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La question du support dans la sculpture de Constantin Brancusi

Apreotesei, Liliana 19 April 2018 (has links)
Par l’étude de la question du support dans la sculpture de Constantin Brancusi (1876 1957), sculpteur moderne qui a révolutionné l’art par ses innovations, nous tentons de définir le cadre conceptuel du support et son statut, par rapport aux diverses expérimentations de l’artiste. L’analyse sera développée afin de déterminer en quoi le support de Brancusi, par rapport aux innovations qui le caractérisent, se démarque du modèle traditionnel. Entre 1907 et 1937, l’artiste entreprend des expérimentations sur le support : d’abord, il l’élimine, ensuite, il l’intègre et finalement, il lui donne en quelque sorte le statut d’œuvre. C’est par une analyse détaillée de trois œuvres : Le Baiser, Maïastra et L’Ensemble monumental de Târgu-Jiu que nous étudierons l’évolution du support. Cela déterminera si les conventions sur la présentation sculpturale seront brisées.
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Les monuments "funéraires" thraces : une crise d'identité

Marinov, Ivan 12 1900 (has links)
Cette étude porte sur l’analyse de l’identité, en termes de fonction, des monuments érigés sous tumulus dans le territoire actuel de la Bulgarie. Ces monuments sont généralement datés du Ve au IIIe siècle avant notre ère et ont été associés aux peuples thraces qui ont évolué sur ce territoire durant cette époque. Les monuments thraces sous tumulus, aux structures en blocs de pierre ou en moellons, ou d’un mélange de matériaux et de techniques différentes, ont été invariablement recouverts de monticules de terre dès l’Antiquité. Les tumuli ainsi obtenus ont été utilisés à différentes fins par les peuples locaux jusqu’à l’époque moderne. Les études plus ou moins détaillées des monuments thraces sous tumulus, qui ont débuté dès la fin du XIXe siècle de notre ère, ainsi que l’accumulation rapide de nouveaux exemplaires durant les deux dernières décennies, ont permis de constater une grande variabilité de formes architecturales en ce qui a trait aux différentes composantes de ces constructions. Cette variabilité a poussé certains chercheurs à proposer des typologies des monuments afin de permettre une meilleure maîtrise des données, mais aussi dans le but d’appuyer des hypothèses portant sur les origines des différents types de constructions sous tumulus, ou sur les origines des différentes formes architectoniques identifiées dans leurs structures. Des hypothèses portant sur la fonction de ces monuments, à savoir, sur l’usage qu’en ont fait les peuples thraces antiques, ont également été émises : certains chercheurs ont argumenté pour un usage funéraire, d’autres pour une fonction cultuelle. Un débat de plus en plus vif s’est développé durant les deux dernières décennies entre chercheurs de l’un et de l’autre camp intellectuel. Il a été constamment alimenté par de nouvelles découvertes sur le terrain, ainsi que par la multiplication des publications portant sur les monuments thraces sous tumulus. Il est, de ce fait, étonnant de constater que ni les hypothèses portant sur les origines possibles de ces constructions, ni celles ayant trait à leurs fonctions, n’ont été basées sur des données tangibles – situation qui a eu pour résultat la désignation des monuments thraces par « tombes-temples-mausolées », étiquette chargée sinon d’un sens précis, du moins d’une certaine connotation, à laquelle le terme « hérôon » a été ajouté relativement récemment. Notre étude propose de dresser un tableau actuel des recherches portant sur les monuments thraces sous tumulus, ainsi que d’analyser les détails de ce tableau, non pas dans le but de trancher en faveur de l’une ou de l’autre des hypothèses mentionnées, mais afin d’expliquer les origines et la nature des problèmes que les recherches portant sur ces monuments ont non seulement identifiés, mais ont également créés. Soulignant un fait déjà noté par plusieurs chercheurs-thracologues, celui du manque frappant de données archéologiques exactes et précises dans la grande majorité des publications des monuments thraces, nous avons décidé d’éviter la tendance optimiste qui persiste dans les études de ces derniers et qui consiste à baser toute analyse sur le plus grand nombre de trouvailles possible dans l’espoir de dresser un portrait « complet » du contexte archéologique immédiat des monuments ; portrait qui permettrait au chercheur de puiser les réponses qui en émergeraient automatiquement, puisqu’il fournirait les éléments nécessaires pour placer l’objet de l’analyse – les monuments – dans un contexte historique précis, reconstitué séparément. Ce manque de données précises nous a porté à concentrer notre analyse sur les publications portant sur les monuments, ainsi qu’à proposer une approche théoriquement informée de l’étude de ces derniers, en nous fondant sur les discussions actuelles portant sur les méthodes et techniques des domaines de l’archéologie, de l’anthropologie et de l’histoire – approche étayée dans la première partie de cette thèse. Les éléments archéologiques (avant tout architecturaux) qui ont servi de base aux différentes hypothèses portant sur les constructions monumentales thraces sont décrits et analysés dans le deuxième volet de notre étude. Sur la base de cette analyse, et en employant la méthodologie décrite et argumentée dans le premier volet de notre thèse, nous remettons en question les différentes hypothèses ayant trait à l’identité des monuments. L’approche de l’étude des monuments thraces sous tumulus que nous avons adoptée tient compte tant de l’aspect méthodologique des recherches portant sur ceux-ci, que des données sur lesquelles les hypothèses présentées dans ces recherches ont été basées. Nous avons porté une attention particulière à deux aspects différents de ces recherches : celui du vocabulaire technique et théorique implicitement ou explicitement employé par les spécialistes et celui de la façon dont la perception de l’identité des monuments thraces a été affectée par l’emploi de ce vocabulaire. Ces analyses nous ont permis de reconstituer, dans le dernier volet de la présente étude, l’identité des monuments thraces telle qu’implicitement ou explicitement perçue par les thracologues et de comparer cette restitution à celle que nous proposons sur la base de nos propres études et observations. À son tour, cette comparaison des restitutions des différentes fonctions des monuments permet de conclure que celle optant pour une fonction funéraire, telle que nous la reconstituons dans cette thèse, est plus économe en inférences et mieux argumentée que celle identifiant les monuments thraces de lieux de culte. Cependant, l’impossibilité de réfuter complètement l’hypothèse des « tombes-temples » (notamment en raison du manque de données), ainsi que certains indices que nous avons repérés dans le contexte architectural et archéologique des monuments