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Issues in L2 phonological processing / Questions sur le traitement phonologique en langue secondeMelnik, Gerda Ana 19 July 2019 (has links)
L’apprentissage d’une langue étrangère nécessite une quantité considérable de temps et d’efforts. Les apprenants doivent faire face à de nombreux défis dans cet apprentissage, dont le traitement des sons qui n'existent pas dans leur langue maternelle. La différence entre les propriétés de la langue maternelle et de la langue étrangère entraîne des distorsions dans la perception et un accent dans la production des sons non-natifs. De plus, ces difficultés persistent à tous les niveaux de traitement, car les problèmes de perception et de production d’un son influencent le traitement des mots contenant ces sons. Heureusement, la capacité à percevoir et à produire les sons de la L2 (langue seconde) s’améliore progressivement. Cette thèse porte sur le traitement phonologique de la L2 et son développement à travers les modalités (perception vs. production) et les niveaux de traitement (niveau prélexical vs. lexical). Dans la première partie de la thèse, nous étudions la relation entre la perception et la production en L2. Les résultats des études précédentes ont souvent été contradictoires et nous suggérons que plusieurs limitations méthodologiques aient pu y créer des confusions. Nous avons donc pris en compte ces limitations méthodologiques et nous avons développé un paradigme expérimental afin de tester la perception et la production du contraste français /u/-/y/ par des apprenants anglophones. Nous avons utilisé des tâches qui visent le traitement prélexical et lexical afin d'examiner si le lien entre les deux modalités, s’il en existe un, est maintenu à travers les niveaux de traitement. Les résultats ont montré que la perception et la production sont corrélées, mais uniquement au niveau prélexical. De plus, nous avons trouvé que le développement de la perception précède celui de la production car il faut d’abord bien percevoir un son non-natif afin de le produire correctement. Dans la deuxième partie, nous avons poursuivi l’étude du traitement phonologique à travers les niveaux de traitement en nous concentrant sur la perception du son anglais /h/ par des apprenants francophones. Nous avons d’abord examiné si les difficultés à percevoir ce son précédemment signalées au niveau prélexical posaient également problème au niveau lexical. De plus, nous avons examiné si l’asymétrie observée dans la production (les francophones omettent le /h/ plus souvent qu’il ne l’insèrent) était présente dans la perception. Les résultats ont révélé que les apprenants francophones ont du mal à percevoir des mots et des non-mots contenant le /h/. De plus, une performance asymétrique a été observée. Nous avons interprété ceci comme une indication que les représentations phonologiques des mots anglais contenant le /h/ sont imprécises chez les apprenants francophones. Dans un second temps, nous avons examiné si un entraînement phonétique pouvait améliorer la perception du /h/ non seulement au niveau prélexical, mais également au niveau lexical. Nous avons démontré que l’entraînement phonétique améliorait la perception du /h/ dans les deux niveaux de traitement. De plus, cet effet positif a été maintenu quatre mois après l’entraînement. Enfin, nous avons examiné si les asymétries dans la perception du /h/ au niveau lexical pouvaient s'expliquer par des asymétries au niveau prélexical. Un tel lien n’a cependant pas été observé dans les résultats. Dans l’ensemble, cette thèse démontre que les mécanismes sous-jacents au traitement de la parole en L2 sont complexes et dynamiques, et influencent ainsi la perception et la production tant à travers les modalités qu’à travers les niveaux de traitement. Enfin, des pistes pour les recherches futures, qui permettraient d’explorer davantage les liens entre ces éléments du traitement phonologique, sont proposées. Cela mènerait à une compréhension plus approfondie des processus impliqués dans l’acquisition de la L2. / Learning a foreign language (L2) is a difficult task, requiring considerable amounts of time and effort. One of the challenges learners must face is the processing of sounds that do not exist or are not used contrastively in their native language. The mismatch between the properties of the native language and the foreign one leads to distortions in the perception of non-native sounds and to foreign accent in their production. Moreover, these difficulties persist across levels of processing as problems in prelexical L2 sound perception and production influence the processing of words containing these sounds. Fortunately, with growing proficiency the abilities to perceive and produce L2 sounds gradually improve, although they might never attain native-like levels. This thesis focuses on L2 phonological processing and its development across modalities (perception vs. production) and across levels of processing (prelexical vs. lexical). In the first part of the thesis, we investigate the relationship between perception and production in L2. Previous literature has provided contradictory evidence as to whether perception and production develop in parallel. We hypothesized that several methodological limitations could have brought confounds in some of these previous studies. We therefore designed an experiment that addressed these methodological issues and tested proficient English learners