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Les sollicitations des autorités publiques par les familles pour « conflit éducatif »: Analyse de dossiers du parquet famille-jeunesse de Bruxelles, 1966-2006Van Praet, Sarah 06 June 2017 (has links)
Cette thèse propose une analyse qualitative de 205 dossiers du parquet jeunesse-famille de Bruxelles, sur les années 1966 à 2006. L'objectif est de comprendre la logique des renvois, par des membres des la familles, de conflits entre les parents et les enfants. Ces conflits ont été nommés "éducatifs" en référence d'une part qu'ils ont lieu entre parents et enfants, et qu'ils n'ont pas été qualifié pénalement. Après avoir situé le sujet dans un cadre historique et sociologiques des liens entre famille et autorités publiques, une approche méthodologique originale qui tente de respecter la nature judiciaire du matériau est présentée. L'analyse, en deux temps, conclut que les conflits éducatifs renvoyés aux autorités publiques montre l'existance d'une économie morale entre parents et enfants dont les ruptures des attentes muttuelles, notamment dans les discussions par rapport à la reproduction sociale des famillet et des stratégies de résistances des adolescents, créent des conflits. Ces conflits sont renvoyés aux autorités publiques, souvent plus "par défaut" qu'en ayant une demande plus précise. En s'appuyant sur le concept de la conscience du droit, il s'avère que les familles témoignent d'un role des autorités publiques, de la police plus particulièrement, en grande partie au service des familles. Au final la thèse s'intéroge sur la part privée ou publique de la vie familiale, ainsi que des attentes des familles, souvent de classes populaires, à l'égard des autorités publiques. / Doctorat en Criminologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Prendre en charge la maltraitance infantile. Une ethnographie du traitement politique et moral de l’enfance en danger en Argentine / Take charge of child abuse. An ethnography of the political and moral treatment of children at risk in ArgentinaGrinberg, Julieta 16 November 2017 (has links)
Au cours des dernières décennies du XXème siècle, dans le monde occidental, les politiques destinées à protéger l’enfance ont subi de profonds changements. D’abord, suite à la découverte de la maltraitance infantile dans les années 60 aux États-Unis, à sa constitution comme problème social durant les décennies suivantes et à son expansion bien au-delà des frontières nord-américaines. Ensuite, avec la ratification par la plupart des pays du monde d’un traité international qui reconnaît l’enfant comme un sujet de droits (1989). Cette thèse a cherché à comprendre d’une part, comment ces transformations globales se sont ancrées en Argentine et comment leur imbrication a donné lieu à la mise en place de la politique contemporaine de protection de l’enfant en danger. D’une autre, s’appuyant sur une ethnographie des services de protection de l’enfance situés dans les quartiers populaires de la Ville de Buenos Aires, cette recherche s’est interrogée sur la prise en charge quotidienne de la maltraitance infantile. À partir de l’analyse des discours et des pratiques des intervenants, elle cherche à comprendre les modalités et les implications du traitement politique et moral de l’enfant en danger dans le monde contemporain. / During the last few decades of the 20th century, state policies aimed at protecting children underwent profound changes across the Western world. These changes can be attributed, first and foremost, to the “discovery” of child abuse in the 1960s in the United States, its construction as a social problem and repercussions across the globe in the following decades. On the other hand, the ratification of the U.N. Convention on the Rights of the (1989) by most countries in the world contributed to this process of change.This thesis explores how these global transformations were translated in Argentina into a national policy for the protection of endangered children. Based on an ethnographic study on child protection services in poor neighborhoods in the city of Buenos Aires, the day-to-day management of child abuse is examined. An analysis of the local discourses and practices of state agents provides insight into the methods and implications of the political and moral treatment of endangered children in the world today.