et qui pourraient supporter des interprétations allant dans le sens d’une telle identification de ces derniers, imposent, d’après nous, la réévaluation de la fonction des constructions thraces sous tumulus sur la base d’une restitution complète des pratiques cultuelles thraces d’après les données archéologiques plutôt que sur la base d’extrapolations à partir des textes grecs anciens. À notre connaissance, une telle restitution n’a pas encore été faite. De plus, le résultat de notre analyse des données archéologiques ayant trait aux monuments thraces sous tumulus, ainsi que des hypothèses et, plus généralement, des publications portant sur les origines et les fonctions de ces monuments, nous ont permis de constater que : 1) aucune des hypothèses en question ne peut être validée en raison de leur recours démesuré à des extrapolations non argumentées (que nous appelons des « sauts d’inférence ») ; 2) le manque flagrant de données ou, plus généralement, de contextes archéologiques précis et complets ne permet ni l’élaboration de ces hypothèses trop complexes, ni leur validation, justifiant notre approche théorique et méthodologique tant des monuments en question, que des études publiées de ceux-ci ; 3) le niveau actuel des connaissances et l’application rigoureuse d’une méthodologie d’analyse permettent d’argumenter en faveur de la réconciliation des hypothèses « funéraires » et « cultuelles » – fait qui ne justifie pas l’emploi d’étiquettes composites comme « templestombes », ni les conclusions sur lesquelles ces étiquettes sont basées ; 4) il y a besoin urgent dans le domaine de l’étude des monuments thraces d’une redéfinition des approches méthodologiques, tant dans les analyses théoriques des données que dans le travail sur le terrain – à défaut de procéder à une telle redéfinition, l’identité des monuments thraces sous tumulus demeurera une question d’opinion et risque de se transformer rapidement en une question de dogmatisme. / This thesis analyzes the identity of the tumular monuments designated as “Thracian”, discovered in the territory of present day Bulgaria and dated between the 5th and the 3rd centuries B.C. These monuments, built in ashlar masonry or in unprocessed stones, or a mix of different materials and building techniques, were invariably covered by earthen mounds (called tumuli) which have been used to varied ends by local populations from Antiquity until the present day. More or less detailed studies of these tumular monuments began to appear by the end of the 19th century, while the list of newly discovered structures continues to grow almost exponentially. These publications and discoveries revealed that the sample of known Thracian monuments is characterised by what has been described as a great variety of architectural forms. Overwhelmed by this apparent variety, and in an attempt to explain it, certain researchers have tried to categorise what they have perceived as different types of monuments. Many hypotheses bearing on the function of the latter have also been proposed, although they differ only in the details and can be categorised in two main groups: that arguing for a funerary function of the monuments, and that arguing for a cultual one. Through the years, a heated debate has developed between researchers adhering to one or to the other of these hypotheses – discussion which has been fueled by a constant discovery of new monuments. It is thus surprising to note that neither the hypothesis pertaining to the possible origins of these buildings, nor those attempting to explain their functions, have been based on tangible data – a situation which has resulted in the attribution to the monuments of dubious labels such as “tombs-temples-mausoleums-heroons”. This study provides a comprehensive analysis of the hypotheses pertaining to the functions and, in more general terms, the identity of the Thracian tumular monuments. Its main objective is to explain the problems that these hypotheses have helped to identify, and which, ironically, they have contributed to sustain. It is noted that, despite the lack of precision in the accumulated empirical data relating to the Thracian monuments, most, if not all, researchers working in the field have tended to sink into an excessive positivism. This approach resulted in the implicit or explicit expression of the belief that that the inclusion of the maximum quantity of empirical data in a given analysis will necessarily result in a more complete understanding of a given archaeological context, which can then be inserted in a previously elaborated historical context, so as to paint a clearer picture of the past. Contrary to this tendency, and because of the lack of precise data, the present research focuses first, and foremost, on the publications bearing on the Thracian monuments and proposes a theoretically informed approach of the study of the latter. As described in Part I, this approach is based on current discussions concerning the methods and techniques of analysis in the fields of archaeology, anthropology and history, which have developed around similar circumstances defined by “incomplete” empirical data. The different hypotheses relating to the identity (or function) of the Thracian monuments have been based on specific archaeological elements (mainly of architectural nature), which are described and analysed in the second part of the thesis. The different interpretations of the Thracian monuments are then examined in the light of these analyses. Finally, in Part III of this thesis, the identities attributed to the Thracian monuments are scrutinised on the basis of these analyses and a restitution of the practices related to these monuments is proposed. The approach to the study of the Thracian tumular monuments that has been adopted in this thesis takes into account not only the methodological aspect of the research published by specialists in the field, but also the data on which the different hypotheses relating to these monuments have been based. Particular attention has been drawn to two aspects present in all publications on the subject: the “technical” and “theoretical” vocabulary implicitly or explicitly employed by the authors and the manner in which it affects their perception of the identity of the Thracian monuments. Part III analyzes and underlines the outcome of the different uses of the implicitly or explicitly defined vocabularies employed by thracologists, leading to a comparison between the already published perceptions of the identity of the Thracian monuments and the reconstitution of their function proposed by the author of this thesis. This comparison, as well as the application of the methodology presented in Part I, show that the restitution of the monuments as having had a funerary function is the most parsimonious and better founded in the material record than the cultual function for which some have argued. However, the function of the monuments, as reconstituted