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Reproduction de la palourde Ruditapes decussatus, en milieu naturel (sud Tunisie) et en milieu contrôlé (écloserie expérimentale) : relation avec le système immunitaireHamida, Leila 14 April 2004 (has links) (PDF)
Cette étude nous a permis tout d'abord de décrire et de comparer la gamétogenèse chez R. decussatus, en milieu naturel (sud tunisien) et en milieu contrôlé, de définir les critères d'évaluation de leur maturité et de mettre en évidence le rôle positif du conditionnement dans la réussite de la reproduction artificielle. Afin de répondre à ces objectifs, des approches qualitatives (analyse histologique) et semi-quantitatives (suivi d'un indice de condition et analyse d'images) sont utilisées. Les résultats obtenus montrent que le cycle sexuel est continu. En janvier et février, les individus débutent leur gamétogenèse. De mars à novembre – décembre, l'activité gonadique est importante. La période d'émissions gamétiques s'étale de juin à décembre avec un intervalle de temps irrégulier entre les émissions. En conditionnement d'hiver, les palourdes produisent des ovocytes matures à partir de mars et les émissions gamétiques commencent en avril. Le cycle est alors accéléré grâce à l'élévation de température et l'abondance de nourriture, les reproducteurs produisent alors des gamètes matures plutôt dans l'année, en avance de trois mois par rapport au milieu naturel. Quant au conditionnement d'été, l'évolution du cycle sexuel est la même qu'en milieu naturel et les périodes de maturation et d'émissions gamétiques coïncident parfaitement. Ainsi, cette étude nous a permis de fournir des résultats essentiels pour la maîtrise du conditionnement de la palourde R. decussatus, permettant aux écloseurs d'évaluer l'état de maturité des géniteurs, de concentrer leurs efforts sur le conditionnement uniquement à certaines périodes de l'année allant de février à mai, ce qui leur permet de gagner autant en temps qu'en coût de production. Par ailleurs, afin de maîtriser d'avantage l'élevage de la palourde et perfectionner les techniques de production en écloserie, nous avons tenté de trouver une technique alternative aux chocs thermiques qui nous permet d'obtenir plus facilement et plus rapidement des gamètes matures pour la conduite d'un élevage larvaire. La méthode proposée est celle de la dissection de la gonade (stripping). Cette étude étant la première à s'intéresser à la maturation ovocytaire pouvant être induite par la sérotonine chez cette espèce de bivalve en milieu contrôlé. Nous avons ainsi montré que l'ajout de 20 µM de sérotonine au milieu extérieur permet la reprise de la méiose des ovocytes strippés en environ 90 minutes à 20°C. Le maximum de réussite étant de 67%. Par ailleurs, nous avons aussi pu évaluer la compétence des ovocytes débloqués à la fécondation. En effet, plus les géniteurs entrent en maturation plus le pourcentage des ovocytes fécondables augmente. A partir d'un seuil estimé à 53%, les géniteurs placés en milieu contrôlé, répondent positivement aux chocs thermiques subis. Ceci nous permet d'estimer ce pourcentage comme un critère d'évaluation de la compétence des ovocytes à la fécondation et ainsi de choisir le moment propice pour la réalisation d'un élevage larvaire. En 3ème et dernière partie, nous avons recherché si des variations des paramètres immunitaires (cellulaires et biochimiques de l'hémolymphe) pouvaient être associées à des changements physiologiques liés à la reproduction, ceci dans le but d'approfondir notre étude, de mieux comprendre le comportement hémocytaire pendant le cycle de reproduction et de chercher de nouveaux critères de maturation en moyennant de nouvelles approches autres que celles couramment utilisées (histologie et analyse d'image) dans la littérature. Ainsi les mécanismes physiologiques liés à la reproduction entraînent des changements profonds dans les paramètres de défense de R. decussatus en milieu naturel ou en milieu contrôlé. En période de reproduction, on assiste à une migration des hémocytes des tissus vers le compartiment circulatoire pour le transport de métabolites pour l'approvisionnement des gonades d'où l'augmentation de la concentration hémocytaire observée pendant cette période. En période d'émissions gamétiques, on assiste à une diminution de la concentration hémocytaire, liée à la mobilisation des hémocytes vers la gonade. Dans le cas de la résorption complète de la gonade, une forte augmentation de la concentration hémocytaire est signalée, ceci nous permet d'attribuer aux hémocytes un rôle potentiel de nettoyage après atrésie. Outre les paramètres cellulaires, les paramètres biochimiques de l'hémolymphe peuvent aussi témoigner des changements cycliques liés à la reproduction, en particulier en période de maturation gamétique où une forte synthèse d'enzymes lysosomales dans le sérum est observée, liée à leur rôle dans le transport de réserve. Ainsi afin de préciser le rôle des hémocytes et approfondir les liens entre la reproduction et l'immunité chez les bivalves, des dosages plus précis des activités fonctionnelles des hémocytes sont préconisés ; d'une part des tests fonctionnels tels que l'évaluation de la phagocytose pourraient être inclus dans le protocole, en association avec les activités microbicides afin de mieux préciser le rôle des hémocytes dans la défense, d'autre part des activités biochimiques tel que des mesures de métabolites comme les lipides dans l'hémolymphe afin d'évaluer l'activité hémocytaire dans la reproduction.
