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Le journal intime de Mireille Havet : entre écriture de soi et grand œuvreCompain, Marthe 13 September 2013 (has links) (PDF)
Mireille Havet, née en 1898, rencontre très tôt le succès grâce à ses poèmes. Proche d'Apollinaire et de Cocteau, elle se fait une place dans le milieu littéraire de l'époque. Parallèlement à ses poèmes, et à son roman publié en 1923, elle écrit un journal intime, qu'elle commence alors qu'elle est encore adolescente. Forte de ses succès de jeunesse, la jeune femme se laisse alors peu à peu rattraper par la vie : les femmes et les drogues, ses deux grandes passions, l'entraînent dans un tourbillon dont elle peine à s'extraire pour produire la grande œuvre dont elle rêve. Résignée, au fil des années, elle se concentrera sur la rédaction de son journal, devenu le seul support s'accordant avec son mode de vie, sa mélancolie et son addiction de plus en plus extrême aux drogues. Elle tente alors de transcrire son âme dans ses carnets intimes, de " dire et révéler [son] monde " intérieur. Ce projet, s'il n'est pas celui, idéal, de l'œuvre fantasmée, contient cependant toute la poésie de Mireille Havet et s'avère, après relecture, former un " tout complet ", presque à l'insu de son auteur. Ce journal peut-il alors remplacer la grande œuvre avortée dont la diariste a toujours rêvé ?
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Le journal intime de Mireille Havet : entre écriture de soi et grand œuvre / Mireille Havet's diary : between self-writing and masterpieceCompain, Marthe 13 September 2013 (has links)
Mireille Havet, née en 1898, rencontre très tôt le succès grâce à ses poèmes. Proche d’Apollinaire et de Cocteau, elle se fait une place dans le milieu littéraire de l’époque. Parallèlement à ses poèmes, et à son roman publié en 1923, elle écrit un journal intime, qu’elle commence alors qu’elle est encore adolescente. Forte de ses succès de jeunesse, la jeune femme se laisse alors peu à peu rattraper par la vie : les femmes et les drogues, ses deux grandes passions, l’entraînent dans un tourbillon dont elle peine à s’extraire pour produire la grande œuvre dont elle rêve. Résignée, au fil des années, elle se concentrera sur la rédaction de son journal, devenu le seul support s’accordant avec son mode de vie, sa mélancolie et son addiction de plus en plus extrême aux drogues. Elle tente alors de transcrire son âme dans ses carnets intimes, de « dire et révéler [son] monde » intérieur. Ce projet, s’il n’est pas celui, idéal, de l’œuvre fantasmée, contient cependant toute la poésie de Mireille Havet et s’avère, après relecture, former un « tout complet », presque à l’insu de son auteur. Ce journal peut-il alors remplacer la grande œuvre avortée dont la diariste a toujours rêvé ? / Mireille Havet, born in 1898, meets early success through her poems. Being close to Apollinaire and Cocteau, she makes a name for herself in the literary sphere of the time. Simultaneously with her poems and her novel published in 1923, she writes a diary, started when she was still a teenager. Driven by this success, the young woman is gradually caught up by her two great passions: women and drugs. It results in a turbulence against which she will struggle to attempt to produce the great work she dreamed of. Over the years, she finally resigned and will focus on her diary. It became the only reconcilable medium with her lifestyle, her melancholy and extremely increasing drug addiction. She then tries to transcribe her soul into her diary, "to say and reveal [her] world" inside. This project, even if it is not the ideal fantasized work, yet contains all the poetry of Mireille Havet, and forms, after rereading, a "complete whole" almost unknown to the author herself. Can this journal then replace the failed masterpiece the diarist always dreamed of?