by the author of this thesis, differs from most of the “funerary” explanations of the monuments published to date – these tend to venture far beyond the inductions permitted by the available data. Furthermore, this (or any other) restitution of the monuments’ function as funerary does not automatically exclude the possibility of them having been used as cultual places/buildings. Despite the apparent similarity between such an argument with those that have been emitted towards the identification of the Thracian monuments as “temple-tombs”, the author expresses the opinion that the use of such labels is dubious and allows for unfounded critique and ineffectual comparisons between the classical Greek idea of the “temple” and Thracian cultual places. The result of the analysis of the different elements pertaining to the reconstitution of the Thracian monuments’ identity have led to the following conclusions: 1) none of the already published hypotheses arguing for a funerary or for a cultual explanation of the monuments can be validated because of the excessive recourse by their authors to extrapolations lacking proper argumentation; 2) the lack of precise data or, more importantly, of precisely excavated and reconstituted archaeological contexts, prohibits the elaboration of complex hypotheses such as those proposed by specialists in the field; 3) nevertheless, the current state of knowledge regarding the material culture related to the Thracian monuments, and the rigorous application of a methodical analysis of the data show that a reconciliation between the “funerary” and the “cultual” identities of the monuments is possible – however, this fact should not be perceived as a justification of the use of labels similar to “temple-tombs”, nor of the conclusions upon which such labels are based; 4) there is an urgent necessity for a re-definition of the methodological approaches used (or the lack thereof) in the theoretical analyses of the Thracian monuments, as well as those employed on the field, during excavations. A failure to take account of these facts and shortcomings by proceeding with such a re-definition would mean that the identity of the Thracian tumular monuments would remain a matter of opinion and could even be transformed into a matter of dogma. The analyses in this thesis can serve as a base for the re-evaluation of the identity of the Thracian monuments because of their theoretical and methodological soundness. However, such a re-evaluation must also be based on a reconstitution of Thracian ritual practices based on the archaeological record. Paradoxically, despite the impressive amount of publication on the subject of the Thracian tumular monuments as places of cultual practices, a systematic reconstitution of Thracian ritual based on Thracian material culture is yet to be proposed.
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Les établissements de soins, d’accueil et d’assistance à Paris du XIIe au début du XVIe siècle : implantation, architecture et aménagements / Healthcare, reception and charity institutions from the twelfth to the beginning of the fifteeth century : location, architecture, functional and spatial organisation

Gourbière, Justine 05 December 2015 (has links)
Du XIIe à la première moitié du XIVe siècle, un foisonnement sans précédent d’établissements d’assistance caractérisa la création monumentale parisienne. Dans cette étude, l’inscription topographique constitue un pan important de la réflexion : en tant que composantes à part entière du panorama urbain, les complexes influencèrent l’organisation spatiale de la capitale. Leur implantation, résultant de stratégies d’acquisition diverses, procéda de critères d’installation bien définis, et généra des incidences, principalement sur la trame parcellaire et le paysage bâti de leurs quartiers respectifs. L’intégration de ces établissements dans la société médiévale parisienne favorisa des interactions multiples, qui se mesurent à l’étendue de leurs relations économiques, sociales et religieuses. À la dimension topographique du sujet s’est ajoutée une dimension proprement monumentale, et l’étude des établissements dans leur cohérence spatiale et structurelle a fait l’objet d’un examen systématique, tant du point de vue de l’organisation générale que de l’analyse architecturale et fonctionnelle de chacune des composantes. Il en résulte la production d’un corpus de bâtiments des plus hétérogènes, au degré de spécialisation variable, rendant impossible toute tentative de définition d’un plan et d’une architecture types. Aucun vestige ne perdure aujourd’hui ; l’étude méticuleuse d’une documentation certes dense, mais considérablement déséquilibrée selon les établissements, le croisement des sources, ainsi que la comparaison avec d’autres structures hors du cadre parisien ont donc été essentiels. Abordé selon une approche pluridisciplinaire, le monde hospitalier n’est plus uniquement envisagé sous l’angle monographique ou purement historique : une démarche globale caractérise cette enquête qui englobe les bâtiments, les hommes et la ville dans laquelle ils s’insèrent. / From the twelfth to the first half of the fourteenth century, the Parisian monumental creation was characterised by an unprecedented profusion of assistance institutions. In this survey, important consideration has been given to topographic registration: as whole components of the urban landscape, these complexes influenced the space organization of the city. Although their establishment resulted from various acquisition strategies, it proceeded from a clear set of criteria, and entailed big changes which altered both the land parcel plan and the built landscape in their environment. The integration of care and residential facilities into the Parisian society of the Middle-ages also favoured numerous interactions that can be measured to the scope of their economical, social and religious relationships. A properly monumental dimension was added to the topographical dimension of the topic, and the study of the establishments in their spatial and structural integrity was given detailed consideration. Their general organisation was closely examined, together with the architecture and function of their components. This resulted in a most complex collection of buildings, with various degrees of specialisation, which makes it impossible to define any standard plan or architecture. Not a single trace remains of these buildings nowadays : scanning an extensive, though unbalanced, documentation, cross-referencing the available sources and drawing comparisons with other establishments outside the Parisian framework has then been a crucial task . Medieval hospitals have been dealt with according to a multidisciplinary approach, and they are no longer seen from a purely monographical or historical point of view. Our survey is intended to be a comprehensive approach, including the buildings, the men, and the city in which they fit.
