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La promotion de la langue et de la culture italiennes auprès des enfants d'immigrés italiens en Belgique. Un historique des politiques italiennes et belges soutenant cette forme d'intégration scolaire

Campanella, Carla 16 June 2017 (has links)
Le Ministère italien des Affaires Étrangères promeut depuis longtemps des cours de langue et culture italiennes dans le monde. Ces cours sont inscrits dans un plan de sauvegarde de l’identité culturelle des enfants des Italiens à l’étranger et des citoyens d’origine italienne.On trouvera dans cette thèse l’exposé de la réalité du système des cours et des écoles italiennes en Belgique, depuis le début du XXe siècle. L’attention a été portée sur les activités développées pour promouvoir la langue et la culture italiennes auprès des enfants italiens dans le Royaume, en réalisant un historique, le plus complet possible, des politiques italiennes et belges qui ont soutenu, et qui soutiennent, cette forme d’intégration scolaire. La période particulièrement exploré va de 1971 à 2012, dates entre lesquelles l’Italie et la Belgique ont établi les normes législatives les plus importantes pour réglementer ces cours. Cependant, afin d’offrir un tableau suffisamment clair et complet des politiques et des pratiques italiennes et belges, tant d’intégration des enfants d’immigrés italiens, que de mise en valeur et diffusion de la langue et de la culture italiennes dans le Royaume, j’ai également analysé ce qui s’est passé auparavant, à partir de la fin du XIXe siècle. De même, j’ai projeté mon regard jusqu’ aux activités de l’année scolaire 2015-2016 et sur les perspectives d’avenir. Enfin, pour donner une vue d’ensemble de la diffusion de la langue italienne et de l’amour que lui portent des Belges adultes, on trouvera un chapitre consacré aux organismes qui promeuvent la culture et la langue italiennes en Belgique, depuis le début de XXe siècle également, mais en dehors du système scolaire. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La diffusion des projets de voies de circulation concentriques. Les multiples versions d'une forme urbaine générique à Bruxelles, Genève et Reykjavík (1781-1935). / The spreading of projects of concentric roads. Multiple versions of a generic urban form in Brussels, Geneva and Reykjavík (1781-1935).

Lelarge, Astrid 30 September 2016 (has links)
C’est une étude d’histoire de l’urbanisme, une recherche qui appréhende la manière dont se constitue le paysage urbain par le biais de l’implantation d’une forme urbaine. Il s’agit d’une analyse historique qui vise à comprendre pourquoi et comment une forme s’est imposée dans différentes villes et à la définir par l’étude des différents projets qui y ont été élaborés sur une longue période. Cette forme est la voie de circulation concentrique. C’est une voie de communication ayant pour caractère principal de contourner un territoire donné et de le former. Qualifiée de « boulevard » en français et de « route annulaire » dans les langues germaniques (« ring road » en anglais, « ringstrasse » en allemand, « hringbraut » en islandais), c'est une forme mal connue qui s'est déployée dans de nombreuses villes européennes durant l'époque contemporaine et qui continue fréquemment d'être aménagée. L'étude retrace l'histoire de la diffusion et de l'implantation de cette forme urbaine depuis la fin du XVIIIe siècle jusqu'à la première moitié du XXe siècle par le biais des projets élaborés par les architectes et les ingénieurs pour Bruxelles, Genève et Reykjavík. Et la thèse exposée est la suivante :la voie de circulation concentrique est une forme urbaine générique à la diffusion grandissante qui se décline en une multitude de versions à l’époque contemporaine. En d’autres termes, il n’y a pas un boulevard circulaire ou une ring road mais des boulevards circulaires ou des ring roads aux origines diverses, aux morphologies et aux typologies variées, aux fonctions multiples et parfois contradictoires car conçues pour servir des objectifs parfois opposés. Des voies de circulation concentriques ayant pour point commun d’adopter les principes élémentaires de la forme (contourner et former) hérités des circulations concentriques envisagées en lien avec les fortifications urbaines, des circulations déjà auparavant préconisées par la théorie de l’aménagement pour des raisons défensives. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Généalogie des dispositifs éducatifs en Belgique du XIVe au XXe siècle: Disciplinarisation et biopolitique de l’enfance :des grands schémas de la pédagogie à la science de l’éducation.