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Exposition néonatale aux œstrogènes : effets sur leur métabolisme, le développement ovarien et la fonction de reproduction chez la ratteChalmey, Clémentine 27 November 2013 (has links) (PDF)
L'ovaire est au cœur de la physiologie de la reproduction féminine. Il est à la fois à l'origine des ovocytes nécessaires à la fécondation et acteur des régulations endocrines du système reproducteur. Les ovocytes de l'ovaire fœtal sont groupés en amas bordés de cellules somatiques et d'une membrane basale, formant les cordons ovariens. Ces cordons ovariens se fragmentent pour former les follicules ovariens: un ovocyte bordé de cellules somatiques et d'une membrane basale. Cette fragmentation se déroule sur une courte période (/in utero/ chez la femme et juste après la naissance chez les rongeurs) et fait intervenir une vague de mort cellulaire programmée touchant les ovocytes pendant leur méiose et un remodelage de la membrane basale. La formation des follicules est une période cruciale du développement ovarien puisque le stock de follicules formés à l'issue de ce processus est non renouvelable. Son altération peut donc être à l'origine de troubles de la fonction de reproduction chez le futur adulte. Il existe une fragile homéostasie œstrogénique en place au moment de la formation folliculaire: chez la femme, l'ovaire se développe /in utero/, sous l'influence des œstrogènes circulants maternels et la production ovarienne fœtale. Chez les rongeurs, les follicules se forment lors de la levée de l'imprégnation hormonale maternelle au moment de la naissance. Nous avons souhaité comprendre comment le 17b-œstradiol (E2), œstrogène endogène, pouvait contribuer à la mise en place des follicules. Pour cela, des rattes Sprague-Dawley ont été traitées pendant la période de formation des follicules avec de l'E2 à différentes doses entre 0.01 et 10 µg/jour. Nos travaux démontrent que le traitement de rattes par des œstrogènes entre leur naissance et 3 jours induit une réduction dose-dépendante de leur nombre d'ovocytes. Bien que le traitement entrave le développement normal du système de détoxication hépatique et ovarien, l'animal est capable d'accroître ses capacités d'élimination des œstrogènes. Ces capacités sont toutefois insuffisantes pour bloquer les effets du traitement. Quelle que soit la dose d'E2 utilisée (0.1 ou 10 µg/jour), la puberté est plus précoce chez les femelles exposées mais toutes sont fertiles, au moins transitoirement. Cependant le traitement induit une dégradation rapide des capacités reproductives. L'E2 modifie la dynamique folliculaire chez l'adulte, longtemps après l'arrêt du traitement. Si une forte dose d'E2 réduit la survie des ovocytes lors de la formation des follicules et conduit à une infertilité secondaire due à un dysfonctionnement général du tractus reproducteur, une dose faible n'affecte pas la survie des ovocytes à court terme mais conduit à une sénescence reproductive précoce vraisemblablement d'origine ovarienne. L'origine de ces troubles pourrait résider dans les effets précoces de l'exposition à E2 : cette molécule altère le transcriptome ovarien et induit de nombreuses lésions de l'ADN des cellules ovariennes.
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Assistance médicale à la procréation et méthylation de l’ADN : évaluation de l’impact de la vitrification et de la maturation in vitro des ovocytes humains, et de la culture prolongée des embryons humains pré-implantatoires / Assisted Reproductive Technologies (ART) and DNA methylation : impact of vitrification and in vitro maturation of human oocytes, and prolonged culture of preimplantation human embryosAl-Khtib, Mohamed 16 December 2011 (has links)
Malgré le succès de l’Aide Médicale à la Procréation (AMP), des données récentes suggèrent un lien entre le recours à l’AMP et des pathologies liées à des erreurs épigénétiques. Afin d’évaluer l’impact des procédés in vitro de l’AMP sur la méthylation de l’ADN, nous avons analysé : 1) le profil de méthylation de 2 locus soumis à empreinte, H19DMR et KvDMR1, dans des ovocytes recueillis immatures, vitrifiés, puis mûris in vitro après réchauffement. Nous avons montré pour la première fois que le procédé vitrification/MIV pouvait constituer une alternative prometteuse pour préserver le potentiel procréatif des femmes avant un traitement anticancéreux, puisqu’il n’altérait pas l’empreinte parentale. 2) le profil de méthylation de H19DMR dans des embryons humains en retard de développement ainsi que dans les gamètes des géniteurs. Nous avons mis en évidence des anomalies de l’empreinte dans ces embryons, sans lien apparent avec les indications d’ICSI mais liées à des altérations survenues soit au cours de l’ovogenèse, soit au cours du développement précoce. 3) le profil de méthylation des promoteurs d’OCT4 et NANOG, gènes essentiels à l’expression de la pluripotence, dans des embryons bloqués après culture prolongée. Nous avons montré que le promoteur d’OCT4 était significativement hyperméthylé dans les embryons bloqués, en particulier dans la population de couples présentant uniquement une infertilité masculine, alors que le promoteur de NANOG était hypométhylé / Despite the success of Assisted Reproductive Technologies (ART), recent data suggest a link between the use of ART and diseases related to epigenetic errors. To evaluate the impact of ART on DNA methylation, we analyzed: 1) the methylation profile of 2 imprinted loci, H19DMR and KvDMR1, in immature oocytes which were vitrified and matured in vitro after warming. We have shown for the first time that vitrification/IVM process did not alter the imprinting. Then, this new technology could be a promising alternative to preserve the procreative potential of women before cancer treatment. 2) the methylation profile of H19DMR in human embryos with developmental anomalies and in the gametes of the parents. We have shown that imprinting errors in these embryos have no apparent link with ICSI indications, but were related to alterations in H19DMR occurring either during oogenesis or early development. 3) the methylation profile of the promoters of OCT4 and NANOG, essential genes for the expression of pluripotency in arrested embryos after prolonged culture. We have shown that the promoter of OCT4 was highly methylated in arrested embryos particularly in the population of couples with male infertility only, whereas the NANOG promoter was hypomethylated