of French on their perception and production of the French contrast /u/-/y/ that does not exist in English. We included tasks that tap into both prelexical and lexical levels of processing in order to examine whether the link between the two modalities, if any, holds across levels of processing. Results showed that perception and production were correlated, but only when tested with tasks that tap into the same level of processing. We next explored if the developments in one modality precede developments in the other and found that good perception is indeed a prerequisite for good production. In the second part of the thesis, we continue to investigate the phonological processing of L2 across levels by focusing on the perception of the English sound /h/ by intermediate to proficient French learners of English. We first studied if the poor perception of this sound previously reported at the prelexical level also causes problems at the lexical level. We also looked at whether asymmetries found in production (i.e. more deletions than insertions) are reflected in perception. The results revealed that French learners of English have difficulty in perceiving /h/-initial words and non-words at the lexical level. Moreover, an asymmetry was indeed observed in their performance, which was interpreted as an indication that French learners of English have imprecise phonological representations of /h/-initial but not of vowel-initial words. Second, we carried out a training study to test if phonetic training could improve the perception of /h/ not only at the prelexical, but at the lexical level as well. We found that the High Phonetic Variability training did improve the perception of /h/ both at the prelexical and lexical levels, and that this positive effect was retained four months after training. Finally, we examined if asymmetries in the perception of /h/ at the lexical level could be explained by asymmetries at the prelexical level. The results revealed no such relationship. Overall, this thesis demonstrates the complex and dynamic nature of the mechanisms underlying non-native speech processing and its development during learning both across modalities and across levels of processing. We discuss how future research could further explore the links between these elements of the phonological processing apparatus to get a better understanding of L2 acquisition.
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Latéralisation hémisphérique et lecture : l’utilisation de l’information visuelle disponible en reconnaissance de mots par chaque hémisphère cérébralTadros, Karine 05 1900 (has links)
Dans le cadre de cette thèse, nous investiguons la capacité de chaque hémisphère cérébral à utiliser l’information visuelle disponible lors de la reconnaissance de mots. Il est généralement convenu que l’hémisphère gauche (HG) est mieux outillé pour la lecture que l’hémisphère droit (HD). De fait, les mécanismes visuoperceptifs utilisés en reconnaissance de mots se situent principalement dans l’HG (Cohen, Martinaud, Lemer et al., 2003). Puisque les lecteurs normaux utilisent optimalement des fréquences spatiales moyennes (environ 2,5 - 3 cycles par degré d’angle visuel) pour reconnaître les lettres, il est possible que l’HG les traite mieux que l’HD (Fiset, Gosselin, Blais et Arguin, 2006). Par ailleurs, les études portant sur la latéralisation hémisphérique utilisent habituellement un paradigme de présentation en périphérie visuelle. Il a été proposé que l’effet de l’excentricité visuelle sur la reconnaissance de mots soit inégal entre les hémichamps. Notamment, la première lettre est celle qui porte habituellement le plus d’information pour l’identification d’un mot. C’est aussi la plus excentrique lorsque le mot est présenté à l’hémichamp visuel gauche (HVG), ce qui peut nuire à son identification indépendamment des capacités de lecture de l’HD. L’objectif de la première étude est de déterminer le spectre de fréquences spatiales utilisé par l’HG et l’HD en reconnaissance de mots. Celui de la deuxième étude est d’explorer les biais créés par l’excentricité et la valeur informative des lettres lors de présentation en champs divisés. Premièrement, nous découvrons que le spectre de fréquences spatiales utilisé par les deux hémisphères en reconnaissance de mots est globalement similaire, même si l’HG requière moins d’information visuelle que l’HD pour atteindre le même niveau de performance. Étonnament toutefois, l’HD utilise de plus hautes fréquences spatiales pour identifier des mots plus longs. Deuxièmement, lors de présentation à l’HVG, nous trouvons que la 1re lettre, c’est à dire la plus excentrique, est parmi les mieux identifiées même lorsqu’elle a une plus grande valeur informative. Ceci est à l’encontre de l’hypothèse voulant que l’excentricité des lettres exerce un biais négatif pour les mots présentés à l’HVG. De façon intéressante, nos résultats suggèrent la présence d’une stratégie de traitement spécifique au lexique. / In this thesis, we investigate the cerebral hemispheres’ ability to use the available visual information for word recognition in lateral periphery. It is generally acknowledged that the left hemisphere (LH) is more able at reading than the right (RH). Accordingly, the visuoperceptual mechanisms of the brain for word recognition are primarily localized in the LH (Cohen, Martinaud, Lemer et al., 2003). As normal readers use medium spatial frequencies (about 2,5 – 3 cycles per degree