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Les politiques de discrimination, persécutions et génocide des Tutsi en commune de Rubungo et de Gikomero (1960-1994)

Gakwenzire, Philibert 11 January 2017 (has links)
ette thèse porte sur le génocide des Tutsi dans des communes de la région historique de Bwanacyambwe, et ce afin d’étudier les dynamiques locales, mise en relation avec ses antécédents historiques. A cet effet, elle analyse des aspects idéologiques, sociaux et politiques depuis la veille de l’indépendance du Rwanda en considérant la littérature scientifique générale déjà disponible sur le sujet et la mobilisation des sources d'archives inexploitées ou peu exploitées. Cette thèse est divisée en trois grandes parties. La première partie de cette thèse reconstitue les faits qui ont marqué la transition administrative et politique des institutions rwandaises vers l’indépendance en examinant ce qui s'est passé à l’échelon local et sa suite. En analysant ce processus, j'ai décrypté le discours qui entourait la « commune », ses organes et ses structures en dissocier les slogans politiques de la réalité des faits. De la première à la deuxième république, la « commune » fut le levier du pouvoir central. Sous le régime de Habyarimana, elle devint particulièrement le couloir d'endoctrinement sous la bannière du MRND comme parti-état. Jouissant d'une autonomie juridique, cet appareil administratif local fut indispensable pour galvaniser le peuple autour de la politique de Habyarimana dont la caractéristique primordiale s’avère la désintégration de la nation du Rwanda en ethnies. La seconde partie de ce travail souligne le caractère politique de sélection des acteurs locaux; à savoir, les bourgmestres, leurs collaborateurs et leurs subalternes. Elle présente leurs profils et analyse le degré de leur loyalisme au chef de l’état et à la politique qu'il incarnait. Promus sur base ethnique, ces bourgmestres servirent de relais au gouvernement central pour inculquer la discrimination ethnique à la population. Ces autorités locales se référaient à un cadre législatif, aux décisions politiques et aux pratiques nourries d'une idéologie divisionniste, élaborés au niveau national. Cette politique influença la population qui céda de considérer avec nuances les vocables hutu et tutsi. L'appartenance à l'ethnie hutu devint primordiale et salutaire, tandis que le fait d’être tutsi était assimilé à être condamné. Les archives communales et préfectorales témoignent de cette vision. La dernière partie analyse les problèmes sociaux et politiques qui caractérisèrent les communes de Rubungo et de Gikomero de 1990 à 1994. Le conflit qui opposa le Gouvernement rwandais au Front Patriotique Rwandais révéla que la politique de Habyarimana était ethnique dans son essence. Pourtant, l'on connaît aussi son discours qui prônait l’unité et la paix depuis son arrivée au pouvoir. Pour comprendre ce décalage, j'ai visité les travaux qui ont discuté de l'ambivalence de sa politique qui avançait à pas inégal la carte de l’unité et la discrimination soutenue des Tutsi. En recoupant cette littérature générale aux témoignages écrits et oraux récoltés sur place,on parvient à déceler que les Tutsi ont vécu un semblant de tranquillité pendant plusieurs années avant d’être soumis à l'extermination. Les relations avec leurs voisins étaient tellement fragiles qu'elles pouvaient exploser à n'importe quel moment. Cette dernière partie met en relation trois niveaux ; à savoir les conceptions politiques et les usages d'un régime ethniste, l'importance accordée à l'administration de base pour la mobilisation de la masse et une large participation civile à l’exécution du génocide. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Traditions, adaptations, contestations. Théories et pratiques de l'émancipation des femmes dans quelques organisations catholiques (Belgique francophone, 1960-1990)

Masquelier, Juliette 28 February 2019 (has links) (PDF)
