En Europe occidentale, le passage du Paléolithique moyen au Paléolithique supérieur voit la conjonction de plusieurs évènements majeurs parmi lesquels figure le développement de comportements dits " modernes ". Si la mise en place du Paléolithique supérieur est fréquemment discutée sous l'angle des cultures matérielles, les modalités d'exploitation du gibier ne sont, faute de données suffisantes, que rarement intégrées aux discussions. Dans ce travail, les restes fauniques de quatre gisements du Sud-Ouest de la France fréquemment intégrés dans les discussions sur l'émergence du Paléolithique supérieur (la Quina aval, Roc-de-Combe, les Abeilles, Isturitz) ont été analysés. Le corpus étudié se compose de plus de 37 000 pièces, issues de neuf séries, et documente les périodes du Châtelperronien, du Protoaurignacien et de l'Aurignacien ancien. Ce travail s'est intéressé à décrire les tratégies de chasse (profils de mortalité et saisonnalité discutés en regard de l'éthologie des espèces, modalités de transport du gibier) et les modalités de traitement du gibier (fréquence, localisation et signification des traces de boucherie et des traces techniques). Un changement important dans les modalités d'acquisition du gibier apparaît par rapport au Moustérien, remettant en cause les modèles précédemment avancés sur les stratégies de chasse. L'analyse des stries de découpe identifie, elle, des différences dans les gestes de boucherie par rapport aux phases plus récentes du Paléolithique supérieur. Avec le début du Paléolithique supérieur, l'exploitation de la faune se complexifie : le gibier ne répond plus seulement à des besoins alimentaires, mais également techniques et symboliques. L'analyse intégrée des déchets alimentaires et des pièces d'industrie et de parure montre que la sélection des supports d'industrie influe sur les choix d'acquisition et de traitement du gibier, attestant d'une forte imbrication des sphères alimentaire, technique et symbolique. Ces données, confrontées aux autres marqueurs de la culture matérielle, permettent d'esquisser les contours de plusieurs territoires et de discuter des systèmes de mobilité des groupes humains du début du Paléolithique supérieur. Ce travail offre ainsi une vision renouvelée des comportements de subsistance lors de l'émergence du Paléolithique supérieur.

La présente thèse a pour objectif d'apporter un éclairage nouveau sur les conceptions que les anciens Athéniens se faisaient de leurs dieux, et notamment de Zeus. On tentera ainsi de dresser un tableau des qualités, fonctions et caractères attribués à ce dieu à travers l'étude exhaustive et systématique de ses, dans une perspective tant qualitative que quantitative. Ce tableau sera envisagé dans sa plasticité : on s'efforcera de prendre en compte ses évolutions à travers les époques (de l'archaïsme à l'époque impériale) et selon les contextes sociaux, dans une approche multi-scalaire (du domestique au politique). On replacera ensuite Zeus au sein du panthéon athénien, en déterminant ses positionnements, associations et distinctions par rapport aux autres divinités recevant un culte en Attique. On espère ainsi pouvoir contribuer à une meilleure compréhension du fonctionnement du polythéisme hellénique

Lietuvos ir Latvijos muziejų misija yra kaupti, saugoti, restauruoti, tirti, eksponuoti bei populiarinti materialines, dvasines kultūros vertybes ir gamtos objektus. Šiame darbe siekiama aptarti siauresnes muziejaus veiklos sritis, tokias kaip eksponavimas bei populiarinimas, kurias būtų galima priskirti pažintinei muziejaus misijai. Šiame darbe didelis dėmesys skiriamas priešistorės, kaip tam tikro laikotarpio perteikimui ir suvokimui. Reikėtų pažymėti, kad žiemgalių gentis istorinių aplinkybių įtakojama, palengva asimiliavosi su lietuvių ir latvių tautomis, todėl su jos kultūra įmanoma susipažinti tik archeologinių tyrimų dėka. Darbe nagrinėjama archeologijos mokslo (kaip šaltinio, suteikiančio informacijos apie tiriamąją gentį) ir muziejaus (kaip priemonės, padedančios atkurti žiemgalių genties materialinę bei dvasinę kultūrą) santykis. Aptarus žiemgalių materialinės kultūros ypatumus pastebimas šios genties materialinės kultūros panašumas su kitomis baltų gentimis. Tai lemia bendra žemgalių ir kitų baltų genčių kilmė. Todėl tarpgentinis materialinės kultūros panašumas nėra atsitiktinis. Visgi, laidosenos ypatybės (įkapių dėjimo tvarka, mirusiojo kūno padėties orientacija) šią gentį išskiria iš kitų baltų genčių. Siekiant išsiaiškinti Žiemgalos regiono muziejų požiūrį į genties paveldą buvo atlikta istorinės Žiemgalos regiono muziejų ekspozicijų analizė, kuriai, remiantis teritorinio atitikimo, profilio tinkamumo ir archeologinės ekspozicijos buvimo muziejuje... [toliau žr. visą tekstą] / The mission of Lithuanian and Latvian museums is to gather, save, renew, explore, exibit and popularize the material and spiritual values of the culture and nature objects as well. In this research work the goal is to discuss more narrow spheres of museum activity, such as display and popularization. These spheres could be attributed to the cognitive museum mission. A huge attention has been shown to the prehistory which was necessary in order to convey and understand a particular period. It should be noted that the tribe of semigallia, by the influence of historical factors, leisurely assimilated with lithuanian and latvian nations. Consequently, it is possible to familiarize with the culture of semigallian only by the help of archaeological research. The relation between archaeology and museum has been analysed in this work. The archaeology has been denoted as the source that provides the information about the tribe that is analysed and the musuem is described as an implement that is needed to restore the material and sprititual culture of the tribe of semigallia. After discussing the cultural peculiarities of semigallians it has been noted the similarities of material culture between this tribe and other balts tribes. It has been influenced by the same origin so the similarity of the intertribal material culture is not accidental. However, some burial features like the order of placing the shroud and the orientation of body position separates this tribe from other balts... [to full text]

