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Spatialisation des élites rurales médiévales et modernes dans le Bassin parisien : pour une approche archéogéographique des pratiques sociales de distinction / Spatial analysis of the medieval and modern rural elites in the Paris Basin : for an archaeogeographic approach of social practices of distinctionCavanna, Emilie 15 September 2016 (has links)
Cette thèse a pour objet d’étude le choix du lieu d’implantation des élites rurales médiévales et modernes. Elle s’inscrit d’une part, dans la tendance actuelle de réexamen des estimateurs archéologiques de niveau social et, d’autre part, dans le « tournant spatial » des SHS qui invite à prendre en compte la dimension spatiale des sociétés. L’espace est ici appréhendé comme un produit culturel et social, ce qui amène à analyser le choix du site comme un objet archéologique à part entière, révélateur de pratiques sociales. L’approche archéogéographique conduit à recomposer l’espace des élites à l’aide de critères décrivant toutes les dimensions socio-environnementales de l’interaction élite/espace (milieu, paysage, territoire). L’objectif de cette thèse repose en effet sur l’expérimentation d’une grille d’analyse (critères) et d’une méthodologie fondée sur des variations d’échelles de temps (temps long / court) et d’espace (site / réseau de sites). Deux fenêtres d’étude situées dans le Bassin parisien ont été ouvertes : une dans la vallée de Touques, au coeur du Pays d’Auge (Calvados), avec un corpus de sites (manoirs) datant des XVe-XIXe siècles et une seconde, autour d’un site archéologique fouillé (La « Ferme du Colombier ») daté du début du XVIe siècle, dans la plaine confluente de la Seine et l’Yonne (Seine-et-Marne). Les modélisations révèlent la spatialité des élites rurales – tout particulièrement celles des XVe-XVIe siècles – et permettent finalement de discuter des pratiques de distinction enregistrées dans le choix du site, dans un contexte historique marqué par un profond renouvellement des élites / This PhD seeks to study the choice of location of medieval and modern rural elites. Fully in line with the current trend for reviewing archaeological estimators of social scale ; it also fits into the "spatial turn" of human and social sciences, inviting to take into account the spatial dimension of societies. Space, regarded as a cultural and social production, aims at analyzing the choice of location as a fully fledged archaeological object, revealing social practices.The archaeogeographical approach leads to reconstitute the space of elites with criteria describing all the social and environmental dimensions of interactions between space and elite (environment, landscape, territory). The purpose of the PhD relies on the experimentation of an evaluation grid and a methodology based on variations of time and space scales ( sites and networks of sites).Two observation windows located in the Paris Basin were picked: the first one, in the Touques Valley (Calvados), around a site corpus (manor houses) from the 15th-19th centuries, the second one around an archaeological site from the 16th century (La “Ferme du Colombier”) located in the confluent plain of the Seine and the Yonne rivers. Modelling reveals spatiality of rural elites, particularly those of the 15th-16th centuries, and eventually entitles to discuss the practices of social distinction recorded into the choice of location, in a historical context characterised by deep renewal process of elites
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Exercer la médecine en milieu princier au XVème siècle : l'exemple de la cour de Bourgogne, 1363-1482 / Practice medicine in pricely environment in the Late Middle Ages : the example of the Court of Burgundy, 1363-1482Baveye, Laurie 27 March 2015 (has links)
L'objet de la présente étude est de déterminer quelle place était accordée à la pratique de la médecine et aux professionnels de santé dans les cours princières occidentales du bas Moyen Age, à travers l'exemple de la cour des ducs de Bourgogne Valois, de l'avènement de Philippe Hardi en 1363 à la mort de Marie de Bourgogne en 1482. Dans une première partie sont identifiées les différentes professions médicales représentées à la cour de Bourgogne : physiciens ou médecins, chirurgiens, barbiers, épiciers-apothicaires et sages-femme, ainsi que leurs différentes voies d'accès à la cour ducale. Ces spécialistes se distinguent par la formation qu'ils ont reçue et par leurs compétences particulières qui, réunies, leurs permettent de former une équipe soignante polyvalente. L"organisation de celle-ci au sein de l'hôtel ducal et ses limites seront abordées dans une deuxième partie. Ce personnel médical, gravitant au plus près de la famille ducale, bénéficie