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La représentation de la Seconde Guerre mondiale en Grande-Bretagne : analyse comparée / The representation of the Second World War in Britain : a comparative study

Zielinski, Madeline 08 December 2014 (has links)
La Seconde Guerre mondiale occupe une place centrale dans la mémoire collective britannique. Érigée en véritable mythe national, la guerre a une telle prégnance dans l’espace public en Grande-Bretagne que certains commentateurs n’hésitent pas à parler d’une obsession nationale pour le conflit. Elle en vient à constituer l’une des facettes de la « Britishness », de l’identité nationale britannique, à une heure où celle-ci est plus que jamais débattue et soumise au questionnement. Afin de déterminer si la Seconde Guerre mondiale est un mythe britannique ou un mythe anglais, ses représentations dans les pays constitutifs du Royaume-Uni et en Irlande sont ici étudiées. Les aspirations nationalistes écossaises semblent en effet avoir une influence sur les représentations de la guerre en Écosse ; quant à l’Irlande, bien qu’elle soit restée neutre pendant le conflit, cette neutralité est aujourd’hui remise en question au profit d’une interprétation selon laquelle le pays aurait soutenu sans réserve – quoique tacitement – les Alliés. Alors que le visage de la Grande-Bretagne est résolument multi-ethnique, cette étude cherche à déterminer dans quelle mesure les anciens peuples coloniaux et du Commonwealth se reconnaissent dans les représentations traditionnelles dominantes. Au coeur d’une vague de commémoration de la Seconde Guerre mondiale sans précédent, un exemple fait figure d’exception : celui des équipages du Bomber Command. Longtemps critiqués et mis à l’écart des pratiques commémoratives et de la mémoire collective britannique de la Seconde Guerre mondiale en raison de leur participation à la très controversée campagne aérienne stratégique (dont les bombardements firent des dizaines de milliers de victimes parmi les populations civiles allemandes), les équipages du Bomber Command sont aujourd’hui élevés au rang de héros en Grande-Bretagne. Le tout nouveau statut héroïque du Bomber Command marque un tournant dans l’historiographie de la campagne aérienne stratégique et dans le débat public britannique. / The Second World War occupies a central place in British collective memory. The war, which is considered to be a national myth in Britain, remains pervasive in the British public debate to the point that some commentators call it a national obsession. The war constitutes one of the facets of Britishness at a time when British national identity is much debated and open to question. The representations of the Second World War in Scotland, Wales and Ireland are examined in order to determine whether the war is a British myth or an English myth. Scottish nationalist aspirations, for instance, seem to have an influence on the way the conflict is represented in Scotland. At a time when Britain is more than ever ethnically diverse, this study seeks to determine the extent to which former colonial peoples are able to recognise themselves in the traditional representations of the war which dominate the public debate in Britain. In the midst of an unprecedented boom in remembrance, the Bomber Command crews are an exception. Although their role in the combined bomber offensive (which caused thousands of victims among the German civilian population) had been subjected to much criticism and excluded bomber crews from the myth of the war, they are now hailed as heroes in Britain. Bomber Command’s newly-found heroic status is a turning point in the historiography of the air offensive and the British public debate.
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L’influence américaine et la fonction du religieux dans les mécanismes de réconciliation et de prévention contre le génocide : quel modèle de réconciliation pour le cas du Burundi ? / US Influence and the Role of religious actors in the works of reconciliation and genocide prevention : what possible model of reconciliation for Burundi?

