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Connaissances culturelles et contextuelles dans la traduction lors du passage du polonais en français / Cultural and contextual knowledge in Polish-to-French translationsSarapuk, Anna 13 December 2017 (has links)
Les compétences linguistiques sont fondamentales à l’exercice du métier de traducteur. La connaissance de la culture d’origine et d’arrivée est elle aussi d’une importance primordiale pour transmettre la richesse d’un ouvrage. La question de la place du culturel dans la traduction est abordée par les chercheurs en traductologie depuis une trentaine d’années, et les critères définis sont de plus en plus précis. Cependant, le couple spécifique que constitue le polonais vers le français n’est encore que peu étudié. Nous nous interrogeons donc sur l’expression des connaissances culturelles et contextuelles dans la traduction lors du passage du polonais vers le français. Pour ce faire, nous nous appuyons sur un corpus issu majoritairement des littératures de grande diffusion : notre questionnement porte sur la place de la culture, tant individuelle que nationale, quand l’objectif premier du texte est autre que culturel, ainsi que sur l’importance apportée à sa traduction. Notre réflexion s’appuie sur les oeuvres d’un grand auteur de fantasy, Andrzej Sapkowski, Polonais à la renommée mondiale,et aux traductions ver s le français de ses oeuvres. Nos observations sont par ailleurs complétées par une analyse de la même problématique dans le polar et le roman historique. La question que nous posons est la suivante : dans des textes polonais dont l’objectif premier n’est pas la transmission de la culture, mais le divertissement du public, quels types de connaissances culturelles et contextuelles sont présents, quelle place occupent-ils et comment sont-ils transmis en français ? Nous nous demanderons également quelle est l’incidence s’ils sont occultés. Afin de répondre à ces interrogations, nous proposons une classification des références culturelles et contextuelles qui correspondent à une typologie possible du culturème dans la traduction polono-française, applicable à d’autres littératures que celles de grande diffusion. Pour chacune des catégories et sous-catégories distinguées, nous analysons des exemples précis d’application dans notre corpus. Ceci nous permet de mettre à jour les pratiques les plus courantes dans la traduction des littératures de grande diffusion, et peut-être d’envisager d’autres approches. / Linguistic skills are essential for translators. However, a profound knowledge of source andtarget cultures is also fundamental for transmitting all the richness of a work. Researchershave been working on the importance of translating culture for thirty years, and the criteriathey define are more and more precise. However, translation from Polish into French has beenlittle studied. Therefore, we examine the expression of cultural and contextual knowledge inPolish-to-French translations. To do that, we mainly use a corpus of broadcasting texts andquestion the importance of both individual and national culture when the primary goal of textis not cultural transmission: how to translate such cultural elements? We focus our researchon the works of the famous Polish fantasy writer Andrzej Sapkowski and their Frenchtranslations. We also include thrillers and historical novels in our research. In Polish textswhere the primary objective is not transmitting culture but entertaining a wide range of public,what kind of cultural and contextual knowledge is expressed, what importance does it haveand how is it translated into French? We also question the impact of the absence of suchcultural elements in the translations. To answer all these questions, we establish aclassification of cultural references that can be considered as a possible typology for thecultureme in translation from Polish into French that may apply to other types of texts. Foreach category and subcategory, we analyze specific examples from our corpus of texts. Thisallows us to recognize most frequent practices in broadcasting literature translations, andperhaps offer new approaches.