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Exposition néonatale aux œstrogènes : effets sur leur métabolisme, le développement ovarien et la fonction de reproduction chez la ratte / Neonatal estrogen exposure in the rat : effects on metabolism, ovarian development and reproductive functionChalmey, Clémentine 27 November 2013 (has links)
L'ovaire est au cœur de la physiologie de la reproduction féminine. Il est à la fois à l'origine des ovocytes nécessaires à la fécondation et acteur des régulations endocrines du système reproducteur. Les ovocytes de l'ovaire fœtal sont groupés en amas bordés de cellules somatiques et d'une membrane basale, formant les cordons ovariens. Ces cordons ovariens se fragmentent pour former les follicules ovariens: un ovocyte bordé de cellules somatiques et d'une membrane basale. Cette fragmentation se déroule sur une courte période (/in utero/ chez la femme et juste après la naissance chez les rongeurs) et fait intervenir une vague de mort cellulaire programmée touchant les ovocytes pendant leur méiose et un remodelage de la membrane basale. La formation des follicules est une période cruciale du développement ovarien puisque le stock de follicules formés à l'issue de ce processus est non renouvelable. Son altération peut donc être à l'origine de troubles de la fonction de reproduction chez le futur adulte. Il existe une fragile homéostasie œstrogénique en place au moment de la formation folliculaire: chez la femme, l'ovaire se développe /in utero/, sous l'influence des œstrogènes circulants maternels et la production ovarienne fœtale. Chez les rongeurs, les follicules se forment lors de la levée de l'imprégnation hormonale maternelle au moment de la naissance. Nous avons souhaité comprendre comment le 17b-œstradiol (E2), œstrogène endogène, pouvait contribuer à la mise en place des follicules. Pour cela, des rattes Sprague-Dawley ont été traitées pendant la période de formation des follicules avec de l'E2 à différentes doses entre 0.01 et 10 µg/jour. Nos travaux démontrent que le traitement de rattes par des œstrogènes entre leur naissance et 3 jours induit une réduction dose-dépendante de leur nombre d'ovocytes. Bien que le traitement entrave le développement normal du système de détoxication hépatique et ovarien, l'animal est capable d'accroître ses capacités d'élimination des œstrogènes. Ces capacités sont toutefois insuffisantes pour bloquer les effets du traitement. Quelle que soit la dose d'E2 utilisée (0.1 ou 10 µg/jour), la puberté est plus précoce chez les femelles exposées mais toutes sont fertiles, au moins transitoirement. Cependant le traitement induit une dégradation rapide des capacités reproductives. L'E2 modifie la dynamique folliculaire chez l'adulte, longtemps après l'arrêt du traitement. Si une forte dose d'E2 réduit la survie des ovocytes lors de la formation des follicules et conduit à une infertilité secondaire due à un dysfonctionnement général du tractus reproducteur, une dose faible n'affecte pas la survie des ovocytes à court terme mais conduit à une sénescence reproductive précoce vraisemblablement d'origine ovarienne. L'origine de ces troubles pourrait résider dans les effets précoces de l'exposition à E2 : cette molécule altère le transcriptome ovarien et induit de nombreuses lésions de l'ADN des cellules ovariennes. / The ovary is not solely the unique source of oocytes necessary for fertilization but also a crucial conductor of endocrine regulations of the reproductive system. In the fetal ovary, oocytes grouped in clusters are surrounded by somatic pre-granulosa cells, altogether delineated by a basement membrane and constituting ovarian cords. The formation of the definitive ovarian functional units requires their fragmentation into follicles formed by a single oocyte surrounded by granulosa cells and delineated by a basement membrane. This partitioning occurs within a tiny period and is dependent on the correct timing of the meiotic process, on an apoptotic wave that specifically targets oocytes and the remodelling of the basement membrane. Follicle formation is a crucial event of ovarian development because the follicle stock formed at the end of this process is non-renewable. Therefore, any disturbance of this process can lead to reproductive abnormalities in adulthood. Recent data on endocrine disruptors displaying estrogenic activity have involved the fragile estrogenic homeostasis in the process. We aimed at better understanding how the endogen estrogen 17b-estradiol (E2) contributes to follicle formation. To assess it, Sprague-Dawley rats were treated with E2 at different doses during follicle formation, /i.e./ in the 3 days following birth. We show that although this treatment impairs the development of the hepatic and ovarian detoxification systems, the female neonate is able to increase its estrogen clearance capabilities. Nevertheless, E2 treatment within this critical period triggers a dose-dependent decrease of oocyte number per ovary. Regardless of the E2 dose, puberty is advanced. All treated females are at least transiently fertile, yet these reproductive capabilities rapidly decline. A high (10 µg/day) dose of E2 leads to a secondary infertility characterized by anovulation that probably result from a dysfunction of the whole reproductive tract. By contrast, a lower (0.1 µg/day) dose of E2, that does not significantly modify neonatal oocyte survival, leads to a progressive reproductive senescence likely due to ovarian failure. Long-term troubles may originate from precocious E2 impact on the ovary since it disturbs ovarian transcriptome and produces many lesions on ovarian cell DNA.