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Poétique du secret dans la saga d'Aki ShimazakiLemieux, Marie-Hélène January 2005 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Ecritures secrètes, écritures magiques : imaginaire de la cryptographie dans la matière de Bretagne des XIIème et XIIIème siècles / Secret writing, magic writing : Imaginary of the cryptography in matter of Britain of the 12th and 13th centuryDoucet Picano, Laurence 26 September 2017 (has links)
Le projet de recherche se propose d’explorer le rapport particulier entre « l’écrire » et la magie en se plaçant au plus près de la matérialité de l’écriture : avec quoi et sur quoi écrit-on ? Les romans antiques et les aventures du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde, des XIIème et XIIIème siècles, œuvres qui constituent notre corpus*, font état de parchemins, de « lettres », de tissus ou vêtements, de peaux d’animaux ou humaine, de supports végétaux, de pierres tombales, d’armes sur lesquels on écrit, parfois avec deux ou trois couleurs, avec différents « instruments » : plumes d’oiseau (avec des encres), stylets pointus par exemple. De manière atypique, des substrats éphémères comme la farine, la cendre, la neige apparaissent ; le sang des hommes (ou des animaux), souvent, y laisse des traces, des signes. Les messages ainsi écrits ne sont pas toujours fondés sur l’alphabet (par exemple dans le Lai du Chèvrefeuille). Le support et la forme de ces écritures ont un sens particulier et confèrent une valeur magique aux messages laissés, par les personnages, hommes ou femmes, magiciens ou initiés. L’imaginaire de l’écrire est différent de celui de l’écriture: il repose sur le support, sa matérialité et sera la piste à privilégier dans notre enquête. Nous nous poserons donc la question de l’intentionnalité des signes dans ces messages, en fonction du choix du support, quel qu’il soit. Les œuvres de notre corpus ont été écrites dans une période qui connaît l’immense développement, en langue vernaculaire, de la littérature médiévale ; elle a un lien très fort avec l’oralité et le folklore. Notre enquête accordera une importance particulière aux traditions populaires, au folklore, aux croyances magiques ; les contes, les légendes, les textes hagiographiques ainsi que des textes à valeurs non littéraires seront considérés pour comprendre la part de l’imaginaire dans l’acte d’écrire, en prenant en compte, le cas échéant, des récits d’autres aires culturelles, extra-européennes et en réfléchissant sur la dimension anthropologique de l’acte d’écrire. De même, les noms (des personnes, des lieux) ainsi que les dates seront considérés avec attention. Le concept d’«écriture magique » sera défini et cerné : qu’envisageons-nous dans cette magie qui peut être liée aux supports, aux signes, à la langue utilisée pour rédiger le message, et à la personne qui écrit ? Il s’agira donc de donner un sens au mot « magie » en se fondant sur l’étymologie, sa relation au sacré, à la religion, à la sorcellerie. Nous nous appuierons dans cette recherche sur ce qui est connu des supports cités dans le corpus, en nous fondant sur le relevé des occurrences des termes décrivant l’acte d’écrire, et leur étymologie. Cette magie a une incidence sur l’imaginaire qui n’est pas un simple état de fait. Les œuvres de notre corpus gardent des traces de mythes anciens sur l’apparition de l’écriture (sans la confondre avec le dessin ou la peinture), de ses pouvoirs, de sa relation à la magie et au sacré. Ces mythes évoluent, coexistent avec la vision chrétienne mais ne meurent pas. Ils seront ainsi parties prenantes de notre recherche pour questionner les différents imaginaires de la cryptographie. * Corpus : - Les romans antiques o Le roman d’Eneas o Le roman de Thèbes o Le roman de Troie o Le roman d’Alexandre - La matière arthurienne o Chrétien de Troyes (Bibliothèque de la Pléiade) o Les poèmes tristaniens français, Le lai du Chèvrefeuille (et des références possibles à d’autres lais de Marie de France) o Continuations de Perceval o Le livre du Graal (Bibliothèque de la Pléiade) ; Le Livre du Graal I : Joseph d'Arimathie ; Merlin ; Les premiers faits du roi Arthur, ; Le Livre du Graal. II, Lancelot : de "La Marche de Gaule" à "La première partie de la quête de Lancelot", ; Le Livre du Graal. III Lancelot : la seconde partie de la quête de Lancelot. La Quête du saint Graal. La Mort du roi Arthur / The research project suggests exploring the particular relationship between " to write " and the magic by taking place as closely as possible to the materiality of the writing: with what and on what do we write? The antique novels and the adventures of king Arthur and Knights of the Round Table, XIIth and XIIIth centuries, works which constitute our corpus, state parchments, "letters", tissues or clothes, of skins of animals or human, plant supports, gravestones, weapons on which we write, sometimes with two or three colors, with various "instruments": feathers of bird (with ink), sharp stylets for example. In a atypical way, substrata short-lived as the flour, the ash, the snow appear; the blood of people (or animals), often, leaves with it signs. Messages