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Des corps chauds dans la guerre froide : pouvoir, intimité et résistance dans le cinéma polonais (1968-1989) : une mémoire bio-cinématographique en Europe centrale ? / Warm bodies within the cold war : power, intimacy and resistance in Polish cinema (1968-1989) : a bio-cinematic memory in Central Europe ?Lericq, Mathieu 07 December 2018 (has links)
Ce travail doctoral a pour enjeu théorique d'étudier la valeur acquise par les formes intimes de résistance dans les films polonais produits entre 1968 et 1989, à l’appui d’un panorama transversal d’œuvres connues ou inconnues. Si, comme l’écrit le philosophe polonais Leszek Kołakowski en 1977, « les liens familiaux, affectifs et sexuels résistent obstinément à l’emprise du pouvoir », comment le cinéma polonais a-t-il montré des corps qui aiment, pensent et rêvent malgré tout, figurant par leur présence à l’écran un rapport de force violent entretenu par la société civile avec l’État ? Déplaçant le concept de « biopolitique » (Michel Foucault) dans le contexte de la Pologne populaire, il s’agit de comprendre comment émerge une esthétique du désarroi visant à approfondir l’exploration poétique des gestes, des états (psycho)somatiques, des réactions corporelles et des sexualités. L’enjeu esthétique central cache un sous-enjeu mémoriel propre à l’Europe centrale et balkanique : qu’est-ce qu’à rebours les corps filmés font-ils à la mémoire du communisme ? Constituant le défi théorique de cette thèse, ce renversement que nous proposons de qualifier de mémoire bio-cinématographique, contribuera à éclairer la relation complexe induite par l’esthétique cinématographique avec l’altérité. / The theoretical challenge of this PhD consists on studying the value acquired by the intimate forms of resistance in Polish films produced between 1968 and 1989 in support of a transversal panorama of known or unknown filmic works. If, as the Polish philosopher Leszek Kołakowski wrote in 1977, “family, affective and sexual relations stubbornly resist the grip of communist power”, how did Polish cinema show bodies that loved, thought and dreamt despite everything, pointing, through their presence on-screen, to a power relationship that confronted civil society with the communist state? Extrapolating the concept of “biopolitics” (M. Foucault) to the context of Communist Poland, our study aims to understand how an aesthetic of disarray emerged in order to delve deeper into the poetic depiction of gestures, (psycho)somatic states, bodily reactions and sexualities. This multi-layered aesthetic issue conceals a crucial subtopic concerning memory which is specific to Central and Balkan Europe: what impact do filmed bodies have on the memory of communism? Discussing these themes, comprised in what we propose to designate as a bio-cinematic memory, seems to be relevant to shed some light on the complex experiences offered by Polish cinema towards otherness.
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La chimère polonaise : la social-démocratie allemande et la Question polonaise au cours de la Première Guerre mondialeDoré, Pier-Alexandre 06 March 2024 (has links)
Héritée du XIXe siècle, la Question polonaise est l’un des enjeux majeurs des politiques intérieures de l’Empire allemand au tournant du siècle. Loin de s’avouer vaincue, la minorité nationale polonaise, marginalisée et ciblée par des politiques d’assimilation demeure un objet d’inquiétude qui s’amplifie avec la Première Guerre mondiale. Au milieu des tensions entre l’État allemand et ses citoyens polonais, le mouvement social-démocrate allemand intègre peu à peu les débats socio politiques concernant les problématiques polonaises de la Prusse-Orientale. onfrontés à des environnements politiques intérieurs et étrangers dépendant des affres de la guerre, les sociaux-démocrates peinent à imposer leurs visions sur l’avenir des communautés germano-polonaises. Les interventions étrangères répétées, l’implosion du mouvement social démocrate, la Paix de Brest-Litovsk, les défaites militaires et les révolutions allemande et polonaises marquent finalement l’échec du programme polonais social-démocrate. À de nombreux égards, la Première Guerre mondiale et la gestion de la minorité nationale polonaise d’Allemagne souhaitée par les sociaux-démocrates marquent la fin d’un chapitre pour les relations polono-germaniques. À la conclusion du conflit, la défaite allemande et le nouveau gouvernement social-démocrate mettent la table vers des années de compétitions polono-germaniques qui s’observent par les nombreux conflits marquant les années de l’Entre-Deux Guerres. / Inherited from the 19th century, the Polish Question was one of the major challenges of the internal policies of the German Empire at the turn of the century. Far from admitting defeat,the Polish national minority, marginalized and targeted by assimilation policies, remains an object of concern which increases with the First World War. Amidst tensions between theGerman state and its Polish citizens, the German social democratic movement is gradually integrating socio-political debates concerning the Polish problems of East Prussia. Faced with domestic and foreign political environments dependent on the throes of war, the SocialDemocrats are struggling to impose their visions on the future of German-Polish communities.Repeated foreign interventions, the implosion of the social democratic movement, the Peace of Brest-Litovsk, military defeats and the German and Polish revolutions ultimately mark the failure of the German social democracy’s polish program. In many ways, the First World Warand the management of the Polish national minority in Germany desired by the SocialDemocrats marked the end of a chapter for Polish-German relations. At the end of the conflict,the German defeat and the new social-democratic government set the stage for years of PolishGerman competition, which can be seen in the numerous conflicts marking the years of theInterwar period.
