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L'intégration de la responsabilité sociale de l'entreprise par les organisations d'économie sociale du secteur des services financiersGuy, Jérôme January 2009 (has links) (PDF)
L'objectif de ce mémoire est de comprendre comment les organisations d'économie sociale du secteur des services financiers intègrent le concept et les outils de la RSE. Dans cette étude, nous avons analysé les rapports de développement durable des organisations d'économie sociale du secteur des services financier. Notre cadre théorique comprend les champs de l'économie sociale, de la RSE et de la divulgation d'information sociale. Nous avons choisi d'étudier les représentations sociales des organisations d'économie sociale du secteur des services financiers à l'aide de l'analyse du discours basée sur une stratégie de codification. Nous concluons que les organisations étudiées intègrent le concept de RSE et ses outils. Nous reconnaissons un discours favorable à la RSE et au développement durable. Une conception de la RSE basée sur la gestion des parties prenantes et la triple reddition de compte. De plus, nous observons une tentative de démontrer une cohérence entre la RSE, le développement durable et l'économie sociale. Nous remarquons une forte intégration des recommandations de la GRI. Notre constat est que l'intégration des outils de la RSE se fait en continuité avec les pratiques traditionnelles des entreprises d'économie sociale. Nous n'avons pas observé de pratiques innovantes permettant de croire que les organisations d'économie sociale étaient des chefs de file dans la production de rapports de développement durable. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Développement durable, Économie sociale, RSE, Rapport de développement durable, Analyse du discours, Secteur des services financiers.
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La stratégie dans les organisations d'économie sociale : le cas des systèmes d'échange de proximité québécoisGaudreault, Josée January 2010 (has links) (PDF)
Les systèmes d'échange de proximité sont des organisations d'économie sociale qui utilisent un outil monétaire, la monnaie sociale, pour répondre à divers besoins exprimés par les individus et collectivités, de la lutte contre la pauvreté et l'exclusion à l'expérimentation d'un mode de consommation alternatif, en passant par le développement des communautés, la critique du système économique et la valorisation des compétences. L'échange de proximité est l'un des secteurs les moins formalisés de l'économie sociale. Ces organisations, qui remettent en question des éléments aussi primordiaux que le travail et l'argent, présentent un fort potentiel d'innovation et de transformation sociale et partagent avec l'économie sociale un ensemble de défis liés à la dualité entre les aspects sociaux et économiques de leur mission. Alors que les dispositifs de monnaie sociale ont fait l'objet de peu de démarches de documentation et de recherche, nous offrons une analyse des systèmes d'échange de proximité québécois sous l'angle de la stratégie afin d'évaluer les perspectives de pérennité et de développement de ces organisations issues de la société civile et leur potentiel de contribution au développement social et économique des collectivités dans lesquelles elles évoluent. La stratégie est donc ici appliquée à un contexte de réciprocité où l'échange est abordé en termes de lien social et de valorisation de l'autre plutôt qu'en termes d'opportunisme et de profit. Au-delà de l'hétérogénéité des organisations étudiées, la notion de cohérence stratégique apparait centrale et déterminante dans l'évaluation de la pertinence et des retombées sociales et économiques de l'échange de proximité. Nous proposons une synthèse des variables (forces, faiblesses, opportunités et menaces) influençant la trajectoire stratégique de ces organisations et identifions des configurations-types d'organisations affichant un haut degré de cohérence stratégique. Dans tous les cas, la combinaison d'une forte vigueur associative et de la présence d'une utopie mobilisatrice partagée par les membres-usagers apparaît comme la principale condition de succès pour les systèmes d'échange de proximité. À travers cette recherche, une recension exhaustive des systèmes d'échange de proximité québécois a été réalisée et les études de cas permettent de jeter la lumière sur des entreprises d'économie sociale novatrices qui se démarquent au niveau des assemblages de choix organisationnels, de l'attitude envers les parties prenantes et des démarches visant la reconnaissance du mouvement.
