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The Authority of Ennius and the Annales in Cicero's Philosophical Works.Provis, Damien James January 2014 (has links)
No author from antiquity has had more influence on modern perceptions of the ancient poet, Ennius, than the late-Republican orator, Cicero. Indeed, Cicero helped transform the image of Ennius from that of a poet to an auctor, an authoritative source. Likewise, at the hands of Cicero, Ennius’ Annales was portrayed in a variety of ways, ranging from a work with scientific credibility, to a text actively involved in the transmission of Roman culture. This thesis aims to explore the ways in which Cicero constructed the authority of Ennius and his Annales through a close analysis of the citations in his philosophical works. As a result of this examination I hope to shed light on the different authority-building techniques with which Cicero crafted Ennius into a formidable source of auctoritas, while also considering his motives and the consequent image of Ennius that arises.
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L'autorité de la loi sous le Haut-Empire : contribution à l'étude de la relation entre la loi et le prince / The authority of the law during the PrincipateChino, Hadrien 12 December 2014 (has links)
La restauration de la République conduite par Octavien vit renaître l’activité législative, « florissante » selon les mots d’Ovide (Met., 2.141) « sous la conduite du très juste » Auguste (Met., 5.833). L’association entre Auguste et son oeuvre législative fut telle que parmi les honneurs funèbres, il fut proposé que le nom de chacune des lois figure sur des écriteaux du cortège funéraire. La lex accompagnait Auguste au tombeau. Ses successeurs abandonnèrent progressivement le recours à la lex et quelques décennies après la disparition d’Auguste, la loi recevait comme seule fonction de sanctionner les pouvoirs et honneurs décidés par le Sénat et conférés à l’empereur à chaque début de principat. Cette loi était la dernière traduction formelle de la volonté du populus Romanus : parce qu’elle émanait du peuple et qu’elle établissait un fondement entre le prince et son statut, ses pouvoirs et les activités auxquelles elle donnait lieu, elle retint particulièrement l’attention des Prudents. S’ils constatèrent le bouleversement général des sources du droit que l’enracinement du prince dans l’édifice constitutionnel républicain et le développement de ses interventions normatives avaient entraînés, seule la partie des Prudents que le prince avait associée à l’exercice de sa justice et de sa production normative, amplifia la normativité des formes qu’empruntait la volonté impériale. La formulation de l’identité de la constitution impériale à la lex marqua l’avènement d’un ordre juridique dont la cohérence reposait sur le consensus, non plus des divers organes de la République mais de l’empereur et des Prudents. Le recours à l’autorité de la loi pour caractériser les constitutions impériales leur assurait, au-delà des mutations dont ils surent prendre la mesure, la continuité d’une activité qui s’originait dans les premiers temps de la civitas. / The restoration of the Republic led by Octavian marked a new start of legislative activity, said to be "flourishing" by Ovid (Met.,2.141), "under the leadership of the righteous" Augustus (Met.,2.141). As part of his funeral honours, Augustus being so closely related to his legislative work was made clear when it was suggested that the name of each law were to be inscribed on the banners for the funeral procession. The lex accompanied Augustus to his tomb. Little by little his successors no longer resorted to the lex and a few decades after Augustus decease, the unique function of the law was to acknowledge the powers and honours decided by the Senate and conferred to the Emperor at the beginning of his reign. That law was the last formal expression of the will of the populus Romanus: because it originated from the people and established the basis between the Prince and his status, his power and the activities that rose from it, it particularly caught the attention of the Prudentes. Though they may have noted the general disruption of the sources of the Law, resulting from the normative interventions of the emperor, it was only the part of jurisprudence that the prince had associated with his justice and therefore the production of norms,, that enhanced the normativity of the forms expressing the imperial will. The identity of the imperial constitution formed on the lex was the beginning of a new legal order, coherently based upon the consensus between the emperor and the Prudentes rather than upon the various organs of the Republic. Their resorting to the authority of the Law to characterize the imperial constitutions and their ability to assess change, ensured that an activity that started at the beginning of the civitas could continue.