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L’identité nationale et la migration – ‘les liaisons dangereuses’. La politique d’immigration en PologneKarnaszewska, Katarzyna 10 1900 (has links)
La Pologne, pendant des décennies pays d’émigration, accueille depuis une dizaine d’années de plus en plus d’immigrants et se transforme en pays d’immigration. D’un côté, elle semble avoir besoin de main d’œuvre, de l’autre elle se refuse d’adopter des politiques migratoires régissant le statut des migrants temporaires et des immigrants permanents. Pourtant, afin de répondre aux défis économiques, sociopolitiques et identitaires posés par des flux migratoires stimulés par la mondialisation, les aspirations économiques et les crises humanitaires, la plupart de ses voisins à l’ouest développent des systèmes migratoires. Nous constatons que malgré l’occurrence de problèmes similaires liés aux migrations en Europe de l’Est, à ce jour seule la République tchèque s’est prévalue d’un système migratoire, y compris d’un programme d’intégration des immigrants permanents. Qu’est-ce qui freine la Pologne de se prévaloir de mécanismes permettant de faire face à l’afflux grandissant des immigrants? Pour comprendre la question nous comparons la Pologne à la République tchèque - deux pays similaires dont le résultat en matière des systèmes migratoires diffère. La littérature met de l’avant trois facteurs explicatifs de l’adoption ou pas des systèmes migratoires par les États: les besoins économiques, sociopolitiques et les questions identitaires. Nous analysons ces trois éléments dans les deux cas choisis et posons comme hypothèse que c’est le facteur de l’identité nationale qui ralenti le développement du système migratoire en Pologne. En effet, notre recherche démontre que les facteurs économiques et sociopolitiques sont similaires en République tchèque et en Pologne, alors que le facteur identitaire marque la différence. Bien que la Pologne soit entrée dans l’UE et que son essor économique progresse depuis les vingt dernières années, il semble que l’identité nationale et le projet politique de préserver un État-nation soient des obstacles au développement d’un système migratoire ouvert à l’accueil des immigrants permanents. L’importance du facteur identitaire pour les politiques migratoires est montrée à travers l’analyse de la littérature, des sondages d’opinion publique et des sténogrammes parlementaires, ainsi que de quatre entrevues semi-structurées que nous avons menées avec des représentants du gouvernement polonais et des organismes non gouvernementaux. / As an emigration country for decades, Poland has been receiving more and more immigrants during the past ten years and is transforming into a country of immigration. On the one hand, it seems that the country needs labour migration; on the other hand it refuses to adopt migration policies regulating the status of temporary migrants and permanent immigrants. However, most of its western neighbours have developed migration systems in order to meet the economic, social, political and identity challenges resulting from globalized migration movements, economic aspirations and humanitarian crises. We note that despite the occurrence of similar problems related to migration in Eastern Europe, so far only the Czech Republic has adopted a genuine migration system, including an integration programme for permanent immigrants. What prevents Poland from adopting formal measures to cope with the growing influx of immigrants? To understand this situation we compare Poland to the Czech Republic - two similar countries with different positions towards migration systems. The academic literature puts forward three factors explaining the adoption (or not) of migration systems by States: economic, socio-political and identity. We analyze these three elements in the two selected cases and hypothesize that it is the factor of national identity which slowed the development of a migration system in Poland. Indeed, our research shows that the economic and socio-political factors are similar in both the Czech Republic and Poland, while the identity factor marks the difference. Although Poland has joined the EU and has enjoyed economic progress over the past twenty years, it seems that national identity and the political project of preserving the nation-state are obstacles to the development of an open migration system focused on the reception of permanent immigrants. The importance of the identity factor for migration policies is shown through analysis of the academic literature, surveys of public opinion and parliamentary transcripts, as well as four semi-structured interviews that we conducted with representatives of the Polish government and non-governmental organizations.
