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LA FORMATION RELATIONNELLE DES OPINIONS. Etude des opinions des jeunes relatives au sida dans des situations d'hétérogénéité cognitive.

Taze, Sophie 04 May 2007 (has links) (PDF)
Ces dernières années, la question du sida s'est progressivement déplacée. Avec l'introduction des nouveaux traitements en 1996, le contexte thérapeutique s'est transformé, suscitant des changements de la perception de la maladie et de sa gravité accompagnés d'une reprise des comportements à risques, particulièrement visibles dans la génération « post-sida ». Dans ce contexte de dédramatisation, comment les acteurs parviennent-ils à se former une opinion sur un certain nombre d'aspects de la maladie ?<br />Mobilisant un paradigme structural, la thèse vise à comprendre la manière dont les structures de différents réseaux de discussion et d'échanges d'informations produisent différents types de confrontations cognitives et normatives, qui permettent que des représentations soient stabilisées ou au contraire modifiées.<br />Mais il est fréquent qu'un acteur appartienne à des réseaux porteurs de représentations hétérogènes. Ceci peut conduire un même acteur à partager des pensées différentes sur le même objet.<br />Une méthode originale a été élaborée pour enregistrer les convergences et divergences des opinons entre un acteur et deux interlocuteurs successifs différents. A chaque fois, l'acteur et l'interlocuteur répondaient en vis-à-vis aux mêmes séries de questions. L'étude montre les caractéristiques des relations qui pèsent sur la convergence des opinions, la fréquence des contextes relationnels hétérogènes et la manière dont des acteurs changent d'opinion selon ces contextes.<br />Au-delà des sociologies de l'influence ou de la diffusion des innovations, cette approche éclaire quelques processus cognitifs propres aux systèmes relationnels où sont élaborés des savoirs profanes partagés.
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Identités, appartenances, transmission : un parcours philosophique avec l’ethnopsychiatrie / Identity, belonging, transmission : a philosophical itinerary together with ethnopsychiatry

Courbin, Lauriane 05 July 2012 (has links)
Cette recherche est le récit, à vocation conceptuelle, d’une rencontre – rencontre de la philosophie avec l’ethnopsychiatrie, pratique clinique destinée à la prise en charge psychothérapeutique des patients migrants. Elle s’est déroulée au centre Georges Devereux dont l’équipe a accueilli l’auteure pendant deux ans. Rencontrer l’autre n’est jamais indifférent, cela fait quelque chose : à celui ou celle qui rencontre, à sa pensée et à l’héritage qui est le sien. La question principale est donc celle-ci : qu’est-ce que cela fait – à la pensée philosophique et à celle qui ici la représente – de rencontrer l’ethnopsychiatrie et les mondes qu’elle convoque ? Cela implique une double exigence : décrire les transformations que subissent, dans la rencontre, des notions comme celles d’« identité », de « personne » ou de « relation », mais aussi de « collectif », de « croyance » et de « transmission », tout en montrant en quoi le récit de ces transformations n’équivaut pas à une enquête introspective et à sa restitution subjective. La transformation principale réside dans le passage d’une pensée générale à un autre régime de pensée (qualifié de « générique »1) qu’il s’agit de caractériser dans la mesure où la pratique clinique, en particulier dans le contexte de multiplicité qu’imposent les passages entre les mondes, semble le supposer. Dans le cadre thérapeutique d’une contrainte à la transformation en effet, les paroles, actes et gestes doivent prendre une consistance propre afin d’être opérants. Cette consistance clinique et le plan de pensée qui l’accompagne sont ce dont ce travail propose de dessiner les principaux traits : immanence, nouveauté et caractère spéculatif. / This research gives the conceptual account of an encounter: the encounter of philosophy with ethnopsychiatry, a clinical practice which proposes psychotherapeutic treatments to migrant patients. This encounter took place at the centre Georges Devereux whose team accepted the author as an observer and participant during two years. Encountering the other is never indifferent. Something happens – to the one that encounters, to her thought and to her personal and philosophical heritage. The main question is also this: what effect does this encounter with ethnopsychiatry and the worlds it deals with have on philosophical thought and the researcher who represents it here? This question requires a double answer: describing the changes that notions like “identity”, “relation” or “person”, but also “community”, “culture”, “belief” and “transmission” undergo in the encounter and showing at the same time that such an account is not the equivalent of an introspective inquiry and its subjective report. The main change consists in the transition from a general way of thinking to another called “generic”1. The point is to characterize this generic way of thinking in so far as the clinical practice seems to require it – particularly dealing with the multiplicity that crossing between worlds imposes. Indeed, in a therapeutic context requiring change, the words, acts and gestures used have to take a specific consistency to be efficient. This work attempts to draw the mains traits of this clinical consistency and the level of thought that goes with: immanency, novelty and speculative character.
