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De la démagogie en Amérique : le sénateur James O. Eastland du Mississippi et la répression anticommuniste envers les militants du mouvement des droits civiques, 1948-1965Onufriu, Vicki January 2007 (has links) (PDF)
Ce mémoire analyse le caractére démagogique dans le discours et les actions du Sénateur James O. Eastland (1904-1986), qui a représenté l'État du Mississippi de 1942 à 1978. Eastland était un partisan reconnu de l'anticommunisme, ainsi que de la ségrégation raciale et de la suprématie de la race blanche. Nous démontrerons comment, afin d'entraver les actions du mouvement des droits civiques pour les Afro-Américains, le Sénateur invoquait de façon démagogique l'anticommunisme pour justifier ses opinions réactionnaires. Nous concentrerons notre recherche sur les années allant de 1948 à 1965, dans le contexte de la « chasse » aux Communistes et aussi de l'expansion du mouvement des droits civiques. Nous aborderons deux questions importantes dans notre projet : dans un premier temps, nous préciserons le degré réel d'influence du communisme chez les partisans du mouvement. Les accusations d'Eastland étaient-elles fondées? En fait, selon nous, l'idéologie communiste avait une influence trés limitée dans le mouvement des droits civiques durant cette période, car l'alliance avec les Communistes aurait fait plus de tort que de bien au mouvement. Ensuite, nous démontrerons quelle fut la place de ces accusations dans l'idéologie ultra-conservatrice du Sénateur Eastland, et à quel point elles furent utiles pour ses visées ségrégationnistes. Notre hypothèse sur cette question est qu'Eastland a stigmatisé ceux qui contestaient un tant soit peu la traditionnelle American Way of Life. Revendicateurs de leurs droits et libertés, les partisans du mouvement ont longtemps été étiquetés comme des radicaux.
Nous analyserons et déterminerons si les discours d'Eastland, prononcés tant au Sénat que devant la presse, ou encore devant des partisans d'une organisation suprémaciste blanche, le White Citizens' Council, étaient de fait de caractère démagogique. Nous étudierons également l'impact préjudiciable d'Eastland au sein des commissions et sous-commissions sénatoriales, qui avaient entre autres pour fonction d'étudier les projets de loi, et de mener des enquêtes sur des individus et organisations considérés comme étant subversifs, ce qui conduisit à de multiples abus envers les militants des droits civiques. Nous pouvons conclure suite à notre recherche que les agissements du Sénateur Eastland étaient effectivement de nature démagogique, car les accusations qu'il a portées étaient calomnieuses et tendaient à exploiter les préjugés racistes de ses concitoyens. D'ailleurs, nous constatons que ces accusations constituèrent le moyen le plus efficace qu'Eastland a pu trouver pendant quelques années pour entraver efficacement le mouvement des droits civiques. Cependant, malgré ses efforts soutenus, Eastland ne parvint pas à contrer les changements sociaux des années 1960. Son combat était perdu d'avance: il n'aura réussi qu'à retarder l'inévitable. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : États-Unis, 20e siècle, Congrès, Ségrégation, Maccarthysme.
