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Emergence et développement de l'archéologie préhistorique en Midi Toulousain entre 19e et 20e siècle

Dubois, Sébastien 12 December 2011 (has links) (PDF)
Dès le milieu du XIXe siècle, Toulouse apparaît comme un pôle dynamique du développement des études en archéologie préhistorique. " Laboratoire " d'expériences institutionnelles de la jeune discipline, enseignements universitaires, revues, sociétés savantes et musées toulousains favorisent en effet l'implantation d'une communauté scientifique dont l'examen sociologique révèle l'ampleur des réseaux à différentes échelles, notamment à travers l'étude des correspondances et archives personnelles de ces premiers préhistoriens.Parmi les nombreuses personnalités scientifiques ayant participé à ce développement et favorisé l'essor des recherches en ce domaine, la figure d'Emile Cartailhac (1845-1921) apparaît comme emblématique de cette communauté savante. La longue et prolifique carrière de ce scientifique provincial, son engagement dans la structuration de la communauté locale, ses relations avec les savants français et étrangers ainsi que son implication active dans les grands débats de son époque le placent au cœur d'une problématique visant à redéfinir le rôle de ces érudits locaux dans la constitution des savoirs entre XIXe et XXe siècle. Ce travail propose donc à travers l'étude de la pensée et de la production de ce préhistorien toulousain, notamment par l'examen de ses archives personnelles, une lecture de l'histoire de la discipline et des apports de ces savants d'envergure " secondaire ".
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Artisanat et urbanisation de la Palestine à l'âge du Bronze ancien. Apport de l'étude des céramiques à la structure sociale