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Une critique de l'appartenance et des identités juridiques autochtones dans le système juridique euro-canadien : l'importance de la revitalisation d'un ordre juridique anishinaabe par une réappropriation des responsabilités

Smith, Cynthia 23 September 2021 (has links)
Depuis la nuit des temps, les peuples du territoire vivent en fonction de leurs ordres juridiques encrés dans les enseignements du territoire. Guidé par le principe de la suprématie coloniale, l'état euro-canadien a imposé un système de détermination des appartenances et des identités juridiques autochtones causant ainsi des maux profonds, réels et destructeurs. La présente thèse s'ancre dans une humble compréhension d'un ordre juridique anishinaabe pour critiquer le système juridique euro-canadien quant aux appartenances et identités du territoire afin de conclure à l'importance, voire la nécessité, d'une revitalisation des ordres juridiques du territoire.
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Les parcours homosexuels et les styles de conjugalité chez les lesbiennes vivant en couple / Homosexual pathways and conjugality styles among lesbians living in couples

Costechareire, Celine 15 January 2018 (has links)
Cette recherche doctorale se consacre à l’homosexualité féminine et s’attarde sur les manières dont elle peut être vécue d’un milieu social à un autre. En France, de nos jours, à l’exception de quelques travaux, les travaux consacrés à l’homosexualité féminine apparaissent encore peu nombreux. À la croisée de la sociologie de l’homosexualité et de la sociologie de la famille, cette recherche s’intéresse ainsi à un objet d’étude encore mal connu. Les résultats rapportés dans cette recherche ont, en outre, pour originalité d’appréhender le vécu de l’homosexualité en termes d’appartenance sociale. Cette recherche se décompose en deux temps. La première partie s’intéresse à la pluralité des manières de vivre l’homosexualité observée entre les lesbiennes et qui, à l’échelle de l’individu, jalonne un « parcours homosexuel ». Le parcours est entendu comme un cheminement par lequel l’individu va découvrir et expérimenter ses préférences sexuelles, puis se construire et se positionner à l’égard de l’homosexualité. Il se décline en différents processus et invite à saisir l’affirmation des orientations homosexuelles par le biais d’une succession d’étapes. À cet égard, les analyses révèleront combien il apparaît important d’appréhender la place qu’occupe l’homosexualité dans la définition de soi, la conjugalité et les sociabilités au fil du parcours et de l’affirmation des préférences sexuelles. Evoluant dans le temps, cette place apparaît étroitement corrélée à la propension à la stigmatisation et à l’intériorisation du stigmate, deux éléments qui varient d’un milieu social à un autre. Cette recherche s’intéresse, par ailleurs, aux correspondances qui s’établissent entre les parcours homosexuels et les styles de conjugalité, entre les manières de vivre l’homosexualité et les manières de « faire couple ». L’analyse s’applique à dégager les différentes étapes du parcours menant à la stabilité conjugale et à pointer, en ce sens, l’interdépendance qui se noue entre la conjugalité et les parcours homosexuels. Il apparaît important d’appréhender les manières de faire couple et les manières de vivre l’homosexualité dans une même dynamique. La conjugalité est, par ailleurs, en partie étudiée par le biais de sa dimension matérielle. En s’intéressant à des couples lesbiens cohabitant, l’observation s’attarde, en effet, sur la pluralité des formes de conjugalité qui s’édifient au sein de l’habitat. Les investigations portent sur les formes de conjugalité contemporaines et sur le rôle d’acteur qu’endosse chaque conjoint dans l’élaboration de sa relation. De nos jours, la prise de distance à l’égard des formes de conjugalité traditionnelle - certes relative d’un milieu social à un autre - invite les partenaires à inventer leur relation, à prendre une part active dans la construction de leur union. La recherche s’ancre dans la nouveauté de ces phénomènes observés. / This doctoral research is devoted to female homosexuality and focuses on the ways in which it can be lived/experienced from one social