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La réception du théâtre polonais en France de 1989 à nos jours / The Reception of Polish Theater in France from 1989 to the Present DayOdzimkowska, Mariola 26 June 2013 (has links)
Le sujet posé a pour but d’identifier le théâtre importé de Pologne et de déchiffrer le rôle qu’il joue dans la vie théâtrale française ainsi que dans le contexte culturel de la France. La présence du théâtre polonais de 1989 à nos jours en France est conditionnée par plusieurs facteurs : les relations historiques et culturelles entre les deux pays, l'activité des institutions et des personnes médiatrices, la vie théâtrale française et ses composantes. Jerzy Grotowski et Tadeusz Kantor continuent à garder leur importance pour le milieu théâtral français. Il se crée dans la conscience du spectateur/critique français une opinion que le théâtre polonais, comme celui de Kantor et de Grotowski, est un endroit laboratoire, où le temps du spectacle est sacré. Ce sont les théâtres d'art de Krystian Lupa et de Krzysztof Warlikowski qui s'avèrent de nouvelles révélations artistiques. Leurs œuvres démontrent la complexité de l'homme. Leur réception s'élargit sur les stages, les créations avec les artistes français et les mises en scène d'opéra pour Warlikowski. Cependant, ces metteurs en scène viennent en France très rarement avec les adaptations d’œuvres dramatiques polonaises. Les auteurs dramatiques polonais ont donc une certaine réception en France, surtout Witold Gombrowicz, Stanisław Witkiewicz, Sławomir Mrożek qui passe par le chemin des traductions et des mises en scène proposées par des artistes français. La lecture de l'autre à travers le théâtre est supposée rester une lecture partielle, le récepteur n'ayant pas le même vécu historique que l'objet perçu. Néanmoins, malgré sa partialité, elle jette une nouvelle lumière sur le théâtre polonais. / This study represents an attempt to identify the Polish theater brought to France since 1989 and to analyse the role it currently plays in contemporary theatre in France as well as in the broader cultural context. Its very presence depends on several factors: historical and cultural relations between the two countries, related institutional and individual activity, as well as the French theatrical life itself and its components.Jerzy Grotowski and Tadeusz Kantor continue to maintain their iconic status in the French theater community. There is a well-rooted understanding of the Polish theater as an experimental space (by French theatergoers and critics alike and accomplished precisely through Kantor's and Grotowski's impact), where bearing witness to on-stage action is a sacred. Krystian Lupa's and Krzysztof Warlikowski's art theater appears to be the latest to date of artistic discoveries. Their works are seen as primarily dealing with complexities of human nature. What follows are internships, joint projects with collaborating French artists and opera productions (Warlikowski). Simultaneously these very same stage directors rarely bring their own adaptations of Polish drama repertoire to France.However, Polish playwrights in general do generate interest. This is particularly true for Witold Gombrowicz, Stanisław Witkiewicz, Sławomir Mrożek, but tends to happen another way through French translated and staged versions.Understanding the other through theater is often assumed to be an incomplete reading, as the reader does not have the same baggage of lived history as the object of his or her perception. Yet despite this obvious bias, this reading sheds a new light on the Polish theater.