Charloux, Guillaume 14 March 2006 (has links) (PDF)
L'âge du Bronze ancien en Palestine est marqué par l'apparition de la première urbanisation locale et par l'essor de l'économie traditionnelle " méditerranéenne ". Une société complexe, mais sans écriture, se développe au cours de cette longue période (environ 3500-2000 avant notre ère). À partir des publications et de l'examen du mobilier des sites de Tell el-Fâr'ah, de Mégiddo et de Tel Yarmouth, nous avons tenté de mettre en lumière l'évolution de la production céramique de l'âge du Bronze ancien I au Bronze ancien III, périodes durant lesquelles une phase de normalisation succède à une phase de fortes différenciations régionales. Les études ayant cherché à comprendre la structuration sociale à partir de l'analyse des poteries ne sont pas nouvelles. G. E. Wright identifiait déjà des régionalismes culturels en 1937 , et reconnaissait une forte distinction des productions entre le nord et le sud de la Palestine. Les travaux postérieurs mirent peu à peu l'accent sur cet aspect, majoritairement centrés sur l'âge du Bronze ancien I . Concernant la période suivante, l'âge du Bronze ancien II-III, les études se sont surtout intéressées au phénomène de " standardisation " de la production, bien que plusieurs d'entre elles se tournent désormais vers l'identification de spécificités régionales . Notre thèse est très dépendante de toutes ces recherches. En analysant la production des céramiques du point de vue archéologique et technologique, nous identifions des régionalismes et des tendances, afin de reconnaître les zones culturelles sur le long terme. Il nous semble en effet que le particularisme majeur de la société palestinienne repose sur l'originalité de chaque groupe de population la composant. Le développement graduel puis le déclin abrupt du premier urbanisme palestinien naissent de l'hétérogénéité des groupes ayant cette identité urbaine en commun. Ceux-ci restent tournés vers des modes de vie ancestraux, qui limiteront leur intégration dans un modèle socio-économique venu de l'étranger. Après un long éclaircissement de la périodisation chronologique et des connaissances actuelles des répertoires typologiques à l'âge du Bronze ancien I (environ 3500-3050 avant notre ère), le premier chapitre a eu pour objectif d'évaluer l'activité céramique et la diversité des entités sociales au Levant méridional, afin de comprendre le processus d'homogénéisation urbaine apparaissant à la fin de cette période. Plusieurs données majeures sont apparues : . Une forte disparité d'organisation artisanale selon les régions a été établie grâce à l'étude du mobilier des sites précédemment mentionnés. L'activité se transforme graduellement, durant le Bronze ancien I, en parallèle à la sédentarisation des populations, aux modifications des pratiques funéraires, à la création d'une économie méditerranéenne ainsi qu'au développement du commerce. . Des différences régionales ont également été repérées suite à l'identification de treize grands ensembles céramiques . Sept zones de production ont été reconnues à l'âge du Bronze ancien Ia et neuf à l'âge du Bronze ancien Ib , constituant les territoires d'entités sociales distinctes mais apparentées. . Nous avons aussi constaté une diffusion des procédés techniques du nord vers le sud durant tout le Bronze ancien I. Il nous semble que les nouveautés technologiques se soient progressivement répandues en Palestine à partir du Levant nord, sous l'intense attraction commerciale exercée par la sphère égyptienne. Suivant la même direction, et profitant des réseaux d'échanges en place, l'urbanisation s'est alors développée dans le nord et sur la plaine côtière. Bien que constituant la promesse d'une vie meilleure, elle a toutefois rencontré plus de résistance dans le sud, au même titre que la transmission des procédés techniques. D'une manière similaire, le second chapitre concernant l'âge du Bronze ancien II-III (environ 3050-2200 avant notre ère) a examiné l'organisation artisanale sur deux niveaux, la production locale et les régionalismes céramiques. Reliées par une identité commune, les populations urbaines participent désormais à un modèle unique, qui est néanmoins adapté aux besoins locaux et à une société de nature tribale. Cette urbanisation " secondaire ", née de contacts et d'échanges, et non d'un développement autochtone comme l'Égypte et la Mésopotamie, est fondée sur une multitude d'entités sociales. Bien que dissimulées dans l'homogénéité du processus urbain, elles restent perceptibles au Bronze ancien II et au Bronze ancien III, à travers les signes d'une persistance des traditions céramiques antérieures et de nouvelles productions. On en compte huit , qui permettent d'identifier six régions au Bronze ancien II et quatre au Bronze ancien III , soit une forte diminution en comparaison de l'âge du Bronze ancien I. Les limites entre les zones de production sont de plus en plus graduelles, et moins apparentes. La distinction principale apparaît entre le nord d'un côté, et le centre et le sud de l'autre. L'examen des mobiliers archéologiques de Tell el-Fâr'ah, Tel Yarmouth et Mégiddo aboutit à la même conclusion, en montrant une disparité technologique entre le nord et le centre-sud, tout en reconnaissant, néanmoins, de nombreux indices de contacts. Pour conclure, il nous semble que l'évolution des pratiques céramiques reflète l'intégration progressive de populations mobiles au sein des premiers villages puis des premières villes, et permet d'expliquer l'effondrement de la société urbaine du Bronze ancien III, notamment par un échec de la cohésion sociale et le retour à un mode de vie semi-sédentaire et ancestral. C'est aussi ce qu'indiquerait l'identification de huit ensembles de céramiques à la période suivante , illustrant une recrudescence des régionalismes et une plus grande disparité des entités sociales à l'âge du Bronze ancien IV. À travers l'analyse des céramiques, ce sont donc les mécanismes de la structuration sociale que nous avons ici évalués, les effets de l'urbanisation, ainsi que les divergences fondamentales et ancestrales des entités sociales, en fonction de leurs modes de vie et de leurs localisations géographiques.
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Des armes et des hommes : l'archerie à la transition néolithique-âge du bronze en Europe occidentale

Dias-Meirinho, Marie-Hélène 16 November 2011 (has links) (PDF)
Part importante de l'armement préhistorique pour les périodes récentes (quantitativement et qualitativement), l'archerie représente un objet d'étude riche en développements problématiques. A l'aube de l'introduction progressive de la métallurgie dans les usages techniques, il est intéressant de saisir le ou les processus de transferts mis en œuvre. Transition chronologique (Néolithique/Age du bronze), transition matérielle (types de pièces produites et types de matériaux employés) et transition comportementale sont ainsi envisagées pour parvenir à préciser le statut de cet armement dans les sociétés concernées. En nous basant sur la caractérisation de la panoplie de l'archer, sur l'identification des contextes de fabrication, sur la reconnaissance des champs fonctionnels (utilisations et usagers) et sur l'analyse archéo-balistique des vestiges de traumatismes par flèches dans le cadre de violences interhumaines, il en résulte un ensemble exhaustif qui renouvelle sensiblement la perception de cet armement dans le temps et dans les usages.
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L'Epire du treizième au quinzième siècle : autonomie et hétérogénéité d'une région balkanique

