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La notion de mineur dans l'oeuvre de Pier Paolo Pasolini / The notion of minor in Pier Paolo Pasolini's worksPasserone, Léa 09 December 2017 (has links)
Cette thèse se propose d’étudier la façon dont l’idée de mineur traverse l’œuvre de Pier Paolo Pasolini, que ce soit dans son sens linguistique et littéraire (rapport aux langues et aux auteurs dits « mineurs »), sociopolitique (présence des subalternes et des minorités), ou encore spirituel (« mineur » au sens franciscain). L’ensemble de la vaste production artistique et critique de l’auteur italien que nous prenons en considération semble en effet guidé par le désir de porter à la lumière et de valoriser ce qui d’ordinaire est dénigré, oublié et situé au bas des hiérarchies, quelles qu’elles soient : paysans frioulans, sous-prolétaires romains, peuples du Tiers Monde, langues et cultures périphériques, etc. Les notions de « minore » (« mineur ») et de « minoranza » (« minorité ») paraissent d’autant plus significatives et pertinentes qu’elles sont utilisées et problématisées par l’écrivain-cinéaste, de ses premiers essais littéraires à ses derniers articles et scénarios, à des moments clés de son parcours. Elles se révèlent en outre étroitement liées aux périodes de profondes transformations socio-culturelles que traverse l’Italie, dont elles se font le reflet antithétique. Alors que le prétendu « miracle économique » bat son plein au cœur des années 1960, la notion de mineur, centrée autour de l’idée d’infériorité et d’humilité, cède la place à la notion plus politique et polémique de minorité. Si cette dernière reprend certains traits de la précédente, elle se définit davantage comme altérité radicale et puissance de contestation des modèles dominants, tout en accentuant l’esthétique et la poétique de la contamination, selon lesquelles humilis et sublimis sont indissociables. / This PhD thesis intends to explore how the idea of minor is present throughout Pier Paolo Pasolini’s works, in its linguistic and literary sense (linked to languages and authors called « minors »), in its socio-political sense (presence of the subalterns and the minorities), or even in its spiritual sense (« minor » according to Franciscans). The extensive artistic and critical production of the Italian author who we consider, seems in fact to be guided by the will of highlighting and promoting what is usually depreciated, forgotten and situated at lower levels in every hierarchy : Friulian peasants, Roman sub-proletarians, people from the Third World, outlying languages and cultures, etc. The notions of minor and minorities are particularly significant and relevant, given that they are used and questionned by the writer and the director from his first literary essays to his last articles and scenarios, in key moments of his career. Furthermore, they appear closely associated to the period of deep socio-cultural changes that Italy is experiencing, hence the contradicting images they convey. While the so-called « economic miracle » is triumphal in the sixties, the notion of « minor », centered on the idea of inferiority and humility, is replaced by the more political and polemical notion of minority. If this last notion has some characteristics of the former one, it should also be defined as a radical alterity and contesting power of the dominant models, at the same time keeping the emphasis on the contamination esthetic and poetics, whereby humilis and sublimis are inseparable.