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L'expression de croyances religieuses dans l'enseignement public : étude comparative France-Pologne / The Expression of Religious Beliefs in Public Teaching : A Comparative Study between France and PolandUrbanski, Sébastien 26 June 2012 (has links)
Ce travail a pour but d'identifier et d'expliquer l'expression de croyances, notamment religieuses, dans l'enseignement public français et polonais. D'après le dictionnaire Littré, l'« enseignement public » est l'« enseignement que donne l'État ». Si l'on suit cette définition, alors les croyances dont il est question sont celles qui sont exprimées par les personnes chargées de concevoir les programmes scolaires, par les auteurs de manuels scolaires, par les professeurs, etc. La focale sera mise sur l'enseignement (historique, littéraire…) relatif aux religions, parce que c'est là que des croyances religieuses sont a priori le plus susceptibles d'être exprimées. Une distinction majeure proposée est celle entre croyances collectives et croyances personnelles. La France et la Pologne sont des pays très différents, mais des points communs sont repérables. En particulier, dans les deux pays en question, il arrive que des croyances exprimées dans l'enseignement public interfèrent arbitrairement avec certaines croyances que peuvent avoir les élèves – même si cette interférence arbitraire semble moindre en France qu'en Pologne. Finalement, notre étude voudrait établir que l'expression de croyances personnelles ou collectives dans l'enseignement public engendre parfois de la domination. L'originalité la plus nette de cette thèse est probablement de chercher à mettre en évidence la pertinence empirique d'analyses conceptuelles proposées par des philosophes sociaux que l'on pourrait qualifier de « néo-holistes » (Margaret Gilbert, Raimo Tuomela, Philip Pettit) et dont le souci commun est de reformuler avec davantage de rigueur analytique certaines intuitions de Durkheim. / This work aims to identify and to explain the expression of beliefs, especially religious ones, in public teaching. According to the Littré dictionary, public teaching (enseignement public) is the teaching given by the state. If we follow this definition, then the beliefs in question are those which are expressed by people in charge of conceiving school programs, by textbook authors, by teachers, etc. Focus will be placed on the (historical, literary…) teaching about religions, because religious beliefs are a priori the most likely to be expressed there. A key distinction will be drawn between collective beliefs and personal beliefs. France and Poland are two very different countries, but commonalities can be identified. Specifically, in both countries, it happens that beliefs expressed in public teaching arbitrarily interfere with beliefs which pupils could hold – although this arbitrary interference seems lesser in France than in Poland. Finally, our study seeks to show that the expression of personal or collective beliefs in public teaching sometimes engender domination. One original contribution of this work lies in trying to display the empirical relevance of conceptual analyses which could be qualified as “neo-holists” (Margaret Gilbert, Raimo Tuomela, Philip Pettit) and for which a common concern is to reformulate with more analytical rigor some of Durkheim's intuitions.
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Institutions nationales ou interculturelles ? Analyse de la programmation d'instituts culturels d'Europe centrale à Berlin et Paris à l'aube du 21ème siècle / National or intercultural institutions? analysis of the programms of east european cultural institutes in berlin and paris in the early 21st century / Nationale oder interkulturelle Institutionen? Analyse der Programmarbeit osteuropäischer Kulturinstitute in Berlin und Paris zu Beginn des 21. JahrhundertsLisack, Gaëlle 28 March 2013 (has links)
À l'occasion de l'élargissement de l'Union européenne à dix pays en 2004, il s'est avéré nécessaire d'approfondir le dialogue interculturel entre les pays membres. Les instituts culturels nationaux à l’étranger font partie des structures étatiques susceptibles de porter ce dialogue. En effet, présentant la culture de leur pays à l’extérieur de leurs frontières, ces institutions se prêtent – et c’est là leur spécificité et l’une de leur raison d’être – à la rencontre et l’échange direct entre des représentants de différentes cultures. Cependant les critiques à l’encontre de ces institutions ne manquent pas à l’aube du vingt et unième siècle. La Pologne, la Slovaquie, la République tchèque et la