of visual angle) to recognize words, it is possible that the LH is better tuned for processing these spatial frequencies than the RH (Fiset, Gosselin, Blais et Arguin, 2006). Furthermore, studies concerned with reading abilities in the cerebral hemispheres commonly present words in visual periphery. However, the effect of visual eccentricity on word recognition is thought to be unequal between hemifields, notably because the first letter in a word usually carries the most information for its accurate identification. It is also the most eccentric letter when a word is presented in the LVF, which may cause a negative bias for the identification of words presented to the LVF regardless of the actual reading capacities of the RH. The main objective of the first study is to determine the spatial frequency tuning functions of the LH and RH for word recognition. The goal of our second study is to explore letter identification biases for words presented to the left and right visual fields as a function of eccentricity by varying the information value of letter positions. Firstly, we discover that the spatial frequency tuning of both hemispheres is globally similar, even though the LH requires less visual information than the RH to reach the same level of performance. Surprisingly however, the RH requires higher spatial frequencies to identify longer words. Secondly, we find that for LVF displays, the first letter, i.e. the most eccentric, is among the most accurately identified, even when it has a greater information value. This argues against the hypothesis that letter eccentricity exerts a negative bias for words presented to the LVF. Interestingly, our findings also suggest a lexical-specific processing strategy.
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On the use of a discriminant approach for handwritten word recognition based on bi-character models / Vers une approche discriminante pour la reconnaissance de mots manuscrits en-ligne utilisant des modèles de bi-caractèresPrum, Sophea 08 November 2013 (has links)
Avec l’avènement des dispositifs nomades tels que les smartphones et les tablettes, la reconnaissance automatique de l’écriture manuscrite cursive à partir d’un signal en ligne est devenue durant les dernières décennies un besoin réel de la vie quotidienne à l’ère numérique. Dans le cadre de cette thèse, nous proposons de nouvelles stratégies pour un système de reconnaissance de mots manuscrits en-ligne. Ce système se base sur une méthode collaborative segmentation/reconnaissance et en utilisant des analyses à deux niveaux : caractère et bi-caractères. Plus précisément, notre système repose sur une segmentation de mots manuscrits en graphèmes afin de créer un treillis à L niveaux. Chaque noeud de ce treillis est considéré comme un caractère potentiel envoyé à un moteur de Reconnaissance de Caractères Isolés (RCI) basé sur un SVM. Pour chaque noeud, ce dernier renvoie une liste de caractères associés à une liste d’estimations de probabilités de reconnaissance. Du fait de la grande diversité des informations résultant de la segmentation en graphèmes, en particulier à cause de la présence de morceaux de caractères et de ligatures, l’injection de chacun des noeuds du treillis dans le RCI engendre de potentielles ambiguïtés au niveau du caractère. Nous proposons de lever ces ambiguïtés en utilisant des modèles de bi-caractères, basés sur une régression logistique dont l’objectif est de vérifier la cohérence des informations à un niveau de reconnaissance plus élevé. Finalement, les résultats renvoyés par le RCI et l’analyse des modèles de bi-caractères sont utilisés dans la phase de décodage pour parcourir le treillis dans le but de trouver le chemin optimal associé à chaque mot dans le lexique. Deux méthodes de décodage sont proposées (recherche heuristique et programmation dynamique), la plus efficace étant basée sur de la programmation dynamique. / With the advent of mobile devices such as tablets and smartphones over the last decades, on-line handwriting recognition has become a very highly demanded service for daily life activities and professional applications. This thesis presents a new approach for on-line handwriting recognition. This approach is based on explicit segmentation/recognition integrated in a two level analysis system: character and bi-character. More specifically, our system segments a handwritten word in a sequence of graphemes to be then used to create a L-levels lattice of graphemes. Each node of the lattice is considered as a character to be submitted to a SVM based Isolated Character Recognizer (ICR). The ICR returns a list of potential character candidates, each of which is associated with an estimated recognition probability. However, each node of the lattice is a combination of various segmented graphemes. As a consequence, a node may contain some ambiguous information that cannot be handled by the ICR at character level analysis. We propose to solve this problem using "bi-character" models based on Logistic Regression, in order to verify the consistency of the information at a higher level of analysis. Finally, the recognition results provided by the ICR and the bi-character models are used in the word decoding stage, whose role is to find the optimal path in the lattice associated to each word in the lexicon. Two methods are presented for word decoding (heuristic search and dynamic programming), and dynamic programming is found to be the most effective.