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Le transfert du concept d'économie sociale et solidaire entre les OCI québécoises et les ONG burkinabéesLavallière, Flavie Camille 10 1900 (has links) (PDF)
L'objectif de cette recherche est de remettre en question la pertinence du transfert de l'économie sociale et solidaire par les organisations de coopération internationale québécoises en Afrique de l'Ouest, plus particulièrement dans les milieux urbains du Burkina Faso. L'économie sociale et solidaire telle que définie par Defourny, Develter et al (1999) est constituée de différentes activités économiques, dont la « finalité est le service aux membres ou à la collectivité plutôt que le profit »; qui ont « une autonomie de gestion »; dont « le processus de décision est démocratique » et dans lesquelles il y a « primauté des personnes et du travail sur le capital dans la répartition des revenus » (Defourny, Develter et al, 1999: 38). Ce concept et ces pratiques sont d'origine principalement occidentale francophone et plus particulièrement pour cette recherche, québécoise. Une question se pose alors : ce concept est-il transférable dans le contexte des pays du Sud? Le contexte économique de l'Afrique de l'Ouest est marqué par l'économie informelle fondée sur une réponse ponctuelle à un besoin, et l'économie populaire, basée sur la solidarité à l'intérieur des réseaux sociaux, familiaux et ethniques. Pour comprendre le processus, nous avons effectué trois études de cas et analysé le transfert de cette notion entre les organisations selon une approche institutionnaliste. Nous considérons que cette approche, en tant qu'analyse du processus par lequel s'effectuent les changements au sein des organisations, nous permet de mieux comprendre ce transfert. Comme le décrivent Di Maggio et Powell (1991), les organisations subissent les pressions existantes dans leur « champ organisationnel ». Devant réagir aux réalités de leur environnement, les organisations évoluent de façon semblable et développent des stratégies similaires. Notre analyse nous a permis de conclure que sous la pression exercée par les forces de l'isomorphisme, l'économie sociale et solidaire est transférée entre les organisations et nous assistons à un triple mouvement: le développement d'initiatives innovantes, une formalisation des pratiques préalablement présentes et l'ajout d'un discours visant l'uniformisation.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Économie sociale et solidaire, Afrique de l'Ouest, Burkina Faso, relation interorganisationnelle, isomorphisme institutionnel
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Les limites du leadership traditionnel dans le développement local : le cas d'un organisme de développement local à MontréalAkartit, Mahjouba 06 1900 (has links) (PDF)
L'Organisme de développement local (ODL) étudié est une concertation intersectorielle menée par une coalition d’acteurs locaux à Verdun. Il a été créé pour revitaliser le territoire de Verdun touché par les conséquences de la désindustrialisation de Montréal et par la crise économique des années 1980. C’est une étude de cas qui s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche plus vaste intitulé « Économie sociale et inclusion socioterritoriale », qui, sous la direction de Juan-Luis Klein, vise à étudier les effets structurants des initiatives locales de développement qui se sont appuyées sur les ressources de l’économie sociale à Montréal pour revitaliser ou reconvertir des territoires fragiles ou fragilisés suite aux conséquences de la crise des années 1980. L’analyse des effets structurants dans notre étude de cas s’est penchée sur un facteur important dans la réussite de ce type d’initiatives, à savoir le leadership (Klein et Champagne, 2011). Notre hypothèse de départ postule que plus la coalition qui soutient un leadership est large, plus celui-ci est capable de mettre en place une gouvernance plurielle et inclusive et plus le milieu devient créatif et réussit à contrer les tendances à l’appauvrissement de la collectivité. Or, nous montrerons que le leadership de l'ODL à Verdun, soutenu par l’élite locale traditionnelle, a opté pour une démarche de concertation institutionnelle pour mener la revitalisation du territoire. Tout en s’appuyant sur les ressources de l’économie sociale et montrant une grande capacité de mobilisation de ressources diverses et diversifiées, l'ODL est demeuré incapable d’intégrer les acteurs du milieu communautaire comme partenaires de ladite concertation et n’a pu, de ce fait, mettre en place une gouvernance plurielle et inclusive. La démarche adoptée a privilégié l’observation participante et s’est basée sur la documentation et des entrevues semi-dirigées avec divers acteurs. L’analyse du cas de l'ODL a porté sur l’examen des différents aspects qui rentrent dans la légitimation et l’institutionnalisation du leadership pour expliquer les raisons qui ont limité la construction d’un leadership partagé.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Initiative locale, leadership, développement local, économie sociale, gouvernance locale, coalition, Verdun, Montréal.