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« Je ne suis pas ton compagnon mon frère ». Ayllus, syndicats et métis : construction de l’altérité et changement social dans le Nord Potosi, Bolivie / « I'm not your companion my brother ». Ayllus, syndicates and mestizo : construction of alterity and social change in Northern Potosi, BoliviaLe Gouill, Claude 08 March 2013 (has links)
En Bolivie, si les victoires électorales d’Evo Morales - le premier président « indigène » du pays - ont confirmé la force du mouvement rural bolivien, celui-ci ne reste pas moins divisé. Dans les Andes, l’organisation indigène des ayllus affronte l’organisation paysanne syndicale pour le contrôle et la définition du monde rural. La recherche présentée ici analyse ce dualisme organisationnel dans la région du Nord Potosi, à partir du concept d’« économie morale » et de l’étude de la communauté « paysanne-indigène ». La recherche accorde un rôle central au travail de terrain réalisé, tant au niveau régional qu’au niveau local avec l’étude de cas de l’ayllu Chiro, sans oublier les connexions avec le national et l’international. Elle a pour objectif de comprendre les facteurs historiques et structurels de ce dualisme, mais aussi d’analyser les constructions actuelles des catégories sociales « paysanne » et « indigène ». Le dualisme s’amplifie en effet avec l’intégration à l’économie de marché et de la société dominante autour de la gestion de la main d'œuvre et des ressources naturelles. Il s’amplifie aussi avec l’émergence de nouveaux leaders au sein des organisations sociales, qui jouent le rôle d’« intermédiaires » entre la communauté et la société environnante. Formés dans les écoles et institutions de la société environnante, ces leaders sont entrés dans une lutte au sein des différents champs du pouvoir pour représenter le monde rural autant que pour le définir. De cette dynamique, se construit une « frontière symbolique » entre les deux organisations, dont la finalité est la conquête du pouvoir politique et la gestion des projets de développement. / Evo Morales’s electoral victories - the first “indigenous” president of Bolivia - have confirmed the power of the bolivien rural movement, but it’s still stays divided. In the Andes, the Ayllus indigenous organization fights against the rural union organization for the control and the definition of the rural world. The researches analyse here this organizational dualism in the Northern Potosi, thought the “moral economy” concept and the study of the “peasant-indigenous” community. The investigation is mainly based on the fieldwork done, in the regional area, the local case of Chiro Ayllu, and the national and international connexions. Its Goal is to understand here the historical and structural processes of this dualism and analyse the actual constructions of the social categories of “peasant” and “indigenous”.The dualism is growing with the integration to the market economy and to the dominant society about the management of the Labor and natural resources. It also grows with the emergence of new leaders in the social organization, wich plays a role of intermediate between the community and the global society. Educated in shools and institutions of global society, those leaders started a a fight in different space of power to represent and define the rural world. A “symbolic boundary” between the two organizations is building from this actions, which the finality is the conquest of the politic power and the management of the development projects.
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L'argent de l' or : Exploration anthropologique d’un « boom » aurifère dans la région Sud-Ouest du Burkina Faso / L’argent de l’or : Anthropological exploration of a gold mining “boom” in the South-West of Burkina FasoMégret, Quentin 22 October 2013 (has links)
Au cours des dernières années, le Burkina Faso a connu une croissance spectaculaire de ces activités minières. Depuis le milieu des années 1990, l’État burkinabè a entamé la libéralisation de ce secteur et accorde désormais des permis de recherche et des autorisations à des opérateurs économiques privés. De nombreuses sociétés minières internationales explorent aujourd’hui leurs concessions tandis que, au même moment et parfois en des lieux identiques, des milliers de chercheurs d'or ouest-africains implantent des camps miniers à travers tout le pays. La présente thèse de doctorat porte sur la région Sud-Ouest du Burkina Faso, historiquement réputée pour abriter de riches gisements aurifères. Tout d'abord, cette étude se concentre sur les aspects historiques et culturels de l'exploitation et du commerce de l’or. Puis, le mode de vie et l'économie morale des orpailleurs sont décrits et analysés. Enfin, les investigations soulignent les interactions entre les communautés minières et une large gamme d'acteurs exogènes : les habitants des villages riverains, les autorités locales et centrales, les compagnies minières nationales et internationales. Ces relations révèlent l'autonomie sociopolitique relative des communautés minières vis-à-vis du « monde extérieur ». Ces liens s'étendent du niveau local aux sphères nationale et internationale, démontrant la complexité de la compréhension d'un tel champ stratégique. / Over the last few years, Burkina Faso has witnessed a dramatic growth of mining activities. From the 90’s on, the state of Burkina Faso has initiated the liberalization of his mining sector. Henceforth, the state grants research permits and authorizations to private operators. Many international mining companies explore their concessions while - at the same time and sometimes the same place - thousands of West African gold seekers set up mining camps all over the country. The present doctoral thesis focusses on the southwest region of Burkina Faso, historically renowned for housing rich gold deposits. First, this study concentrates on the historical and cultural aspects of gold exploitation and trade. Then, it describes and analyzes the moral economy and way of life of the non-industrial gold miners. Finally, the investigations point out the interactions between the gold mining communities and a large range of exogenous actors: local inhabitants, local and central authorities, international and national mining companies. These relationships uncover the relative sociopolitical autonomy of the gold mining communities in relation to the “outside world”. These links extend from the local to the national and international spheres, demonstrating the complexity of understanding such a strategic field.
