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Issues cliniques des patients autochtones victimes d'un empoisonnement dans le continuum de soins : une étude de cohorte rétrospective multicentrique

Diendere, Ella 23 September 2021 (has links)
Introduction : Les populations autochtones du Canada ont une incidence élevée d'empoisonnements, lesquels sont associés à une morbidité et mortalité élevées. Des soins sous-optimaux prodigués aux populations autochtones ont d'ailleurs été énoncés pour expliquer ce fardeau. Malgré ces constats alarmants, notre connaissance des soins d'urgence offerts à ces populations est très limitée. Notre étude se propose donc d'évaluer si des différences existent dans le continuum de soins des patients victimes d'empoisonnement, vivant en milieu rural dans la province de Québec au Canada, en fonction de l'origine ethnique. Méthodologie : Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective multicentrique à partir des données du Centre antipoison du Québec (CAPQ) entre 2016-2017. Les patients d'origine autochtone ont été comparés aux patients non-autochtone, tous vivant en région éloignée. Notre critère de jugement principal était la durée de prise en charge prodiguée par le CAPQ. Une méthode de régression linéaire généralisée a été utilisée pour évaluer les différences de durée de prise en charge entre les groupes. Une analyse différenciée selon le sexe a également été effectuée. Notre critère de jugement secondaire était la gravité des symptômes au terme du suivi. Résultats : Parmi 362 patients (184 autochtones/178 non-autochtones), nous n'avons pas observé de différence dans le délai de prise en charge entre les groupes (GMR ajusté=1,09 [IC 95% 0,87 ; 1,38]). L'association n'était pas différente en fonction du sexe. Les symptômes au terme du suivi étaient légers à modérés pour la majorité des patients (78%). Un seul cas de décès a été enregistré dans chaque groupe. Le CAPQ a reçu très peu de références des Premières Nations dites 'non-conventionnées'. Conclusion : Nous n'avons pas observé de disparités de prise en charge chez les patients vivant en région éloignée. La perception de soins sous-optimaux offerts aux populations autochtones semble liée à l'éloignement géographique et non à l'origine ethnique. / Background : Indigenous population have a high incidence of poisoning cases across Canada, which is associated with high morbidity and mortality. A suboptimal provision of health care was suggested to explain such burden. Unfortunately, very little information is available to describe the specific presentations of poisoning cases in Indigenous populations. There fore, our study aims to assess whether differences exist in the continuum of care of poisoned patients living in rural regions in Quebec, Canada, according to their ethnic origin. Methods : We conducted a multicenter retrospective cohort study using data from the Centre antipoison du Québec (CAPQ) between 2016 and 2017. Indigenous poisoned patients were compared to non Indigenous patients living in rural areas. Our main outcome was the duration of involvement by the CAPQ in case management, reflecting the time required to complete toxicological management. Generalized linear regression was used to evaluate differences in the duration of poison center involvement between the two populations. A sex-specific analysis was also conducted. Our secondary outcome was the symptom severity at the conclusion of management. Results : Among 362 identified poisoned patients (184 Indigenous and 178 non-Indigenous), we observed no differences in the duration of case management between groups (GMR adjusted = 1.09; [95% CI 0.87;1.38]). Moreover, the sex-specific analysis showed that the association was not significant in either male or female groups. High proportion of patients, in both Indigenous and non-Indigenous groups, showing mild to moderate symptoms at follow-up (78%). One death was registered in each group. The CAPQ received very few calls from the non-conventioned First Nations during the study period. Interpretation : We did not observe any difference on the duration in case management of cases between patients living in rural areas. Perceptions of suboptimal care provided to rural Indigenous population are likely to be related to geographical remoteness rather than ethnicity.
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La mortalité différentielle selon le lieu de naissance au Canada : une étude de suivi sur la période 1991-2016

Sucharczuk, Vanesa 08 1900 (has links)
Comme plusieurs pays industrialisés, le Canada fait face à un vieillissement de sa population qui est exacerbé par la baisse de la mortalité aux âges adultes et avancés. Pour atténuer les conséquences du vieillissement de la population, le Canada a recours à une immigration internationale qui s’est beaucoup diversifiée quant au lieu de naissance des arrivants depuis quelques décennies. Dans ce contexte, il est intéressant de s’interroger sur le comportement différentiel des immigrants selon leur provenance en comparaison avec les Canadiens de naissance. Notre recherche s’inscrit plus précisément sous la thématique mortalité et elle a pour objectif d’étudier les disparités dans la distribution des décès par âge et par sexe selon la provenance, cette dernière étant comprise d’une double manière, soit selon une perspective géographique, soit selon le niveau de développement du pays de naissance. En utilisant une approche de lissage par P-splines, nous estimons l’âge modal (i.e. le plus commun) au décès et la dispersion des durées de vie au mode pour les divers groupes d’immigrants à l’étude et les natifs. Nos résultats montrent que la mortalité aux grands âges résumée par l’âge modal au décès, M, est plus faible pour l’ensemble des immigrants qu’au sein de la population native. L’écart est plus élevé chez les hommes et relativement faible chez les femmes, tout en étant statistiquement significatif. La répartition des décès selon l’âge des immigrants est plus concentrée autour de son centre que celle des natifs, indiquant une plus grande homogénéité des durées de vie individuelles aux âges avancés. L’âge modal au décès estimé pour chacune des catégories de provenance considérées séparément, soit selon la région géographique, soit selon l’indice de développement humain, présente des différences statistiquement significatives par rapport à la population native, à l’exception des femmes Britanniques et celles de l’Afrique et du Moyen-Orient. De plus, certaines différences significatives en matière d’âge modal au décès sont observées lors de la comparaison des groupes d’immigrants entre eux. Le phénomène de sélection, à la fois dans le pays de provenance et dans celui de destination, est l’explication la plus plausible pour ces différences et elle est discutée dans ce mémoire. / Like many industrialized countries, Canada is facing an aging population that is exacerbated by the decline in mortality in adulthood and advanced ages. To mitigate the consequences of an aging population, Canada has resorted to international immigration, which has greatly diversified in terms of the place of birth of arrivals in recent decades. In this context, it is interesting to study the differential behavior of immigrants according to their origin compared to native-born Canadians. Our research focuses specifically under the theme of mortality and its objective is to study the disparities in the distribution of deaths by age and sex according to origin, the latter being twofold, i.e., from a geographical perspective, or according to the level of development of the country of birth. Using a P-spline smoothing approach, we estimate the modal (i.e., the most common) age at death and the dispersion of mode lifespans for the various immigrant groups under study and natives. Our results show that mortality at older ages, summarized by the modal age at death, M, is lower among immigrants than for the native population. The difference is higher for men and relatively small for women, while still being statistically significant. The distribution of deaths by age of immigrants is more concentrated around its center than that of natives, indicating a greater homogeneity of individual lifespans at advanced ages. The estimated modal age at death for each of the categories of origin considered separately, either by geographic region or by HDI, shows statistically significant differences compared to the native population, with the exception of women from the United Kingdom and from Africa and the Middle East. In addition, some significant differences in the modal age at death are observed when comparing immigrant groups with each other. The phenomenon of selection in both the country of origin and the country of destination is the most plausible explanation for these differences and is discussed in this thesis.
