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L'autocréation du nouveau dans l'évolutionnisme de Bergson : contribution à la naturalisation de l'idée bergsonienne de créationCharbonneau, Pierre January 2009 (has links) (PDF)
Que peut nous apprendre une philosophie qui reconduit, comme en son centre, à l'expérience du jaillissement ininterrompu de nouveauté? Que signifie et sur quoi repose, dans la philosophie de Bergson, la proposition selon laquelle le sujet est créateur de lui-même, mais aussi le fait qu'il y a du nouveau à l'oeuvre dans le monde de la conscience comme dans celui de la vie en général? Dans cette recherche, il s'agira d'examiner le sens de ces propositions non pas du point de vue des implications morales ou éthiques, mais bien plutôt du point de vue de la question des fondements. Deux perspectives, paradoxales s'il en est, se dégageront de notre analyse: d'une part, celle que nous défendrons, à savoir l'autocréationnisme, dont la lecture de l'Essai sur les données immédiates de la conscience, de Matière et Mémoire et de L'Évolution créatrice notamment, permettra d'en dégager la signification originale; d'autre part, celle que nous appellerons, avec d'autres, le spiritualisme, qui marque bien un moment important dans la pensée de Bergson et qui permet, lorsqu'on en suit les fines articulations, la formulation d'une hypothèse qui soulève nombre d'ambiguïtés, à savoir l'existence d'une cause transcendante ou divine qui expliquerait l'origine de la nouveauté. S'il y a émergence de propriétés nouvelles, est-ce à dire qu'il y aurait une cause externe qui expliquerait un tel phénomène et qui en serait l'origine? Ne faudrait-il pas plutôt appréhender ou penser le problème de la nouveauté à partir d'une activité immanente à la conscience ou à la nature et qu'on appellerait « l'autocréation » ? Telle sera notre hypothèse de recherche. C'est bien à une interrogation fondamentale et, pour ainsi dire, métaphysique, que nous confronte, encore aujourd'hui, la philosophie bergsonienne de la création, renouvelée et actualisée en ce sens par la pensée de Gilles Deleuze: comment la production et l'apparition de quelque chose de nouveau sont-elles possibles? Peut-on comprendre l'émergence spontanée de formes nouvelles sans invoquer un ordre caché ou une force occulte, par exemple un Dieu quelconque? La création naturelle est-elle mue par un principe autre qu'elle-même? Y a-t-il un plan ou une finalité qui gouverne à l'origine
« l'évolution créatrice » ou ce que nous appellerons aussi
« l'autocréation du vivant » ? En d'autres termes, est-il nécessaire de réclamer une explication métaphysique et faire appel à une forme de transcendance si nous voulons comprendre le problème de l'émergence du nouveau chez Bergson? Il semble en effet y avoir quelque chose de paradoxal dans le fait de postuler l'existence d'un ordre transcendant ou spirituel au fondement d'une philosophie qui défend et affirme, et cela de façon radicale, la thèse de la
« création continue d'imprévisible nouveauté ». Pourtant, force est de constater qu'un tel paradoxe existe chez Bergson. C'est ce qui fera, plus précisément, l'objet de notre questionnement et de notre investigation: une telle tension entre des positions aussi extrêmes peut-elle constituer une source d'explication pertinente au problème de l'origine du nouveau? Comment résoudre un tel paradoxe, si tant est que la chose soit possible? Émergence ou transcendance? Ces questions fondamentales font encore l'objet de discussions dans le domaine des études bergsoniennes. Cette recherche propose donc un approfondissement de ce débat et une réinterprétation de cette problématique à la lumière d'une réflexion sur les concepts d' « autocréation », de « création de soi par soi », et d' « émergence », concepts dont la valeur philosophique n'a pas, à notre avis, été suffisamment développée et actualisée jusqu'à maintenant. Nous pensons qu'une approche du problème de la nouveauté qui s'inspire d'une telle réflexion permettrait de dépasser les contradictions et les ambiguïtés inhérentes à la position spiritualiste -à laquelle trop souvent la pensée de Bergson est rattachée et même réduite -et de jeter un nouvel éclairage sur ce débat. Le but de ce travail est donc de confronter ces deux positions antithétiques que l'on retrouve chez Bergson. Ce qui nous obligera à faire un choix important. Le moment clé de cette thèse procèdera de la justification d'un tel choix en faveur de l'autocréationnisme qu'il s'agira de mettre en évidence à travers une relecture des oeuvres majeures du philosophe. Il s'agira, en d'autres termes, de proposer une interprétation à la fois naturaliste et émergentiste du problème de la nouveauté et du concept bergsonien de création. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Autocréation, Création de soi par soi, Émergence, Nouveauté, Imprévisibilité, Durée, Liberté, Mémoire, Évolution.
