politique et l’interprétation différenciée de la crise économique et de l’emploi. En ce qui concerne le premier critère, il s’agit essentiellement du changement de coalition gouvernementale : de 81 à 88 une coalition libérale social-chrétienne est au pouvoir et ensuite les socialistes gouvernent avec les sociaux-chrétiens. Mais l’importance accrue de nouvelles forces politiques comme le Vlaams Blok et les écologistes et la disparition d’autres forces tels l’UDRT et les communistes participent également au changement de structure du champ politique. Le deuxième critère de périodisation, c’est-à-dire l’interprétation différenciée de la crise, a été choisi pour sa prégnance : la gestion de la crise constitue en effet la préoccupation majeure des débats à la Chambre au cours de toute la période étudiée. Et cette gestion prend des formes différentes selon les périodes sélectionnées. La deuxième étape de la construction de la grille d’analyse consiste à repérer une évolution similaire à propos de plusieurs thématiques : la politique générale, la politique de l’emploi, la politique de l’immigration, la politique de l’éducation, l’image véhiculée de la jeunesse ou la délinquance au sens large ainsi que sa prise en charge. Au cours de la troisième phase, nous avons pointé les modifications dans les discours des forces politiques en présence, selon les périodes. Certains discours acquièrent de plus en plus de légitimité. Certains partis parviennent à inscrire durablement leurs objets privilégiés à l’agenda politique. Mais d’autres discours ou objets disparaissent. Ces trois étapes constituent l’analyse diachronique du matériel. Elle permet de relever les discontinuités dans le discours, de montrer comment les différents objets se construisent, s’analysent, évoluent, disparaissent puis réapparaissent sous des formes modifiées. Elle permet aussi de voir comment et pourquoi certains objets gagnent en importance. Reste la quatrième étape. Elle relève l’unicité des discours en fonction de la périodisation retenue. C’est l’axe synchronique qui se concrétise par la grille d’analyse proprement dite. Quelle que soit la thématique envisagée, à l’intérieur de chaque période, le discours tenu à la Chambre se structure de façon identique. Le champ politique reste un espace de lutte, mais le « ce sur quoi les députés luttent » se métamorphose fondamentalement. Si ce changement est surtout manifeste entre la première période et la troisième période, la période intermédiaire est pourtant cruciale pour qu’il puisse s’opérer. Le discours optimiste face à l’avenir qui caractérise la période 88-92 et qui se base sur des indicateurs économiques favorables, va en effet permettre de passer de l’un à l’autre. Dans la première période, les années 80, les débats se structurent autour de visions et de divisions de la réalité sociale qui sont clairement antagonistes. L’a priori historique, dirait Foucault, du champ politique est bien particulier. Les agents politiques défendent les intérêts de classes sociales en lutte et la lecture privilégiée est celle du conflit qui oppose patronat et travailleurs. Toutes les thématiques (violence, délinquance, immigration, emploi, éducation) sont abordées à travers ce prisme particulier. Dans ce contexte, le rôle de l’État est d’apaiser les tensions entre les classes sociales. Les écologistes sont les seuls à rester étrangers à ce débat. Ils ne défendent pas les intérêts d’une classe sociale particulière, en relation conflictuelle avec une autre. Ils privilégient plutôt une conception de l’être humain, de la dignité humaine, fortement inspirée par la philosophie des droits de l’homme. L’image emblématique de la violence, dans cette première période, est la manifestation de contestation. Il s’agit d’une violence collective, qu’expriment les mouvements sociaux en ébullition. Pour les socialistes et les communistes, cette violence est souvent provoquée par les forces de l’ordre et elle répond par ailleurs à l’autre violence, peut-être moins visible mais tout aussi réelle, celle que le patronat fait subir aux travailleurs. Par contre, pour les libéraux, l’UDRT, le Vlaams Blok et, dans une moindre mesure les sociaux-chrétiens, la violence est entièrement le fait des manifestants. Ces partis adressent d’ailleurs une mise en garde à « ceux » qui incitent à la manifestation et donc à la violence, à savoir les socialistes. Les socialistes et les communistes estiment en effet que le gouvernement, avec l’appareil d’État qu’il dirige, joue clairement la carte du patronat. Au lieu d’atténuer les conflits sociaux, l’Etat les exacerbe. Au lieu d’éradiquer la violence, il la stimule. Il n’apaise plus les tensions entre les classes sociales. C’est pourtant son rôle après tout. Pour les socialistes et les communistes, la mise en avant de la montée de l’insécurité et de la délinquance ne sert qu’à renforcer la politique de sécurité et les appareils de maintien de l’ordre, pour pouvoir contenir les débordements sociaux auxquels la politique néo-libérale va inévitablement mener. C’est l’interprétation qui est privilégiée par ces partis, quel que soit le type de violence en cause (hooliganisme, terrorisme). Les écologistes, une nouvelle fois, ne participent pas au débat. Pour eux, la violence est celle d’une société productiviste, d’une société de consommation et les travailleurs y participent tout autant que le patronat. En matière de jeunesse, la lecture est quelque peu différente. Elle ne passe pas par le prisme de la lutte des classes. Les députés ne parlent pas de la « jeunesse laborieuse », mais de la « jeunesse » tout court. Et tous évoquent le