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Expliquer, quantifier, prouver : une histoire de l'économie des discriminations 1957-2010 / No English title availableChassonnery-Zaïgouche, Cléo 17 December 2014 (has links)
A la suite des travaux de Becker (1955), de nombreuses analyses économiques se sont consacrées à la description, à l’explication, à la mesure – voire à la résorption – des discriminations. Ces recherches se sont d’abord intéressées aux discriminations raciales et de genre sur le marché du travail, puis ont, par la suite, concerné d’autres groupes discriminés et d’autres domaines d’application – comme le marché des prêts immobiliers ou l’accès au système scolaire. Se sont ainsi constitués un domaine d’analyse, une littérature théorique et un important corpus empirique. La première partie de la thèse est consacrée aux modèles théoriques qui ont tenté d’expliquer les discriminations. Les conditions d’énonciation du concept – les “catégories de la différence” et la norme de non-discrimination – émergent au tournant des XIXème et XXème siècles et constituent la pré-histoire de l’économie des discriminations (Chapitre 1). Gary S. Becker est le premier à proposer une modélisation microéconomique du phénomène dans le sillage de l’émergence d’une “économie du travail analytique” (Chapitre 2). Les théories de la discrimination statistique, initiées séparément par Kenneth J. Arrow et Edmund S. Phelps, ont ensuite apporté d’autres explications aux discriminations, fondées sur le manque d’information sur les caractéristiques économiques des individus (Chapitre 3). La deuxième partie de la thèse est consacrée l’histoire de la controverse entre mesure directe et mesure indirecte des discriminations, et aux enjeux méthodologiques de la quantification et de la preuve des discriminations. La technique de décomposition salariale dite Oaxaca-Blinder constitue la première mesure empirique étudiée en économie (Chapitre 4). Cette méthode indirecte sera remise en perspective par l’émergence des expérimentations de laboratoire et de terrains sur les discriminations (Chapitre 5). Enfin, trois “régimes d’expertise” utilisant l’économie des discriminations sont analysés : le conseil au Prince à travers la position politique de Friedman sur les politiques raciales dans les années 1960; l’évaluation quantitative des politiques d’anti-discrimination et d’affirmative action; et l’utilisation des analyses de décomposition salariale dans les cours de justice (Chapitre 6). La problématique de la thèse consiste à délimiter ce qui, dans l’histoire de la pensée récente, est spécifique à l’économie des discriminations. Du point de vue de l’histoire des méthodes, l’économie des discriminations est une illustration des évolutions générales de la discipline. De plus, l’étude de la discrimination a été une des voies par laquelle le renouveau du traitement de l’information en économie s’est effectué : de la prise en compte des défauts d’information aux effets de signal, des conséquences de l’appartenance de groupe à la modélisation de l’identité. / No English summary available.
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La décision de l'expérimentation à l'interprétation : l'apport de Donald DavidsonHarnay, Pôl-Vincent 08 December 2008 (has links) (PDF)
Cette thèse s'intéresse à la théorie de la décision telle que la propose le philosophe américain Donald Davidson. Après avoir lu et discuté les théories de Ramsey (1926), von Neumann et Morgenstern (1954), Savage (1954), Davidson propose es propres axiomatiques et procédures de test en introduisant, à la différence des expériences antérieures de la théorie de l'utilité espérée, des probabilités subjectives. Les résultats de ces expériences qu'il mène entr 1957 et 1959 le conduisent toutefois à critiquer, voire à rejeter ses premières analyses de la décision. Il se tourne alors vers la philosophie de l'action et du langage et étaye ses critiques dont la plus importante est celle qui consiste pour l'expérimentateur à faire l'impasse sur les significations que les sujets attribuent aux issues. Pourtant, fort de son expérience philosophique, il propose dans les années 1980 une nouvelle théorie de la décision qui intègre une théorie de l'interprétation du langage. S'appuyant sur le modèle Bolker-Jeffrey (1965), Davidson propose d'analyser simultanément les désirs (utilités), les croyances (probabilités) et les significations. <br />Nous cherchons à montrer si cette seconde version enrichie de la théorie de la décision, pour le moins originale, répond aux différentes critiques que l'on pouvait adresser à la première. Et, d'une manière plus générale, nous mettons en lumière l'apport d'une théorie de la décision au carrefour de l'économie et de la philosophie.