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La dimension temporelle chez Emil CioranChelaru, Nadia-Irina 27 April 2012 (has links)
En étudiant quatre aspects du temps (le temps historique, le temps mythique, le temps existentiel, et le temps eternel) chez l’essayiste et le philosophe roumain d’expression française, Emil Cioran (1911-1995) en m’appuyant sur les théories de Nietzsche, Bergson et Eliade, nous arrivons à la conclusion que la construction et la déconstruction des temps historique, mythique, existentiel et éternel traversent toutes les œuvres de mon corpus. Le je-cioranien ne s’intéresse ni à la durée, ni au temps, ni à l’éternité, ni à la vie. La vie en soi est détruite et méprisée et sa durée est déconstruite ; l’essayiste préfère au contraire la durée pure de l’instant, qui vaut « plus qu’une éternité » ; c’est dans l’instant qu’il trouve la temporalité bergsonienne et une éternité plus « positive ». L’histoire est également déconstruite et considérée comme un spectacle qui n’a ni but, ni sens. La seule dimension utilisée de manière positive et admirée par Cioran reste le mythe, dont les héros (Jésus, Bouddha, Prométhée) et les personnages mythologiques (Phénix, Sisyphe, Atlas, Ulysse) représentent les modèles à suivre dans la vie quotidienne. Le mythe sauve d’ailleurs l’humanité et son histoire. Le retour aux origines, même avant la naissance, est le grand but cioranien, le trajet à rebours de ce « héros négatif » (David, 2006 B : 253) par le biais duquel il voudrait rejoindre l’éternité mythique.
La conscience du je-personnage est poussée (par le biais de la mémoire) dans le passé, en évoquant l’enfance (donc la vie) et ce retour suppose la décomposition de l’être, « un être éparpillé » (EC) dont le moi se décompose « en mille souvenirs », état d’âme qui caractérise la plupart de ses aphorismes. Ainsi, en ayant plutôt situé le passé dans le futur, l’être cioranien vacille, décomposé, malade avec de rares étincelles de lucidité.
Cette thèse montre dans ses sept chapitres l’attachement cioranien au temps et en même temps son drame personnel, le fait que l’essayiste se situe « en dehors du temps », bien qu’il ne puisse vivre que « par le temps ». Cette existence « par le temps » suppose un double aspect : d’abord, c’est le temps qui représente le je-narrateur et il ne peut ni ne veut s’en débarrasser (comme la mère de ses enfants) et d’autre part il ne peut vivre que dans des parcelles de temporalité, comme si le temps était le labyrinthe où le narrateur se cacherait toujours.
Cioran joue ainsi un rôle médiatique entre la conception du temps dans le monde ancien et le monde moderne, comme un acteur qui entre sur scène et répète sans cesse des fragments anciens de la pièce (sur son enfance et sur son passé) et qui regrette d’être obligé de sortir de la scène si vite et donc de ne pas rester jusqu'à la fin de la pièce. L’aphorisme, cette forme d’écriture fragmentaire, est aussi une manière formelle et philosophique par laquelle Cioran répond aux exigences du temps et sa décomposition de la vie : d’une manière facile (par la forme) mais philosophique et ironique (par son contenu).
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Philosophie des corps en mouvementBardet, Marie Douailler, Stéphane. González, Horacio. January 2009 (has links) (PDF)
Reproduction de : Thèse de doctorat : Philosophie : Paris 8 : 2008. / Thèse soutenue en co-tutelle. Titre provenant de l'écran-titre. Bibliogr. p. 353-361.