Les évolutions de la condition féminine ont profondément interpellé le monde catholique belge, et offrent un point d’entrée fructueux pour appréhender les transformations qu’il a connues entre 1960 et 1990. J’ai choisi d’aborder cette question par le biais de quatre organisations d’encadrement des couples ou des femmes catholiques, qui ont développé des idées et/ou des pratiques d’émancipation touchant les femmes, entrant parfois en contradiction avec le Magistère : la Ligue Ouvrière Féminine Chrétienne (LOFC), devenue Vie Féminine, l’Action catholique Rurale des Femmes (ACRF), le Centre National de Pastorale Familiale (CNPF) devenu Centre d’Éducation à la Famille et à l’Amour (CEFA), et la revue Feuilles Familiales. En combinant les théories de la sécularisation proposées par la sociologie des religions, et une analyse de genre, l’objectif de ma recherche est à la fois d’éclairer sous en jour nouveau les processus de l’émancipation féminine, et de comprendre les mécanismes de l’appartenance catholique et son devenir contemporain. À travers l’étude des multiples aspects de l’émancipation des femmes, regroupés en quatre thématiques (la conquête des droits reproductifs, l’égalité économique et professionnelle, la citoyenneté politique et la place des femmes dans l’Église), la plasticité idéologique des organisations d’Action catholique et leur longévité suggère que leur fonction première n’est pas tant d’imposer des contenus que d’encadrer efficacement un grand nombre de femmes. Le principal enjeu, pour ces organisations, semble être d’assurer la coexistence en leur sein d’une multiplicité d’opinions. Elles sont ainsi parvenues à faire accepter à la majorité de leurs membres des positions radicalement opposées à celles du Magistère catholique, comme la dépénalisation partielle de l’avortement (1989) tout en maintenant une identité « catholique », qui se manifeste dans un socle de valeurs commun à l’entièreté du pilier catholique, mais qui n’est plus tributaire de l’approbation du clergé. / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La promotion de la langue et de la culture italiennes auprès des enfants d'immigrés italiens en Belgique. Un historique des politiques italiennes et belges soutenant cette forme d'intégration scolaire

Campanella, Carla 16 June 2017 (has links)
Le Ministère italien des Affaires Étrangères promeut depuis longtemps des cours de langue et culture italiennes dans le monde. Ces cours sont inscrits dans un plan de sauvegarde de l’identité culturelle des enfants des Italiens à l’étranger et des citoyens d’origine italienne.On trouvera dans cette thèse l’exposé de la réalité du système des cours et des écoles italiennes en Belgique, depuis le début du XXe siècle. L’attention a été portée sur les activités développées pour promouvoir la langue et la culture italiennes auprès des enfants italiens dans le Royaume, en réalisant un historique, le plus complet possible, des politiques italiennes et belges qui ont soutenu, et qui soutiennent, cette forme d’intégration scolaire. La période particulièrement exploré va de 1971 à 2012, dates entre lesquelles l’Italie et la Belgique ont établi les normes législatives les plus importantes pour réglementer ces cours. Cependant, afin d’offrir un tableau suffisamment clair et complet des politiques et des pratiques italiennes et belges, tant d’intégration des enfants d’immigrés italiens, que de mise en valeur et diffusion de la langue et de la culture italiennes dans le Royaume, j’ai également analysé ce qui s’est passé auparavant, à partir de la fin du XIXe siècle. De même, j’ai projeté mon regard jusqu’ aux activités de l’année scolaire 2015-2016 et sur les perspectives d’avenir. Enfin, pour donner une vue d’ensemble de la diffusion de la langue italienne et de l’amour que lui portent des Belges adultes, on trouvera un chapitre consacré aux organismes qui promeuvent la culture et la langue italiennes en Belgique, depuis le début de XXe siècle également, mais en dehors du système scolaire. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Construction et déconstruction du patrimoine foncier et immobilier de l'Etat dans la ville de Kananga en République démocratique du Congo, de 1885 à 2011

Mulamba Ngandu, Roger 13 June 2017 (has links)
La fondation de la Ville de Kananga tire ses origines de “Pogge station”, petit poste d’attache des Allemands au Kasaï installé par l’explorateur Paul Pogge en 1881, au bord du village de Kalamba Mukenge-A-Tunsele. Entre 1885 et 1965, l’Etat Congolais s’était constitué un patrimoine foncier et immobilier dans la ville de Kananga. Mais depuis l’avènement de la deuxième République, ce patrimoine a été rapidement déconstruit au point qu’il n’en reste plus grand-chose aujourd’hui. C’est ce processus qui nous a paru interessant de retracer en vue de mieux comprendre la situation actuelle. Ce patrimoine s’était construit progressivement à partir des années 1928 jusqu’à 1958, car après cette date la ville de Kananga entra dans une période la plus sombre de son histoire avec le conflit sanglant qui éclate entre 1959-1960 et oppose les Beena-Luluwa aux Baluba (Luba-Lubilanji). Ce patrimoine est l’héritage de la colonisation belge. Après l’indépendance du Congo proclammée le 30 juin en 1960, ce patrimoine s’était agrandit par les biens obtenus de la dissolution de certaines societés paraétatiques laissées par le colonisateur et par les biens construits et d’autres achetés par l’Etat Congolais. Ce patrimoine s’était agrandit aussi par les biens obtenus par l’effet de la loi sur les biens abandonnés et sans maître. Dans ce dernier cadre, ce sont les biens des étrangers qui furent viser à l’entrer en vigueur de la politique de la zaïrianisation de 1973. En conséquence, ce patrimoine de l’Etat congolais connait une déconstruction rapide quelques années après l’indépendance, due en partie au manque d’entretiens, aux ventes et cessions diverses de la part des autorités politico-administratives congolaises, nonobstant les mécanismes de gestion et de protection de ce domaine, qui déclarent que les biens de ce domaine sont inaliénables et imprescriptibles. Inaliénables, parce que ces biens ne peuvent pas faire l’objet des conventions, sauf dans le cas de l’intérêt général. Imprescriptibles, parce que ces biens ne peuvent pas être acquis par les particuliers même s’ils les utilisent pendant autant d’années. Ce patrimoine connait en outre une déconstruction suite à la privatisation des biens confisqués aux étrangers. Cette déconstruction du patrimoine foncier et immobilier de l’Etat a commencée sous le régime du Maréchal Mobutu Sese Seko (1965-1997), s’est prolongée sous Laurent Désiré Kabila (1997-2001) et s’est amplifiée sous Joseph Kabila (2001 à nos jours). Il sied de noter, que beaucoup de documents relatifs à la cession des immeubles et terrains de l’Etat sont des faux. IL s’agit notamment des actes de vente antidatés, des autorisations d’achats frauduleuses, des faux actes notariés les signatures étant soit imitées soit scannées. Il a été relevé par ailleurs, que certains jugements sont rendus avec une certaine complaisance. Pour ce faire, plusieurs stratagèmes sont de mise: les dates d’audiences ne sont pas signifiées à l’Etat propriétaire ou le sont tardivement avec comme conséquence, le déroulement des audiences sans que les avocats de la République ne comparaissent, ou dans certains cas, le retrait du mandat des avocats de la République ou encore, les avocats de la République qui acquièrent avec complaisance les prétentions des particuliers. Ainsi, les juges condamnent la République par défaut en faisant valoir le certificat d’enregistrement ou l’acte de cession faux, soit-il, que le particulier lui présente sans verifier l’authenticité, ni s’appesantir sur l’histoire du certificat, le mode et la régularité du transfert de propriété. Ces jugements prononcés contre toute rationalité et toute légalité, font souvent que l’Etat propriétaire soit débouté au motif qu’il n’a pas de certificat d’enregistrement, face au particulier qui en détient un. Or, aux termes des articles 208 à 215 du Code foncier “l’Etat Congolais est propriétaire exclusif de tous les immeubles et terrains affectés à un usage ou à un service public et ceux de son domaine privé”. De ce qui précède, il en résulte que l’Etat congolais n’a pas besoin pour faire valoir ses droits de se justifier d’un certificat d’enregistrement. Cette déconstruction n’a profité qu’aux individus au détriment de l’Etat et a engendré des conséquences multiformes sur le plan socio-économique dans la ville de Kananga. Par contre, l’Etat Congolais observe passivement la déconstruction de son domaine, car toutes les mesures prises par le passé et annoncées avec fracas par l’Etat congolais, sont restées au niveau des simples déclarations d’intentions et n’ont eu aucun effet palpable. Nous citons à titre d’exemple: les décisions prises par la Conférence nationale souveraine en 1994, celles prises par l’Office des biens mal acquis en 1997 et enfin, celles de la Commission de récupération des immeubles et terrains de l’Etat en 2007. L’Analyse et la prise en compte de tous les élements développés supra, prouvent que l’impréparation des Congolais à la gestion de la République et l’indépendance précipitée sont les principales causes de la déconstruction du patrimoine foncier et immobilier de l’Etat en République démocratique du Congo en général et dans la ville de Kananga en particulier. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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"La féminité, un beau mot qui disparaît lentement". Réaménagement d'une norme en crise (Belgique-France, 1960-1980).