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Les limites d'une puissance moyenne durant la guerre froide : la participation du Canada à la Commission internationale de supervision et de contrôle au Vietnam 1947-1957Renaud, Frédéric 10 1900 (has links) (PDF)
La participation du Canada à la Commission Internationale de Supervision et de Contrôle au Vietnam, de 1954 à 1957, ne cadre pas dans ce qui a été défini comme l'âge d'or de la diplomatie canadienne. L'internationalisme canadien et son désir de se présenter en puissance moyenne indépendante ne se sont pas réalisés. Nous avançons que les pressions inhérentes à la guerre froide ont empêché le Canada de se comporter de façon juste et impartiale dans un conflit qui impliquait des protagonistes des deux blocs. Malgré une politique très indépendante des blocs en repoussant la reconnaissance de Bao Dai au début des années 1950, le Canada ne sera pas en mesure de conserver cette position et devra donner son appui au gouvernement de Bao Dai. À partir de là, la politique étrangère canadienne s'alignera de plus en plus sur celle de Washington, au point de s'y fondre et d'en devenir un acteur sur le terrain au Vietnam. Cependant, le Canada n'a pas su saisir l'opportunité que lui offrait l'Inde de former un mouvement non-aligné pour mettre fin aux combats en Indochine. L'alignement du Canada sur les États-Unis n'était donc pas inévitable. Le premier chapitre traite de la politique étrangère canadienne entre de 1947 à la conférence de Genève de 1954. Au cours de cette période, le Canada fait montre d'une grande vis-à-vis de ses alliés de l'OTAN. À cette époque, le Canada est tenté par le mouvement non-aligné initié par l'Inde. Même s'il aspire à une plus grande influence sur les enjeux touchant le Pacifique, le gouvernement canadien fera tout ce qu'il peut pour être tenu à l'écart d'une implication directe dans le conflit indochinois. Toutefois, les puissances réunies à Genève en décideront autrement et inviteront le Canada à siéger à la CISC. Une invitation qu'Ottawa ne pourra pas refuser. Le deuxième chapitre porte sur les semaines qui suivirent la fin de la conférence de Genève en juillet 1954. C'est durant cette période que le gouvernement canadien définit sa politique relative à sa participation à la CISC, ainsi que le commissaire à la tête de sa délégation. À partir de ce moment, le Canada adoptera une politique confuse et ambiguë, mais assurément anticommuniste. Ottawa voulait paraître impartial, tout en luttant contre le communisme. Pour Ottawa, l'important est de préserver une bonne image du Canada à l'étranger. Le dernier chapitre concerne la mise en application de la politique canadienne à travers sa délégation à la CISC, entre 1954 et 1957. Nous verrons que les pressions de la guerre froide au sein de la CISC pousseront les Canadiens à défendre de plus en plus ouvertement les intérêts anti-communistes des occidentaux. La délégation canadienne s'affairera à défendre la politique de l'anticommuniste Ngo Dinh Diem au Sud, au détriment du gouvernement de Ho Chi Minh au Nord. Le Canada ira même jusqu'à vouloir empêcher la tenue d'élections libres au Vietnam et à bloquer les travaux de la CISC. C'est vers la fin de la période étudiée que la politique canadienne au Vietnam s'aligne véritablement sur celle de Washington au point de défendre ses infractions aux accords de Genève. Notamment en défendant l'envoie de troupes américaines sur le territoire vietnamien.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Canada, Vietnam, Indochine, Genève, Commission, International, Supervision, Contrôle, Politique, Paix, Guerre froide.
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Maurice Laporte, militant : du communisme à l'anticommunisme (1916-1929)St-Pierre, David 11 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2004-2005 / Ce travail retrace le parcours politique, du communisme à l'anticommunisme, d'un jeune militant engagé durant une période marquée par la guerre et la lutte révolutionnaire. Maurice Laporte, né en 1901, vient au socialisme, puis au communisme, inspiré par le rayonnement de la Révolution russe. Il a sincèrement cru possible la révolution communiste mondiale et n'a pas craint la répression pour défendre un idéal auquel il aspirait. Fondateur des Jeunesses communistes de France, représentant important de l'extrême gauche du Parti communiste français et délégué à Moscou aux congrès du Komintern, Laporte s'est heurté à la rigidité de la discipline bolchevique et a cessé de militer chez les communistes dès 1925, victime de rivalités internes et déçu des politiques soviétiques. Il s'engage alors, motivé par sa désaffection et une situation personnelle difficile, dans le combat contraire, en écrivant des ouvrages profondément anticommunistes qui servent la droite française dans sa croisade contre les bolcheviks. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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Du New Deal à la Guerre froide, 1933-1947 : étude du discours anticommuniste à la Chambre des représentantsCloutier-Roy, Christophe 19 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2012-2013. / Ce mémoire se propose d'étudier l'évolution de la rhétorique anticommuniste à la Chambre des représentants des États-Unis de 1933 à 1947. Il s'agit d'une période névralgique de l'histoire américaine, marquée notamment par l'élection du président démocrate Franklin D. Roosevelt et la mise en place de son New Deal, vaste programme de réformes socioéconomiques destiné à endiguer les effets de la crise économique, par la participation des États-Unis à la Seconde Guerre mondiale aux côtés de l'Union soviétique et par la détérioration subséquente des relations entre les deux alliés qui plongera le monde dans l'équilibre précaire de la Guerre froide. Grâce à l'étude du Congressional Record, qui est le journal des débats du Congrès des États-Unis, ce mémoire cherche à identifier qui sont les principaux anticommunistes à la Chambre des représentants au cours de cette période, à analyser le contenu de leur discours, à percevoir l'influence des événements sur l'évolution de celui-ci et à saisir le rôle joué par la politique partisane en lien avec la question du communisme.