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Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal

Cette étude analyse ce que fut la vie des sociétés insulaires égéennes au moment de l'hégémonie romaine et tente d'interpréter le rôle historique des Cyclades au sein de l'Empire romain (Ier s. av. J.-C.-IIIe s. ap. J.-C.). L'examen des transformations politiques, économiques et sociales des cités insulaires permet entre autres de déterminer si les nouvelles conditions instaurées en Égée par le pouvoir impérial romain ont créé une rupture dans leur fonctionnement - notamment par rapport à la basse époque hellénistique - ou si les données insulaires sont restées les mêmes, s'inscrivant dans une continuité reconnaissable par l'historien et dans la " longue durée". Le déclin des îles dont parlent toutes les sources littéraires, tout comme la " renaissance" présumée du Ile s. ap. J.-C., sont ici analysés et nuancés.L'un des enjeux est d'évaluer si l'insularité a été un facteur déterminant dans l'histoire des Cyclades impériales et a créé des modèles sociaux et économiques différents; ou au contraire, si l'Archipel a été totalement intégré, au même titre que les autres régions et provinces, dans le vaste Empire romain, dont on s'attache généralement à souligner la volonté unificatrice. Cette thèse d'histoire spatialement localisée montre toute la pertinence et toute la richesse d'une étude régionale pour le monde grec antique. Le matériel épigraphique et archéologique permet d'appréhender dans sa globalité une société méditerranéenne, pendant plus de trois siècles, et de modéliser un fonctionnement régional (ou micro-régional) à l'intérieur d'un vaste empire, dans un contexte historique et politique précis.

Cette étude analyse ce que fut la vie des sociétés insulaires égéennes au moment de l'hégémonie romaine et tente d'interpréter le rôle historique des Cyclades au sein de l'Empire romain (Ier s. av. J.-C.-IIIe s. ap. J.-C.). L'examen des transformations politiques, économiques et sociales des cités insulaires permet entre autres de déterminer si les nouvelles conditions instaurées en Égée par le pouvoir impérial romain ont créé une rupture dans leur fonctionnement - notamment par rapport à la basse époque hellénistique - ou si les données insulaires sont restées les mêmes, s'inscrivant dans une continuité reconnaissable par l'historien et dans la " longue durée". Le déclin des îles dont parlent toutes les sources littéraires, tout comme la " renaissance" présumée du Ile s. ap. J.-C., sont ici analysés et nuancés.L'un des enjeux est d'évaluer si l'insularité a été un facteur déterminant dans l'histoire des Cyclades impériales et a créé des modèles sociaux et économiques différents; ou au contraire, si l'Archipel a été totalement intégré, au même titre que les autres régions et provinces, dans le vaste Empire romain, dont on s'attache généralement à souligner la volonté unificatrice. Cette thèse d'histoire spatialement localisée montre toute la pertinence et toute la richesse d'une étude régionale pour le monde grec antique. Le matériel épigraphique et archéologique permet d'appréhender dans sa globalité une société méditerranéenne, pendant plus de trois siècles, et de modéliser un fonctionnement régional (ou micro-régional) à l'intérieur d'un vaste empire, dans un contexte historique et politique précis.