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Caractérisation du co-transporteur Na+/myo-inositol SMIT2 dans les membranes en bordure en brosse de rein de lapin et d’intestin de ratAouameur, Rym 03 1900 (has links)
Le myo-inositol (MI) est un soluté organique impliqué dans diverses
fonctions physiologiques de la cellule dont la signalisation cellulaire. Il est également
un osmolyte compatible reconnu. Trois co-transporteurs de type actif secondaire
responsables de son absorption ont été identifiés. Deux d’entre eux sont couplés au
transport du sodium (SMIT1 et SMIT2) et le troisième est couplé au transport de
protons (HMIT). L’objectif de cette étude a été la caractérisation du transport du MI
par SMIT2 dans des membranes en bordure en brosse (BBMv) issues du rein de
lapin et de l’intestin de rat ainsi qu’après expression dans les ovocytes de Xenopus
laevis. La quantification de l’ARNm de SMIT1 et de SMIT2 dans le rein nous a
appris que SMIT1 est majoritairement présent dans la médullaire alors que SMIT2
est principalement localisé dans le cortex. Ces résultats ont été confirmés par
immunobuvardage en utilisant un anticorps dirigé contre SMIT2. Grâce à l’inhibition
sélective de SMIT1 par le L-Fucose et de SMIT2 par le D-chiro-inositol (DCI), nous
avons démontré que SMIT2 semble le seul responsable du transport luminal de MI
dans le tubule contourné proximal avec un Km de 57 ± 14 µM. Pour ce qui est de
l’intestin, des études de transport de MI radioactif ont démontré une absence de
transport de MI chez le lapin alors que l’intestin de rat présente un transport de MI
très actif. Une quantification par qRT-PCR nous a permis de constater que l’intestin
de lapin ne semble pas posséder les transporteurs de MI nécessaires. Comme pour le
rein, SMIT2 semble le seul transporteur de MI présent au niveau du pôle apical des
entérocytes intestinaux chez le rat. Il est chargé du prélèvement du MI de
l'alimentation avec un Km de 150 ± 40 µM. Les analyses fonctionnelles exécutées sur
SMIT2 de rat en électrophysiologie après expression dans les ovocytes de Xenopus
laevis donnent sensiblement les mêmes résultats que pour les BBMv de rein de lapin
et d’intestin de rat. Dans les ovocytes, SMIT2 présente une grande affinité pour le
MI (270 ± 19 µM) et le DCI (310 ± 60 µM) et aucune affinité pour le L-fucose. Il est
ii
également très sensible à la phlorizine (16 ± 7 µM). Une seule exception persiste : la
constante d’affinité pour le glucose dans les BBMv d’intestin de rat est 40 fois plus
petite que celle observée sur les ovocytes de Xenopus laevis. Nous avons également
testé la capacité de certains transporteurs de sucre présents à la surface des
membranes apicales des entérocytes à prélever le MI. Vu que l'inhibition de ces
transporteurs (SGLT1 et GLUT5) ne changeait rien au taux de MI radioactif
transporté, nous en avons conclu qu'ils ne sont pas impliqués dans son transport.
Finalement, l’efflux de MI à partir du pôle basolatéral des entérocytes n’est pas
effectué par GLUT2 puisque ce dernier lorsqu'il est exprimé dans des ovocytes, est
incapable de transporter le MI. / Myo-inositol (MI) is an organic solute involved in various aspects of cell
physiology, including cell signaling. It is also known as a compatible osmolyte.
Three secondary active MI cotransporters have been identified; two are Na+-
coupled (SMIT1 and SMIT2) and one is H+-coupled (HMIT). The main aim of this
study was to characterize MI uptake throught SMIT2 as expressed in epithelial
cells and in Xenopus laevis oocytes. In order to achieve the characterization of this
transport system, we used purified brush border membrane vesicles (BBMv)
isolated from rabbit kidney and rat intestine. We first performed a quantification of
mRNA levels in rabbit kidney using real time PCR for both SMIT1 and SMIT2.
We found that SMIT1 is mainly expressed in the renal medulla while SMIT2 is
mainly localized in the renal cortex. This result was confirmed on Western blots
using an antibody raised against SMIT2. Through inhibition studies using selective
substrates for SMIT1 (inhibited by L-fucose) and SMIT2 (inhibited by D-chiroinositol),
we showed that SMIT2 seems to be responsible for all the apical
transport of MI into the proximal convoluted tubule with a Km of 57 ± 14 µM. By
transport studies we established that rabbit intestine seems to lack apical transport
of MI while rat intestine has a very active uptake of this molecule. qRT-PCR
quantification confirmed the absence of MI transporters in rabbit intestine. As for
kidney, SMIT2 seems to be the only transporter responsible for apical MI uptake
in enterocytes with a Km of 150 ± 40 µM. Functional analysis of rat SMIT2
activity, via electrophysiological studies in Xenopus oocytes, demonstrated
similarities to the activities of SMIT2 from rat intestine and rabbit kidney. SMIT2
displays high affinities for MI (270 ± 19 µM), DCI (310 ± 60 µM) and no affinity
for L-fucose. SMIT2 is very sensitive to phlorizin (Pz; 16 ± 7 µM). Although these
functional characteristics essentially confirmed those found in rat intestine, a
iv
discrepancy exists between the two systems studied. Indeed, the affinity constant
for glucose was approximately 40-fold lower in vesicles than in oocytes. We also
tested the ability of SGLT1 and GLUT5, other sugar transport systems present in
enterocytes apical membranes, to perform MI uptake. Because the inhibition of
these transporters did not alter radiolabeled MI uptake, we concluded that they had
no significant contribution to MI transport in rat intestine. Finally, the basolateral
efflux of MI was not mediated by GLUT2 because when expressed in oocytes, this
transporter was not able to transport MI.
