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Le fantastique littéraire en France et en Roumanie. Quelques aspects au XIXe siècle : une rhétorique de la (dé)construction ?Apostol, Silvia Adriana 10 September 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse se propose d'analyser le fantastique littéraire en France et en Roumanie par une méthode double : l'histoire des influences et des transferts culturels (approche diachronique) et l'étude de certains aspects communs aux textes fantastiques identifiés dans la poétique de la (dé)construction (approche synchronique).Le corpus comprend des contes fantastiques provenus des espaces littéraires du XIXe siècle français (Mérimée, Gautier, Maupassant, Villiers de l'Isle-Adam ou Barbey d'Aurevilly) et roumain (Mihai Eminescu, Ion Luca Caragiale, Gala Galaction et Mateiu Caragiale). Bien que certains récits de ces derniers dépassent de peu le cadre strictement temporel du XIXe siècle, le choix est motivé par un certain décalage temporel entre les deux littératures, par l'appartenance de ces écrivains à une première étape du fantastique littéraire roumain et, dans le cas de Mateiu Caragiale, par l'intertextualité explicite avec Le rideau cramoisi de Barbeyd'Aurevilly.L'étude prend comme fil conducteur l'idée de (dé)construction, prise non pas dans le sens philosophique de la méthode déconstructionniste conçue par Derrida, mais dans la lignée de la thèse formulée par Irène Bessière, notamment le double mouvement qui traverse le récit fantastique, la construction et la déconstruction d'univers.Dans la première partie, la (dé)construction est rapportée au niveau de l'onomastique du fantastique (histoire du mot et de ses dénominations), car le terme " fantastique " est associé aux récits d'Hoffmann dans la traduction fautive de Loève-Veimars et un discours théorique et critique est construit à partir de Charles Nodier. La (dé)construction est aussi envisagée du point de vue de l'identité du fantastique en tant que genre littéraire. D'un côté, le fantastique puise ses sources, surtout thématiques, à la matière des mythes, des textes religieux, des croyances populaires, des légendes, des idéologies, des progrès scientifiques, etc. De l'autre côté, le remaniement fantastique (sa poétique) consiste à construire un " rapport fantastique " entre le réel et les autres éléments généralement considérés comme surnaturels, invraisemblables ou impossibles donnés pourtant comme sérieux, perceptibles et donc possibles.La deuxième partie déroule un panorama d'histoire littéraire comparée franco-roumaine, où sont mises en question deux figures étrangères, Hoffmann et Poe, ainsi que les particularités de l'émergence du fantastique dans la littérature française et dans la littérature roumaine, liées au romantisme dans les littératures ouest-européennes, et au légendaire et au magique dans la littérature roumaine. On parle de (dé)construction des modèles étrangers - jeu de traduction chez Ion Luca Caragiale, imitation chez Nicolae Gane, etc. - et de construction d'un discours fantastique autochtone.La troisième partie analyse quelques aspects qui caractérisent la rhétorique du fantastique, en soulignant les procédés par lesquels l'art de la persuasion se manifeste paradoxalement tant comme garantie que comme sape des stratégies textuelles : la littéralisation des figures au niveau de la fiction ; l'hypervisibilité des figures (l'hyperbole, l'hypotypose) ; le résidu littéral du discours figuré en tant que principe de suggestion du surnaturel, l'objet en tant qu'indice réaliste et support des " déviations " fantastiques
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Les Fêtes de l'Hymen et de l'Amour de Jean-Philippe Rameau : étude historique, génétique et critique / Les Fêtes de l'Hymen et de l'Amour by Jean-Philippe Rameau : historical, genetic and critical studySoury, Thomas 24 January 2013 (has links)
Cette thèse porte sur Les Fêtes de l’Hymen et de l’Amour, ballet héroïque de Jean-Philippe Rameau sur un livret de Louis de Cahusac, créé le 15 mars 1747 à Versailles à l’occasion du second mariage du Dauphin. L’étude se consacre à l’histoire de l’œuvre, explorant ainsi ses diverses représentations, ses remaniements successifs en passant par le rayonnement de l’opéra sur le spectacle lyrique de l’époque. Elle s’intéresse également à la figure de Louis de Cahusac, à ses théories sur l’opéra et le ballet, aux sources d’inspirations de son livret puisant dans l’égyptologie et la franc-maçonnerie. Elle aborde par ailleurs le traitement musical du compositeur. Pour finir, cette étude propose une édition du livret et de la partition accompagnée d’un apparat critique et du catalogue des sources de l’opéra. / This thesis focuses on Les Fêtes de l’Hymen et de l’Amour, an heroic ballet written by Jean-Philippe Rameau with a libretto by Louis de Cahusac, created on March 15th, 1747 in Versailles for the Dauphin’s second wedding. The study is about the history of the piece, exploring its various representations, its successive changes and the influence of this opera on the lyric show of the xviiith century. It is also interested in the figure of Louis de Cahusac, his theories on opera and ballet, the inspirations of his libretto drawing Egyptology and Freemasonry. It also addresses the composer’s musical treatment. Lastly, this study offers an edition of the libretto and the score accompanied by a critical apparatus and a catalog’s sources of the opera.
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Automatic annotation of similes in literary texts / Annotation automatique des comparaisons figuratives dans les textes littérairesMpouli Njanga Seh, Suzanne Patience 03 October 2016 (has links)
Cette thèse aborde le problème de la détection automatique des comparaisons figuratives dans des textes littéraires en prose écrits en français ou en anglais et propose un canevas pour décrire ces comparaisons d’un point de vue stylistique. Une comparaison figurative correspond ici à toute structure syntaxique qui met en parallèle au moins deux entités, déroge au principe de compositionnalité et crée une image mentale dans l’esprit de ceux à qui elle est destinée.Trois éléments principaux distinguent notre approche des travaux précédents : son ancrage dans les théories linguistiques et cognitives sur les comparaisons littérales et figuratives, sa capacité à gérer des marqueurs appartenant à différentes catégories grammaticales et sa flexibilité qui lui permet d’envisager différents scénarios syntaxiques. De fait, nous proposons une méthode comprenant trois modules complémentaires : - un module syntaxique qui utilise des dépendances syntaxiques et des règles manuelles pour identifier les comparaisons potentielles ainsi que leurs composantes ;- un module sémantique qui mesure la saillance des motifs détectés et la similarité sémantique des termes comparés en se basant sur une base de données préétablie ;- et un module d’annotation qui fournit entre autres des informations sur le type de comparaison (idiomatique, sensorielle…) et sur les catégories sémantiques employées.Pour finir, au vu des données recueillies au cours des deux campagnes d’annotation que nous avons menées, il paraît clair que la détection automatique des comparaisons figuratives doit tenir compte de plusieurs facteurs parmi lesquels la saillance, la catégorisation et la syntaxe de la phrase. / This thesis tackles the problem of the automatic recognition of similes in literary texts written in English or in French and proposes a framework to describe them from a stylistic perspective. For the purpose of this study, a simile has been defined as a syntactic structure that draws a parallel between at least two entities, lacks compositionality and is able to create an image in the receiver’s mind.Three main points differentiate the proposed approach from existing ones: it is strongly influenced by cognitive and linguistic theories on similes and comparisons, it takes into consideration a wide range of markers and it can adapt to diverse syntactic scenarios. Concretely speaking, it relies on three interconnected modules: - a syntactic module, which extracts potential simile candidates and identifies their components using grammatical roles and a set of handcrafted rules, - a semantic module which separates creative similes from both idiomatic similes and literal comparisons based on the salience of the ground and semantic similarity computed from data automatically retrieved from machine-readable dictionaries;- and an annotation module which makes use of the XML format and gives among others information on the type of comparisons (idiomatic, perceptual…) and on the semantic categories used.Finally, the two annotation tasks we designed show that the automatic detection of figuration in similes must take into consideration.Finally, the two annotation tasks we designed show that the automatic detection of figuration in similes must take into consideration a series of features among which salience, categorisation and the sentence syntax.