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L’accaparement du contrôle dans les propriétés collectives colombiennes : le cas de WacoyoNeisa Rodriguez, Elizabeth 05 1900 (has links)
Contrairement à l’hypothèse de David Harvey (1973) qui considère que le principe de redistribution prend progressivement la place de la réciprocité pour finalement donner lieu à l’économie du marché, nous croyons que c’est de l’intérêt de l’économie dominante de maintenir vivante l’économie morale subordonnée afin de faciliter l’accaparement du contrôle résiduaire des resguardos et ainsi garantir l’expansion du capital dans les territoires autochtones. Si le patronage est la forme d’organisation sociopolitique nécessaire à l’intégration des populations autochtones au marché, ce sont les économies morales précapitalistes qui contribuent à l’expansion du système capitaliste. Ainsi, l’économie morale autochtone devient un instrument de domination qui opère contre cette même population autochtone. Son opération demeure invisible si nous continuons à évaluer les droits autochtones dans le cadre d’un droit non-autochtone, et si nous analysons le problème dans le cadre des langages scientifiques difficilement fondés sur la pensée des populations concernées. Notre recherche aborde la question de l’accaparement du contrôle du point de vue normatif, en examinant les enjeux qui entourent l’entente qui a permis au secteur privé d’exploiter les terres de Wacoyo, une propriété collective localisée au sein de la dernière frontière agricole colombienne. / Contrary to David Harvey’s hypothesis (1973), who considers that the principle of redistribution gradually replaces reciprocity before leading to the market economy, we believe that it is in the interest of the dominant economy to keep alive the underlying moral economy in order to facilitate the residual control grabbing of the resguardos, and thus to guarantee the expansion of the capital in the indigenous territories. If patronage is the form of socio-political organization necessary for the integration of indigenous populations into the market, it is the pre-capitalist moral economies which contribute to the expansion of the capitalist system. Thus, the indigenous moral economy becomes an instrument of domination which operates against this same indigenous population. Its operation remains invisible if we continue to assess indigenous rights in the context of non-indigenous law, and if we analyse the problem in the context of scientific languages hardly based on the thinking of the populations concerned. Our research tackles the question of the control grabbing from a normative point of view, by examining the issues surrounding the agreement that allowed the private sector to exploit a land of Wacoyo, a collective property located within the last Colombian agricultural frontier.
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Économie morale et activité marchande dans le district de Montréal (1791-1815) : l’importance de la confiance et de la réputationLapalme, Alexandre 08 1900 (has links)
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L'art de saisir l'État : la défense de la culture de coca au Pérou et en BolivieBusnel, Romain 09 1900 (has links)
Thèse réalisée dans le cadre d'une cotutelle entre l'Université de Montréal et l'Université de Lille / En Bolivie et au Pérou, les régions de production de coca, principales cibles des politiques de lutte contre les drogues depuis les années 1970, sont souvent considérées comme en proie à une certaine « faiblesse », « défaillance » ou « absence » de l’État, et « dominées » par le pouvoir de groupes s’adonnant à des activités criminelles. Menée à partir des cas du Tropique de Cochabamba (Bolivie) et de la Vallée des fleuves Apurímac, Ene et Mantaro (VRAEM, Pérou), premiers foyers de production nationaux d’une coca majoritairement destinée aux marchés illicites, cette recherche s’inscrit à rebours de ces analyses, en montrant que non seulement l’État est bien là, mais qu’il aussi est maintenu et saisi par les organisations rurales de défense de la coca.