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De l'orthographe à la prononciation: nature des processus de conversion graphème-phonème dans la reconnaissance des mots écritsLange, Marielle January 2000 (has links)
Doctorat en sciences psychologiques / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Étude des connaissances morphologiques dérivationnelles en modalité orale et en modalité écrite d'élèves dyslexiques du primaireBourcier, Amélie 06 1900 (has links)
La lecture est au cœur des apprentissages scolaires et, par le fait même, de la réussite dans bon nombre de disciplines scolaires. Toutefois, ce ne sont pas tous les apprenants qui ont de la facilité à développer cette habileté. En effet, certains élèves éprouvent des difficultés en lecture, et ce, tout au long de leur parcours scolaire. C’est le cas, notamment, des élèves présentant une dyslexie, soit un trouble d’apprentissage de la lecture. La dyslexie serait associée à un déficit phonologique qui entraverait, notamment, la réalisation des correspondances entre les graphèmes et les phonèmes, lors de la reconnaissance des mots. Comme cette dernière est spécifique à la lecture et fortement liée à la compréhension de textes, les dyslexiques éprouvent donc des difficultés importantes à lire.
La reconnaissance des mots implique l’activation et l’utilisation de différentes connaissances se rapportant aux propriétés phonologiques, morphologiques et visuo-orthographiques des mots écrits. Ces connaissances et les procédures qui leur sont associées se mettent en place dans les premières années de scolarisation chez les élèves ayant un développement typique de la lecture. Elles leur permettent de créer des représentations orthographiques correspondant de plus en plus à la norme. La qualité de ces représentations emmagasinées en mémoire contribue à la réussite en reconnaissance des mots. Pour les élèves dyslexiques, les représentations des mots manquent toutefois de précision, ce qui engendre des erreurs lors de la lecture. Comme les connaissances et les procédures phonologiques sont généralement réputées déficitaires chez les élèves dyslexiques, des chercheurs tentent depuis plusieurs années d’identifier d’autres procédures qui pourraient pallier ces lacunes, et ainsi aider ces élèves. Une piste de recherche privilégiée est d’étudier les connaissances morphologiques des élèves dyslexiques lors de la lecture. En effet, étant donné que les mots comportent des propriétés non phonologiques, notamment des propriétés morphologiques, il est possible d’envisager que ces élèves utilisent ces autres propriétés pour mieux reconnaitre les mots. Le bilan de la littérature scientifique portant sur cette question ne permet pas actuellement de dresser un portrait clair de la situation. Une raison pouvant rendre compte de ce constat concerne la grande variabilité des tâches retenues dans les différentes études et le fait que certaines tâches ont été réalisées oralement et d’autres, à l’écrit. Ces tâches varient aussi en termes de contraintes cognitives. Il n’est donc pas surprenant qu’elles soient associées à des taux de réussite variables. De plus, puisque les connaissances orales sont les premières à se développer et qu’elles servent
généralement de base sur laquelle se construisent celles à l’écrit, il est possible de penser que les tâches administrées oralement soient mieux réussies que celles à l’écrit. Or, les études n’ont pas tenté de hiérarchiser les tâches pour mieux comprendre les résultats des travaux menés dans le domaine et ainsi rendre compte du rôle potentiel des connaissances morphologiques en lecture. Également, elles n’ont pas pris en considération les modalités dans lesquelles les tâches sont administrées (à l’oral ou à l’écrit). Dans notre étude, l’objectif est donc d’évaluer et de comparer les connaissances morphologiques, en modalités orale et écrite, d’élèves dyslexiques du primaire à partir de différentes tâches hiérarchisées. Les performances de ces élèves ont été comparées à celles de deux groupes de normo-lecteurs, soit des élèves plus jeunes, mais ayant un même niveau de lecture (CL) et des élèves du même âge chronologique (CA), pour mieux comprendre les comportements en lecture des élèves dyslexiques.