Roland, Elsa 13 September 2017 (has links)
L’histoire de l’éducation est marquée par de nombreuses résistances, aussi bien au sein de l’institution scolaire que liées à la condition de l’enfance (et à la cause des femmes). Ces résistances sont encore souvent analysées à partir du modèle du Léviathan qui fait de l’État le lieu unique de diffusion des relations de domination. Dans les recherches généalogiques, surtout dans le monde francophone, la question de l’enfance est bien souvent présente mais toujours en marge. Même dans les ouvrages de Foucault, on la retrouve de façon disséminée sans jamais constituer un objet d’étude spécifique. A partir ces ouvrages, il nous a semblé nécessaire de penser, à l’instar d’Elsa Dorlin, le temps long des rapports de domination à partir des dispositifs pédagogiques et éducationnels. Ceci afin de prolonger les analyses de Foucault et de tenter de comprendre quels sont les pratiques, les agencements, les discours, les rapports qui permettent de produire de l’enfant et de penser, de façon coextensive et historiquement située, les rapports entre la production de l’enfant, de la femme, de la classe et de la race. Concernant l’analyse de l’institution scolaire en termes de rapports de pouvoir, il ne s’agit pas de prendre celle-ci comme une unité globale dérivée de l’unité étatique, mais de voir comment les dispositifs de domination s’appuient sur un certain nombre de stratégies globales, à partir d’une multiplicité d’assujettissements dont les rapports enfants/adultes, ignorants/savants, apprentis/maîtres, familles/administrations. Il s’agit de s’attacher aux instruments techniques rendant possibles ces formes de pouvoir. Par exemple, plutôt que d’essayer de chercher le principe de l’« inégalité des intelligences » dans la nécessité de la légitimation des hiérarchies sociales, le généalogiste devra voir comment un instrument tel que l’ « examen » produit ces inégalités « naturelles ». La généalogie permet par là de se libérer de l’analyse des rapports de domination dans ce qui constitue leur légitimité fondamentale (Foucault, 1997 : 39).L'efficacité d’une généalogie des dispositifs éducatifs réside dans la problématisation des évidences produites dans le passé qui habitent notre présent, afin de saisir le temps long des dispositifs éducatifs et scolaires, avant la création de la Belgique. Pour ce faire, nous nous sommes intéressée, dans un premier temps, aux recherches de Michel Foucault relatives aux pratiques des Frères de la Vie Commune (lieu d’émergence des « grands schémas de la pédagogie »), au pastorat chrétien, aux techniques disciplinaires et à la nouvelle gouvernementalité qui se met en place à partir du XVIe siècle, aux pratiques des Jésuites et des Frères et leur reprise par les appareils étatiques au XVIIIe siècle. Ce détour historique et conceptuel nous semblait nécessaire pour mettre en lumière les premiers rapports d’assujettissement pédagogique ainsi que leur métamorphose, leur reprise, leur diffusion et leur amplification, du XIVe siècle jusqu'au début du XIXe siècle en Occident. Dans un second temps, nous nous sommes intéressée, de façon plus spécifique, au contexte belge après l’Indépendance (1830) et, plus particulièrement, aux libéraux. Nous nous sommes penchée sur les recherches s’inspirant de Foucault concernant le libéralisme et l'éducation. Mais si les travaux anglo-saxons sont nombreux sur la question (notamment autour de Rose et de Popkewitz), rien n'a vraiment été entrepris en ce qui concerne la Belgique francophone. De manière plus large, alors que de nombreux travaux sur l'histoire des dispositifs éducatifs ont été menés dans les pays francophones (France, Suisse, Québec) et dans la partie néerlandophone du pays (autour de Marc Depaepe et Paul Smeyers), la Belgique francophone reste le point aveugle. C'est donc grâce aux recherches néerlandophones, mais aussi à des domaines a priori éloignés de l'éducation, comme la criminologie et la psychiatrie, que nous avons pu reconstituer une généalogie des discours et des pratiques éducatives des libéraux belges au XIXe siècle. Enfin, en tant que diplômée en Sciences de l'Éducation de l'Université libre de Bruxelles, cette généalogie, cette ontologie historique nous aurait semblé incomplète si nous ne nous étions pas penchée sur la généalogie de cette science à Bruxelles. Mais, à défaut de recherches spécifiques sur cette institution (même si plusieurs travaux de Depaepe et de ses collaborateurs y font allusion), il était impossible de s’y référer. Le chemin était donc encore laborieux et tout restait à faire. Sans être historienne ou philosophe de formation et confrontée à la rareté des recherches sur l'éducation en Belgique francophone, dégager un point d’entrée pour traiter ces questions s’est avéré difficile, d’autant que les archives qui s’y rapportent sont multiples et foisonnantes. Mais c'est bien au départ des archives de l'Université libre de Bruxelles que nous nous sommes attelée à esquisser les premiers maillons d'un réseau pour une scientifisation des questions éducatives. Nous avons étudié les différents acteurs en nous basant sur leurs biographies, leurs ouvrages, leurs collaborations, leurs revues, leurs références théoriques, leurs concepts, leurs (ré)écritures de l'histoire de la pédagogie et de l'éducation, leurs activités académiques et extra-académiques, leurs mécènes, leurs collaborateurs scientifiques, politiques, économiques et sociaux. Tout en nous concentrant sur les pratiques promues par ces acteurs, nous nous sommes également intéressée à celles qui continuaient à s’appliquer dans les classes et les familles bruxelloises. Nous avons prolongé notre recherche de réseaux avec l’histoire des associations et des sociétés savantes qui sont à la source de toutes les relations entre les chercheurs, mais aussi avec l’histoire des institutions scientifiques et de leurs moyens, leurs statuts, leurs règlements, etc. À partir de cette cartographie, nous avons continué nos recherches dans les différentes archives de l’Université libre de Bruxelles, de la Ligue de l’Enseignement, de la Ville de Bruxelles et des Instituts Solvay, afin de retracer les objets que les pédagogues allaient privilégier à partir du XXe siècle :l'enfant, l'enseignant, la famille, l'État, la pédagogie, l'observation, la