D'Hooghe, Vanessa 18 November 2015 (has links)
Cette recherche porte sur le réaménagement du modèle de féminité durant les deux décennies 1960 et 1970, en Belgique et en France. La féminité est alors déclarée en voie de disparition tout en étant omniprésente dans les débats de société. La question de la recherche est de savoir si le modèle est bouleversé ou réaménagé par des phénomènes « nouveaux » tels que le travail des femmes, la libération sexuelle ou encore le féminisme. La recherche se base sur des sources publiées, la télévision, la radio et les mémoires d’écoles sociales et d’université. La première partie est consacrée aux bases du modèle de féminité. Elle détermine ses caractéristiques au début des années 1960. Elle étudie ensuite comment le modèle est réaménagé face aux bouleversements du féminisme et se penche sur la reformulation des fondations scientifiques du modèle. Elle se termine sur l’observation des modèles de féminité belge et français face aux modèles venus d’ailleurs. La deuxième partie porte sur le réaménagement des différentes facettes traditionnelles de la féminité, à savoir les rôles de mère, de ménagère et d’épouse. Elle observe la façon dont ces facettes sont bouleversées ou non par deux facettes « émergentes », le travail et la sexualité, dont la nouveauté est questionnée au regard de l’histoire. / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Des exceptions qui confirment les règles? L'entrepreneuriat féminin à Montréal, 1920-1980

Gallez, Philomène 01 December 2017 (has links) (PDF)
La présente thèse a pour objet d’étude les entrepreneures montréalaises du XXe siècle, entendues au sens strict de propriétaires principales d’au moins une entreprise privée de production ou de distribution de biens ou de services. Il s’agit, plus précisément, de définir et d’analyser les caractéristiques personnelles de ces femmes et celles de leurs entreprises, d’examiner les enjeux qu’elles affrontent collectivement, d’explorer les récits tenus à leur sujet par elles-mêmes ou par autrui et de situer les transformations de ces différents éléments dans le contexte urbain de Montréal de la période 1920-1980. Il est question, plus fondamentalement, de porter un regard critique sur la perception de ce phénomène et sur ce que nous considérons être la construction discursive de son caractère exceptionnel.L’analyse quantitative des recensements du Canada et des annuaires de commerce Lovell met en lumière l’existence, largement minoritaire par rapport au groupe des hommes, de femmes à la direction d’entreprise entre 1920 et 1980, leur concentration dans les commerces de détail et les services et la croissance exponentielle de ce groupe à partir des années 1960. Cette tendance apparaît comme la conséquence de l’entrée massive des femmes, et notamment des femmes mariées, sur le marché du travail salarié, mais aussi de la tertiarisation de l’économie à partir de la Seconde Guerre mondiale. Une petite minorité de ces femmes qui occupent des postes de gestion sont propriétaires de leur entreprise. Elles exercent leur profession principalement dans les petits commerces de détail d’alimentation, de mode ou encore de salons de beauté, sont mariées, tiennent leur boutique au cœur des quartiers montréalais à majorité francophone, et ce, pendant moins de 8 ans. La croissance et la décroissance de ce groupe avec l’année 1940 comme date charnière s’expliquent principalement par une activité entrepreneuriale féminine temporaire pendant les années de crise économique.Une certaine élite de cette collectivité d’entrepreneures montréalaises a, conjointement avec d’autres femmes salariées, formé les rangs de l’Association des femmes d’affaires de Montréal (de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste), du Business and Professional Women’s Club ou du Committee of Trades, Business and Professions for Women (du Montreal Local Council of Women). Ces groupements sont principalement des lieux de réseautage et de socialisation pour leurs membres. Ils se sont, cependant, aussi engagés pour améliorer la situation des femmes en affaires. Les francophones, surtout actives pendant la première moitié du siècle, ont défendu un enseignement commercial pour les femmes et soutenu les modistes face aux pressions des commerces de gros, des manufactures et des employées du secteur. Les anglophones, de leur côté, se sont principalement concentrées sur la défense du travail salarié des femmes et se sont plutôt positionnées, à partir des années cinquante, en faveur de l’accès des femmes aux postes à responsabilité tant dans le secteur privé que public et tant comme propriétaires que comme gestionnaires salariées. Après la