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Entre terre et ville : migrations internes, réseaux sociaux et fécondité idéationnelle en région rurale sénégalaise

Boujija, Yacine 04 1900 (has links)
La migration interne est la principale forme de migration humaine et est sensible aux changements environnementaux, économiques et politiques. En Afrique de l'Ouest, les pressions environnementales et démographiques entraînent une précarité croissante pour les populations rurales dépendantes de l'agriculture pluviale, qui optent pour la migration temporaire vers les zones urbaines pour diversifier leurs moyens de subsistance. Ceci soulève deux questions : d’une part, il est important d’identifier les facteurs facilitant la migration et donc, la capacité d’adaptation des ménages vulnérables. Par ailleurs, dans les pays en pleine transition démographique, les écarts dans les niveaux de fécondité entre régions rurales et urbaines sont généralement élevés et les migrations entre ces milieux peuvent contribuer à la diffusion et l’homogénéisation de la fécondité. Ceci soulève la seconde question de comprendre si et comment la migration interne, surtout temporaire, s’associe à des changements dans les croyances et préférences de fécondité et de contraception chez les migrants. Malgré la pertinence de ces questions, nous constatons que la migration interne demeure le ‘parent pauvre’ en démographie et dans l’étude plus large des migrations; une position qui ne reflète pas son importance. Ainsi, pour contribuer à nos connaissances sur la migration interne dans le contexte de pays à faible et moyen revenu, cette thèse propose trois articles abordant les deux problématiques précédemment étalées. Pour y répondre, nous accordons une attention particulière au concept de réseaux sociaux; un concept central dans l’étude de la prise de décision de migrer et de la diffusion de la fécondité, mais qui fut mal intégré à l’étude de la migration interne et virtuellement absent du champ d’étude s’intéressant à la fécondité des populations migrantes. Nous utilisons un jumelage inédit de données, croisant les données longitudinales de l’observatoire de population de Niakhar, au Sénégal, à celles du projet Réseaux Sociaux et Santé à Niakhar. Conjointement, ces données permettent une analyse approfondie des trajectoires des migrants, leurs réseaux sociaux, ainsi que leur croyances et préférences de fécondité. Nos études se focalisent sur un seul village situé dans la zone d’étude de l’observatoire de population de Niakhar et s’intéressent aux migrants se dirigeant vers la capitale, Dakar. Dans le premier article, nous profitons des outils descriptifs et multivariés de l’analyse de survie afin d’explorer l’association entre l'exposition à du capital social migratoire dans les réseaux et la probabilité d’une première migration vers Dakar. Nous avons décomposé les réseaux de migrants selon les liens à des migrants de retour, des migrants actuels et des résidents non-migrants de la destination afin de capturer l'hétérogénéité du capital social lié à la migration. Nous testons également l'influence de la force des liens, évaluée subjectivement, et des liens structurellement faibles mesurés par les connexions de second ordre ("ami d'un ami"). Nous arrivons ainsi à revisiter certains des principaux postulats des théories de la causalité cumulative, du capital social (en migration) et de la force des liens. Par exemple, alors que les réseaux sont considérés être moins importants pour la migration interne, surtout dans des contextes où elle est généralisée, cette étude permet de revoir de tels constats en adoptant une définition élargie et plus complète du capital social migratoire, incluant des catégories de liens généralement sous-représentées ou absente dans la littérature empirique : les liens avec des non-migrants au lieu de destination et les liens faibles. Dans le second article, nous avons examiné comment la migration rurale-urbaine s’associe à des différences durables dans les croyances et les préférences en matière de fécondité et de contraception. À l’aide de quelques innovations méthodologiques et conceptuelles, nous avons distingué les effets d’adaptation et de sélection sur la fécondité des migrants temporaires à Dakar à l’aide de modèles de régression, malgré une approche transversale. Ceci fut notamment accompli grâce à l’inclusion d’un groupe de contrôle composé de futurs migrants et l’utilisation comme variables dépendantes de mesures idéationnelles de la fécondité, celle-ci étant moindrement affectées par les facteurs perturbants le calendrier génésique. Nous nous sommes également attardé aux migrants de retour, afin d’évaluer si l’adaptation persiste, une fois que les migrants réintègrent leur communauté d’origine. Enfin, nous avons ajouté une mesure des réseaux sociaux en ville, afin de tester son effet sur l’adaptation. Dans le dernier article, nous adoptons une approche ‘translocale’, mesurant les réseaux sociaux aux lieux de destination et d’origine, pour explorer à l’aide de modèles de régression, leur association avec la fécondité idéationnelle des migrants actuels à Dakar. L’analyse accorde une attention particulière aux liens maintenus avec la communauté du lieu d’origine, leur composition et leur structure, afin d’explorer la socialisation, ou l’influence des valeurs et normes acquises avant la migration, une hypothèse souvent peu approfondie dans l’étude de la fécondité des migrants. Plutôt que de concevoir la socialisation comme l’hypothèse nulle, nous l’identifions comme un phénomène continuant après la migration et s’opérant simultanément à l’adaptation. Dans l’ensemble, nos résultats confirment l’importance du rôle des réseaux sociaux comme déterminants de la migration interne, même dans des contextes où elle est généralisée. La migration semble aussi se placer comme un important vecteur de diffusion de la fécondité, par son influence sur les croyances et préférences des migrants actuels et de retour. Cette association est toutefois modérée par les relations maintenues au lieu d’origine. Plus largement nos résultats soulèvent quelques (re)questionnements théoriques et insistent sur l’importance d’adopter une approche centrée sur les réseaux sociaux multilocalisés dans l’étude de la migration interne. Enfin, nos résultats ont des implications substantielles sur le rôle potentiel des migrations rurales-urbaines dans les transformations sociodémographiques des pays du Sud et mettent en évidence les contradictions qui existent entre certaines politiques visant à limiter les migrations rurales-urbaines et celles voulant réduire la fécondité. / Internal migration is the main form of human migration and is sensitive to environmental, economic, and political changes. In West Africa, environmental stresses and rapid population growth are pressuring rural populations dependent on rain-fed agriculture into diversifying their livelihood strategies; this diversification largely depends on migration to urban areas. This raises two questions: firstly, it is important to identify the factors that facilitate migration and therefore the adaptation of vulnerable households. Secondly, in countries undergoing demographic transition, the gaps in fertility rates between rural and urban areas are generally high, and migrations between these regions can contribute to the diffusion and homogenization of fertility. This raises the second question of whether and how internal migration, especially temporary migration, is associated with changes in fertility and contraceptive beliefs and preferences among migrants. Despite the relevance of these questions, we find that internal migration remains the “stepchild” in demography and in the broader study of migration; a position that does not reflect its importance. Thus, to contribute to our understanding of internal migration in the context of low- and middle-income countries, this thesis proposes three papers addressing the two issues previously discussed. To answer them, we focus on the concept of social networks; a central concept in the study of the determinants of migration and the diffusion of fertility, but which was poorly integrated into the study of internal migration and virtually absent from the study of migrant fertility. We combine longitudinal data from the Niakhar Health and Demographic Surveillance System (NHDSS), in Senegal, with data from the Niakhar Social Networks and Health Project (NSNHP). Together, these data allow for an in-depth analysis of migrant trajectories, their