mesure et l'expérimentation, les tests, le développement, l'évolution, la dégénérescence, l'enfance anormale, etc. Nous nous sommes également attachée aux institutions et aux instruments qui vont permettre aux promoteurs d’une approche scientifique des questions éducatives de rassembler les données :les asiles, les institutions pénitentiaires, les institutions scolaires, les institutions de la Ligue (l'École Modèle, les Instituts Buls-Tempels, etc. ), les laboratoires Solvay (Kasimir, énergétique, éducation physique), les institutions pour l'enfance anormale, l'inspection médicale et toutes les autres institutions agréées par l'ONE. Nous avons ainsi pu articuler les rapports de la science de l'éducation avec d'autres disciplines, elles-mêmes en pleine métamorphose (la médecine, la psychologie, les théories pénales, physiologiques et pédologiques), mais aussi les relations qu'elle co-construit avec des groupes riches et bien dotés qui lui ont permis d'étendre ses ramifications, de faire croître ses institutions, de développer ses professions, d’ouvrir ses chaires professorales et de constituer des positions d’experts. Nous avons poursuivi notre travail de réseau avec les rapports de co-détermination que cette nouvelle science entretient avec l'État (par l'intermédiaire des médecins philanthropes, hygiénistes d'abord, puis avec les théoriciens de la défense sociale au tournant du XXe siècle), ainsi qu’avec l'armée (à travers les questions de l'éducation physique à la fin du XIXe, puis avec les tests après la Première Guerre mondiale) et, enfin, avec les industries (notamment autour d'Ernest Solvay, mais aussi de toute la sphère économique qui commence à s’intéresser à la question de l'instruction au tournant du XXe siècle ).En établissant ces réseaux autour de l’insertion de l’éducation dans le champ scientifique en Belgique, nos recherches nous ont portée du mouvement hygiéniste du début du XIXe siècle aux métamorphoses des discours carcéraux et psychiatriques, en passant par les conflits entre spiritualistes et matérialistes dans l'Université de Bruxelles tout au long du XIXe siècle. Nous sommes remontée, en amont, au début du XIXe siècle, en passant par Alexis Sluys (1880), Pierre Tempels (1860), Zoé et Isabelle Gatti de Gamond (1840-1860), Edouard Ducpétiaux (1840) et Adolphe Quetelet (1820-1840). Ces penseurs ont, selon les promoteurs d'une science de l'éducation, marqué, voire révolutionné l'histoire de l'éducation en Belgique. Nous sommes aussi descendue, en aval, pour retrouver les métamorphoses des discours et des pratiques durant la première moitié du XXe siècle. Conjointement à l’histoire éducative, nous avons analysé l’histoire du système pénal et législatif mais aussi celle de la psychiatrie, de la médecine et du travail social en Belgique, et plus spécifiquement à Bruxelles. Tout au long de cette thèse, nous avons été particulièrement attentive aux transformations des dispositifs pédagogiques, des pratiques « éducatives », jusqu’aux pratiques quotidiennes et intimes, mais aussi aux manières par lesquelles les discours se sont transformés dans leur réalité matérielle :les foyers d'expérience dans lesquels une forme de rationalité a pu prendre naissance ;la manière selon laquelle les savoirs sur l’enfant et l'éducation vont s'inscrire et fonctionner dans l'élément du savoir ;les migrations d'outillages intellectuels qui traverseront les savoirs autour de l'éducation et leurs conditions internes de possibilités. Il s'est agi, par exemple, de montrer dans la transformation du droit, de la biologie, de la médecine, de la psychologie, de la famille, de l'appareil judiciaire et des systèmes économiques, politiques et sociaux, l'ensemble des conditions de possibilités qui permettent l'émergence d'une science de l'éducation. Avec la question de la discontinuité historique au centre de nos analyses, ce que nous avons recherché, ce sont les événements qui sont advenus simultanément dans des champs de savoirs hétérogènes (notamment dans le champ de la physiologie, de la médecine, de la psychiatrie, du droit et des sciences de l'éducation), mais aussi la transposition du principe de la différence dans le champ de la pratique historienne. / Doctorat en Sciences psychologiques et de l'éducation / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La prédominance d'une fiscalité libérale en Belgique. Une histoire politique (1847-1962)

Watteyne, Simon 22 April 2021 (has links) (PDF)
Cette étude retrace l’histoire des conflits politiques qui ont rythmé les grandes orientations de la fiscalité en Belgique en débutant avec les tentatives de réformes fiscales du premier cabinet libéral en 1847, durant la crise des Flandres, et se terminant avec la grande réforme des contributions directes de 1962. Elle décrit également les acteurs principaux à l’œuvre derrière ces batailles politiques de l’impôt ainsi que leurs motivations. Enfin, elle pose un constat majeur :depuis l’indépendance du pays en 1830, la Belgique s’est construite comme un havre fiscal pour les capitaux mobiliers belges et étrangers. Soutenus par l’élite financière et patronale, les conservateurs catholiques et les libéraux, solidement accrochés au portefeuille du ministère des Finances tout au long des XIXe et XXe siècles, ont résolument défendu, avec plus ou moins de succès, la prédominance de principes libéraux protégeant les fortunes mobilières placées en Belgique face à l’application des politiques fiscales :respect absolu du secret bancaire, absence de bordereau nominatif des titres d’actions et d’obligations, absence de cadastre des fortunes, taxation modérée voire inexistante des différents revenus de valeurs mobilières avec presque systématiquement des taux inférieurs pour les ressortissants étrangers, absence d’impôt général sur le patrimoine. / This study traces the history of the political conflicts that punctuated the major orientations of taxation in Belgium, starting with the attempted tax reforms of the first liberal cabinet in 1847, during the Flanders crisis, and ending with the major reform of direct taxation in 1962. It also describes the main actors behind these political tax battles and their motivations. Finally, it makes a major observation: since the country's independence in 1830, Belgium has been built as a tax haven for Belgian and foreign movable capital. Supported by the financial and business elite, the Catholic conservatives and liberals, who held on to the portfolio of the Ministry of Finance throughout the nineteenth and twentieth centuries, resolutely defended, with varying degrees of success, the predominance of liberal principles protecting movable fortunes placed in Belgium against tax policies: absolute respect for banking secrecy, non registered shares and bonds, lack of a cadastre of fortunes, moderate or even non-existent taxation of the various incomes from capital with almost systematically lower rates for foreign nationals, absence of a general tax on wealth. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Les artistes de la Société libre des Beaux-Arts :posture collective et carrières individuelles dans le monde de l’art en Belgique (1860-1880)