problème de sa future marginalisation. Les libéraux sont les seuls à ne voir aucun lien entre la marginalisation de ce groupe social particulier et sa précarisation accrue. Toutes les autres forces politiques font le lien de manière tout à fait explicite. La problématique du chômage des jeunes irrigue d’ailleurs l’ensemble des discussions. Tous les députés estiment qu’un peuple conscient de son avenir doit investir dans sa jeunesse, lui assurer une éducation de qualité et mettre en œuvre des politiques sociales actives à son égard. Malgré ce consensus sur la finalité à poursuivre, des conceptions différenciées s’expriment évidemment en fonction de l’appartenance politique. Ainsi, pour les sociaux-chrétiens, s’il faut investir dans la formation des jeunes, c’est pour rendre ceux-ci plus compétitifs sur le marché du travail. L’opposition « de gauche » estime, quant à elle, que la jeunesse est fortement pénalisée par le gouvernement. Celui-ci se contente de défendre les thèses du patronat et ne se préoccupe que de réduire le déficit des finances publiques. Pour les socialistes, un jeune devra dorénavant être issu d’un milieu favorisé pour pouvoir prétendre à une intégration sociale réussie. Et les écologistes affirment que cette pénalisation de la jeunesse va tout à fait à l’encontre de son émancipation. Cette lecture en termes de risque de marginalisation est prédominante. Mais elle coexiste néanmoins avec une autre lecture, en termes de risque de révolte, qui s’exprime le mieux à travers l’adage : « qui sème la misère, récolte la colère ». Dans la troisième période, les années 90, une nouvelle structuration du débat apparaît clairement. C’est une autre manière de lire la réalité, de la catégoriser et d’agir sur elle. Les discussions ne se structurent plus autour de classes sociales en conflit pour la sauvegarde de leurs intérêts mais autour d’une image de la société composée d’individus ayant des droits et des devoirs et sujets à des risques « sociaux ». Dans ces conditions, l’action étatique se modifie profondément. Le rôle de l’État n’est plus d’apaiser les tensions entre classes sociales et d’assurer l’intérêt général, mais d’inciter, voire de contraindre, les individus à s’adapter aux changements sociaux. Comme l’intervention de l’État devient de plus en plus proactive (il n’attend pas qu’un risque social se produise, il l’anticipe), sa politique devient de plus en plus ciblée. Ce ciblage de plus en plus fin permet un repérage et un calcul de plus en plus précis des risques justifiant une nouvelle intervention. Au sein de la Chambre, les débats s’organisent alors autour de ce que nous avons appelé des binômes : le binôme prévention/répression, le binôme droit/devoir, le binôme intégration/exclusion. Les partis « de gauche » se montrent enclins à défendre les pôles prévention/droit/intégration, tandis que les partis de « droite » sont davantage disposés à défendre les pôles répression/devoir/exclusion. Sans conteste, cette dernière tendance domine largement la scène politique. De plus en plus de partis s’y rallient sans hésiter et le gouvernement s’en inspire dans ses réponses aux différentes interpellations et questions des députés. Pour en arriver là, le discours politique a subi un nombre important de transformations. Des objets ont acquis une place importante : sécurité, justice, délinquance, insécurité, immigrés, illégaux, violence urbaine, pédophilie. D’autres ont disparu : patronat, travailleur. Les agents ont changé de place sur l’échiquier politique et certains ont acquis progressivement une légitimité plus importante : le Vlaams Blok et les libéraux. D’autres concepts et théories ont été mobilisés : intégration/exclusion, prévention/répression, droit/devoir, responsabilisation, activation, proactivité, efficacité, managment. Ainsi par exemple, l’immigration devient un thème important dans les débats parlementaires. Les approches en présence se fondent sur deux des binômes : d’une part, intégration/exclusion, d’autre part, prévention/répression. Et il faut bien constater que le discours des députés penche de plus en plus vers une criminalisation accrue de l’immigration. Les discours sur les illégaux, sur les émeutes urbaines, sur la délinquance des jeunes immigrés, sur le terrorisme islamiste en témoignent. Les tenants des pôles intégration/prévention sont de plus en plus minoritaires. Mais quel que soit le type de discours, c’est l’ « étranger » qui est visé, alors que dans la première période, l’immigré était considéré comme un travailleur. A ce titre, il bénéficiait d’une représentation parlementaire au travers des partis qui défendaient les intérêts des travailleurs. Faute d’emploi et faute de parti affichant un intérêt pour la protection des salariés, il ne lui reste plus qu’à être stigmatisé dans son altérité. Toutes ces modifications doivent également se lire à travers le prisme de la réorganisation du champ politique. Ainsi le Vlaams Blok prend une place importante dans le discours de la Chambre des représentants. Il ne s’agit pas uniquement d’une importance quantitative. Les écologistes sont autant présents mais ils sont nettement moins influents. Indéniablement, le discours du Vlaams Blok acquiert une légitimité au sein de la Chambre et permet aux différentes formations politiques d’asseoir leur point de vue. Dans l’opposition, les écologistes estiment que le gouvernement se rallie un peu vite aux politiques sécuritaires prônées par ce parti. Inversement, pour les libéraux, il n’attache pas assez d’importance aux thématiques de la sécurité et surtout, de l’immigration. Plus fondamentalement, les dominés ou les exclus