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Le fantastique littéraire en France et en Roumanie. Quelques aspects au XIXe siècle : une rhétorique de la (dé)construction ? / The Fantastic Short-Story in the French Literature of the 19th CenturyApostol, Silvia Adriana 10 September 2011 (has links)
Cette thèse se propose d’analyser le fantastique littéraire en France et en Roumanie par une méthode double : l’histoire des influences et des transferts culturels (approche diachronique) et l’étude de certains aspects communs aux textes fantastiques identifiés dans la poétique de la (dé)construction (approche synchronique).Le corpus comprend des contes fantastiques provenus des espaces littéraires du XIXe siècle français (Mérimée, Gautier, Maupassant, Villiers de l’Isle-Adam ou Barbey d’Aurevilly) et roumain (Mihai Eminescu, Ion Luca Caragiale, Gala Galaction et Mateiu Caragiale). Bien que certains récits de ces derniers dépassent de peu le cadre strictement temporel du XIXe siècle, le choix est motivé par un certain décalage temporel entre les deux littératures, par l’appartenance de ces écrivains à une première étape du fantastique littéraire roumain et, dans le cas de Mateiu Caragiale, par l’intertextualité explicite avec Le rideau cramoisi de Barbeyd’Aurevilly.L’étude prend comme fil conducteur l’idée de (dé)construction, prise non pas dans le sens philosophique de la méthode déconstructionniste conçue par Derrida, mais dans la lignée de la thèse formulée par Irène Bessière, notamment le double mouvement qui traverse le récit fantastique, la construction et la déconstruction d’univers.Dans la première partie, la (dé)construction est rapportée au niveau de l’onomastique du fantastique (histoire du mot et de ses dénominations), car le terme « fantastique » est associé aux récits d’Hoffmann dans la traduction fautive de Loève-Veimars et un discours théorique et critique est construit à partir de Charles Nodier. La (dé)construction est aussi envisagée du point de vue de l’identité du fantastique en tant que genre littéraire. D’un côté, le fantastique puise ses sources, surtout thématiques, à la matière des mythes, des textes religieux, des croyances populaires, des légendes, des idéologies, des progrès scientifiques, etc. De l’autre côté, le remaniement fantastique (sa poétique) consiste à construire un « rapport fantastique » entre le réel et les autres éléments généralement considérés comme surnaturels, invraisemblables ou impossibles donnés pourtant comme sérieux, perceptibles et donc possibles.La deuxième partie déroule un panorama d’histoire littéraire comparée franco-roumaine, où sont mises en question deux figures étrangères, Hoffmann et Poe, ainsi que les particularités de l’émergence du fantastique dans la littérature française et dans la littérature roumaine, liées au romantisme dans les littératures ouest-européennes, et au légendaire et au magique dans la littérature roumaine. On parle de (dé)construction des modèles étrangers – jeu de traduction chez Ion Luca Caragiale, imitation chez Nicolae Gane, etc. – et de construction d’un discours fantastique autochtone.La troisième partie analyse quelques aspects qui caractérisent la rhétorique du fantastique, en soulignant les procédés par lesquels l’art de la persuasion se manifeste paradoxalement tant comme garantie que comme sape des stratégies textuelles : la littéralisation des figures au niveau de la fiction ; l’hypervisibilité des figures (l’hyperbole, l’hypotypose) ; le résidu littéral du discours figuré en tant que principe de suggestion du surnaturel, l’objet en tant qu’indice réaliste et support des « déviations » fantastiques / The present study is aimed at examining the fantastic as a literary genre by means of a twofold endeavour,which could be seen both as a diachronic (the history of cultural influences and transfers) and as a synchronicone (an investigation into several aspects that are related to a common modality of fantastic texts identified inthe poetics of (de)construction).The corpus of this paper is made up of fantastic stories created by several French writers that are traditionallyassociated with various trends or literary movements - Mérimée, Gautier, Maupassant, Villiers de l’Isle-Adam or Barbey d’Aurevilly – to whom we will add Romanian fantastic texts written by such various literaryfigures as Mihai Eminescu, Ioan Luca Caragiale, Gala Galaction and Mateiu Caragiale. Some of the worksproduced by the Romanian writers mentioned above surpass the strict temporal framework of the XIXthcentury, yet our choice is motivated by the fact that the texts under scrutiny are traditionally considered asbelonging to a first stage of the Romanian fantastic prose. As far as Mateiu Caragiale is concerned, we haveexceptionally chosen to deal with the short story entitled Remember from the perspective of the explicitintertextuality with Barbey d’Aurevilly’s Le rideau cramoisi.At the core of our investigation of the literary fantastic (in this context limited to short stories) we haveplaced the idea of (de)construction, which is to be followed on three levels: an onomastic level (the transitionfrom the term “fantastic” to the fantastic genre in literature), a diachronic level (the emergence of the fantastic as a literary genre and its identity, an issue to be addressed from the perspective of literary historyand the theory of reception) and a rhetorical level in its broad sense (a poetics of fantastic prose fiction). Wewill emphasize the fact that our intention is not to use the idea of (de)construction in the strict sense of thephilosophical concept launched by Jacques Derrida. The significance of (de)construction employed in thispaper is based on a thesis already formulated by Irene Bessière - the poetics of uncertainty that is related totwo projects that are opposite, but still coexist, i.e. the construction and deconstruction of the real.The first level of approaching (de)construction in the wider context of the fantastic prose coincides with thefirst part of our paper, which includes various definitions of the fantastic, different types of approaches andboundaries that can be applied to it and the famous dichotomy between the fantastic and the miraculous. Theterm “fantastic” was proposed by the French through Loève-Veimars’s erroneous translation, as a label forHoffmann’s tales, while Nodier launches a theoretical and critical discourse on the fantastic. The attempts to define the fantastic from different perspectives reveal some common aspects that itpossesses, thus assuming the shape of a process of (de)construction. We mainly take into account twodirections, a general one whose stake is the supernatural, and a restrictive one trying to set boundaries. (De)construction is also discussed from the perspective of the identity of the fantastic genre. On the one hand, thefantastic resorts to external thematic sources (the mythical miraculous, the legendary, the religious, modernideologies, scientific progress etc.), on the other hand, the modern reconstruction of these sourcespresupposes a new poetics, which consists in building a “fantastic report” between a real world and thoseelements that are generally considered supernatural, implausible, impossible or illogical, presented in such amanner as to produce the illusion of reality.. / Lucrarea de faţă îşi propune o examinare a fantasticului ca gen literar printr-un demers dublu, diacronic(istoria influenţelor şi transferurilor culturale) şi sincronic (cercetarea câtorva aspecte care ţin de o modalitatecomună textelor fantastice identificată în poetica (de)construcţiei).Corpusul este constituit din povestiri fantastice ale mai multor scriitori francezi care sunt asociaţi unorcurente sau mişcări literare diferite – Mérimée, Gautier, Maupassant, Villiers de l’Isle-Adam sau Barbeyd’Aurevilly – cărora le adăugăm texte fantastice româneşti, aparţinând lui Mihai Eminescu, Ion LucaCaragiale, Gala Galaction şi Mateiu Caragiale. Câteva dintre operele scriitorilor români amintiţi depăşesccadrul strict temporal al secolului al XIX lea, alegerea noastră fiind motivată de faptul că textele la care nereferim sunt considerate ca făcând parte dintr-o primă etapă a prozei fantastice româneşti. În ceea ce îlpriveşte pe Mateiu Caragiale, am ales să analizăm în mod excepţional nuvela Remember, din perspectivaintertextualităţii explicite cu nuvela Le rideau cramoisi a lui Barbey d’Aurevilly.