Berger, Emilie 01 April 2019 (has links) (PDF)
1868, Bruxelles, trente-quatre artistes, principalement des peintres belges, s’organisent en groupe sous la dénomination de « Société libre des Beaux-Arts ». Parmi eux, de nombreux peintres tenants du réalisme tels que Louis Artan, Alfred Verwée, Louis Dubois, Félicien Rops et Marie Collart. Désireux d’enrôler de nouveaux membres, ils publient leurs statuts et leur programme dont les axes principaux sont l’opposition au dogmatisme des peintres « conservateurs » et l’appui d’un « renouvellement des arts » à l’aune de la « liberté », du « progrès » et d’un respect de « (…) l’école nationale ». Durant son existence, la société organisera trois expositions en marge de l’institution et se munira d’une revue L’Art libre. / En se focalisant sur la Société libre des Beaux-Arts (1868-1876) et ses artistes, notre thèse a pour objectif de contribuer à l’étude du fonctionnement et de la restructuration du monde artistique en Belgique dans la seconde moitié du XIXe siècle. La création d’une société d’artistes véhiculant des valeurs tant identitaires qu’esthétiques constitue en effet une nouvelle façon de s’imposer comme artiste dans la sphère publique. Auparavant, seules les infrastructures étatiques (Salons, Musées, Classe des Beaux-Arts, etc.) posaient les critères de mise en valeur d’une élite artistique. / Par le biais d’une étude des stratégies médiatiques et commerciales de la société et des trajectoires professionnelles de quarante-trois peintres membres, nous proposons de confronter la posture collective d’artistes « indépendants » véhiculée à la réalité de leurs pratiques. Quels étaient les enjeux d’une telle structure adoptant une posture d’avant-garde à l’image de celle qui s’était forgée quelques années plus tôt à Paris ? Derrière cette construction identitaire, peut-on véritablement considérer ces artistes comme des « révolutionnaires » et des « indépendants » ? Qui étaient ces artistes ? Où exposaient-ils et quel type d’œuvre montraient-ils ? Ont-ils pu compter sur les moyens d’automédiation mis en place par le groupe pour assurer leur reconnaissance, trouver un public et vivre de leur art ? Quel fut leur rapport effectif aux institutions officielles ?Il s’agit d’observer les actions concrètes posées par ces acteurs afin d’assurer leur émergence et leur reconnaissance dans un champ artistique en mutation. Pour ce faire, nous avons ciblé trois « moyens de médiation » soit trois moments de mise en relation de leur personne et de leurs œuvres avec le public que sont l’exposition, la critique d’art et le marché de l’art. / My research is focused on the careers of the painters who were members of the « Société libre des Beaux-Arts » (1868-1876), Belgium's first independent association of artists based on an aesthetic principle. With the aim of increasing the recognition and visibility of naturalistic paintings on the art scene, the association organized several exhibitions and published periodicals by supporting art critics. The « Société libre des Beaux-Arts » included approximately forty painters such as L. Artan, L. Dubois, C. Meunier and F. Rops. By analysing their use of exhibitions and the media, their critical reception and their place in the art market, I try to explore the emergence of the « independent artist » and the eventual transition from « the academic system » to « the dealer-critic system » in Belgium. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Enseigner les lettres au XIXe siècle. Histoire sociale et politique comparée des professeurs de l'enseignement secondaire public en Belgique et en Italie (1850-1914)

Donato Di Paola, Mara 23 November 2018 (has links) (PDF)
Ce travail de recherche avait pour ambition d’éclairer un aspect méconnu de l’histoire politique et sociale des bourgeoisies éduquées en Europe au XIXe siècle :le rôle joué par l’enseignement des lettres dans les écoles secondaires publiques dans le processus de construction de l’identité nationale, par le biais de l’enseignement des langues nationales et de la promotion de la culture humaniste par les professeurs. Son objectif était donc de mettre en lumière la fonction de l’enseignement secondaire dans le développement du sentiment d’identité nationale, la mission attribuée aux professeurs comme élite formant une élite, enfin la place des lettres, des langues nationales et des humanités dans ce contexte. La recherche a pris la forme d’une étude comparée de cette problématique en Belgique et en Italie durant la période (1850-1914). À cette époque, la Belgique et l’Italie étaient deux États très jeunes en quête d’identité, tenus de se construire sur les bases d’un passé aux contours géographiques et politiques hétérogènes. Avec un léger décalage dans le temps - l’unité italienne ayant été réalisée 30 ans plus tard que l’accession de la Belgique à l’indépendance -, leurs gouvernements se sont trouvés confrontés aux mêmes problèmes. Souvent mal payés et mal formés, les professeurs étaient soumis aux caprices des autorités communales, qui régissaient l’enseignement, et au pouvoir des petits notables locaux, qui pratiquaient les recommandations ad personam. Le projet éducatif des élites libérales était d’autre part un projet citadin loin des préoccupations des masses paysannes. Last but not least, dans les deux pays, l’Église et le parti catholique était très présents et jouaient un rôle considérable en matière