Kamugisha, Yvonne 28 June 2019 (has links)
Tandis que le Burundi entame une phase clé dans la réconciliation nationale, l’immense travail de la mémoire collective initié par la signature des Accords de Paix d’Arusha en août 2000 offre une opportunité à la pénétration américaine de s’affirmer dans la Consolidation de la Paix dans la sous Région. L'erreur serait de voir l’investissement américain dans la Communauté de l'Afrique de l'Est comme un phénomène récent. Or, depuis l'ère postcoloniale jusqu'à la phase actuelle de la mise en place des mécanismes de réconciliation et prévention contre le génocide, la présence américaine en matière de politique africaine remonte bien plus loin ainsi que le prouve son entreprise missionnaire en Afrique. Beaucoup de travaux ont traité de la question des relations géopolitiques entre colonisateurs et colonisés en Afrique sub-saharienne. Cependant, peu d'études ont relevé l’importance ou l’ancienneté des rapports religieux et de leur influence dans les affaires politiques et sociales dans les pays de l'Afrique de l'Est tels que le Burundi ou le Rwanda. Expliquer la Politique Etrangère américaine en la rattachant à son investissement religieux dans la sous Région permet d'éviter une simplification erronée des intérêts américains. Notre étude du rôle des missions américaines et de leurs rapports complexes avec les missions chrétiennes des anciennes puissances coloniales nous permet de saisir sous un regard neuf les dynamiques politiques des Etats-Unis dans la région des Grands Lacs en Afrique de l’Est. L’enjeu du projet de la Commission Verite et Réconciliation au Burundi offre un espace politique et religieux unique pour une étude à la rencontre de ces différents acteurs religieux. L’instrumentalisation de la justice transitionnelle au Burundi souligne non seulement l’affrontement des processus de justice et de pardon en période post-conflit mais elle relève la difficile négociation des mémoires plurielles sous fond d’intérêts géopolitiques. / As Burundi begins a key phase in national reconciliation, the vast work of collective memory initiated by the Arusha Peace Accords in August 2000 offers an opportunity to the US to penetrate and strategically position them in the Great Lakes’ Region Peacebuilding. A mistake would be to see such U.S. involvement in the East Africa Community as a recent phenomenon. Since the postcolonial era until the current phase of reconciliation mechanisms and genocide prevention, the American visibility in African politics goes back in time as its missionary activities prove it. Many studies explored the question on geopolitical relations between former colonial countries and colonial powers in sub-Sahara Africa. Yet, few pointed out the relevance or the deep religious relationships and their influence in sociopolitical events in East African countries such as Burundi or Rwanda. To explain the U.S. Foreign Policy linking it to its religious investment in the Great Lake prevents a misleading simplification of U.S. interests. Our study of the role of American missions and their complex relations with Christian missions of former colonial powers offers us a new look at the U.S. political dynamics in the Great Lakes’ Region in East Africa. The challenge of the Truth and Reconciliation Commission provides a unique political and religious space for a study of these different religious actors. The use of the transitional justice in Burundi underlines not only the confrontation of processes of justice and forgiveness in post-conflict periods, but it underlines the difficult negotiation of collective memories along with geopolitical interests.
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Le centenaire de la Grande Guerre au prisme des médias : le cas des quotidiens The Guardian, Le Monde et die Süddeutsche Zeitung

Cusson, Jean-Christophe 06 1900 (has links)
Cette recherche montre que l’espace médiatique, en temps de commémoration, est un lieu privilégié pour un.e historien.ne qui souhaite capturer les dynamiques mémorielles d’une collectivité. Notre cas d’étude est la couverture médiatique du centenaire de la Première Guerre mondiale au prisme du The Guardian, Le Monde et Die Süeddeutsche Zeitung. Dans les sections en ligne First world war, Centenaire 14-18 et Erster Weltkrieg, nous avons analysé la couverture de presse sur une période allant de juin 2014 à juillet 2017. Cette étude utilise une définition opératoire de la mémoire collective qui nous aide à comprendre qu’il est nécessaire en histoire de la mémoire d’étudier le journalisme non pas comme une simple source d’archives, mais aussi comme un espace discursif où diverses représentations complexes du passé se rencontrent et communiquent afin de se redéfinir. Cet espace discursif possède deux points de jonction : l’histoire pratiquée et le mythistoire. Ce sont les dynamiques dans cet espace qui ont été étudiées pour chaque média dans ce mémoire. Nous identifions d’abord les grandes configurations historiographiques de la Grande Guerre, le rôle des historiens dans la couverture et tentons de voir dans quelle mesure ces configurations s’expriment dans les trois journaux étudiés. Pour terminer, les intentions commémoratives des journaux sont identifiées et mise à l’épreuve au moyen d’une étude des flux de nouvelles et des champs lexicaux de la couverture médiatique. / This mémoire aims to show that media space, in times of commemoration, is a privileged place for historians who want to capture the dynamics of a community’s memory. Our case study is the media coverage of the centenary of the First World War through the lens of The Guardian, Le Monde and Die Süeddeutsche Zeitung. We analysed in these newspapers the press coverage from June 2014 to July 2017 in the online sections First world war, Centenaire 14-18 and Erster Weltkrieg. This study uses an operative definition of collective memory that allows us to understand the necessity, in the history of memory field, to study journalism not simply as an archive, but also as a discursive space where various complex representations of the past meet and communicate in order to redefine themselves. This discursive space has two points of junction: Practiced history and “mythistory”. The dynamics of this space have been studied for each publication in this research. First, we identify the major historical configurations of the Great War, the role of historians in the coverage, and try to see to which extent these configurations are expressed in the three newspapers studied. Finally, the commemorative intentions of the newspapers are identified and then tested through a study of news-flow and an analysis of the lexical fields of the respective media coverage.