Seconde Guerre mondiale, quelques femmes francophones intègrent aussi le bastion masculin de la Chambre de commerce du district de Montréal (CCDM). Entre 1957 et 1971, cette institution met en place un comité qui rassemble les forces vives de l’entrepreneuriat, de la direction d’entreprise ou du salariat féminin. La question de la dépendance de ce regroupement aux autorités (masculines) de la CCDM génère rapidement des tensions et reste tangible tout au long des quinze années d’existence du Conseil des femmes membres (CFM) de la CCDM. En effet, l’analyse des activités du CFM de la CCDM proposées exclusivement à ses membres (féminins) ou menées de concert avec les autres membres (masculins) de la CCDM et des discours prononcés au sujet de l’intégration des femmes au sein de cette institution démontre la persistance, dans cet univers, d’une stricte conception genrée des rôles dans le monde des affaires francophone. Enfin, seul un nombre restreint d’entrepreneures qui ne connaissent que des « succès » commerciaux et correspondent à la définition de la « féminité » — soit des entrepreneures « exceptionnelles » — a une visibilité dans les revues populaires, les documents des fédérations d’associations de femmes et de la CCDM. Ces femmes n’agissent que dans les domaines « féminins » du vêtement, de la beauté ou du petit commerce spécialisé. Elles sont rapidement reconnues sur le marché montréalais, provincial, national, voire international. Si elles n’en sont pas originaires, elles se forment en France ou aux États-Unis et y séjournent régulièrement pour se procurer leurs matériaux. Elles offrent des produits et des services de qualité, adaptent leurs prix aux origines de leur clientèle (toujours féminine) et dirigent un personnel (souvent des femmes). Elles ne connaissent que rarement l’échec. Elles conjuguent, de plus, leurs obligations maternelles et professionnelles à la perfection, soignent leurs commerces « comme des maîtresses de maison » et exercent leurs activités à domicile. Au contraire, lorsqu’elles osent intégrer des bastions « masculins », elles connaissent la discrimination et de très grandes difficultés. La Chambre de commerce de Montréal, quant à elle, initialement silencieuse sur l’entrepreneuriat féminin, ajoute, au tournant des années soixante, dans un contexte favorable à l’entrepreneuriat francophone et aux empires familiaux, une caractéristique supplémentaire à cette entrepreneure idéale, celle d’être l’héritière d’une entreprise florissante d’un père ou d’un mari. Ce modèle, s’il s’adapte au contexte spécifique des francophones de Montréal et se transforme lors des moments de rupture de 1945 et 1960, reste, fondamentalement identique tout au long du XXe siècle et conditionne notre perception de l’entrepreneuriat féminin.Ultimement, l’analyse et la confrontation de ces données quantitatives et discursives forcent à poser, plus largement, un regard critique sur la question de la constante « exceptionnalisation » de l’entrepreneuriat féminin. Il ressort de cette analyse que les femmes qui s’adonnent à ce type d’activités professionnelles sont, elles-mêmes, profondément influencées par ces différents schémas de pensée pour se définir et agir, mais, surtout, que les discours qui véhiculent des informations relatives aux entrepreneures montréalaises en sont aussi fondamentalement inspirés. Or, cette caractéristique apparaît surtout comme une construction discursive, intrinsèquement liée aux idéologies capitaliste, patriarcale et, pour les francophones de Montréal, nationaliste. Il semble donc nécessaire de la relativiser et de la démystifier.Cette thèse s’inscrit dans l’historiographie nord-américaine et européenne qui, en croisant les réflexions issues de l’étude de l’histoire économique et des affaires, des femmes et des théories du genre, a, depuis les années 1980, dévoilé les activités financières et commerciales de femmes dans d’autres contextes urbains jusqu’au milieu du XXe siècle et mis en exergue le biais genré de l’histoire des affaires. Ces recherches soulignent les spécificités des rapports qu’entretiennent les femmes avec la propriété privée et la gestion d’entreprise et, plus largement, leurs contributions au développement économique urbain. Le présent texte y ajoute des données montréalaises de la période 1920-1980 ainsi qu’une réflexion critique sur les discours émis à ce sujet par les femmes d’affaires elles-mêmes, par le monde commercial ou par autrui. / This doctoral thesis examines business women from Montreal in the 20th century, that is, the primary owners of at least one private business manufacturing or distributing goods and/or services. We will define and analyze these women’s