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Nominations ethnonymiques en Louisiane francophone. Production d'identités et subjectivités poétiques / Non communiquéGonzalez, Marc 12 December 2011 (has links)
L’étude porte sur un acte de re-dénomination essentiel, celui de donner un nouveau nom propre à un peuple en situation minoritaire. Cette communauté francophone de Louisiane est désignée par un paradigme ethnonymique d’une vingtaine de variantes orthographiques qui peuvent se réduire à quatre séries concurrentes : Cajun, Cadien, Acadien, Cadjin puis à la paire ethnonymique problématique Cajun/Cadien. C'est cette fluctuation dénominative que nous examinerons car chaque signifiant ethnonymique est associé à des représentations spécifiques qui construisent des identités ethno-linguistiques du groupe différentes voire concurrentes. Ce processus de redénomination censée revaloriser l’image communautaire est certes légitime dans un contexte d’étiolement linguistique et culturel mais ce Babel nominatif, cette « maladie du nom propre » appelée « dystropie ethnonymique » a un double coût, métapsychologique et sociologique, subjectif et identitaire. Nous assistons à un « forçage symbolique » car un « re-nom propre » pour être subjectivé ne devrait pas être imposé mais devrait plutôt opérer comme un désignateur référentiel, un désignant de reconnaissance communautaire, identitaire, et également un signifiant subjectivé qui appartient à ce que Jacques Lacan nomme « lalangue », parlant le sujet de l'inconscient et du désir. C’est par une opération de subjectivation que le sujet cajun/cadjin pourra s’identifier comme sujet cadien et ce processus semble aujourd’hui dynamisé en Louisiane par la renaissance d’une écriture poétique qui promeut l’ethnonyme Cadien par le biais d’un dispositif d’énonciation inter-subjectif chargé d’affects, qui ouvre le lecteur à une possible identification ethnonymique. / The study relates to an essential act of re-designation, to give a new proper name to people in a minority situation. This French-speaking community of Louisiana is indicated by an ethnonymic paradigm of a score of spelling variants which can be reduced to four concurrent series: Cajun, Cadien, Acadian, Cadjin, then with the problematical ethnonymic pair Cajun/Cadien. It is this denominational fluctuation which we will examine because each ethnonymic meaning is associated with specific representations which build ethno-linguistic identities of the group which are different and even competing. This process of redenomination which is supposed to revalorize the community’s image is certainly legitimate in a context of a withering language and culture but this nominative Babel, this “disease of the proper name” called “ethnonymic dystropia” has a double cost, meta-psychological and sociological, subjective and identity. We are witnessing a “symbolical forcing” because a “re-naming of one’s self” must be subjective and not imposed, it should rather have an effect as a reference designator, an indication of a community recognition and of an identity recognition, and also an indication of a subjective meaning which belongs to what Jacques Lacan calls “lalangue” which is the subject of the subconscious and desire that is speaking. It is by an operation of subjectification that the cajun/cadjin subject will be able to identify itself as a cadien subject and this process seems to be energized today in Louisiana by the rebirth of a poetic writing which promotes the ethnonym Cadien by the means of a system of inter-subjective enunciation full of affect, which opens the reader to a possible ethnonymic identification.
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Les liens entre la perspective temporelle, l'orientation sexuelle et la consommation d'alcool et de cannabis chez les jeunes adultes émergentsGrenier, Vanessa January 2021 (has links) (PDF)
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Conditions et politiques qui favorisent la réussite scolaire des élèves des écoles secondaires de langue française en Ontario : représentations sociales de 12 acteurs de l’éducationBofili, Freddy 05 July 2022 (has links)
Si le droit à l’éducation est un droit universel, force est de constater qu’encore aujourd’hui, plusieurs jeunes provenant de pays en développement ou de pays développés n’obtiennent pas de bons rendements scolaires et leur diplôme d’études secondaires. Pour contrer ce taux élevé d’échec, depuis les années quatre-vingt, de plus en plus de gouvernements proposent et adoptent des politiques et des programmes. Basés sur les recherches et des données probantes, ces politiques et programmes visent essentiellement la réussite scolaire de tous les élèves.
Si plusieurs pays, États ou gouvernements parviennent difficilement à augmenter leur taux de diplomation malgré des investissements majeurs dans l’adoption des politiques et des programmes, force est de constater que d’autres y réussissent de façon considérable. Tel est le cas des élèves des écoles secondaires de langue française en Ontario au Canada. En effet, pendant plusieurs années, les élèves des écoles secondaires de langue française obtenaient un faible taux de rendement scolaire et un taux plus élevé de décrochage scolaire comparativement à leurs homologues de langue anglaise (Landry, Allard, et Deveau, 2010; Gérin-Lajoie, 2010; OQRE, 2010). Depuis quelques années, nous observons une nouvelle tendance (Éducation de langue française en Ontario, 2017; Office de la qualité et de responsabilité en éducation, OQRE, 2017). Les élèves des écoles secondaires de langue française en Ontario obtiennent un taux plus élevé de rendement scolaire en lecture et en mathématique et un taux de diplomation élevé comparativement à leurs homologues de langue anglaise (MEO, 2014; 2016; OQRE, 2014; 2015; 2016).
