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Ecrire l'histoire des évêques de Metz au Moyen Age : les Gesta episcorum de la fin du VIIIe à la fin du XIVe siècle / Wrting the Metz bishops story in the middle ages : the Metz's Gesta Episcoporum, VIIIe-XIVe centuriesHari, Arnaud 16 October 2010 (has links)
L’histoire des évêques de Metz est un thème qui a été abondamment traité durant tout le Moyen Âge, avec trois temps forts. Le premier se situe à la fin du VIIIe siècle, lorsque Paul Diacre, le grand lettré lombard, rédige, pendant son séjour à la cour de Charlemagne, un Liber de episcopis Mettensibus. Ce texte mêle plus ou moins habilement plusieurs thèmes, comme la sainteté du siège messin, rehaussé pas ses origines apostoliques, et la glorification de la dynastie royale, à travers l’évocation de saint Arnoul, l’ancêtre des Carolingiens. Le second temps fort intervient dans la première partie du XIIe s., quand un clerc gravitant dans l’entourage de l’évêque Etienne de Bar, peut-être maître Otton, compose des Gesta Episcoporum Mettensium, entre 1132 et 1136. Ce texte exalte la lignée épiscopale messine en la replaçant dans le cadre de l’histoire universelle, par la mention systématique des papes et des empereurs. Une inflexion majeure se produit à partir de la fin du XIIe siècle, lorsque des continuations viennent s’ajouter au noyau primitif des Gesta. Ces ajouts présentent les évêques sous un jour différent. Ils dressent le portrait de véritables princes territoriaux, toujours prêts à défendre leur temporel manu militari. Ce changement dans la façon de représenter la puissance épiscopale tient au fait que l’évêché de Metz est sous la pression constante de deux autres princes : le duc de Lorraine et le comte de Bar. / The Metz bishop’s story was a well-worked theme throughout the Middle Ages, enlightening with three high points. The first one takes place at the end of the eighth century when Paul the Deacon - the Great Lombard man of letters- writes a Liber de episcopis Mettensibus during his stay at Charlemagne’s court. This text mixes several themes more or less skillfully such as the Church of Metz holiness, enhanced by its apostolic origins and the royal dynasty glorification, with the evocation of saint Arnoul, the ancestor of Charlemagne’s family. The second high point occurs in the twelfth century when a cleric who is a part of Etienne de Bar bishop’s familia writes some Gesta Episcoporum Mettensium between 1132 and 1136. Putting it into the context of universal history, this text constantly mentions popes and emperors, thereby emphasizing the Metz Episcopal lineage. A major event happens at the end the twelfth century when extensions are added to the original core of the Gesta. These additions introduce bishops differently. They portray them as true territorial princes always ready to fight for their temporal. This change emphasizes the Episcopal power, as is explained by the constant pressure applied to the Metz principality by the two other princes named the Duc of Lorraine and the Earl of Bar.