individual characteristics and those of their businesses, consider the issues they face collectively, explore the the stories told about them, by themselves or others, and situate the transformations of these different elements in the urban context of Montreal in the years 1920-1980. In short, we will, take a critical look at the perception of this phenomenon as well as the discursive construction of its exceptional character.Quantitative analysis of Canadian censuses and of Lovell business directories show a minority presence of women, compared to men, in the management of businesses between 1920 and 1980, and a high concentration of women in retail businesses and services, as well as exponential growth of this group, starting in the 1960s. This tendency appears as a consequence of the massive arrival of women, especially married women, on the wage labor market, but also of the tertiarization of the economy, beginning during the Second World War. A small minority of these women in management positions were owners of their business. They worked principally in small retail businesses, in the food, fashion, or beauty salon industries, were married and owned their businesses in French-speaking neighborhoods of Montreal, for less than 8 years. With the year 1940 as a pivotal date, the growth and decline of this group can be explained mainly by a temporary feminine business activity during the years of economic plight.An elite of this group of Montreal's businesswomen, together with other salaried women, formed the ranks of the Association des Femmes d'affaires de Montréal de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste, of the Business and Professional Women’s Club or of the Committee of Trades, Business and Professions for Women of the Montreal Local Council of Women. These groups were essentially places of networking and socialization for their members. They were, however, also committed to improving the situation of women in business. The French-speakers, especially active during the first half of the century, fought for a business education for women and supported the milliners when they faced pressure from wholesalers, manufacturers, and employees in the sector. The English-speakers, for their part, focused mainly on defending wage labor for women and from the 50s onwards, positioned themselves in favor of access for women to management positions, both in the private and public sectors. After the Second World War, a few French-speaking women became members of the Chambre de commerce du district de Montréal (CCDM), a male stronghold. Between 1957 and 1971, this organization implemented a committee that brought together the driving forces of entrepreneurship, of company management as well as women wage-earners. The question of the dependence of this group to the male authorities of the CCDM quickly generated tensions and remained tangible throughout the fifteen years of existence of this CFM of the CCDM. Indeed, the analysis of the activities of the CFM of the CCDM offered exclusively to its members (female) or carried out together with the other (male) members of the CCDM and speeches made about the integration of women in this institution demonstrated the persistence, in this setting, of a strict gendered conception of roles in the Francophone business world.Finally, only a limited number of business women who were always «successful» and who suited the definition of «feminity» - in other words, «outstanding» businesswomen – had a visibility in popular magazines, papers of federations of women associations and of the CCDM. These women were only active in the «feminine» fields of fashion, beauty or of small specialized business. They were easily recognizable on the Montreal, provincial, national and even international markets. If they were not from this city, they usually received their training in France or in the United States and they stayed there often to get materials. They offered good quality products and services, adapted their prices to the origins of their (always female) clientele and managed a staff (often women). They only rarely failed. They also combined their maternal and professional obligations perfectly, looked after their businesses “like housewives” and worked from home. When they dared to penetrate masculine “strongholds,” they experienced discrimination. The Montreal Chamber of Commerce, initially silent on women's entrepreneurship, added, at the turn of the 1960s, in a context favorable to Francophone entrepreneurship and family business empires, a characteristic additional to this ideal entrepreneur, that is, to be the heir of a flourishing business established by a father