În centrul investigaţiei fantasticului literar (limitat aici la povestiri scurte), am pus ideea de (de)construcţie,pe care o urmărim la trei niveluri : un nivel onomastic (trecerea de la termenul « fantastic » la genul fantasticîn literatură), un nivel diacronic (apariţia fantasticului ca gen literar şi identitatea acestuia, o problemăabordată din perspetiva istoriei literare comparate şi a teoriei receptării) şi un nivel retoric, în accepţie largă(o poetică a prozei fantastice). Subliniem faptul că nu folosim ideea de (de)construcţie în sensul strict alconceptului filosofic lansat de Jacques Derrida. (De)construcţia, aşa cum este întrebuinţată în lucrarea faţă,are ca sursă o teză formulată deja de Irène Bessière: poetica incertitudinii care se raportează la două proiecteopuse, dar coexistente, construcţia şi deconstrucţia realului. Primul nivel de abordare a (de)construcţiei în proza fantastică coincide cu prima parte a lucrării: definiţiilefantasticului, diversele tipuri de abordări şi delimitări ale acestuia şi dicotomia fantastic / miraculos.Cuvântul „fantastic” este propus de francezi, prin traducerea eronată a lui Loève-Veimars, ca etichetă pentrupovestirile lui Hoffmann; în acelaşi timp, Nodier lansează un discurs teoretic şi critic asupra fantasticului.Încercările de definire a fantasticului, din perspective diverse pun în evidenţă aspecte comune ale acestuia,constituindu-se într-un proces de (de)construcţie conceptuală. Reţinem două direcţii, una generală a căreimiză este supranaturalul si una restrictivă care încearcă să fixeze graniţe. (De)construcţia este pusă în discuţieşi din perspectiva identităţii genului fantastic. Pe de o parte, fantasticul face apel la surse tematice externe(miraculosul mitic, legendar, religios; ideologiile moderne, progresul ştiinţific, etc.), pe de altă parte,reconstrucţia modernă a acestor surse tematice înseamnă o nouă poetică, care constă în construirea unui „raport fantastic” între un univers real şi acele elemente considerate în mod general supranaturale,neverosimile, imposibile, sau nelogice, prezentate în aşa fel încât lasă iluzia unei realităţi.Cea de a doua parte a tezei este consacrată unui parcurs istoric al fantasticului literar, printr-o abordarecomparatistă, punând în discuţie efectul receptării operei lui Hoffmann şi a lui Poe în spaţiul literar francez,rolul traducerilor-adaptări după Poe făcute de Ion Luca Caragiale, dar şi aspecte care apropie şi diferenţiazăexperienţa scriptică a fantasticului, legat de romantism în literatura occidentală, legat, mai degrabă, delegendar şi magic în literatura română. Vorbim despre (de)construcţia modelelor străine şi despre construireaunui discurs fantastic autohton..
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Retórica e propaganda: o feminino na revista O Cruzeiro 1928 a 1960Ribeiro, Diva Conceição 22 September 2009 (has links)
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Previous issue date: 2009-09-22 / L'objectif de cette recherche est d'examiner, en termes de rhétorique, comme est constitué le féminin à partir des discours des produits de beauté pour les femmes dans le magazine O Cruzeiro, au cours des années de 1928 à 1960. Le matériel bibliographique (36 magazines analysés), qu intégre le corpus de la recherche, a été obtenu dans la Bibliothèque Publique du Paraná, à Curitiba. Les objectifs spécifiques sont: 1) analyser les figures de rhétorique que font partie du discours publicitaire, 2) déterminer les mécanismes qui organisent, d une façon linguistique et discursive, les textes de publicité et 3) augmenter, lorsqu il faut pour l'analyse, l'existence de messages subliminaux dans la composition du discours publicitaire, afin de vérifier, comme la sinesique et la proxemique contribuent à la formation du féminin dans la rhétorique de la propagande. La recherche est justifieé pour fournir, dans l'enseignement du portugais, d une lacune en ce qui concerne l'analyse des effets linguistiques et discursives et leur importance de comprendre comment les rôles sociaux et la condition générale des femmes ont été construits. Car il y a un vide en ce qui concerne les études de la langue des mécanismes linguistiques qui fonctionnent sur la persuasion; et pour la production de connaissances pour l'application pédagogue dans la pratique de la lecture des médias très connues. Son objectif est centré sur des études de rhétorique d'Aristote et de la Nouvelle Rhétorique - Théorie de l Argumentation de Perelman, en rhétorique: la pragmatique, l'analyse du discours, la théorie de l énonciation et les études culturels. La recherche est qualitative, descriptive et explicative, comprenant une analyse inductive dont le processus de constitution du texte et sa signification discursive ont été les principaux axes de l approche pour chercher l identité des facteurs qui permettent de déterminer ou de contribuer à l'événement de phénomènes. Approfondit la connaissance de la réalité créée par la langage publicitaire et explique quelques-unes des raisons et "les pourquois en ce qui concerne la force de persuasion des déclarations destinées à constituir le féminin dans la rhétorique de la propagande". Les résultats indiquent que le discours de produits de beauté: 1) Il y a une contribution à la naturalisation des valeurs institués, 2) Il déconstruit l amour propre féminin, 3) les mécanismes linguistiques sont utilisés pour persuader, enregistrer l'histoire de l'humanité et, enfin, d'éduquer l homme / O objetivo desta pesquisa é analisar, do ponto de vista da retórica, como se
constituiu o feminino no discurso de produtos de beleza femininos na revista
O Cruzeiro, no período de 1928 a 1960. O material bibliográfico (36 revistas
consultadas) que integra o corpus da pesquisa foi coletado na Biblioteca
Pública do Paraná, em Curitiba. Tem por objetivos específicos: 1) analisar os
artifícios retóricos que atuam no discurso publicitário; 2) verificar os
mecanismos que organizam linguística e discursivamente os textos
publicitários e 3) levantar, quando necessário para a análise, a existência de
mensagens subliminares residentes na composição do discurso publicitário,
para verificar, como a sinésica e a proxêmica contribuem para a constituição
do feminino na retórica da propaganda. A pesquisa justifica-se por suprir, no
ensino de português, uma lacuna no que tange à análise dos efeitos
linguísticos e discursivos e sua necessidade para entender como os papéis
sociais e a condição geral das mulheres foram construídos. Por existir um
vácuo quanto aos estudos da linguagem dos mecanismos linguísticos que
atuam na persuasão; e pela produção de conhecimentos para aplicação
pedagógica na prática de leitura dos meios de comunicação de massa. Seu
foco está centrado nos estudos da retórica Aristotélica e da Nova Retórica
Teoria da Argumentação de Perelman, na Retórica: a Pragmática, Análise do
Discurso, Teoria da Enunciação e Estudos Culturais. A pesquisa é qualitativa,
descritiva e explicativa, composta por análise indutiva em que o processo de
constituição do texto e seu significado discursivo foram os focos principais de
abordagem para buscar a identificação dos fatores que determinam ou
contribuem para a ocorrência dos fenômenos. Aprofunda o conhecimento da