De fait, notre étude vise à comprendre (décrire et analyser) les conditions et les politiques éducatives qui favorisent la réussite scolaire des élèves des écoles secondaires de langue française de l’Ontario à partir des représentations sociales d’acteurs de l’éducation. Pour ce faire, nous avons mené une étude qualitative interprétative utilisant la méthode de l’étude de cas. Douze acteurs de l’éducation dont cinq agents du ministère de l’Éducation, trois membres des directions des conseils scolaires et quatre directions d’écoles secondaires ont participé à notre étude en participant chacun à une entrevue semi-dirigée et en remplissant un questionnaire sociodémographique. Les données ont été transcrites et nous avons utilisé le logiciel d’analyse qualitative QDA Miner (version 5.0.34), de Provalis Research, pour le codage des données. Nous avons également utilisé la méthodologie d’analyse de contenu pour analyser les représentations sociales de nos répondants.
À partir du codage des représentations sociales des participants de notre étude, il ressort que le système scolaire franco-ontarien est un système qui est géré par et pour les francophones. Sa mission est de valoriser, transmettre et pérenniser la langue et la culture française en Ontario. De ce fait, il représente l’émergence d’une fierté qui permet le bien-être des communautés francophones et la réussite scolaire des élèves. Il convient de mentionner que le bien-être est une composante importante de l’apprentissage des élèves. Mais pour notre étude, nous nous sommes concentrés sur les conditions et les politiques qui favorisent la réussite scolaire. Pour nos participants, la réussite scolaire représente une préparation des jeunes au marché du travail, à l’accessibilité aux études postsecondaires et à assumer une relève à la communauté francophone. De plus, neuf catégories et 30 sous-catégories des conditions ont émergé et sont considérées comme des conditions qui favorisent la réussite des élèves des écoles secondaires. Également, 12 politiques ou programmes sont mentionnés par les participants. Sachant que les résultats de notre étude démontrent que le système scolaire franco-ontarien, la réussite scolaire de ses jeunes et les politiques du ministère de l’Éducation représentent l’émergence d’une fierté pour des communautés francophones et la réussite scolaire de leurs enfants, il n’est pas étonnant que, pour nos participants, les conditions mentionnées ci-haut soient accompagnées des politiques et des programmes du ministère de l’Éducation pour assurer leur efficacité en favorisant la réussite scolaire des jeunes. Selon nos participants, les politiques du ministère de l’Éducation représentent un facteur de motivation pour soutenir le bien-être et la réussite scolaire des élèves francophones de l’Ontario.
En effet, les résultats de notre étude nous ont permis de faire un portrait intéressant sur les conditions qui favorisent la réussite scolaire des élèves dans les écoles secondaires de langue française ainsi que les politiques et programmes qui ont été développés et adoptés par le ministère de l’Éducation de l’Ontario pour soutenir cette réussite des élèves.