de revenus et privilèges notables, afférents à la place qui leur est attribuée à la cour. La troisième partie de cette thèse est consacrée à la pratique médicale proprement dite : les différentes étapes de la prise en charge du patient, nommée "collatio", sont détaillées. Elles visent à établir le diagnostic. Les divers procédés permettant de rétablir l'équilibre humoral sont ensuite décrits : ils prennent la forme, en préventif, de conseils d'hygiène de vie ; en curatif, de traitements physiques et psychologiques, médicamenteux et chirurgicaux. Le rôle fondamental de praticiens de santé au moment des naissances et décès princiers constituent les dernières analyses de ces travaux; Fondés sur un dépouillement de sources comptables essentiellement, mais aussi normatives, didactiques et narratives, ils sont accompagnés d'un catalogue prosopographique reprenant la biographique de chacun des praticiens ayant fréquenté la cour de Bourgogne au cours de la période considérée. / The purpose of this study is to determine what place was given to the practice of medicine ans health professionals in Western princely courts of the late Middle Ages, through the example of the court of dukes of Burgundy Valois, from the accession of Philip the Bold in 1363 to the death of Mary Burgundy in 1482. In the first part are identified the various medical professions represented at the court of Burgundy : physicians, surgeons, barbers, apothecaries ans midwives, and their different access to the ducal court. These spécialists are distinguished by their training and their special sdills which, combined allows them to form e versatile healthcare team. The organization of the latter in the "hôtel", and limitations, will be addressed in the second part. This gravitating medical personnel closer to the ducal family gains income and notable privileges relating to the place assigned to them in court. The third part of this dissetation is devoted to the actual medical practice : the different stages of the parient's care are detailed, namely the collective consultation, to estavlish the diagnosis. The various methods to restore humoral balance are then desceibed : lifestyle advices for the prenventive aspect ; and physical, psychological, medical and surgical treatments for the curative one. The fundamental role of health practitoners at the time of princely births and deaths constitute the latest analysis of this work. Based mainly on accounting sources, but also normative, didactic and narrative, they are accompanied by a prosopographic catalog gathering the biography of each practitioner who attended the court of Burfundy during the period.
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Les mutations de l'architecture religieuse romane dans les anciens diocèses de Bordeaux et de Bazas (XIème et début XIIème siècles) / The changes in religious architecture in the romanesque churches of the Bordelais and the Bazadais (XIth - early XIIth centuries)Provost, Marion 05 December 2014 (has links)
Cette thèse tend à mettre en lumière l'émergence de l'architecture romane et de ses formes, dès le XIe siècle, ainsi que les mutations qui sont intervenues au tournant du siècle suivant, dans les anciens diocèses de Bordeaux et de Bazas. Ces recherches s'inscrivent dans le cadre d'un programme plus vaste, qui englobe la partie méridionale de l'ancienne Aquitaine. Il s'agit de mettre en exergue les transformations ayant eu lieu lors de cette période charnière, à savoir le passage de formes parfois dites « archaïques » à celles qui témoignent d'un art roman épanoui, en essayant de comprendre les choix des bâtisseurs de ce temps, ainsi que les influences ayant présidé à leurs réalisations. Cette approche considère à la fois une série d'édifices modestes qui ont permis de réaliser un corpus de référence, dans lequel s'inscrivent aussi les monuments bordelais de plus grande importance, tels que les églises Saint-Seurin et Sainte-Croix ou la cathédrale Saint-André. Nous tentons de porter un regard nouveau sur les édifices inventoriés dans la région, en nous intéressant non seulement au style mais aussi aux techniques, afin d'en renouveler l'approche. A cet effet, les matériaux et leur mise en œuvre ont été pris en considération et quelques méthodes propres à l’archéologie du bâti ont été employées afin d’apporter des éléments supplémentaires à l’analyse. Plusieurs études régionales ont fait l'objet de recherches aux finalités similaires ces dernières années et nous nous inscrivons pleinement dans cette démarche. Nous espérons ainsi développer notre connaissance de la production architecturale romane en Gironde et contribuer à une vision d'ensemble des manifestations de la création au sein de la partie méridionale de l'ancienne Aquitaine. / This