Pour évaluer les habiletés en lecture, nous avons utilisé une épreuve de reconnaissance des mots de la batterie de tests WIAT-II, une épreuve de compréhension en lecture de la batterie de tests K- ABC et une épreuve de vocabulaire (EVIP). Pour l’évaluation des connaissances morphologiques, trois tâches ayant des contraintes cognitives différentes (jugement de relation, décomposition et jugement de plausibilité) ont été retenues à la suite d’une revue de la littérature. Ces tâches ont été administrées à tous les participants d’abord à l’oral, puis à l’écrit quelques jours plus tard.
Les résultats des analyses de variance menées révèlent que les élèves dyslexiques obtiennent des taux de réussite généralement comparables aux CL dans les tâches morphologiques. Cela corrobore les résultats d’autres études et correspond à nos attentes. Toutefois, pour certaines tâches, ils ne se distinguent pas significativement des CA, ce qui pourrait indiquer que les connaissances morphologiques des élèves dyslexiques sont plus élaborées que ce que nous avions anticipé par rapport à leurs habiletés en lecture. Nous avons aussi observé un effet des contraintes cognitives rattachées à chacune des tâches morphologiques. Un effet de la modalité d’administration des tâches a également été observé, mais seulement pour la tâche de jugement de plausibilité, et ce, uniquement pour les élèves dyslexiques. Ainsi, de façon générale, et contrairement à nos attentes, la modalité ne semble pas avoir eu d’impact sur les performances pour les groupes CA et CL. Ces résultats ont des retombées théoriques et pratiques qui sont abordées à la fin de cette thèse. / Reading is at the heart of school learning and likewise, at the heart of success in many school subjects. However, not all learners develop this skill with ease. In fact, some students will experience reading difficulties throughout their school years. It is particularly the case of students with dyslexia, a reading disability. Dyslexia would be associated to a phonological deficit which would hinder, in the learners that are affected, the achievement of graphemes-phonemes correspondences during word recognition. Since this is said to be specific to reading and strongly linked to text comprehension, dyslexic students experience significant difficulties to read.
Word recognition involves the activation and use of various types of knowledge linked to phonological, morphological and visuo-orthographic properties of written words. This knowledge and the procedures which are associated to them are established during the first years of schooling for students whose reading development is typical. They enable them to create orthographic representations corresponding more and more to the standard. The quality of these representations stored in memory contribute to success in word recognition. However, for dyslexic students, word representations often lack precision, which leads to errors during reading. Since phonological knowledge and procedures are generally said to be deficient in dyslexic students, researchers have been trying for several years to identify other procedures that could be useful to them. For this reason, these researchers are interested in the morphological knowledge of dyslexic students during reading. Consequently, since words have some properties that are non-phonological, in particular morphological properties, it is possible to consider that these students use these other properties to recognize words. The current review of the scientific literature on this question does not provide a clear picture of the situation. A reason that could account for this observation concerns the great variability of the tasks selected in the different studies and the fact that some tasks were performed in oral modality and others, in written modality. These tasks also vary in terms of cognitive constraints. It is thus not surprising that they are associated with varying success rates. Furthermore, since oral knowledge is the first to develop and that it generally serves as the basis on which written knowledge is built, it is possible to think that those administered orally will have a better success rate than written tasks. However, studies have not attempted to hierarchize tasks to better understand the results of work carried out in the field and thus account for the potential
role of morphological knowledge in reading. They also have not considered the modality in which the tasks are administered (oral or written). In this study, our objective is thus to assess et compare morphological knowledge, in oral and written modalities, of elementary school dyslexic students by using different tasks that are hierarchized from the start. The performances of these students were compared with those of two groups of normal readers: younger students, but with the same reading level as the dyslexic students (RC) and same age students (AC), in order to better understand reading behaviors of dyslexic students.