or a husband. Although this model was adapted to the specific context of Montreal French-speakers and evolved during the decades immediately following the Second World War, remained fundamentally similar throughout the 20th century and determined our perception of women's entrepreneurship.Ultimately, the analysis and the confrontation of these quantitative and discursive data force us to pose, more broadly, a critical look at the question of the supposed exceptional nature of women’s entrepreneurship. It emerges from this analysis that women who engaged in this type of professional activities were, themselves, deeply influenced by these different patterns of thought in order to define themselves and influence their actions, but above all, that the discourses that concerned Montreal's businesswomen were also deeply influenced by these patterns. This characteristic appeared above all as a discursive construct intrinsically linked to capitalist, patriarchal, and, for the Francophones of Montreal, nationalist ideologies. It therefore seemed necessary to put it into perspective and to demystify the discursive construct.This thesis is part of the North American and European historiographies that, by gathering reflections emerging from the study of economic and women's business history and gender theory, have, since the 1980's, revealed financial and commercial activities of women in other urban contexts until the middle of the 20th century as well as highlighted the gender bias in business history. These studies point out the specificities of the relationships that women have with private property and business management and, more broadly, their contributions to economic urban development. The thesis adds data from Montreal from the period 1920-1980, as well as a critical reflection about the discourses of the businesswomen themselves, by the commercial world or by others. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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From Civilising Mission to Civilian Power: Rethinking EU Peacebuilding from a Postcolonial Perspective

Paone, Martina 01 December 2018 (has links) (PDF)
This research intends to explore the reverberations of the colonial experience in the European Union (EU) peacebuilding policy-making towards the Democratic Republic of Congo (DRC). In particular, it aims at reconstructing the link between the European colonial past and the EU, in order to address to what extent such historical heritage is manifested in the discursive practices of EU peacebuilding policy-making towards the Democratic Republic of Congo.Thus, the thesis seeks to answer to the following research question: “How does the EU address the European colonial legacy in peacebuilding policy-making towards the Democratic Republic of Congo?” To do so, the research position itself in a critical conversation with EU Studies and Postcolonial Studies, and mobilises Discourse-Historical Approach influenced by Colonial Discourse Theory as a methodological tool. After having gathered interviews with EU Officials working on peacebuilding policies, having conducted archival research in the Historical Archives of the European Union and having undertaken participant observation at the European External Action Service, the results of this research are mainly twofold. Firstly, this study shows that within EU peacebuilding policy-makers the colonial legacy is hardly addressed. Yet, the EU relies on a dehistoricised regime where selective historical events are mobilised to the objective of legitimising EU peacebuilding actions. Secondly, the research identifies discursive strategies that reproduce colonial discourses in EU peacebuilding policy-making. These strategies, mainly based on racial stereotypes, connote an unchanging order based on a fixed donor/recipient binary. Such pervasive discourses tend to perpetuate dependency, instead of reaffirming an independent peace process that is supposed to be the final goal of EU peacebuilding policies. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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APPROCHE MARXISTE DES TRAJECTOIRES DES ORGANISATIONS SYNDICALES: Étude de cas de la CSC et de la FGTB

Görtz, Nic 01 February 2018 (has links)