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Changing the interpretation of monuments for the purpose of influencing the Czechoslovak collective identity through Rudé Právo and presidential speeches (1948-1957)

Hobl, Elisabeth Anna January 2015 (has links)
CHARLES UNIVERSITY IN PRAGUE FACULTY OF SOCIAL SCIENCES Institute of International Studies Elisabeth Anna Hobl Changing the interpretation of monuments for the purpose of influencing the Czechoslovak collective identity through Rudé Právo and presidential speeches (1948-1957) Masters thesis Prague 2015 Abstract The Communist Party of Czechoslovak (KSČ) tried self-servingly to shape the interpretation of Czechoslovak history. National identity can theoretically change over time by adapting amongst others collective memory. As collective memory also consists of several components the thesis focuses on early attempts to influence Czechoslovak national identity by altering the meaning of certain historical events represented by specific monuments in the period 1948- 1957. A monument's meaning derives from discourse and traditions. The analysis shows that Rudé Právo articles and Presidential speeches were part of a discourse used to influence the meaning of monuments. The case studies: Bethlehem Chapel was to symbolize the historical Hussite legacy continued by the KSČ; the Monument of National Liberation was to commemorate World War Two soldiers and important communists; the Monument of the Soviet Tank Drivers was to commemorate the Red Army as Czechoslovakia's sole liberator. These interpretations were meant...
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Perspectives autochtones dans l'histoire nationale : étude de cas sur des propositions des associations autochtones depuis les années 1960

Vallée-Longpré, Julien 03 August 2022 (has links)
Le présent mémoire porte sur les revendications autochtones en matière d'enseignement de l'histoire au Québec. Le but de cette recherche est de mieux saisir comment les programmes d'histoire nationale, mais aussi les enseignants du Québec pourraient intégrer de manière efficace, et en accord avec ce que les communautés demandent, des perspectives autochtones sur le passé. Pour ce faire, divers documents officiels tels que des mémoires et des documents de consultations, des rapports et des programmes scolaires ont été consultés, afin de déceler des perspectives autochtones qui pourraient enrichir l'histoire scolaire et son enseignement au primaire et au secondaire. Une attention spéciale a été accordée à des mémoires déposés par les communautés autochtones lors des grandes réformes éducatives, dans lesquels elles font valoir leur vision de l'histoire et de la place que devront occuper les différentes communautés autochtones. Plus spécifiquement, nous nous référons au rapport Parent (1964), mais aussi aux deux derniers rapports qui traitent de l'enseignement de l'histoire nationale, les rapports Lacoursière (1996) et Beauchemin-Fahmy-Eid (2014). Diverses théories développées par des didacticiens des sciences humaines (ex : la théorie de la pensée historienne de Peter Seixas, l'agentivité de Barton ou la construction d'une conscience historique) permettront ensuite de comprendre comment l'enseignement de l'histoire peut participer à développer chez les élèves une conscience sociale et historique qui redonne aux Autochtones l'importance qu'ils ont occupée et qu'ils occupent désormais dans la société canadienne et québécoise. En effet, l'enseignement de l'histoire nationale s'inscrit souvent dans des cadres culturels et historiographiques définis par les générations précédentes. Au secondaire, bon nombre de situations d'enseignement-apprentissage présentent les Autochtones comme des acteurs historiques ayant peu recours à leur situation et isolés de la trame narrative canadienne française (Bories-Sawala, Thibault, 2020). À travers l'analyse des mémoires écrits par des associations autochtones, notre recherche permettra donc de déterminer la manière par laquelle les Autochtones considèrent leur passé et comment ils proposent d'actualiser les programmes d'enseignement afin qu'ils reflètent ce passé mémoriel. / This thesis focus on indigenous claims regarding history teaching in Quebec. The goal of this study is to understand how to incorporate indigenous views of the past in Quebec's history curriculum and into teaching practices. To do so, various documents were used: briefs, documents for comment, reports and education programs. A special attention was paid to the briefs produced by indigenous communities during the major educational reforms. In those briefs, indigenous communities put forward their visions of the past and discuss how they should be included in history taught to students. More specifically, we refer to the Parent report (1964), but also to the two last reports that dealt with history teaching, the Lacoursière report (1996) and the Beauchemin-Fahmy-Eid report (2014). Various theories developped by educational researchers (for example the historical thinking of Peter Seixas or Barton's agentivity) will help us understand how history can be taught in a way that promotes in students a social and historical consciousness that recognizes the contributions of First Nations in the past and present society. In fact, history teaching often uses cultural and historiographical frameworks from previous generations. At the secondary level, a considerable amount of learning situations present indigenous people as passive characters of Quebec and Canada historical narrative. (Bories-Sawala, Thibault, 2020). By analysing briefs published by indigenous associations, our study will allow us to characterize how First Nations envision their past and how they think it should be taught in today's schools.