thesis aims to highlight the emergence of romanesque architecture in its various forms. It started in the XIth century, as well as the transformations which occurred during the beginning of the XIIth century, in the former dioceses of Bordeaux and Bazas. Our work is part of a larger research program that includes the southern part of the former Aquitaine area. It consists in highlighting the changes that happened during this pivotal period, that is to say the transition from the so-called “archaic” architectural forms to those that exemplify romanesque art in all its glory. We will try to understand the choices made by the builders at the time and the influences that guided these choices. Our approach will consider a set of modest buildings which will allow us to form a reference corpus, but also some of Bordeaux’s greatest monuments like the churches of Saint-Seurin and Sainte-Croix, and obviously the cathedral of Saint-André. We will try to take a fresh look on the buildings listed, by taking into consideration not only the style but also the building techniques employed, in order to renew the approach, thanks to an analysis grid of buildings. For this purpose, materials have been taken into consideration. Several regional studies have been the subject of similar research in the last few years, and we are fully involved in this approach. We hope, therefore, to improve our knowledge of romanesque architecture in Gironde, and to contribute to an overview of this type of construction in the southern part of the former Aquitaine area.
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Exploitation minière et implantation castrale en Dauphiné médiéval (Xe-XVe siècles) : surveiller, organiser et prélever la production minière / Mining and establishment castral in medieval Dauphiné (10th-15th centuries) : control, organize and collect mining production / Estrazione mineraria ed insediamento castrale in Dauphiné medievale (X-XV secolo) : sorvegliare, organizzare e prelevare la produzione minerariaOury, Benjamin 14 March 2018 (has links)
Le contrôle des ressources minières est un enjeu d'importance pour le pouvoir seigneurial qui, en plus d'un atout économique, en tire un certain prestige. En Dauphiné, les premières mines de métaux précieux sont exploitées dès la fin du IXe siècle ou le début du Xe à L'Argentière (Hautes-Alpes). C'est aussi avec celles-ci que les comtes dꞌAlbon, futurs Dauphins, entament leur appropriation des ressources souterraines de leur territoire grâce à deux donations similaires de l'empereur Frédéric Ier en janvier et juillet 1155. Les mines de métaux non-précieux, mais très importants pour la société médiévale, comme le fer, sont aussi exploitées assez tôt dans les montagnes dauphinoises, notamment dans la région d'Allevard (Isère), où les comtes dꞌAlbon installent progressivement leur autorité.En parallèle, les implantations castrales, multipliées depuis les environs de l'an Mil, sont le reflet de la prise de pouvoir progressive de seigneurs locaux et participent au contrôle des territoires. Le château, au-delà de son rôle militaire propre, fait office d'édifice multifonctionnel avec la création des États princiers et le développement de leur administration. Ce sont de véritables relais du pouvoir comtal capables de surveiller et de défendre mais aussi d'administrer leur territoire, et plus particulièrement en contexte minier. Cependant, les liens entre châteaux et exploitations minières ne sont pas forcément visibles et dépendent souvent de la nature du gisement, précieux ou non, du degré de contrôle du territoire ou de sa topographie. À Brandes (Oisans, Isère) ou à L'Argentière, sites argentifères, le château est abandonné dès la fin de l'exploitation minière (fin XIIIe – début XIVe s.), dans le premier cas, ou est partagé entre deux familles vassales pour le second, signe de liens étroits pour le pouvoir comtal entre mines et châteaux. Cela ne se vérifie pas dans les territoires producteurs de fer où les châteaux ont une tout autre vocation que protéger et encadrer la production minière. La mise en place d'une nouvelle politique minière après la grande crise du milieu du XIVe siècle bouleverse aussi la fonction du château qui n'a alors plus de rôle dans l'exploitation minière, métaux précieux ou non. / Control of mineral ressources is a major stake for seigniorial power which, not only gives it economical wealth, but some status as well. In the Dauphiné, mining of precious metals first began at the end of IXth century or the begenning of Xth century in L'Argentière (Hautes-Alpes, France). It's also with these mines that the Counts of Albon, futur Dauphins, start to appropriate their lands'mineral resources thanks to two similar donations from emperor Frederick I in January