La crise financière de 2008 et la recherche de ses causes profondes a donné un nouvel élan au paradigme marxiste. Cette recherche offre une analyse marxiste des trajectoires des organisations syndicales en Belgique, ainsi qu'une analyse organisationnelle inspirée de Mintzberg. Les apports principaux de l'analyse marxiste sont la prise en compte de l'historicité des organisations, de l'importance de l'idéologie et particulièrement des luttes idéologiques qui se déroulent au sein et en dehors des organisations.Les deux organisations étudiées sont les organisations syndicales chrétienne (ACV-CSC) et socialiste (ABVV-FGTB). L'origine de ces organisations repose sur un conflit d'intéret radical entre le capital et le travail. De plus, elles disposent d'une profondeur historique de plus d'un siècle, se développent dans une démocratie consociative qui privilégie le consensus au conflit, et construisent une architecture de concertation sociale dont l'évolution permet d'interroger le rôle de l’État.Les résultats de cette recherche prennent la forme d'hypothèses théoriques, vérifiées dans les cas étudiés, illustrant les apports d'une analyse marxiste, davantage dialectique et orientée sur l'analyse de classe, qui permet d'accorder davantage d'importance au rôle et à l'influence de l'idéologie au sein et en dehors des organisations.Ces hypothèses dessinent trois types de trajectoires futures pour les organisations syndicales en Belgique. La trajectoire qui sera suivie ces prochaines années dépend fortement de la façon dont les organisations syndicales – aux différents niveaux de l'organisation, opéreront un travail idéologique de recentrage sur le clivage de classe. / Doctorat en Sciences économiques et de gestion / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La diffusion des projets de voies de circulation concentriques. Les multiples versions d'une forme urbaine générique à Bruxelles, Genève et Reykjavík (1781-1935). / The spreading of projects of concentric roads. Multiple versions of a generic urban form in Brussels, Geneva and Reykjavík (1781-1935).

Lelarge, Astrid 30 September 2016 (has links)
C’est une étude d’histoire de l’urbanisme, une recherche qui appréhende la manière dont se constitue le paysage urbain par le biais de l’implantation d’une forme urbaine. Il s’agit d’une analyse historique qui vise à comprendre pourquoi et comment une forme s’est imposée dans différentes villes et à la définir par l’étude des différents projets qui y ont été élaborés sur une longue période. Cette forme est la voie de circulation concentrique. C’est une voie de communication ayant pour caractère principal de contourner un territoire donné et de le former. Qualifiée de « boulevard » en français et de « route annulaire » dans les langues germaniques (« ring road » en anglais, « ringstrasse » en allemand, « hringbraut » en islandais), c'est une forme mal connue qui s'est déployée dans de nombreuses villes européennes durant l'époque contemporaine et qui continue fréquemment d'être aménagée. L'étude retrace l'histoire de la diffusion et de l'implantation de cette forme urbaine depuis la fin du XVIIIe siècle jusqu'à la première moitié du XXe siècle par le biais des projets élaborés par les architectes et les ingénieurs pour Bruxelles, Genève et Reykjavík. Et la thèse exposée est la suivante :la voie de circulation concentrique est une forme urbaine générique à la diffusion grandissante qui se décline en une multitude de versions à l’époque contemporaine. En d’autres termes, il n’y a pas un boulevard circulaire ou une ring road mais des boulevards circulaires ou des ring roads aux origines diverses, aux morphologies et aux typologies variées, aux fonctions multiples et parfois contradictoires car conçues pour servir des objectifs parfois opposés. Des voies de circulation concentriques ayant pour point commun d’adopter les principes élémentaires de la forme (contourner et former) hérités des circulations concentriques envisagées en lien avec les fortifications urbaines, des circulations déjà auparavant préconisées par la théorie de l’aménagement pour des raisons défensives. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Faire droit à la guerre. Une lecture juridique de la Première Guerre mondiale

Lafosse, Juliette 30 June 2018 (has links)
Il s’agit d’une thèse de philosophie dont l'intention est de relire l'événement qu'est la Première Guerre mondiale à la lumière de son lien au droit. On s'inquiète alors à la fois de savoir dans quelle mesure le droit agit sur le conflit - à travers une mise en récit de l'histoire de la Belgique en guerre comme enjeu révélateur et symbolique de cette guerre du droit - et dans quelle mesure la guerre à son tour agit sur le droit international tel qu'il se construit à sa suite - à travers l'analyse critique de l'histoire du droit international de Carl Schmitt et Martti Koskenniemi, entre autres. L'idée générale de la recherche étant de lire la guerre 14-18 comme un moment constitutif de droit. / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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