Hongrie ont fait le choix, après la remise en cause du principe même d'une politique culturelle étrangère au début des années 1990, de conserver les instituts culturels qu’ils avaient dans les capitales française et allemande et, le cas échéant, d’en créer. Dans quelle mesure les instituts culturels polonais, slovaques, tchèques et hongrois à Paris et à Berlin s’attachent-ils, dans les années précédant et suivant l’entrée de leur pays dans l’Union européenne, à se positionner comme lieu de dialogue interculturel – ce qui leur permettrait de jour un rôle moteur dans le processus d'intégration européenne ? L’analyse repose sur une étude empirique jusqu’alors non existante des objectifs, de la mise en œuvre et de la réception par le public de la programmation de ces institutions entre 2000 et 2008. À partir des résultats, ce travail propose des pistes de réflexion sur l'orientation future de ces institutions. / The enlargement of the European Union to include an additional ten countries in 2004 required a deepening of the intercultural dialogue among member states. National cultural institutes abroad are part of the public structures able to carry up this dialogue. Presenting abroad the culture of their country, these institutions are indeed well suited – it is their specificity and essential purpose – for encounter and direct exchange between representatives of various cultures. Nonetheless, these institutions face many critics in the early 21st century. After questioning the principle of a foreign cultural policy itself in the early 1990’s, Poland, Slovakia, Czech Republic and Hungary have chosen to keep the cultural institutes they had in the French and German capitals and, if needed, to create some more. To what extent did Polish, Slovak, Czech and Hungarian cultural institutes in Paris and Berlin, position themselves as a place of intercultural dialogue in the years preceding and following the accession of these countries to the European Union, thus allowing them to be a driving force in the European integration process? The analysis relies on a previously unavailable empirical study of objectives, implementation and reception by the audience of the program of these institutions between 2000 and 2008. Building on the results, this work suggests lines of enquiry regarding the future orientation of these institutions.
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« Adam Michnik, Bernard Kouchner et Daniel Cohn-Bendit - des dissidents "convertis" ? Trajectoires biographiques : Tentative de comparaison. / "Adam Michnik, Bernard Kouchner and Daniel Cohn-Bendit - "converted dissidents" : Comparative analysis.Kawa, Jolanta 23 January 2013 (has links)
Adam Michnik, Bernard Kouchner et Daniel Cohn-Bendit, anciens héros des révoltes de 68 en Pologne et en France, bien qu'évoluant dans des contextes politique et social différents et n'agissant pas sur les mêmes terrains, ont des parcours qui, à bien des égards, présentent des similitudes. Sont-ils, oui ou non, représentatifs de la génération 68 ? Leur engagement dans les évènements de 68 relève-t-il des mêmes motivations ? 68 constitue-t-il pour eux un évènement « dateur » auquel ils ne cesseront de se référer tout au long de leurs vies. Si oui, quel fut son impact sur les actions qu'ils ont menées ultérieurement ? Après 68, successivement acteurs politiques et « spectateurs engagés », ils n'ont cessé d'influer sur la vie publique. Adam Michnik, dissident et leader de l'opposition au régime communiste en Pologne, devient un des « pères » des transformations démocratiques. Après la chute du régime 1989, tout en soutenant le pouvoir élu démocratiquement ainsi que les réformes qu'il a entreprises, il sort, pour un temps, de son rôle de dissident. Cependant, selon ce qu'il affirmait lui-même, il « s'est converti » rapidement et a regagné ses positions de dissident. Qu'en était-il de Bernard Kouchner et de Daniel Cohn-Bendit ? Ont-ils été, sont-ils toujours, des acteurs politiques à part entière ou, plutôt, des outsiders de la politique ? Michnik, Kouchner et Cohn-Bendit, que sont-ils aujourd'hui ? Des « traîtres » qui se sont détournés de leurs idéaux et passions de jeunesse ? Des visionnaires qui, souvent peu compris et controversés, dévancent, de loin, leur époque et leurs comptemporains ? Qu'est-ce qui motive leurs choix politiques et engagements ? C'est autour de ces interrogations et d'autres problématiques auxquelles renvoyent les trois protagonistes cités ci-dessus que nous souhaiterions construire notre analyse. / "Adam Michnik, Bernard Kouchner and Daniel Cohn-Bendit - "converted dissidents" : Comparative analysis.
