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Pratiques éco-alternatives : dimensions éthiques et symboliques du quotidien de la résistanceDazé, Émilie 08 1900 (has links) (PDF)
La récente recrudescence de l'activité et des revendications de groupes traditionnellement associés à la gauche politique oblige à reconsidérer la catégorie altermondialiste. Celle-ci n'arrive plus à couvrir la réalité d'une vaste mouvance sociale syncrétisant les idées antiautoritaires, écologistes et féministes et, plus généralement, l'héritage alternatif des années 1970. Cette recherche porte sur les pratiques quotidiennes et le mode de vie mis en œuvre par les personnes s'inscrivant dans cette nébuleuse alternative. Elle vise la documentation et l'analyse de ces pratiques d'un point de vue socio-anthropo-religiologique, dans leurs dimensions éthique, politique et symbolique et explore ce qui les lie à la quête de sens personnelle et collective, à l'espace-temps quotidien, à la socialité ainsi qu'à l'horizon symbolique qu'elles convoquent et construisent. Par le moyen de la théorisation ancrée, cette recherche permet de cerner les contours de ce qu'il y a lieu d'appeler la mouvance éco-alternative, mouvance qui s'exprime dans tous les aspects du quotidien, du plus intime au plus institutionnalisé. Cette mouvance prend la forme d'un mouvement d'insurrection personnelle qui, sur la base de certaines valeurs, se manifeste par des pratiques concrètes dont le sens est mutuellement négocié et partagé, pour en venir à générer un système symbolique intimement et collectivement intégré. Cette démarche aboutit dans la théorisation de la dynamique interne d'un authentique processus de changement social qui permet de considérer que la personne, sa volonté et sa capacité d'action sont les filtres par lesquels se reproduit ou non le système symbolique dont elle hérite culturellement. Ces éléments permettent de mieux comprendre comment l'action individuelle concertée sous la forme de pratiques partagées influence et transforme l'univers symbolique et à l'inverse, comment cet univers symbolique mutuellement constitué sert de cadre de référence à l'action individuelle socialement agissante. Tout le travail réflexif accompli dans ces pages mène à mieux saisir cette interrelation intime des actes individuels et des transformations collectives; il n'y aurait donc pas d'antagonisme entre le pouvoir de l'acte individuel dans l'espace-temps quotidien et la force de la mouvance collective concertée et organisée, entre les cheminements individuels et ceux des collectivités.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : communauté de pratiques, quotidienneté, éthique, symbolique, altermondialisme, écologisme, anarchisme, changement social.
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Modèles multiniveaux pour l'analyse des comportements de santé : Quatre illustrations concernant l'offre et la demande de soins / multilevel models for the analysis of the behaviour of health : four illustrations on the supply and demand of careClerc-Urmès, Isabelle 09 December 2011 (has links)
Le continuel développement des outils statistiques permet aujourd’hui la modélisation de nombreux phénomènes, toujours plus complexes. En combinant l’approche offerte par des modèles statistiques spécifiques, dit "multiniveaux", et leurs applications à différentes problématiques médicales, cette thèse s’inscrit à la croisée de divers domaines : celui des statistiques, de par la méthodologie sur laquelle reposent les résultats ; mais aussi, celui de l’économie de la santé et de la santé publique en général, au travers des applications présentées.La première partie de cette thèse s’intéresse aux aspects théoriques, et plus particulièrement à l’évolution des méthodologies, du modèle de régression linéaire simple aux modèles multiniveaux pour des liens non nécessairement linéaires. Le déroulé historique de la modélisation mais également les hypothèses, le principe, la stratégie d'analyse et enfin les limites y sont abordés.La seconde partie s’articule autour de deux applications multiniveaux distinctes. La première concerne les déterminants de l'observance et des interruptions de traitement, chez les personnes infectées par le virus du VIH/Sida suivant un traitement par antirétroviraux, dans le contexte du Cameroun. La seconde, quant à elle, s'intéresse au recours aux soins dentaires chez les personnes âgées de 60 ans et plus et vivant en domicile ordinaire. Ces deux applications sont comparables dans leurs méthodologies puisqu’il s’agit de déterminer les comportements étudiés par des variables individuelles habituellement retenues, mais aussi des variables de "contexte" (caractéristiques de l’offre de soins).La troisième partie est consacrée aux applications sur le panel de médecins généralistes et traite deux études autonomes. La première expose les réticences des médecins, et le rôle de leurs aprioris, face aux Recommandations de Bonnes Pratiques (RBP). Elle nous permet de déboucher sur quelques pistes pour améliorer l’usage des RBP en médecine de ville. La seconde analyse la similarité – ou parfois la dissimilarité – entre le cycle d’activité des médecins généralistes et la saisonnalité des épidémies, dans le but d’identifier les facteurs favorisant