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Châteaux, espace et société en Dauphiné et en Savoie : du milieu du XIIIe siècle à la fin du XVe siècle / Castles, space and society in Dauphiné and Savoy : from the mid-13th century to the late 15th centuryPayraud, Nicolas 12 December 2009 (has links)
Le Dauphiné et la Savoie sont deux principautés voisines, dont les relations rythment, au Moyen Age, l'Histoire d'un territoire qui s'étend des rives du lac Léman à celles de la mer Méditerranée et de la vallée du Rhône à la plaine du Pô. Leur Histoire commune est pourtant encore largement méconnue. Pour l'appréhender, une clé de lecture est proposée : les châteaux, qui, par leurs multiples fonctions sont au cœur de la société delphino-savoyarde. En partant de l'étude des châteaux et châtellenies de Montluel, de Moras-en-Valloire, de Sallanches et du Queyras, appuyée sur les séries de comptes produites par les deux administrations, il est possible d'analyser l'évolution de l'espace delphino-savoyard, du milieu du XIIIe siècle à la fin du XVe siècle, en passant par le Transport du Dauphiné à la France (1349) et l'érection du comté de Savoie en duché (1416). Face à ces bouleversements, on assiste à des évolutions profondes des pratiques du pouvoir, qui préfigurent, déjà, l'Etat moderne. / During the Middle Ages, the relationship between the neighbour principalities of Dauphiné and Savoy influences the evolution of a huge territory stretched between Lake Geneva, the Mediterranean Sea, the Rhone Valley and the Padan Plain. Their common History, however, is far from being fully known. Castles, which are, because of their many functions, the very heart of the medieval society, seem to be the key to understand it. Through the study of the castles and castellanies of Montluel, Moras-en-Valloire, Sallanches and Queyras, based on series of account rolls and registers kept by the two administrations, it is possible to analyse the evolution of the space mentioned above, from the mid-13th century to the late 15th century, a period of time during which Dauphiné became united with France (1349) and the county of Savoy was made a duchy (1416). Facing such changes, the ways of princely power deeply evolve, outlining what will later become known as the modern state.
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Le comté de Bourgogne d'Eudes IV à Philippe de Rouvres (1330-1361) : une principauté en devenir / The county of Burgundy from Eudes IV to Philip of Rouvres (1330-1361) : become a principaltyLe Strat-Lelong, Sylvie 30 June 2015 (has links)
Les ducs-comtes de Bourgogne ont hérité, en 1330, d’un domaine déjà bien constitué, dont les points forts épousent les axes de pénétration du relief, selon une diagonale sud-ouest/nord-est. Bien que partiellement et provisoirement démembré au gré de houleux partages successoraux, il n’a connu que des modifications de détail, ayant pour but de renforcer le maillage du territoire. Il s’appuie sur un réseau administratif ancien constitué de prévôtés, de châtellenies et, accessoirement, de mairies. Son caractère archaïque est compensé par la réorganisation, sous Eudes IV, du ressort des baillis, qui aboutit à une partition entre deux bailliages, d’Amont et d’Aval. Ce prince est également à l’origine de la création de la gruerie, et de la mise en place de structures comptables visant à optimiser le circuit de la production et de la commercialisation du sel.Les ducs-comtes ont utilisé pleinement les ressources de la féodalité pour renforcer et étendre leur réseau vassalique. Ils se heurtent aux intérêts des grandes familles - Faucogney, Montbéliard, Neuchâtel, Chalon-Arlay et Chalon-Auxerre - maîtresses des positions frontalières, dont la puissance leur permet de rivaliser avec le prince. Le principat d’Eudes IV est parcouru de fortes tensions avec la noblesse comtoise, victime de la politique d’affirmation de ce duc-comte. Elles s’expriment régulièrement par le recours aux armes de toute une partie de la haute aristocratie, qui trouve des appuis chez les princes voisins et surtout auprès du roi d’Angleterre. Un apaisement relatif survient avec l’avènement de Philippe de Rouvres : il suscite l’émergence de nouveaux équilibres en proposant aux grands féodaux de participer au gouvernement de la province. Eudes IV a quant à lui joué contre les barons la carte de la petite et moyenne noblesse, qu’il a intégrée aux rouages du pouvoir par le