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Mémoire, histoire et identité en Roumanie postcommuniste : les manuels scolaires d'histoire des Roumains (1989-2004)

Marin, Gabriel 11 April 2018 (has links)
La thèse que je propose ici est une recherche sur les rapports entre la mémoire, l'histoire et l'identité des Roumains à la sortie de l'époque communiste. Mon analyse part de l'examen d'un scandale politique qui a éclaté au Parlement roumain en 1999 autour de la publication d'un manuel scolaire d'histoire. Cet événement a été nommé « le scandale Sigma » du nom de la maison d'édition. Le manuel en question a été publié dans le cadre de la réforme de l'enseignement en Roumanie postcommuniste. Pour remplacer le manuel unique de l'époque totalitaire, la reforme visait la mise à la disposition des enseignants plusieurs manuels scolaires dits « alternatifs » pour la même discipline. Les auteurs, ainsi que les initiateurs de la réforme, le ministère de l'Éducation y compris, voulaient que les manuels alternatifs d'histoire rétablissent à l'école le statut de l'histoire, gravement touché par la manipulation politique. Le « manuel Sigma » déclencha de vives réactions publiques et, accusé d'« antinationalisme », sera par la suite interdit. L'événement invoqué ici est pour moi un paramètre d'étude de l'impact mnémonique du pouvoir communiste sur la mémoire collective. Par une approche d'histoire culturelle, je m'intéresse donc à déchiffrer à la fois les « compulsions mémorielles » mélancoliques d'une certaine partie de la société roumaine envers l'ancien régime Ceausescu, ainsi que les représentations identitaires des Roumains à l'issue du communisme. Je situe donc ce scandale comme symptôme d'une maladie de mémoire. Analysant les récits d'une quinzaine des manuels scolaires des derniers vingt ans, je me penche sur le rapport entre la narration historique et l'appropriation sociale de ces textes à l'issue du communisme. Bâtie sur deux volets théoriques, la première partie de la thèse cherche à dégager la consistance idéologique de la « mémoire enseignée » durant les régimes communistes à travers l'inventaire des accusations portées contre ce manuel. Dans le premier volet, mon champ d'investigation s'appuie sur les démarches théoriques des historiens Roger Chartier et Domnick LaCapra afin d'éclairer la manière dont un texte est appréhendé socialement et comment il produit des « biens symboliques » reconnaissables ou non par les récepteurs de son époque. Mon deuxième volet théorique, basé sur les études de Paul Ricœur effectués dans le domaine de la phénoménologie de la mémoire et de l'herméneutique de la connaissance historique, me permet d'interroger la nature de l'expérience traumatique de la société communiste. La deuxième partie de la thèse reconstitue à travers trois niveaux d'interrogation - textuel, visuel et autorité du pouvoir le canon historiographique dans les manuels d'histoire d'avant la chute du dernier dictateur communiste, Nicolae Ceausescu. J'y mets en lumière autant la dynamique des rapports entre narration, mémoire et la construction de l'identité politique. À travers la lecture de la signification sociale de l'histoire, la confrontation entre la mémoire du communisme et le récit des manuels scolaires d'histoire, mène à la compréhension des régimes d'historicité du communisme. Articulant les deux démarches, j'arrive à conclure que la société roumaine - comme toute autre société est-européenne traumatisée par l'expérience totalitaire - démontre un déficit de mémoire, dû à Fus et à l'abus du pouvoir. Ma démarche souligne ainsi l'importance de l'exercice critique historique pour permettre au « travail de mémoire » de s'accomplir. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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L'oeuvre d'art au coeur des lieux de mémoire comme métaphore des identités

Lambert, Myriam 24 April 2018 (has links)
L'œuvre d'art au cœur des lieux de mémoire explore 3 types de liens entre la mémoire et les lieux par des explorations artistiques. Dans un premier temps, je cherche à constituer un lieu mnémonique par le biais de l'œuvre Noroît dans l'hippocampe. En second temps, je cherche à cristalliser un évènement singulier de l'histoire collective dans un lieu donné et la troisième exploration est de faire l'expérience d'un clivage culturel radical afin d'analyser la liberté que cette confrontation peut offrir. Un regard théorique sur les identités, les lieux, la mémoire, les lieux de mémoire, l'histoire et l'archive est effectué afin de développer en profondeur la question principale qui est : Comment une œuvre d'art peut s'inscrire dans un lieu de mémoire? L'œuvre finale est constituée de tout le corpus d'interventions créées durant mes quatre années au deuxième cycle.