milieu/background to another. Currently, in France, there are few studies focusing on female homosexuality. At the crossroads of the sociology of homosexuality and the sociology of the family, this research is thus exploring a topic yet little known in sociology. Furthermore, the originality of this research lies in its approach as it apprehends the experience of homosexuality in terms of/from the standpoint of/from the perspective of social belonging.This research breaks down in two stages. The first part focuses on the plurality of homosexual livelihoods observed amongst lesbians which, at the individual level, punctuates a "homosexual journey". The journey is understood as a process through which the individual will discover and experience her sexual preferences, then build and position herself with regard to homosexuality. It comes in sequential processes leading to the affirmation of homosexual orientations. In this respect, the analyzes will reveal how important it is to understand the role played by homosexuality in self-discovery, conjugality and sociability during this journey and the emergence of sexual preferences. Evolving over time, this role appears to be closely correlated with the propensity to stigmatize and the internalizing of the stigma, two elements that vary from one social milieu to another.Furthermore, this doctoral thesis enquires the connections between a) the different homosexual pathways and the different styles of conjugality; b) the ways in which homosexuality is lived and the ways of "being a couple". The analysis aims at identifying the different stages of the path leading to conjugal stability and to point out, the interdependence between conjugality and homosexual pathways. It appears important to understand the ways to make a couple and ways of living homosexuality in the same dynamic. Otherwise, conjugality is partially studied through its material dimension. By looking at cohabiting lesbian couples, the observation dwells on the plurality of forms of conjugality that are built in the habitat. The investigations focus on the contemporary forms of conjugality and the role that each partner plays in the development of their relationship. Nowadays, a shift of focus from the forms of traditional conjugality - indeed varying from one social milieu to another - encourages the partners to invent their relationship and take an active part in the construction of their union. Research is rooted in the novelty of these observed phenomena.
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Initiatives et stratégies spatiales. Le projet circulatoire face aux politiques publiques. L'exemple des Rroms et des Voyageurs du Poitou-Charentes (France) et de la Wallonie (Belgique)

Bergeon, Céline 01 June 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse s'inscrit dans une démarche compréhensive de la circulation des familles Rroms dans la région Poitou-Charentes en France et en région Wallonne en Belgique. Si le stationnement des Voyageurs est cadré par une loi spécifique en France, l'accueil en Belgique n'est pas organisé et reste épars. En France, face à ce contexte législatif, souvent répressif, les familles tentent de pérenniser leurs pratiques circulatoires. Cette circulation, érigée en " projet circulatoire " est analysée à l'aide d'entretiens individuels et collectifs, d'observations directes ainsi que d'une période d'immersion d'une durée de cinq ans au sein d'un groupe manouche de Charente-Maritime (France). Elle éclaire ainsi la relation entre identité, espace et mobilité. Cette recherche analyse des conséquences des politiques publiques de stationnement sur les projets circulatoires traditionnels des familles. Elle s'inscrit donc dans un travail de comparaison des pratiques spatiales dans un espace légiféré et non-légiféré afin de mettre en lumière les comportements circulatoires développés par les Voyageurs. L'exploitation des données, issues du travail de terrain, permet ainsi de mettre au jour des initiatives originales, créées par les Voyageurs, afin de restructurer leur circulation. La question des représentations est traitée de façon originale à l'aide d'un corpus de plus de 200 articles de presse, qui laissent supposer une insertion problématique dans l'espace local.