social networks, as well as their fertility and contraceptive beliefs and preferences. Our studies focus on a single village located in the NHDSS study area and exclusively examine migrants to the capital, Dakar. In the first paper, we use descriptive and multivariate tools from survival analysis to explore the association between exposure to migratory social capital in networks and the probability of a first migration to Dakar. Taking advantage of our rich data, we disaggregated migrant networks into ties to returning migrants, current migrants, and non-migrant residents of the destination to capture the heterogeneity of social capital related to migration. We also tested the influence of the strength of ties, subjectively measured, and structurally weak ties measured by second-order connections ("friend of a friend"). We thus revisit some of the main hypotheses of the theories of cumulative causation, social capital (in migration), and strength of ties. For example, while networks are considered to be of lesser importance for internal migration, especially in contexts where it is widespread, this study allows us to reconsider such findings by adopting a broader and more comprehensive definition of migrant social capital, including categories of ties that are generally underrepresented or absent in empirical literature, such as ties to non-migrants at the destination and weak ties. In the second paper, we examined how rural-urban migration is associated with lasting differences in fertility and contraceptive beliefs and preferences. Using methodological and conceptual innovations, we distinguished the effects of adaptation and selection on the fertility of temporary migrants in Dakar through linear regression models, despite using a cross-sectional approach. This was achieved by including a control group consisting of future migrants and using ideational measures of fertility as dependent variables, which are less influenced by factors affecting the fertility calendar. We also focused on returning migrants to evaluate whether adaptation persists after migrants reintegrate into their community of origin. Additionally, we included a measure of urban social networks to test its effect on adaptation. In the last paper, we adopt a 'translocal' approach by measuring networks at both destination and origin to explore the association between social networks and the fertility ideation of current migrants in Dakar. The analysis pays particular attention to ties maintained with the community of origin and their composition and structure to explore socialization, or the influence of values and norms acquired before migration, an often-underexplored hypothesis in the study of migrant fertility. Rather than conceiving of socialization as the null hypothesis, we identify it as a phenomenon that continues after migration and operates simultaneously and interactively with adaptation. Our results confirm the importance of the role of social networks as a determinant of internal migration, even in contexts where it is widespread. Internal migration also appears to be an important vector for the diffusion of fertility, through its influence on the beliefs and preferences of current and returned migrants. However, this association is moderated by the relationships maintained at the place of origin. More broadly, our results raise some theoretical questions and emphasize the importance of adopting a multilocal social networks approach in the study of internal migration. Finally, our results have substantial implications for the potential role of rural-urban migration in sociodemographic transformations in the LMICs, highlighting the contradictions between public policies aiming to limit rural-urban migration and those aiming to reduce fertility.
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L’isolement social au Sénégal rural : contribution à l’approche des réseaux sociaux en démographie

Deslauriers, Véronique 05 1900 (has links)
En Afrique subsaharienne, d’importantes mutations sociales, économiques et démographiques sont en cours. Leurs conséquences sur les formes et la force des solidarités familiales posent des défis à la procuration de soutien social. Malgré ces transformations, l’isolement social y demeure peu abordé. L’objectif principal de la thèse est de proposer un approche démographique ancrée dans le paradigme des réseaux sociaux pour étudier le phénomène de l’isolement social chez les Siin Sereer de Niakhar, un groupe ethnique du bassin arachidier au Sénégal rural. Le premier article de cette thèse vise à identifier un cadre théorique pour étudier l’isolement social en Afrique subsaharienne rurale et décrire les formes de cet isolement ainsi que les évènements à son origine. Des entretiens qualitatifs individuels ont permis d’identifier le niveau d’intégration au sein du système d’assurance informelle et la (mauvaise) qualité des relations sociales comme dimensions principales de l’isolement social. Le cadre théorique des sociétés de solidarités et des principes de l’économie morale permettent de cerner l’organisation sociale ainsi que le système de protection sociale prévalant dans ce contexte. Ce faisant, les motifs de l’isolement social sont compris de manière contextuelle. À partir des résultats de l’analyse qualitative, le deuxième article de la thèse vise à développer une typologie des réseaux sociaux capable de rendre compte de l'isolement social et décrire les caractéristiques socio-démographiques des individus dans les différents types de réseaux sociaux identifiés. Cette approche par méthodes mixtes permet de développer une classification sensible aux spécificités culturelles, fondée sur l'expérience locale de la sociabilité et de l'isolement social. En plus des groupes intégrés localement et élites locales, les résultats suggèrent l’existence de deux réseaux dépourvus socialement (isolés localement et relations contraintes) qui représentent près de la moitié des résidents du village. Cette distribution suggère que la vulnérabilité socialeest un enjeu important dans ce contexte. La description socio-démographique des réseaux indique que les femmes sont surreprésentées dans les deux types de réseaux sociaux dépourvus socialement. Le dernier article de la thèse étudie les déterminants de la dimension subjective de l’isolement social, la solitude. Nous incluons dans nos analyses les caractéristiques socio-démographiques des répondants ainsi que leur niveau d’intégration sociale, opérationnalisée à travers notre typologie des réseaux sociaux qui est capable de rendre compte de l'isolement social. Nos analyses révèlent qu’à Niakhar, certains déterminants de la solitude sont spécifiques aux hommes ou aux femmes, et d’autres leur sont communs. Aussi, l’étude suggère que l’effet du niveau d’intégration sociale sur la solitude varie selon l’âge et le sexe. Comparativement aux hommes, pour les femmes, un niveau élevé d’intégration sociale n’est pas garant d’une absence de solitude et de déprime. Pour elles, les enjeux autour de ces sentiments négatifs résident plus fortement dans la proximité avec leurs enfants. Les résultats de cette thèse contribuent à la fois à une meilleure compréhension et une mesure plus adéquate de l’isolement social dans un contexte différent des sociétés industrialisées où, face aux changements sociaux en cours, l’effritement des solidarités sociales risque d’entraîner un agrandissement des inégalités sociales et de vulnérabiliser une proportion croissante de résidents des milieux ruraux. / In sub-Saharan Africa, major social, economic, and demographic changes are underway. Their consequences on the forms and strength of family solidarities challenge the provision of social support. Despite these transformations, social isolation remains little studied and understood. This dissertation aims to propose a demographic approach anchored in the social network paradigm to study social isolation among the Siin Sereer, an ethnic group in the groundnut basin of rural Senegal. The first article aims to identify a theoretical framework for studying social isolation in rural sub-Saharan Africa and to describe the forms as well as the events leading to social isolation. Individual qualitative interviews were used to identify the level of integration within the informal insurance system and the quality of social relations as the main dimensions of social isolation. The theoretical framework of solidarity societies and the principles of the moral economy are used to identify the social