realidade criada pela linguagem publicitária e explica algumas razões e
"porquês da força persuasiva dos enunciados criados para constituir o
feminino na retórica da propaganda". Os resultados obtidos indicam que o
discurso dos produtos de beleza: 1) Contribui para a naturalização dos valores
instituídos; 2) desconstrói a auto-estima feminina; 3) Utiliza-se de mecanismos
linguísticos para persuadir, registrar a história humana; e por fim, educar o ser
humano
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L'historien et le peintre. Représentations croisées de l'altérité en Grèce ancienne / The Historian and the Painter. Crossed Representations of the Otherness in Ancient Greece.Grousset, Gauthier 18 December 2009 (has links)
Nous nous proposons d’étudier, dans ce travail de thèse, le regard porté par les Grecs sur les étrangers, les « barbares », afin d’y déceler, en creux, quelques-uns des mécanismes de la construction de leur propre identité. Pour ce faire, nous avons choisi de nous intéresser à certains des aspects de la représentation du monde, des contrées, des peuples et des individus, tels qu’ils apparaissent dans les Histoires d’Hérodote, ainsi qu’à la manière dont les peintres de céramique attique ont figuré les Noirs.
Lorsque l’on se place du point de vue de la perception et de la représentation d’un objet, l’étude de ces deux supports particuliers offre des angles d’approches distincts, mais néanmoins complémentaires, sur une même problématique. En effet, il apparaît que l’horizon social d’Hérodote et celui des artisans du Céramique d’Athènes diffèrent grandement, ce qui induit naturellement une appréhension de l’altérité qui est propre à chacun d’eux et qui transparaît dans leurs productions. Les deux vecteurs de diffusion (littéraire et pictural) des représentations de l’Autre sont, quant à eux, soumis à des contraintes qui leur sont spécifiques et qui varient en fonction de la nature du support, entraînant une différence dans le niveau d’accès aux structures mentales individuelles et collectives propres à leurs auteurs. Les variations d’échelles à partir desquelles nous choisissons d’envisager la représentation de l’altérité possèdent des pertinences distinctes puisqu’elles permettent de faire apparaître des phénomènes jusqu’alors invisibles, en déplaçant l’accent des stratégies collectives à celles individuelles. Un questionnement qui prendrait en compte ces différents facteurs aboutit à l’approfondissement des conclusions sur les mécanismes à l’œuvre dans la construction des identités de l’Autre et donc de Soi, ouvrant ainsi une fenêtre sur l’histoire intérieure de l’« homme grec », figure multiple et mouvante que le changement d’éclairage que nous opérons (de l’individuel au collectif) permet de cerner avec un peu plus de finesse.
Dans notre étude sur les logiques de construction de l’altérité à l’œuvre dans les Histoires, nous avons choisi d’interroger les mécanismes qui prennent part à l’élaboration des identités à plusieurs niveaux, en progressant du général vers le particulier, depuis les structures les plus larges de l’image du monde, jusqu’à la mise en scène des individus, en passant par celles des contrées et des peuples. Chacun des niveaux interrogés présentant des problématiques distinctes, les solutions apportées ont logiquement divergé, dévoilant chaque fois des mécanismes de représentation différents. La pertinence de cette approche qui met l’accent, dans un premier temps, sur la géographie, réside dans le fait que pour Hérodote, un individu est indissociable du milieu physique dans lequel il évolue qui, par un système de déterminisme environnemental tempéré par le régime politique (selon qu’il est libre ou soumis, par exemple, au Grand Roi) influe profondément sur sa personnalité et son caractère. Il semble évident que le modèle abstrait qu’est la représentation géographique qui transcrit l’espace terrestre par l’acte du graphein, est tout autant une description qu’une interprétation ou une explication du monde. Il s’appuie sur des processus sociaux de sémantisation de l’environnement, qui sont le produit toujours particulier et contextuel d’un acte individuel, liés à la perception et à l’imagination structurante d’Hérodote. Nous avons ainsi d’abord souligné le poids de l’héritage des penseurs ioniens, et en particulier d’Hécatée de Milet, dans le type de regard et de questionnement posé par l’enquêteur sur le monde et les réalités qui le composent. De ce point de vue, son inscription dans une tradition « disciplinaire », possédant ses propres particularismes et présupposés inconscients, détermine de façon importante une grande part non seulement de sa méthodologie mais aussi de sa problématique. Nous avons également insisté sur l’omniprésence du politique dans la vision du monde d’Hérodote. En cela, l’attirance à peine voilée vers un bipartisme Europe/Asie dans le découpage de l’oikoumenê, illustre parfaitement le fait que le discours hérodotéen rend compte d’une géographie humaine qui traduit la réalité d’un monde tel qu’elle est vécue par les peuples et les individus, en se faisant le témoin des bouleversements géopolitiques qu’ont entraînées les Guerres Médiques. Nous nous sommes également penché sur les transformations opérées dans le réel qui visent à rendre la représentation du monde significative sur le plan structurel, mais également intelligible sur le plan purement cognitif. La schématisation géographique à laquelle est soumis l’espace à décrire, qui se lit dans les symétries et les alignements orientés par des facteurs narratifs et discursifs, permet au public de reconstituer une image cohérente du monde ou d’un territoire à partir de la représentation qui en est donnée. L’étude du tracé de certaines frontières, ou encore de la représentation de la Libye, nous a permis de mettre en lumière quelques-uns de ces mécanismes. Nous nous sommes ensuite tourné vers la représentation des peuples, des ethnê, en nous intéressant tout d’abord aux raisons qui ont poussé l’enquêteur à se consacrer plus spécifiquement aux nomoi et à l’histoire de certains d’entre eux et pas à ceux des autres. L’étude des listes de peuples nous a permis de mettre au jour les catégories employées par l’auteur afin de différencier et d’individualiser les ethnê à l’intérieur des ensembles plus vastes qui les englobent. Nous avons alors constaté que l’élaboration des identités collectives, grecque comme étrangères, s’effectuait par le jeu de certains critères (culturels, géographiques, ethniques, etc.) dont le choix et la variation d’intensité sont profondément liés au contexte de rédaction des Histoires et aux buts idéologiques que s’est fixés Hérodote à travers son récit des Guerres Médiques. Le premier point repose sur l’affrontement entre Athènes et Sparte, le second tient, entre autres choses, à la définition de la grécité en tant qu’idéologie universalisante qui met l’accent sur une vision supra-civique de la Grèce. Nous nous sommes enfin penché sur les différents aspects de la représentation du Lydien. Dans un passage spécifique des Histoires (I, 155), nous avons montré que le Lydien prend l’apparence d’un anti-modèle du citoyen isonomique, et permet à Hérodote de tenir un discours idéologique engagé visant à rendre compte des comportements anti-démocratiques de certains individus qui devaient faire débat dans l’Athènes contemporaine de la rédaction des Histoires. Enfin, l’étude des principaux personnages lydiens (Crésus et Pythios), de leurs actions et de leurs propos, nous a permis de conclure que ces individus ne sont mis en scène qu’en tant que personnages fictifs, d’une part garants de la logique structurelle narrative qui les dépasse, d’autre part incorporant ou intériorisant une catégorie sociale, marquant par là le déni de tout comportement individualisé.