written are not still established on the alphabet (for example in the Lay of the Honeysuckle). The support(medium) and the shape of these writings have a particular sense and confer a magic value on the left messages, by the characters, the menor the women, the magicians or the initiated people. The imagination of this kind of cryptography is different from that of the writing: it bases on the support, its materiality and will be the track to favor in our survey(investigation). We shall thus ask ourselves the question of the intentionality of the signs in these messages, according to the choice of the support(medium), whatever it is. The works of our corpus were written for a period which knows the immense development, in vernacular language, the medieval literature; it has a very strong link with the oral character and the folklore. Our survey(investigation) will grant(tune) a particular importance for the popular traditions, for the folklore, for the magic faiths; the tales, the legends, the hagiographic texts as well as the texts with not literary values will be considered to include the part of the imagination in the act to write, by taking into account, where necessary, narratives of the other cultural, extra-European areas and by thinking about the anthropological dimension of the act to write. Also, names (people, places) as well as dates will be considered with attention. The concept of " magic writing " will be defined and encircled: what do we envisage in this magic which can be bound(connected) to supports(media), to signs, to language(tongue) used to draft the message, and to the person who writes? Il will thus involve of giving a sense(direction) to the word "magic" by basing(establishing) itself on the etymology, its relation in the sacred, in the religion, in the witchcraft. We shall lean in this search(research) on what is known supports(media) quoted in the corpus, by basing(establishing) us on the statement of the cases(occurrences) of the terms describing the act to write, and their etymology. This magic has an incidence on the imagination which is not a simple established fact. The works of our corpus keep(guard) tracks of former(old) myths on the appearance of the writing (without her(it) confusing(merging) with the drawing or the paint(painting)), of its powers, his(her,its) relation for the magic and for the sacred. These myths evolve, coexist with the Christian vision but do not die. They will so be stakeholders of our search(research) to question the various imagination of cryptography
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Les écritures de soi dans l'oeuvre de Gregor von Rezzori / Rezzori’s Writing of the SelfLehmann, Marie 05 December 2011 (has links)
Témoin des principaux événements géopolitiques de la première moitié du XXème siècle (l’effondrement de l’empire habsbourgeois, la Seconde Guerre mondiale, l’Anschluss et le procès de Nuremberg), Rezzori examine les contours de son identité dans le cadre des écritures de soi. Son but est d’interroger les conditions nécessaires à l’affirmation d’une voix individuelle alors que la réalité est entraînée dans un inexorable processus de dislocation et d’hétérogénéisation et qu’elle confronte le sujet à l’épreuve du décentrement et de la déterritorialisation. Loin de céder au pessimisme, Rezzori assume ses fêlures grâce à l’écriture autobiographique dont il remet en cause les modalités. Pour qu’elle intègre la part de négativité inhérente à son moi, l’auteur la fonde sur une stratégie mémorielle singulière : celle de l’Epochenverschleppung. Cette dernière le place dans une position anachronique, sans le couper du présent parce qu’elle l’oblige à sonder de manière critique les pertes endurées à la lumière du présent. Écrire ses déchirures dans un espace autobiographique renouvelé permet à Rezzori de laisser des traces et de résister ainsi au pouvoir d’effacement de l’Histoire. / Having witnessed the major geopolitical events of the first half of the 20th century (the fall of the Habsburg Empire, the Second World War, the Anschluss and the Nuremberg Trials), Rezzori explores the outlines of his own identity through his autobiographical writing. He aims to investigate the conditions that are necessary for asserting an individual voice in a reality characterised by a process of dislocation and disintegration, in which the subject is faced with its own decentralisation and deterritorialisation. Far from wallowing in pessimism, Rezzori confronts the crevices of his self in his autobiographical writing, while at the same time questioning the methods of such writing. In order to embrace the element of negativity that his self comprises, the author bases his autobiographical writing, in both its hypothetical and referential forms, on a unique memorial strategy: that of Epochenverschleppung. This places Rezzori in an anachronistic position without cutting him off from the present as it challenges him to examine past losses critically in the light of the present. By exploring the fissures in his identity in a renewed autobiographical space, Rezzori leaves his own imprint and thereby counteracts the obliterating power of History.