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Le réseau "Crocodile" : anticommunisme et anxiété chez les Belges du Katanga (Congo belge) au début de la guerre froide (1948-1952)Legendre, Bruno 25 April 2018 (has links)
Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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De communiste redouté à démocrate respecté : les représentations du gouvernement de Salvador Allende au Congrès, 1970-1976Vézina, Julie 23 April 2018 (has links)
En septembre 1970, une coalition de partis de gauche menée par Salvador Allende est portée au pouvoir au Chili. Dans le contexte de la guerre froide, l’élection dans l’hémisphère occidental d’un président soupçonné de sympathies communistes n’est pas accueillie favorablement à Washington. Ce mémoire a pour objet l’analyse des représentations du gouvernement d’Allende au Congrès américain ainsi que leurs répercussions sur l’attitude des législateurs à l’endroit de l’administration Nixon. L’étude des discours reproduits dans le Congressional Record montre que les propos des parlementaires à l’endroit du gouvernement chilien sont assez négatifs durant tout le mandat d’Allende. Après le coup d’État de septembre 1973, ce sont cependant les représentations positives qui dominent au Capitole. Durant toute la période étudiée, les réactions par rapport aux décisions de l’Exécutif américain varient selon que les membres du Congrès favorisent l’adoption de la ligne dure ou une position plus conciliante envers Santiago.
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"They're Coming!" Invasion and Manichaeism in Post-World-War-Two Literature in the United States and Quebec by Oliver Lange, Orson Scott Card, Mary Jane Engh, Paul Chamberland, Hubert Aquin and Claude JasminDesbiens-Brassard, Alexandre January 2015 (has links)
Abstract : This thesis develops an ideological critique of selected works by Oliver Lange, Orson Scott Card, Mary Jane Engh, Paul Chamberland, Hubert Aquin, and Claude Jasmin in order to uncover how they use the politico-literary discourse of the paranoid style and its Manichean binary of Us versus Them within the contexts of the United States during the Cold War (and its on-going repercussions into the early 1970’s) and Québec during the Révolution tranquille (Quiet Revolution). The consequent ideologemes manifest narratives describing the fight of an oppressed group (Us) against a demonized hegemonic enemy (Them.) This comparative literature project includes political and historical analyses in order to situate the works in the socio-historical contexts of their production, and since the ideologies of a period may be imbedded (knowingly or not) by an author in a text. The United States and Québec were extremely different culturally, as well as politically, during the decades in question and the issues their populations had to face were often quite dissimilar. Yet it is precisely the interrogation of their dissimilarities that is central to my project of demonstrating, through the selected texts, how two different societies narrativise key predominant ideological anxieties and struggles using the same rhetoric and similar tropes of the paranoid syle and its Manichean ideologemes. / Résumé : Ce mémoire réalise une critique idéologique de textes littéraires produits par différents auteurs : Oliver Lange, Orson Scott Card, Mary Jane Engh, Paul Chamberland, Hubert Aquin et Claude Jasmin. Cette critique a pour but d'étudier comment ces textes utilisent le discours politico-littéraire du paranoid style (style paranoïaque) et le manichéanisme ( Us versus Them ou Eux ou Nous) qui lui est associé à l'intérieur du contexte sociohistorique des États-Unis au plus fort de la Guerre froide (et durant sa période plus chaude des années 1970) et du Québec au plus fort de la Révolution tranquille. Les idéologèmes qui en résultent façonnent des histoires décrivant le combat d'un groupe opprimé (Nous) contre un ennemi hégémonique et démonisé (Eux) Ce projet de littérature comparée fait appel à des analyses politiques et historiques pour situer les textes analysés dans leur contexte sociohistorique de production respectifs puisque les idéologies d'une époque peuvent être insérées (consciemment ou non) par un auteur dans un texte. Le Québec et les États-Unis étaient des sociétés extrêmement différentes culturellement et politiquement durant ces décennies et les problèmes auxquels elles devaient faire face étaient différents également. C'est l'exploration de ces différences qui est centrale à ma démonstration, à travers les textes sélectionnés, du processus par lequel deux sociétés différentes opposées à deux ennemis différents mettent en scène leurs principaux combats et anxiétés idéologiques en utilisant la même rhétorique et les même conventions reliées au style paranoïaque et à son Manichéanisme.