l’ajustement des médecins généralistes aux variations saisonnières des besoins des patients. Cette étude pourrait permettre, notamment, d’anticiper et de mieux gérer des situations de crise sanitaire, avec l’appui effectif de la médecine de ville. / The continual development of statistical tools allows the modelling of numerous phenomena, including the complex ones. Using a set of statistical techniques and applications, based on the so-called “multilevel” modelling, this thesis deals with different aspects related to the statistical methodology and applications as per health economics and public health.The first part reconsiders the evolution of methodology, starting from the simple linear regression techniques to the more complex multilevel modelling as applied to both the linear and non-linear relations. It addresses issues related to the historical development, the hypotheses, the strategy of analysis, and the scope of applications. The second part presents two distinct multilevel studies. The first concerns the determinants of observance and interruptions of treatment for persons infected by the HIV/AIDS and treated with antiretroviral in Cameroon. The second one focuses on the use of dental services for the elderly. The two studies are methodologically comparable in that, besides integrating the usually retained individual variables, the analyses examine health seeking behaviours, particularly, the utilisation of health care services, while accounting for contextual determinants such as the characteristics of health supply (clinic, department or region).The third part is dedicated to the applications on GPs' panel and contains two different studies. The first one explains the GPs’ behaviours and the role of their aprioris vis-à-vis Clinical Practice Guidelines (CPG), and suggests solutions to overcome their negative attitudes. The second study analyses the similarity – sometimes the differences – between the cycle of GPs’ activity and the seasonality of epidemics with the aim of better understanding determinants favouring the adjustment of the GP in the seasonal variations of the patients needs. This study helps anticipate and manage situations of sanitary crisis, with the effective support of general practitioners.
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L’évaluation de la loi du 1er février 2012 concernant l’acquisition du plein exercice pour les médecins à diplôme hors Union européenne / The exercise authorization procedure : the evaluation of the law of 1 February 2012 on the acquisition of the full exercise for doctors with a diploma outside the European UnionChen, Xin 02 October 2017 (has links)
La Procédure d'Autorisation d'Exercice est un dispositif qui concerne l'ensemble des praticiens à diplôme hors Union Européenne. Elle a été instaurée en 2007 par la loi CMU du 27 juillet 1999, complétée par la Loi de Financement de la Sécurité Sociale du 21 décembre 2008, modifiée par la loi 2012-157 du 1er février 2012. La dernière loi concernée, la loi n°2016-1888 du 28 décembre 2016 de modernisation, de développement et de protection des territoires de montagne, met fin à la régularisation de ces praticiens. Depuis l'exécution de la loi 2012-157 du 1er février 2012 jusqu'à la fin de l'année 2016, la Procédure d'Autorisation d'Exercice compte 26562 inscriptions et 14647 présentations dont 4866 reçus aux Epreuves de Vérification des Connaissances à la Procédure d'Autorisation d'Exercice. Nous avons étudié les résultats des Epreuves de Vérification des Connaissances avec des analyses approfondies. Entre 2012 et 2016, la liste A a reçu le plus grand nombre de candidats aux Epreuves de Vérification des Connaissances, soit 21123 inscriptions, 10007 présentations. Le taux de réussite de la liste A varie entre 15% et 19%, sachant que la liste A est une liste qui recueille tous les nouveaux arrivants, les Epreuves de Vérification des Connaissances pour cette liste est un concours. La liste B a reçu 562 inscriptions, dont 413 présentations entre 2012 et 2016 avec un taux de réussite de 24% à 41%. Les épreuves pour cette liste sont sous forme d'examen. La liste C a reçu 4877 inscriptions, dont 4227 présentations entre 2012 et 2016 et le taux de réussite est de 56% à 80%. La liste C est aussi un examen qui recueille tous les praticiens à diplôme hors Union Européenne qui sont déjà installés en France. Nous avons observé que la disparition de la liste C est en partie due au dispositif de la Procédure d'Autorisation d'Exercice qui permet la régularisation des praticiens à diplôme hors Union Européenne. La loi 2012-157 du 1er février 2012 qui modifie les conditions et le périmètre de participation des candidats aux Epreuves de Vérification des Connaissances est une des causes de transfert des candidats de la Liste A à la Liste C. Enfin, les praticiens inscrits au tableau de l'Ordre des médecins, et provenant de la Procédure d'Autorisation d'Exercice, occupent une proportion qui est d'environ 10% dans certains départements en France. Ce chiffre montre le nombre de ces praticiens est quasiment aussi important qu'avant et que leur présence est demandée dans la France entière. Dans certains départements, nous avons pu constater que la présence de praticiens à diplôme hors Union Européenne augmente