and July 1155. Non-precious metal such as iron, although very important in medieval society, are thus mined from an early stage in the Dauphiné mountain, particularly around Allevard (Isère), with the Counts of Albon progressively taking control of these mines.At the same time, the castles implantation, which has multiplied starting around the year One thousand, reflects the gradual takeover of locals lords and contribute to their control of the territory. The castle, beyond its military purpose, is a multifonctional building, particulary since the creation of princely states and the development of their administration. It constitues a true representative of countal authority that can keep a close watch over and protect the territoryut also to administrate it, particularly regarding mining. However, the links between castles and mining facilities are not always visible, and they often depend on the type of mineral deposit (precious or not), the degree of control over the territory or its topography. In Brandes (Oisans, Isère) or L'Argentière, both silver-bearing sites, the castles were respectively abandoned with the end of mining at the beginning of XIVth century, and divided between two vassal families close to Counts of Albon, clearly illustrating the links for the counts between mines and castles. This is however not the case in iron-bearing territories where castles have another use than protecting and supervising mining production. The establishment of a new mining policy by the Dauphins, after the great crisis in the mid XIVth century, disrupted castel fonctions : it no longer has a role in mining exploitation, whether of precious metals or not.
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Sur un air épique, sur un air lyrique : célébrer le bon connétable : édition critique et commentaires du manuscrit 428/(306) de la bibliothèque municipale d’Aix-en-Provence contenant La Chanson de Bertrand du Guesclin de Cuvelier suivie de pièces lyriques / On an epic theme, on a lyric theme : celebrate the good constableDemelas, Delphine 24 June 2016 (has links)
Le manuscrit Aix-en-Provence, bibliothèque municipale, 428/(306) contient deux ensembles de textes. Le premier, La Chanson de Bertrand du Guesclin, est un poème épique rimé retraçant la vie de Bertrand du Guesclin (1320-1380), modeste chevalier breton qui s'illustre lors de la première partie de la Guerre de Cent Ans et devient connétable de France. Cette biographie a été composée par un certain Cuvelier entre 1380 et 1385, peu après la mort du guerrier. Le second est un ensemble de sept pièces lyriques écrites en mémoire de Bertrand, dont certaines sont attribuées à Eustache Deschamps. La première œuvre, à la fois récit historique, épopée, éloge posthume, biographie et poème, tient une place de choix dans la production littéraire de l'époque, puisqu'elle est considérée comme étant la dernière chanson de geste à avoir été rédigée en français. Les poèmes à la gloire du connétable sont pleinement en adéquation avec le renouveau lyrique de la fin du Moyen Age. A travers notre travail, nous souhaitons faire découvrir ou redécouvrir ces textes mal connus. Nous fournissons, avec la transcription de tous les textes originaux du manuscrit, la description des autres témoins, une étude littéraire incluant une analyse du contexte ainsi que de nouvelles informations sur l'auteur, une analyse linguistique du texte, des notes critiques, un glossaire, un index des noms propres, la liste des proverbes et une bibliographie sélective. / The manuscript Aix-en-Provence, municipal library, 428(306) contains two different texts. The first, La Chanson de Bertrand du Guesclin, is a rimed epic poem telling the life of Bertrand du Guesclin (1320-1380), a Britain knight from a modest background who took part of the One Hundred Years War, and would become the constable of France. This biography has been written by a certain Cuvelier between 1380 and 1385, right after Bertrand's death. The second is a set of seven lyric poems written in memory of Bertrand, three of which were written by Eustache Deschamps. The first text, at the same time historical, epic, a tribute, biographie and poem, has a considerable importance in the literary production of the day as the last chanson de geste to be written in French. The poems celebrating the constable are fully in line with the lyric revival of the end of the 14th century. Through our study, we like to discover or rediscover this underrated work ; we will provide original text of the manuscript, descriptions of the other manuscripts, a literary review including a study of the context and new information about the author, a linguistic study, critical notes, a glossary, an index, a list of proverbs, and a comprehensive bibliography.