organization and the social protection system prevailing in this context. In this way, social isolation is understood in a contextual way. Based on the findings of the qualitative analysis, the second paper aims to develop a typology of social networks capable of accounting for social isolation and to describe the socio-demographic characteristics of individuals in the different types of social networks identified. This mixed-methods approach allows for the development of a culturally sensitive classification based on the local experience of sociability and social isolation. In addition to the locally integrated and local elite groups, the results suggest the existence of two socially deprived networks (locally isolated and constrained relationships) that account for almost half of of the village residents. This distribution suggests that social vulnerability is an important issue in this context. The socio-demographic description of the networks indicates that women are over-represented in both types of socially deprived networks. The last paper investigates the determinants of the subjective dimension of social isolation, loneliness. We include in our analyses the socio-demographic characteristics of the respondents as well as their level of social integration, operationalized through our typology of social networks which can capture social isolation. Our analyses reveal that in Niakhar, some determinants of loneliness are specific to men or women, and others are common to both sexes. Also, the study suggests that the effect of the level of social integration on loneliness varies with age and sex. Compared to men, for women, a high level of social integration does not guarantee an absence of loneliness and depression. For them, the issues surrounding these negative feelings lie more strongly in the proximity to their children. This dissertation contributes to both a better understanding and a more adequate measurement of social isolation in a context different from that of industrialized societies where, in the face of ongoing social change, the erosion of social solidarities risks leading to an increase in social inequalities and the vulnerability of a growing proportion of rural residents.
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Trajectoires de satisfaction conjugale et dissolution d'union

Gosselin, Léa 23 April 2018 (has links)
Les modèles d’évolution de la satisfaction conjugale ne font pas consensus et leur relation avec la dissolution d’union est sous-étudiée. Ce mémoire porte sur les mères (n = 1 063) et les pères (n = 998) de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec demeurés dans des familles biparentales lorsque l’enfant cible est âgé de 29 mois à six ans. Les trois questionnaires remplis par les participants concernent la satisfaction conjugale évaluée annuellement pendant cinq ans, la dissolution d’union lorsque l’enfant cible a 12 ans, et diverses variables sociodémographiques à contrôler. Cette étude identifie quatre trajectoires de satisfaction conjugale chez les mères et les pères. Ces trajectoires prédisent la dissolution d’union au-delà des variables sociodémographiques. Comparativement à la mesure transversale de satisfaction conjugale, les trajectoires de satisfaction conjugale permettent une meilleure prédiction de la dissolution d’union chez les parents.
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Analyse des tendances de la migration professionnelle des joueurs de la Ligue nationale de hockey (LNH) de 1969 à 2020

Marcotte, Mathieu 08 1900 (has links)
De nombreux travaux en démographie appliquée ont été réalisés dans le passé, entre autres au Québec, tels que des études portant sur la mortalité des médecins et des députés du Québec (Azeredo Teixeira et Bourbeau, 2017 ; Bourbeau et Émond, 1996). Cependant, à notre connaissance, très peu d’études se sont penchées sur la migration des athlètes et encore moins sur la migration de joueurs de la Ligue nationale de hockey (LNH). Pourtant, ces athlètes sont également exposés à une certaine forme de migration, à savoir le changement de leur lien d’appartenance à une équipe tout au long de leur carrière. L’objectif de cette étude est d’identifier les tendances de la migration professionnelle des joueurs de la LNH de 1969 à 2020, ainsi que d’identifier les caractéristiques liées à cette migration. Les analyses tiennent compte du caractère volontaire (joueur qui a le statut d’agent libre) ou involontaire (joueur échangé) de la migration. L'étude analyse les migrations de ces joueurs professionnels en utilisant la matrice origine-destination, le modèle de risque et de durée de Cox, le modèle à événements multiples, et la régression logistique. Les résultats indiquent que les joueurs sélectionnés après la première ronde du repêchage annuel de la LNH ont un risque significativement plus élevé de quitter leur première équipe d’appartenance par rapport aux joueurs sélectionnés en première ronde. Ce constat persiste en début de carrière pour les joueurs sélectionnés à partir du quatrième tour ou ceux non sélectionnés. De plus, les joueurs moins performants et non sélectionnés en première ronde ont plus de chances de migrer volontairement lors de leur première migration suggérant que celle-ci puisse résulter d’un manque d’intérêt des autres équipes pour un échange (migration involontaire) ou du choix de l’équipe de ne pas retenir les services du joueur. Le moment et le rang de la migration, ainsi que le lieu de naissance sont aussi des aspects que l’on doit considérer. Par exemple, par rapport aux joueurs nés au Québec, ceux nés en Ontario ont un risque significativement plus faible de migrer une deuxième fois alors que c’est l’inverse pour une première migration. Ces conclusions permettront aux jeunes hockeyeurs qui rêvent un jour atteindre la LNH de mieux comprendre le profil de la carrière d’un joueur professionnel. Elles pourraient aussi servir aux agents de joueurs qui y trouveront sûrement quelques éléments qui démontrent le caractère incertain de la carrière de leurs clients. / Numerous studies in applied demography have been conducted in the past, including in Quebec, such as studies on the mortality of physicians and members of the Quebec parliament (Azeredo Teixeira et Bourbeau, 2017; Bourbeau et Émond, 1996). However, to our knowledge, very few studies have examined the migration of athletes, and even fewer have looked at the migration of National hockey league (NHL) players. Yet, this group of athletes is also subject to a certain form of migration, namely, the change of their affiliation with one team or another throughout their career in the NHL. The objective of this study is to identify the trends in the professional migration of NHL players from 1969 to 2020, as well as to identify the characteristics related to their migration over the course of their career and at the beginning of it. The analyzes consider the voluntary nature (players with a free agent status) or involuntary nature (players traded) of the migration. The study analyzes the migrations of these professional players using the origin-destination matrix, the Cox risk and duration model, the multiple events model, and logistic regression. The results indicate that players selected after the first round of the annual NHL draft have a significantly higher risk of leaving their first team compared to players selected in the first round. This observation persists early in the careers of players selected onwards from the fourth round or those not selected at all. Furthermore, less-performing players and those not selected in the first round are more likely to migrate voluntarily during their first migration. This suggests that the "voluntary" first migration of these players may result from a lack of interest from other teams in a trade (involuntary migration) or the choice of the team not to retain the player’s services rather than, being a deliberate choice. The moment and round of migration and the birthplace are also aspects that must be considered. For example, compared to players born in Quebec, those born in Ontario have a significantly lower risk of migrating a second time, while the result is the opposite for the first migration. These conclusions will allow young hockey players who dream of one day reaching the NHL to better understand the career profile of a professional player. They could also be used by players' agents who will surely find some elements there which demonstrate the uncertain nature of their clients' careers.