En progressant dans notre étude du général au particulier, nous avons été frappé par le réseau de dépendances qui se tisse entre les différents niveaux superposés que nous avons tenté d’isoler : monde, territoire, peuple et individu. L’oikoumenê est perçu comme la juxtaposition de territoires définis par les populations qui y vivent, elles-mêmes constituées d’individus. Le climat influe sur la structure générale du monde, sur celle des territoires, ainsi que sur le caractère des populations selon un déterminisme environnemental que nous avons mis en lumière. Ce même déterminisme est toutefois tempéré par le jeu du politique, les peuples libres et ceux assujettis à des rois n’étant pas égaux devant leur environnement géographique ou climatique respectif. C’est encore le politique qui, tout en fixant les contraintes de construction individuelle, les personnages n’ayant pas d’autonomie propre, influe sur le découpage du monde qui voit s’affronter l’Europe et l’Asie.
Nous avons consacré la seconde partie de notre travail à l’image du Noir dans la céramique, car de tous les étrangers que les peintres de vases ont choisi de figurer, le Noir a cela de particulier qu’il est le seul à présenter une altérité physique patente. En effet, quel que soit son vêtement, son armement ou le contexte dans lequel il est représenté, il ne fait aucun doute que nous avons affaire à un étranger. Nous avons découpé notre corpus de vases en différentes séries que nous avons étudiées successivement, ce qui nous a permis d’en souligner la logique et d’en faire ressortir le sens. Nous avons tout d’abord remarqué que les scènes de vie quotidienne montrent le Noir sous les traits de l’esclave, mais d’un esclave au statut iconique particulier, puisqu’il semble être mis en scène afin de souligner l’aisance financière de son propriétaire. Nous nous sommes ensuite intéressé aux représentations des personnages mythiques d’origine éthiopienne, au premier rang desquels Memnon, Andromède et Céphée. Hormis ce dernier, qui est caractérisé à une seule reprise par un faciès non-grec, il apparaît que les imagiers les ont généralement représentés avec une physionomie grecque, comme si leur ascendance divine empêchait de les affubler de traits négroïdes. Si Memnon est généralement figuré sous les traits paradigmatiques de l’hoplite héroïque des cycles épiques, les autres sont souvent vêtus « à l’orientale ». Les compagnons de Memnon, les guerriers éthiopiens, représentent une large part du corpus des scènes figurées. Ils apparaissent en grand nombre sur les alabastres du Groupe des Alabastres au Noir, qui sont construits sur un schéma pictural très répétitif, et pour lesquels il est possible d’expliquer leur présence, entre autres raisons, par une adéquation entre le support (vase à parfum renvoyant à l’Egypte) et le décor exotique. Sur les autres types de vases, nous avons constaté qu’en tant que combattant marginal, non-hoplitique, l’Ethiopien est cantonné, sans surprise, dans un registre voisin, mais pas confondu, de celui des Scythes ou des Amazones, desquelles il est proche sur le plan de certains contextes narratifs (liés à l’épisode troyen), mais également des catégories de la guerre (en particulier dans la série du Groupe des Alabastres au Noir). Les grandes variations dans son équipement et dans son apparence, suggèrent toutefois qu’il n’est pas un modèle de référence habituellement utilisé par les peintres qui l’ont bien souvent employé dans un rôle contextualisant, par exemple en tant qu’attribut de Memnon qu’il permet d’identifier. Nous montrons ensuite que les raisons de la grande popularité de la figure du Noir sur les vases moulés en forme de têtes humaines étaient diverses et variées. A l’instar des alabastres, sa présence sur les aryballes est probablement à mettre sur le compte d’une adéquation du contenu et du contenant, l’individu négroïde faisant référence, dans l’imaginaire collectif, à ces contrées éloignées d’où provenaient les parfums. Extrapolé sur les vases liés au banquet, canthares, mugs et oinochoai, il donne l’opportunité aux artisans d’explorer le registre de l’altérité face auquel le citoyen athénien affirme son identité. Que sa présence s’explique par une assimilation du vase à celui qui le manipule, comme c’est le cas pour la femme, ou qu’il repose sur un jeu de mots basé sur un épithète du vin (aithops), le commentateur moderne doit garder à l’esprit que bon nombre des raisons qui ont poussé les artisans à représenter ce motif sur ce type particulier de vase nous sont perdues à jamais. En effet, hors de tout contexte narratif, ces têtes restent ce qu’il y a de plus proche du pur motif décoratif pour lequel les interprétations devaient être multiples. Enfin, cette exploration de l’image du Noir dans la céramique n’aurait pas été complète sans une étude de la figure de l’Egyptien. En effet de nombreux exemples illustrent le fait que les artisans athéniens ont souvent représenté les Egyptiens sous des traits négroïdes, qu’il s’agisse de l’individu dévoré par un crocodile sur les vases-statuettes de Sotades, ou de celui suppliant un Grec sur le col d’un autre vase plastique de ce même artisan, mais surtout des prêtres ayant pris part à l’épisode mythique opposant Héraclès au pharaon Bousiris, épisode au cours duquel ils endossent le rôle du mauvais sacrificateur, sacrilège et cannibale. Dans tous les cas, les Egyptiens, bien que représentés sous des traits négroïdes comme le sont les guerriers éthiopiens mythiques, sont des anti-combattants, des individus qui brillent par leur lâcheté et qui jamais ne prennent les armes. Ainsi, quel que soit le contexte, le spectateur ne peut en aucun cas confondre ces deux peuples qui n’ont en commun que la morphologie.