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Du récit concentrationnaire à la scène chez Iakovos Kambanellis : raconter et représenter Mauthausen / From the “concentrationary” narrative to the stage : iakovos Kambanellis : narrating and representing MauthausenLivanis, Solange 10 April 2018 (has links)
L’auteur dramatique grec Iakovos Kambanellis a connu l’expérience du camp de concentration et en a tiré, vingt ans plus tard, sa seule œuvre narrative, Mauthausen. Prenant ce récit pour pivot, notre recherche interroge les liens qui existent entre une écriture née de l’expérience concentrationnaire et le théâtre chez cet auteur. Pour cela, nous replaçons le texte narratif dans une perspective autobiographique pour la dépasser en rattachant Mauthausen à la littérature concentrationnaire et pour y déceler le dispositif scénique d’un tombeau littéraire. Puis, nous étudions les enjeux thématiques et idéologiques de l’écriture du dramaturge en lien avec son expérience traumatique. Nous nous penchons alors sur des pièces à relier au trauma de l’homme revenu du camp dans un pays livré à la guerre civile. Des motifs et des thèmes de la littérature concentrationnaire sont mis en évidence dans plusieurs pièces. En outre, la figure d’Ulysse, récurrente dans le théâtre de Kambanellis, apparaît comme symbolique de l’identité du rescapé. Enfin, nous observons la façon dont se résolvent les tensions entre diégèse et mimèsis pour se transformer en dynamique littéraire. Ainsi, sont étudiés les statuts du narrateur et du personnage ainsi que l’inscription de ces entités dans un espace fondateur réel/imaginaire où l’emploi du mythe transfigure l’expérience concentrationnaire et lui donne sa dimension politique. Nous revenons aussi sur la notion d’illusion chez Kambanellis qui, finalement, a consacré son talent au jeu et au mystère de l’imaginaire, de l’ὑποτίθεται, dont nous considérons qu’il renvoie en partie à son expérience concentrationnaire. / A Greek playwright, Iakovos Kambanellis drew on his personal experience of the concentration camp to write, two decades later, his only narrative work, Mauthausen. Taking this work as a central point, our research questions the links existing between a text born of the concentrationary experience and the theatre of this author. Our choice is to frame the narrative in an autobiographical perspective, allowing us to explore and connect Mauthausen to the genre of “littérature concentrationnaire” (concentrationary literature) and reveal the stage setting of a “tombeau littéraire” (literary funeral monument). Next we examine the thematic and ideological challenges of the author’s writing as related to his traumatic experience. We review the plays which can be linked to the trauma of a man returning from the camp to a country in the throes of civil war. Motifs and themes of the “littérature concentrationnaire” are revealed in several plays. Ulysses, a recurrent figure in the theatrical writing of Kambanellis, appears to symbolize the survivor’s identity. Finally, we observe how the tensions between diegesis and mimesis achieve a dynamic resolution. The positions of narrator and character are examined and inscribed in a real/imaginary world in which the use of the myth transfigures the concentrationary experience and invests it with its political dimension. We review also Kambanellis’s notion of illusion, and how he devoted his talent to the interplay and to the mystery of the imaginary, of the ὑποτίθεται, which refers in our opinion in part to his concentrationary experience.