To assess reading abilities, a word recognition test from the WIAT-II test battery, a reading comprehension test from the K-ABC test battery and a vocabulary test (EVIP) were used. For the evaluation of morphological knowledge, three tasks (morphological relation judgment, decomposition and plausibility judgment) with different cognitive constraints were selected following a literature review. These tasks were administered to all participants first orally then, several days later, in writing.
The results from the analysis of variance conducted reveal that dyslexic students obtain success rates generally comparable to RC in morphological tasks. This corroborates the results of other studies and meets our expectations. However, for certain tasks, they are not significantly different from AC, which could indicate that the morphological knowledge of dyslexic students is more elaborate than what we have anticipated in relation to their reading abilities. We also observed an effect of the cognitive constraints attached to each of the morphological tasks. Furthermore, an effect of the task administration modality was observed, but only for the plausibility judgment task and only for dyslexic students. Hence, in general, contrary to our expectations, the modality does not seem to have had an impact on the performances of AC and RC groups. These results have theoretical and practical consequences which are discussed at the end of this thesis.
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La dynamique spatio-temporelle de l’attention en lecture chez les dyslexiquesFortier-St-Pierre, Simon 06 1900 (has links)
La dyslexie est un trouble neurodéveloppemental nuisant au développement normal de la fluidité en lecture. Certains processus de base à la lecture pourraient être atteints chez les dyslexiques et entraîner des répercussions touchant les représentations de haut niveau des mots en découlant : orthographique, phonologique et sémantique. Un de ces processus de base est le déploiement spatio-temporel de l’attention sur des séquences de stimuli multiples alignés à l’horizontale. L’efficacité de ce déploiement pourrait être étroitement liée à l’expertise en lecture chez les normo-lecteurs, et des irrégularités dans celui-ci pourraient être observées chez des dyslexiques. Malheureusement, la caractérisation de ce déploiement en contexte de reconnaissance de mots écrits, son implication dans la vitesse de lecture et (potentiellement) même dans certaines habiletés langagières demeurent largement sous-spécifiées. Le premier article de cette thèse vise à révéler les divergences du déploiement de l’attention dans le temps et dans l’espace pendant la reconnaissance d’un mot familier chez un groupe d’adultes dyslexiques par rapport à un groupe de normo-lecteurs. Les groupes sont appariés en termes d’âge et de fonctionnement intellectuel. Cet objectif est poursuivi avec la technique de sonde attentionnelle. Les résultats révèlent que les dyslexiques dirigent moins de ressources attentionnelles vers la première lettre d’un mot, ce qui est sous-optimal considérant que la première lettre d’un mot est particulièrement informative sur son identité. Le deuxième article de cette thèse vise à déterminer si les habiletés en lecture de texte et de traitement phonologique chez les dyslexiques peuvent bénéficier d’un entraînement attentionnel court. Un protocole utilisant un entraînement visuo-attentionnel (NeuroTracker) et un entraînement placebo chez une vingtaine d’adultes dyslexiques met en évidence des gains systématiques immédiatement après l’entraînement actif. L’ordre des entraînements (actif puis placebo, ou placebo puis actif) était contrebalancé entre deux groupes. Ces gains s’observent en vitesse de lecture, et même au niveau de la conscience phonologique. Le troisième article de cette thèse apporte finalement une contribution additionnelle significative pour l’évaluation de la vitesse de la lecture chez les adultes universitaires franco-québécois. L’utilisation des phrases-tests d’un outil existant (MNRead) a été intégrée à un protocole de présentation visuelle sérielle rapide pour l’évaluation de la vitesse de lecture. En plus de cet ensemble de phrases-test, quatre autres ensembles de phrases-test ont été normés. L’outil développé permet d’obtenir une mesure de la vitesse de lecture fiable chez un même individu à différentes reprises (Exp. 1) et il satisfait différents standards psychométriques (Exps. 1 et 2), en étant notamment sensible à la présence des difficultés en lecture retrouvées chez les dyslexiques (Exp. 2). En somme, il appert que certains processus visuo-attentionnels sous-tendent l’expertise en lecture et que ceux-ci pourraient présenter des irrégularités chez les dyslexiques. La caractérisation d’un déploiement attentionnel sous-optimal en reconnaissance de mots familiers tout comme les bénéfices obtenus en lecture et en traitement phonologique subséquents à un entraînement attentionnels mettent en lumière l’importance de ces processus de base en lecture. / Dyslexia is a neurodevelopmental disorder that affects the normal development of reading fluency. Deficits affecting basic reading processes may affect dyslexics and would thus alter high-level word representations: orthographic, phonological, and semantic. One of these basic