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Pour un design individuationniste : une nouvelle condition de l'individu pour une reconsidération du monde à travers la déconstruction du cercle égo/écophagique dans un contexte de crise climatique et civilisationnelle : l’avènement du designer auctor?Mistral, Christophe 05 1900 (has links)
Dans un contexte de crise environnementale et civilisationnelle, les approches sociétales des disciplines du design dénotent l’importance des recherches en design pour une pensée écologique et écosystémique du monde, au travers de la notion de coercition par des dispositifs. Que la cible soit l’usager, le consommateur, le citoyen, le designer lui-même ou les disciplines du design, des stratégies agissant dans le sens d’une émancipation, d’une libération, d’un dé-assujettissement, d’un soulèvement des individus peuvent se percevoir au travers de nouvelles visions, de nouvelles utopies, de chartes et de manifestes.
Or, les résultats escomptés, tant sur nos écosystèmes que sur les comportements individuels et collectifs demeurent limités. Toute tentative de régulation des flux de production et de consommation se heurte aux enjeux contemporains d’un capitalisme se renouvelant dans l’accaparement et la marchandisation des critiques qui lui sont destinées. La composante destructrice de ce capitalisme, sur lequel le design s’est appuyé jusqu’à présent, semble corrélée aux comportements consuméristes se catalysant dans l’affirmation d’un sujet individuel, consommateur de ressources. Afin de masquer la terreur fondamentale de sa subjectivité nue, l’individu est devenu écophage dans la mesure où il renouvèle sa condition de sujet individualisé en devenant consommateur de subjectivations. Incidemment, la singularité promise par l’accès aux désirs d’émancipation individuelle s’est transformée en coercition : l’individualisation s’est mutée en servitude volontaire selon un processus égophage. Le système mortifère de ces deux phénomènes phagiques est au cœur du territoire de la thèse qui, proposant de saisir la problématique à partir d’un changement de paradigme de l’individu au travers de son processus d’individuation, offre des pistes de solutions pour le design.
Ainsi, le design qui a accompagné, promu et esthétisé le modèle destructeur du consumérisme, doit envisager aujourd’hui une remise en question de son rôle sociétal. Mais pour expérimenter des voies divergentes qui changent nos manières de concevoir le monde, il doit travailler sur l’entendement de l’individu lui-même sur ce monde. Rendre le monde habitable, soit repenser une habitabilité du monde, se révèle être aussi une position coloniale de l’humanité privant l’humanité de réflexions sur son rapport de dépendance au monde.
Dans ce nouveau cadre, le rôle d’un design sentinelle peut s’appuyer sur trois stratégies entrevues dans les recherches et pratiques actuelles : 1) une résistance aux dispositifs en évaluant les contraintes sociétales aux dispositifs ; 2) une pratique discrète pour se soustraire au mercantilisme ; 3) une objectivation des individus. Dès lors, le design doit provoquer un changement de paradigme de l’individu, au travers de l’individuation. La relecture du proto design, du design contemporain, de la philosophie et de la critique esthétique soutient l'hypothèse que l’individuation soulève les enjeux d'un design sociétal en révélant, avec l’aide de la pensée complexe, des dispositifs à l'œuvre sur l'individu dont le dénominateur commun est la dialectique sujet/objet. Cette remise en cause implique une décolonisation de la pensée pour une nouvelle réflexion de son rapport de dépendance au monde, autrement que par des processus de subjectivation qui la stipulent. L’habilitation de l’humain à modifier et à détruire selon ses désirs l’environnement est-elle encore viable ? De fait, cette dépendance à la dialectique sujet/objet devrait s’inverser par une ouverture dialogique permettant au design de transition de muter vers une transition du design, le design devant se transformer face aux dispositifs qui le contraignent.
Avec la réalisation de contre-dispositifs individuationnistes basés sur l’objectivation, de nouvelles vertus – telles que la reconnaissance et la considération – pourraient favoriser un nouveau rapport objectivé de l’individu. Dans ce cadre, le positionnement traditionnel du design éviterait les dispositifs selon une nouvelle disposition transversale, ce qui permettrait non seulement d’échapper mais aussi de montrer ces dispositifs. Les facteurs d’émancipation de l’individuation – tels que critique, objectivation, actualité et révolte – sont à même d’émanciper un design vecteur d’individuation et de transformation de l’individu. Le design individuationniste pourrait alors adopter une nouvelle posture a-morale en engageant un processus d’objectivation pour devenir un design non plus social mais sociétal.