biais des offices et du service armé. Le nombre de ralliements obtenus prouve la réussite de cette politique d’association de la noblesse modeste aux retombées financières des domaines du prince, et notamment des revenus de l’industrie du sel, originalité de la province comtoise.En revanche, le bilan de l’affirmation du pouvoir princier, encore en pleine élaboration en Franche-Comté, est mitigé. Si la souveraineté du prince est clairement affirmée dans son principe, elle n’est pas toujours effective dans les faits, même si les ducs-comtes, et particulièrement Eudes IV, y ont porté tous leurs efforts, en tentant notamment de créer à leur profit l’ébauche d’un espace politique, judiciaire et économique étendu aux fiefs des grands. Ces entreprises se heurtent aux exigences d’un droit féodal toujours vivace, et souffrent de la conjoncture générale de la guerre de Cent ans, qui contraint le roi de France à ménager ses forces en donnant satisfaction aux féodaux contre leur prince. Néanmoins, les institutions se renforcent, particulièrement en ce qui concerne l’exercice de la justice. La guerre pousse à redéfinir les fonctions des officiers et à en créer de nouveaux. Et, fait majeur, le pouvoir législatif et normatif du prince est entré dans les mentalités. Le terrain est donc amplement préparé pour la construction de l’État bourguignon sous les ducs Valois. / The Dukes-Counts of Burgundy inherited in 1330 within a domain already well established, whose strengths espouse the axes of penetration of the relief, according to a diagonal southwest / northeast. Although only partially and temporarily dismembered at the option of boisterous successional divisions, it has had only minor changes, aimed at strengthening the territorial mesh. It relies on a network of former administrative provosts, castellanies and, incidentally, town halls. Its archaic character is offset by the reorganization, under Eudes IV, the competence of bailiffs, which results in a partition between two bailiwicks, Upstream and Downstream. The prince is also responsible for creating the gruerie, and implementation of accounting structures to optimize the circuit for the production and marketing of salt. The Dukes-Counts have fully used the resources of the feudalism to strengthen and expand their network of vassalage. They clash with the interests of large families - Faucogney, Montbéliard, Neuchâtel, Chalon-Arlay and Chalon-Auxerre - mistresses border positions whose power allows them to compete with the prince. The government of Eudes IV is traversed by strong tensions with the nobility of the County, victim of the affirmation of the Duke-Count policy. They are expressed regularly by the use of weapons in any part of the aristocracy, which finds support among neighboring princes and especially to the king of England. A relative easing occurs with the accession of Philip of Rouvres: it raises the emergence of new balances by offering to the great vassals to participate in the government of the province. Eudes IV, meanwhile, played against the barons the card of small and medium nobility, which he included to the machinery of power through the offices and the armed service. The number of rallies proves the achieved success of this modest nobility association policy to the financial impact of the prince’s domain, including income from the salt industry, originality of the province. However, the record of the assertion of princely power, still in full development in the county of Burgundy, is mixed. If the sovereignty of the prince is clearly affirmed in principle, it is not always effective in practice, even if the Dukes-Counts, especially Eudes IV, have focused all their efforts, notably by trying to create for their benefit a draft of political, judicial and economic space, extended to fiefdoms. These enterprises face the demands of a still alive feudal law, and suffer from the general economic conditions of the Hundred Years War, which forced the King of France to spare his strength by giving satisfaction to the great vassals against their prince. However, institutions are strengthened, particularly in relation to the exercise of justice. The war drives to redefine the functions of the officers and to create new ones. And major fact, the legislative and normative power of the prince entered mentalities. The land is fully prepared for the construction of the Burgundian state under the Valois dukes.