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"Heimat Südtirol" : la cohabitation des germanophones et des italophones dans le département de Bolzane (Italie) / "Heimat Südtirol" : the coexistence of German- and Italian-speaking inhabitants of the province of Bolzano (Italy)Kofler, Ingrid 26 September 2015 (has links)
Cette étude aspire à expliquer les raisons de la cohabitation - basée sur une différentiation linguistique - entre les germanophones et les italophones qui constituent la population du département du Haut-Adige/Tyrol du Sud (situé dans l'extrémité nord-orientale de l'Italie). Ce territoire, qui appartenait, historiquement, au Tyrol autrichien, a été annexé à l'Italie en 1918, raison pour laquelle il est constitué de deux tiers de germanophones qui ont toutefois réussi à maintenir leurs spécificités (notamment linguistique et culturelle) grâce à une large autonomie administrative et juridique, obtenue en 1972 après bien des vicissitudes faites de vexations et de luttes revendicatives. Cette autonomie a instauré un système social basé sur la séparation, institutionnellement orchestrée et idéologiquement alimentée par le monde politique et médiatique, des deux groupes linguistiques. Cela a engendré, chez les habitants italophones, un fort « malaise » identitaire. En partant du présupposé que le « modèle sud-tyrolien » - dont la genèse et la mise en pratique font l'objet d'explicitations - n´est pas remis en question dans la mesure ou il est désormais devenu une « seconde nature ». La question qui est au centre de cette recherche consiste à se demander pourquoi cette réalité binaire, fondée sur une distinction « ethnique », se maintient dans le temps malgré une ambition déclarée d'interculturalité et de bilinguisme. Cette étude, axée sur l'immersion dans la quotidienneté de la population, nous porte à interroger la quotidienneté et la subjectivité des individus : il s´agit d´accéder à leurs visions du monde grâce à l'analyse de leur imaginaire social, de leurs mémoires collectives, de leur définition de l´autre et des identités sud-tyroliennes. Ainsi, si la langue et les institutions freinent le contact entre les deux groupes, la dynamique de reproduction de la séparation est intériorisée et par conséquent pratiquée par les individus. De fait, la Heimat - concept propre au monde germanophone qui a fini par s'imposer largement au sein de ce travail - participe en tant que « monde-de-la-vie » à cette séparation vécue dont la remise en question saperait les fondements mêmes de ce vivre ensemble spécifique qui va désormais de soi. Malgré la « dimension utopique » qu'elle renferme (Bloch), il semble difficile, au vu du fatalisme de la population qui s'en remet aux générations à venir, de se soustraire à cette « Heimat Südtirol » qui ne laisse que peu de place à l'idée d'un avenir autre capable de dépasser la séparation. / This study analyses the coexistence between the German- and Italian-speaking population of the province of Bolzano - South Tyrol. The focus is on approaches that can explain the separated realities of these two linguistic groups. Before the annexation to Italy in 1918, South Tyrol was part of the Austro-Hungarian Empire. Two thirds of the population speaks German and preserve its linguistic and cultural features due to its administrative and legislative autonomy, which has been obtained after long struggles for recognition. This has produced a social system, which is based on the separation of the two linguistic groups supported by institutions, for instance schools, reinforced by politics and media. These developments led to a widespread identitary uneasiness of the Italian-speaking population. The central question is on how this "ethnic" separation is based on and could be preserved. It was supposed that this "South Tyrol model" is not questioned as it is perceived as a "second nature". By studying the everyday life, the perceptions and visions of the German- and Italian-speaking population, this study intends to provide explanations to the largely separated coexistence. This study uses a qualitative research approach. Group interviews were conducted with members of the Geman- and Italian-speaking population in different municipalities. In addition, expert interviews were carried out with political representatives. Results of this study suggest that different factors explain the separated coexistence by linguistic belonging: the collective memories and their transmission to younger generations; the relationships of power and domination; the definitions of "we" and the other; as well as the different South Tyrolean identities of the German- and Italian-speaking population. Encounters between the two linguistic groups are additionally hampered by the different languages and the institutional separation. The division is internalised by the two linguistic groups and practiced in accordance. This results in a dynamic of reproduction that perpetuates this model of coexistence. The Heimat as "lifeworld", which manifests itself in this separation, plays an important role for the coexistence. The "utopian dimension" of the Heimat (Bloch) does not allow to escape and to imagine a possible future which would overcome this specific type of lifeworld "Heimat Südtirol". On the contrary, this is left to the fatalism and future generations.