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Caractérisation du co-transporteur Na+/myo-inositol SMIT2 dans les membranes en bordure en brosse de rein de lapin et d’intestin de ratAouameur, Rym 03 1900 (has links)
Le myo-inositol (MI) est un soluté organique impliqué dans diverses
fonctions physiologiques de la cellule dont la signalisation cellulaire. Il est également
un osmolyte compatible reconnu. Trois co-transporteurs de type actif secondaire
responsables de son absorption ont été identifiés. Deux d’entre eux sont couplés au
transport du sodium (SMIT1 et SMIT2) et le troisième est couplé au transport de
protons (HMIT). L’objectif de cette étude a été la caractérisation du transport du MI
par SMIT2 dans des membranes en bordure en brosse (BBMv) issues du rein de
lapin et de l’intestin de rat ainsi qu’après expression dans les ovocytes de Xenopus
laevis. La quantification de l’ARNm de SMIT1 et de SMIT2 dans le rein nous a
appris que SMIT1 est majoritairement présent dans la médullaire alors que SMIT2
est principalement localisé dans le cortex. Ces résultats ont été confirmés par
immunobuvardage en utilisant un anticorps dirigé contre SMIT2. Grâce à l’inhibition
sélective de SMIT1 par le L-Fucose et de SMIT2 par le D-chiro-inositol (DCI), nous
avons démontré que SMIT2 semble le seul responsable du transport luminal de MI
dans le tubule contourné proximal avec un Km de 57 ± 14 µM. Pour ce qui est de
l’intestin, des études de transport de MI radioactif ont démontré une absence de
transport de MI chez le lapin alors que l’intestin de rat présente un transport de MI
très actif. Une quantification par qRT-PCR nous a permis de constater que l’intestin
de lapin ne semble pas posséder les transporteurs de MI nécessaires. Comme pour le
rein, SMIT2 semble le seul transporteur de MI présent au niveau du pôle apical des
entérocytes intestinaux chez le rat. Il est chargé du prélèvement du MI de
l'alimentation avec un Km de 150 ± 40 µM. Les analyses fonctionnelles exécutées sur
SMIT2 de rat en électrophysiologie après expression dans les ovocytes de Xenopus
laevis donnent sensiblement les mêmes résultats que pour les BBMv de rein de lapin
et d’intestin de rat. Dans les ovocytes, SMIT2 présente une grande affinité pour le
MI (270 ± 19 µM) et le DCI (310 ± 60 µM) et aucune affinité pour le L-fucose. Il est
ii
également très sensible à la phlorizine (16 ± 7 µM). Une seule exception persiste : la
constante d’affinité pour le glucose dans les BBMv d’intestin de rat est 40 fois plus
petite que celle observée sur les ovocytes de Xenopus laevis. Nous avons également
testé la capacité de certains transporteurs de sucre présents à la surface des
membranes apicales des entérocytes à prélever le MI. Vu que l'inhibition de ces
transporteurs (SGLT1 et GLUT5) ne changeait rien au taux de MI radioactif
transporté, nous en avons conclu qu'ils ne sont pas impliqués dans son transport.
Finalement, l’efflux de MI à partir du pôle basolatéral des entérocytes n’est pas
effectué par GLUT2 puisque ce dernier lorsqu'il est exprimé dans des ovocytes, est
incapable de transporter le MI. / Myo-inositol (MI) is an organic solute involved in various aspects of cell
physiology, including cell signaling. It is also known as a compatible osmolyte.
Three secondary active MI cotransporters have been identified; two are Na+-
coupled (SMIT1 and SMIT2) and one is H+-coupled (HMIT). The main aim of this
study was to characterize MI uptake throught SMIT2 as expressed in epithelial
cells and in Xenopus laevis oocytes. In order to achieve the characterization of this
transport system, we used purified brush border membrane vesicles (BBMv)
isolated from rabbit kidney and rat intestine. We first performed a quantification of
mRNA levels in rabbit kidney using real time PCR for both SMIT1 and SMIT2.
We found that SMIT1 is mainly expressed in the renal medulla while SMIT2 is
mainly localized in the renal cortex. This result was confirmed on Western blots
using an antibody raised against SMIT2. Through inhibition studies using selective
substrates for SMIT1 (inhibited by L-fucose) and SMIT2 (inhibited by D-chiroinositol),
we showed that SMIT2 seems to be responsible for all the apical
transport of MI into the proximal convoluted tubule with a Km of 57 ± 14 µM. By
transport studies we established that rabbit intestine seems to lack apical transport
of MI while rat intestine has a very active uptake of this molecule. qRT-PCR
quantification confirmed the absence of MI transporters in rabbit intestine. As for
kidney, SMIT2 seems to be the only transporter responsible for apical MI uptake
in enterocytes with a Km of 150 ± 40 µM. Functional analysis of rat SMIT2
activity, via electrophysiological studies in Xenopus oocytes, demonstrated
similarities to the activities of SMIT2 from rat intestine and rabbit kidney. SMIT2
displays high affinities for MI (270 ± 19 µM), DCI (310 ± 60 µM) and no affinity
for L-fucose. SMIT2 is very sensitive to phlorizin (Pz; 16 ± 7 µM). Although these
functional characteristics essentially confirmed those found in rat intestine, a
iv
discrepancy exists between the two systems studied. Indeed, the affinity constant
for glucose was approximately 40-fold lower in vesicles than in oocytes. We also
tested the ability of SGLT1 and GLUT5, other sugar transport systems present in
enterocytes apical membranes, to perform MI uptake. Because the inhibition of
these transporters did not alter radiolabeled MI uptake, we concluded that they had
no significant contribution to MI transport in rat intestine. Finally, the basolateral
efflux of MI was not mediated by GLUT2 because when expressed in oocytes, this
transporter was not able to transport MI.