L’image du Noir qui est donnée à voir dans la céramique attique n’est pas homogène, car elle entre dans un système complexe d’oppositions qui n’a pas pour finalité de tracer un portrait de lui, mais plutôt de définir l’identité du citoyen. Ainsi, le Noir, comme n’importe quel autre étranger, n’est pas en lui-même l’objet final du discours, puisqu’il participe toujours à la mise en scène de valeurs ou de catégories sociales qui le dépassent et qui, à travers lui, visent un but autre.
Au terme de cette étude, nous avons constaté que dans les deux discours (littéraire et pictural) le regard sur l’étranger vise une utilité politique, puisque la représentation de l’Autre participe à l’identification des membres d’un même groupe social autour d’une série de critères communs, ou de valeurs sociales partagées. Cependant chaque support possède ses spécificités propres qui offrent des éclairages différents sur la problématique que nous avons étudiée.
En premier lieu, nous sommes face à des sources qui permettent un accès différent aux structures mentales individuelles et collectives de leurs auteurs.
D’un côté, la nature du texte des Histoires, par sa longueur, sa richesse et la diversité des thèmes qui y sont abordés permet de décrypter quelques-unes des stratégies individuelles d’un auteur conscient de l’utilité sociale de son œuvre et du rôle politique qui est le sien. Cependant, l’absence d’équivalent aux Histoires dans la production littéraire contemporaine ne nous permet que difficilement de juger de la part de généralisable du discours hérodotéen. D’un autre côté, le format même de la céramique attique à décor figuré ne permet pas le type de discours à l’œuvre dans les Histoires, et plus généralement dans les œuvres littéraires « savantes », puisque l’imagerie fonctionne sur un système de modèle et de contre-modèle par rapport à la norme grecque dont elle permet de dégager les structures sociales et culturelles fondamentales. Ajoutons à cela que cette céramique est produite en masse par des artisans que nous arrivons, certes, à identifier, mais au sujet desquels, pris individuellement, nous ne savons pratiquement rien. Ainsi, ce support offre un potentiel de généralisation optimal, puisque l’on observe des schémas identiques dans la production de nombreux peintres, et parfois également leur persistance sur plusieurs décennies.
En second lieu, la différence de formation intellectuelle entre Hérodote et les peintres de céramique est perceptible dans le type de regard et de questionnement que chacun pose sur l’étranger.
La grande complexité de l’image du monde des Histoires suggère un savoir particulier propre à l’enquêteur qui n’est certainement pas partagé par l’ensemble de la population athénienne et notamment les artisans du Céramique. Cependant, même si ces derniers ne possédaient pas le même horizon social que l’historien d’Halicarnasse, pas plus que son héritage intellectuel spécifique issu de la tradition des penseurs ioniens, il n’en demeure pas moins que la diversité des épisodes mythiques qu’ils ont représentés sur les vases témoigne de leurs connaissances relativement étendues dans ce domaine. En cela, la céramique à décor figuré se fait probablement l’écho d’une culture populaire basée sur la connaissance des divers épisodes des cycles épiques, ou encore des grands mythes, notamment à travers la poésie. En tant que support très largement diffusé, qui s’adresse à toutes les couches de la population, la céramique se nourrit des opinions générales, reflétant en quelques sortes le pouls de l’ensemble des Athéniens et pas seulement les considérations d’une petite portion qui aurait été plus éduquée, ou plus au fait de certaines réalités étrangères lointaines.
L’étude croisée de ces deux sources, presque complémentaires en tous points, nous permet de comprendre que de la même manière qu’il est vain de vouloir définir l’ « homme grec », il est impossible d’essentialiser la représentation de l’étranger en Grèce ancienne à une période donnée. Il convient plutôt d’en apprécier l’ensemble des aspects, qui sont autant de fenêtres ouvertes sur l’histoire intérieure des hommes grecs.
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Critères de figement : L’identification des expressions figées en français contemporainSvensson, Maria Helena January 2004 (has links)
Although there are units larger than the word in language, linguists have not been able to agree on a definition of these units. This study examines a variety of notions, relevant in the study of ”fixed” or ”frozen” expressions in contemporary French. Criteria such as memorization, unique context, non-compositionality, marked syntax, lexical blocking and grammatical blocking are analyzed in detail. A closer look at them reveals that in fact only one of them, lexical blocking, is both necessary and sufficient in the description of a fixed expression. The other criteria are, however, also important to the notion of ”fixedness”. It may well be that the criteria that have often been proposed in linguistic literature would benefit from being organized in a family resemblance rather than being used as necessary and sufficient conditions.
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L'historien et le peintre: représentations croisées de l'altérité en Grèce ancienne / Historian and the painter: crossed representations of the otherness in Ancient Greece.Grousset, Gauthier 18 December 2009 (has links)
Nous nous proposons d’étudier, dans ce travail de thèse, le regard porté par les Grecs sur les étrangers, les « barbares », afin d’y déceler, en creux, quelques-uns des mécanismes de la construction de leur propre identité. Pour ce faire, nous avons choisi de nous intéresser à certains des aspects de la représentation du monde, des contrées, des peuples et des individus, tels qu’ils apparaissent dans les Histoires d’Hérodote, ainsi qu’à la manière dont les peintres de céramique attique ont figuré les Noirs. <p>Lorsque l’on se place du point de vue de la perception et de la représentation d’un objet, l’étude de ces deux supports particuliers offre des angles d’approches distincts, mais néanmoins complémentaires, sur une même problématique. En effet, il apparaît que l’horizon social d’Hérodote et celui des artisans du Céramique d’Athènes diffèrent grandement, ce qui induit naturellement une appréhension de l’altérité qui est propre à chacun d’eux et qui transparaît dans leurs productions. Les deux vecteurs de diffusion (littéraire et pictural) des représentations de l’Autre sont, quant à eux, soumis à des contraintes qui leur sont spécifiques et qui varient en fonction de la nature du support, entraînant une différence dans le niveau d’accès aux structures mentales individuelles et collectives propres à leurs auteurs. Les variations d’échelles à partir desquelles nous choisissons d’envisager la représentation de l’altérité possèdent des pertinences distinctes puisqu’elles permettent de faire apparaître des phénomènes jusqu’alors invisibles, en déplaçant l’accent des stratégies collectives à celles individuelles. Un questionnement qui prendrait en compte ces différents facteurs aboutit à l’approfondissement des conclusions sur les mécanismes à l’œuvre dans la construction des identités de l’Autre et donc de Soi, ouvrant ainsi une fenêtre sur l’histoire intérieure de l’« homme grec », figure multiple et mouvante que le changement d’éclairage que nous opérons (de l’individuel au collectif) permet de cerner avec un peu plus de finesse. <p><p>Dans