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Les origines et le monde. Réformes des réguliers, pouvoirs et société dans le diocèse de Clermont, vers 1420- vers 1680

Goudot, Grégory 26 November 2011 (has links)
Jamais le Monde n’aura autant envahi les cloîtres qu’à la faveur de leurs réformes, là où l’idéal de reformatio commande volontiers à ceux qui ont souhaité fuir le Siècle de s’en retrancher toujours plus nettement. Tel est l’apparent paradoxe de la spirale réformatrice dans laquelle s’engouffre vers 1420 et pour deux siècles et demi cette terre de vieille tradition monastique qu’est le diocèse de Clermont. De quelle marge de manœuvre les ordres religieux disposent-ils dans ces entreprises qui rythment leur existence au premier âge moderne ? Précoce et puissant jusqu’en 1560, le revival monastique et conventuel de la Renaissance est d’abord confisqué par les princes, puis par la monarchie et ses évêques, mais l’effacement graduel des pouvoirs temporels entre 1520 et 1550 ouvre la voie à de nouvelles préoccupations pastorales sous l’épiscopat de Guillaume Duprat (1529-1560), précurseur du modèle tridentin et protecteur éminent des Minimes et des Jésuites. La conjonction de sa mort en 1560 et du déclenchement des guerres de religion met pour quatre décennies les réformes en sommeil ; pourtant les temps lourds du second XVIe siècle fondent le renouveau catholique qui fait rage après la pacification henricienne. Alors que les souverains aspirent à nouveau depuis 1560 à réformer l’Église gallicane et que la conversion d’Henri IV donne naissance à une monarchie dévote dont le règne de Louis XIII marque l’apogée, la primauté donnée par la réforme romaine à la mission pastorale de l’évêque sonne le glas de l’action concertée d’autrefois. L’autonomisation du pouvoir épiscopal, dont les choix politico-religieux de l’évêque réformateur François de La Rochefoucauld (1585-1610) sont à la fois indice et vecteur au temps de la Ligue, culmine sous les épiscopats des frères Joachim (1614-1650) et Louis (1651-1664) d’Estaing, puis de Gilbert de Veny d’Arbouze (1664-1682), qui ne craignent pas d’en remontrer au souverain duquel ils tiennent leur siège. Jusqu’en 1650, monarchie et épiscopat réforment et fondent plus que jamais, mais ne le font plus de concert : aussi le leadership réformateur se fragmente, s’atomise, se déplace vers les environnements locaux, au profit des laïcs autrefois écartés des affaires. À la faveur de la recharge sacrale née des clivages confessionnels, des dévots au profil atypique — une noblesse militaire et terrienne, farouchement catholique mais peu compromise dans la Ligue —, surtout des femmes et des veuves, promeuvent la diffusion des instituts emblématiques de la renaissance catholique, avant de céder vers 1640 les premiers rôles à une notabilité officière urbaine qu’intéresse bientôt davantage l’action charitable. Lâchées dans l’espace public, les réformes mobilisent et transforment des villes qui font d’elles un nouveau motif de rivalité pour s’en détourner entre 1660 et 1670, en même temps que la monarchie louis-quatorzienne acquise aux théories mercantilistes, plus attentive à la défense de l’orthodoxie qu’à la réforme de la structure ecclésiale. Si bien qu’en dernière analyse, si la multiplication effrénée des acteurs, des interlocuteurs et des soutiens potentiels a pu faire au temps de l’euphorie le jeu des projets réguliers, elle les a assujettis en contrepartie aux caprices d’un Monde qui les enterre en quittant une modernité pour une autre. / The world never invaded the cloisters as frequently as on the occasion of their reforms, whereas the ideal of reformatio ordered those who wished to flee the Century to withdraw from it strictly. Such is the seeming paradox of the reforming spiral in which the diocese of Clermont rushed around 1420 and for two and a half centuries. What room for maneuver did the religious orders have in those ventures that punctuated their lives in the early modern period? Precocious and powerful up until 1560, the regular revival in the Renaissance was at first hijacked by the princes, then by the monarchy and its bishops, but the gradual obliteration of temporal powers from the reforms between 1520 and 1550 opened the way to new pastoral preoccupations under the episcopacy of Guillaume Duprat (1529-1560), a forerunner of the tridentine model and an eminent protector of the Minims and the Jesuits. The conjunction of his death in 1560 and of the start of the French wars of religion kept the reforms dormant for four decades; yet the hard times of the late 16th century set up the catholic renewal that raged after the Edict of Nantes. While the sovereigns aspired again since 