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Les tableaux homonymiques, principe d’unité du Cornet à dés de Max Jacob

Dahan, Marianne 05 1900 (has links)
Ce mémoire s’intéresse à la structure du recueil de poésie en prose Le Cornet à dés (1917) de Max Jacob. À la lecture de l’ensemble, on remarque qu’il est sans cesse question de choses ou d’évènements auxquels renvoient les diverses significations du mot tableau : œuvres picturales, descriptions imagées, cadres de fenêtre ou de porte, vieillards (vieux tableaux), tableaux vivants, subdivisions de pièces de théâtre ou encore tableaux d’école. Subdivisé en trois chapitres, ce travail s’attachera dans un premier temps au fait que tous ces homonymes sont traités, dans les poèmes, comme des peintures. Entre fixité et mouvement, les descriptions et les narrations rapprochent la littérature de l’art pictural, ce qui contribue à l’esthétique du doute caractéristique de l’œuvre de Max Jacob. Le deuxième chapitre s’intéresse aux procédés de reprise et à la manière dont ils permettent de faire des liens entre les poèmes. À partir des théories du mouvement et de la répétition, nous verrons comment les divers motifs forment, à la manière des dés, différentes combinaisons d’une pièce à l’autre. Inspiré par les peintres cubistes qui présentent simultanément tous les angles d’un même objet, l’auteur fait le tour du mot tableau. Dans le dernier chapitre, il ressort que la juxtaposition des poèmes donne accès à un surcroît de signification : certains éléments arbitraires comme des titres obscurs prennent soudainement sens. Une réflexion sur la lecture vient compléter ce travail puisque les nombreuses répétitions sont traitées dans la mémoire. Ce travail s’inscrit dans le champ des études sur le recueil et s’appuie principalement sur l’analyse de poèmes. / This dissertation treats the structure of Le Cornet à dés (1917), a collection of prose poems written by Max Jacob. Upon reading this collection, one notices that things and events referring to the different definitions of the word “tableau” are repeatedly employed : paintings, visual descriptions, window and door frames, elders (vieux tableaux), living pictures (tableaux vivants), theater scenes and also blackboards. This dissertation, divided into three chapters, starts by exploring how these homonyms are employed as paintings in the poems. In-between fixity and movement, the descriptions and the narrations bring literature closer to pictorial art. This contributes to the aesthetic of doubt found in Max Jacob’s written work. The second chapter analyzes different kinds of repetitions and the way they build links between the poems. By employing the theories of movement and repetition, this dissertation demonstrates how the various motifs, similarly to a pair of dice, form different combinations from one poem to another. Inspired by the cubist painters who simultaneously show all the angles of an object, Jacob thoroughly examines the word “tableau”. In the last chapter, it becomes evident that the juxtaposition of the poems gives access to additional significance: certain arbitrary elements, such as obscure titles, suddenly make sense. A reflection on the act of reading concludes this dissertation, since the numerous repetitions are stored in the reader’s memory. This work falls within the field of collection studies and mainly relies on poetry analysis.
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Récit de l’événement et événement du récit chez Annie Ernaux, Hélène Cixous et Maurice Blanchot