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L’analyse économique face à l’épuisement des ressources naturelles, de William Stanley Jevons à Harold Hotelling (1865-1931) : Le cas des énergies fossiles / Economic Analysis and Natural Resources Depletion, from William Stanley Jevons to Harold Hotelling (1865-1931) : The case of fossil fuelsMissemer, Antoine 25 September 2014 (has links)
L’épuisement des énergies fossiles est un thème d’actualité dont les prémices datent, selon l’opinion courante, des années 1970 et du premier choc pétrolier. En réalité, c’est une préoccupation plus ancienne, intimement liée à l’ère industrielle. Dans la deuxième partie du XIXème siècle, les économistes se sont penchés sur la question de l'épuisement des minerais, ‘objet non identifié’ jusqu'alors et nécessitant la mise sur pied de nouveaux outils d'analyse (effet-rebond chez Jevons, rente minière chez Marshall-Einaudi notamment). Avec le progrès des techniques et l'apparition de nouvelles énergies (pétrole, hydro-électricité), leurs craintes de déclin industriel se sont progressivement dissipées dans les années 1910 et 1920. Mais ces évolutions tenant à l’histoire des faits ne sont pas les seules à considérer. Des facteurs internes à la discipline économique, comme l'émergence du marginalisme dans les années 1870 et de la théorie de l'épargne et du capital dans les années 1890, ont aussi changé le regard des économistes sur la question de l'épuisement des ressources. Pourquoi ? Comment ? Quels enseignements peut-on en tirer pour les défis environnementaux d'aujourd'hui ? Voilà les questions qui sont traitées dans ce travail de thèse. / Fossil fuels exhaustion is a current topic. It is often said that its first presages appeared in the 1970s with the first oil shock. Actually, this exhaustion fear is much older than that, it started with the Industrial Revolution and kept going since then. In the second part of the 19th century, some economists focused their attention on the mineral resources depletion, which was at the time an ‘unknown item’ that necessitated the creation of new concepts and new analytical tools to deal with (for example Jevons’ rebound-effect, Marshall-Einaudi’s mining rent). In the 1910s and 1920s, thanks to technical progress and the development of new energies (oil, hydro-electricity), their fears about industrial decline progressively dissipated. Yet, these factual evolutions are not the only ones to consider. Internal factors, inside economic science (marginalism in the 1870s, capital theory in the 1890s), also shaped economists’ viewpoint on resources exhaustion. Why? How? What lessons can we get from this period for our current environmental challenges? These are the questions that are studied in this thesis.
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L'émergence d'un nouveau domaine de savoir: la neuroéconomieVallois, Nicolas 05 December 2012 (has links) (PDF)
La neuroéconomie est un nouveau sous-domaine de l'analyse économique. Elle est apparue au début des années 2000, à la faveur d'un rapprochement entre économie et neurosciences. Cette thèse propose une histoire théorique de la discipline. L'émergence de la neuroéconomie est d'abord située dans le prolongement d'un courant de recherches expérimentales, qui débute en 1961 avec les premières contributions de Richard Herrnstein. Cette psychologie quantitative de la motivation, appelée ici néo-comportementalisme, étudie les comportements dits de matching ou d'égalisation des rendements. Dans les années 1990, cette approche aboutit à développer un concept central pour la neuroéconomie: la notion d'apprentissage de la récompense (reward learning). Cette étude historique sert d'abord des fins de clarification théorique. Le cadre théorique du reward learning permet de spécifier la neuroéconomie d'autres approches, en particulier les travaux en psychologie de Daniel Kahenman. Le premier résultat important de cette thèse concerne ainsi l'affirmation d'une distinction entre la perspective évolutionniste et séquentielle de la neuroéconomie de l'économie comportementale d'inspiration kahnemanienne. A un deuxième niveau, il s'agit de rendre raison de l'apparition de la discipline au début des années 2000. Il est significatif de constater que les résultats expérimentaux obtenus dès les années 1990 ne commencent à susciter l'intérêt des économistes qu'en 2002-2003, précisément au moment où apparaît en économie comportementale un débat autour du paternalisme libertarien, et de la régulation dite " comportementale " des conduites irrationnelles. Je défends l'idée selon laquelle la neuroéconomie a permis de résoudre certains problèmes normatifs posés par ces discussions au sein des behavioral economics. Par leur ancrage médical, les neurosciences justifient l'adoption de définitions normatives de l'irrationalité, à l'appui des critères cliniques utilisés pour diagnostiquer des pathologies. La neuroéconomie est ainsi saisie comme un projet de régulation économique des troubles mentaux. Cette " psychiatrie économique " est comprise comme ce que Georges Canguilhem appelle une " idéologie scientifique ".