comme on les appelle maintenant (jeunes, immigrés, précaires, toxicomanes, prostituées,…), ne sont pas ou plus représentés sur la scène politique, même s’ils sont la cible d’un important dispositif de politiques publiques. Et si certains partis semblent se préoccuper de leur sort (les écologistes, les socialistes et certains sociaux-chrétiens), la dimension conflictuelle fait totalement défaut à l’expression de leur intérêt. Mais quoi de plus normal dans une société composée d’individus « responsables » ? En tout état de cause, il faut bien constater que le discours des libéraux devient progressivement hégémonique alors que, moins de vingt ans auparavant, il se situait en opposition aux autres. Il acquiert un capital symbolique tel qu’il structure l’ensemble des débats. Or, le parti qui le porte est dans l’opposition. La prédominance du discours libéral se perçoit le mieux au travers de ce que les députés estiment être une intervention étatique légitime. Si l’Etat ne semble plus devoir intervenir dans le champ économique, puisqu’il n’y a plus d’alternative au système capitaliste et à l’économie de marché, tout se passe comme s’il était obligé d’intervenir davantage ailleurs. Et par exemple dans le champ de la sécurité en raison, d’ailleurs, des risques inhérents à la dérégulation dénoncée par les partis « de gauche » et certains sociaux-chrétiens. Le droit à la sécurité est ainsi de plus en plus proclamé partie intégrante de la justice sociale et, par là même, celle-ci est réduite à sa plus simple expression. C’est bien cette métamorphose fondamentale du discours politique qui permet la rencontre de deux objets qui, jusque-là, étaient abordés séparément dans le discours des députés : la jeunesse et la violence. En effet, la jeunesse n’est plus perçue comme un groupe social à part entière. Elle devient un ensemble d’individus qui sont porteurs de droits et de devoirs. Mais surtout, ils sont sujets à risques (risque de non-intégration pour les jeunes immigrés, risque de décrochage scolaire, risque de chômage, risque de délinquance) et font donc l’objet de politiques publiques de plus en plus ciblées. La violence, quant à elle, n’est plus une violence collective découlant du conflit entre des classes sociales antagonistes, mais une violence « individuelle », qui est délinquance, c’est-à-dire violence urbaine, ou violence sexuelle. L’image d’une jeunesse délinquante et violente, qu’il faut responsabiliser davantage, cohabite ainsi avec l’image d’une jeunesse victimisée, qu’il s’agit de protéger. La rencontre de l’objet jeunesse et de l’objet violence a donc bien eu lieu. Au prix de l’avènement d’une nouvelle ère politique, qui ouvre le 21e siècle.
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The epistemology of necessity

Pollock, William J. January 2001 (has links)
The thesis examines the direct reference theory of proper names and natural kind terms as expounded by Saul Kripke, Hilary Putnam and others and finds that it has not succeeded in replacing some kind of description theory of the reference of such terms - although it does concede that the traditional Fregean theory is not quite correct. It is argued that the direct reference theory is mistaken on several counts. First of all it is question-begging. Secondly, it is guilty of a 'use/mention' confusion. And thirdly, and most importantly, it fails to deal with the notion of understanding. The notion of understanding is crucial to the present thesis - specifically, what is understood by a proper name or natural kind term. It is concluded that sense (expressed in the form of descriptions) is at least necessary for reference, which makes a significant difference to Kripke's claim that there are necessary a posteriori truths as well as contingent a priori truths. It is also argued that sense could be sufficient for reference, if it is accepted that it is speakers who effect reference. In this sense, sense determines reference. The thesis therefore not only argues against the account of reference given by the direct reference theorists, it also gives an account of how proper names and natural kind terms actually do function in natural language. As far as the epistemology of necessity is concerned the thesis concludes that Kripke (along with many others) has not succeeded in establishing the existence of the necessary a posteriori nor the contingent a priori from the theory of direct reference. Whether such truths can be established by some other means, or in principle, is not the concern of the thesis; although the point is made that, if a certain view of sense is accepted, then questions of necessity and a priority seem inappropriate.
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Steady State Solutions for a System of Partial Differential Equations Arising from Crime Modeling

Li, Bo 01 January 2016 (has links)
I consider a model for the control of criminality in cities. The model was developed during my REU at UCLA. The model is a system of partial differential equations that simulates the behavior of criminals and where they may accumulate, hot spots. I have proved a prior bounds for the partial differential equations in both one-dimensional and higher dimensional case, which proves the attractiveness and density of criminals in the given area will not be unlimitedly high. In addition, I have found some local bifurcation points in the model.
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Analyse des données d'expression de gènes

Paquet, Éric January 2005 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.

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