Laflamme, Elsa 10 1900 (has links)
Cette thèse porte sur trois textes autobiographiques qui questionnent, à travers l’élaboration d’une pensée de l’événement, les oppositions convenues entre fiction et témoignage. L’Événement (2000) d’Annie Ernaux, Le jour où je n’étais pas là (2000) d’Hélène Cixous et L’Instant de ma mort (1994) de Maurice Blanchot présentent le récit autoréférentiel d’un événement traumatique, soit un avortement clandestin pour Ernaux, la mort en bas âge d’un enfant trisomique pour Cixous et la mise en joue par un soldat nazi lors de la Seconde Guerre mondiale pour Blanchot. Ce corpus, quoique hétérogène à plusieurs égards, loge à l’enseigne d’une littérature placée sous le signe de l’aveu, de la confession et de la révélation ; cette littérature porterait au jour ce qui était jusque-là demeuré impossible à dire. Partant de la figure de la honte inscrite dans ces trois œuvres, mais aussi dans d’autres textes de ces écrivains qui permettent de déployer ce qui se trame de secret et d’événement dans le corpus principal, cette thèse a pour objectif d’analyser les déplacements et les retours d’un trauma gardé secret pendant une quarantaine d’années et qui remonte, par la voie de l’événement, à la surface de l’écriture. Sous la double impulsion de la pensée de Jacques Derrida et de l’approche psychanalytique, cette thèse s’intéresse à la question de l’événement à l’œuvre chez Ernaux, Cixous et Blanchot. Dans chacune de ces œuvres, un événement traumatique intervient comme révélateur de l’écriture et d’un rapport singulier à la pensée de l’événement, marqué soit historiquement et politiquement (Blanchot), soit intimement (Cixous et Ernaux). Par l’écriture, ces auteurs tentent en effet de rendre compte de l’authenticité de l’événement ressenti, problématisant du même coup la nature et la fonction de l’événement tant réel que psychique dans le récit de soi. L’événement est ainsi abordé dans son caractère historique, psychanalytique mais également philosophique, ontologique ; la pensée de l’événement mise à l’épreuve des textes d’Ernaux, de Cixous et de Blanchot permet d’explorer les figures de la date, de l’archive, de la mort et du deuil qui lui sont liées, en plus de donner lieu à une poétique singulière chez chacun. Enfin, la thèse traite du rapport entre l’aveu de l’événement et la langue qui, défiant l’opposition traditionnelle du constatif et du performatif, entraîne l’événement du récit, cet autre événement qui arrive en même temps que le récit de l’événement traumatique. / This thesis focuses on three autobiographical texts: Annie Ernaux’s L’Événement (2000) [Happening], Hélène Cixous’s Le jour où je n’étais pas là (2000) [The Day I Wasn’t There] and Maurice Blanchot’s L’Instant de ma mort (1994) [The Instant of My Death]. Each presents a self-referential narrative of a traumatic event: respectively, Ernaux’s illegal abortion, the death in infancy of a child with Down’s syndrome for Cixous and Blanchot’s experience of having been aimed at by a Nazi soldier during World War II. These three texts work out a conception of the event and therefore question the conventional opposition between fiction and testimony. This corpus, although heterogeneous in many respects, is brought together under the sign of literary confessions, avowals and disclosures. Such literary writing is intent on unraveling or bringing to light what had hitherto remained impossible to say. This thesis analyzes the movements and returns of a trauma kept secret for over forty years which ultimately, by way of the event, resurfaces in writing. The thesis’s point of departure is the figure of shame found in the three works. Yet other texts of the same writers are summoned in an attempt to untangle the secrets and events woven in the main corpus. Under the impulse of both Jacques Derrida’s thought and that of psychoanalysis, this thesis focuses on the events in the making in Ernaux, Cixous and Blanchot’s writings. In each of these works, a traumatic event occurs and reveals the links between writing and a philosophy of the event, be it inscribed historically and politically (Blanchot) or intimately (Cixous and Ernaux). In their writings, these authors attempt to give an authentic account of the event as they experienced it, while at the same time problematizing the nature and function of both the real and the psychic event in self-writing. The event is addressed in its historical, psychoanalytical, and philosophical, ontological dimensions. Close attention to the texts of Ernaux, Cixous and Blanchot allows one to explore the figures of the date, the archive, as well as that of death and work of mourning. Moreover, a singular poetics emerge for each writer. Finally, the thesis deals with the relationship between the acknowledgement of the event and language. Notwithstanding the traditional opposition between constative and performative speech acts, another event—the event of narration—arises at the same time as the traumatic event is narrated.
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Approches du regard-image dans Auschwitz et après, Aucun de nous ne reviendra de Charlotte Delbo et Écorces de Georges Didi-Huberman

Razurel, Kim 08 1900 (has links)
No description available.
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Récit de l’événement et événement du récit chez Annie Ernaux, Hélène Cixous et Maurice Blanchot

Laflamme, Elsa 10 1900 (has links)
No description available.
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Le Ludique et l'absurde dans la littérature du XXè siècle : Raymond Devos et Raymond Queneau / The "Ludic" and absurd in the literature of the XXth Century : Raymond Devos and Raymond Queneau

Bencze-Rovez, Ludovic 27 April 2011 (has links)
L'amorce repose sur une contradiction quasi-résorbée : Les ludique et absurde négligés par la littérature, s'imposent au XXe siècle, comme composants utiles à une manifestation intellectuelle plus en phase avec la pensée humaine contemporaine. L'analyse littéraire repose sur l'observation d'aptitudes que manifestent les notions de ludique et d'absurde pour s'adapter aux contraintes inhérentes aux écritures romanesques, théâtrales et poétiques, aujourd'hui. Pour définir les compétences accrues d'un message littéraire en contexte ludique et/ou absurde, la première partie est une relecture ciblée d'auteurs que la critique ne classe pas dans un registre ludico-absurde. La seconde précise et illustre la nature de ces nouvelles compétences, par l'étude d'expérimentations de R. Devos et R. Queneau, dont les rhétoriques ludico-absurdes renvoient à une surréalité toujours populaire car déjà intellectuellement intégré par le récepteur. La dernière aborde la dimension socioculturelle de la littérature, témoin-artisan d'une pensée collective férue de valeurs ludico-absurdes, et qui après s'être souvent fait le chantre de la philosophie de l'absurde, esquisse de l'individu, sa nouvelle manière d'être au monde. / The absurd along with that of the “ludic” can no longer be confirmed to the domain of literary prose, but are in fact essential elements to twentieth-century intellectual thought at large. The literary fundamentals are based on the observation of the capacity of the absurd and the “ludic” to adapt to inherent constraints of the novelistic, theatrical and poetic. Our first section argue for a re-evaluation of that message focusing on specific writers that critics thus far have failed to appreciate as part of a distinctive “ludico-absurd” form. The second section focus on this emerging capacity based on studies of the work of R. Devos and R. Queneau, whose “ludico-absurd” rhetoric holds in common a surrealism. It remains popular as audiences are ever sensitive to the message of the “ludico-absurd”, while the latters having integrated it intellectually. The third section focus on the socio-cultural dimensions of the literature, concentrating on the position of the artist as well as that of the beholder. Ultimately, this paper look at the way in which the philosophy of the Absurd continue to elaborate and indeed herald a new relationship between the individual and the contemporary world.

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