Osswald, Brendan 16 November 2011 (has links) (PDF)
La région de l'Epire du XIIIème au XVème siècle est étudiée sous plusieurs aspects liés aux thèmes de l'autonomie et de l'hétérogénéité qui ont marqué l'histoire de la région durant la période concernée.Tout d'abord, le bilan de l'historiographie politique montre l'agitation de cette période intercalée entre les longues périodes de stabilité que sont la période byzantine en amont et la période ottomane en aval. Les trois siècles étudiés ont en effet vu se succéder la Quatrième croisade (1204), les règnes de la dynastie des Comnènes (1205-1318), puis de la branche de Céphalonie (1318-1340), l'invasion serbe et les migrations albanaises (années 1340-1350), l'expansion de Carlo Ier Tocco (début XVème siècle) et enfin la conquête progressive par les Ottomans de 1418 à 1502.Ensuite, l'étude de la géographie historique de la région (territoire, vocabulaire, géographie administrative, politique, ecclésiastique, bâtiments officiels) montre l'interdépendance entre les événements historiques et les conditions géographiques. On observe en effet que l'hétérogénéité du territoire préexistait aux diverses migrations.Enfin, on a cherché à savoir quelles furent les réactions idéologiques aux bouleversements politiques subis par la région. D'une part, on assista à l'émergence d'un modèle politique à la fois en rupture et en continuité avec le modèle politique byzantin traditionnel. D'autre part, les diverses migrations placèrent la problématique ethnique sur le devant de la scène politique. Néanmoins, les clivages ethniques ne furent pas aussi déterminants que les clivages sociaux, politiques et géographiques ; ils ne débouchèrent en tout cas pas sur l'idée anachronique d'État-Nation.
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" La parure : traceur de la géographie culturelle et des dynamiques de peuplement au passage Mésolithique-Néolithique en Europe "

Rigaud, Solange 13 December 2011 (has links) (PDF)
De nombreux scenarii, incluant une variété de processus culturels et populationnels, ont été proposés pour décrire le phénomène de néolithisation en Europe. Le travail mené consiste à discuter ces processus, à travers une analyse diachronique des objets de parure utilisés par les communautés de chasseurs-cueilleurs et d'agriculteurs européens impliqués dans ces changements. La première partie du travail a consisté en l'analyse de 4 177 objets de parure, combinant des analyses morphométriques, technologiques et tracéologiques. Le matériel provient des séries archéologiques attribuées au Mésolithique final de Braña-Arintero (Espagne), de Hohlenstein-Stadel, Groβe Ofnet (Allemange) et des premières phases du Néolithique ancien de Essenbach-Ammerbreite (Allemagne). Les axes de travail développés à l'échelle régionale au cours de l'analyse du matériel ont ensuite été testés à l'échelle continentale à travers la constitution et l'analyse spatiale et statistique (analyses de voisinage, d'ordination, calculs de densité de Kernel et interpolations Spline) d'une base de données des éléments de parure recensés sur 1 022 unités stratigraphiques appartenant à 408 gisements attribués au Mésolithique et au Néolithique ancien en Europe. Les résultats obtenus ont été croisés et discutés dans une synthèse développée à l'échelle du continent européen. Il apparait que certains types d'ornements ont une fonction forte de marqueur identitaire territorial, alors que d'autres signent des échanges inter-régionaux et une diffusion des pratiques à une large échelle géographique. Il ressort également que les pratiques ornementales néolithiques semblent se construire sur un substrat mésolithique, à l'exclusion du Bassin égéen, où une discontinuité dans les pratiques ornementales mésolithiques et néolithiques semble exister. Cette participation active du substrat mésolithique dans l'évolution des pratiques ornementales a favorisé une régionalisation de celles-ci entre le Mésolithique et le Néolithique ancien. Parallèlement à cette variabilité régionale, un phénomène de " globalisation " des pratiques néolithiques s'observe à travers l'ensemble du territoire européen, par la présence de certains types d'ornements sur l'ensemble du continent, tout le long du Néolithique ancien. Cette globalisation des pratiques ornementales participe à une recomposition partielle de la géographie culturelle proposée pour le Mésolithique dans notre analyse. La variabilité ornementale régionale accrue à la fin du Néolithique ancien témoignerait d'une stabilisation territoriale de groupes, s'affranchissant partiellement des normes stylistiques des premières phases du Néolithique, tout en maintenant une partie de leur identité héritée des chasseurs-cueilleurs, enrichie par l'émergence de nouvelles pratiques. Nos résultats proposent ainsi qu'une mosaïque de processus culturels et populationnels aient été mis en œuvre au cours de la néolithisation européenne.
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Les musées de sites archéologiques appréhendés en tant que vecteurs de développement local à travers trois études de cas préfigurant la mise en valeur opérationnelle du site de Chellah