À partir d’une enquête ethnographique, cette thèse analyse par le bas et dans une perspective comparée les intrications entre économie illicite, mobilisations et États. Elle montre comment fédérations agricoles et syndicales s’appuient sur la coca pour construire des pratiques communales de gouvernement, des identités régionales et des cadrages suffisamment mobilisateurs pour obtenir des politiques de développement censées compenser le « narcotrafic » ou le « narcoterrorisme ». Les dirigeants des organisations sociales construisent leur leadership politique dans la lutte et se positionnent ensuite comme intermédiaires auprès de l’État. Occuper des fonctions administratives et électives leur permet alors de diriger davantage de ressources publiques vers leurs régions d’origine, de défendre la coca dans les institutions, voire de retracer les frontières entre activités légales et illégales. Culture de la coca et politiques de développement deviennent alors des ressources constitutives de l’économie morale des cultivateurs.
Ces processus se donnent néanmoins à voir différemment. Au Tropique de Cochabamba, il s’agit d’une saisie corporatiste, propre aux liens forts qui unissent les syndicats de cultivateurs de coca, le MAS, parti au pouvoir jusqu’en 2019, et l’État bolivien. Cette modalité a permis aux syndicats d’obtenir des ressources publiques, des droits, de désigner ses intermédiaires en échange d’un soutien au parti et au gouvernement. Au VRAEM, le faible ancrage des partis politiques dans la société péruvienne laisse le champ libre aux dirigeants de la fédération agricole pour saisir l’État selon une logique entrepreneuriale, par laquelle ils font valoir des ressources propres et des relations pour la plupart extérieures à leur région d’origine.
Le détour par ces régions éclaire les relations entre secteurs populaires et État et contribue à décloisonner l’étude des mouvements sociaux. La comparaison en miroir offre une palette d’outils pour appréhender « l’art de saisir l’État » à travers une sociologie des organisations, des syndicats et des partis politiques. / The coca growing regions of Bolivia and Peru have been a focal point of drug control policies in these two countries since the 1970s. These regions are often portrayed as being subject to a weak, failed or even absent state, and under the control of criminal groups. Focusing on the Tropic of Cochabamba (Bolivia) and VRAEM (Peru) regions, the main national hotbeds of coca mostly destined for illicit markets, this research challenges this idea by showing that not only is the State present, but that it is also maintained and seized by rural coca-producing organizations.
Based on an ethnographic survey, I study from the ground and in a comparative perspective the interplay between the illicit economy, social movements and the State itself. I show how agricultural and trade union federations use coca to build communal government practices, regional identities and frameworks to mobilize and obtain development policies meant to compensate for "narcotrafficking" or "narcoterrorism". The leaders of social organizations build their political leadership from the struggle and then place themselves as intermediaries with the State. Occupying administrative and elective functions allows them to channel more public resources to their native regions, to defend coca in institutions, and even to redraw the boundaries between legal and illegal activities. As such, coca cultivation and development policies become resources that constitute the moral economy of the growers.
However, the views behind these political processes differ from one region to the other. In the Tropic of Cochabamba, it is a corporatist seizing process, inherent to the strong ties between the coca growers' unions, the MAS party in power until 2019, and the Bolivian state. This has allowed the unions to obtain public resources, rights, and the appointment of its intermediaries in exchange for support to the party and the government. In the VRAEM, the weak anchoring of political parties in Peruvian society enables agricultural federation leaders to seize the state through an entrepreneurial logic. They assert their own resources and relations, mostly outside their home region.