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The social psychology of digital photography : a process philosophy approachWoodrow, Jonathan January 2004 (has links)
This thesis addresses the nature of the image and its relationship to human perception and memory. Traditionally psychology approaches the relationship between the image and the human in a representationalist register, in which the world represents itself through images to the subjective observer. The thesis questions these assumptions about the representational relationship between the world, the mind and the image through a study of people using digital photographic technologies. It argues that digital images exist as a complex network of technology and activity that manage their incessant movement, production, consumption, convertibility, connectedness and fragility. The digital image exposes the complex nature of the image as more than a simple representation. If this is the case, then human involvement with images as networks occurs in terms of our inclusion in the network rather than as a subjective observer positioned outside of the world. Henri Bergson proposes that we see the image in terms of a distinction between time and space rather than as an intermediary between a subject and the object. The implications of this for the way in which we think about the interaction between people and technology and the nature of perception and memory are explored through some data examples from three settings. These are; amateur photographers using digital technology; families looking through their stocks of digital images and remembering past events together and finally, displays of family member's histories and identities on the internet.
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La dimension temporelle chez Emil CioranChelaru, Nadia-Irina 27 April 2012 (has links)
En étudiant quatre aspects du temps (le temps historique, le temps mythique, le temps existentiel, et le temps eternel) chez l’essayiste et le philosophe roumain d’expression française, Emil Cioran (1911-1995) en m’appuyant sur les théories de Nietzsche, Bergson et Eliade, nous arrivons à la conclusion que la construction et la déconstruction des temps historique, mythique, existentiel et éternel traversent toutes les œuvres de mon corpus. Le je-cioranien ne s’intéresse ni à la durée, ni au temps, ni à l’éternité, ni à la vie. La vie en soi est détruite et méprisée et sa durée est déconstruite ; l’essayiste préfère au contraire la durée pure de l’instant, qui vaut « plus qu’une éternité » ; c’est dans l’instant qu’il trouve la temporalité bergsonienne et une éternité plus « positive ». L’histoire est également déconstruite et considérée comme un spectacle qui n’a ni but, ni sens. La seule dimension utilisée de manière positive et admirée par Cioran reste le mythe, dont les héros (Jésus, Bouddha, Prométhée) et les personnages mythologiques (Phénix, Sisyphe, Atlas, Ulysse) représentent les modèles à suivre dans la vie quotidienne. Le mythe sauve d’ailleurs l’humanité et son histoire. Le retour aux origines, même avant la naissance, est le grand but cioranien, le trajet à rebours de ce « héros négatif » (David, 2006 B : 253) par le biais duquel il voudrait rejoindre l’éternité mythique.
La conscience du je-personnage est poussée (par le biais de la mémoire) dans le passé, en évoquant l’enfance (donc la vie) et ce retour suppose la décomposition de l’être, « un être éparpillé » (EC) dont le moi se décompose « en mille souvenirs », état d’âme qui caractérise la plupart de ses aphorismes. Ainsi, en ayant plutôt situé le passé dans le futur, l’être cioranien vacille, décomposé, malade avec de rares étincelles de lucidité.
Cette thèse montre dans ses sept chapitres l’attachement cioranien au temps et en même temps son drame personnel, le fait que l’essayiste se situe « en dehors du temps », bien qu’il ne puisse vivre que « par le temps ». Cette existence « par le temps » suppose un double aspect : d’abord, c’est le temps qui représente le je-narrateur et il ne peut ni ne veut s’en débarrasser (comme la mère de ses enfants) et d’autre part il ne peut vivre que dans des parcelles de temporalité, comme si le temps était le labyrinthe où le narrateur se cacherait toujours.
Cioran joue ainsi un rôle médiatique entre la conception du temps dans le monde ancien et le monde moderne, comme un acteur qui entre sur scène et répète sans cesse des fragments anciens de la pièce (sur son enfance et sur son passé) et qui regrette d’être obligé de sortir de la scène si vite et donc de ne pas rester jusqu'à la fin de la pièce. L’aphorisme, cette forme d’écriture fragmentaire, est aussi une manière formelle et philosophique par laquelle Cioran répond aux exigences du temps et sa décomposition de la vie : d’une manière facile (par la forme) mais philosophique et ironique (par son contenu).