1560 to reform the Gallican Church, while the conversion of Henry IV gave rise to a pious monarchy that peaked under the reign of Louis XIII, the primacy given by the tridentine model to the pastoral office of bishops sounded the death knell of the formerly concerted action. The empowerment of the episcopal function, revealed and increased in the time of the Holy League by the politico-religious choices of reforming bishop François de la Rochefoucauld(1585-1610), peaked under the episcopacies of Joachim d’Estaing (1614-1650), Louis d’Estaing (1651-1664) and Gilbert de Veny d’Arbouze (1664-1682), who did not fear to teach the kings who nominated them a thing or two. Until 1650, monarchy and episcopacy reformed and founded more convents than ever, but did not act together anymore: therefore, the reforming leadership fragmented, atomized itself and shifted towards local environments, for the benefit of the laity formerly kept out from these affairs. Thanks to the spiritual renewal which ensued from the confessional divisions, a devout laity with atypical profile — an old landed aristocracy, fiercely catholic but rarely involved in the Holy League —, mostly women and widows, promoted the spreading of the Counter-Reformation emblematic religious orders, before abandoning the leading role around 1640 to an urban notability consisting of royal officers who soon took a greater interest in charity. Unleashed in public space, the reforms became new grounds for rivalry between the towns, which turned away from them after 1660 at the same time as the monarchy did, acquired to mercantilist theories and more mindful of orthodoxy than of the reform of the Church. In the last analysis, the dramatical increase in the number of key actors, interlocutors and potential supports benefited to the plans of the regulars in times of euphoria, but in return it subjugated them to the whims of a World which buried them while shifting from one modernity to another.
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L'art sacré en Béarn et en Pays Basque dans la période de l'entre-deux-guerres. / Sacred art in Béarn and in Pays Basque during the interwar years

Croizier-Varillon, Isabelle 14 December 2012 (has links)
La période de l’entre-deux-guerres en France correspond à une phase de renaissance pour l’Art sacré. Après la loi de Séparation de 1905, l’Église dut se réorganiser, renouveler son message spirituel et inscrire concrètement son action au sein d’une société en mutation. La création d’ateliers d’art sacré et le lancement des Chantiers parisiens du cardinal Verdier, soutenus par plusieurs publications comme la revue de L’Art Sacré, insufflèrent une impulsion nouvelle à la production religieuse. Le diocèse de Bayonne participa pleinement à cet essor. Souscrivant, d’une manière originale et dynamique, à cette nouvelle configuration, il tenta d’y inclure les particularismes régionaux en faisant notamment apparaître les spécificités identitaires basque et béarnaise. L’action conjointe des évêques et des curés bâtisseurs, des architectes, des maîtres verriers et mosaïstes, des peintres, des sculpteurs ou même des orfèvres, témoigne de la réécriture de schémas anciens, voire conventionnels, au profit d’un art hésitant entre audaces et compromis. C’est en effet sous les bannières de la tradition et du renouveau, du régionalisme et de la modernité que se situe l’art sacré dans le diocèse de Bayonne. / The interwar years in France witnessed a revival of sacred Art. After the 1905 law on the separation of Church and State, the Church had to reorganize and renew its spiritual message and reposition its action in the context of a changing society. The creation of religious art workshops as well as the launching of the Parisian “Chantiers du Cardinal”, initiated by cardinal Verdier, supported by a number of reviews such as L’Art Sacré, gave a new impulse to the production of religious art. The diocese of Bayonne took a full part in this initiative. It was keen to contribute in original and dynamic ways to this new direction and tried to include regional elements and in particular features reflecting Basque and Bearnais identities. The joint work done by bishops and priests involved in building churches, architects, glassmakers and mosaic artists, painters, sculptors and even goldsmiths, shows how well-established and even conventional designs were revisited to produce an art which hesitated between daring innovation and compromise. Indeed, the sacred art of the diocese of Bayonne was marked by a mixture of tradition and renewal, regionalism and modernity.
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Un évêque à Vatican II : Mgr Albert Sanschagrin, O.M.I.