Afin de déjouer ce système écophagie/égophagie, la thèse propose un changement de paradigme de l'individu et de sa relation au bien commun, en envisageant des nouvelles vertus de transcendance à travers le concept de probriété, dérivé de facteurs de natalité, de considération et de reconnaissance. De la substitution de l’individuation à l’individualisation émerge une nouvelle téléologie. Axée sur une pédagogie de la déconstruction des dispositifs, cette nouvelle vision du design permettrait d’enseigner les conditions ontologiques et épistémologiques qui l’ont vu naître. Avec une discipline individuationniste du design, décolonisée de l’économie, se tisse une pensée de l'habitabilité et de l'appropriation du monde qui reconnait et réconcilie la finitude de la terre et de l'humain. / In a context of environmental and civilizational crisis, the societal approaches found in design disciplines point to the importance of design research for an ecological and ecosystemic way of thinking about the world, through the notion of coercion by apparatus. Whether the target is the user, the consumer, the citizen, the designer herself or the design disciplines, strategies to emancipate, liberate, de-subjugate and uplift individuals can be seen in new visions, utopias, charters, and manifestos.
Yet the expected results, both on our ecosystems and on individual and collective behavior, remain limited. Any attempt to regulate production and consumption flows comes up against the contemporary challenges posed by a capitalism that is renewing itself by monopolizing and commodifying the criticisms it receives. The destructive component of this capitalism, on which design has hitherto relied, seems to be correlated with consumerist behavior catalyzed by the assertion of an individual, resource-consuming subject. In order to mask the fundamental terror of its naked subjectivity, the individual has become an ecophagus insofar as it renews its condition as an individualized subject by becoming a consumer of subjectivations. Incidentally, the singularity promised by access to the desires of individual emancipation has been transformed into coercion: individualization has mutated into voluntary servitude through a process of egophagy. The mortifying system of these two phagic phenomena lies at the heart of the thesis, which proposes to grasp the problem from the point of view of a paradigm shift of the individual through its individuation process, offering possible solutions for design.
Thus, design, which has accompanied, promoted and aestheticized the destructive model of consumerism, must today consider questioning its societal role. But to experiment with different ways of thinking about the world, we need to work on our own understanding of the world. Making the world habitable, i.e. rethinking the world's habitability, is also proving to be a colonial position for humanity, depriving it of the opportunity to reflect on its dependent relationship with the world.
Within this new framework, the role of sentinel design can be based on three strategies identified in current research and practice: 1) resistance to apparatus by assessing societal constraints on them; 2) discreet practice to avoid commercialism; 3) objectification of individuals. From then on, design must provoke a paradigm shift in the individual, through individuation. A re-reading of proto-design, contemporary design, philosophy and aesthetic criticism supports the hypothesis that individuation raises the stakes of societal design by revealing, with the help of complex thinking, apparatus at work on the individual whose common denominator is the subject/object dialectic. This questioning implies a decolonization of thought, for a new reflection on its relationship of dependence to the world, other than through the subjectivation processes that stipulate it. Is human empowerment to modify and destroy the environment at will still viable? In fact, this dependence on the subject/object dialectic should be reversed by a dialogical opening that enables transitional design to mutate into a transition of design, with design transforming itself in the face of the apparatus that constrain it.
With the realization of individuationist counter-apparatus based on objectification, new virtues - such as recognition and consideration - could foster a new objectified relationship of the individual. In this framework, the traditional positioning of design would avoid apparatus in a new, transversal way, allowing these apparatus to be not only escaped, but also shown. The emancipatory factors of individuation - such as critique, objectification, actuality, and revolt - are capable of emancipating design as a vector of individuation and transformation of the individual. Individuationist design could then adopt a new, a-moral stance, engaging in a process of objectification to become not social but societal design.