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"Heimat Südtirol" : la cohabitation des germanophones et des italophones dans le département de Bolzane (Italie) / "Heimat Südtirol" : the coexistence of German- and Italian-speaking inhabitants of the province of Bolzano (Italy)Kofler, Ingrid 26 September 2015 (has links)
Cette étude aspire à expliquer les raisons de la cohabitation - basée sur une différentiation linguistique - entre les germanophones et les italophones qui constituent la population du département du Haut-Adige/Tyrol du Sud (situé dans l'extrémité nord-orientale de l'Italie). Ce territoire, qui appartenait, historiquement, au Tyrol autrichien, a été annexé à l'Italie en 1918, raison pour laquelle il est constitué de deux tiers de germanophones qui ont toutefois réussi à maintenir leurs spécificités (notamment linguistique et culturelle) grâce à une large autonomie administrative et juridique, obtenue en 1972 après bien des vicissitudes faites de vexations et de luttes revendicatives. Cette autonomie a instauré un système social basé sur la séparation, institutionnellement orchestrée et idéologiquement alimentée par le monde politique et médiatique, des deux groupes linguistiques. Cela a engendré, chez les habitants italophones, un fort « malaise » identitaire. En partant du présupposé que le « modèle sud-tyrolien » - dont la genèse et la mise en pratique font l'objet d'explicitations - n´est pas remis en question dans la mesure ou il est désormais devenu une « seconde nature ». La question qui est au centre de cette recherche consiste à se demander pourquoi cette réalité binaire, fondée sur une distinction « ethnique », se maintient dans le temps malgré une ambition déclarée d'interculturalité et de bilinguisme. Cette étude, axée sur l'immersion dans la quotidienneté de la population, nous porte à interroger la quotidienneté et la subjectivité des individus : il s´agit d´accéder à leurs visions du monde grâce à l'analyse de leur imaginaire social, de leurs mémoires collectives, de leur définition de l´autre et des identités sud-tyroliennes. Ainsi, si la langue et les institutions freinent le contact entre les deux groupes, la dynamique de reproduction de la séparation est intériorisée et par conséquent pratiquée par les individus. De fait, la Heimat - concept propre au monde germanophone qui a fini par s'imposer largement au sein de ce travail - participe en tant que « monde-de-la-vie » à cette séparation vécue dont la remise en question saperait les fondements mêmes de ce vivre ensemble spécifique qui va désormais de soi. Malgré la « dimension utopique » qu'elle renferme (Bloch), il semble difficile, au vu du fatalisme de la population qui s'en remet aux générations à venir, de se soustraire à cette « Heimat Südtirol » qui ne laisse que peu de place à l'idée d'un avenir autre capable de dépasser la séparation. / This study analyses the coexistence between the German- and Italian-speaking population of the province of Bolzano - South Tyrol. The focus is on approaches that can explain the separated realities of these two linguistic groups. Before the annexation to Italy in 1918, South Tyrol was part of the Austro-Hungarian Empire. Two thirds of the population speaks German and preserve its linguistic and cultural features due to its administrative and legislative autonomy, which has been obtained after long struggles for recognition. This has produced a social system, which is based on the separation of the two linguistic groups supported by institutions, for instance schools, reinforced by politics and media. These developments led to a widespread identitary uneasiness of the Italian-speaking population. The central question is on how this "ethnic" separation is based on and could be preserved. It was supposed that this "South Tyrol model" is not questioned as it is perceived as a "second nature". By studying the everyday life, the perceptions and visions of the German- and Italian-speaking population, this study intends to provide explanations to the largely separated coexistence. This study uses a qualitative research approach. Group interviews were conducted with members of the Geman- and Italian-speaking population in different municipalities. In addition, expert interviews were carried out with political representatives. Results of this study suggest that different factors explain the separated coexistence by linguistic belonging: the collective memories and their transmission to younger generations; the relationships of power and domination; the definitions of "we" and the other; as well as the different South Tyrolean identities of the German- and Italian-speaking population. Encounters between the two linguistic groups are additionally hampered by the different languages and the institutional separation. The division is internalised by the two linguistic groups and practiced in accordance. This results in a dynamic of reproduction that perpetuates this model of coexistence. The Heimat as "lifeworld", which manifests itself in this separation, plays an important role for the coexistence. The "utopian dimension" of the Heimat (Bloch) does not allow to escape and to imagine a possible future which would overcome this specific type of lifeworld "Heimat Südtirol". On the contrary, this is left to the fatalism and future generations.