Martel, Raymond 11 March 2021 (has links)
Depuis une dizaine d’années, Vatican II est devenu un nouveau champ de recherche pour les historiens. Les études, les monographies, les colloques et les centres de recherche sur Vatican II ne cessent de se multiplier à travers le monde. Le présent mémoire, par son étude sur Mgr Albert Sanschagrin, o.m.i., — l’un des acteurs de ce concile — , s ’inscrit non seulement dans ce domaine de recherche, mais y apporte aussi une contribution nouvelle. Jusqu’ici, et même au Québec, des études ont surtout porté sur les ténors du concile. Celle-ci s’intéresse pour la première fois à l’une de ces figures plus effacées en apparence. Par une étude des sources, nous avons recherché comment cet évêque, venant d’un diocèse de la périphérie du Québec (Amos), avait articulé, au cours de la période conciliaire, la dynamique de communion entre son Église (le local) et les autres Églises (l’universel).
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Caractérisation, production et diffusion des imitations de sigillée d'Argonne dans le Diocèse des Gaules durant l'Antiquité tardive / Characterization, production and distribution of local imitations of Argonne red slipped ware in the Diocese of Gaul during the late Antiquity

Delbey, Thomas 22 May 2018 (has links)
A partir de la seconde moitié du IVe siècle, les productions de sigillée de l’Argonne, région naturelle située entre Châlons-en-Champagne et Verdun, sont diffusées dans le Diocèse des Gaules et plus largement dans l’ouest de l’Europe. Ce type de céramique, caractérisée par la présence d’un décor en bandeau imprimé à l’aide d’une molette, a longtemps été considéré comme produit uniquement dans les ateliers argonnais. Cependant, les études de ces dernières décennies sur le sujet ont permis d'avancer l'hypothèse de l'existence de plusieurs productions locales imitant les formes et les décors de ces sigillées. Grâce aux méthodes d’analyses archéométriques utilisées (analyses chimiques par fluorescence X, observations pétrographiques, analyses minéralogiques par diffraction des rayons X), l’existence de plusieurs groupes de production est validée. L’adéquation entre le classement statistique des données géochimiques et les hypothèses archéologiques principalement basées sur l’identification des décors à la molette confirme la pertinence du partitionnement obtenu. Ces résultats reflètent la diversité des argiles utilisées pour la fabrication de ces sigillées hors de la région argonnaise (argiles calcaires, argiles peu calcaires et argiles kaolinitiques) et les capacités d’adaptation des artisans aux ressources géologiques disponibles. Les observations pétrographiques et minéralogiques attestent également de l’utilisation de fours à sigillées et des fours à flammes nues (parfois conjointement dans un même atelier) par les potiers. Cette caractérisation met en lumière un phénomène d’essaimage d’ateliers, généralement de taille modeste, qui produisent et distribuent ces sigillées décorées à la molette sur de courtes distances. / From the second half of the 4th century, the East Gaulish red-slipped ware of Argonne, an area located between Châlons-en-Champagne and Verdun, are widely diffused in the Diocese of Gaul and in the west of Europe. This kind of ceramic, characterized by a stringcrouse decoration printed using a roller, has long been considered as only produced in the Argonne’s workshops. However, the studies of these last decades has made it possible to came up with a new theory that suggest the existence of several local productions imitating the forms and the decorations of these sigillata. Using differents methods of archaeometric analysis (chemical analyses by x-ray fluorescence, petrographic observations, mineralogical analyses by x-ray diffraction), the existence of several groups of production is validated. The adequacy between the statistical clustering of the geochemical data and the archaeological assumptions mainly based on the identification of the roller-stamped decorations confirms the relevance of the partitioning obtained. These results reflect the diversity of the clays used for the manufacturing of these red-slipped ware outside of the Argonne area (calcareous clay, non calcareous clay, kaolinitic clay) and the craftsmen’s capacities to adapt to the geological ressources available. The petrographic and mineralogical observations also attest the use of sigillata kilns and updraft kilns by the potters (sometimes both in the same workshop). This characterization highlight a phenomenon of workshops’s swarming, generally of modest size, which produce and distribute these roller-stamped red-slipped ware on short distances.