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Les nouvelles pratiques du corps scénique : pour une approche élargie des rapports danse, arts plastiques, performance / The new practices of the scenic body : for an expanded approach of the relationships between dance, visual arts, performanceBrignone, Patricia 30 January 2018 (has links)
On assiste depuis ces dernières décennies à l’émergence de pratiques artistiques qui nous incitent plus que jamais à repenser les catégories cloisonnées auxquelles on aurait tendance à les rattacher : arts plastiques, danse, performance. Ces pratiques attestent du dépassement de l’idée de pluridisciplinarité (qui a longtemps prévalu) et investissent desmodalités et des espaces de travail (physiques et mentaux) radicalement autres. Ces porosités du genre artistique témoignent parfois de problématiques communes, telles que la question du « je » ; la représentation et la mise en scène de soi ; une investigation particulière des codes ; l’exploration de corpus de gestes. Le constat d’une certaine déterritorialisation des pratiques ne saurait toutefois faire l’économie d’un éclairage historique, fourni en particulier par les activités du Judson Dance Theater élargi au contexte artistique new yorkais des années 1960. Il constitue un laboratoire de recherches inédit pour ces nouvelles stratégies du corps en mouvement, dont la portée rayonne encore. Si aujourd’hui ce n’est plus tant le rapport aux gestes ordinaires qui aimante les artistes, certaines procédures d’expérimentation continuent d’être opérantes, qu’il s’agisse du corps en interaction avec l’objet ou encore du recours à un dispositif spécifique. Ce sont ces approches plurielles, croisant aussi bien les démarches de Jérôme Bel, Alain Buffard, Ulla von Brandenburg, Boris Charmatz, Hélène Delprat, Esther Ferrer, Nicolas Floc’h et bien d’autres, que nous avons souhaité cartographier sous l’intitulé de « nouvelles pratiques du corps scénique ». / Since the last few decades, we are witnessing the emergence of artistic practices that lead us to rethink more than ever the cloistered categories we’re used to fit them into: visual arts, dance, performance. These practices testify the override of the idea of multidisciplinarity (which has been a long-term focus) to invest new physical and mental modalities and spaces.The artistic genre porousness often attests common issues like the question of the « I », the representation and the staging of the self ; a specific code investigation ; the exploration of a gestural corpus.Stating a kind of deterritorialization of practices cannot however prevent from an historical enlightening, mainly to be found in the Judson Dance Theater and its broader context, the New-York avant-garde scene of the sixties. This unprecedented field of experimentation shaped new strategies for the body in motion whose reach is still seminal today.Though relationships to ordinary gestures are no more what artists are striving for, some experimental processes are still operating, regarding either the interactions of the body to objects or to particular devices. This open realm of relationships, crossing the work of artists like Jerôme Bel, Alain Buffard, Ulla von Brandenburg, Boris Charmatz, Helène Delprat, Esther Ferrer, Nicolas Floc’h and so many others, is what we sought to map under the term of “the new practices of the scenic body”.