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Colonies juives et mémoire sociale : vers une compréhension de l'appropriation du territoire

Boucher Boudreau, Geneviève 19 April 2018 (has links)
"La Guerre des Six Jours de juin 1967 changea véritablement le visage du Moyen-Orient ainsi que celui des territoires juif et palestinien. Une des conséquences de cette guerre fut notamment de permettre aux Israéliens de s'établir à Jérusalem-Est, auparavant territoire palestinien, marquant ainsi le début du mouvement des colonies juives en Cisjordanie. Suite à ces événements, comment expliquer et comprendre la légitimité que revendiquent les colons juifs pour occuper ces terres? En fait, comment le lien entre la mémoire sociale juive et l’identité nationale joue-t-il un rôle dans l’appropriation du territoire par la Communauté juive de Hébron après les accords d’Oslo de 1993? En utilisant l’approche intersubjective et herméneutique, ce mémoire répond à la problématique en utilisant les concepts de mémoire sociale et d’identité nationale. Nous observons, à travers une ethnographie exhaustive, que cette approche prend compte que sur un terrain aussi chargé politiquement, si marqué par un contexte de violence, il est impossible de prétendre ignorer les préjugés de chacun, et que par conséquent l'approche herméneutique s'impose. Cette approche nous aide à mettre en évidence l’importance de la terre, de la mémoire sociale et de la violence commise, transmise et vécue par ces colons juifs. La convergence de la mémoire sociale et de l’identité nationale nous permit de comprendre leur rôle au sein du plan d’appropriation du territoire. Le discours collectif sur l’importance de la terre et la légitimation des communautés juives d’Hébron et Kiryat Arba, en Cisjordanie, est donc transmis et défendu, et ce malgré leur illégalité selon la loi internationale concernant les territoires occupés."
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La construction du patrimoine du Canada entre reconnaissance publique et valorisation touristique : le rôle de la Commission des lieux et monuments historiques et des organismes de tourisme canadiens (1919-1956)

Dutour, Juliette 16 April 2018 (has links)
Marquer les lieux inconnus, ceux dont l’accès est difficile, est une pratique humaine courante. C’est un geste qui marque et qui ancre la trace du passage d’un homme seul ou d’une expédition entière, à la fois dans l’espace - les tas de pierres sont visibles souvent de loin - et sur le territoire - ces « monuments » localisent la plupart du temps le point le plus lointain sur une distance parcourue. Construit en 1910 par un explorateur canadien en voyage dans l’Arctique, ce cairn est l’ancêtre de ceux que la Commission des lieux et monuments historiques du Canada érige à travers le pays à partir des années 1920. Cependant, contrairement à eux, ce cairn ne porte pas de plaque et, sans elle, son rôle est d’autant plus simple : il vient signifier le fait que des hommes - au moins trois ici : les deux qui figurent sur la photographie et celui qui la prend - ont réussi à atteindre ce point extrême du Canada. En plus d’être une marque de revendication territoriale, ce monticule de grosses pierres ramassées à proximité du site, autour duquel ces hommes posent fièrement, est une manière pour eux de dire qu’ils ont été « là », qu’ils ont réussi à atteindre leur objectif et, par conséquent, qu’ils ont obtenu le droit de marquer le territoire afin que la mémoire de leur passage y soit inscrite. Sans plaque commémorative, sans noms ni dates gravés dans la pierre, la mémoire de leur passage est vouée à rester anonyme : si d’autres hommes viennent à passer dans la zone, ils sauront que des hommes les ont précédés, mais ils n’apprendront leurs noms et le détail de leurs aventures que s’ils connaissent l’histoire des expéditions qui ont eu lieu dans la région. Dans le processus de reconstitution de