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As cortinas que cerram o Vale: religião e secularização na diocese de Limoeiro do Norte/CE (1940-1980) / The curtains that hide the Valley: religion and secularization in the diocese of Limoeiro do Norte/CE (1940-1980) / Les rideaux qui ferment la Vallée: la religion et de la sécularisation dans le diocèse de Limoeiro do Norte / CE (1940-1980)

Freire, Edwilson Soares [UNESP] 24 February 2016 (has links)
Submitted by EDWILSON SOARES FREIRE Freire (edwdreire@yahoo.com.br) on 2016-02-25T19:20:07Z No. of bitstreams: 1 FREIRE, E. S. tese.pdf: 6168633 bytes, checksum: a9a9658fcee939083e86ad684cd69624 (MD5) / Approved for entry into archive by Ana Paula Grisoto (grisotoana@reitoria.unesp.br) on 2016-02-26T17:48:37Z (GMT) No. of bitstreams: 1 freire_es_dr_fran.pdf: 6168633 bytes, checksum: a9a9658fcee939083e86ad684cd69624 (MD5) / Made available in DSpace on 2016-02-26T17:48:37Z (GMT). No. of bitstreams: 1 freire_es_dr_fran.pdf: 6168633 bytes, checksum: a9a9658fcee939083e86ad684cd69624 (MD5) Previous issue date: 2016-02-24 / Fundação de Amparo à Pesquisa do Estado de São Paulo (FAPESP) / Cette thèse étudie comment le binôme religion/laïcité a été réalisée en quarante ans d'histoire de l'évêché de la zone de Jaguaribana, État de Ceará. Comme le premier évêque a dessinée un “Tabernacle de la foi” pour la région, on a reconstitué le processus de la construction des “colonnes” de ce Tabernacle et de tessiture de leurs “rideaux”. La thèse rétablit le chemin qui a rendu possible la transformation de Limoeiro en “ville-couvent” et comment elle a été libérée de ce modèle pour occuper le poste de “Princesse du Jaguaribe”. Le projet “fermer les rideaux” autour de la vallée admet cinq phases, à savoir: (1) création de l’évêché et projet de libération de l'isolement; (2) construction des colonnes et tessiture des rideaux du “tabernacle de la foi”; (3) valence de la tradition chrétienne et la doctrine romanisée; (4) affaiblissement du religieux et renouvellement conciliaire de l'Église et (5) consolidation de la modernisation qui favorise la sécularisation. Imbriqué dans tout cela, il examine comment l’élite Limoeirense a cherché adapter son plan d'émancipation et de progrès de la ville émancipation au projet de l'évêque et comment a été traité le processus de rupture, lorsque l'élite a crée, pour la ville de Limoeiro do Norte, l'imaginaire de “Princesse de la vallée”. / Esta tese investiga como o binômio religião/secularização se processou em quarenta anos de história do bispado da zona jaguaribana, Estado do Ceará. Tendo o primeiro bispo concebido um “tabernáculo da fé” para a região, reconstitui-se o processo de edificação das “colunas” desse tabernáculo e de tessitura de suas “cortinas”. A tese refaz o caminho que tornou possível a transformação de Limoeiro em “cidade-convento” e como ela se libertou desse modelo para assumir a posição de “Princesa do Jaguaribe”. O projeto de “cerrar as cortinas” em torno do Vale admite cinco fases, a saber: (1) criação do bispado e projeto de libertação do isolamento; (2) edificação das colunas e tessitura das cortinas do “tabernáculo da fé”; (3) valência da tradição cristã e da doutrina romanizada; (4) esmaecimento do religioso e renovação conciliar da Igreja e (5) consolidação da modernização secularizadora. Imbricado nisso tudo, investiga-se como a elite limoeirense procurou acomodar seu plano de emancipação e progresso da cidade ao projeto do bispo e como se deu o processo de ruptura, quando então a elite cria para o município de Limoeiro do Norte o imaginário de “Princesinha do Vale”. / This thesis investigates how the binomial religion/secularism would have happened in forty years of history of the bishopric in Jaguaribana zone, State of Ceará. After the first bishop conceived a “tabernacle of faith” for the region, it reconstitutes up the building process of the “pillars” of this tabernacle and fabric of their “curtains”. The thesis reconstitutes as Limoeiro was transformed into “convent county” and how it got rid of this model to take up the position of “Princess from Jaguaribe”. The project “shutting the curtains” around the Valley admits five stages: (1) creation of the bishopric and isolation liberation project; (2) construction of the columns and fabric of the curtains in “tabernacle of faith”; (3) valence of Christian tradition and Romanized doctrine; (4) religious fading and conciliar renewal of the Church and (5) consolidation of secularizing modernization. It matted to all this, it investigates how Limoeirense elite accommodated its emancipation plan and progress of the city to the bishop’s project and how the process of breaking went, whereupon the elite creates the imaginary of “Princess from Valley” for Limoeiro do Norte. / FAPESP: 2012/09428-0
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Empreintes monastiques en moyenne montagne du XIIe siècle à l’Actuel : archéologie des espaces et des paysages cisterciens dans les anciens diocèses de Clermont et du Puy / Mid-mountain monastic marks from the XIIth century to the contemporary : archaeology of Cistercian areas and landscapes in the former Clermont and Le Puy dioceses

Bouvard, Emmanuelle marie 09 February 2016 (has links)