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Infographie, images de synthèse et patrimoine monumental : espace de représentation, espace de médiation

Fèvres, Jessica 15 June 2012 (has links) (PDF)
La présente thèse pose la question de l'usage des techniques infographiques et images de synthèse pour représenter les vestiges du passé et plus exactement le patrimoine archéologique et architectural. Cette réflexion est bâtie autour d'une approche multiple. Les dispositifs infographiques appartenant, en effet, à l'ensemble des inventions médiatiques et culturelles nées dans la société d'après-guerre, notre étude se veut profondément transdisciplinaire, empruntant des théories à l'Histoire de l'art, l'Archéologie et les Sciences de l'Information et de la Communication. Le parcours suivi consiste à sortir de la dimension purement technicienne afin d'analyser ces dispositifs comme des espaces culturels de représentation, au sein d'une communauté scientifique (les " spécialistes ") et à destination du grand public (les " néophytes "). La figuration du patrimoine monumental à l'aide des outils infographiques n'est assurément pas apparue spontanément en tant que telle du jour au lendemain, que ce soit dans la sphère publique ou dans la sphère plus restreinte de la communauté des chercheurs. Si ce phénomène est évidemment intimement corrélé à l'évolution du secteur informatique, il serait bien trop simpliste de le considérer comme seulement consécutif de cette révolution technologique. En effet, des transformations des espaces médiatiques et scientifiques se jouent parallèlement. La conservation des monuments historiques et sites archéologiques, leur inscription dans l'espace public ou leur mise en exposition suscitent par conséquent débats et controverses au sein de la sphère des chercheurs et des institutionnels. Ces sujets interpellent plus généralement le concept de patrimoine, autant pour des raisons idéologiques qu'historiques. Il s'agit donc de déceler à travers cette étude les éléments socioculturels qui ont engendré l'émergence et le développement de ces pratiques à la fois graphiques, informatiques et scientifiques. Ainsi défini, le contexte nous donne ensuite accès à l'analyse des usages et des appropriations de ces outils par les différents acteurs de la sphère patrimoniale. Il convient enfin de s'attarder sur la matérialité de ces images et de mettre en évidence les espaces de médiation que créent ces dispositifs. En définitive, il semble que ce que nous donnent à voir ces nouvelles représentations, c'est une hybridation des pratiques de communication et des codes signifiants entre culture " savante " et culture " populaire ".
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Iconographie et art monumental dans l'espace féodal du Xème au XIIème siècle : le thème des Rois Mages et sa diffusion

Beaud, Mathieu 10 December 2012 (has links) (PDF)
Cette thèse porte sur l'iconographie des Rois mages du Xe au XIIe siècle à travers l'étude de son adaptation sur supports monumentaux dans l'Occident latin, pour déceler la reformulation du thème dans la " société féodale ". Pour ce faire, le premier fil conducteur est la conception du statut royal qu'acquièrent les Mages de l'Évangéliste Matthieu au Xe siècle, analysée parallèlement à celle de la figure dirigeante élaborée sur cette période et décrite par Marc Bloch dans Les Rois thaumaturges (1924) et par Ernst Kantorowicz dans Les deux corps du Roi (1957). L'optique est de définir la place des nouveaux Rois mages dans les intrications de liens " d'homme à homme " dépeintes par Marc Bloch. Le second est la notion d'espace féodal, étudiée en profondeur par Robert Fossier, autour du concept " d'encellulement ", et par Alain Guerreau qui applique cette idée à l'espace sacré. La notion d'espace féodal régit à la fois le corpus des décors étudiés, leur intégration dans l'espace ecclésial et la conception de l'espace iconique lui-même. Une analyse phénoménologique fait ainsi apparaître une figure des personnages dans l'" imaginaire féodal ", pleinement investis de la fonction royale et de son aura, trouvant leur place dans un système mental que l'analyse de grands ensembles iconographiques permet de définir. En tant que figures universelles abstraites, les Rois mages forment ainsi une projection claire de l'idée de groupe, modulée selon diverses consciences fédératrices, de sa cellule la plus restreinte à l'universalité chrétienne.