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Bretagne et Bourgogne. Les relations politiques de deux États princiers à la fin du Moyen Âge 1364-1491 / Relationship between breton and burgond states at the end of the Middle-AgesGuihard-Lefeuvre, Gaël 27 November 2015 (has links)
Cette étude porte sur les relations nouées pendant près de cent trente ans entre deux États princiers du Moyen Âge en construction, la Bretagne et la Bourgogne. Elle s’intéresse au contenu de ces relations, mais également aux moyens et aux hommes utilisés pour les mettre en œuvre. Limitée au domaine politique, elle examine pas moins tout ce qui peut influencer les décisions politiques, en particulier les échanges commerciaux et militaires. La guerre de Cent ans, le conflit entre les Armagnacs et les Bourguignons, le développement des structures étatiques de chacune des principautés puis l’affirmation, à partir de la seconde moitié du XVe siècle, d’une royauté bien décidée à mettre au pas les principautés, en constituent l’arrière-plan. Trois périodes s’en dégagent. La première correspond au règne de Philippe le Hardi (1364-1404). En tissant des liens avec les différentes factions qui se disputent le pouvoir en Bretagne, ce duc de Bourgogne, héritier des comtes de Flandre, parvient à s’imposer comme l’arbitre des conflits bretons, puis comme le régent du duché en 1402. La deuxième pose la question du comportement du duc de Bretagne et de son entourage dans la guerre entre les Armagnacs et les Bourguignons (1404-1435). Elle montre comment les ducs de Bourgogne et de Bretagne établissent alors une alliance durable, qui constitue un des points les plus fixes de leur politique extérieure. Enfin, durant la dernière période (1435-1491), la royauté française reprend de la vigueur. Les ducs de Bretagne et de Bourgogne doivent resserrer leur alliance pour faire face au roi. Celle-ci obtient quelques beaux succès, mais se disloque toujours à l’épreuve de la guerre. / This study covers a period of almost 130 years of relations between Brittany and Burgundy, two princely states developing in the Middle Ages. It focuses both on the content of these relations and on the means and men that helped establish them. While the primary focus is on politics, the study also takes a look at anything that might influence political decisions, particularly trade and military connections. The backdrop for this study is provided by the 100-year war, the Armagnac-Burgundian civil war, the development of a state apparatus in each of theses principalities and, starting in the middle of the 15th century, the growing influence of a crown intent on bringing the principalities to heel. Three periods need to be distinguished. The first period corresponds to the reign of Philip the Bold (1364-1404), duke of Burgundy, heir to the counts of Flanders. Philip the Bold forged ties with the various factions fighting for power in Brittany and thereby managed to establish himself as the arbiter in the conflicts in Brittany, and then as the regent of the dukedom in 1402. The second period covers the Armagnac-Burgundian civil war and looks at the dealings of the duke of Brittany and his entourage. The dukes of Burgundy and Brittany formed a lasting alliance, which constituted one of the most stable elements of their foreign policies. The last period (1435-1491) saw the French crown reassert its power. The dukes of Brittany and Burgundy were forced to tighten their alliance in order to confront the king. The alliance brought them some diplomatic success, but never stood the test of war.
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Entre le roi et le prince : la principauté de Morée aux mains des rois de Sicile : Charles 1er et Charles II d'Anjou (1267-1309) / Between the king and the prince : the principality of Morea in the hands of Charles Ist and Charles II of Sicily (1267-1309)Sampsonis, Florence 08 October 2016 (has links)