La présence cistercienne en Auvergne et Velay bénéficie pour la première fois d’un travail de synthèse. L’ordre de Cîteaux dans les anciens diocèses de Clermont et du Puy représente dix abbayes fréquemment ignorées par l’historiographie ; Montpeyroux, Bellaigue, Feniers, et Le Bouchet (diocèse de Clermont) forment la branche masculine de cette colonisation, alors que L’Éclache, La Vassin, Mègemont (diocèse de Clermont), Bellecombe, Clavas et La Séauve-sur-Semène (au diocèse du Puy) sont destinées à des moniales. L’essaimage s’effectue entre 1126 et le tout début du XIIIe s. Il est dû à l’aristocratie locale qui fait de ces établissements des marqueurs territoriaux en y instaurant ses sépultures et en alimentant les vocations monastiques. Leur localisation frontalière, soit en situation de marche, participe à ce manifeste politique, tout en favorisant la mise en valeur économique de terroirs éloignés du siège seigneurial. Aussi, malgré un maillage monastique très dense préalablement à leur venue, les Cisterciens obtiennent une place particulière dans le paysage religieux des deux diocèses, tant dans leurs liens aux élites locales, que par les espaces interstitiels dont ils héritent, en marge des grands axes vitaux habituels (couloirs ligériens et élavérins). Ces résultats correspondent à la première étape de notre travail qui a consisté à confronter les divers agents des territoires diocésains à l’occupation cistercienne par une enquête historiographique et par la production d’une cartographie analytique. Un second temps de la recherche a été consacré à l’approche morphologique des sites accueillant les ensembles monastiques.Le croisement des données archivistiques (séries du clergé régulier, des eaux et forêts, cadastre napoléonien principalement), bibliographiques (notes d’érudition du XIXe s., articles érudits récents, littérature régionaliste, articles scientifiques, rapports archéologiques, mémoires et publications universitaires…) avec les témoins archéologiques participent d’une prospection sensu lato à laquelle s’ajoute une dimension géomorphologique, dans la mesure de nos compétences avant tout archéologiques. Outre l’ouverture très ponctuelle des archives sédimentaires par des sondages, des coupes stratigraphiques de berge et des carottages sur 4 sites tests en collaboration avec des géomorphologues, le travail initial a consisté en l’interprétation de la documentation cartographique et photographique ( ressources de l’Institut Géographique National) permettant une approche territoriale diachronique. Une fois les formes signifiantes du paysage repérées selon des principes empruntés à l’archéogéographie, et les vestiges des abbayes et de leur environnement immédiat caractérisés (identification et étude partielle selon le cas, inventaire des aménagements hydrauliques), une campagne de levés topographiques a été mise en œuvre sur 6 établissements (la totalité du corpus n’a pu jouir d’un traitement uniforme pour des raisons d’accessibilité, de couvert végétal, ou de conservation des vestiges). Les résultats sont présentés selon un corpus analytique constitué des 10 abbayes sus-citées. L’ensemble de ce travail est finalement discuté selon trois points : les systèmes relationnels entre les établissements cisterciens et l’aristocratie locale (topolignage), la définition économique et spatiale des domaines monastiques, et les logiques pragmatiques et idéologiques d’aménagement des sites. / The Cistercian presence in Auvergne and Velay benefits for the first time from a synoptic work. The Cistercian order in the former Clermont and Le Puy dioceses encompasses ten abbeys frequently ignored by historiography: Montpeyroux, Bellaigue, Feniers and Le Bouchet (Clermont diocese) formed the male branch of the settlements, whereas L’Éclache, La Vassin, Mègemont (Clermont diocese), Bellecombe, Clavas and La Séauve-sur-Semène (Le Puy diocese) were aimed for nuns. The swarming took place between 1126 and the very beginning of the XIIIth century, due to the local aristocrats turning those settlements into territorial landmarks by setting up their burial places there and feeding monastic aspirations. Their borderline localization, i.e. as marches, participated in this political stance, all the while contributing to the economic stimulation of lands remote from the lord’s main estate. Hence, despite a dense mesh of monasteries prior to their coming, the Cistercians obtained a singular position in the religious landscape of both dioceses, as much regarding their links to local elites as regarding the interstitial spaces which they inherited, on the side of the main vital axes (the Loire and Allier rivers corridors). These results constitute the first step in our work, which consisted in confronting the various agents of the diocese’s territories with the Cistercian occupation through a historiographical investigation and the production of analytical cartographic material. The second step of the research dealt with the morphological study of the sites hosting the monastic compounds.The addition of archival data (mainly records from the regular clergy, the National Forests Office, and the Napoleonic land registers) to bibliographic information (scholar notes from the XIXth century, recent specialist’s articles, regionalist literature, scientific articles, archaeological reports, memoirs and academic publications…) along