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Les monuments "funéraires" thraces : une crise d'identité

Marinov, Ivan 12 1900 (has links)
Cette étude porte sur l’analyse de l’identité, en termes de fonction, des monuments érigés sous tumulus dans le territoire actuel de la Bulgarie. Ces monuments sont généralement datés du Ve au IIIe siècle avant notre ère et ont été associés aux peuples thraces qui ont évolué sur ce territoire durant cette époque. Les monuments thraces sous tumulus, aux structures en blocs de pierre ou en moellons, ou d’un mélange de matériaux et de techniques différentes, ont été invariablement recouverts de monticules de terre dès l’Antiquité. Les tumuli ainsi obtenus ont été utilisés à différentes fins par les peuples locaux jusqu’à l’époque moderne. Les études plus ou moins détaillées des monuments thraces sous tumulus, qui ont débuté dès la fin du XIXe siècle de notre ère, ainsi que l’accumulation rapide de nouveaux exemplaires durant les deux dernières décennies, ont permis de constater une grande variabilité de formes architecturales en ce qui a trait aux différentes composantes de ces constructions. Cette variabilité a poussé certains chercheurs à proposer des typologies des monuments afin de permettre une meilleure maîtrise des données, mais aussi dans le but d’appuyer des hypothèses portant sur les origines des différents types de constructions sous tumulus, ou sur les origines des différentes formes architectoniques identifiées dans leurs structures. Des hypothèses portant sur la fonction de ces monuments, à savoir, sur l’usage qu’en ont fait les peuples thraces antiques, ont également été émises : certains chercheurs ont argumenté pour un usage funéraire, d’autres pour une fonction cultuelle. Un débat de plus en plus vif s’est développé durant les deux dernières décennies entre chercheurs de l’un et de l’autre camp intellectuel. Il a été constamment alimenté par de nouvelles découvertes sur le terrain, ainsi que par la multiplication des publications portant sur les monuments thraces sous tumulus. Il est, de ce fait, étonnant de constater que ni les hypothèses portant sur les origines possibles de ces constructions, ni celles ayant trait à leurs fonctions, n’ont été basées sur des données tangibles – situation qui a eu pour résultat la désignation des monuments thraces par « tombes-temples-mausolées », étiquette chargée sinon d’un sens précis, du moins d’une certaine connotation, à laquelle le terme « hérôon » a été ajouté relativement récemment. Notre étude propose de dresser un tableau actuel des recherches portant sur les monuments thraces sous tumulus, ainsi que d’analyser les détails de ce tableau, non pas dans le but de trancher en faveur de l’une ou de l’autre des hypothèses mentionnées, mais afin d’expliquer les origines et la nature des problèmes que les recherches portant sur ces monuments ont non seulement identifiés, mais ont également créés. Soulignant un fait déjà noté par plusieurs chercheurs-thracologues, celui du manque frappant de données archéologiques exactes et précises dans la grande majorité des publications des monuments thraces, nous avons décidé d’éviter la tendance optimiste qui persiste dans les études de ces derniers et qui consiste à baser toute analyse sur le plus grand nombre de trouvailles possible dans l’espoir de dresser un portrait « complet » du contexte archéologique immédiat des monuments ; portrait qui permettrait au chercheur de puiser les réponses qui en émergeraient automatiquement, puisqu’il fournirait les éléments nécessaires pour placer l’objet de l’analyse – les monuments – dans un contexte historique précis, reconstitué séparément. Ce manque de données précises nous a porté à concentrer notre analyse sur les publications portant sur les monuments, ainsi qu’à proposer une approche théoriquement informée de l’étude de ces derniers, en nous fondant sur les discussions actuelles portant sur les méthodes et techniques des domaines de l’archéologie, de l’anthropologie et de l’histoire – approche étayée dans la première partie de cette thèse. Les éléments archéologiques (avant tout architecturaux) qui ont servi de base aux différentes hypothèses portant sur les constructions monumentales thraces sont décrits et analysés dans le deuxième volet de notre étude. Sur la base de cette analyse, et en employant la méthodologie décrite et argumentée dans le premier volet de notre thèse, nous remettons en question les différentes hypothèses ayant trait à l’identité des monuments. L’approche de l’étude des monuments thraces sous tumulus que nous avons adoptée tient compte tant de l’aspect méthodologique des recherches portant sur ceux-ci, que des données sur lesquelles les hypothèses présentées dans ces recherches ont été basées. Nous avons porté une attention particulière à deux aspects différents de ces recherches : celui du vocabulaire technique et théorique implicitement ou explicitement employé par les spécialistes et celui de la façon dont la perception de l’identité des monuments thraces a été affectée par l’emploi de ce vocabulaire. Ces analyses nous ont permis de reconstituer, dans le dernier volet de la présente étude, l’identité des monuments thraces telle qu’implicitement ou explicitement perçue par les thracologues et de comparer cette restitution à celle que nous proposons sur la base de nos propres études et observations. À son tour, cette comparaison des restitutions des différentes fonctions des monuments permet de conclure que celle optant pour une fonction funéraire, telle que nous la reconstituons dans cette thèse, est plus économe en inférences et mieux argumentée que celle identifiant les monuments thraces de lieux de culte. Cependant, l’impossibilité de réfuter complètement l’hypothèse des « tombes-temples » (notamment en raison du manque de données), ainsi que certains indices que nous avons repérés dans le contexte architectural et archéologique des monuments et qui pourraient supporter des interprétations allant dans le sens d’une telle identification de ces derniers, imposent, d’après nous, la réévaluation de la fonction des constructions thraces sous tumulus sur la base d’une restitution complète des pratiques cultuelles thraces d’après les données archéologiques plutôt que sur la base d’extrapolations à partir des textes grecs anciens. À notre connaissance, une telle restitution n’a pas encore été faite. De plus, le résultat de notre analyse des données archéologiques ayant trait aux monuments thraces sous tumulus, ainsi que des hypothèses et, plus généralement, des publications portant sur les origines et les fonctions de ces monuments, nous ont permis de constater que : 1) aucune des hypothèses en question ne peut être validée en raison de leur recours démesuré à des extrapolations non argumentées (que nous appelons des « sauts d’inférence ») ; 2) le manque flagrant de données ou, plus généralement, de contextes archéologiques précis et complets ne permet ni l’élaboration de ces hypothèses trop complexes, ni leur validation, justifiant notre approche théorique et méthodologique tant des monuments en question, que des études publiées de ceux-ci ; 3) le niveau actuel des connaissances et l’application rigoureuse d’une méthodologie d’analyse permettent d’argumenter en faveur de la réconciliation des hypothèses « funéraires » et « cultuelles » – fait qui ne justifie pas l’emploi d’étiquettes composites comme « templestombes », ni les conclusions sur lesquelles ces étiquettes sont basées ; 4) il y a besoin urgent dans le domaine de l’étude des monuments thraces d’une redéfinition des approches méthodologiques, tant dans les analyses théoriques des données que dans le travail sur le terrain – à défaut de procéder à une telle redéfinition, l’identité des monuments thraces sous tumulus demeurera une question d’opinion et risque de se transformer rapidement en une