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Emploi et préférences de fécondité en zones urbaines en Afrique subsaharienne

Zinvi, Degnon Dossou Firmin 12 1900 (has links)
La transition de la fécondité en Afrique subsaharienne a débuté tardivement et ses caractéristiques diffèrent des autres régions du monde à l’instar de l’Asie et de l’Amérique Latine, d’où le qualificatif de « African exceptionalism » qui a été avancé par Caldwell et collègues et bien d’autres auteurs. Selon les estimations des Nations Unies, l’indice synthétique de fécondité en Afrique subsaharienne est passé de 6,3 en 1990 à 4,6 enfants par femme en 2021. Sa population est estimée à 1,15 milliard en 2022, passera à 2,09 milliards en 2050 puis à 3,44 milliards en 2100. L’Afrique subsaharienne serait considérée comme la locomotive de la croissance démographique mondiale selon les projections de population des Nations Unies. Beaucoup d’études s’accordent à dire que cette forte fécondité est motivée en grande partie par une forte préférence pour les familles nombreuses. Comprendre les facteurs qui influencent les préférences de fécondité est d’une importance capitale pour anticiper la demande potentielle en matière de planification familiale, évaluer les disparités de fécondité entre les pays et les régions, et anticiper les tendances futures en matière de fécondité. Dans le même temps, une large proportion de femmes en Afrique subsaharienne participe activement au marché du travail, soit 62,2 % contre 47,4 % au niveau mondial et variant de 18,2 % au Djibouti à 83,7 % à Madagascar en 2022. L’emploi est au cœur des politiques de développement et est considéré comme un catalyseur des changements de comportements en matière de reproduction. Cette thèse examine la nature des liens entre l’emploi et la fécondité, spécifiquement le désir d’enfant additionnel, afin de mieux comprendre la dynamique de la transition de la fécondité en milieu urbain. Trois articles sont élaborés en vue d’apporter des éclaircissements sur des aspects moins étudiés de cette thématique en Afrique subsaharienne. Le premier article examine comment la relation entre l'emploi des femmes et leur désir de fécondité évolue dans le temps. L’article utilise 30 enquêtes démographiques et de santé issues du milieu urbain de 15 pays qui ont au moins deux enquêtes dont la première se situe autour de l’année 1990 et la seconde après 2010. Les résultats descriptifs suggèrent qu’une baisse du désir d’enfant additionnel est observée dans neuf pays sur 15 parmi les femmes en union allant de 0,05 % au Ghana à 0,53 % en Zambie en moyenne annuelle alors que sur la même période, le taux d’emploi des femmes a augmenté dans 12 pays sur 15, variant de 0,8 % en Tanzanie à 9,8 % au Malawi. Globalement, cette étude ne trouve pas de preuve convaincante de l’effet de l’emploi des femmes sur le désir d’enfant additionnel d’enfants en milieu urbain africain, avec peu de résultats significatifs, malgré des raisons assez fortes de s'attendre à des relations claires. Le deuxième article évalue dans quelle mesure l’effet de l’emploi de la femme sur le désir d’enfant additionnel varie selon le type d’emploi du conjoint. Le type d’emploi du conjoint, souvent non pris en compte dans les études, est susceptible de modifier la relation entre l’emploi de la femme et son désir de fécondité. Pour ce faire, nous mobilisons les récentes données des enquêtes démographiques et de santé du milieu urbain de 33 pays d’Afrique subsaharienne. Les résultats des analyses multivariées de cette étude soulignent qu’il n’existe pas un effet clair et généralisé de l’emploi des femmes sur le désir d’enfant additionnel. Cependant, certaines particularités se dégagent. Dans un premier temps, l’emploi rémunéré de la femme en dehors de l’agriculture est, d’une part, négativement associé au désir d’enfant additionnel au Burundi, en Tanzanie, au Zimbabwe, et au Tchad, et d’autre part, positivement associé au désir d’enfant additionnel en Côte d’Ivoire, au Nigéria et en Sierra Léone. Dans un second temps, un effet systématique de l’emploi salarié des femmes sur le désir additionnel d’enfant n’émerge pas pour chaque type d’emploi du partenaire. Cela suppose qu’il n’existerait pas d’effet d’interaction entre l’emploi de la femme et l’emploi de l’homme. Par ailleurs, l’effet de l’emploi de la femme sur le désir d’enfant additionnel serait plus élevé que celui de l’emploi de l’homme. Le troisième article examine quant à lui le lien entre la perception des mauvaises conditions économiques dans le contexte de résidence et le désir d’enfant additionnel dans le contexte urbain du Bénin. Nous testons l’hypothèse qu’une perception négative va avoir un effet négatif sur le désir d’enfant additionnel. Pour ce faire, nous combinons, à partir des informations géospatiales détaillées des ménages (coordonnées géographiques), les données de l’enquête démographique et de santé 2017-18 du Bénin et les données Afrobaromètre de 2016 sur les enquêtes d’opinion. Les données de l’Afrobaromètre permettent de mesurer la perception des conditions économiques. Nous limitons une fois encore les analyses au milieu urbain du Bénin. Les résultats des analyses suggèrent que les femmes qui résident dans des contextes dans lesquels les perceptions des conditions économiques sont fortement négatives sont plus susceptibles de désirer un enfant additionnel. Par contre, cette association est modérée par le niveau d’éducation des femmes. Les femmes qui ont un niveau d’éducation secondaire et plus sont susceptibles de moins désirer une prochaine naissance que leurs homologues qui n'ont pas atteint le niveau d’éducation secondaire lorsqu’elles résident dans des contextes dans lesquels l’incertitude économique est élevée. La tendance s’inverse lorsque l’incertitude économique est basse. Cette thèse s’intéresse à la dichotomie entre l’emploi des femmes et leur désir d’enfant additionnel en milieu urbain africain. Elle suscite deux questionnements que nous n’avons pas pu totalement discerner et qui pourront faire l’objet de futurs travaux. En premier lieu, la faible relation ou l’inexistence de relation entre l’emploi des femmes et le désir d’enfant additionnel exprime une réalité sociologique et économique. D’un côté, l’emploi dans ces milieux n’est pas transformateur de genre pour permettre aux femmes de décider librement, de l’autre, l’emploi demeure dans le secteur