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Écrire à Alexandrie (1879-1940) : Capital social, appartenances, mémoire / Writing in Alexandria (1879-1940) : Social capital, categories of belonging, memory

Chiti, Elena 09 December 2013 (has links)
Cette thèse est une étude d’histoire culturelle sur les processus de construction des appartenances. Le cadre spatio-temporel de départ est la ville d’Alexandrie entre la fin du XIXe siècle et le premier tiers du XXe. Son statut compliqué d’interface entre plusieurs horizons politico-culturels (ottoman, arabe, européen) en fait un terrain privilégié pour analyser les notions d’étranger, égyptien, ottoman, local, national, cosmopolite comme catégories mouvantes, façonnées par les acteurs. Dans la volonté de faire de l’imaginaire un objet d’histoire, ces catégories sont appréhendées à travers les textes littéraires (en arabe, français, italien, anglais) produits par les acteurs de la vie culturelle alexandrine. Une étude de leurs trajectoires personnelles, des sociabilités qui se nouent (ou pas) dans les milieux littéraires citadins et des critères sur lesquels se font et se défont les réputations littéraires permet de lier la dimension individuelle de ces acteurs à une dimension collective, sociétale. Pour prolonger le débat dans l’actualité, on propose enfin une approche socio-historique de la survie ou de la disparition de ces réputations littéraires au-delà du cadre spatio-temporel de départ. Réfléchir aux milieux dans lesquels une réputation d’auteur construite dans l’ère des empires survit, ou ne survit pas, au passage à l’ère des États-nations, ou à celui de la période coloniale à l’époque des décolonisations, permet d’explorer le champ de la mémoire sur des bases autres que celles de la nostalgie ou de l’idéologie. / This dissertation is a cultural-history study of the building up of categories of belonging. The spatio-temporal context is the city of Alexandria between the late 19th century and the first third of the 20th. Being a field of confrontation between several cultural and political horizons (ottoman, Arab, European), Alexandria is a privileged field to study the notions of foreigner, Egyptian, ottoman, local, national, cosmopolitan as shifting categories, built-up by actors. In the aim of treating imagery as a historical object, these categories are investigated through a set of literary texts (in Arabic, French, Italian, English) produced by the actors of Alexandrian cultural life. By studying their trajectories, the sociability that emerges (or not) in Alexandrian literary milieus and the criteria on which literary reputations are built up, we can link the individual scale to a societal dimension. In conclusion, to extend the perspective, this dissertation proposes a socio-historical analysis of the survival or disappearance of these literary reputations beyond the space and time firstly considered. Analyzing the milieus in which an author reputation built up in the age of empires survives, or not, through the age of Nation-states, or from the colonial epoch to the age of decolonization, is offering an approach to the field of memory which is not based on nostalgic or ideological positions.