with archaeological evidence pertained to a wide-ranging prospection, which was enhanced with a geomorphological approach, insofar as our mainly archaeological skills allowed. In addition to the study of sedimentary rocks through occasional soundings, stratigraphic cross-sections of riverbanks, and core samples taken off four reference sites with the assistance of geomorphologists, the initial research consisted in interpreting the cartographic and photographic records (documents from the National Geographic Institute) so as to envision a diachronic approach to the territorial data. Once the significant aspects of the landscape were located, according to principles borrowed from archeogeography, and after the relics of both the abbeys and their immediate surroundings were marked (identification and partial research according to the situation, inventory of the hydraulic constructions), a topographic study was initiated in six structures (a homogeneous treatment could not be secured for the whole corpus for reasons connected to accessibility, plant coverings and preservation of the relics). The results are presented using an analytical corpus set up from the foregoing ten abbeys.To conclude, the whole research is apprehended through three points: the systemic relationships between the Cistercian settlements and the local aristocracy (topolineage); the definition of the monastic domains from an economic and spatial perspective; and the ideological and pragmatic considerations leading to the arrangement of the constructions.
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De la cité Arverne au diocèse de Clermont : Topographie ecclésiale, fortifications et peuplements de l’Auvergne entre Antiquité tardive et haut Moyen Âge (Ve-Xe siècles) : une approche archéologique. / From the Arvern’s territory to the diocese of Clermont : Ecclesial topography, fortifications and Auvergne’s settlements between late Antiquity and early Middle Ages (Vth-Xth centuries) : an archaeological approach

Martinez, Damien 03 March 2017 (has links)
En cherchant à renouveler la vision du rôle joué par les fortifications et les premiers lieux de culte chrétiens dans la structuration et l’évolution des peuplements médiévaux, cette étude offre une nouvelle synthèse sur l’histoire du peuplement de l’ancienne cité de Clermont durant l’Antiquité tardive et le haut Moyen Age. Si les connaissances acquises sur le sujet font l’objet d’une nécessaire analyse critique, la documentation est renouvelée par une approche résolument interdisciplinaire puisant dans les apports confrontés des données textuelles, archéologiques et monumentales (formes architecturales, techniques, décors, etc.). Cette recherche s’articule autour d’une monographie qui offre aujourd’hui de nouveaux horizons de recherches sur la question des habitats fortifiés de hauteur, et met en évidence la relation étroite qui unit fortifications et églises dès les Ve-VIe siècles. L’enquête peut dès lors être élargie aux problématiques relatives à la topographie ecclésiale de l’ensemble du territoire arverne ; notamment par l’examen documenté du glissement des cadres de la cité romaine vers les nouveaux cadres diocésains. Il s’agit alors d’analyser les permanences, les ruptures et les transformations qui ont conditionné les modalités d’occupation du sol entre le Ve et le Xe siècle, en scrutant le rôle des églises et des « châteaux » dans la formation de nouveaux noyaux de peuplement. L’enjeu est enfin de saisir les réalités d’un paysage monumental progressivement transformé et adapté en abordant la question de la persistance formelle ou de l’innovation, des continuités et des ruptures techniques, à travers l’analyse des plans, des élévations et des répertoires ornementaux choisis, tout en confrontant les données disponibles aux témoignages apportés par les sources textuelles / This study proposes to shed new light on the evolution of settlement in the former territory of Clermont during the late Antiquity and early Middle Ages, by looking at the fortifications and first Christian places of worship, which are believed to polarize the medieval settlement. The main purpose of this work, beyond a necessary compilation of previous studies, is to renew the existing documentation through a vast archaeological investigation. The starting point of this research is a monographic study that widens the research on the topic of hillforts and highlights the close relation between fortifications and churches from the 5th to the 10th century. The study extends to questions relating to the ecclesial topography of the whole Arvern territory, thus showing clearly the shift in the framework of the Roman city towards the diocesan structure. The purpose here is indeed to study the continuity, or discontinuity as well as the transformations in land-use between the 5th and the 10th century, through the role of churches and "castles" in the creation of new settlements. It is also important to show the many forms of the monumental architecture in Auvergne between Antiquity and Middle Ages, raising the question of formal persistence or innovation, technical continuity or discontinuity, through the analysis of plans, upstanding architecture and the choice of decorative repertoires, while confronting the data to textual sources.