notre étude sur les logiques de construction de l’altérité à l’œuvre dans les Histoires, nous avons choisi d’interroger les mécanismes qui prennent part à l’élaboration des identités à plusieurs niveaux, en progressant du général vers le particulier, depuis les structures les plus larges de l’image du monde, jusqu’à la mise en scène des individus, en passant par celles des contrées et des peuples. Chacun des niveaux interrogés présentant des problématiques distinctes, les solutions apportées ont logiquement divergé, dévoilant chaque fois des mécanismes de représentation différents. La pertinence de cette approche qui met l’accent, dans un premier temps, sur la géographie, réside dans le fait que pour Hérodote, un individu est indissociable du milieu physique dans lequel il évolue qui, par un système de déterminisme environnemental tempéré par le régime politique (selon qu’il est libre ou soumis, par exemple, au Grand Roi) influe profondément sur sa personnalité et son caractère. Il semble évident que le modèle abstrait qu’est la représentation géographique qui transcrit l’espace terrestre par l’acte du graphein, est tout autant une description qu’une interprétation ou une explication du monde. Il s’appuie sur des processus sociaux de sémantisation de l’environnement, qui sont le produit toujours particulier et contextuel d’un acte individuel, liés à la perception et à l’imagination structurante d’Hérodote. Nous avons ainsi d’abord souligné le poids de l’héritage des penseurs ioniens, et en particulier d’Hécatée de Milet, dans le type de regard et de questionnement posé par l’enquêteur sur le monde et les réalités qui le composent. De ce point de vue, son inscription dans une tradition « disciplinaire », possédant ses propres particularismes et présupposés inconscients, détermine de façon importante une grande part non seulement de sa méthodologie mais aussi de sa problématique. Nous avons également insisté sur l’omniprésence du politique dans la vision du monde d’Hérodote. En cela, l’attirance à peine voilée vers un bipartisme Europe/Asie dans le découpage de l’oikoumenê, illustre parfaitement le fait que le discours hérodotéen rend compte d’une géographie humaine qui traduit la réalité d’un monde tel qu’elle est vécue par les peuples et les individus, en se faisant le témoin des bouleversements géopolitiques qu’ont entraînées les Guerres Médiques. Nous nous sommes également penché sur les transformations opérées dans le réel qui visent à rendre la représentation du monde significative sur le plan structurel, mais également intelligible sur le plan purement cognitif. La schématisation géographique à laquelle est soumis l’espace à décrire, qui se lit dans les symétries et les alignements orientés par des facteurs narratifs et discursifs, permet au public de reconstituer une image cohérente du monde ou d’un territoire à partir de la représentation qui en est donnée. L’étude du tracé de certaines frontières, ou encore de la représentation de la Libye, nous a permis de mettre en lumière quelques-uns de ces mécanismes. Nous nous sommes ensuite tourné vers la représentation des peuples, des ethnê, en nous intéressant tout d’abord aux raisons qui ont poussé l’enquêteur à se consacrer plus spécifiquement aux nomoi et à l’histoire de certains d’entre eux et pas à ceux des autres. L’étude des listes de peuples nous a permis de mettre au jour les catégories employées par l’auteur afin de différencier et d’individualiser les ethnê à l’intérieur des ensembles plus vastes qui les englobent. Nous avons alors constaté que l’élaboration des identités collectives, grecque comme étrangères, s’effectuait par le jeu de certains critères (culturels, géographiques, ethniques, etc.) dont le choix et la variation d’intensité sont profondément liés au contexte de rédaction des Histoires et aux buts idéologiques que s’est fixés Hérodote à travers son récit des Guerres Médiques. Le premier point repose sur l’affrontement entre Athènes et Sparte, le second tient, entre autres choses, à la définition de la grécité en tant qu’idéologie universalisante qui met l’accent sur une vision supra-civique de la Grèce. Nous nous sommes enfin penché sur les différents aspects de la représentation du Lydien. Dans un passage spécifique des Histoires (I, 155), nous avons montré que le Lydien prend l’apparence d’un anti-modèle du citoyen isonomique, et permet à Hérodote de tenir un discours idéologique engagé visant à rendre compte des comportements anti-démocratiques de certains individus qui devaient faire débat dans l’Athènes contemporaine de la rédaction des Histoires. Enfin, l’étude des principaux personnages lydiens (Crésus et Pythios), de leurs actions et de leurs propos, nous a permis de conclure que ces individus ne sont mis en scène qu’en tant que personnages fictifs, d’une part garants de la logique structurelle narrative qui les dépasse, d’autre part incorporant ou intériorisant une catégorie sociale, marquant par là le déni de tout comportement individualisé. <p>En progressant dans notre étude du général au particulier, nous avons été frappé par le réseau de dépendances qui se tisse entre les différents niveaux superposés que nous avons tenté d’isoler :monde, territoire, peuple et individu. L’oikoumenê est perçu comme la juxtaposition de territoires définis par les populations qui y vivent, elles-mêmes constituées d’individus. Le climat influe sur la structure générale du monde, sur celle des territoires, ainsi que sur le caractère des populations selon un déterminisme environnemental que nous avons mis en lumière. Ce même déterminisme est toutefois tempéré par le jeu du politique, les peuples libres et ceux assujettis à des rois n’étant pas égaux devant leur environnement géographique ou climatique respectif. C’est encore le politique qui, tout en fixant les contraintes de construction individuelle, les personnages n’ayant pas d’autonomie propre, influe sur le découpage du monde qui voit s’affronter l’Europe et l’Asie. <p><p>Nous avons consacré la seconde partie de notre travail à l’image du Noir dans la céramique, car de tous les étrangers que les peintres de vases ont choisi de figurer, le Noir a cela de particulier qu’il est le seul à présenter une altérité physique patente. En effet, quel que soit son vêtement, son armement ou le contexte dans lequel il est représenté, il ne fait aucun doute que nous avons affaire à un étranger. Nous avons découpé notre corpus de vases en différentes séries que nous avons étudiées successivement, ce qui nous a permis d’en souligner la logique et d’en faire ressortir le sens. Nous avons tout d’abord remarqué que les scènes de vie quotidienne montrent le Noir sous les traits de l’esclave, mais d’un esclave au statut iconique particulier, puisqu’il semble être mis en scène afin de souligner l’aisance financière de son propriétaire. Nous nous sommes ensuite intéressé aux représentations des personnages mythiques d’origine éthiopienne, au premier rang desquels Memnon, Andromède et Céphée. Hormis ce dernier, qui est caractérisé à une seule reprise par un faciès non-grec, il apparaît que les imagiers les ont généralement représentés avec une physionomie grecque, comme si leur ascendance divine empêchait de les affubler de traits négroïdes. Si Memnon est généralement figuré sous les traits paradigmatiques de l’hoplite héroïque des cycles épiques, les autres sont souvent vêtus « à l’orientale ». Les compagnons de Memnon, les guerriers éthiopiens, représentent une large part du corpus des scènes