processes is the attentional mechanism that is involved in the visual processing of horizontal multi-element strings such as words. The effectiveness of this mechanism could be closely related to reading expertise in normal readers and anomalies thereof could be observed in dyslexics. Unfortunately, it remains unclear how attention is deployed during visual word recognition and how it may impact on reading speed and potentially on certain language skills. The first article of this thesis aims to shed light on divergences in the deployment of attention through time and space during the recognition of familiar words in a group of adults with dyslexia in comparison to normal readers. These groups were matched in terms of age and intellectual functioning. This objective is pursued with the attentional probe technique. Results reveal that less attentional resources are directed to the first letter of a word in dyslexics, which is suboptimal considering that the first letter of a word has a higher diagnostic value than any other letter position. The goal of the second article is to determine if reading fluency and phonological awareness in dyslexics may benefit from a short attentional training. The effects of an active training using the NeuroTracker program and a placebo training in adults with dyslexia shows systematic gains immediately after active training. The order of the training (active then placebo, or placebo then active) was counter-balanced across two groups. These gains are observed on reading speed as well as on phonological awareness. The third article of this thesis finally brings a significant additional contribution to the evaluation of reading speed among Quebec university students. The use of test sentences from an existing tool (MNRead) has been incorporated into a rapid visual serial presentation protocol to assess reading speed. In addition to this set of test sentences, four other sets of test sentences have been standardized. The tool is reliable, as reading speed measurements are similar in the same individual at different times (Exp 1). Moreover, it meets different psychometric standards (Exps 1 and 2) while being particularly sensitive to the presence of the reading difficulties found in dyslexics (Exp.2). In sum, it appears that particular visual-attention processes underlie reading expertise and that these show anomalies in dyslexics. The characterization of a suboptimal attention deployment in visual word recognition as well as the benefits obtained in reading and phonological awareness subsequent to an attentional training highlight the importance of these basic processes in reading.
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Les habiletés phonologiques et visuo-attentionnelles dans la reconnaissance des mots écrits chez les élèves de cinquième année du primairePigeon-Hallée, Geneviève 17 April 2018 (has links)
La présente étude porte sur les mécanismes de reconnaissance des mots écrits et comporte trois objectifs : 1) pondérer la part relative des habiletés phonologiques et des habiletés visuo-attentionnelles dans la reconnaissance de mots selon différentes caractéristiques des mots, 2) préciser le rôle de la mémoire de travail dans les tâches visuo-attentionnelles et 3) comparer trois méthodes d'évaluation des habiletés visuo-attentionnelles. Les sujets participant à l'étude sont des élèves tout venant de cinquième année du primaire rencontrés individuellement (N=83). La variable dépendante de l'étude, la reconnaissance de mots, est évaluée par une tâche de reconnaissance de mots réguliers, de mots irréguliers et de pseudo-mots (Mousty, Leybaert, Alegria, Content et Morais, 1994). Les habiletés phonologiques sont mesurées par des tâches de fusion et de suppression de phonèmes (Jacquier-Roux, Valdois et Zorman, 2002), les habiletés visuo-attentionnelles par des tâches de report global et de report partiel (Valdois, Bosse, Ans, Carbonnel, Zorman, David et Pellat, 2003) et par une tâche d'attention sélective (Pépin, Laporte et Loranger, 2006) et, enfin, la mémoire de travail est évaluée par des tâches de mémorisation de chiffres et une tâche de mémorisation visuo-spatiale (Thorndike, Hagen et Sattler, 1986). Les résultats du premier volet de l'étude montrent que ce sont les habiletés visuo-attentionnelles qui expliquent le mieux la précision en lecture, particulièrement pour les mots rares et les mots irréguliers, ainsi que la rapidité de reconnaissance de mots. Quant aux habiletés phonologiques, elles sont corrélées avec la précision en lecture, surtout avec les mots longs, mais non avec la rapidité de reconnaissance de mots. Les analyses relatives au deuxième volet de l'étude révèlent que la mémoire de travail est effectivement reliée au rendement des épreuves visuo-attentionnelles. Plus précisément, l'épreuve de rappel de chiffres en ordre à l'endroit est corrélée avec la mesure de report global tandis que l'épreuve de mémorisation visuo-spatiale est corrélée avec l'épreuve d'attention sélective. Le troisième volet concerne la comparaison de trois épreuves visuo-attentionnelles, soit l'épreuve de report global, de report partiel et d'attention sélective. L'analyse des résultats montre que c'est l'épreuve de report global qui prédit le mieux la réussite en reconnaissance de mots chez les sujets.