la densité médicale territoriale en France, démontrant l'importance de leur présence au niveau local, ainsi que dans les zones rurales et de montagnes. Le seul contrôle de l'entrée des praticiens à diplôme hors Union Européenne n'est pas suffisant ; la formation continue de ces praticiens devrait être envisagée afin d'améliorer leur niveau médical d'exercice, et la réorientation territoriale d'installation pourrait être une solution qui augmenterait l'offre de soins au niveau local. / The "Authorization Exercise Procedure" is a device that concerns all doctors with diplomas outside the European Union. It was introduced in 2007 by law "CMU of 27 July 1999", supplemented by "Law of Social Security Financing" of 21 December 2008, amended by the Law "2012-157 of 1 February 2012", The last law concerned, was No. 2016-1888 of 28 December 2016 on the modernization, development and protection of mountain territories, put an end to the regularization of these doctors. Since the implementation of Law 2012-157 from 1 February 2012 to the end of 2016, the Fiscal Authorization Procedure has 26,562 registrations and 14,647 presentations, of which 4866 were received in the Knowledge Verification Exercise Authorization Procedure. We examined the results of the Knowledge Verification tests with in-depth analyzes. Between 2012 and 2016, List A received the highest number of candidates for the Knowledge Test, 21123 registrations, 10007 presentations. The success rate of List A varies between 15% and 19%, knowing that List A is a list that collects all newcomers, the Knowledge Testing tests for this list is a competition. List B received 562 entries, including 413 entries between 2012 and 2016 with a pass rate of 24% to 41%. The tests for this list are in the form of an examination. List C received 4877 entries, of which 4,227 entries between 2012 and 2016 and the success rate is 56% to 80%. List C is also an examination that gathers all the doctors with diplomas outside the European Union who are already established in France. We have observed that the disappearance of the list C is partly due to the device of the Exercise Authorization Procedure which allows the regularization of the doctors with diploma outside the European Union. Law 2012-157 of February 1, 2012, which modifies the conditions and the perimeter of participation of the candidates in the tests of verification of the Knowledge is one of the causes of transfer of the candidates from List A to List C. Finally, the doctors registered on the board of the French Medical Association, and coming from The Exercise Authorization Procedure, occupy a proportion which is about 10% in certain departments in France. This figure shows the number of these doctors is almost as important as before and that their presence is demanded in the whole of France. In some départements, we have seen that the presence of doctors with diplomas outside the European Union increases the territorial medical density in France, demonstrating the importance of their presence at the local level, as well as in rural and mountain areas. The only control of the entry of doctors with diplomas outside the European Union is not sufficient; The continuing training of these doctors should be considered in order to improve their medical level of practice and the territorial reorientation of the facility could be a solution that would increase the supply of care at the local level.
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Les écoles d' horlogerie de Besançon : une contribution décisive au développement industriel local et régional (1793-1974) / The Besancon watchmaking schoolsBriselance, Claude 28 October 2015 (has links)
L’Histoire des écoles d’horlogerie de Besançon est inhérente à la naissance et à la continuité d’une industrie spécifique très localisée sur un territoire. Avec elles nous partons de l’ère « proto-industrielle » qui plonge ses racines dans les idéaux révolutionnaires de 1793 pour aboutir aux bouleversements technologiques de l’électronique et du « quartz » des années 1970… S’inscrivant sur la longue durée, trois « écoles » vont se succéder. Pour répondre aux attentes d’une industrie horlogère qui doit constamment faire face aux évolutions techniques, chacune à sa manière, va innover pour constituer un « corpus » original de formation qui n’est pas sans bousculer les rites et usages du temps. Si les deux premières « écoles » eurent une durée de vie limitée, la dernière entité, née en 1861 de la volonté municipale, va pendant plus d’un siècle, accompagner toute une ville (et sa région) dans sa réussite industrielle. Dès sa création, et au fur et à mesure des adaptations qu’elle a su mettre en place, par la qualité et la spécificité des formations dispensées, elle va irriguer de ses élèves toute une industrie toujours à l’affût de personnels qualifiés. Au plan national elle va diffuser le nom de Besançon comme « capitale française de l’horlogerie » en formant nombre d’horlogers-rhabilleurs tenant boutiques et autres ateliers de réparation par tout le territoire… Elle va servir de référence pour implanter dans la Cité des laboratoires de recherche et d’enseignement supérieur : un Observatoire chronométrique, une École d’ingénieurs, un Centre d’études horlogères et de