Terrisse, Marc 30 September 2011 (has links) (PDF)
Le site de Chellah situé à Rabat au Maroc rassemble des témoignages archéologiques et historiques allant de la période pré punique aux sultans mérinides. Le site n'est actuellement pas mis en valeur voire à l'abandon. Par le biais de ce travail de recherche, une proposition opérationnelle de mise en valeur du site de Chellah à travers la création d'un musée de site est mise en avant. Cette proposition se base sur l'évolution des notions de patrimoine, musées et tourisme dans la période contemporaine à la fois en Europe et au Maroc et sur l'analyse de trois études de cas (Montréal, Saint-Romain en Gal et Saragosse) en mesure de dégager des éléments de réussite quant à la transformation d'un musée de site en vecteur de développement local. Une approche scientifique poussée, combinée à une prise en compte des problématiques économiques, principalement touristiques font figure d'éléments déterminant dans la durabilité des musées de sites. Le musée devient ainsi un outil de développement à caractère interdisciplinaire. Ces facteurs de réussite sont repris dans la proposition de musée de site pour Chellah où l'ensemble du projet muséographique est détaillé tout en prenant en compte les spécificités socio-économiques du Maroc et de Rabat.
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Fragments d'images, images de fragments. La statuaire gravettienne, du geste au symbole.

Dupuy, Delphine 20 October 2007 (has links) (PDF)
Ce travail pose la question du sens et de la fonction des statuettes féminines gravettiennes. L'hypothèse d'une utilisation en contexte rituel menant à la fragmentation intentionnelle des sculptures, centrale dans la recherche européenne, est testée dans cette étude. La recherche est appliquée à la série de statuettes animales et féminines de Kostienki 1.1, site gravettien de la plaine russe daté des environs de 23 000 ans avant notre ère, une des plus riches du Paléolithique supérieur avec 297 pièces sculptées dont 289 en calcaire et 8 en ivoire. La classification des pièces selon leur place dans la chaîne de fabrication (support, ébauche, pièce achevée) et leur intégrité (entière, fragmentaire, fragment), étape préalable indispensable à l'inventaire des représentations, a nécessité de développer une approche technique. Trois outils principaux ont été utilisés à cette fin : l'observation de récurrences morphologiques et techniques, la reconstitution par défaut et l'expérimentation. L'étude a permis de caractériser un système technique peu connu auparavant (la sculpture en ronde-bosse gravettienne), d'identifier de nouveaux codes de représentation distants du réalisme visuel et de remettre en question la nature fragmentaire de la majorité des représentations. Ainsi, il ne s'agit pas de la fragmentation des représentations mais de la représentation du corps féminin fragmenté. Outre le thème de la fragmentation du corps, le thème de la gestation caractérise également les représentations féminines du site. L'interprétation iconographique de ces thèmes, jointe à l'analyse des indices témoins de l'usage matériel des statuettes, mène à proposer de nouvelles hypothèses fonctionnelles pour ces pièces.
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Caritas et familiaritas à l'ombre du Seigneur : les relations des mulieres religiosae des Pays-Bas méridionaux du 13ème siècle avec leur entourage