question de dogmatisme. / This thesis analyzes the identity of the tumular monuments designated as “Thracian”, discovered in the territory of present day Bulgaria and dated between the 5th and the 3rd centuries B.C. These monuments, built in ashlar masonry or in unprocessed stones, or a mix of different materials and building techniques, were invariably covered by earthen mounds (called tumuli) which have been used to varied ends by local populations from Antiquity until the present day. More or less detailed studies of these tumular monuments began to appear by the end of the 19th century, while the list of newly discovered structures continues to grow almost exponentially. These publications and discoveries revealed that the sample of known Thracian monuments is characterised by what has been described as a great variety of architectural forms. Overwhelmed by this apparent variety, and in an attempt to explain it, certain researchers have tried to categorise what they have perceived as different types of monuments. Many hypotheses bearing on the function of the latter have also been proposed, although they differ only in the details and can be categorised in two main groups: that arguing for a funerary function of the monuments, and that arguing for a cultual one. Through the years, a heated debate has developed between researchers adhering to one or to the other of these hypotheses – discussion which has been fueled by a constant discovery of new monuments. It is thus surprising to note that neither the hypothesis pertaining to the possible origins of these buildings, nor those attempting to explain their functions, have been based on tangible data – a situation which has resulted in the attribution to the monuments of dubious labels such as “tombs-temples-mausoleums-heroons”. This study provides a comprehensive analysis of the hypotheses pertaining to the functions and, in more general terms, the identity of the Thracian tumular monuments. Its main objective is to explain the problems that these hypotheses have helped to identify, and which, ironically, they have contributed to sustain. It is noted that, despite the lack of precision in the accumulated empirical data relating to the Thracian monuments, most, if not all, researchers working in the field have tended to sink into an excessive positivism. This approach resulted in the implicit or explicit expression of the belief that that the inclusion of the maximum quantity of empirical data in a given analysis will necessarily result in a more complete understanding of a given archaeological context, which can then be inserted in a previously elaborated historical context, so as to paint a clearer picture of the past. Contrary to this tendency, and because of the lack of precise data, the present research focuses first, and foremost, on the publications bearing on the Thracian monuments and proposes a theoretically informed approach of the study of the latter. As described in Part I, this approach is based on current discussions concerning the methods and techniques of analysis in the fields of archaeology, anthropology and history, which have developed around similar circumstances defined by “incomplete” empirical data. The different hypotheses relating to the identity (or function) of the Thracian monuments have been based on specific archaeological elements (mainly of architectural nature), which are described and analysed in the second part of the thesis. The different interpretations of the Thracian monuments are then examined in the light of these analyses. Finally, in Part III of this thesis, the identities attributed to the Thracian monuments are scrutinised on the basis of these analyses and a restitution of the practices related to these monuments is proposed. The approach to the study of the Thracian tumular monuments that has been adopted in this thesis takes into account not only the methodological aspect of the research published by specialists in the field, but also the data on which the different hypotheses relating to these monuments have been based. Particular attention has been drawn to two aspects present in all publications on the subject: the “technical” and “theoretical” vocabulary implicitly or explicitly employed by the authors and the manner in which it affects their perception of the identity of the Thracian monuments. Part III analyzes and underlines the outcome of the different uses of the implicitly or explicitly defined vocabularies employed by thracologists, leading to a comparison between the already published perceptions of the identity of the Thracian monuments and the reconstitution of their function proposed by the author of this thesis. This comparison, as well as the application of the methodology presented in Part I, show that the restitution of the monuments as having had a funerary function is the most parsimonious and better founded in the material record than the cultual function for which some have argued. However, the function of the monuments, as reconstituted by the author of this thesis, differs from most of the “funerary” explanations of the monuments published to date – these tend to venture far beyond the inductions permitted by the available data. Furthermore, this (or any other) restitution of the monuments’ function as funerary does not automatically exclude the possibility of them having been used as cultual places/buildings. Despite the apparent similarity between such an argument with those that have been emitted towards the identification of the Thracian monuments as “temple-tombs”, the author expresses the opinion that the use of such labels is dubious and allows for unfounded critique and ineffectual comparisons between the classical Greek idea of the “temple” and Thracian cultual places. The result of the analysis of the different elements pertaining to the reconstitution of the Thracian monuments’ identity have led to the following conclusions: 1) none of the already published hypotheses arguing for a funerary or for a cultual explanation of the monuments can be validated because of the excessive recourse by their authors to extrapolations lacking proper argumentation; 2) the lack of precise data or, more importantly, of precisely excavated and reconstituted archaeological contexts, prohibits the elaboration of complex hypotheses such as those proposed by specialists in the field; 3) nevertheless, the current state of knowledge regarding the material culture related to the Thracian monuments, and the rigorous application of a methodical analysis of the data show that a reconciliation between the “funerary” and the “cultual” identities of the monuments is possible – however, this fact should not be perceived as a justification of the use of labels similar to “temple-tombs”, nor of the conclusions upon which such labels are based; 4) there is an urgent necessity for a re-definition of the methodological approaches used (or the lack thereof) in the theoretical analyses of the Thracian monuments, as well as those employed on the field, during excavations. A failure to take account of these facts and shortcomings by proceeding with such a re-definition would mean that the identity of the Thracian tumular monuments would remain a matter of opinion and could even be transformed into a matter of dogma. The analyses in this thesis can serve as a base for the re-evaluation of the identity of the Thracian monuments because of their theoretical and methodological soundness. However, such a re-evaluation must also be based on a reconstitution of Thracian ritual practices based on the archaeological record. Paradoxically, despite the impressive amount of publication on the subject of the Thracian tumular monuments as places of cultual practices, a systematic reconstitution of Thracian ritual based on Thracian material culture is yet to be proposed.