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Développement d'un capteur magnétique de nano-force à raideur négative et caractérisation mécanique des ovocytes humains / Development of a magnetic sensor of nanoforce with negative stiffness and mechanical characterization of human oocytesGana, Racha 15 December 2016 (has links)
La méthode de sélection de l'ovocyte pour l'insémination, dans le cadre de l'assistance médicale à la procréation chez l'homme, ne garantie pas un taux de réussite satisfaisant. Plusieurs études académiques ont été menées dans le but de compéter cette méthode par d'autres plus objectives. Nous nous sommes intéressés à la caractérisation mécanique qui exige un dispositif approprié. Dans ce contexte, nous avons effectué des travaux de conception et de fabrication pour développer une plateforme permettant la caractérisation mécanique des ovocytes humains. Le composant principal de cette plateforme est le capteur de nano-force. Ce dernier, qui emploie un principe de ressorts magnétiques passifs, est constitué d'un indenteur venant solliciter l'ovocyte. Dans cette configuration, l'indenteur est stable suivant deux directions. La troisième direction, initialement instable, est stabilisée par la réaction de l'ovocyte à caractériser. L'originalité de ce capteur réside dans l'exploitation de la direction instable pour la mesure de force. En parallèle, un travail de modélisation du comportement mécanique des ovocytes a été réalisé dans le but d'identifier d'éventuels paramètres mécaniques pertinents pour la qualification des ovocytes. Ce travail a permis, d'une part, d'effectuer une étude critique sur les modèles existants dans la littérature et d'autre part, de développer un modèle basé sur une approche plus physique qui prend en compte la structuration tridimensionnelle complexe de l'ovocyte. / The oocyte selection method for insemination, in the context of medically assisted procreation for humans, does not guarantee a good rate of success. Several academic studies have been conducted in order to complete this method by other more objective. We are interested in the mechanical characterization which requires an appropriate device. In this context, we carried out a design and a manufacturing work to develop a platform for the mechanical characterization of human oocytes. The main component of this platform is the nano-force sensor. This sensor, which uses a principle of passive magnetic springs, is composed of an indenter which compresses the oocyte. In this configuration, the indenter is stable along two directions. The third direction, initially unstable is stabilized by the reaction of the oocyte that has to be characterized. The originality of this sensor is the exploitation of the unstable direction for the force measurment. In parallel, a modeling work of the oocytes mechanical behavior was performed in order to identify some relevant mechanical parameters for their qualification. This work allowed us, first, to make a critical study of existing models in the literature, and secondly, to develop a model, based on a physical approach, which takes into account the oocyte complex three-dimensional structure.
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L'autoconservation des ovocytes : l'infertilité anticipée comme mode de gestion de l'horloge biologiqueGervais, Maude 04 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur les représentations sociales de la maternité présentes dans les discours publicitaires entourant la pratique de l’autoconservation des ovocytes. C’est à travers l’analyse de discours promotionnel des cliniques de fertilité que je montrerai comment cette pratique reproduit une vision idéalisée de la maternité et de la procréation. L’autoconservation des ovocytes promet aux femmes de prolonger leur capacité procréative au-delà de la temporalité biologique. Avec la transformation des modes de vie, des valeurs et des exigences professionnelles, un écart sociologique important s’est instauré, pour plusieurs femmes, entre la fertilité biologique et la fertilité sociale. On assiste alors à la marchandisation de la temporalité biologique dans le but de réaliser certains idéaux professionnels et affectifs. La littérature est abondante sur les raisons qui poussent les femmes à s’engager dans le processus de l’autoconservation des ovocytes, mais peu de recherches s’intéressent à la manière dont les normes en matière de maternité sont produites et reproduites à travers l’usage des technologies de la reproduction. Dans ce mémoire, je souhaite porter une réflexion tant sur les valeurs promues par les cliniques de fertilité que sur les impacts inattendus de la pratique de l’autoconservation des ovocytes sur la culture reproductive et sur le rapport au corps féminin, tout en considérant les enjeux socio-économiques qu’elle sous-tend. Je montrerai que l’industrie de la préservation de la fertilité révèle un tout nouveau rapport au temps productif et au temps reproductif. / This thesis focuses on the social representations of motherhood present in advertising discourse
surrounding the practice of social egg freezing. It is through the analysis of promotional discourse
from fertility clinics that we will show how this practice reproduces an idealized vision of
motherhood and procreation. The self-preservation of oocytes aims to allow women to extend their
reproductive capacity beyond biological temporality. The transformation of lifestyles, values and
professional requirements caused a significant sociological gap between biological fertility and
social fertility. We are then witnessing the commodification of biological temporality in order to
realize certain professional and emotional ideals. The literature is plentiful on the reasons that lead
women to engage in the process of social egg freezing, but little research is focused on how
standards in maternity are produced and reproduced throughout the use of egg freezing and the use
of reproductive technologies. In this thesis, we wish to reflect both the values promoted by fertility
clinics and the unexpected impacts of the practice of social egg freezing on reproductive culture as
well as the relationship to the female body, while considering the socio-economic issues that it
underlies.