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Fluctuations et cycles économiques dans les écrits de Keynes : essai sur le rôle des facteurs déterminants de l'investissementRischmann, Lionel 02 December 2013 (has links) (PDF)
Nous démontrons qu'il existe une récurrence dans la pensée de Keynes en matière de fluctuations, à savoir que l'investissement est le facteur majeur guidant les fluctuations économiques. La première partie explore les écrits datant d'avant 1925 environ, en analysant les thématiques et problèmes qui en émergent et qui anticipent ceux du Treatise on Money (1930). La seconde partie se focalise sur le Treatise à proprement parler, ainsi que la transition de cet ouvrage à la Théorie Générale de l'Emploi, de l'Intérêt et de la Monnaie (1936) suite à la crise économique du début des années 1930. La troisième et dernière partie aborde ainsi la réponse apportée par la Théorie Générale à ce problème, en démontrant que la théorie de l'investissement qui y est développée est au coeur de son analyse des fluctuations et cycles économiques.
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La théorie de la justice de John Rawls à l'aune de l'économie : une reconstruction / The theory of justice of John Rawls in the light of economy : a reconstructionHawi, Rima 03 May 2011 (has links)
L’ambition initiale de Rawls est de présenter une analyse de la justice distributive supérieure à la conception utilitariste, incapable, selon lui, de fournir une base satisfaisante de la justice dans le cadre d’une démocratie. Pour ce faire, Rawls mobilisera, dans son principal ouvrage Théorie de la Justice [1971], des idées empreintes de la philosophie politique et morale anglosaxonne mais également de très nombreux concepts forgés par les économistes. Cet ouvrage devient ainsi une référence incontournable pour la philosophie politique contemporaine mais aussi pour les théories économiques de la justice sociale. Notre thèse se propose de reconstruire la théorie de Rawls dont les études, nombreuses mais morcelées, ont donné lieu à des interprétations très contradictoires. Etudier la pensée de l’auteur à l’aune de l’économie sert à donner une cohérence d’ensemble à la justice comme équité, depuis sa genèse jusqu’à ses derniers développements. Cette méthodologie, en effet, nous permet de montrer qu’au-delà de l’indétermination du principe de différence – qui peut justifier tant une politique ultralibérale qu’une politique inspirée des idéaux socialistes – l’amélioration de la situation des plus défavorisés passe par le dépassement du système capitaliste. Ce système n’est pas à même de répondre aux exigences des principes de justice défendus par Rawls. / Rawls’ first ambition is to present an analysis of social justice superior to utilitarian conception, enable, according to him, to provide a satisfactory account of justice in the context of democracy. In order to do that, Rawls took, in his main book A Theory of Justice [1971], ideas imprinted of moral and political philosophy but also many concepts built by the economists. This work became consequently the reference to contemporary political philosophy and also to economic theory of social justice. Our thesis proposes to reconstruct the theory of Rawls. Indeed many but fragmented researches gave rise to conflicting interpretations of this theory. So studying Rawls’ thought regarding economics allows us tobring an overall consistency to the justice as fairness, from its genesis to its last developments. Our methodology aims to show, that beyond the indetermination of the Difference principle – which can either supply an ultraliberal policy or a policy inspired by socialist ideals – the improvement of the situation of the least advantaged required to go beyond capitalism. This system is enable to answer to the requirements of the principles of justice defended by Rawls.