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Poétique du roman féminin : Écrivaines mauriciennes francophones, Nathacha Appanah, Ananda Devi, Shenaz Patel / Poetics of the feminine novel : Mauritian French speaking women writers, Nathacha Appanah, Ananda Devi, Shenaz PatelVallee Jest, Cécile 20 May 2016 (has links)
Les trois auteures du corpus de notre thèse sont très souvent regroupées par la critique et leur œuvre romanesque envisagée sous l'angle de leur origine – ce sont trois femmes indo-mauriciennes – et de leur prédilection pour la représentation de la femme noire subalterne. Si les axes de recherche de cette thèse – qui embrasse l’ensemble de leurs trois productions romanesques – reprennent cette question essentielle du statut de la femme opprimée dans un contexte patriarcal – lui-même ancré dans la communauté indo-mauricienne insulaire – toutefois, ces outils incontournables et éclairants ont été inscrits dans une analyse plus systématique de la poétique de leurs romans afin qu'ils ne soient pas définis par des catégories externes au projet d’écriture et donc restrictives mais appréciés sur le plan esthétique, mettant en analyse leurs qualités littéraires plus que « l’originalité » de leur origine et de leur « francophonie ».Les termes du sujet, qui sont souvent traités avec une certaine condescendance – le genre romanesque est toujours suspect, d'autant plus s'il est écrit par une femme et qu'il est contemporain et périphérique –, doivent permettre de montrer la richesse et l'originalité de chacune des auteures. Comment racontent-elles ? Comment définir leur style ? Que font-elles de leur héritage littéraire ? Quel rapport au réel ? Comment s’inscrivent-elles dans le double champ littéraire de leur origine et de leur langue d’écriture : le champ littéraire mauricien et le champ littéraire français et francophone ? Ces axes de recherche ont été explorés en menant parallèlement le travail de mise en contextes et l'analyse des romans des trois écrivaines, liant analyse socio-historique et analyse interne des textes, plus strictement littéraire.Le corpus est d’abord inscrit dans l’Histoire de Maurice qui est celle de la grande majorité des romans : il permet de comprendre le choix de la langue d'écriture ainsi que la présence du plurilinguisme dans les œuvres. Il explique aussi l'essor et la position centrale de la culture française qui ont permis la création d'un véritable champ littéraire mauricien, principalement francophone, auquel appartiennent nos trois auteures.L'insularité est également un élément essentiel aussi bien dans la problématique des personnages féminins que dans celle de la représentation littéraire de l'île. Ces écrivaines doivent en effet se positionner vis-à-vis de sa représentation exotique, la détropicalisation sur laquelle on a beaucoup insisté n'est pas leur seule réponse. Cet axe d'analyse nord/sud est enrichi par un axe sud/sud, par l’appréciation des rapports de Maurice et de l'Inde car la communauté indo-mauricienne a marqué en partie le paysage mauricien. Nos auteures s'opposent à cet ancrage dans une tradition importée, imposée qui crée une île dans l'île.Ce refus du communautarisme va de pair avec la défense d'une hybridité qui est portée par les voix féminines. Elle s'ancre à la fois dans la relation entre les personnages mis en scène et dans la poétique des romans par le mélange des genres, des voix et une riche intertextualité. La place du féminin dans notre corpus ne se résume donc pas à la représentation de la femme de couleur opprimée des Suds. Elle interroge de façon plus complexe la société mauricienne et au-delà le monde postcolonial auquel nord et sud appartiennent. / The three writers of our thesis corpus are very often associated by the critics, and their fiction writing considered from the point of view of their origin – the three women are Indo-Mauritian – and of their predilection for representing the subordinate black woman. Indeed the research areas of this thesis – that embraces the whole of the three works of fiction – tackle the essential matter of the status of the oppressed woman in a patriarcal context, itself anchored into the insular Indo-Mauritian community. However these inescapable enlightening tools fit in a more systematic analysis of the poetics in their novels in order for these tools not to be defined by categories both external to the writing project and restrictive, but appreciated on an aesthetic level that would analyse their literary qualities more than the originality of their origin and their « French language character ». The words of the subject, which is sometimes looked down upon, – the genre of the novel always being suspicious, all the more if written by contemporary women from overseas –, should reveal the wealth and originality of each of our women writers. What is their story-telling like ? How could we define their style ? How do they deal with their literary legacy ? What of their link with reality ? How do they fit in the double literary field of their origin and their writing language : the Mauritian field on the one hand, the French on the other ? These research directions have been explored by carrying out both the contextualization and the analysis of the novels of the three writers, linking socio-historical and internal, more strictly literary, analysis of the texts. First of all, the corpus lies within the framework of the History of Mauritius, being the framework of the great majority of the novels. It enables to understand the choice of the written language as well as the presence of multilingualism in the works. It explains the development and the central position of French culture that allowed the creation of a Mauritian literary field, mainly in French, to which our three writers belong. Insularity is also an essential element as regards the problematic of the feminine characters as well as the literary representation of the island. Indeed these writers must position themselves vis-a-vis its exotic representation, and the detropicalization which has been insisted upon is not their only answer.This analytical north/south axis is enriched by a south/south axis, through the appreciation of the relationship between Mauritius and India since the Indo-Mauritian community has partly influenced the Mauritian landscape. Our writers oppose this rooting in an imported, compulsory tradition, which creates an island within the island. This refusal of communitarianism goes hand in hand with the defense of hybridity carried by the feminine voices. It lies both within the relationship between the characters and the poetic of the novels through the mix of genres, the voices, and a rich intertextuality. Thus the place of the feminine in our corpus does not amount to the representation of the oppressed southern colored woman. It questions in a more complex way the Mauritian society and further, the post-colonial world to which north and south belong.