In order to outmaneuver this ecophagy/egophagy system, this thesis proposes a paradigm shift of the individual and its relationship to the common good, by envisaging new virtues of transcendence through the concept of proberty, derived from factors of natality, consideration and recognition. A new teleology emerges from the substitution of individuation for individualization. Based on a pedagogy of apparatus deconstruction, this new vision of design would teach the ontological and epistemological conditions that saw its birth. With an individuationist discipline of design, a design auctor, decolonized from the economy, weaves a way of thinking habitability and appropriation of the world that recognizes and reconciles the finitude of the earth and the human.
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L’auteur au temps du recueil : repenser l’autorité et la singularité poétiques dans les premiers manuscrits à collections auctoriales de langue d’oïl (1100-1340).Stout, Julien 04 1900 (has links)
Cette thèse entend proposer une analyse originale du phénomène connu mais polémique que constitue l’introduction de la notion d’auteur dans la littérature de langue française au Moyen Âge. Il s’agira d’essayer de contribuer à repenser la signification poétique, culturelle et historique de ce moment particulier où l’auteur – c’est-à-dire l’attribution d’un texte ou d’une série de textes à un nom propre donné – s’est imposé pour la première fois comme un critère structurant et primordial dans la production et surtout la transmission des textes de langue française dans les manuscrits médiévaux. Usant du concept foucaldien de fonction-auteur, des théories de la réception et du paratexte, ainsi que de la « Nouvelle Codicologie », l’approche déployée ici aborde l’auteur en tant que construction textuelle et éditoriale signifiante au sein d’un corpus de recueils littéraires de langue d’oïl où la volonté de construire des figures d’auteurs par les éditeurs de ces ouvrages est à la fois claire et indiscutable. Partie à l’origine d’un examen systématique de la tradition manuscrite d’environ 320 noms de poètes de langue d’oïl actifs entre 1100 et 1340, l’analyse se concentre principalement sur 25 manuscrits contenant des collections auctoriales dédiées à 17 poètes, dont le nom est associé avec insistance à une série de textes copiés les uns à la suite des autres. Parmi ces auteurs, on trouve les célèbres Chrétien de Troyes, Rutebeuf et Adam de la Halle, mais aussi Philippe de Thaon, frère Angier, Guillaume le clerc de Normandie, Pierre de Beauvais, Philippe de Remi, Gautier le Leu, Jacques de Baisieux, Geoffroi de Paris, Jean de l’Escurel, Baudouin de Condé, Jean de Condé, Watriquet de Couvin et Nicole Bozon.
La présente analyse tente de nuancer et de dépasser la lecture répandue selon laquelle ces manuscrits à collections auctoriales individuelles constitueraient, de concert avec les fameuses biographies de troubadours et les chansonniers de trouvères, souvent présentés comme leurs « ancêtres », les débuts balbutiants d’une vaste épopée de l’avènement de l’« auteur moderne », annonciateur tout à la fois d’une « subjectivité littéraire », d’une « esthétique autobiographique » et d’un contrôle accru des auteurs historiques, réels, sur la transmission manuscrite de leurs propres œuvres. Tout en offrant une mise à jour contextuelle et matérielle – données originales à l’appui – concernant la dimension collaborative de la genèse de ces recueils et le caractère modulaire de leur transmission, on montrera qu’ils sont le fruit d’un dialogue nourri avec le modèle livresque latin et pluriséculaire de l’auctor – qui est à la fois un auteur, un garant de la vérité (auctoritas) et un ambassadeur prestigieux de la grammaire –, ainsi qu’avec l’antique exemple d’œuvres dites « biobibliographiques », qui décrivent la vie et l’œuvre d’auteurs illustres et exemplaires, comme le fait le De viris illustribus de saint Jérôme. Les manuscrits étudiés usent à répétition de ce modèle ancestral de la biobibliographie (« la vie et l’œuvre ») pour mettre en scène un face-à-face entre auteurs de langue d’oïl et auctores. Or cette mise en regard s’avère d’autant plus intéressante que, contrairement à ce qu’on observe pour les troubadours, considérés très tôt comme de nouveaux auctores illustres en langue vulgaire, dignes de cautionner l’excellence de la poésie et de la grammaire d’oc, elle ne prend pas uniquement, en français, la forme d’une imitation ou d’une adaptation de modèles anciens. En fait, l’analogie avec les auctores donne lieu à des exercices savants, autoréflexifs et parfois ironiques sur la fabrique éditoriale, poétique et épistémologique du type d’auteur et d’auctoritas qui peuvent (ou non) être bâtis dans des recueils en langue d’oïl, idiome