d’enseignement. Pour aborder cette problématique complexe et multidimensionnelle, il a semblé nécessaire de combiner trois approches, en écho aux trois questions énoncées. La première concerne le contexte politique et institutionnel :le développement progressif d’un enseignement étatique et la professionnalisation de la carrière professorale ;la deuxième porte sur la figure des professeurs de lettres en tant qu’intelligentsia promotrice de la culture humaniste ;la troisième est centrée sur l’enseignement des langues nationales et des lettres classiques. Au plan méthodologique, le projet, appuyé sur le dépouillement de ressources archivistiques variées, conjugue l’étude macro-historique des développements politiques, une enquête micro-historique sur les origines sociales et les conditions de travail des professeurs de deux établissements renommés des deux pays, l’Athénée royal de Bruxelles et le Liceo Beccaria de Milan, et, entre ces deux extrêmes, l’analyse des programmes scolaires, des horaires, des manuels et des auteurs étudiés. Toutes ces questions sont approchées dans leur dimension européenne en prenant résolument en compte la circulation transnationale des savoirs et des pratiques, notamment la forte influence exercée sur les systèmes éducatifs belge et italien par les modèles allemand et français. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Cultiver la différence: Histoire du développement de la gynécologie à Bruxelles (1870-1935)

De Ganck, Julie 01 March 2016 (has links)
Cette thèse est consacrée à l’histoire du développement de la gynécologie en tant que spécialité médicale dans le contexte bruxellois. La période considérée s’étend entre 1870 et 1935. Le début de cette période est marqué par l’émergence concomitante de la chirurgie abdominale et d’un débat social et politique sur la place et les droits des femmes dans la société belge. Les femmes sont avant tout définies comme des mères et des épouses. C’est pourquoi leur désir d’émancipation et leur entrée dans la modernité n’est, pour les contemporains, envisageable qu’en adéquation avec cette fonction sociale première. L’amélioration du sort des femmes, une cause qui se développe à la fin du siècle, passe par la protection de la maternité. Dans ce contexte, la gynécologie se profile comme une discipline chirurgicale de pointe avec une vocation sociale forte :protéger et améliorer le sort des femmes grâce à la prise en charge de leur santé reproductive. Cette vocation sociale est explicitement revendiquée par les professionnels lorsqu’ils tentent de faire reconnaître la gynécologie en tant que spécialité au sein des hôpitaux et de l’université. Au moment de son essor, la gynécologie est un domaine de pratiques chirurgicales prisée par les chirurgiens. Pourtant, la gynécologie est également proche d’une autre discipline — l’obstétrique — à travers son lien avec la gestion sociale de la capacité reproductive. Une tension existe donc dès le départ dans le processus de spécialisation de la gynécologie à Bruxelles entre, d’une part, une occupation dense du champ professionnel par les chirurgiens et, d’autre part, une proximité forte avec l’obstétrique en termes de vocation sociale. Cette concurrence existe durant tout la période entre les chirurgiens et les obstétriciens. Les deux groupes souhaitent annexer la gynécologie à leur domaine de pratique. La pratique de la gynécologie reste dans le giron des chirurgiens pendant la majorité de la période. Cependant, au terme du processus analysé, les leaders de la profession gynécologique bruxelloise oeuvrent au rapprochement de la gynécologie et de l’obstétrique dans le but de constituer un grand domaine scientifique consacré à la physiologie de la reproduction. En 1935, tout est en place à Bruxelles pour réunir les deux disciplines. Il faut cependant encore attendre l’après Seconde Guerre mondiale pour que cette union soit officiellement institutionnalisée à l’université ainsi que dans la loi. En Belgique, les deux disciplines ont été officiellement jumelées — pour former la gynécologie-obstétrique — lors de la reconnaissance légale du statut de médecin spécialiste en 1957. En consacrant cette union, la législation confirme et formalise le lien déjà bien établi dans les théories et pratiques médicales entre santé féminine et santé reproductive. Le fait que cette reconnaissance soit passée par leur union à l’obstétrique pour former une discipline dédiée à la fois aux femmes, à la maternité et aux questions de reproduction humaine est significatif. Cela indique la relation de dépendance entre l’existence de la gynécologie en tant que spécialité et ce qui fonde socialement la différence des femmes. Cette relation est au cœur de l’analyse de la présente thèse. Pour exister et se démarquer, les gynécologues ont dû cultiver la différence des femmes.La thèse est organisée en sept chapitres. Chacun problématise une étape ou un aspect du développement de la gynécologie à Bruxelles entre 1870 et 1935. Les facteurs considérés dans l’histoire de ce développement sont très variés :ils sont de nature législative, administrative, professionnelle ou scientifique. Le premier chapitre est consacré aux débats politiques et professionnels sur le travail féminin dans les mines et leur accès à la profession médicale. Le sexualité féminine et la maternité sont au coeur des débats aboutissant à la restriction du travail des femmes dans les mines et à leur interdiction de l’exercice de la médecine. Lorsque ces dernières ont finalement accès à la profession en 1890, les premières femmes médecins et les féministes voient dans la pratique médicale des femmes un moyen d’améliorer le sort féminin à travers la diffusion des notions d’hygiène scientifique appliquées à la sphère domestique et à la maternité. Ces discours se concentrent sur les femmes pauvres. Le corps et le rôle d’éducatrice des femmes laborieuses sont l’objet d’une inquiétude grandissante parmi les réformateurs sociaux et les médecins. Leur mode de vie et leur travail est mis en opposition avec la réalisation de leur destinée :la maternité. Le second chapitre présente l’émergence de la gynécologie dans le monde bruxellois à travers la création d’un société savante de gynécologie et d’obstétrique, l’institution d’une chaire de gynécologie et l’organisation