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La représentation légale du mineur sous autorité parentale / The legal representation of the minor under parental authorityPoirret, Jennifer 14 November 2011 (has links)
La représentation légale du mineur est un attribut général et impérieux de l'autorité parentale. Elle pallie l'incapacité générale d'exercice du mineur en dépassant la distinction classique entre l'autorité parentale sur la personne et l'autorité parentale sur les biens mais elle est indissociable du pouvoir de direction et de contrôle de la personne de l'enfant. Elle demeure cependant soumise au clivage s'agissant de la détermination des représentants légaux ou du régime des actes. En tant que prérogative parentale, elle est mise en œuvre de manière autoritaire car la volonté du mineur est exclue, mais la modération du pouvoir et l'association permettent d'atténuer les contraintes de la représentation. En dépit des obligations qu'elle implique, la nature familiale et parentale de la prérogative contribue par ailleurs à limiter le contrôle qui est exercé sur celle-ci. / The legal representation of the minor is an imperative and a general attribute of the parental authority. It compensates the general incapacity of the minor exceeding the classical distinction between parental authority over the person and parental authority over the goods, but it is inseparably linked with the power of direction and control over the person of the child. It remains however subject to division regarding the determination of legal representative or the regime of legal acts. As a parental prerogative, it is implemented in an authoritarian way because the will of the minor is excluded, but the moderation of the power and the association mitigate the constraints of the representation. In spite of the obligations that legal representation implies, the domestic and parental nature of the prerogative contribute furthermore to limit the control exercised over it
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Les minorités tamoules à Colombo, Kuala Lumpur et Singapour : minorités, intégrations socio-spatiales et transnationalités / Tamils in Colombo, Kuala Lumpur and Singapore : minorities, Socio-spatial integrations and transnationalitiesMadavan, Delon 26 September 2013 (has links)
L’étude des Tamouls à Colombo, Kuala Lumpur et Singapour montre l’intérêt d’adopter une perspective comparative et multiscalaire pour saisir dans toute leur complexité les différents facteurs agissant sur l’identification et l’intégration socio-spatiale d’un groupe minoritaire transnational. Ces Tamouls évoluent dans des contextes politiques nationaux très différents. À Sri Lanka, ils se retrouvent au cœur d’un conflit intercommunautaire. À Singapour, ils sont reconnus officiellement comme l’une des composantes de la société multiculturelle alors qu’en Malaise, l’État privilégie les Malais. L’analyse des politiques menées par la puissance coloniale, puis par les trois États indépendants à l’égard des minorités, permet de mieux comprendre leurs impacts sur le sentiment d’identification et d’intégration des Tamouls à la Nation, ainsi que sur leur répartition dans ces villes. À l’échelle locale, l’inscription spatiale de leur identité et les pratiques citadines des Tamouls favorisent une appropriation de leur environnement urbain. Toutefois, cette dernière n’est pas immuable. Les politiques urbaines développées par les États, qui selon les cas préservent ou détruisent les ethnoterritoires, ont des conséquences sur l’empreinte urbaine tamoule et leur pratique de la ville. Cette réalité n’est pas sans conséquences sur la façon dont les Tamouls perçoivent leur appartenance à la Nation. Enfin, les liens transnationaux (culturels, politiques, économiques) entre Tamouls et les dynamiques migratoires internationales contemporaines des Tamouls dans ces trois pays ont également des conséquences sur l’identification et l’intégration de ceux de Colombo, Kuala Lumpur et Singapour. / The study of Tamils in Colombo, Kuala Lumpur and Singapore shows the importance of adopting a multi-scale and comparative perspective in order to fully grasp an understanding of the complexity of the various factors affecting the identification and socio-spatial integration of a transnational minority group. These Tamils evolve in very different national political contexts. In Sri Lanka, they are at the heart of inter-communal conflicts. In Singapore, they are officially recognized as a component of a multicultural society, whilst in Malaysia the government officially favors Malays. The analysis of the policies enforced by the colonial power, followed by the three independent states toward minorities provides a better understanding of their impacts on the sense of identity and integration of Tamils in the Nation, as well as their geographical distribution in these cities. At the local level, the spatial inscription of tamil identity and their urban practices favor an appropriation of their urban environment. However, it is not immutable. Urban policies developed by states, which according to the cases preserve or destroy ethnoterritories, have an impact on the Tamil urban footprint and their practical of the city. This reality is not without consequence on how Tamils perceive their attachement to the nation. Finally, transnational ties (cultural, political, economical) between Tamils and contemporary dynamics of international migration of Tamils in these three countries also have consequences on the identification and integration of those from Colombo, Kuala Lumpur and Singapore.