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L’école libérale française et l’intervention publique dans la deuxième moitié du XIXe siècle / Public intervention in the French liberal thought in the second half of the 19th centurySilvant, Claire 08 December 2010 (has links)
L’objectif de cette thèse est d’analyser les conceptions de l’intervention publique des économistes libéraux français dans la deuxième moitié du XIXe siècle.Le premier chapitre expose leurs trois conceptions différentes de l’intervention publique. A partir de leurs analyses des attributions légitimes de l’Etat, nous proposons une typologie qui distingue une « orthodoxie » s’en tenant aux fonctions régaliennes, un libéralisme « régulateur », et un libéralisme plus « interventionniste ». Nous nous demandons si cette typologie reste pertinente quand ces économistes débattent de leurs problèmes pratiques de prédilection.Le second chapitre est ainsi consacré à l’analyse de la fiscalité par les économistes libéraux français. Cette analyse est en elle-même extrêmement riche, et nous mettons en avant, en particulier, les contributions formalisées de trois d’entre eux : Cournot, Dupuit et Fauveau.Nous étudions dans un troisième chapitre les positions de nos économistes libéraux sur l’émission, l’escompte et l’étalon monétaire. Nous montrons que leurs divergences théoriques s’expliquent par une préférence pour la règle ou pour l’intervention discrétionnaire.Le quatrième chapitre étudie la question des droits de propriété, en particulier de l’héritage et de la propriété intellectuelle. Nous faisons apparaître une opposition entre les partisans d’un Etat régulateur et ceux d’un Etat protecteur des droits naturels.Finalement, sur chacun des thèmes envisagés, il apparaît que la frontière entre « orthodoxie » et « hétérodoxie » libérales est moins figée qu’on ne pouvait le penser. / The object of this dissertation is to analyze the conceptions of public intervention in the French liberal School in the second half of the 19th century. The first chapter is devoted to the exposition of three different views of these economists on State. We elaborate a typology relying on their analyses of the legitimate State attributes; this typology distinguishes an “orthodoxy” considering the only provision of security and justice, a “regulatory” liberalism, and a more “interventionist” liberalism. We question this typology, wondering if it remains relevant when our liberal economists discuss the practical questions of their time.Thus the second chapter of our study presents to the liberal analyses of taxation. We highlight the richness of the French thought on this topic. We particularly put forward the formalized contributions of three of them: Cournot, Dupuit and Fauveau. In the third chapter we study the positions of our economists on the question of the issuing of banknotes, on credit, and on the metallic standard. We show that their theoretical divergences are well explained by their preference for a rule or for a discretionary public intervention.Our last chapter investigates the question of property rights. By examining their ideas on inheritance and on intellectual property, we emphasize the opposition inside this School between the advocates of a regulatory State and the defenders of the State as a protector of natural rights. Finally the boundary between the liberal “orthodoxy” and the liberal “heterodoxy” is less steady than what we could think.
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Fluctuations et cycles économiques dans les écrits de Keynes : essai sur le rôle des facteurs déterminants de l'investissement / Economic fluctuations and business cycles in Keynes's writings : essays on the role of the determining factors of investmentRischmann, Lionel 02 December 2013 (has links)
Nous démontrons qu’il existe une récurrence dans la pensée de Keynes en matière de fluctuations, à savoir que l’investissement est le facteur majeur guidant les fluctuations économiques. La première partie explore les écrits datant d’avant 1925 environ, en analysant les thématiques et problèmes qui en émergent et qui anticipent ceux du Treatise on Money (1930). La seconde partie se focalise sur le Treatise à proprement parler, ainsi que la transition de cet ouvrage à la Théorie Générale de l’Emploi, de l’Intérêt et de la Monnaie (1936) suite à la crise économique du début des années 1930. La troisième et dernière partie aborde ainsi la réponse apportée par la Théorie Générale à ce problème, en démontrant que la théorie de l’investissement qui y est développée est au coeur de son analyse des fluctuations et cycles économiques. / The dissertation argues that there is a recurrence in Keynes’s thought as regards economic fluctuations: investment is considered as the primary factor driving these fluctuations. The first part explains how, in the author’s early writings, some topics and problems that would be discussed in the Treatise on Money (1930) would emerge out of an interest for monetary instability. The second part focuses on the Treatise as such, but also on the transition between this book and the General Theory of Employment, Interest and Money (1936) following the economic crisis of the Great Depression. Finally the third part discusses the answer given by the General Theory to this problem, by showing that investment as understood and explained in this book is at the center of an analysis of economic fluctuations and business cycles.