Méril-Bellini Delle Stelle, Anne-Laure 21 September 2012 (has links) (PDF)
Au XIIIe siècle, les premières mulieres religiosae fondent un phénomène spirituel dont l'ambigüité préoccupe autant les contemporains qu'il interroge les historiens des béguines et plus largement de l'Église médiévale et des femmes. À travers un corpus de Vitae et d'exempla provenant ou traitant des Pays-Bas méridionaux, cette thèse souhaite renouveler la question du rôle de ces dévotes atypiques dans une démarche comparative fondée sur l'analyse d'hommes et de femmes pieux, menant une vie religieuse, dans ou en dehors d'une communauté, permettant ainsi de convoquer les acquis de l'histoire du genre pour éclairer cette réflexion. La première partie de l'étude s'attache à déconstruire les topoi de la sainteté mystique pour mettre au jour les rebuffades dont les mulieres religiosae ont été les victimes jusqu'à l'exclusion sociale. Néanmoins, cette mise à l'écart est contredite par les hagiographes eux-mêmes qui brossent dans le même temps le portrait de femmes œuvrant dans le siècle. La première partie de ce travail ouvre l'analyse sur les modalités d'insertion sociale développée par et autour des mulieres religiosae. Économiquement, politiquement et surtout spirituellement, en raison de leur sainteté, elles participent activement au monde et s'insèrent dans différents réseaux, dont un bilan sériel permet d'appréhender la richesse. Ces éléments permettent d'étendre la recherche au fonctionnement de ces sociabilités. En prenant appui sur une analyse sémantique, il s'agit de saisir leurs principes de mise en œuvre, articulée autour de la caritas, ainsi que leurs limites qui sont de plus en plus visibles après la deuxième moitié du XIIIe siècle.
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Étude des comportements des premiers Néandertaliens du Nord de la France. Les occupations saaliennes des gisements de Biache-Saint-Vaast et de Therdonne

Hérisson, David 13 December 2012 (has links) (PDF)
Cette thèse est le fruit de la réunion de notre attrait pour deux domaines de recherche sur l'homme que sont la préhistoire et les sciences cognitives. Elle s'inscrit dans le cadre de la théorie synthétique de l'évolution et cherche à contribuer à notre connaissance des processus évolutifs, et plus modestement à ceux guidant l'évolution des premiers Néandertaliens présents en France septentrionale. Le terme comportement est omniprésent à l'heure actuelle dans les articles français de préhistoire. Si le recours au terme est récurrent, son emploi est souvent abusif ou approximatif et révèle l'indéniable oubli de son sens et des concepts qu'il renferme. Le choix d'étudier le comportement des hommes préhistoriques a nécessité de retourner aux origines du mot et des concepts sous-entendus qui ont mené à sa définition actuelle. Cet enrichissant cheminement débouche sur la proposition de démarche qui a été menée dans ce travail : intégrer et adapter les méthodes et démarches développées dans les sciences du comportement à celle de préhistorien afin d'apporter un autre point de vue et un autre niveau d'interprétation aux données analysées. Cette démarche impose de sélectionner judicieusement la matière première que sont les gisements préhistoriques dans le but de reconstituer le comportement de ses occupants. Notre étude s'est focalisée sur un peu plus de 150 000 ans d'histoire retraçant l'aventure des premiers Néandertaliens du Nord de la France. Pour se faire, deux gisements représentant huit occupations néandertaliennes ont été sélectionnés et étudiés pour la qualité et la diversité des informations qu'ils recelaient en terme comportemental : Biache Saint‑Vaast et Therdonne.
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Hyénidés modernes et fossiles d'Europe et d'Afrique : taphonomie comparée de leurs assemblages osseux