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Un antisémitisme latent ?La criminalisation du juif de Cureghem par la Sûreté Publique et ses institutions partenaires (1880 – 1930)Zian, Yasmina 03 May 2018 (has links)
En Allemagne, l’expérience de la Première Guerre mondiale a radicalisé les mouvements antisémites. La rancœur engendrée par la défaite a servi à cimenter la haine du juif .Mais qu’en est-il en Belgique ?Dans ce pays, pendant la période étudiée (1880-1930), aucun mouvement ne se déclare antisémite. De plus, le pays sortant victorieux de la Première Guerre mondiale, l’expérience de guerre n’apporte pas de l’eau au moulin des quelques défenseurs de l’antisémitisme comme idéologie. Pourtant des recherches révèlent la présence d’un antisémitisme latent en Belgique avant les années trente, pendant que d’autres indiquent que les attitudes des autorités belges pendant la Deuxième Guerre mondiale sont largement imprégnées d’un habitus xénophobe et de « réflexes parfois inconscients d’exclusion ou de marquage social ».Afin d’interroger ces résultats, cette thèse de doctorat a pour objectif d’approcher les mécanismes de criminalisation des étrangers juifs de Cureghem par la Sûreté publique. Pour ce faire, nous questionnons le concept d’antisémitisme latent à un niveau chronologique (avant, pendant et après la Première Guerre mondiale), social (les représentations présentes au sein de la police à l’égard des juifs étrangers) et politique (les pratiques et l’habitus de la police). Il s’agit donc d’analyser les représentations des agents sur ce groupe d’étrangers, de déceler les conséquences de ces dernières sur les pratiques policières pour finalement appréhender l’évolution de cet antisémitisme tout au long de la période 1880-1930.Cette thèse de doctorat met en évidence quatre constatations majeures :D’abord, la guerre a permis de complexifier et perfectionner l’appareil étatique de surveillance. Ensuite, l’hostilité de la police des étrangers à l’égard des étrangers d’origine juive ne s’exprime pas de façon systématique. En effet, les fonctionnaires de la police des étrangers mobilisent leurs préjugés dans des contextes particuliers. Malgré la présence d’une représentation négative du juif chez les fonctionnaires, ceux-ci peuvent également pratiquer une forme d’« abstention volontaire » dans l’expression de préjugés anti-juifs. Aussi, s’il atteste de la réalité d’une hostilité à l’égard des juifs, ce travail prouve également que les étrangers d’origine juive ne sont pas les seuls à connaître des discriminations. En fonction de l’époque et du lieu, il arrive à la police des étrangers de criminaliser différents groupes. Cette attitude est mise en évidence grâce à l’étude de groupe comme les Italiens colporteurs avant la guerre ou les Italiens antifascistes dans les années vingt.Enfin, ce travail révèle que les étrangers d’origine juive ne sont pas identifiés seulement comme étant juifs, mais aussi comme Polonais, Russes ou Hollandais. Les catégories nationales jouent un rôle prédominant dans la construction des représentations sur le juif. De même, le genre devient une catégorie pertinente quand il s’agit du contrôle, mais également de la punition d’un étranger. Un dernier élément important se dégage de cette recherche :cette thèse démontre que le terme « racisme institutionnel » (V. Sala Pala, 2010 ) peut être utilisé pour qualifier l’attitude de la police des étrangers. Ce qui, grâce à l’analyse de cette institution étatique dont la tâche est d’apprécier l’intérêt de la présence d’un étranger sur le territoire national, sert également à porter un certain éclairage sur l’actualité. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Les intellectuels et la recomposition de l'espace public roumain après 1989. Le cas du Groupe pour le Dialogue Social. / Intellectuals and the reshuffled public space in Romania after 1989. The case of the Group for Social DialogueRunceanu, Camelia 21 December 2018 (has links)