figurées. Ils apparaissent en grand nombre sur les alabastres du Groupe des Alabastres au Noir, qui sont construits sur un schéma pictural très répétitif, et pour lesquels il est possible d’expliquer leur présence, entre autres raisons, par une adéquation entre le support (vase à parfum renvoyant à l’Egypte) et le décor exotique. Sur les autres types de vases, nous avons constaté qu’en tant que combattant marginal, non-hoplitique, l’Ethiopien est cantonné, sans surprise, dans un registre voisin, mais pas confondu, de celui des Scythes ou des Amazones, desquelles il est proche sur le plan de certains contextes narratifs (liés à l’épisode troyen), mais également des catégories de la guerre (en particulier dans la série du Groupe des Alabastres au Noir). Les grandes variations dans son équipement et dans son apparence, suggèrent toutefois qu’il n’est pas un modèle de référence habituellement utilisé par les peintres qui l’ont bien souvent employé dans un rôle contextualisant, par exemple en tant qu’attribut de Memnon qu’il permet d’identifier. Nous montrons ensuite que les raisons de la grande popularité de la figure du Noir sur les vases moulés en forme de têtes humaines étaient diverses et variées. A l’instar des alabastres, sa présence sur les aryballes est probablement à mettre sur le compte d’une adéquation du contenu et du contenant, l’individu négroïde faisant référence, dans l’imaginaire collectif, à ces contrées éloignées d’où provenaient les parfums. Extrapolé sur les vases liés au banquet, canthares, mugs et oinochoai, il donne l’opportunité aux artisans d’explorer le registre de l’altérité face auquel le citoyen athénien affirme son identité. Que sa présence s’explique par une assimilation du vase à celui qui le manipule, comme c’est le cas pour la femme, ou qu’il repose sur un jeu de mots basé sur un épithète du vin (aithops), le commentateur moderne doit garder à l’esprit que bon nombre des raisons qui ont poussé les artisans à représenter ce motif sur ce type particulier de vase nous sont perdues à jamais. En effet, hors de tout contexte narratif, ces têtes restent ce qu’il y a de plus proche du pur motif décoratif pour lequel les interprétations devaient être multiples. Enfin, cette exploration de l’image du Noir dans la céramique n’aurait pas été complète sans une étude de la figure de l’Egyptien. En effet de nombreux exemples illustrent le fait que les artisans athéniens ont souvent représenté les Egyptiens sous des traits négroïdes, qu’il s’agisse de l’individu dévoré par un crocodile sur les vases-statuettes de Sotades, ou de celui suppliant un Grec sur le col d’un autre vase plastique de ce même artisan, mais surtout des prêtres ayant pris part à l’épisode mythique opposant Héraclès au pharaon Bousiris, épisode au cours duquel ils endossent le rôle du mauvais sacrificateur, sacrilège et cannibale. Dans tous les cas, les Egyptiens, bien que représentés sous des traits négroïdes comme le sont les guerriers éthiopiens mythiques, sont des anti-combattants, des individus qui brillent par leur lâcheté et qui jamais ne prennent les armes. Ainsi, quel que soit le contexte, le spectateur ne peut en aucun cas confondre ces deux peuples qui n’ont en commun que la morphologie.<p>L’image du Noir qui est donnée à voir dans la céramique attique n’est pas homogène, car elle entre dans un système complexe d’oppositions qui n’a pas pour finalité de tracer un portrait de lui, mais plutôt de définir l’identité du citoyen. Ainsi, le Noir, comme n’importe quel autre étranger, n’est pas en lui-même l’objet final du discours, puisqu’il participe toujours à la mise en scène de valeurs ou de catégories sociales qui le dépassent et qui, à travers lui, visent un but autre. <p><p>Au terme de cette étude, nous avons constaté que dans les deux discours (littéraire et pictural) le regard sur l’étranger vise une utilité politique, puisque la représentation de l’Autre participe à l’identification des membres d’un même groupe social autour d’une série de critères communs, ou de valeurs sociales partagées. Cependant chaque support possède ses spécificités propres qui offrent des éclairages différents sur la problématique que nous avons étudiée. <p>En premier lieu, nous sommes face à des sources qui permettent un accès différent aux structures mentales individuelles et collectives de leurs auteurs. <p>D’un côté, la nature du texte des Histoires, par sa longueur, sa richesse et la diversité des thèmes qui y sont abordés permet de décrypter quelques-unes des stratégies individuelles d’un auteur conscient de l’utilité sociale de son œuvre et du rôle politique qui est le sien. Cependant, l’absence d’équivalent aux Histoires dans la production littéraire contemporaine ne nous permet que difficilement de juger de la part de généralisable du discours hérodotéen. D’un autre côté, le format même de la céramique attique à décor figuré ne permet pas le type de discours à l’œuvre dans les Histoires, et plus généralement dans les œuvres littéraires « savantes », puisque l’imagerie fonctionne sur un système de modèle et de contre-modèle par rapport à la norme grecque dont elle permet de dégager les structures sociales et culturelles fondamentales. Ajoutons à cela que cette céramique est produite en masse par des artisans que nous arrivons, certes, à identifier, mais au sujet desquels, pris individuellement, nous ne savons pratiquement rien. Ainsi, ce support offre un potentiel de généralisation optimal, puisque l’on observe des schémas identiques dans la production de nombreux peintres, et parfois également leur persistance sur plusieurs décennies. <p>En second lieu, la différence de formation intellectuelle entre Hérodote et les peintres de céramique est perceptible dans le type de regard et de questionnement que chacun pose sur l’étranger. <p>La grande complexité de l’image du monde des Histoires suggère un savoir particulier propre à l’enquêteur qui n’est certainement pas partagé par l’ensemble de la population athénienne et notamment les artisans du Céramique. Cependant, même si ces derniers ne possédaient pas le même horizon social que l’historien d’Halicarnasse, pas plus que son héritage intellectuel spécifique issu de la tradition des penseurs ioniens, il n’en demeure pas moins que la diversité des épisodes mythiques qu’ils ont représentés sur les vases témoigne de leurs connaissances relativement étendues dans ce domaine. En cela, la céramique à décor figuré se fait probablement l’écho d’une culture populaire basée sur la connaissance des divers épisodes des cycles épiques, ou encore des grands mythes, notamment à travers la poésie. En tant que support très largement diffusé, qui s’adresse à toutes les couches de la population, la céramique se nourrit des opinions générales, reflétant en quelques sortes le pouls de l’ensemble des Athéniens et pas seulement les considérations d’une petite portion qui aurait été plus éduquée, ou plus au fait de certaines réalités étrangères lointaines.<p>L’étude croisée de ces deux sources, presque complémentaires en tous points, nous permet de comprendre que de la même manière qu’il est vain de vouloir définir l’ « homme grec », il est impossible d’essentialiser la représentation de l’étranger en Grèce ancienne à une période donnée. Il convient plutôt d’en apprécier l’ensemble des aspects, qui sont autant de fenêtres ouvertes sur l’histoire intérieure des hommes grecs.<p><p> / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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