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Les médias chinois en Europe : communautés ethniques, migrations et politique / Chinese media in Europe : ethnic communities, migration and policyGong, Tian 13 June 2014 (has links)
L’histoire de l’immigration chinoise en Europe remonte au XVIe siècle. Les premiers journaux chinois y ont vu le jour trois siècles plus tard. Ils avaient pour but de chercher des solutions pour la Chine qui était troublée. Progressivement évolué, l’accent de ces médias ethniques est mis aujourd’hui plutôt sur la vie des immigrés chinois. Cependant, le gouvernement chinois a toujours en quelque sorte des contacts avec les communautés et les médias chinois d’outre -mer. Alors,cette thèse a pour but d’examiner les relations actuelles entre la politique chinoise,les migrants et les médias chinois en Europe.Aujourd'hui, sous le contexte de la mondialisation, les technologies de l'information et de la communication permet la diffusion globale à tous les types de médias chinois. Mais face aux sources d’informations de plus en plus variées,beaucoup d’immigrés chinois conservent une relation étroite et privilégiée avec les médias ethniques locaux. Parallèlement, le gouvernement chinois a toujours l’intention de maintenir un lien avec les migrants chinois du monde entier et de propager la culture chinoise à travers ces communautés, surtout les médias ethniques. En analysant l’évolution de la politique chinoise et les échanges entre les autorités chinoises et les médias chinois en Europe, on observe un rapprochement entre les deux acteurs, mais avec prudence. À travers une analyse de contenu des médias et une enquête effectuée dans sept pays européens sur la réception des immigrés chinois, cette recherche montre ensuite que les médias chinois d’outre-mer jouent le rôle d’un conciliateur et d’un porte-parole parmi les membres de la communauté. / The history of Chinese immigration in Europe dates back to the sixteenth century. The first Chinese newspapers were born there three centuries later. This ethnic media was created to seek solutions for China which was troubled at that time. Its focus has been changed to the local Chinese immigrants’ life progressively for over a century. However, the Chinese government still somehow contacts with the Chinese communities and the ethnic media in Europe. So this thesis aims to study and reveal the current relationship among China’s policy, Chinese migrants and the Chinese language media in Europe. Nowadays, in the context of globalization, the information and communication technologies enables global broadcast for all kinds of Chinese media. But despite this variety of information sources, many Chinese immigrants in Europe maintain a close and special relationship with the ethnic media. Meanwhile, the Chinese government always intends to maintain a close relation with Chinese migrants around the world and spread the Chinese culture through these communities, especially through ethnic media. By analyzing the development of China’s policy and the interactions between the Chinese authorities and Chinese media in Europe, this thesis observes a special connection with caution. Then, through a content analysis of media and a survey of Chinese immigrants conducted in seven European countries, this research reveals that the Chinese over seas media fulfils the functions of a conciliator and a spokes person within the community.