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Sous le signe du je : pratiques introspectives dans le roman mexicain (2000-2010) / Writing the Self : Introspective Practices in Mexican Novel (2000-2010)Pitois-Pallares, Véronique 04 December 2015 (has links)
À partir d’un corpus constitué de neuf romans mexicains publiés entre 2000 et 2010 par Guillermo Arreola, Mario Bellatin, Patricia Laurent Kullick, Guadalupe Nettel, Cristina Rivera Garza et Jorge Volpi, ce travail explore les spécificités et les convergences de l’écriture fictionnelle à la première personne à l’aube du XXIe siècle. Qu’il s’agisse de récits ouvertement romanesques, prétendument autobiographiques ou autofictionnels, ils s’éloignent tous du modèle canonique de l’autobiographie et transgressent la frontière entre le référentiel et la fiction. Cette thèse cherche à mettre en évidence les caractéristiques les plus significatives de ces écritures qui accordent une large place à l’introspection, que le je narrateur se livre à l’exercice mémoriel de la convocation de souvenirs d’enfance ou qu’il s’interroge sur son identité et sa relation au monde et à l’altérité. Dans quelle mesure ces romans reflètent-ils les questionnements et les inquiétudes contemporaines sur l’écriture du je ? Quels regards, concordants ou divergents, posent-ils sur le sujet lorsque celui-ci est au centre de l’énonciation et de l’univers narratif ?Dans un premier temps, ce travail propose une partie rétrospective qui s’attache à rappeler les écueils et les principales évolutions qu’ont connus les écritures du je depuis l’avènement de l’autobiographie traditionnelle basée sur le modèle rousseauiste. L’époque contemporaine s’emploie à trouver des alternatives à ce modèle canonique, au point d’abandonner bien souvent l’exigence d’authenticité référentielle.La seconde partie s’attache en effet à observer les nombreuses failles de la mémoire des différents narrateurs. Il en résulte une absence de pacte autobiographique au profit de textes qui revendiquent la place capitale de l’invention dans l’écriture de soi. L’opposition entre fiction et authenticité se fissure : l’activité mémorielle passe en partie par une (ré)invention de soi et, ce faisant, n’en est que plus « authentique ».Il apparaît également une récurrence du thème du double en tant qu’alter ego intérieur, lorsque les narrateurs subissent métamorphoses ou dédoublements. Ce devenir autre est parfois synonyme de dissolution menaçante du sujet ou signe, au contraire, d’une revendication de sa nature changeante, évolutive et inconstante, essentiellement schizo.Enfin, ce travail s’intéresse au rôle déterminant de l’altérité à la fois dans le processus de construction identitaire subjective et dans sa mise en récit. Le je se configure à travers les rapports qu’il tisse avec l’autre. Cela vaut tant pour les protagonistes que pour les romans, qui étendent les pratiques introspectives et autoréflexives au texte lui-même, faisant la part belle à la métatextualité et à la transtextualité.À travers l’étude de la thématique introspective, cette thèse s’interroge en somme sur le regard que posent ces représentants de la jeune génération de la littérature mexicaine sur la place du sujet dans un monde désenchanté ou désarticulé, et sur les possibilités de renouveau de l’écriture créative. / Based on a corpus that includes nine Mexican novels, published between 2000 and 2010 by Guillermo Arreola, Mario Bellatin, Patricia Laurent Kullick, Guadalupe Nettel, Cristina Rivera Garza and Jorge Volpi, this work investigates the specificities and convergences of fictional writing in first person at the beginning of the 21st century. Whether the tales happen to be frankly fictional, supposedly autobiographical or autofictional, they all get away from the canonical example of autobiography and they infringe the border between authenticity and fiction. This thesis seeks to evidence the most significant characteristics of these writings which grant much importance to introspection, when the first-person narrator seeks into childhood memories or wonders about the own identity and relationship towards the around world and alterity. How do these novels reflect the contemporary concerns about the writing of the self? Which converging or diverging looks do they take at the self, as it