d’un service hospitalier spécialisé dans les hôpitaux publics de la capitale. Les différents acteurs impliqués dans l’institutionnalisation de la gynécologie soulignent la plus-value et l’importance sociale de la gynécologie pour protéger la santé reproductive des femmes pauvres en particulier. Dans le troisième chapitre, ce sont les discours autour de la pudeur féminine qui sont analysés. La pudeur féminine représente le versant moral de la protection de la santé et de la condition des femmes. La corruption des sentiments féminins au cours de l’examen gynécologique est redoutée. Aussi, les conditions dans lesquelles cet examen se déroule dans les hôpitaux est l’objet d’une attention particulière. En effet, les hôpitaux de l’assistance publique, destinés à la population pauvre, accomplissent une mission importante de l’Etat moderne. Ils représentent la bonté et la justice du gouvernement. A la fin du 19e siècle, les revendications égalitaires se manifestent avec une force nouvelle, pour le suffrage universel notamment. Dans ce contexte, l’atteinte à la pudeur des femmes pauvres à l’hôpital prend la valeur d’une allégorie sociale et politique. L’importance de la pudeur féminine et la multiplication des pratiques gynécologiques dans l’espace hospitalier rendent impératif d’organiser des espaces spécialement dédiés à leur examen intime. La spécialisation de la gynécologie trouve ici un ressort puissant. En effet, la création d’espaces particuliers semble nécessiter et justifier l’existence de médecins spécialisés dans le soin des femmes. Le chapitre quatre présente les débuts de la pratique de la chirurgie abdominale en Belgique entre 1870 et 1890. L’ovariotomie — l’extraction d’un ovaire — a été la première opération abominable réalisée en 1870 par des chirurgiens adeptes de la méthode de Lister et des nouvelles théories scientifiques sur les microbes. Ces chirurgiens mettent au point des procédures chirurgicales permettant de diminuer la mortalité opératoire. Ce faisant, ils posent un regard nouveau sur les maladies des ovaires. L’extraction des ovaires malades est désormais préconisé de manière précoce afin d’éviter des complications, alors que précédemment la chirurgie était considérée comme un dernier recours. Les opérations d’ovariotomie se multiplient progressivement entre 1870 et 1890. A cette date, de vives critiques émergent du monde médical. Les derniers opposants au « microbisme » voient, avec raison, la gynécologie comme le fer de lance de la bactériologie en Belgique. Ils prennent donc la gynécologie pour cible de leurs critiques et ne manquent pas de souligner le danger social que représente la chirurgie dans la pratique de la médecine des femmes. Ils accusent les chirurgiens en général, et les gynécologues en particulier, de pratiquer trop d’ovariotomies et ainsi de « mutiler » les femmes. Les gynécologues retournent cette critique à leur avantage. Les « abus » de la chirurgie gynécologique ne feraient que démontrer l’importance de la reconnaissance et de l’enseignement de la gynécologie comme spécialité. En effet, les « abus » seraient le fait de chirurgiens peu expérimentés dans le soin des femmes, incapables d’effectuer un bon diagnostic ou ignorant les méthodes de traitements préventifs. Les compétences particulières des gynécologues seraient donc la meilleure réponse à cette crainte de la dénaturation des femmes par la chirurgie. Le chapitre cinq rend compte des pratiques de chirurgie gynécologique et des débats à leur sujet entre 1890 et 1910. La nouvelle génération de chirurgiens et de gynécologues adeptes de la bactériologie atteint à cette époque une position de leadership. Ils sont devenus chefs de services hospitaliers, professeurs d’université ou ont établi leur propre clinique privée dédiée aux soins chirurgicaux des femmes. Les chirurgiens-gynécologues sont confrontés à de nombreuses femmes présentant des douleurs pelviennes invalidantes causées par des pathologies diverses. Pour lutter contre ces douleurs, les gynécologues sont fréquemment amenés à pratiquer des opérations radicales, c’est-à-dire des ablations d’organes génitaux (ovaires et/ou utérus). Ces opérations et leur généralisation suscitent un débat médical autour des indications opératoires en gynécologie. Contrairement à la période envisagée dans le chapitre précédent, la légitimité de la gynécologie et des opérations n’est pas directement remise en question. Le débat porte ici sur le choix entre différentes méthodes chirurgicales et la nécessité de privilégier les traitements conservateurs (des organes), malgré que ces derniers traitements soient plus longs, plus compliqués et souvent moins efficaces. Dans la pratique cependant, les gynécologues soignent un grand nombre de femmes pauvres qui n’ont ni les moyens ni le temps nécessaire à la poursuite d’un traitement médical long et couteux. Les chirurgiens-gynécologues adoptent de ce fait une approche pragmatique :ils ont recours plus directement aux traitements radicaux sur les femmes pauvres pour supprimer leurs douleurs et leur permettre de reprendre leur travail. Les conditions sociales pèsent donc de tout leur poids sur le choix des méthodes thérapeutiques. La multiplication des opérations gynécologiques radicales met en lumière le rôle « moral » et sexuel des ovaires (bientôt décrit à travers le concept d’hormones). Les troubles liés aux castrations opératoires sont soulignés grâce au suivi médical des femmes opérées depuis plusieurs années. Dans le dernier tiers du 19e siècle, les ovaires représentent l’essence physique de la féminité. Aussi, la castration opératoire fait planer la crainte d’une dénaturation des femmes. Les fonctions ovariennes sont en effet mise en lien avec les fonctions sociales féminines. Les femmes castrées ne seraient plus des femmes à part entière :leur inclinaison pour leur rôle domestique et leur mari serait altérée par les opérations gynécologiques. La stérilisation induite par ces opérations transforme également la relation intime entre un mari et sa femme dans le cadre d’un mariage catholique hétérosexuel voué à la reproduction. Infertile, la sexualité conjugale est assimilée à la débauche. Constatant les conséquences physiques et morales des ovariotomies, les chirurgiens-gynécologues mettent au point de nouvelles