informel qui permet de le concilier plus facilement avec la fécondité. En second lieu, il se peut que les données EDS ne permettent pas de mieux cerner les nuances dans la mesure de l’emploi des femmes et des hommes. Il y manque par exemple, le nombre d’heures travaillé pour mesurer l’intensité du travail, la formalisation (contrat de travail, registre comptable, bulletin de paie) pour identifier efficacement les emplois formels et informels, le revenu de l’emploi, le lieu de travail, le travail domestique et de soins ou la pluriactivité. Nous espérons néanmoins que les résultats de cette thèse vont servir à susciter le débat sur l’emploi des femmes en Afrique. / The fertility transition in sub-Saharan Africa began later and has different characteristics compared to countries in other regions, such as Asia and Latin America. This has led to the term 'African exceptionalism' as proposed by Caldwell and colleagues and other authors. According to United Nations estimates, the total fertility rate in sub-Saharan Africa decreased from 6.3 in 1990 to 4.6 children per woman in 2021. The population of the region is projected to reach 1.15 billion in 2022, 2.09 billion in 2050, and 3.44 billion in 2100. Sub-Saharan Africa is the driving force of global population growth. Many studies agree that this high fertility rate is primarily motivated by a strong preference for large families. Understanding the factors influencing fertility preferences is important for anticipating potential demand for family planning, understanding fertility gaps between countries and regions, and anticipating future fertility trends. At the same time, a large proportion of women in sub-Saharan Africa actively participate in the labor market, with 62.2% compared to the global average of 47.4%, ranging from 18.2% in Djibouti to 83.7% in Madagascar in 2022. Employment is central to development policies and a catalyst for changes in reproductive behavior. This thesis examines the nature of the links between employment and fertility, specifically the desire for additional children, to better understand the dynamics of the fertility transition in urban areas. Three articles are developed to shed light on less studied aspects of this topic in sub-Saharan Africa. The first article examines how the relationship between women's employment and their fertility desire changes over time. It uses 30 demographic and health surveys from urban areas in 15 countries, with the first survey around 1990 and the second after 2010. Descriptive results suggest a decline in the desire for additional children among married women in nine out of 15 countries, ranging from 0.05% per year in Ghana to 0.53% in Zambia. In comparison, the employment rate for women increased in 12 out of 15 countries, varying from 0.8% in Tanzania to 9.8% in Malawi. Overall, the study finds no convincing evidence of a changing effect of women's employment on the desire for additional children in urban Africa, with few significant results despite solid reasons to expect clear relationships. The second article assesses how the effect of women's employment on the desire for additional children varies depending on the husband's type of employment. The type of employment of the husband, often overlooked in studies, can influence the relationship between women's employment and their fertility desire. For this purpose, we use recent data from demographic and health surveys from urban areas in 33 sub-Saharan African countries. The results of the multivariate analyses in this study emphasize that there is no apparent and generalized effect of women's employment on the desire for additional children. However, some specific patterns emerge. Firstly, women's paid employment outside of agriculture is negatively associated with the desire for additional children in Burundi, Tanzania, Zimbabwe, and Chad but positively associated in Côte d'Ivoire, Nigeria, and Sierra Leone. Secondly, there is no systematic effect of women's salaried employment on the desire for additional children for each type of partner's employment. This result suggests that there is no interaction effect between women's and men's employment. Moreover, the impact of women's employment on the desire for additional children is higher than that of men's employment. The third article explores the relationship between perceived poor economic conditions and the desire for more children in urban Benin in western sub-Saharan Africa. We test the hypothesis that a negative perception will negatively affect the desire for additional children. To do this, we combine detailed household geospatial information (geographic coordinates) from the 2016 Afrobarometer opinion survey data with the 2017-18 Benin Demographic and Health Survey data. The results suggest that women who live in contexts where perceptions of economic conditions are strongly negative are likely to desire a child. This association is, moreover, moderated by women's level of education. Women with secondary education or higher are less likely to desire their next pregnancy compared to those who have not completed secondary education when residing in contexts with high economic uncertainty. However, this tendency is reversed when economic uncertainty is low. This thesis highlights the dichotomy between women's employment and their desire for additional children in African urban settings. It raises two questions that we have not fully answered and which may be the subject of future research. Firstly, the weak or non-existent relationship between women's employment and the desire for additional children reflects a sociological and economic reality. On the one hand, employment in these settings is not gender-transformative enough to allow women to make decisions freely; on the other hand, employment remains mainly in the informal sector, which makes it easier to reconcile with fertility. Secondly, it is possible that DHS data do not allow for a better understanding of nuances in measuring women's and men's employment. For example, it lacks the hours worked to measure work intensity and formalization (employment contract, accounting records, payslip) to effectively identify formal and informal jobs, employment income, work location, domestic and care work, or multiple job holding. Nevertheless, we hope this thesis's results will contribute to stimulating debate on women's employment in Africa.