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La révolution du capital humain : d'une approche macroéconomique à une théorie microéconomique / The Human Capital Revolution : From a Macroeconomics Approach to a Microeconomics TheoryMatéos, Sylvère 14 September 2018 (has links)
L’hypothèse à l’origine de ce travail est que les remises en question récentes du concept de capital humain sont inextricablement liées aux conditions dans lesquelles cette théorie a émergé. En conséquence, remonter aux origines de la révolution du capital humain permet d’apporter un éclairage nouveau sur les problèmes de définition et de mesure que le conceptrencontre aujourd’hui. Dans une perspective d’histoire de la pensée économique, nous nous proposons d’analyser les ondements conceptuels du cadre théorique du capital humain qui a émergé à la fin des années 1950 sous l’impulsion de trois auteurs : Gary Becker, Jacob Mincer et Théodore Schultz. Au début des années 1950, Schultz utilise le concept de capitalhumain pour expliquer le résidu de croissance. Le programme de recherche qu’il lance s’inscrit ainsi dans le corpus des théories de la croissance. Schultz parvient immédiatement à faire la preuve de la pertinence de ce facteur de production oublié. Au même moment, c’est-à-dire au milieu des années 1950, Mincer travaille lui aussi sur le concept de capital humain, mais comme déterminant de la distribution des revenus individuels. Quant à Becker, ce n’est qu’à la fin des années 1950 qu’il s’intéressera au capital humain : il propose d’analyser les choix individuels de formation au moyen de la théorie du choix rationnel et d’étudier le taux de rendement privé de l’investissement dans l’éducation. Le modèle microéconomique élaboré par Becker sera immédiatement utilisé par Mincer et va s’imposer aux dépens de l’approche macroéconomique de Schultz. / The hypothesis underlying this work is that the recent criticism faced by human capital concept are inextricably linked to the emerging conditions of the theory. Getting to the roots of the human capital revolution gives a new perspective on both theoretical and measurement issues. Using the history of economic thought perspective, we analyse the conceptual foundations of the human capital theory developed by Gary Becker, Jacob Mincer and Theodore Schultz in the late fifties. In 1950, Schultz used the concept of human capital in order to explain growth residual. His research program is embodied in the corpus ofgrowth theory. Schultz promptly succeeds to show the importance of this forgotten factor. Simultaneously, Mincer works on the same concept considering it as the main determinant of the personal income distribution. Few years later, Becker tried to understand the individual choice of training using the rational choice theory, and study the private rate of return of investment in education. His model, immediately adopted by Mincer, will establish itself as the standard model, vanishing the macroeconomic approach of Schultz.
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Les écrits sur la monnaie , sur la banque et sur la finance de Jean-Baptiste SAYTiran, André 05 January 1994 (has links) (PDF)
L'analyse des écrits de J.B SAY sur la monnaie, la banque et la finance impliquait la maîtrise du contexte culturel, monétaire et financier de la période 1767-1832. En deuxième lieu, il fallait établir la conception globale des rapports entre individu et société chez Say qui est celle de l'intérêt éclairé. Enfin, la lecture des écrits a reposé sur un travail biographique approfondi, une prise en compte de la totalité des écrits et le refus d'une lecture rétrospective. Say développe une conception de la monnaie qui est à l'opposé de toute idée de substance. Sa vision globale du phénomène monétaire englobe sous le concept d'agent de la circulation la monnaie métallique et les signes monétaires (billets, lettre de change). La seule fonction de la monnaie est pour lui de servir à la circulation des valeurs. Les fonctions d'unité de compte et de réserve de valeur n'existent que dans le domaine de l'économie politique pratique. Sur ce point, son objectif est de limiter au maximum l'emprise de l'État. Dans sa théorie de la banque, Say part d'une position de free banking pur, pour ensuite évoluer vers un free banking impur. La dette publique est considérée comme totalement improductive et menaçant la démocratie par les moyens qu'elle donne aux gouvernements. Sur le plan technique, son souci est de doter l'économie française d'une monnaie flexible, sûre et stable. Say n' a jamais été un partisan de la version triviale de la théorie quantitative mais tout au plus un partisan de la version substantielle de cette théorie. La loi des débouchés comporte de nombreuses versions qui combinent à la fois une logique de circuit et une logique de marchés interdépendants. Say lui même n'a jamais été un partisan inconditionnel de la loi des marchés et ne la considère pas comme son principale apport à la science économique.
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