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La phase-M chez les ovocytes et les embryons de mammifères : impact et conséquence d’une prolongation de la phase-MAllais, Adélaïde 08 1900 (has links)
Un couple canadien sur six aurait des problèmes de fertilité. Jusqu’à 70% des embryons humains générés en clinique de fertilité possèdent des cellules avec un nombre erroné de chromosomes appelées cellules aneuploïdes. L’aneuploïdie est le résultat d’une mauvaise ségrégation des chromosomes durant la division cellulaire et réduit les chances de grossesse à terme. Il fut démontré que les embryons ont un temps de division différent et que ce temps peut être un indicateur de sa santé. Cependant, comment cette division affecte l’embryon au niveau cellulaire reste à démontrer.
Chez les cellules somatiques, le temps de divisions cellulaires (phase-M) est directement lié à l'intégrité chromosomique. Plus précisément, une phase-M prolongée peut provoquer une séparation prématurée des chromatides sœurs appelée "fatigue des cohésions" (CF). Indépendamment, divers mécanismes réduisent les erreurs de ségrégation des chromosomes. L’un d’entre eux, le point de contrôle de l'horloge mitotique (mitotic-timer) fut décrit chez les cellules somatiques comme actif après une prolongation de la phase-M provoquant ainsi un arrêt G1/S des cellules filles. L’existence du mitotic-timer et la présence de CF chez l'embryon de mammifère reste inconnues. Des travaux suggèrent que certains points de contrôle sont défaillants chez les embryons. Ici, nous faisons l’hypothèse que les embryons préimplantatoires n'ont pas de mitotic-timer et examinons leurs capacités de division après une exposition à des agents perturbateurs de la mitose.
La durée de la phase-M fut manipulée chez des embryons de souris au stade deux-cellules avec un inhibiteur du complexe de promotion de l’anaphase. L'imagerie de cellules fixées et vivantes fut réalisée sur un microscope confocal et à fluorescence inversée. Contrairement aux cellules somatiques, les embryons préimplantatoires ne parviennent pas à activer le mitotic-timer après une phase-M prolongée de 6 heures au stade 2-cellules, et ils se développent jusqu'au stade blastocyste. Cette même extension conduit à la CF, qui induit des défauts de ségrégation chromosomique. En revanche, une extension extrême (14 heures) de la phase-M provoque un arrêt du cycle cellulaire à l'interphase suivante. Également, une accumulation de dommages à l'ADN est observée avec l'individualisation des chromosomes en phase-M. Pour résumer, une prolongation extrême de la phase-M provoque un arrêt du cycle cellulaire. Une phase-M de 6 heures suffit à provoquer des erreurs de ségrégation, mais n’active pas le mitotic-timer et conduit ainsi à une instabilité chromosomique.
Par conséquent, comme les embryons sont sensibles à la CF, nous nous sommes demandé si les œufs en métaphase II, où le fuseau persiste pendant plusieurs heures, pourraient également être sujets à la CF. Pour tester cela, nous avons examiné des ovocytes de souris jeunes (2-3 mois) et âgées (16 mois), ainsi que des ovocytes humains. De manière frappante, la fréquence des chromosomes mal alignés n'était pas associée à la durée de l'arrêt en métaphase II, quel que soit l'espèce ou l'âge. En conclusion, contrairement aux embryons, les ovocytes en métaphase-II semblent protégés de la CF pour garantir l'intégrité du génome pendant l'arrêt prolongé qui précède la fécondation. Nous pensons que l’intégration de la durée de la phase-M pourrait améliorer la sélection des embryons viable en clinique. / One in six Canadian couples struggle with infertility. Nearly 70% of human embryos generated in fertility clinics contain aneuploid cells, possessing the wrong number of chromosomes due to errors during embryonic cell division in chromosome segregation. Aneuploidy reduces the risk of full-term pregnancy and is the cause of various genetic disorders. It has been reported that the timing of cell divisions in the early embryo is variable and may be an indicator of embryo health, but we have a limited understanding of how mitotic timing in the embryo impacts the embryo on a cellular level.
In somatic cells the timing of cell divisions has recently been shown to relate directly to chromosome integrity. Specifically, extended M-phase can cause premature separation of sister chromatids, known as "cohesion fatigue" (CF). In addition, several checkpoints operate to reduce chromosome segregation errors. The mitotic timer (MitClock) has been described in somatic cells where an extended duration of M-phase can cause a subsequent G1/S arrest. But whether MitClock can operate in the mammalian embryo, and whether the embryo is susceptible to CF, are unknown. Other work suggests that well characterised genetic integrity-protecting pathways may be lacking in embryos. We therefore hypothesized that early mammalian embryos lack a mitotic clock checkpoint and we aimed to examine their ability to divide following exposure to mitotic disrupting agents.