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Les vacances au bled de descendants d'immigrés algériens : Trajectoires, pratiques, appartenance / Holidays in the country of origin for french of algerian descent : Trajectories, practices, affiliations

Bidet, Jennifer 09 December 2013 (has links)
Depuis au moins trente ans, les descendants de l’immigration maghrébine sont, en France, l’objet d’interrogations scientifiques et politiques. De la mesure des degrés et rythmes d’intégration à l’identification de pratiques discriminatoires, la sociologie des descendants d’immigrés s’est concentrée sur l’étude des modes de vie et des trajectoires des membres de cette population vue depuis le pays de résidence, également pays de naissance. Pour compléter ces perspectives, ce travail propose d’étudier les liens matériels entretenus avec le pays d’origine des parents à travers une pratique apparemment mineure : les séjours de vacances passées au « bled », dans le pays de naissance de leurs parents – en l’occurrence l’Algérie. Ce travail interroge les enjeux d’appartenances qu’impliquent ces séjours vacanciers en les rapportant aux trajectoires et aux caractéristiques sociales des personnes rencontrées (classe sociale, sexe, âge et génération, situation familiale). Les appartenances ne sont pas appréhendées ici uniquement à travers des pratiques symboliques (comme la pratique de la langue du pays d’origine ou la religion des parents) ou par le biais de déclarations, mais à travers la description et l’analyse de pratiques matérielles mises en œuvre à l’occasion de ces séjours de vacances. Il apparaît alors que ces pratiques sont révélatrices de modes variés de relation aux « origines », entre pratiques mémorielles d’inscription dans une lignée familiale et/ou une histoire nationale, et entretien au présent de sociabilités familiales ou amicales à travers des pratiques de loisir partagées.La recherche s’appuie principalement sur une enquête qualitative menée à la fois en France (dans la région lyonnaise) et en Algérie (particulièrement dans la région de Sétif, première région d’émigration représentée à Lyon), réunissant des entretiens ethnographiques et des observations in situ des pratiques et des relations de vacances. Elle propose de combiner une ethnographie des pratiques présentes avec une perspective longitudinale sur l’évolution de ces pratiques, appréhendée du point de vue des individus et de leur famille, et du point de vue de l’Etat algérien. / For at least thirty years now, descendants of North African immigration in France have been at the centre of scientific and political debates. Defining degrees and rhythms of integration or identifying forms of discrimination, sociological analysis of the descendants of migrants has generally analysed life practices and social trajectories from the perspective of the country of birth and residence. This work proposes an alternative perspective by describing and analysing the material links that are maintained with the country of parental origin through an apparently minor phenomenon: holidays trips to the country of birth of their parents – in this case, Algeria.This thesis explores questions of affiliation and feelings of belonging that are raised in these trips, taking into account the various social backgrounds and trajectories (social class, sex, age and generation, family status) of the descendants who participated. Affiliations are not merely questioned through declarations or symbolical links to the country of origins (such as language or religion), but also through the description and analysis of material practices around holidays trips in Algeria. This analysis of practices reveals different ways of maintaining relations with the country of origin, between roots tourism, consisting of finding one’s place in family or national history, and leisure tourism, in which affiliations are based on current social relationships with family and/or friends.This research is based mainly on qualitative methods (interviews and observations) implemented both in France (around the city of Lyon) and Algeria (specifically in the area of Setif, the main region of origin for Algerian families in Lyon). The description and analysis of present-day practices is completed by a longitudinal perspective on the evolutions of these holidays practices. These evolutions are analysed both from the point of view of the descendants and their families, and the point of view of the source state of emigration, Algeria.
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Identités, appartenances, transmission: un parcours philosophique avec l'ethnopsychiatrie / Identity, belonging, transmission: a philosophical itinerary together with ethnopsychiatry.

Courbin, Lauriane 05 July 2012 (has links)