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La dinámica del valle de Casma durante el Periodo Inicial

Pozorski, Shelia, Pozorski, Thomas 10 April 2018 (has links)
Casma Valley Dynamics during the Initial PeriodSome of the major and most spectacular architectural complexes built in the New World are located in the Casma Valley during the Initial Period (2500-1000 B.C.). In this paper the authors present preliminary results of this excavations providing information about the relationships between the two principal sites, Pampa de las Llamas-Moxeke and the Sechin Alto Complex. Evidence on architecture, ceramics and other artifacts also show connections with other coastal sites of the area. The early development in the Casma valley apparently was autonomous with limited connections with other contemporaneous sites. / Algunos de los complejos arquitectónicos más grandes en el Nuevo Mundo se construyeron en el valle de Casma durante el Periodo Inicial (2500-1000 a.C.), y se contaron entre los más espectaculares de su época. En este artículo se presentan resultados preliminares de excavaciones realizadas por los autores en esa zona, las cuales proveen de información sobre las interrelaciones entre los dos sitios principales, Pampa de las Llamas-Moxeke y el Complejo de Sechín Alto. Las evidencias de arquitectura, cerámica y otros artefactos reflejan también relaciones con otros sitios costeños de la región. Al parecer, el desarrollo temprano casmeño fue autónomo y las conexiones con otros sitios contemporáneos fuera del valle fueron limitados.
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La construction d'un paysage monumental religieux en Brionnais à l'époque romane / The construction of religious monuments in the French region of Brionnais during the Romanesque period

Nicolier, Anelise 30 November 2015 (has links)
Au Sud de la Bourgogne, le Brionnais peut de loin apparaître comme une génération spontanée du XII° siècle. De fait, ce n’est ni une région physique naturelle, ni une division ecclésiastique. En un temps où une frontière vient séparer la France et la Bourgogne, puis l’Empire, une sorte de hasard va faire de ce territoire disparate, en marge, dirait-on, une marche, vouée à se définir. Le Brionnais va se former, bénéficiant d’une politique volontaire, due à la présence active de deux seigneuries féodales, incarnées par les familles de Semur et Le Blanc : autour d’elles, par le jeu des alliances, voire des rivalités, par les prestigieuses carrières ecclésiastiques de certains de leurs membres, les seigneurs du Brionnais tissent des liens avec les grandes familles des territoires voisins. Au résultat, solidité au dedans,ouverture au dehors sur les régions limitrophes, les lieux de culte, églises et monastères, fleurissent en peu de décennies, pour en dessiner un paysage monumental spécifique. Il sera précisément marqué par une originalité assez sûre d’elle-même pour chercher, adopter, interpréter et faire fructifier les influences. En somme, réseau politique, réseau artistique, les édifices religieux vont former un ensemble animé de riches interactions. Ce point de vue nous a permis de renouveler le regard porté jusqu’ici sur ce domaine original, le paradoxe étant que cet ensemble n’est pas parvenu jusqu’au XXIe siècle sans pertes ni modifications, et que, sous des apparences romanes, le paysage actuel est avant tout une construction du XIXe siècle ! Il a donc fallu procéder tout d’abord à une analyse régressive, de décapage dans le temps, et de reconstitution prudemment guidée par les traces et la documentation. En parcourant à reculons le patrimoine religieux contemporain et moderne, nous avons pu remonter jusqu’au IX° siècle, jusqu’ici ignoré de la recherche : elle ne s’était intéressée qu’aux églises conservées en élévation, alors que plus de la moitié des églises construites entre le IX° siècle et le XII° avaient disparu de la surface observable. Le premier résultat est d’importance : l’on peut maintenant suivre la genèse du tissu paroissial, comme un glissement du découpage en agri et villæ vers un maillage de parrochiæ. Une fois restitués la géographie politique et ecclésiastique et le patrimoine, il s’est révélé que le contexte particulier du Brionnais avait donné naissance à une architecture religieuse particulière, grâce à l’étude de la morphologie des bâtiments, de leur style, à une attention spéciale portée à la pierre à bâtir depuis son approvisionnement jusqu’à l’ouvrage. L’architecture du Brionnais offre de fait un profil totalement original. Le détail des analyses montre une invention, née de la capacité des bâtisseurs à puiser formes et techniques à des répertoires variés pour composer des créations inédites. Naturellement, comme l’historiographie du Brionnais roman est abondante (en particulier concernant le décor sculpté), notre travail a croisé les sources de réflexion, les bâtiments, les textes et les images, associant archéologie du bâti, histoire de l’art, géologie, histoire. Pour revenir au côté paradoxal, nous avons gardé le souci de favoriser autour de notre XII° siècle le temps long de l’Histoire, et l’époque Moderne, par exemple, nous a beaucoup parlé du Brionnais roman. / Located in South Burgundy, France, the region known as the Brionnais appears, at first glance, to be a 12th Century spontaneous by-product. It is indeed neither a natural region, nor is it of ecclesiastical division. However, in a time where frontiers separated France and Burgundy, and later the Empire, a sort of contingency will mend this disparate and marginal territory into a singularly defined region. The Brionnais will form itself through willful policies thanks to the active presence of the Semur and Le Blanc lordships. The lords of the Brionnais will form connections with neighboring lords through games of alliances and rivalries, as well as through the ecclesiastical careers of certain of their members. The result: an inland solidity, an openness to the adjacent regions; places of worship, churches and monasteries flourish in mere decades in order to construct a singular landscape of religious monuments. The latter