Fourvel, Jean-Baptiste 13 December 2012 (has links) (PDF)
En raison de sa présence récurrente dans les ensembles paléontologiques d'Europe au Pléistocène, l'hyène des cavernes (Crocuta crocuta spelaea GOLDFUSS) est un carnivore particulièrement étudié en taphonomie. Depuis le XIXème siècle, la reconnaissance du rôle joué par les grands prédateurs, et plus particulièrement de l'hyène, dans la formation des assemblages osseux, a permis de dégager les grandes tendances écologiques et évolutives de ces carnivores (habitat en grotte, consommation osseuse, chasse vs. charognage, compétition interspécifique, interaction Homme-Carnivores). L'éthologie de l'hyène tachetée fossile (accumulateur d'ossements, ostéophagie) repose largement sur le développement des travaux écologiques et néo-taphonomiques depuis les années 1970. Le présent travail porte sur un bilan paléontologique et taphonomique des hyénidés modernes et Pléistocènes. Une première partie est consacrée à la présentation synthétique des 3 principaux genres (Crocuta, Hyaena, Parahyaena) et concerne leur systématique, biogéographie et ostéométrie. Ce dernier point permet de confirmer d'une part les fluctuations de masse corporelle des hyènes en relation avec les changements climatiques au cours du Pléistocène et d'autre part la difficulté à évaluer le dimorphisme sexuel à partir des éléments squelettiques crâniens et postcrâniens. Une seconde partie porte sur l'étude de 14 échantillons osseux modernes et fossiles produits par les hyénidés. Six accumulations en contexte de repaires et 3 ensembles de plein-air composent les séries modernes. Elles représentent des contextes écologiques et géographiques distincts (Djibouti et Afrique du Sud) et sont rapportées aux trois espèces d'hyènes (repaires : Crocuta : Dumali (NR Ongulés = 421), Heraide (NR Ongulés = 216), Yangula Ari (NR Ongulés = 133), Oboley (NR Ongulés = 259) ; Hyaena : Datagabou (NR Ongulés = 352) ; Parahyaena : Uniab (NR Ongulés = 568) ; kill-sites de Crocuta : Ali Daba : NR Ongulés = 40 ; Dumali : NR Ongulés = 185 ; Heraide : NR Ongulés = 460). L'analyse taphonomique de ces assemblages permet de caractériser les modifications produites par les hyénidés modernes. Ce modèle est ensuite pris en compte dans l'étude de 5 repaires d'hyène tachetée fossile inédits : Artenac c10 (OIS5c ; NRDT = 1301), Peyre (OIS5e ; NRDT = 2815), Grand Abri aux Puces Réseau Supérieur (100ka ; NRDT = 2360), Fouvent (OIS3 ; NRDT = 3347) et Conives (OIS3 ; NRDT = 1717). Afin de caractériser objectivement la signature taphonomique des hyènes fossiles, deux autres séries, plus anciennes (Pléistocène moyen), ont été brièvement prises en considération (Ceyssaguet (Pachycrocuta brevirostris) et Lunel-Viel 1 (Crocuta spelaea intermedia)) ainsi que deux échantillons osseux produits par d'autres grands Carnivores (le jaguar européen (Panthera onca gombaszoegensis) d'Artenac I et II et le loup (Canis lupus) moderne de Pologne). Les analyses comparées d'ensembles osseux créés par les Hyénidés, Félidés et grands Canidés permettent de reconsidérer les critères de caractérisation couramment utilisés en Taphonomie archéologique. Il apparait que les Carnivores partagent des caractéristiques taphonomiques communes (morphométrie des traces de dents, morphotypes de consommation, distribution squelettique des proies), peu favorables à l'identification spécifique ou/et générique des Carnivores ayant consommés des restes osseux. Le comportement ostéophagique de l'hyène (fossile) se distingue de celui des autres grands prédateurs par : une importante production des éclats diaphysaires d'os longs, la présence récurrente de coprolithes et enfin un nombre élevé d'os et/ou d'éclats ingérés. Parmi ces derniers, le spectre anatomique des éléments régurgités d'une part ainsi que leur degré de dissolution important d'autre part caractérisent significativement les séries paléontologiques produites volontairement par les hyènes. Ces critères pourraient constituer les éléments de diagnose taphonomique les plus intéressants.

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