Cette recherche est le récit, à vocation conceptuelle, d’une rencontre – rencontre de la philosophie avec l’ethnopsychiatrie, pratique clinique destinée à la prise en charge psychothérapeutique des patients migrants. Elle s’est déroulée au centre Georges Devereux dont l’équipe a accueilli l’auteure pendant deux ans. Rencontrer l’autre n’est jamais indifférent, cela fait quelque chose :à celui ou celle qui rencontre, à sa pensée et à l’héritage qui est le sien. La question principale est donc celle-ci :qu’est-ce que cela fait – à la pensée philosophique et à celle qui ici la représente – de rencontrer l’ethnopsychiatrie et les mondes qu’elle convoque ?<p> <p> Cela implique une double exigence :décrire les transformations que subissent, dans la rencontre, des notions comme celles d’« identité », de « personne » ou de « relation », mais aussi de « collectif », de « croyance » et de « transmission », tout en montrant en quoi le récit de ces transformations n’équivaut pas à une enquête introspective et à sa restitution subjective. <p><p> La transformation principale réside dans le passage d’une pensée générale à un autre régime de pensée (qualifié de « générique » (I. Stengers, La Vierge et le neutrino, Paris, Les Empêcheurs de penser en rond / Le Seuil, 2006)) qu’il s’agit de caractériser dans la mesure où la pratique clinique, en particulier dans le contexte de multiplicité qu’imposent les passages entre les mondes, semble le supposer. Dans le cadre thérapeutique d’une contrainte à la transformation en effet, les paroles, actes et gestes doivent prendre une consistance propre afin d’être opérants. Cette consistance clinique et le plan de pensée qui l’accompagne sont ce dont ce travail propose de dessiner les principaux traits :immanence, nouveauté et caractère spéculatif.<p> <p>/ <p><p> This research gives the conceptual account of an encounter: the encounter of philosophy with ethnopsychiatry, a clinical practice which proposes psychotherapeutic treatments to migrant patients. This encounter took place at the centre Georges Devereux whose team accepted the author as an observer and participant during two years. Encountering the other is never indifferent. Something happens – to the one that encounters, to her thought and to her personal and philosophical heritage. The main question is also this: what effect does this encounter with ethnopsychiatry and the worlds it deals with have on philosophical thought and the researcher who represents it here?<p> <p> This question requires a double answer: describing the changes that notions like “identity”, “relation” or “person”, but also “community”, “culture”, “belief” and “transmission” undergo in the encounter and showing at the same time that such an account is not the equivalent of an introspective inquiry and its subjective report. <p><p> The main change consists in the transition from a general way of thinking to another called “generic” (I. Stengers, La Vierge et le neutrino, Paris, Les Empêcheurs de penser en rond / Le Seuil, 2006). The point is to characterize this generic way of thinking in so far as the clinical practice seems to require it – particularly dealing with the multiplicity that crossing between worlds imposes. Indeed, in a therapeutic context requiring change, the words, acts and gestures used have to take a specific consistency to be efficient. This work attempts to draw the mains traits of this clinical consistency and the level of thought that goes with: immanency, novelty and speculative character. <p> / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La mouvance zaydite après l'unification yéménite de 1990 ou la réaffirmation politico-religieuse des "perdants de l'histoire"

Dorlian, Samy 07 January 2011 (has links)
Suite à la révolution du 26 septembre 1962, le Yémen du Nord a vu naître la première république de la péninsule Arabique qui a mis fin au long imamat chiite zaydite caractérisé par le primat politico-religieux des descendants du prophète Muhammad : lessâda. Dans leur grande majorité, ces membres du «groupe de statut» le plus élevé au sein de la hiérarchie sociale de l’ancien régime, ont progressivement assumé leur nouvellecondition de «perdants de l’histoire». À partir de 1970, avec la fin de la guerre «civile»entre républicains et royalistes (partisans de l’imamat), ils ont généralement fait preuve de réalisme, ainsi que d’une volonté d’intégration et d'adaptation au nouveau système tant sur le plan politique que socio-professionnel.Dans le contexte pluraliste de l’unification du pays en 1990 entre le Yémen du Nord et leYémen du Sud, certains sâda ont toutefois choisi de donner à leur appartenance confessionnelle une expression politique aux formes organisationnelles diversifiées. Cette mouvance zaydite - composée d’acteurs perçus, par le pouvoir, comme représentant