techniques opératoires permettant d’extraire des parties d’ovaires malades tout en en préservant les parties saines. Les fonctions ovariennes sont dès lors préservées. Malgré cette évolution des techniques chirurgicales, les opérations radicales restent fréquentes chez les femmes pauvres. Ce sont encore les conditions sociales et économiques vécues par les classes laborieuses qui sont en cause selon les acteurs. N’ayant ni les moyens financiers ni l’éducation pour se soumettre à des traitements longs et à un suivi médical fréquent, les femmes laborieuses consulteraient les gynécologues trop tardivement dans la maladie, à un moment où les organes seraient déjà largement envahis. Les traitements gynécologiques se révèlent donc insuffisants à protéger la capacité reproductive des femmes pauvres. En effet, les structures sociales et économiques se répercutent lourdement sur les modes de prise en charge thérapeutique. Par ailleurs, alors qu’ils se donnent pour vocation sociale la préservation de la maternité et la sexualité féminine, les traitements gynécologiques sont accusés de porter atteinte à la nature féminine. Vers 1910, l’approche chirurgicale est devenue une limite à dépasser en gynécologie. Les leaders de la profession souhaitent promouvoir les recherches physiologiques sur les organes génitaux féminins dans l’espoir de mieux comprendre l’évolution des maladies, de préserver ou de restaurer la fonction reproductive. Les sixième et septième chapitres analysent en détail leurs démarches institutionnelles pour atteindre cet objectif. Malgré le consensus existant parmi les professionnels d’allier davantage l’obstétrique et la gynécologie au sein d’un grand domaine d’étude, ce projet n’est pas réalisable à Bruxelles durant l’entre-deux guerres. Un conflit entre l’université et l’administration générale des hospices civils à propos de la gestion des hôpitaux bloque les entreprises des gynécologues universitaires. La gynécologie reste de ce fait dans le giron des chirurgiens généraux tant dans les hôpitaux publics qu’à l’université. Gynécologues et obstétriciens réussissent cependant à manoeuvrer pour rapprocher institutionnellement leurs deux services dans les nouveaux hôpitaux universitaires construits à cette époque. Ce rapprochement spatial prépare le terrain de la réunion des deux disciplines au sein d’une même chaire après la Seconde Guerre mondiale. En conclusion, il ressort de cette étude que les leaders de la gynécologie bruxelloise ont promotionné la gynécologie en la présentant comme une discipline nécessaire à la protection de la maternité et de l’amélioration du sort des femmes pauvres. La gynécologie bruxelloise s’est donné pour vocation de protéger le sexe féminin des conséquences supposées néfastes de la société moderne et industrielle. Cette thèse a démontré que la gynécologie a été incapable de remplir ce rôle. Au contraire, c’est la structuration sociale et économique de la société belge qui a représenté une entrave considérable à une prise en charge préventive et conservatrice de la santé sexuelle féminine des plus pauvres en gynécologie. La réunion de la gynécologie et de l’obstétrique au sein d’un domaine commun a constitué l’étape ultime de la reconnaissance du rôle social de la gynécologie en tant que protecteur de la santé reproductive féminine. En se présentant comme les protecteurs des femmes, les gynécologues ont endossé un rôle de régulateur social de la sexualité féminine, en accord avec les attentes de genre de leur époque. En ce sens, le développement de la gynécologie à Bruxelles entre 1870 et 1935 est fondé sur une culture de la différence sociale des femmes. / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Guérir, travailler, désobéir: Une histoire des interactions hospitalières avant l’ère du « patient autonome » (Bruxelles, 1870-1930)

Leclercq, Valérie 29 June 2017 (has links)
English :Between 1870 and 1930, medicine on the heels of the Pastorian revolution underwent profound changes while the hospital – a charitable institution traditionally dedicated to the care of the poor – was fast becoming one of the central sites of Western health care. Yet, it was still decades away from the advent of "patient rights" and the rise to prominence of the ethics of patient autonomy. What moral culture, then, prevailed inside hospitals and shaped the encounter between patients and health care professionals? What logics underlay interactions between the former and the latter? These are the questions that this thesis aims to answer. Drawing from the archives of two public hospitals in Brussels as well as from a series of deontological, literary, religious and jurisprudential sources, this work sits at the intersection of the social history of medicine, the history of authoritarian institutions, the history of patients and the history of medical ethics. It offers an examination of therapeutics interactions that primarily focuses on the day-to-day practices of various groups of historical actors (patients, doctors, interns, catholic nuns, priests, administrators, etc.). With an eye on the larger social context, it attempts to give a new historical depth to topics borrowed from the field of medical ethics, such as medical authority, care relationships, experimentation, religious healing, truth and benevolent lies, etc. By mining a rich collection of letters written by patients and their family members to the hospital administration, this thesis also sheds light on the views and actions of hospital users. Ultimately, it reveals the hospital as structured by a complex moral economy that is the expression of the deep paternalistic outlook of western societies. In this economy, therapeutic interactions rest on an ambiguous system of moral reciprocity that encourages the simultaneous performance of charitable love and social domination, of docility and rebellion.