l’histoire de la région, le cairn de 1910 n’est donc pas d’une très grande aide, les seules informations mentionnées directement sur la photographie indiquant seulement : « cairn construit au cours de mon dernier voyage au fond de l’anse Adams, où j’ai laissé une marque. Adams Sound, octobre 1910. Voyage de l’Arctique1 ». Les détails de l’expédition au cours de laquelle cette photographie a été prise sont aujourd’hui connus. Le site d’Arctic Bay est situé sur la côte nord de la baie Adams, dans la partie nord de l’île de Baffin, au Nunavut. La région est habitée par des nomades inuits depuis 5000 ans et elle tire son nom d’un baleinier européen, l’Arctic, qui, en 1872, navigue tout près du site2 . Cette photographie est prise lors de la troisième expédition du capitaine Jacques Bernier qui, en 1910, réussit à passer l’hiver sur le site. Le cairn, construit en octobre 1910, célèbre ainsi la réussite de l’installation d’un campement temporaire dans cette région qualifiée de « désert arctique ». Quelques années plus tard, les responsables de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, s’inspirant de cette tradition de marquage des lieux visités par les explorateurs canadiens, reprennent le principe du cairn. Celui-ci représente donc une forme ancienne, traditionnellement liée aux opérations de conquête territoriale et d’affirmation politique réalisées par les premiers Canadiens. La reprise de cette forme est une manière, pour la Commission, de revenir à une tradition typiquement canadienne : de cette manière, pour célébrer l’histoire du pays, elle fait toujours, de manière implicite, référence à l’œuvre des premiers Canadiens, et elle revient sans cesse aux origines du pays. Les membres de la Commission ajoutent au cairn un média supplémentaire, à la fois vecteur de communication et de transmission de l’histoire : les plaques. C’est le début de la valorisation publique de l’histoire par le gouvernement fédéral, et la mise en place d’un programme de commémoration historique fortement lié au territoire. Ces plaques et leurs mémoriaux ont un très fort impact sur le territoire : en venant se superposer aux sites historiques qu’ils désignent, ils créent un double discours dans l’espace. En effet, en acquérant petit à petit une autonomie non seulement de forme - en tant que monuments reliés aux sites mais physiquement distincts d’eux - mais aussi de fond - ils deviennent, au fil du temps, des monuments à part entière, et se détachent des sites dont ils racontent l’histoire. Le patrimoine canadien est d’abord composé de plaques commémoratives ; c’est de cette manière que l’histoire se matérialise dans un premier temps dans l’espace canadien. En insérant des plaques sur le territoire, les autorités fédérales ont longtemps le sentiment de recréer des lieux disparus, par le simple fait de décrire le site et d’en interpréter l’histoire. Durant plus de trente ans, elles semblent ainsi préférer « recréer » des personnages, des événements passés et des lieux disparus - des bâtiments ruinés ou en très mauvais état - par l’entremise de ces plaques, plutôt que de s’occuper des sites bâtis encore intacts. La commémoration passe avant la conservation : l’insertion dans l’espace des plaques commémoratives ainsi que la composition de leurs textes occupent entièrement la Commission des lieux et monuments historiques pendant cette période. Cependant, outre leur rôle assumé de matérialisation de l’héritage, plusieurs interrogations subsistent quant à leurs fonctions. À quoi servent leurs textes qui ont pour ambition de résumer en quelques phrases des événements de l’histoire du pays ? Leur rôle est-il de raconter et de diffuser l’histoire à la population canadienne et aux touristes étrangers, ou d’investir et de donner un sens à l’espace ? Et celles-ci ont-elles le pouvoir d’assurer la protection d’un site en maintenant les pilleurs et les visiteurs indésirables à distance ?