l’ancien régime - a pu relever le défi de la compatibilité avec le régime républicain. En effet, ces acteurs qui se sont inscrits, en dernière instance, dans une dynamique de modernisation politique, n’ont cessé de se revendiquer de la pensée zaydite. Et au lieu d’opter pour la «sunnisation du zaydisme», comme le suggère la littérature républicaine,ce qui les aurait obligés à renier leur appartenance confessionnelle primordiale, ils ont préféré entreprendre un réformisme immanent au zaydisme. Cette double épreuve de modernisation et de réformisme a inscrit la mouvance zaydite dans un processus de construction d’un universel politique. Or, ce dernier a connu un frein à partir de juin2004, avec le déclenchement de la guerre de Saada (du nom du chef lieu de la province homonyme, frontalière de l’Arabie Saoudite au nord-ouest du pays), entre le gouvernement et les partisans de Husayn, Badr al-Dîn puis ‘Abd al-Malik al-Hûthi(respectivement fils, père et frère). En effet, la «confessionnalisation» de la revendication politique de l’adversaire par le pouvoir a débouché sur une stigmatisation collective,provoquant des reformulations identitaires qui ont sérieusement menacé l’aspect modernisateur de la réaffirmation politico-religieuse des «perdants de l’histoire» au Yémen. / Emerging out of the 26 September, 1962 revolution, North Yemen became not only the first republic in the Arabian Peninsula, but also ended the long-lasting rule of the ShiaZaydi Imamate, embodying the political and religious dominance of the descendants of the prophet Muhammad : the sâda. After the revolution, a majority of the members of this status group, which occupied pre-eminent positions in the social hierarchy of the ancien régime, were relegated to the condition of «losers of the history». Since 1970 and the endof Yemen’s civil war, which pitted republicans against royalists (partisans of theImamate), the sâda adopted a pragmatic political stance, evincing an eagerness to integrate into and adapt to the new system in Yemen, in political as well as in socioprofessional terms.However, within the pluralistic context of the country’s unification in 1990 between North Yemen and South Yemen, some of the sâda choose to give political expression to their Zaydi «sectarian» affiliation, which expression took diverse organizational forms.The resulting Zaydi movement - comprising actors perceived, by the government, as representing the ancien régime - was able to overcome the challenge of compatibility with the republican regime. While adopting a strategy of political modernization, it never ceased asserting its Zaydi thinking. Rather than adopting the «Sunnisation of Zaydism» -as suggested by the republican literature - which would have forced the movement to abandon its primary «sectarian» underpinnings, it opted for an internally congruous Zaydireformism. The two fold undertaking of modernization and reform, put the Zaydimovement on the path of constructing a political vision claiming to be of universal validity. However, this project stalled relatively after June 2004, following the outbreak of the Saada war (from the name of the province bordering Saudi Arabia in the northwest of Yemen), waged between government and the partisans of Husayn, Badr al-Dînand later ‘Abd al-Malik al-Hûthi (respectively son, father and brother). Indeed, the government’s «strategy» of «sectarianization» of its adversary’s political claim, led to acollective stigmatization prompting identity reformulations which seriously threaten the modernizing aspect of the political and religious revival of the «losers of the history» in Yemen.
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L'humanité à l'épreuve de la génétique et des technosciences

Wautier, Jacqueline 29 April 2005 (has links)
Il s’agit de montrer que les technosciences, rencontrant l’humanitude comme leur condition de possibilité et leur moteur propulsif, risquent d’actualiser une potentialité aporétique associée à une enclave organique perméable et à une maintenance identitaire inscrite dans le devenir - associée à une intériorité se dépliant en extériorité et à un monisme substantiel s’exprimant dans la dualité (en soi, comme soi et hors de soi). Pour ce faire, nous observons et confrontons : les techniques (des PMA aux manipulations d’embryons, des diagnostics génétiques aux thérapies géniques, du clonage à la transgenèse) à l’individu, l’individu à ses latitudes (en ce compris par la voie d’une «consultation» des personnes souffrantes, des scientifiques et de la population dite «générale») et celles-ci à l’humanitude. Par ailleurs, nous définissons l’individu d’une indéfinition : où l’homme est point de convergence (entre divers états, plans et déterminants) et force d’émergence (hors ses donnés) - équilibre en construction