is the main figure of narrative enunciation and universe?This work opens with a retrospective chapter about the main changes and pitfalls that the self-narratives have encountered since the success of traditional autobiography, based on Rousseau’s example. The past decades have been looking for alternatives to this canonical example and many writers often get away from the absolute requirement of authenticity.The second part endeavours to observe the many breaches in the narrators’ memory. In result, the autobiographical pact disappears in favour of texts which claim the prime importance of invention in the self-writing. Opposition between fiction and authenticity seems to be cracking apart: memorial activity includes a process of self-(re)invention which does not make it less “real”, quite the opposite.It is also clear that the topic of the double as an inside alter ego is recurrent, when the narrators go through metamorphosis and split personalities. This becoming other may be a synonym of a threatening dissolution of the self or, on the contrary, a sign of a claim of its changing, inconstant and essentially schizo nature.Finally, this work focuses on the determining role of alterity both in the process of identity and subjective construction, and in the story of it. The self gets to build itself up through the relationships with otherness. This stands both for the characters and for the novels, in which the introspective and auto-reflexive practices extend to the text itself, meaning a solid presence of metatextuality and transtextuality.By studying the introspective topic, this thesis actually wonders about the look these young Mexican writers take at the place of the self in a disillusioned or dislocated world, and at the possibilities of a renewal for the creative writing.
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Les positions théologiques d'Amphiloque d'Iconium sur le débat trinitaire au IVème siècle / The theological positions of Amphilochius of lconium in the Trinitarian debate in the 4th centuryMikropoulos, Matthaios 27 February 2016 (has links)
Amphiloque d’Iconium contribue à l’élaboration de la théologie du 4ème siècle en précisant la terminologie christologique, en particulier avec l’expression «un Fils et deux natures». Selon Amphiloque, la nature humaine du Christ est «passible, mortelle et intelligible». La nature divine est «impassible, immortelle et invisible». Le Logos de Dieu, affirme Amphiloque, a été enfanté «à cause de l’Économie». Selon l’expression propre d’Amphiloque, «le Logos de Dieu est né charnellement, pour que nous soyons réengendrés spirituellement». Il a supporté la forme d’esclave, pour que nous profitions de la gloire de la filiation. Pour Amphiloque, le Père est «incréé» et le «le créateur de toutes choses», le Fils «a été engendré hors du temps et sans principe» et «existe depuis toujours avec le Père selon la divinité» et l’Esprit, Amphiloque dit qu’Il «procède de Dieu le Père éternellement». Amphiloque parle clairement de la coexistence éternelle de trois personnes divines, de l’incréé du Père, de l’engendrement du Fils et de la procession de l’Esprit. / Amphilochius of Iconium contributes to the development of the 4th century’s theology by specifying the Christological terminology, especially with the phrase "one Son and two natures". According to Amphilochius, the human nature of Christ is "liable, deadly and intelligible". The divine nature is "impassible, immortal and invisible". According to Amphilochius, the Logos of God was engendered "because of the Economy".According to the particular expression of Amphilochius, "the Logos of God was born carnally, so as we will be regenerated spiritually". Christ put on the form of a slave, so that we can take advantage of the glory of adoption.For Amphilochius, the Father is "uncreated", "the creator of all things", the Son "was created out oftime and without principle" and "has always existed with the Father according to the divinity" and the Holy Spirit, Amphilochius says that It "eternally proceeds from the Father". Amphilochius speaks clearly for the eternal coexistence of the three divine persons, for the uncreated of the Father, the begotten of the Son and the procession of the Holy Spirit.
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