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Développement des habiletés phonologiques précoces et apprentissage de la lecture et de l'écriture chez l'enfant sourd: apport du langage parlé complété (LPC) / Early phonological skills development and acquisition of literacy in deaf children: effect of Cued Speech (CS)Colin, Stéphanie M.L. 09 June 2004 (has links)
De nombreuses études longitudinales ont montré un lien causal entre habiletés phonologiques précoces et plus tard le développement de la lecture et de l’écriture chez l’enfant entendant (Bryant, MacLean, Bradley & Crossland, 1990). Pour apporter une contribution aux connaissances concernant ce lien chez les enfants sourds, nous avons réalisé une étude longitudinale qui s’échelonne de la troisième maternelle à la seconde primaire. Les performances d’enfants sourds sévères et profonds prélinguaux exposés (précocement vs tardivement) ou non au Langage Parlé Complété (« LPC », code manuel destiné à lever l’ambiguïté de la lecture labiale seule) sont comparées à celles d’enfants entendants de même âge chronologique. Diverses épreuves phonologiques, de lecture et d’écriture ont été proposées. Les résultats ont montré que les habiletés phonologiques précoces prédisaient le niveau de reconnaissance de mots écrits en première primaire chez les enfants sourds comme chez les enfants entendants. Cependant, un effet plus important de l’apprentissage de la lecture est observé sur le niveau d’habiletés phonologiques, de lecture et d’écriture lors des deux premières primaires chez les enfants sourds. De plus, les performances des enfants sourds exposés précocement au LPC ne diffèrent pas de celles des enfants entendants et sont plus élevées que celles des autres enfants sourds, en particulier en première et seconde primaire. L’exposition précoce au LPC permettrait donc le développement de représentations phonologiques précises et par conséquent l’utilisation d’un décodage phonologique efficace en lecture et en écriture au début de l’apprentissage de la lecture. / Longitudinal studies have shown a causal connection between early phonological skills and later literacy development in hearing children (Bryant, MacLean, Bradley & Crossland, 1990). The aim of our study is to investigate whether early phonological skills predict later literacy performance in deaf children either exposed (early versus late) or not exposed to Cued Speech (“CS”, a manual system delivering phonetically augmented speechreading through the visual modality). Different phonological and literacy tasks were administered from kindergarten to seconde grade. The results show that the early phonological skills in kindergarten predict written word recognition in first grade in the deaf as well as in the hearing groups. However, an effect of learning to read seems to be more important on the level of phonological and literacy skills during the first and seconde grade in deaf children. In addition, the performances of early CS users do not differ from those of hearing children and are higher than those of the other deaf children, especially in first and second grade. Early exposure to Cued Speech may permit the development of accurate phonological representations and, consequently, the use of accurate phonological decoding to recognize written words and to spell at an early stage in learning to read. / Doctorat en sciences psychologiques / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Relations entre lecture et vocabulaire chez des élèves ayant un trouble développemental du langage de 8 à 11 ansBrossard, Stéphanie 04 1900 (has links)
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