------------Français :Entre 1870 et 1930, la médecine, enrichie par les nouvelles possibilités de l’anesthésie, exultant devant le miracle antiseptique et les promesses de la révolution pastorienne, subit une transformation profonde. L’hôpital public, institution charitable traditionnellement dédiée au soin des populations pauvres, est en passe de devenir un des sites centraux de la thérapeutique occidentale. Pourtant, cette période de formation décisive de la médecine moderne est encore à des décennies de l’avènement des « droits des patients » et de ce bouleversement majeur qui verra, au milieu du 20ème siècle, l’éthique médicale entièrement reformulée autour de la notion d’autonomie du malade. Quelle culture morale prévaut alors à l’intérieur des institutions hospitalières et détermine les formes de la rencontre entre les patients et les soignants? Quels logiques sous-tendent l’agir des premiers et des seconds, dans le cadre de toutes ces activités qui amènent ceux-ci à interagir ensemble ?Ce sont les questions auxquelles cette thèse a l’ambition de répondre. Le contexte hospitalier lui-même est abordé ici comme un révélateur des dynamiques sociales structurant plus largement non seulement la médecine de l’époque, mais aussi les sociétés occidentales avant la Seconde Guerre mondiale.Les archives des hôpitaux bruxellois St-Jean et St-Pierre, supplémentées par une série de sources déontologiques, littéraires, religieuses et jurisprudentielles, constituent le terrain d’étude à partir duquel s’élaborent les propositions nombreuses de cette thèse. L’objet central de celle-ci – les interactions en milieu hospitalier – se situe à la croisée de quatre courants historiographiques :l’histoire sociale de la médecine, le récit interactionniste des institutions autoritaires, l’histoire des patients et l’histoire de l’éthique médicale. Prêtant une attention particulière aux pratiques des acteurs historiques, Guérir, travailler, désobéir se structure autour de six chapitres. Ceux-ci abordent des thématiques aussi variées que l’autorité des acteurs hospitaliers, la communication entre patients et soignants, ou encore la relation soignante. La thèse interroge aussi la dimension « utilitaire » de la rencontre thérapeutique dans un contexte de médecine publique (usage des corps de malades pauvres pour la science, l’enseignement, etc), les pratiques de détournement de l’institution hospitalière par les malades, et la nature du dialogue mettant en lien ces mêmes malades et l’administration hospitalière en cas de plainte. Au final, ce travail de recherche met à jour une économie morale complexe, expression du paternalisme profond des sociétés occidentales, qui fait reposer les interactions thérapeutiques sur un système ambigu de réciprocité morale. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Opposizioni: Il Memoriale Italiano ad Auschwitz, «Oppositions» e la nascita della Scuola di NY

Carboni Maestri, Gregorio 03 March 2015 (has links)
info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Un antisémitisme latent ?La criminalisation du juif de Cureghem par la Sûreté Publique et ses institutions partenaires (1880 – 1930)

Zian, Yasmina 03 May 2018 (has links)
En Allemagne, l’expérience de la Première Guerre mondiale a radicalisé les mouvements antisémites. La rancœur engendrée par la défaite a servi à cimenter la haine du juif .Mais qu’en est-il en Belgique ?Dans ce pays, pendant la période étudiée (1880-1930), aucun mouvement ne se déclare antisémite. De plus, le pays sortant victorieux de la Première Guerre mondiale, l’expérience de guerre n’apporte pas de l’eau au moulin des quelques défenseurs de l’antisémitisme comme idéologie. Pourtant des recherches révèlent la présence d’un antisémitisme latent en Belgique avant les années trente, pendant que d’autres indiquent que les attitudes des autorités belges pendant la Deuxième Guerre mondiale sont largement imprégnées d’un habitus xénophobe et de « réflexes parfois inconscients d’exclusion ou de marquage social ».Afin d’interroger ces résultats, cette thèse de doctorat a pour objectif d’approcher les mécanismes de criminalisation des étrangers juifs de Cureghem par la Sûreté publique. Pour ce faire, nous questionnons le concept d’antisémitisme latent à un niveau chronologique (avant, pendant et après la Première Guerre mondiale), social (les représentations présentes au sein de la police à l’égard des juifs étrangers) et politique (les pratiques et l’habitus de la police). Il s’agit donc d’analyser les représentations des agents sur ce groupe d’étrangers, de déceler les conséquences de ces dernières sur les pratiques policières pour finalement appréhender l’évolution de cet antisémitisme tout au long de la période 1880-1930.Cette thèse de doctorat met en évidence quatre constatations majeures :D’abord, la guerre a permis de complexifier et perfectionner l’appareil étatique de surveillance. Ensuite, l’hostilité de la police des étrangers à l’égard des étrangers d’origine juive ne s’exprime pas de façon systématique. En effet, les fonctionnaires de la police des étrangers mobilisent leurs préjugés dans des contextes particuliers. Malgré la présence d’une représentation négative du juif chez les fonctionnaires, ceux-ci peuvent également pratiquer une forme d’« abstention volontaire » dans l’expression de préjugés anti-juifs. Aussi, s’il atteste de la réalité d’une hostilité à l’égard des juifs, ce travail prouve également que les étrangers d’origine juive ne sont pas les seuls à connaître des discriminations. En fonction de l’époque et du lieu, il arrive à la police des étrangers de criminaliser différents groupes. Cette attitude est mise en évidence grâce à l’étude de groupe comme les Italiens colporteurs avant la guerre ou les Italiens antifascistes dans les années vingt.Enfin, ce travail révèle que les étrangers d’origine juive ne sont pas identifiés seulement comme étant juifs, mais aussi comme Polonais, Russes ou Hollandais. Les catégories nationales jouent un rôle prédominant dans la construction des représentations sur le juif. De même, le genre devient une catégorie pertinente quand il s’agit du contrôle, mais également de la punition d’un étranger. Un dernier élément important se dégage de cette recherche :cette thèse démontre que le terme « racisme institutionnel » (V. Sala Pala, 2010 ) peut être utilisé pour qualifier l’attitude de la police des étrangers. Ce qui, grâce à l’analyse de cette institution étatique dont la tâche est d’apprécier l’intérêt de la présence d’un étranger sur le territoire national, sert également à porter un certain éclairage sur l’actualité. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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