A partir de l'étude approfondie des registres angevins de Naples, l'objet de cette thèse est d'analyser les caractéristiques du pouvoir angevin établi dans la principauté de Morée, depuis sa cession par le prince Guillaume de Villehardouin au roi Charles Ier d'Anjou en 1267, jusqu'à la mort de Charles II d'Anjou en 1309. Seigneurs supérieurs de toute la principauté durant toute cette période, et même princes effectifs de la Morée entre 1278 et 1289, les rois de Sicile ont eu le souci de gouverner ce territoire en mettant en place une administration efficace et centralisée, s'appuyant à la fois sur les ressources humaines de leur royaume et sur les élites moréotes, menant leurs politiques dans le respect des coutumes locales. Ils ne remirent pas en cause les structures féodales et religieuses de la principauté, et encouragèrent les échanges commerciaux avec la Morée. Imposant leur autorité aux princes et à la princesse Isabelle de Villehardouin, les angevins ont su gérer plusieurs conflits, y compris celui opposant le prince au duc d'Athènes. Ils n'ont pu cependant reprendre les territoires conquis par les Byzantins : si Charles Ier a mené plusieurs opérations militaires dans le Péloponnèse, sans réel succès, la crise de Vêpres Siciliennes a mis un terme à ses ambitions militaires, Charles II laissant la défense de la péninsule aux mains des princes. Devenue dépendante du Royaume de Sicile, notamment avec la destitution de la princesse Isabelle en 1304, la principauté de Morée devint alors une simple province périphérique du royaume Angevin / Based on the thorought study of the Angevins registers of Naples, this doctoral thesis aims at analysing the caracteristics of the Angevin power established in the principality of Morea, from its transfer by prince William of Villehardouin to the king Charles Ist of Anjou in 1309, until the death of Charles II of Anjou in 1309. Superior lords of the principality during this period, and effective princes of Morea between 1278 and 1289, the kings of Sicily cared about governing this territory, installing an efficient and centralized administration, leaning both on the human resources of their kingdom and on the Moreotes elites, leading their politics in the respect of the local customs. They didn't change the feodal and religious structures of the principality, and they stimulated commercial exchanges with Morea. They imposed their authority to the princes and the princess Isabelle of Villehardouin. The angevins succed in managing several conflicts, even the one between the prince and the duke of Athens. But they couldn't retake the territories capures by the Byzantins : if Charles Ist lead several military operations in the Peloponese without real success, the Sicilian Vespers crisis put an end to his military ambitions. Charles II let the defense of the principality to the prince hands. The principilaty of Morea became dependant on the kingdom of Sicily, especially with the deposition of the princess Isabelle in 1304, and became then a mere peripheral province of the kingdom of Sicily
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Contribution à la connaissance de l'aléa sismique en Principauté de MonacoMondielli, Philippe 03 November 2005 (has links) (PDF)
Cette étude, réalisée à l'initiative du gouvernement monégasque, a pour objectif une meilleure connaissance du risque sismique en Principauté de Monaco. Elle utilise les techniques de la géomatique, de l'analyse microstructurale, de la sismotectonique, du microzonage et exploite les archives monégasques sur les effets du séisme Ligure de 1887.<br />L'analyse géomatique de la déformation révèle l'importance des accidents N100-110°E dans la structuration de l'arc de Nice, dont le rôle était jusqu'alors insuffisamment pris en compte dans les modèles sismotectoniques régionaux.<br />Le calcul de l'état de contrainte et l'analyse des champs de déformation ont mis en évidence un changement récent de la dynamique du sud des Alpes maritimes franco-italiennes. Elles paraissent désormais en extension suivant une direction ENE-OSO alors qu'elles étaient en raccourcissement subméridien depuis le Paléogène.<br />Les paramètres du séisme de référence à prendre en compte à Monaco pour l'application de la réglementation parasismique ont été affinés et les résultats du microzonage précisés. L'analyse des archives monégasques a permis de définir, sur Monaco, une intensité macrosismique de 6 EMS-98 pour le séisme ligure de 1887 et a mis en évidence la vulnérabilité du bâti ancien.<br />Cette mise à jour de l'état de la connaissance de l'aléa sismique en Principauté ouvre des pistes nouvelles pour une meilleure prise en compte du risque sismique en Principauté de Monaco.