The detour through these regions sheds light on the relations between the informal popular sectors and the State and broadens the scope of the study of social movements. The comparison thus offers a range of tools to apprehend the "art of seizing the state" through a sociology of organizations, unions and political parties. / En Bolivia y en el Perú, las regiones productoras de coca, principales blancos de las políticas de lucha contra las drogas desde los años 70, suelen ser consideradas como zonas afectadas por la "debilidad", el "fracaso" o la "ausencia" del Estado y "dominadas" por el poder de los grupos criminales. Partiendo de los casos del Trópico de Cochabamba (Bolivia) y del VRAEM (Perú), principales focos nacionales de producción de una coca mayormente destinada a los mercados ilícitos, la presente investigación contrasta con esos análisis. Demuestro que no sólo está presente el Estado, sino que también está mantenido y tomado por las organizaciones rurales de defensa de la coca.
Sobre la base de un estudio etnográfico, esta tesis analiza desde abajo y con una perspectiva comparativa las interrelaciones entre la economía ilícita, las movilizaciones y los Estados. Muestro como las federaciones agrícolas y sindicales usan la coca para construir prácticas comunales de gobierno, identidades regionales, marcos de acción colectiva para obtener políticas de desarrollo que supuestamente compensan al "narcotráfico" o al “narcoterrorismo". Los líderes de las organizaciones sociales construyen su liderazgo político en la lucha y se posicionan como intermediarios con el Estado. Al ocupar funciones administrativas y electivas, pueden dirigir más recursos públicos a sus regiones de origen, defender la coca en las instituciones e incluso trazar los límites entre las actividades legales e ilegales. De esta forma, el cultivo de la coca y las políticas de desarrollo se convierten en recursos que constituyen la economía moral de los agricultores.
Sin embargo, estos procesos se ven de manera distinta. En el Trópico de Cochabamba, se trata de una apropiación del Estado corporativista, caracterizada por los fuertes lazos entre los sindicatos de cocaleros, el MAS, partido en el poder hasta 2019, y el Estado boliviano. Esta modalidad ha permitido a los sindicatos obtener recursos públicos, derechos y la designación de sus intermediarios a cambio de apoyo al partido y al gobierno. En el VRAEM, el escaso asentamiento de los partidos políticos en la sociedad peruana permite a los líderes de las federaciones agrícolas apropiarse del Estado a través de una lógica empresarial. Hacen valer sus propios recursos y relaciones, en su mayoría fuera de su región de origen.
El camino por estas regiones aclara las relaciones entre los sectores populares y el Estado y contribuye a ampliar el estudio de los movimientos sociales. Así, la comparación ofrece una gama de herramientas para aprehender el "arte de apropiarse del Estado" a través de una sociología de organizaciones, sindicatos y partidos políticos.
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La valeur pour le consommateur d'une pratique de maîtrise de consommation : le cas de l'électricité / The value, for the consumer, of a practice of controlling consumption : the case of electricityInnocent, Morgane 06 December 2017 (has links)
La thèse a pour objet de comprendre le sens que le consommateur donne à ses actes quand il pratique la maîtrise de sa consommation électrique (MCE), au sein de son foyer. La valeur produite par les différentes activités relevant de la MCE, comme, par exemple, éteindre les appareils en veille, constitue un reflet du sens que le consommateur attribue à cette pratique. Nous nous sommes, dans un premier temps, interrogés sur la nature des sources de valorisation et de dévalorisation qui émergent de la MCE. Nous avons identifié vingt-cinq sources qui sont autant d’appréciations ou de dépréciations de la MCE pour le consommateur. Nous avons ensuite cherché à déterminer comment ces sources sont structurées et nous avons pu déterminer que, dans l’esprit du consommateur, la valeur de la MCE se caractérise selon sept composantes. Quatre sont des composantes de valorisation (environnementale et citoyenne, de gestion du foyer, du bien-être eudémonique et des bénéfices secondaires) et trois sont des composantes de dévalorisation (expérientielle, sociale et associée au manque de connaissance). Nous avons ensuite cherché à comprendre comment la valeur de la MCE émerge de la pratique et quel peut être le rôle des différentes composantes (de valorisation et de dévalorisation) dans la formation de la valeur pour le consommateur et dans la conduite de son action. Nous avons pu confirmer que plus un individu réalise des gestes de MCE, plus il apprécie cette pratique via les composantes de valorisation et moins il la déprécie via les composantes de dévalorisation. Nous avons aussi constaté que le sens de la pratique