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Les moines grecs et orientaux à Rome aux époques byzantine et carolingienne, milieu du VIe s. - fin du IXe s.Sansterre, Jean-Marie January 1979 (has links)
Doctorat en philosophie et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L'Encens et le luminaire dans le haut Moyen Age occidental: liturgie et pratique dévotionnelles / Incense and lighting in high Middle Ages: liturgy and devotional usesGauthier, Catherine 13 May 2008 (has links)
Cette recherche étudie l'importance de la liturgie et de la paraliturgie dans la société médiévale par le biais des utilisations et de la symbolique de l'encens et du luminaire dans la liturgie romano-gallicane (VIe-Xe s.)et dans les pratiques dévotionnelles du haut Moyen Age occidental.<p><p>L’importance de l’Église dans tous les aspects de la vie au Moyen Âge est indéniable. Pourtant l’on connaît encore mal la place qu’y occupe la liturgie ;or, la liturgie est au cœur de l’Église puisque elle est définie comme l’ensemble des rites et principes mis en place par une religion – ici chrétienne – pour établir le déroulement des actes cultuels et de la relation au sacré. Elle est dès lors fondamentale à une époque où la majorité du corps social se reconnaît comme chrétien, elle est l’expression de la religion et rythme toute la société médiévale. <p>Depuis plusieurs années, elle suscite l’intérêt justifié de quelques médiévistes. Ceux-ci ont souligné l’importance de considérer la liturgie dans sa globalité, c'est-à-dire de dépasser la simple étude des livres liturgiques pour s’intéresser également à la façon dont la liturgie était perçue, reçue et vécue par les fidèles notamment au travers de leurs pratiques dévotionnelles, c’est ce que l’on appelle la paraliturgie. <p><p>La liturgie se caractérise par la récurrence des rites qui sont des suites ordonnées de gestes, de sons, d’objets mis en œuvre par un groupe social à des fins symboliques. À ce titre, l’étude des éléments constitutifs de la liturgie se justifie pleinement, puisque le rite ne s’accomplit et n’est efficace que dans la permanence de tous ses éléments. <p><p>L’encens et le luminaire ont ceci de particulier que leurs fonctions utilitaires, pour éclairer et désodoriser, les rendent indispensables à la liturgie. Par ailleurs, le propre du rituel est de donner sens, or, l’encens et le luminaire, par leurs propriétés naturelles se sont vus conférer un sens symbolique dans toutes les cultures où ils sont utilisés. Ce sont des éléments bénéfiques utilisés particulièrement dans la religion car ils permettent de matérialiser la communication entre le monde terrestre et le monde céleste. Toutefois, dans la religion chrétienne, l’encens et le luminaire ont un statut inférieur ou secondaire par rapport au calice ou à l’hostie par exemple. <p><p><p>L’ensemble de ces caractéristiques augurait de l’existence d’un rapport particulier entre ces objets et le fidèle ;leur étude constitue dès lors un outil efficace pour connaître l’impact de la liturgie sur la société médiévale. Sans compter que l’étude des éléments constitutifs de la liturgie n’en est qu’à ses débuts, et si le luminaire a suscité quelques publications récentes, l’encens n’a que peu été abordé ;l’étude de leur couple est, en tous les cas, inédite. Par ailleurs, l’étude de l’encens et du luminaire s’inscrit dans des débats historiographiques plus larges notamment celui des relations commerciales, puisque l’encens est un produit oriental et l’huile d’olive méditerranéen, ce qui en renforce encore l’intérêt. <p><p>Pour connaître les utilisations de l’encens et du luminaire dans la liturgie, préalables indispensablse à la connaissance de leurs emplois dans la paraliturgie, il faut se tourner vers les sources liturgiques ce qui consitute la première partie du travail. <p>L’analyse de ces différentes sources liturgiques a permis de mettre en évidence les usages officiels et les symboliques donnés à l’encens et au luminaire dans les différents rituels de la liturgie romano-gallicane (la messe, la liturgie pascale, la dédicace, l’office divin, le temps de Noël, les funérailles et les rituels d’admission). <p>En définitive, l’encens et luminaire sont des médiateurs entre le monde terrestre et le monde céleste, ils matérialisent et réifient ce lien réciproque. Ils ont un caractère propitiatoire important, intimement lié à leurs vertus apotropaïques et basé sur leurs propriétés naturelles. <p>Les sources liturgiques ne fournissent pas d’information sur le fonctionnement de l’encens et du luminaire, sur leur économie ou sur la façon dont ils étaient utilisés par les fidèles pour manifester leur dévotion ;même si elles laissent entrevoir de riches possibilités. <p>Le champ des recherches à été élargi par l'étude de « dossiers ». Les recherches ont été focalisées autour de centres religieux bien connus dans l’historiographie grâce à des sources remarquables par leur qualité et/ou leur quantité qui ont suscité une bibliographie conséquente. Toutes les sources relatives au centre religieux ont ensuite été dépouillées et analysées systématiquement. Les dossiers de Tours,Reims, Auxerre et Saint-Riquier ont livré beaucoup d’éléments tant sur les questions de la fourniture et du fonctionnement que sur celles des pratiques dévotionnelles liées au luminaire. Les sources "non-liturgiques" de ces quatre dossiers ont ainsi révélé des pratiques communes pour assurer l’approvisionnement en luminaire, qui constitue une dépense importante. L’approvisionnement en encens est plus difficile à déceler. <p>Les sources non-liturgiques, en particulier les récits hagiographiques, apportent de la densité et de l’atmosphère aux sources liturgiques particulièrement froides et factuelles. Elles donnent incidemment des informations sur la forme et le fonctionnement du luminaire principalement, et elles complètent et corroborent les éléments de la première partie. Les éléments concernant le culte des saints sont nombreux. <p>Les pratiques dévotionnelles relevées (culte des saints, donations pour le luminaire, offrandes de cierges, utilisations apotropaïque du luminaire et de l'encens, etc.) témoignent donc que les symboliques du cierge, plus largement du luminaire, et de l'encens sont communes aux pratiques liturgiques et dévotionnelles. <p><p>Le travail montre que la cire, l’huile et l’encens sont utilisés de façon régulière par les églises et qu’ils étaient disponibles sur les marchés locaux pour les ecclésiastiques. Il faut vraisemblablement distinguer plusieurs niveaux de qualité conditionnant l’utilisation de ces matières. <p><p>L’encens et le luminaire sont des outils pertinents pour apprécier la façon dont la liturgie était vécue dans la société médiévale, notamment grâce à leurs usages dans les pratiques paraliturgiques. / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Images de l'antiquité classique au haut moyen âge: la matière historique gréco-romaine dans les sources littéraires latines du VIIIe au XIe siècleKnaepen, Arnaud January 2006 (has links)
Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La Chair du verbe: l'image, le texte, l'écrit dans les évangéliaires insulaires (VIIeme-IXeme siècle)Pirotte, Emmanuelle January 1998 (has links)
Doctorat en philosophie et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L'arc dans les constructions haut-médiévales des régions nord occidentales du pourtour méditerranéen : étude d'historiographie et d'histoire de l'architecture / The Arch in earlier medieval buildings of the north-west area of the Mediterranean basin : A study in History and Architectural HistoryTevesz, Maria 08 December 2018 (has links)