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Le dernier apanage. : Gouvernement et administration des comtés d'Alençon et du Perche (1290-1525) / Government and administration of the principality of Alençon (1290-1525)Mauger, Franck 19 May 2017 (has links)
Constitué par saint Louis en faveur de son fils Pierre, mort en 1284, l’apanage d’Alençon renaît en 1290 lorsque le roi Philippe le Bel l’octroie à son frère Charles de Valois. Sept comtes, puis ducs à partir de 1415, lui succéderont jusqu’en 1525. Cousins des rois et pairs de France, les Valois-Alençon ont fait de cet apanage normanno-percheron le cœur d’une principauté étendue du pays de Caux aux rivages de la Loire, des marches de Bretagne au pays chartrain.Les principats de Pierre II (1367-1404) et de son fils Jean Ier, mort à Azincourt en 1415, marquent l’apogée de cette œuvre politique soutenue par le roi. Désormais enracinés sur l’apanage, les Alençon réforment l’administration des territoires, s’entourent d’officiers polyvalents et dotent leur principauté des institutions traditionnellement dévolues au gouvernement des états : une chancellerie active, une trésorerie générale, une Chambre des comptes et même un Échiquier réputé souverain. Au palais neuf d’Argentan, l’Hôtel comtal accueille quelque deux cent trente officiers et serviteurs et brille d’un éclat jusqu’alors insoupçonné. La démarche prosopographique, qui étudie les caractéristiques sociologiques et les réseaux d’influence façonnant les carrières des agents du pouvoir, guide ici la découverte des administrations princières.Hommes liges du parti d’Orléans, les Alençon paient toutefois au prix fort leur engagement politique. L’occupation lancastrienne (1417-1450) et l’exil, les rançons et l’obstruction durable du duc Jean II à la politique du roi minent leur autorité. La faillite menace et contraint les princes aux pires expédients. Leur incurie aggrave l’isolement qui les frappe jusqu’à ce qu’en 1515 l’avènement au trône de France de François d’Angoulême, « frère » par alliance du dernier duc Charles IV, offre à cette principauté un ultime et éphémère rayonnement. / Formed by Saint Louis in favour of his son Pierre, who died in 1284, the Alençon appanage revived in 1290 when King Philippe le Bel bestowed it upon his brother Charles de Valois. Seven princes, who became dukes as of 1415, succeeded him till 1525. Cousins to Kings and Peers of France, the Valois-Alençons turned the Norman-Percheron appanage into the heart of a principality stretching from the Pays de Caux to the banks of the Loire river, from the « Marches de Bretagne » to the Chartres area.The principates of Pierre II (1367-1404) and his son Jean I, who died in Azincourt in 1415, marked the heyday of this political piece of work supported by the King. Henceforth, rooted in this appannage, the Alençons reformed the administration of territories, surrounded themselves with versatile officers and endowed their principality with institutions traditionally devoted to the governance of states: an active chancellery, a general treasury, an exchequer and even a deemed sovereign court of justice. At the new castle of Argentan, the prince court hosted some two hundred and thirty officers and servants, and sparkled with a so far unsuspected lustre. The prosopographic approach, which studies the sociological features and the influence networks shaping the careers of the agents of authority, herein guides the discovery of the princely administration.
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Les dames de la Morée franque (XIIIe-XVe siècle) : Représentation, rôle et pouvoir des femmes de l’élite latine en Grèce médiévale / Ladies of Frankish Morea (13th-15th century) : Representation, Role and Power of Women of the Latin Elite in Medieval GreeceGuérin, Marie 27 November 2014 (has links)
Au sein de la principauté de Morée, fondée à la suite de la quatrième croisade parquelques chevaliers francs dans les territoires de l’ancien empire byzantin, hommes et femmes de l’élite latine participent au maintien de la domination pendant près de deux siècles et demi. S’inspirant des nouvelles tendances de la recherche telles que l’étude des individus par la prosopographie, l’histoire des représentations et du pouvoir des femmes, cette monographie s’attache tout particulièrement à mettre en évidence la place, le rôle et le pouvoir des dames de la Morée franque, du XIIIe au XVe siècle. Au-delà des lieux communs fournis par la pensée médiévale, essentiellement masculine, il s’agira d’analyser l’implication des dames dans les alliances familiales, dans la transmission et la gestion dupatrimoine féodal ou encore dans la vie politique, économique et sociale de la principauté. Organisé en trois parties, ce travail examine d’abord la représentation du féminin dans les sources latines et byzantines, puis il considère la place des dames au sein des familles et des stratégies matrimoniales, enfin il étudie le rôle et le pouvoir de ces femmes dans la féodalité moréote et le gouvernement de la principauté. / Within the principality of Morea, founded after the Fourth Crusade by Frankishknights in the territories of the former Byzantine Empire, men and women of the Latin elite ruled for nearly two and a half centuries. Drawing on new research trends, such as the study of individuals in prosopography, the history of representations and of women's power, this monograph highlights the place, role and power of the ladies of Frankish Morea, from the 13th to the 15th century. Going beyond the commonplace, mostly male, perpectives reflected in medieval thinking, it will analyze the involvement of women in family alliances, in the transmission and management of feudal holdings, and in the political, economic and social life of the principality. Presented in three parts, this work first examines the representation of women in the Latin and Byzantine sources, thenconsiders the place of women in the family and marriage strategies, and concludes by studying the role and power of women in Moreote feudal and government structures.