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« Tout [n]était pas si négatif que ça » : les mémoires contestées du duvaliérisme au sein de la diaspora haïtienne de Montréal, 1964-2014

Belony, Lyns-Virginie 09 1900 (has links)
C’est dans un contexte d’instabilité politique que François Duvalier assuma la présidence de la République d’Haïti en septembre 1957. Le nouveau chef d’État, qui finit par instaurer une dictature autoritaire (après 1964) et héréditaire (après 1971), s’empressa de justifier sa victoire aux urnes comme l’édifice d’une nouvelle Haïti régénérée par l’entremise de son leadership. Dans les faits, les presque trente ans de la gouvernance duvaliériste furent surtout ponctués par la violence étatique. Des nombreuses retombées de cette dictature, l’une d’entre elles fut bien la création de diverses communautés diasporiques haïtiennes à l’étranger, notamment à Montréal, au Québec, pendant la seconde tranche du XXe siècle. Malgré le constat souvent peu reluisant qui est fait de l’époque duvaliériste par de nombreux spécialistes, les Haïtiens, en Haïti comme à l’étranger, demeurent partagés quant à leur examen de cette gouvernance autoritaire. En nous penchant plus spécifiquement sur le cas des ressortissants haïtiano-québécois à Montréal, et en prenant pour intervalle d’analyse la période comprise entre 1964 et 2014, cette thèse a voulu s’interroger sur la mémoire collective du duvaliérisme tissée au sein de cette population. Aussi, en mettant en exergue l’analyse de documents manuscrits et l’enquête orale, notre recherche fait état de la manière dont, dans différentes conjonctures historiques entre le Québec et Haïti, cette population, marquée par son hétérogénéité, a articulé diverses visions de la dictature en Haïti. Ce travail s’inspire particulièrement du concept de « mémoire emblématique » développé par l’historien Steve Stern (2004) dans sa trilogie sur le Chili post-Pinochet afin de traiter de différents « camps » de mémoire. Notre propre thèse suggère que les discours et les mémoires du duvaliérisme façonnés au sein de cette communauté révèlent, dans un premier temps, que la pensée entourant le régime ne suivit pas une trajectoire linéaire et s’inscrivit plutôt dans un projet plus ample où diverses conceptualisations du pouvoir duvaliériste et sa place dans l’histoire d’Haïti furent remises en question. Dans un second temps, elle démontre que la manière de saisir le duvaliérisme connut une certaine évolution au fil du temps pour s’adapter aux nouvelles réalités politiques en Haïti et au Québec. Sur les traces de ces visions compliquées du duvaliérisme, cette thèse illustre surtout comment c’est souvent à la lumière de l’actualité politique mouvementée d’Haïti avec la fracture post-1986 que l’époque duvaliériste est interprétée. / Political instability in Haiti provided an important backdrop to the election of François Duvalier in September 1957. The new head of state, who soon established an authoritarian dictatorship (notably after 1964) and a hereditary regime (after 1971), justified both his victory and presidency trough a messianic message around the creation of a new Haiti. In the end, the duvalierist regime, stretching close to thirty years, was mostly a period marred by state-sponsored violence. Of the many repercussions of the dictatorship the creation of various Haitian diasporic communities, notably in Montreal, Quebec, during the second half of the 20th century remains one of the most notable. Despite the often critical tone employed by most specialists to make sense of the Duvalier period, Haitians, in Haiti and abroad, have remained divided in their assessment of the authoritarian regime. This doctoral thesis locates the emergence and creation of different collective memory scripts within diasporic communities by focusing on the particular case of the Haitian diaspora in Montreal between 1964 and 2014. By combining an analysis of “traditional” written documents and through the examination oral interviews, this research explores how, at different historical junctures between Quebec and Haiti, this population, marked by its heterogeneity, articulated different visions of the dictatorship in Haiti. This thesis was particularly inspired by the concept of “emblematic memory” advanced by the historian Steve Stern (2004) in his book trilogy which investigated different “memory camps” in post-Pinochet Chile. Our own research contends that the discourses and memories of Duvalierism that were forged within the Haitian diaspora in Quebec did not follow a linear trajectory and fell within a larger project where various conceptualizations of Duvalierist power and its place in Haiti’s national history were contested. It also shows that the very way in which many have understood duvalierism has evolved over time to adapt to new political realities in Haiti and in Quebec. Ultimately, it suggests that any reading of duvalierism, positive or negative, is always located within a broader appreciation (critic) of post-1986 Haiti.

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