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Le collège Lankwan d'Idiofa en République démocratique du Congo : visées et attentes des parents d'élèves

Kumpel Van N.A.L., Jean-Pierre January 2002 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Le paradoxal destin d'un catéchisme à double nationalité : l'histoire du manuel de Mgr Languet à Sens et à Québec

Dawson, Nelson-Martin 25 April 2018 (has links)
La question principale qui a donné naissance à cette thèse sur le catéchisme de Mgr Jean-Joseph Languet, évêque de Soissons puis archevêque de Sens, portait sur les raisons qui motivèrent les responsables de l'Église canadienne à faire imprimer en 1765, par la maison Brown et Gilmore installée depuis peu à Québec, le catéchisme polémique du diocèse de Sens. Ce manuel avait connu une histoire très mouvementée dans le diocèse où il avait été prescrit en 1731 : contestation publique de son contenu qui ne respectait pas l'enseignement traditionnel de la province ecclésiastique, refus de l'enseigner, voire procédure devant le parlement de Paris pour le faire condamner et en interdire la publication. Pourquoi donc le clergé colonial avait-il fait porter son choix sur un catéchisme au passé aussi lourd? Cette interrogation dans le champ de l'histoire canadienne trouve sa réponse en investiguant le temps et le lieu de la production de ce petit manuel de la doctrine chrétienne. Prescrit dans un diocèse de la grande région parisienne, au lendemain de la promulgation de la bulle Unigenitus de Clément XI (8 septembre 1713) laquelle déclencha un profond syndrome janséniste dans l'Église de France, ce catéchisme se ressentit fortement du climat politico-social qui l'avait vu naître. Décrié par les disciples de la morale rigoriste d'inspiration augustinienne, d'une part et d'autre part, encensé par les défenseurs de l'autorité romaine en matière doctrinale, le catéchisme de Languet devint en quelque sorte le chef de file d'une production catéchistique prônant l'orthodoxie. Dans ce contexte, plusieurs prélats français l'adoptèrent pour bien marquer leur fidélité au chef de l'Église et pour mater la rébellion janséniste qui, souvent, grondait dans leur diocèse. Cette reconstitution des faits dans la métropole éclaire sous un nouveau jour le contexte d'adoption de ce manuel au Canada. Ce qui amène à revoir les données sur l'émigration de ce catéchisme, les conditions de circulation de son support imprimé et les circonstances de la transmission de son contenu dans l'Église de Québec à la fin du régime français. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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La réception de la constitution de "de Sacra Liturgia" de Vatican II, au niveau paroissial dans le diocèse de Québec, entre 1964 et 1967

Mondou, Michel 18 April 2018 (has links)
Les années 1964 à 1969 ont été une période de grands changements au niveau liturgique au Québec. La mise en oeuvre de la réforme liturgique, mise en avant par le concile Vatican II, a mobilisé beaucoup d'efforts et d'énergie de la part des responsables de l'Église, tant au niveau national que diocésain. Ce processus de mise en oeuvre de la réforme, à sa première étape, reposait sur une pédagogie du changement qui se devait de passer par une information transmise qui soit utile, une formation adéquate des responsables et un processus organisationnel qui supporte bien tout le processus de changement. L'objectif de ce mémoire est de vérifier comment la mise en oeuvre de la réforme liturgique s'est effectuée, tant aux niveaux national, diocésain qu'au niveau paroissial durant cette période. Mais son intérêt réside surtout dans l'étude attentive de ce processus de mise en oeuvre au niveau paroissial, en choisissant quatre paroisses du diocèse de Québec.

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