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Issues cliniques des patients autochtones victimes d'un empoisonnement dans le continuum de soins : une étude de cohorte rétrospective multicentrique

Diendere, Ella 23 September 2021 (has links)
Introduction : Les populations autochtones du Canada ont une incidence élevée d'empoisonnements, lesquels sont associés à une morbidité et mortalité élevées. Des soins sous-optimaux prodigués aux populations autochtones ont d'ailleurs été énoncés pour expliquer ce fardeau. Malgré ces constats alarmants, notre connaissance des soins d'urgence offerts à ces populations est très limitée. Notre étude se propose donc d'évaluer si des différences existent dans le continuum de soins des patients victimes d'empoisonnement, vivant en milieu rural dans la province de Québec au Canada, en fonction de l'origine ethnique. Méthodologie : Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective multicentrique à partir des données du Centre antipoison du Québec (CAPQ) entre 2016-2017. Les patients d'origine autochtone ont été comparés aux patients non-autochtone, tous vivant en région éloignée. Notre critère de jugement principal était la durée de prise en charge prodiguée par le CAPQ. Une méthode de régression linéaire généralisée a été utilisée pour évaluer les différences de durée de prise en charge entre les groupes. Une analyse différenciée selon le sexe a également été effectuée. Notre critère de jugement secondaire était la gravité des symptômes au terme du suivi. Résultats : Parmi 362 patients (184 autochtones/178 non-autochtones), nous n'avons pas observé de différence dans le délai de prise en charge entre les groupes (GMR ajusté=1,09 [IC 95% 0,87 ; 1,38]). L'association n'était pas différente en fonction du sexe. Les symptômes au terme du suivi étaient légers à modérés pour la majorité des patients (78%). Un seul cas de décès a été enregistré dans chaque groupe. Le CAPQ a reçu très peu de références des Premières Nations dites 'non-conventionnées'. Conclusion : Nous n'avons pas observé de disparités de prise en charge chez les patients vivant en région éloignée. La perception de soins sous-optimaux offerts aux populations autochtones semble liée à l'éloignement géographique et non à l'origine ethnique. / Background : Indigenous population have a high incidence of poisoning cases across Canada, which is associated with high morbidity and mortality. A suboptimal provision of health care was suggested to explain such burden. Unfortunately, very little information is available to describe the specific presentations of poisoning cases in Indigenous populations. There fore, our study aims to assess whether differences exist in the continuum of care of poisoned patients living in rural regions in Quebec, Canada, according to their ethnic origin. Methods : We conducted a multicenter retrospective cohort study using data from the Centre antipoison du Québec (CAPQ) between 2016 and 2017. Indigenous poisoned patients were compared to non Indigenous patients living in rural areas. Our main outcome was the duration of involvement by the CAPQ in case management, reflecting the time required to complete toxicological management. Generalized linear regression was used to evaluate differences in the duration of poison center involvement between the two populations. A sex-specific analysis was also conducted. Our secondary outcome was the symptom severity at the conclusion of management. Results : Among 362 identified poisoned patients (184 Indigenous and 178 non-Indigenous), we observed no differences in the duration of case management between groups (GMR adjusted = 1.09; [95% CI 0.87;1.38]). Moreover, the sex-specific analysis showed that the association was not significant in either male or female groups. High proportion of patients, in both Indigenous and non-Indigenous groups, showing mild to moderate symptoms at follow-up (78%). One death was registered in each group. The CAPQ received very few calls from the non-conventioned First Nations during the study period. Interpretation : We did not observe any difference on the duration in case management of cases between patients living in rural areas. Perceptions of suboptimal care provided to rural Indigenous population are likely to be related to geographical remoteness rather than ethnicity.
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Étude des déterminants démographiques de l’hypotrophie fœtale au Québec

Fortin, Émilie 04 1900 (has links)
Cette recherche vise à décrire l’association entre certaines variables démographiques telles que l’âge de la mère, le sexe, le rang de naissance et le statut socio-économique – représenté par l’indice de Pampalon – et l’hypotrophie fœtale au Québec. L’échantillon est constitué de 127 216 naissances simples et non prématurées ayant eu lieu au Québec entre le 1er juillet 2000 et le 30 juin 2002. Des régressions logistiques portant sur le risque d’avoir souffert d’un retard de croissance intra-utérine ont été effectuées pour l’ensemble du Québec ainsi que pour la région socio-sanitaire (RSS) de Montréal. Les résultats révèlent que les enfants de premier rang et les enfants dont la mère était âgée de moins de 25 ans ou de 35 ans et plus lors de l’accouchement ont un risque plus élevé de souffrir d’hypotrophie fœtale et ce dans l’ensemble du Québec et dans la RSS de Montréal. De plus, les résultats démontrent que le risque augmente plus la mère est défavorisée. Puisque l’indice de Pampalon est un proxy écologique calculé pour chaque aire de diffusion, les intervenants en santé publique peuvent désormais cibler géographiquement les femmes les plus à risque et adapter leurs programmes de prévention en conséquence. Ainsi, le nombre de cas d’hypotrophie fœtale, voire même la mortalité infantile, pourraient être réduits. / This study describes the association between demographic variables such as the mother’s age, the child’s gender and birth order, and the socio-economic status – that can now be assessed by the Pampalon Index – with intrauterine growth restriction (IUGR) in the province of Quebec. The analyses are based on a sample of 127,216 singletons and term births that occurred in the province of Quebec between July 1st, 2000 and June 30th, 2002. Logistics regressions on the risk of having suffered from IUGR were produced for the entire province of Quebec and for the health region of Montreal. In the province of Quebec and in the health region of Montreal, the results reveal that the risk of IUGR is higher for first-born infants, and for infants whose mother was under 25 years of age or aged 35 years and older. Moreover, the risk of IUGR increases with poverty. Since the Pampalon Index is calculated for each dissemination area, public health interventions can now target the most vulnerable women and reduce the number of IUGR cases or even infant mortality.