Le but de cette recherche est de rendre compte de quelques dominantes de l’espace intellectuel roumain lors du passage du socialisme d’État à la démocratie représentative et des effets dans différentes sphères d’activité intellectuelle dus aux changements dans l’ordre social tenant de l’installation des du marché et de la disparition progressive d’une économie régie par l’État. Le terrain de la recherche est constitué par un groupement d'intellectuels mis en place les derniers jours de décembre 1989, au moment même des transformations politiques déclenchées par la chute du régime communiste en Roumaine. Le Groupe pour le Dialogue Social (GDS) fut le premier et resta le plus influent et stable groupement de la période postcommuniste ayant dans sa composition des auteurs ayant acquis leur reconnaissance sous le communisme, ainsi que de jeunes scientifiques formés également avant 1989. L’une des raisons de cette réussite consiste dans l’autorité culturelle accumulée par sa publication, l’hebdomadaire 22, qui se distingua parmi les publications intellectuelles et contribua de façon paradigmatique à la redéfinition de cet espace marqué après 1989 par l’intérêt accru pour des questions politiques et le monde politique. La nouveauté et la singularité du Groupe consistèrent en la durabilité du cumul des notoriétés : prestige obtenu par la majorité des membres comme auteurs de la période communiste, notoriété acquise par d'autres en tant que dissidents, mais aussi reconnaissance gagnée par certains autres à partir de 1990. Ces types de notoriété mis ensemble se sont manifestés par des engagements, collectifs et individuels, dont les formes furent multiples et diverses, consécutives et simultanées : textes publiés dans l'hebdomadaire du Groupe, interventions à l’occasion des rencontres avec des politiques, lettres ouvertes, expertise fournie aux organisations civiques ou à des structures politiques, articles publiés dans la presse spécialisée, essais et études politiques, participation à des associations civiques, enrôlement dans des partis politiques. La notoriété obtenue par bon nombre d’intellectuels du GDS, la durabilité du Groupe, sa tribune, 22, des investissements successifs dans la politique, du Groupe mais aussi individuellement, donnent du pouvoir à ses (re)présentations lorsque l’espace politique se structure autour du refus du communisme, l’« anticommunisme », et des anciens « communistes », membres de la nomenklatura surtout. Le GDS inclut des représentants des professions littéraires qui ont acquis leur reconnaissance et sont même devenus des figures notoires avant 1989, mais le GDS n’hésitera pas à intégrer aussi bien des journalistes que des juristes qui n’ont pas acquis leur reconnaissance comme auteurs, ne sont ni artistes ni scientifiques. L’hétérogénéité qui le caractérise, à travers une analyse de leurs trajectoires sociales et professionnelles et de leurs liens avec d’autres intellectuels et des politiques, permet d’esquisser des idées sur la situation et la place des intellectuels dans l’espace social pendant la période communiste mais surtout après 1989, et non seulement de ceux qui sont des membres de ce groupement. Ce travail traite des pratiques proprement intellectuelles, mais surtout discursives, dans une analyse des textes à visée scientifiques et des textes journalistiques, regardant du côté des modes et des moyens d’occuper l’espace public formé par ces discours et ceux qu’ils suscitaient. Empruntant une approche socio-historique et s’inscrivant dans une approche relationnelle, ce travail porte sur les diverses formes que prend la politisation au sein des champs spécifiques – militantisme, entrée en politique, mobilisation politique et démobilisation des intellectuels – et sur les professions intellectuelles à l’aube et à l’épreuve de la démocratie et au service du processus de démocratisation. / The purpose of this research is to account for some of the dominant features of the Romanian intellectual space in connection with the regime change that followed the collapse of state socialism. Transition to pluralism and representative democracy effected in different on the spheres of intellectual life, which echoed the transfiguration of the social order from a centralized and planned economy to new economic relations governed by the market. This research is focused on a group of intellectuals set up during the last days of December 1989 at the time of the political transformations