will precisely be marked by an originality sure of itself in order to seek, adopt, interpret and make bear fruit of its influences. In all, political and artistic network as well as the religious fabrics will create an ensemble of truly rich interactions. This allowed us to renew our view on this original domain, the paradox being that the latter didn’t survive up to the 12th Century without any loss or modification, and that, under Romanesque appearances, the present Brionnais landscape was actually mainly constructed in the 19th Century! Guided by traces and documentation, I proceeded through a regressive analysis, scouring through time, in order to carefully reconstruct the history of theRomanesque Brionnais religious monuments. Going back through the contemporary and modern religious heritage, I was able go as far back as the 9th Century, thus far ignored by research: indeed, until now, research only concentrated on churches conserved above ground, whereas more than half of the churches built between the 9th and 12th Century disappeared from the observable surface. The first result is of paramount importance: we can now follow the parochial structure genesis, like a shift from an agri and villae division to a parochiae network. Once the heritage and political and ecclesiastical geography reproduced, it appeared that the particular context of the Brionnais region gave birth to a particular religiousn architecture, notably thanks to the study of the monuments’ morphology, its style, and tothe attention given to the stone used, from its provision to the work and result itself. Hence, the original profile of the Brionnais architecture. The detail of the analysis show true invention, hatched from the builders’ ability to draw formes and techniques from various repertoires to give birth to unprecedented creations.Naturally, considering the abundant Brionnais Romanesque historiography (notably the sculptured decor), I cross-checked sources of reflection, monuments, textes and images, associating construction archeology, art history, geology and history. Coming back to the paradoxical aspect, I kept the interest of favoring the 12th Century the time of History, and the Modern era, for example, spoke quite a lot about of the Romanesque Brionnais.
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Friedrich Nietzsche’s "On the Genealogy of Morality" as History Serving Life

O'Brien, Aaron John January 2017 (has links)
Friedrich Nietzsche’s 1874 essay "On the Use and Disadvantage of History for Life" (HL) presents ideas on how the past ought to be appropriated and how history ought to be written. His 1887 book "On the Genealogy of Morality" (GM) presents an account of the historical development of European morality. Given that Nietzsche appropriates the past through writing in GM, the question arises: does GM put into practice Nietzsche’s earlier ideas from HL concerning how the past ought to be appropriated through the writing of history? I argue that GM does indeed apply some of Nietzsche’s key ideas from HL. In particular, GM remains consistent with HL insofar as it appropriates the past unhistorically, makes use of the monumental and critical modes of history, and appropriates the past in a way that encourages the flourishing of an elite kind of human being. However, Nietzsche’s manner of appropriating the past in GM also diverges from what he espouses in HL. Whereas in HL he emphasizes the usefulness and desirability of forgetting and distorting the past, in GM he exhibits a more notable concern with knowing the truth about the past. I show that this difference in approach is due to the significant change that Nietzsche’s epistemology underwent between the writing of HL and the writing of GM. This difference in approach notwithstanding, the great virtue of illuminating GM through the lens of HL is that it allows us to see more clearly how a lack of concern with truth and knowledge plays a positive role in Nietzsche’s writing of the past in GM. It also helps us to understand why he appropriates the past the way that he does in GM. Just as in HL Nietzsche thought that the past ought to be appropriated in a way that encourages the activity of genius, his writing of the history of European morality in GM is undertaken with the intent to encourage the occurrence and activity of a select kind of human being, a kind of human being that Nietzsche values above all else.
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Znojemský cyklus a problém vývoje české monumentální malby ve 12. století v kontextu střední Evropy / The cycle of murals in Znojmo and problem of the development of Czech monumental painting in 12th century in the context of Central Europe

Louženská, Monika January 2013 (has links)
Monika LOUŽENSKÁ: The cycle of murals in Znojmo and problem of the development of czech monumental painting in 12th century in the context of Central Europe. The study developes the theme of foregoing bachelor's thesis, aimed on paintings in rotunda of St. Catherine in Znojmo, and deals with question of further development of Bohemian mural panting in 12th century. Currently known monuments of Czech mural from 12th century are decorations of churches of St. Catherine in Znojmo, St. Clement in Stará Boleslav, St. George on Prague castle, St. Peter in New Town in Prague and St. Peter and Paul in Albrechtice nad Vltavou. These paintings are related by its style resources and pictorial form also to murals from early 13th century in churches of St. Wenceslav in Prague on Prosek, Assumption of Virgin Mary in Tismice, St. Lawrence in Lesser Town in Prague, St. John and Paul in Krteň and St. Jacob in Stříbrná Skalice. The main part of thesis is dedicated to the analysis of particular paintings, with the using of iconographic method, formal analysis, elder literature about theme, restoration reports and other documentation. It deals with themes of murals and its style qualities and searches for its style resources, questions of dating and its donors. Important section is focused on historical context of...

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