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Conditions de vie des personnes âgées en Afrique Subsaharienne : cas de la vie dans un ménage à génération coupée au Niger

Ibrahima, Mahamane 08 1900 (has links)
Comme dans la plupart des pays francophones d’Afrique Subsaharienne, la question du vieillissement ou la situation des personnes âgées ne sont pas encore d’actualité au Niger, principalement à cause de la jeunesse de sa population d’une part et d’un intérêt plus porté sur les enfants, les adolescents et les mères d’autre part. Pourtant le Niger fait face à une crise économique sans précédent qui peut avoir des conséquences néfastes sur les conditions de vie des personnes âgées. D’un côté, selon la coutume, la personne âgée (généralement grand parent) s’occupe principalement des petits enfants (orphelins ou non) qui lui sont confiés par leurs parents vivant dans la même localité ou ailleurs, ou qui sont décédés. De l’autre, l’absence d’un jeune adulte dans un ménage où vit au moins une personne âgée est considérée comme un phénomène social préoccupant dans les pays à forte prévalence de VIH/SIDA. Le Niger fait partie des pays où la proportion des personnes âgées vivant avec des petits enfants en l’absence de leurs parents adultes est la plus élevée. Cependant, malgré une forte mortalité adulte, l’absence de données fiables ne permet pas de le classer parmi les pays à forte mortalité adulte due au VIH/SIDA. La raison de cette situation est donc à chercher dans les différences individuelles et communautaires. Jusqu’au début des années 1990, la plupart des études sur les personnes âgées réalisées en Afrique Subsaharienne étaient basées sur les études qualitatives, tandis que les plus récentes sont faites à partir des données des recensements ou enquêtes sociodémoraphiques et économiques. Les conditions de vie des personnes âgées et les conséquences de la pauvreté et du VIH/SIDA sur celles-ci sont les principaux thèmes jusque-là couverts à l’aide des données existantes. Mais, il manque encore de données longitudinales essentielles à l’analyse de certains aspects du cycle de vie des personnes âgées. L’étude n’étant pas sociologique, c’est à l’aide de données démographiques quantitatives, plus précisément le recensement général de la population, que nous tenterons d’expliquer le phénomène sur une base exploratoire. L’analyse au niveau individuel a été faite à l’aide de la régression logistique sous STATA, tandis qu’au niveau contextuel, nous avons utilisé l’analyse multiniveau à l’aide du logiciel HLM (version 6.0). Les résultats indiquent que la vie en l’absence d’un jeune adulte et dans un ménage à génération coupée dépendent principalement du statut sociodémographique de la personne âgée au Niger. Par exemple, il ressort que le mariage avantage l’homme âgé, tandis que le veuvage l’isole plus que la femme âgée. Au niveau contextuel, ce sont les facteurs socioéconomiques qui influencent les conditions de vie des personnes âgées. L’étude montre, en effet, que le degré d’urbanisation d’une commune augmente le risque d’isolement d’une personne âgée qui y réside, alors que le niveau de pauvreté le réduit. Toutefois, nos résultats sont à prendre avec prudence parce qu’en premier lieu il n’existe pas d’études références sur le sujet tant au Niger que dans la sous-région d’Afrique francophone sahélienne. Ensuite, parce que le phénomène étudié pourrait être mesuré de plusieurs manières en fonction du contexte et des données disponibles, et que l’analyse approfondie des effets du statut matrimonial nécessiterait une plus grande connaissance du phénomène chez les personnes âgées. Enfin, compte tenu de la faible prévalence du VIH/SIDA au Niger, les principaux facteurs explicatifs de la vie dans un ménage à génération coupée (aussi bien pour les personnes âgées que pour les enfants) pourraient être le confiage des enfants ou la mortalité adulte due aux autres causes telles que le paludisme, la tuberculose et les maladies infectieuses. Toutefois, l’absence d’informations relatives à ces aspects dans les données utilisées n’a pas permis de les intégrer dans notre étude. Ainsi, compte tenu de la difficulté d’appréhender les contours du phénomène, les futurs programmes en faveur des personnes âgées au Niger et en Afrique Subsaharienne francophone doivent se baser sur des études concrètes relatives aux dimensions sociale et économique du phénomène. Mots clés : Niger - personnes âgées - conditions de vie - mode de vie - cohabitation intergénérationnelle - études comparatives - absence d’un jeune adulte - ménage à génération coupée - Afrique. / Niger, like many other countries in Francophone Sub-Saharan Africa, has a young population and the living arrangements of older people are not high on the list of priority issues for politicians and researchers. However, Niger is one of the poorest countries in Sub-Saharan Africa and the ongoing economic crisis there can have adverse impacts on the welfare and alter the living arrangements of both old and young people. In many African societies like Niger, grandparents traditionally take care of grandchildren, and older people living in households with no younger adult present is not an unusual situation. At present, the living arrangements of the older population and orphans has attracted considerable attention especially in high HIV/AIDS prevalence countries where many younger adults have died. While HIV/AIDS is not yet a major problem in Niger, the proportion of older people who live with grandchildren in the absence of the middle generation (called the “skipped generation”) is nonetheless high – roughly the same level as that observed in some high HIV/AIDS prevalence countries in Africa. Many studies on older people in Sub-Saharan Africa were done in the 1990s, using qualitative approaches or cross-sectional survey data (appropriate longitudinal data generally lacking in Africa). The main topics examined by these studies have tended to be the living arrangements of older people in high HIV/AIDS contexts, and the poverty consequences of those living arrangements. In this study, we use quantitative data to examine the living arrangements of older people in Niger, focusing both on individual and contextual covariates. Census data provide our main source of data, and the large number of observations available allows us to examine a relatively large number of covariates and situations. Logistic regressions estimated with STATA are used to study individual determinants, and HLM (6.0 version) software is used for the multilevel (contextual) analysis. With respect to the determinants of living with no (younger) adult or in a skipped generation household, the results show that socio-demographic status of older people is the most important variable for explaining the large sex differences in living arrangements. Interestingly, married women are more likely to live in such a household, while after the death of a spouse, men instead appear to be disadvantaged. At the contextual level, the results show that the socioeconomic characteristics are the most important factors. Specifically, the risk of living without a younger adult or in a skipped generation household is explained is larger in more urban areas, and smaller in communities that are relatively more impoverished. Insofar as this is the first study to examine the issue in this part of Africa – the Francophone Sahel – no comparative results from nearby countries exist and the generality of our findings have yet to be confirmed. The living arrangements of older people can be measured in various ways, differing by context and availability of data, and a more detailed analysis, for example, of the effects of marital status requires a deep understanding of marriage among older people in the Nigeran context. Given the low prevalence of HIV/AIDS in Niger, the likely causes of the high prevalence of households in which older people live without the presence of a younger adult or in a skipped generation are high levels of adult mortality from other causes and child fostering practices. Unfortunately, information on these factors is largely missing from our data, making it impossible to directly examine their importance. Finally, given the difficulties of studying these issues with existing data, evidence-based policy and programs targeting the elderly must pay more attention to social and economic dimensions, often requiring the fielding of surveys targeting the elderly. Key words: Niger - Older people - living arrangements of older people – intergenerational living arrangement - comparative studies-living with no adult - skipped generation- Africa.

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