qui était encore dépourvu à l’époque (1100-1340) de véritable grammaire, et où fleurissaient en revanche les genres littéraires de divertissement comme le roman, où l’on explorait la porosité des frontières entre le vrai et le faux, entre le bien et le mal. Plus qu’un pas pris dans la direction d’un sacre inéluctable, l’« invention de l’auteur français » à laquelle procèdent les recueils étudiés est un geste pétri des incertitudes et des interrogations de ceux qui le posaient, et qui en mesuraient la profonde vanité au regard de Dieu et de la mort. / This thesis aims to provide an original analysis on an often studied yet controversial issue: the introduction of the notion of authorship in French language medieval literature. The objective here is to reconsider the poetic, cultural, and historical signification of the particular moment when the author – understood here as the attribution of a text or of a series of texts to a proper noun – first became an essential structuring criteria in the production, and more importantly, in the transmission of French-language texts through medieval manuscripts. Using Michel Foucault’s concept of fonction-auteur, theories of reception and of the paratext, as well as New Codicology, this thesis will consider the author as a signifying textual and editorial construction within several literary collections written in langue d’oïl, in which the editors clearly and undeniably sought to construct figures of the author. Based on the systematic examination of the manuscript tradition of approximately 320 names of langue d’oïl poets, who were active between 1100 and 1340, this analysis will focus primarily on 25 manuscripts containing authorial collections dedicated to 17 poets, whose names are strongly associated with a series of texts that are copied one after the other. Among these authors are the famous Chrétien de Troyes, Rutebeuf and Adam de la Halle, as well as Philippe de Thaon, frère Angier, Guillaume le clerc de Normandie, Pierre de Beauvais, Philippe de Remi, Gautier le Leu, Jacques de Baisieux, Geoffroi de Paris, Jean de l’Escurel, Baudouin de Condé, Jean de Condé, Watriquet de Couvin and Nicole Bozon.
This thesis attempts to question and ultimately discard the common conception according to which the manuscripts containing individual authorial collections constituted – along with the famous biographies of the troubadours and the chansonniers of the trouvères, often considered as their « ancestors » – the timid beginnings of the rise of the « modern author », himself a prequel to « literary subjectivity », « autobiographical aesthetics » and an ever stronger control exerted by actual empirical authors over the manuscript transmission of their own works. While offering contextual and material updates – supported by original data – regarding the collaborative process that went into the creation of these collections, as well as the modular aspect of their reception, this thesis will show that these collections were formed through a rich dialogue with the centuries-old latin model of the auctor – who is at once an author, a guardian of truth (auctoritas) and a prestigious ambassador of grammar –, as well as with the antique tradition of « biobibliographical » texts, dealing with the life and works of famous and exemplary authors, such as De viris illustribus, by saint Jerome. The manuscripts studied here repeatedly used this ancient model of biobibliography (« the life and works ») in order to stage a competition between authors writing in langue d’oïl and auctores. This confrontation is particularly interesting when one considers that – contrary to what may be observed in the case of the troubadours, who were quickly seen as the new illustrious vernacular auctores, worthy of vouching for the excellency of langue d’oc poetry and grammar – , we are not simply dealing here with a form of imitation or adaptation in French of ancient models. In fact, the analogy with auctores allows for autoreflexive and sometimes ironic learned exercises, dealing with the editorial, poetic and epistemological creation of the type of author and auctoritas in manuscript collections in langue d’oïl, an idiom which at the time (1100-1340) lacked a true grammar, yet was used in various literary genres meant for entertainment, such as romance, which explored the evanescent barriers between truth and lies, good and evil. Rather than a small step in the long path towards an inevitable coronation, the « invention of the French author » undertaken by these collections constitutes an action that reflects all the uncertainty and interrogations of those who undertook it, while being fully convinced of its utter vanity in the eyes of God and death.
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