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Science du passé et politique du présent en Pologne : l'histoire du temps présent (1939-1989), de la Genèse à l'Institut de la Mémoire Nationale / Science of the past and politics of the present in Poland : contemporary history (1939-1989), from the genesis to the Institute of National RemembranceBehr, Valentin 18 October 2017 (has links)
La thèse étudie les relations entre science et politique, à partir de la production historiographique consacrée à l’histoire des passés dits totalitaires (nazi et communiste) en Pologne. Cette histoire du temps présent est étudiée depuis sa genèse, durant la période communiste (1945-1989), jusqu’à la période post-communiste, après 1989. Elle fait l’objet de luttes entre acteurs, savants et profanes, dont les prises de position antagonistes s’expliquent par les positions différenciées qu’ils occupent dans l’espace du débat historiographique. L’autonomie de cet espace est limitée par une contrainte politique externe, exercée par le pouvoir politique, mais aussi par les logiques, internes à cet espace, de réponse à la contrainte externe. La thèse invite à relativiser la pertinence, en matière de production historiographique, de la césure de 1989, et souligne les formes de continuité entre la République populaire de Pologne et la situation présente. / Based on a study of the historiographical literature about the “totalitarian” pasts (nazi and communist) of Poland, this dissertation deals with the relationship between science and politics. The making of the history of these periods is studied from its genesis during the communist era (1945-1989) until the post-communist period started after 1989. Academic and non-academic actors are involved in the historiographical debate. Their stances can be explained by the various positions they occupy in the social space of this debate. The autonomy of this social space is not only limited by an external political constraint, applied by the political power, but also by this space’s internal logic elaborated in response to this outside pressure. The dissertation casts doubt the 1989 caesura in the historiographical literature, and underlines continuities between the Popular Republic of Poland and the current situation.
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Géopolitique des frontières de la PologneMackré, Quentin 15 November 2010 (has links)
Marquées par une histoire conflictuelle, les frontières de la Pologne ont connu depuis 1990 d’importants changements relatifs à leurs fonctions. Cette thèse se propose d’analyser les conséquences géopolitiques de ces changements sur les espaces frontaliers ainsi que sur le territoire polonais, au cours de l’intégration de la Pologne à l’Union européenne (UE), du début du processus d’adhésion à l’UE en 1998, à l’entrée complète dans l’espace Schengen en 2008. Ce travail revient dans un premier temps sur la dimension historique des frontières de la Pologne, caractérisées dans leur ensemble parleur grande instabilité. Ce retour en arrière nous permet de nous interroger, a posteriori, sur la spécificité des faits historiques qui ont marqué de façon durable l’espace polonais et ses frontières. Il propose ensuite une analyse comparative qui s’articule autour de la distinction typologique concernant le statut actuel des frontières polonaises : d’un côté les dyades internes de l’UE, frontières « en déconstruction » ; de l’autre les frontières « en reconstruction » sur les nouveaux confins de l’UE. Il tente enfin de faire la synthèse de ce « jeu des frontières » en analysant ses conséquences sur le territoire polonais. / Marked by a history of conflicts, the borders of Poland have experienced significant changes in their functions since 1990. This thesis aims to analyze the geopolitical consequences of these changes on the border area and the Polish territory, throughout the integration of Poland into the European Union (EU), from the beginning of the accession process in 1998, to its full membership in the Schengen area in 2008. At first, this work deals with the historic dimension of the borders of Poland, characterized by their high instability. This particularity allows us to retrospectively examine, the specificity of thehistorical facts that have durably affected the Polish space and its borders. Then this thesis provides a comparative and multiscalar analysis which revolves around the typological distinction regarding the status of Polish borders: the internal,« deconstructing » EU borders on one side, the new external « reconstructing » EU borders on the other. Finally, this work tries to analyze the effects of this « borders’ game » on the polish territory.
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