L’étude présentée ici a pour but d’analyser la manière d’utiliser l’arc outrepassé, en plan et en élévation, et l’arc en retrait sur ses piliers, dans une région et dans un temps pragmatiquement défini du monde méditerranéen particulièrement riche en éléments architecturaux de ce type. L’arc en retrait n’est pas inconnu dans la recherche mais, faute d’identification précise et donc de terminologie adaptée, il a été confondu avec l’arc outrepassé sous des dénominations différentes. Faisant l’objet de diverses théories dans l’historiographie, ces deux types d’arcs ont été utilisés comme arguments majeurs dans la datation et dans la filiation stylistique des édifices dans lesquels ils se trouvent. L’objectif de cette approche consiste à confronter ces courants historiographiques, inscrivant un monument donné comme relevant du monde wisigothique, mozarabe ou carolingienne, à l’analyse des monuments in situ dans les régions catalano-roussillonnaises et languedociennes où ces formes présentent une concentration considérable. Dans ces théories tenaces, souvent assimilables à des idées reçues sans discernement, l’abbaye de Saint-Michel de Cuxa a occupé une place particulière de sorte que son attribution s’est répercutée sur de nombreux édifices, surtout des chapelles rurales, gravitant dans son orbite. Les monuments situés sur les deux versants des Pyrénées possédant ces formes en élévation ou dans la planimétrie constituent un corpus de 98 édifices. Ils ne révèlent pas seulement une certaine uniformité pour l’ensemble du territoire mais, au-delà, permettent également de définir des microrégions homogènes. L’étude de ce territoire est intégrée dans une analyse historiographique plus vaste de ces deux types d’arcs qui cherche la réponse à leur origine, à leur propagation géographique au fil de temps et présente les différentes réflexions sur la raison d’être de leur emploi. A côté des théories pragmatiques qui considèrent ces formes comme des procédés techniques offrant des avantages constructifs et des mesures techniques qui cherchent à établir une typologie séparant les arcs de différentes époques et de différentes aires géographiques, une attention particulière est apportée aux dimensions idéologiques, liturgiques et symboliques liées à ces tracés. / This study focusses, in façade and in plan, on the horseshoe arch, the hallmark of architecture in the first flowering of the Middle Ages, and on the recessed arch on piers, its more or less unrecognised contemporary. The geographical extent of the occurrence of these two types of arch has been defined by the periodic enlargement of the area where they are really concentrated: Spanish Catalonia and French Languedoc-Roussillon. Applied often to dating a building, and becoming involved as a result in a stylistic epistemology, as well as being the targets of the entrenched dogmas of a vast historiography, these pieces of evidence are here studied on the ground in their architectural context so as to juxtapose fieldwork with the theories on their deployment developed a century ago. Given the spread of developed mediaeval arches, this work endeavours to place their corpus in a wider general study which clearly cannot depend on an exhaustive survey, but which is able to suggest, nevertheless, that the realm of the Moorish arch transcends the territorial and chronological limits of Visigothic, Mozarabic, Carolingian or Islamic culture. The origin of the recessed arch on its piers, for which we propose the term «mushroom shape» displays an undeniable origin in antiquity. Its diffusion in time and space coincides with the horse-shoe throughout the vast Mediterranean ambit. The corpus of the area studied brings together 98 buildings which preserve in their structure the Moorish arch and/or the recessed arch on piers. An analysis of arch assembly, incorporated in the overall study of a building’s construction, confirms that the Moorish design or that of the recessed arch on piers concerned not only arches but was inherent in a general building process observable in the raising of the vault, or of any transverse arches or in openings, doorways or windows. The endurance of these same building procedures for centuries, for minor works such as small country chapels, as for the great abbey church of Saint- Michel de Cuxa, testifies to a conservative art associated with basic techniques.
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