incessante et incessible. Où sa spécificité tient à l’occupation corporelle et pensée d’un espace et d’un temps : équilibre en soutenance entre stase et métabolisme, non-soi et soi, subordinations et libérations, centralisations identitaires et extériorisations identifiantes. Par suite, toute intervention pesant en déséquilibre sur ces articulations devrait être évitée – en principe. En principe car, du fait de la multiplicité et de la diversité des intervenants, du fait même de leur liberté et des incertitudes plurielles, il y aura toujours pression ou déséquilibre. Néanmoins, il importe de mesurer l’acte aux conditions de la liberté et de l’humanité : conscience, autonomie, libre disposition de soi, sensibilité, émotivité, souci, malléabilité principielle (contre une assignation à demeure spécielle ou existentielle) et réappropriation essentielle (contre un déterminisme global – une appropriation par tiers). Et il convient de préserver le lien du corps et de l’esprit : où l’esprit transcende le corps qui le forme et l’informe – selon une mise à distance au sein d’une unité (et d’une unicité). Or, nous constatons que l’humanitude, prise en charge par les techniques qu’elle produit, édifie un domaine existentiel caractérisé par une biographie de l’arrachement ou du désinvestissement. Et que l’homme, être de l’entre-deux défini par la négation de tout Etat advenu, produit un processus technique propre à l’extraire de cet «entre-deux». Déjà, l’individu libère ses tendances dispersives et ses tendances confusionnelles : mise à distance de l’entité corporelle (en sa force référentielle ou définitoire), identité décisionnelle et puissance volitive plus dispersive que centralisatrice. Où donc néoténie, imparfaite assignation, distanciation et in-essentialité ouvrent à la liberté tout en autorisant l’incorporation du non-soi, l’opérativité de la volonté et l’évanescence des états de l’organisme et de la psyché (de la personnalité comme tout identitaire). Cependant, si les techniques font exploser ces équilibres, reste la dissipation : où le «soi serait amené à se reconnaître comme pure et simple concept construit. Dans ce contexte, tout s’abandonne aux modifications. Et l’homme de jouer avec le donné et le donné en lui - donné qui est lui mais se décompose dorénavant en fonds «sacral» de puissances, en substrats géniques, mnésiques et morphologiques modelables et en constituants interchangeables. Semblable attitude recouvre une fuite hors de la condition humaine : tantôt vers «autre chose», tantôt vers un alignement démissionnaire sur un Décideur Transcendant. Et pour la première fois aussi globalement et intensément, instinct et volonté de survivre se soumettent à leur propre négation : pour qu’il subsiste «quelque chose plutôt que rien» dans le futur lointain, l’espèce conspire à sa propre fin. Pour la première fois (première fois aussi proche d’une réalisation), l’individu aspire à une dispersion de conscience, à une évanescence personnale et à une fin de l’Histoire sous couvert d’une histoire sans fin et d’un devenir incessant – gardant du devenir la seule processualité mécanique. Le danger est alors considérable car l’homme sort de l’animalité dans le champ où s’entrechoquent libre arbitre et déterminisme, références identitaires et décentrages, appartenances et abstractions. Car cet animal-là exprime sa spécificité à l’extérieur de l’enceinte biologique mais à partir d’une densité individuale : dans l’élaboration sociale et culturelle. Dès lors, quand l’existence précède l’essence et face aux possibles technoscientifiques, il importe de préserver l’homme d’une existenciation illusoire et d’une personnalisation évanescente. Et de pondérer la totalité individuale de ses dimensions temporelles : où l’individu est un être perpétuellement devenant ; où l’existence crée, investit et signifie une durée ; où l’identité est continuité d’unicité en devenir ; où l’humanité est construction d’Histoire et invention de sens. Cela oblige l’individu à se soutenir eu égard à des doubles nœuds référentiels : anthropique et autobiographique, culturel et familial, spirituel ou décisionnel et charnel ou factuel, symbolique et opératoire, autoréférentiel et relationnel. Mais aussi, en matière éthique, entre principe et casuistique, idéal et exception, collectif et individuel. Doubles nœuds contestés par les techniques. Aussi, face à l’opérativité croissante de celles-ci, nous nous interrogeons sur ce qu’il pourrait advenir de la condition humaine et des conditions de possibilité de l’homme - considéré ici comme individu (spécimen défini en ses spécificités) au milieu du monde, conscience (sensible et émotionnelle) en situation d’interrelation, et subjectivité (volitive) face à ses semblables.

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