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Before Bergson and beyond : canonical German Lustspiele in light of his theories and techniques of the comic /Hillenbrand, Sarah. January 2008 (has links)
Thesis (M.A.)--University of Nevada, Reno, 2008. / "May, 2008." Includes bibliographical references (leaves 77-78). Library also has microfilm. Ann Arbor, Mich. : ProQuest Information and Learning Company, [2009]. 1 microfilm reel ; 35 mm. Online version available on the World Wide Web.
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Religious values in the philosophy of emergent evolutionLe Boutillier, Cornelia Geer, January 1936 (has links)
Thesis (Ph. D.)--Columbia University, 1936. / Cover title. Vita. Bibliography: p. 101-102.
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Das Leben zur Sprache bringen Bergson und Heidegger im Lichte eines buchstäblich zeit-losen Problems /Thönnes, Volker. Unknown Date (has links) (PDF)
Universiẗat, Diss., 2004--Freiburg (Breisgau).
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Wanderers in Contradiction. The Italian Road to Modernism (1903-1922)Cangiano, Domenico January 2015 (has links)
<p>My dissertation, Wanderers in Contradiction. The Italian Road to Modernism (1903-1922), analyzes how a generation of intellectuals approach the cultural revolution brought by Modernism. In Chapter One, dedicated to Pirandello’s essay On Humor, modernist themes, such as the perception of life as an unstoppable and unrepresentable flux, are examined in the Italian work that best represents them in the context of nineteenth-century ‘negative thought.’ Chapter Two, which is devoted to the writings of Giovanni Papini and Giuseppe Prezzolini, and Chapter Three, in which I focus on the work of Ardengo Soffici and Aldo Palazzeschi, analyze the ‘positive’ response to Modernism. These intellectuals highlighted how the cultural crisis was an opportunity to reject dangerous forms of essentialism, and opened the way for a new form of art committed to the representation of contingency. Conversely, Chapter Four, which deals with Giovanni Boine and Piero Jahier, and Chapter Five, on Scipio Slataper and Carlo Michelstaedter, illustrate the ‘negative’ reaction to the modernist crisis of values. These authors, who abandoned a purely epistemological perspective in favor of a religious or ethical one, manifest an anti-modernist thread within Modernism itself. Therefore, my research contributes to three different general areas of scholarship: literature, philosophy, and history. Broadly speaking, it advances the understanding of Italian culture and the way Italian intellectuals participate in and are influenced by European interactions. It also engages with philosophical debates concerning the crisis of metaphysical Foundations, including the role of Italian writers in this process.</p> / Dissertation
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A Filosofia Crítica de BergsonMascarenhas, Aristeu Laurêncio Cordeiro 08 March 2013 (has links)
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Previous issue date: 2013-03-08 / Fundação de Amparo à Pesquisa do Estado de São Paulo (FAPESP) / O que é proposto de modo mais geral no presente trabalho é uma análise seguida de
uma explicitação da teoria do conhecimento de Bergson, tentando acompanhar seus momentos
específicos: antes e depois da “precisão” dada às idéias de ciência e metafísica, e da
explicitação da intuição como método filosófico. Para tanto será preciso seguir uma linha que
permita acompanhar o desenvolvimento desses termos no interior de sua obra. Mais
especificamente, esse trabalho busca esclarecer o papel da intuição e do tempo nesse processo.
Propõe, ainda, revisitar a crítica dispensada à tradição por parte de Bergson, sobretudo ao
kantismo, cujo fundamento residiria na tentativa de submeter a metafísica à ciência,
reduzindo, nesse ínterim, o alcance da intuição. Por fim, volta a atenção para a possibilidade
de uma experiência integral da realidade dentro desse quadro. Tal caminho interpretativo que
deverá ser trilhado pelo presente estudo, buscará mostrar um dinamismo no interior da obra de
Bergson que o levará a um sutil reposicionamento de sua teoria do conhecimento, passando
pela “precisão” de sua idéia de ciência e metafísica e desembocando na defesa da
possibilidade de uma experiência absoluta da coisa em si mesma e, consequentemente, numa
reinstauração do pensamento metafísico. Será visto, ainda, como a filosofia de Bergson é
gradativamente construída através de uma crítica tanto da ciência como da metafísica,
buscando, nesse meio tempo, rever o papel das faculdades cognitivas da inteligência e da
intuição, mostrando sua relação com o instinto, bem como suas devidas limitações, alcances e
possibilidades no conhecimento do real.
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