développement industriel (Cétéhor)… Elle va contribuer à la diversification industrielle de la ville dans des domaines connexes à l’horlogerie, notamment dans le découpage, la micromécanique, l’appareillage et les microtechniques… Nationalisée en 1891, elle fait dès lors partie de la petite élite des Écoles Nationales Professionnelles (par assimilation), qui vont marquer le développement industriel du Pays. En 1933, quand elle intègre ses nouveaux locaux, par le nombre et l’originalité de ses filières (de l’ouvrier qualifié à l’ingénieur), par sa dotation en matériels modernes, elle est signalée comme étant le « premier établissement de l’enseignement technique » en France. Le cheminement de cette dernière école fait aussi ressortir une histoire « humaine », « prosopographique », qui met en exergue les nombreux anciens élèves qui se sont lancés avec grande réussite dans la création d’entreprises. Restés fidèles à leur école, ils ont contribué au renom et au développement de la richesse économique de la cité et de sa région… Avec ces écoles d’horlogerie, on aborde enfin l’histoire de l’Enseignement Technique en France. Pour répondre à la demande d’une industrie horlogère en pleine croissance qui déplorait les carences de l’apprentissage en atelier, elles ont été pionnières en ouvrant la voie de « la scolarisation » de la formation professionnelle. Par leurs innovations pédagogiques, et soutenues par les Anciens Élèves, elles ont su établir un lien « École-Entreprise » des plus fructueux qui marque encore la mémoire collective des Bisontins…En 1974 elle perd toute référence à l’horlogerie pour devenir le Lycée Jules Haag. Le temps de l’histoire est désormais advenu pour tenter de comprendre ce qui a fait la force et la réussite de ces « Écoles d’horlogerie » dans leur participation active, sur la durée, à la prospérité économique et industrielle d’une ville et de sa région… / The history of the watchmaking schools in Besançon is part of the birth and continuous development of a specific industry in a very limited sector of the French territory. When studying those schools we start at the « protoindustrial » time with its roots in the revolutionary ideals of 1793 and end up with the technological upheavals of electronics and the « quartz » technology in the 1970s. Three « schools » followed one another over the long term. Each school aimed at satisfying the demands of a watchmakng industry confronted to rapidly changing technical evolutions ; so it innovated in its own way by creating an original « corpus » in the students training and most of the time upset the practices and common ideas of the time. If the first two « schools » had a limited lifespan, the last one created in 1861 by the town council itself has been supporting the industrial growth of the city and the surrounding region. Since its foundation it has stuck to the industrial reality by placing the emphasis on high standards and opening new specific branches whenever necessary, thus answering the needs of firms always looking for highly qualified staff. For a large number of French people Besançon became the « capital town of the watchmaking industry » thanks to the shops or repair workshops kept by Besançon-trained former students all over France… It served as a background to set up research and university laboratories in the city : Observatoire Chronométrique, Ecole d’Ingénieurs, Centre d’Etudes Horlogères et de Développement Industriel (Cétéhor)… It contributed to the industrial diversification of the town in fields related to watchmaking such as mechanical cutting, micromechanics, equipment and microtechniques. It was nationalized in 1891 and then belonged to the very small elite goup of the Professional National Schools that influenced the future industrial development of the country. In 1933 it moved into sparkling-new premises and was acknowledged as the flagship of technical education in France : it offered a large number of innovating courses ranging from the skilled worker to the engineer and was granted the latest equipments in every field. The path of this new school also enhanced a « humane » and « prosopographical » history ; it highlighted the part played by the numerous former students who created their own successful businesses. Being faithful to their old school they contributed to the renown and economic growth and prosperity of the city and its region… Beyond the local impact we must regard the history of the watchmaking schools as an important part of the history of Technical Education in France. To meet the needs of a soaring watchmaking industry they opened the way to the transfer of professional training from apprenticeship in workshops with its observed shortcomings to education in technical high schools. Their pedagogical innovations, the strong support of their former students created a vital school-business link that still lives on in the collective memory of the town inhabitants.In 1974 its name changed to Lycée Jules Haag thus losing any reference to watchmaking. Let us now try and understand the strong influence and success of those watchmaking schools, the active part they played in the economic industrial prosperity of a town and its surrounding region…
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