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"Heimat Südtirol" : la cohabitation des germanophones et des italophones dans le département de Bolzane (Italie) / "Heimat Südtirol" : the coexistence of German- and Italian-speaking inhabitants of the province of Bolzano (Italy)Kofler, Ingrid 26 September 2015 (has links)
Cette étude aspire à expliquer les raisons de la cohabitation - basée sur une différentiation linguistique - entre les germanophones et les italophones qui constituent la population du département du Haut-Adige/Tyrol du Sud (situé dans l'extrémité nord-orientale de l'Italie). Ce territoire, qui appartenait, historiquement, au Tyrol autrichien, a été annexé à l'Italie en 1918, raison pour laquelle il est constitué de deux tiers de germanophones qui ont toutefois réussi à maintenir leurs spécificités (notamment linguistique et culturelle) grâce à une large autonomie administrative et juridique, obtenue en 1972 après bien des vicissitudes faites de vexations et de luttes revendicatives. Cette autonomie a instauré un système social basé sur la séparation, institutionnellement orchestrée et idéologiquement alimentée par le monde politique et médiatique, des deux groupes linguistiques. Cela a engendré, chez les habitants italophones, un fort « malaise » identitaire. En partant du présupposé que le « modèle sud-tyrolien » - dont la genèse et la mise en pratique font l'objet d'explicitations - n´est pas remis en question dans la mesure ou il est désormais devenu une « seconde nature ». La question qui est au centre de cette recherche consiste à se demander pourquoi cette réalité binaire, fondée sur une distinction « ethnique », se maintient dans le temps malgré une ambition déclarée d'interculturalité et de bilinguisme. Cette étude, axée sur l'immersion dans la quotidienneté de la population, nous porte à interroger la quotidienneté et la subjectivité des individus : il s´agit d´accéder à leurs visions du monde grâce à l'analyse de leur imaginaire social, de leurs mémoires collectives, de leur définition de l´autre et des identités sud-tyroliennes. Ainsi, si la langue et les institutions freinent le contact entre les deux groupes, la dynamique de reproduction de la séparation est intériorisée et par conséquent pratiquée par les individus. De fait, la Heimat - concept propre au monde germanophone qui a fini par s'imposer largement au sein de ce travail - participe en tant que « monde-de-la-vie » à cette séparation vécue dont la remise en question saperait les fondements mêmes de ce vivre ensemble spécifique qui va désormais de soi. Malgré la « dimension utopique » qu'elle renferme (Bloch), il semble difficile, au vu du fatalisme de la population qui s'en remet aux générations à venir, de se soustraire à cette « Heimat Südtirol » qui ne laisse que peu de place à l'idée d'un avenir autre capable de dépasser la séparation. / This study analyses the coexistence between the German- and Italian-speaking population of the province of Bolzano - South Tyrol. The focus is on approaches that can explain the separated realities of these two linguistic groups. Before the annexation to Italy in 1918, South Tyrol was part of the Austro-Hungarian Empire. Two thirds of the population speaks German and preserve its linguistic and cultural features due to its administrative and legislative autonomy, which has been obtained after long struggles for recognition. This has produced a social system, which is based on the separation of the two linguistic groups supported by institutions, for instance schools, reinforced by politics and media. These developments led to a widespread identitary uneasiness of the Italian-speaking population. The central question is on how this "ethnic" separation is based on and could be preserved. It was supposed that this "South Tyrol model" is not questioned as it is perceived as a "second nature". By studying the everyday life, the perceptions and visions of the German- and Italian-speaking population, this study intends to provide explanations to the largely separated coexistence. This study uses a qualitative research approach. Group interviews were conducted with members of the Geman- and Italian-speaking population in different municipalities. In addition, expert interviews were carried out with political representatives. Results of this study suggest that different factors explain the separated coexistence by linguistic belonging: the collective memories and their transmission to younger generations; the relationships of power and domination; the definitions of "we" and the other; as well as the different South Tyrolean identities of the German- and Italian-speaking population. Encounters between the two linguistic groups are additionally hampered by the different languages and the institutional separation. The division is internalised by the two linguistic groups and practiced in accordance. This results in a dynamic of reproduction that perpetuates this model of coexistence. The Heimat as "lifeworld", which manifests itself in this separation, plays an important role for the coexistence. The "utopian dimension" of the Heimat (Bloch) does not allow to escape and to imagine a possible future which would overcome this specific type of lifeworld "Heimat Südtirol". On the contrary, this is left to the fatalism and future generations.
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