évolue et s’enrichit quand elle s’intensifie. Deux leviers principaux se distinguent : la valorisation de la MCE au travers de ses conséquences sur la gestion du foyer et le bien-être de type eudémonique qui est retiré de cette pratique par l’individu. Le premier possède une influence très forte sur l’évaluation de la MCE par les consommateurs, et le second, dès lors qu’un individu pratique réellement la MCE, conduit les individus à poursuivre dans cette voie. / This thesis aims to understand the meaning that the consumer ascribes to his acts when one practises electricity consumption control (ECC) inside the dwelling. The value perceived by consumers associated with the various ECC’s activities, as, for example, to switch off devices in sleep mode, constitute a reflection of the meaning the consumer confers to this practice.We wondered, at first, about the nature of the sources of valuation and depreciation which emerge from the ECC. We identified twenty five sources which are so many appreciations or depreciations of the ECC for the consumer. Then, we tried to determine how these sources are structured and we were able to determine that, for consumers, the value of the ECC is characterized by seven components. Four of them are components of appreciation (environmental and citizen, of household management, the eudemonistic well-being and secondary profits). The three other are components of depreciation (experiential, social and associated with a lack of knowledge).Subsequently, we tried to understand how the value of the ECC emerges from the practice itself. We, also, wondered about the role of the various components (of appreciation and depreciation) in the ECC valuation for the consumer and in the conduct of action. We were able to confirm that the more an individual realizes ECC’s gestures, the more he appreciates this practice via the components of appreciation and the less he depreciates it via the components of depreciation. We also noticed that the meaning of the practice evolves and expands when practice becomes intensified. Two main levers set apart: the appreciation of ECC through its consequences on the household management and the eudemonistic wellbeing which is removed from this practice by the individual. The first one has a very strong influence on the evaluation of ECC by the consumers, and the second, once an individual really practises ECC, drives him to continue along this path.
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C'est le terroir qui fait la barre : économies morales d'une filière de chocolat bean-to-bar canado-péruvienneVilleneuve, Catherine 11 1900 (has links)
Les chocolatiers bean-to-bar redéfinissent le chocolat en mettant l’accent sur le processus de transformation et la biodiversité cacaoyère. Basée sur une ethnographie multisituée à Montréal et à Piura (nord péruvien), cette recherche retrace le trajet de la fève de cacao le long d’une filière de chocolat bean-to-bar pour analyser l’articulation entre les valeurs des économies morales des chocolatiers et des producteurs de cacao fin. Grâce à une incursion dans l’histoire du chocolat, l’économie morale des chocolatiers est définie comme un positionnement contre l’industrie du chocolat conventionnel et ses standards. Alors que les valeurs des chocolatiers gravitent autour d’une éthique gustative engendrant des préoccupations pour la biodiversité cacaoyère et les droits des cacaoculteurs, celles des producteurs visent plutôt à renforcer leurs rôles familiaux et communautaires et à mettre en place un projet de développement local collectif. Cette étude suggère qu’une analyse des économies morales peut rendre compte de l’articulation entre des économies capitalistes et précapitalistes et des phénomènes qui y sont créés, dans le cas présent, la production d’une localité cacaoyère. / Bean-to-bar chocolate makers redefine chocolate by drawing attention to the transformation process and cacao biodiversity. Based on a multi-sited ethnography in Montreal and Piura (northern Peru), this research follows the cacao bean through a bean-to-bar chocolate filière to study how the values of chocolate makers and fine cacao producers' moral economies are embedded. Through an incursion into the history of chocolate, the moral economy of chocolate makers is defined as a posture against the conventional chocolate industry and its standards. While chocolate makers' values gravitate towards a taste ethic that generates preoccupations for cacao biodiversity and cacao farmers' rights, producers' values aim to reinforce their family and community roles and to implement a collective project of local development. This research puts forward moral economy as a conceptual tool for studying the embeddedness between capitalist and pre-capitalist economies and the phenomena that emerge from this nexus, in this case, the production of a cacao locality.
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