To address these questions, M-phase duration was manipulated in two-cell stage mice embryos with an anaphase promoting complex inhibitor. Fixed-cell and live imaging were performed on confocal and inverted fluorescence microscopes. In contrast to somatic cells, preimplantation embryos fail to activate MitClock after 6-hours in a prolonged M-phase at the 2-cell stage, and embryos develop to blastocysts. Importantly however, this same extension leads to CF, which induces chromosome segregation defects. In contrast, an extreme (14 hour) M-phase extension causes cell cycle arrest in the subsequent interphase, which we show involves the accumulation of DNA damage and is potentiated by chromosome individualisation in M-phase. To summarise, while extreme elongation of M-phase can cause cell cycle arrest, even a 6-hour M-phase is enough to elicit CF and chromosome segregation errors. The 6-hour M-phase fails to activate a mitotic clock checkpoint and thus leads to chromosomal instability.
As we have shown that embryos are susceptible to CF, we wondered whether Metaphase-II eggs, where the spindle persists for several hours, might also be prone to CF. To test this, we examined oocytes from young (2-3 months) and old (16 months) mice, as well as human oocytes matured from GV stage from patients undergoing fertility treatment. Strikingly, the frequency of misaligned chromosomes was not associated with the length of Metaphase-II arrest regardless of species, or age. We conclude that, contrary to what we found to be the case for mitotic M-phases in the early embryo, the chromosomes on Metaphase-II spindles are protected from cohesion fatigue to protect genome integrity during the prolonged Metaphase-II arrest that precedes fertilization. Altogether, we speculate that integration of M-phase lengths into embryo selection algorithms may in future improve the ability to select the most viable embryo in the clinic.
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Étude structure/fonction des cotransporteurs Na+/glucoseSasseville, Louis 06 1900 (has links)
Cette thèse porte sur l’étude de la relation entre la structure et la fonction chez les cotransporteurs Na+/glucose (SGLTs). Les SGLTs sont des protéines membranaires qui se servent du gradient électrochimique transmembranaire du Na+ afin d’accumuler leurs substrats dans la cellule.
Une mise en contexte présentera d’abord un bref résumé des connaissances actuelles dans le domaine, suivi par un survol des différentes techniques expérimentales utilisées dans le cadre de mes travaux.
Ces travaux peuvent être divisés en trois projets. Un premier projet a porté sur les bases structurelles de la perméation de l’eau au travers des SGLTs. En utilisant à la fois des techniques de modélisation moléculaire, mais aussi la volumétrie en voltage imposé, nous avons identifié les bases structurelles de cette perméation. Ainsi, nous avons pu identifier in silico la présence d’une voie de perméation passive à l’eau traversant le cotransporteur, pour ensuite corroborer ces résultats à l’aide de mesures faites sur le cotransporteur Na/glucose humain (hSGLT1) exprimé dans les ovocytes.
Un second projet a permis d’élucider certaines caractéristiques structurelles de hSGLT1 de par l’utilisation de la dipicrylamine (DPA), un accepteur de fluorescence dont la répartition dans la membrane lipidique dépend du potentiel membranaire. L’utilisation de la DPA, conjuguée aux techniques de fluorescence en voltage imposé et de FRET (fluorescence resonance energy transfer), a permis de démontrer la position extracellulaire d’une partie de la boucle 12-13 et le fait que hSGLT1 forme des dimères dont les sous-unités sont unies par un pont disulfure.
Un dernier projet a eu pour but de caractériser les courants stationnaires et pré-stationaires d’un membre de la famille des SGLTs, soit le cotransporteur Na+/myo-inositol humain hSMIT2 afin de proposer un modèle cinétique qui décrit son fonctionnement. Nous avons démontré que la phlorizine inhibe mal les courants préstationnaires suite à une dépolarisation, et la présence de courants de fuite qui varient en fonction du temps, du potentiel membranaire et des substrats. Un algorithme de recuit simulé a été mis au point afin de permettre la détermination objective de la connectivité et des différents paramètres associés à la modélisation cinétique. / This thesis is about the structure/function relationship in Na+/glucose cotransporters (SGLTs). SGLTs are membrane proteins which use the Na+ transmembrane electrochemical gradient to accumulate their substrates within the cell.
As an introduction, a short review of the current state of the field will be followed by a presentation of the different technics used in this work.
This work can be divided in three main projects. In the first project, we investigated the structural basis of water permeation through SGLTs. By using molecular modeling technics, we have identified, in silico, a passive permeation pathway used by water to go through the cotransporter across the membrane. Using voltage-clamp volumetric measurement, we were able to corroborate these findings for hSGLT1 expressed in oocytes.
A second project allowed elucidation of some of hSGLT1 structural characteristics through the use of dipicrylamine (DPA), a fluorescence acceptor whose repartition in the lipid membrane is voltage-dependant. Use of DPA concomitantly with voltage-clamp fluorescence and FRET (fluorescence resonance energy transfer) has clearly demonstrated the extracellular localisation of part of the 12-13 loop which was previously assumed to be intracellular. In addition, we have shown that hSGLT1 forms a dimeric structure where the subunits are linked by a disulfide bridge.
A last project aimed at characterizing the steady-state and pre-steadystate currents of a member of the SGLT family named hSMIT2 (human Na/myo-inositol transporter 2). We showed that phlorizin is a poor inhibitor of pre-steady state currents following depolarisation, and the presence of a time, membrane potential and substrate dependent leak current. A simulated annealing algorithm was developed in order to allow objective determination of both the connectivity and the parameters associated with the optimal kinetic model.
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