Depuis toujours, l'homme a cherché à dater les grands événements de l'histoire de la Terre. Les premières estimations de l'âge de la planète et de la date de l'apparition de l'homme sont données dans des livres sacrés, dont certains datent de plusieurs millénaires. Cependant, les valeurs données dans ces ouvrages minimisent généralement la durée des temps géologiques ; ainsi, la chronologie établie au milieu du XVIIème siècle par l'évêque Ussher à partir de la Bible situe la création de la Terre 4 004 ans avant la naissance du Christ. Cette datation, que l'on sait être aujourd'hui très en dessous de la réalité, a prévalu en Europe jusqu'au XVIIIème siècle environ et des scientifiques tels que Cuvier s'y tenaient. Par la suite, avec les premiers travaux de stratigraphie et de géologie historique, commencèrent à apparaître les rudiments d'une échelle chronostratigraphique globale, basée en grande partie sur l'étude des assemblages de fossiles marins. A la fin du XIXème siècle, après la découverte des premiers restes d'hominidés fossiles, quatre grandes ères géologiques furent distinguées. Parmi celles-ci, l'ère Quaternaire était caractérisée par une faune identique à la faune actuelle et par la présence de l'homme. L'élaboration d'une échelle chronostratigraphique de l'ère Quaternaire a posé et pose un certain nombre de problèmes. En raison de sa courte durée, il est en effet difficile de baser la stratigraphie sur l'évolution des faunes marines, comme c'est le cas pour les autres périodes géologiques, et les chercheurs ont donc tenté successivement pour contourner ce problème d'employer les assemblages paléontologiques continentaux, l'évolution de l'industrie lithique ou des événements géologiques ou climatiques, comme par exemple les témoignages des glaciations. Ce n'est qu'après la seconde guerre mondiale que les progrès de la physique et de la chimie ont fourni les moyens de poser les bases d'une échelle chronologique "absolue" du Quaternaire, avec en particulier le développement des études paléomagnétiques et l'utilisation des techniques de datation basées sur la radioactivité naturelle. Aujourd'hui, le préhistorien, le géographe et le géologue du Quaternaire dispose ainsi d'un certain nombre de méthodes radiométriques ou chimiques, qui sont chacune caractérisées par un domaine d'utilisation précis et qui ne sont applicables qu'à un certain nombre de supports spécifiques.

Microblades were a common feature of many lithic toolkits around the North Pacific during the late Pleistocene and early Holocene epochs. On Haida Gwaii, on British Columbia's North Coast, the earliest known microblades have been recovered from the Richardson Island site and date to approximately 8750 BP. Deep, well-defined stratigraphy at the site has provided a unique opportunity to observe a major technological shift as, between 8750 BP and 8500 BP, microblades gradually replaced the earlier bifacial toolkit and came to be a definitive aspect of the subsequent Moresby tradition technological suite. Several hypotheses have been presented, including microblades as a response to increasing raw material scarcity as a result of sea-level change, microblades as a technology imported by incoming Athapaskan speaking peoples, and microblades as an in situ design response to new subsistence practices brought about by ecological changes following the end of the last glaciation: a more durable, more deadly weapon well adapted to high-risk hunting activities. In this thesis I examine the possible reasons behind that shift in lithic technology. My analysis employs multiple lines of evidence to consider the theories. I examine the microblade assemblage and consider aspects of tool manufacture, use, and discard to determine how the microblades may have been used, and how they may relate to other microblade traditions in the region; I consider the paleoecology of southern Haida Gwaii during the early Holocene; and I use a set of controlled experiments to compare bifaces and slotted points in terms of durability and wound channel creation. / Graduate

This dissertation explores patterns of health and variability among hunter-gatherers during the Holocene in two distinct ecological settings: the semi-arid Lower Pecos and Central Western Gulf Coastal Plain regions of Texas. Skeletal indicators of long-term and short-term stress were examined for 279 individuals representing 20 cemetery sites. To test the assumption that stress indicators, and therefore interpretations of health, for hunter-gatherers are not homogenous but extremely variable, patterning in age, sex, porotic hyperostosis, cribra orbitalia, linear enamel hypoplasia and periostitis are analyzed. There are no significant differences in the frequencies of cribra orbitalia for adults by region; a significantly greater proportion of subadults in the Coastal Plain region were affected with anemia in infancy (40%) than adults (13.8%). If severity is not taken into account, or if only the mildest lesions are considered, a larger proportion of Lower Pecos adults show porotic hyperostosis, a sign of anemia in childhood, than Coastal Plain adults. Overall there are no statistically significant differences by sex for any of the skeletal indicators analyzed with the exception of cribra orbitalia, where males and females for Lower Pecos region are significantly different with significantly fewer males showing cribra orbitalia (0%) than females (33.3%). In analyzing linear enamel hypoplasias, only the mandibular second incisors of Lower Pecos adults were found to have a significantly greater prevalence of hypoplasia than those of the Coastal Plain. A greater proportion of adults from the Coastal Plain show periosteal lesions in the tibia and fibula (30-40%) than those from the Lower Pecos. The results of this bioarchaeological case study indicate that more complex interpretations of health patterning which include important factors such as the osteological paradox, relevant ecological variables, and a framework which stresses the age of occurrence of skeletal indicators within hunter-gatherer groups are vital and relevant to archaeological and bioarchaeological research as a whole. Increasing sample sizes in the future, using sites that are more temporally discrete, and expanding sites used from other ecological regions in addition to drawing on data from stable isotopes may help further this research.