triggered by the fall of the communist regime in Romania, and which avowed goal was to make sense of this dramatic change.The Group for Social Dialogue (GDS) has been the first such association to be established and remains the most influential and stable group of its kind. The group typically includes authors that acquired public recognition under the communist regime as well as young scientists that completed their academic and intellectual training in the last decade of state socialism. One of the reasons for their success was the cultural authority capitalized by the group’s weekly publication, 22, widely regarded as the most prominent intellectual outlets of post-communism. The regular contributors to the journal were instrumental in redefining a public space marked after 1989 by an increased interest for the political issues and politics. The distinctiveness and the sustainability of this venture were the cumulative result of the personal prestige abs cultural authority enjoyed by most of the members of the group either as well published and widely read authors of the communist period, or as former dissidents. This prestige and authority was gradually on other members, whose public career started after 1990. These types of notoriety, joined together, took many different forms of engagement, collective and individual, consecutive and simultaneous: texts published in the journal of the Group, public statements during various meetings with politicians, open letters, expertise provided to civic organizations or political structures, papers published in the specialised press, political essays and studies, participation in civic associations, political party enrolment. The personal notoriety gained by a considerable number of intellectuals of the GDS, the resilience of the Group, the circulation of its journal 22, sequential investments in politics, of the Group itself but also individually, conferred a significant amount of clout to its (re)presentations of politics at a time when the political realm was structured around the rejection of communism (the post-communist “anti-communism”), as opposed to the electoral and social influence exercised by former “communists”, especially by those members of the nomenklatura who succeeded to set the tone of post-communist politics. The Group included representatives of literary professions who achieved the recognition and have even become famous before 1989, but the GDS does not hesitate to integrate also journalists and lawyers who did not reach recognition as authors, artists or scientists. The research was by and large devoted to isolate and examine intellectual practices, especially discursive practices, in the analysis of scientific and journalistic texts, looking at ways and means deployed by intellectuals in order to occupy the public space. In a socio-historical approach and in a vision inspired nu the sociology of relations, this research was concerned with various forms taken by the politicisation within specific fields – militancy, entrance into politics, political mobilisation and demobilisation of the intellectuals –, and intellectual professions at the dawn of the democratic regime.
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La faillite du libéralisme et le consensus anticommuniste : l'opposition au maccarthysme à la Chambre des représentants, 1950-1954Tremblay, Patrice 25 April 2018 (has links)
L'objectif de ce mémoire consiste à comprendre la relative inaction des libéraux et démocrates de la Chambre des représentants devant les manœuvres des conservateurs anticommunistes faisant partie d'un mouvement dont Joseph McCarthy deviendra le symbole et un des acteurs importants au Sénat. L'auteur du mémoire s'explique mal cette faible implication et cherche à éclairer cet effacement devant les provocations et actions répressives des extrémistes de la chasse aux sorcières (1950-1954). Il en attribue la responsabilité au manque de courage des libéraux démocrates qui, durant cette période, ont fait glisser le fondement idéologique du libéralisme de gauche à droite, ainsi qu'à leur faiblesse politique. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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