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Brussels and its country. Economic growth and aristocratic contributions (early middle ages-XIIIth century)/Bruxelles et ses campagnes. Croissance économique et actions aristocratiques (haut moyen âge-XIIIe siècle)Charruadas, Paulo 16 December 2008 (has links)
Cette thèse envisage les liens entre la ville de Bruxelles et ses campagnes, dans leurs aspects économiques et sociaux. Elle étudie l'impact de l'espace régional (partie de l'ancien pagus de Brabant) sur les conditions d'émergence de la ville et l'impact, ensuite, de la ville sur les structures régionales, en particulier aristocratiques.
Une première partie fait le point sur la croissance rurale et urbaine, sur ses protagonistes, ses modalités et sa chronologie. Que sait-on de l’espace régional avant l’an mil ? Comment se mettent en place les nouvelles structures seigneuriales laïques et ecclésiastiques attestées dans la région à partir du XIe siècle ? Comment se produisent les débuts du développement urbain pour la même époque ? Une deuxième partie tente de faire le point sur le rôle dans la région du prince territorial. Originaire de Louvain, mais implanté dans la région de Bruxelles dès le XIe siècle, quelle assise foncière y détenait-il ? Quelle politique monastique y a-t-il menée ? Quelle stratégie féodale et clientélaire a-t-il adoptée face à la société régionale en vue de construire et de développer son autorité seigneuriale ? Ce volet se consacre spécialement à l’étude et à l’évolution du groupe aristocratique traditionnel, notamment son rapport au prince et à la ville, de même qu’à l’émergence des nouveaux acteurs sociaux et à leur confrontation avec le prince et la société seigneuriale/The Ph.D Thesis considers the links between the city of Brussels and its countryside, in their economic and social aspects. It studies the impact of the regional space (part of the former pagus of Brabant) on the conditions for urbanisation and the impact of the city on regional structures, particularly aristocratic
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Châteaux, espace et société en Dauphiné et en Savoie du milieu du XIIIe siècle à la fin du XVe sièclePayraud, Nicolas 12 December 2009 (has links) (PDF)
Le Dauphiné et la Savoie sont deux principautés voisines, dont les relations rythment, au Moyen Age, l'Histoire d'un territoire qui s'étend des rives du lac Léman à celles de la mer Méditerranée et de la vallée du Rhône à la plaine du Pô. Leur Histoire commune est pourtant encore largement méconnue. Pour l'appréhender, une clé de lecture est proposée : les châteaux, qui, par leurs multiples fonctions sont au coeur de la société delphino-savoyarde. En partant de l'étude des châteaux et châtellenies de Montluel, de Moras-en-Valloire, de Sallanches et du Queyras, appuyée sur les séries de comptes produites par les deux administrations, il est possible d'analyser l'évolution de l'espace delphino-savoyard, du milieu du XIIIe siècle à la fin du XVe siècle, en passant par le Transport du Dauphiné à la France (1349) et l'érection du comté de Savoie en duché (1416). Face à ces bouleversements, on assiste à des évolutions profondes des pratiques du pouvoir, qui préfigurent, déjà, l'Etat moderne.
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