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Les limites du leadership traditionnel dans le développement local : le cas du forum économique de Verdun à MontréalAkartit, Mahjouba 06 1900 (has links) (PDF)
Le Forum économique de Verdun est une concertation intersectorielle menée par une coalition d'acteurs locaux à Verdun. Il a été créé pour revitaliser le territoire de Verdun touché par les conséquences de la désindustrialisation de Montréal et par la crise économique des années 1980. C'est une étude de cas qui s'inscrit dans le cadre d'un projet de recherche plus vaste intitulé « Économie sociale et inclusion socioterritoriale », qui, sous la direction de Juan-Luis Klein, vise à étudier les effets structurants des initiatives locales de développement qui se sont appuyées sur les ressources de l'économie sociale à Montréal pour revitaliser ou reconvertir des territoires fragiles ou fragilisés suite aux conséquences de la crise des années 1980. L'analyse des effets structurants dans notre étude de cas s'est penchée sur un facteur important dans la réussite de ce type d'initiatives, à savoir le leadership (Klein et Champagne, 2011). Notre hypothèse de départ postule que plus la coalition qui soutient un leadership est large, plus celui-ci est capable de mettre en place une gouvernance plurielle et inclusive et plus le milieu devient créatif et réussit à contrer les tendances à l'appauvrissement de la collectivité. Or, nous montrerons que le leadership du FEV à Verdun, soutenu par l'élite locale traditionnelle, a opté pour une démarche de concertation institutionnelle pour mener la revitalisation du territoire. Tout en s'appuyant sur les ressources de l'économie sociale et montrant une grande capacité de mobilisation de ressources diverses et diversifiées, le FEV est demeuré incapable d'intégrer les acteurs du milieu communautaire comme partenaires de ladite concertation et n'a pu, de ce fait, mettre en place une gouvernance plurielle et inclusive. La démarche adoptée a privilégié l'observation participante et s'est basée sur la documentation et des entrevues semi-dirigées avec divers acteurs. L'analyse du cas du FEV a porté sur l'examen des différents aspects qui rentrent dans la légitimation et l'institutionnalisation du leadership pour expliquer les raisons qui ont limité la construction d'un leadership partagé.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Initiative locale, leadership, développement local, économie sociale, gouvernance locale, coalition, Verdun, Montréal.
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Quand le mouvement communautaire se fait entrepreneur : tensions et limites de l'économie socialeBergeron-Gaudin, Jean-Vincent 12 1900 (has links) (PDF)
La montée de l'économie sociale au Québec depuis les années 1990 a fortement interpelé les mouvements sociaux. Bien qu'il ait contribué au développement de l'économie sociale, le mouvement communautaire a pour sa part insisté pour que l'action communautaire soit différenciée de l'économie sociale dans les politiques gouvernementales. Cette demande était motivée principalement par deux raisons : premièrement, le mouvement craignait que son association à l'économie sociale l'oblige à générer des revenus autonomes, ce qui aurait facilité le désengagement de l'État à son endroit; deuxièmement, le terme « économie » était plutôt incompatible avec son identité. Or, l'engouement pour l'économie sociale a marqué l'imaginaire des milieux communautaires et a, dans certains cas, influencé les pratiques des groupes sur le terrain. Des organismes communautaires ont eux-mêmes mis sur pied des projets d'économie sociale pour tenter de développer de nouveaux services de proximité. La littérature indique effectivement que certains organismes ont adopté une démarche plus entrepreneuriale au cours de la période qui coïncide avec l'essor de l'économie sociale (Dumais, Camus et Tremblay, 2011; Rochefort, 2004; Caillouette, 2002). Mais comment un organisme, qui n'avait pas à l'origine d'activités marchandes, peut-il négocier un virage économique? Ce mémoire aborde de front cette question. À l'aide d'un cadre théorique s'inspirant de la sociologie des organismes communautaires et de la sociologie des mouvements sociaux, nous analysons la transformation d'un organisme communautaire sous l'effet de sa démarche entrepreneuriale. La transformation est traitée selon trois dimensions : la dimension institutionnelle, la dimension organisationnelle et la dimension identitaire. Le cas sélectionné est une table de concertation à Montréal qui a démarré un marché de fruits et légumes. L'analyse s'appuie principalement sur deux corpus : 11 entretiens individuels semi-dirigés réalisés avec les acteurs directement impliqués dans l'initiative du marché et une cinquantaine de documents internes de la table de concertation. Une séance d'observation participante a également été menée durant la tenue du marché. Les résultats montrent que la démarche entrepreneuriale crée des tensions importantes au sein de l'organisme. Cinq tensions ressortent davantage : 1) la difficulté à intégrer les usagers du marché dans les structures politiques, 2) le manque de compétences économiques, 3) la nouvelle dépendance aux ressources marchandes, 4) le malaise face à la tarification, et 5) la réticence à diversifier la clientèle du marché pour rentabiliser l'initiative. Ces éléments nous amènent à comparer le modèle organisationnel de l'organisme communautaire avec celui de l'entreprise d'économie sociale afin de voir ce qui les distingue. Finalement, nous tâchons d'identifier les limites de l'économie sociale, dans l'idée de jeter un regard critique, mais nuancé, sur ce phénomène.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : mouvement communautaire, organisme communautaire, économie sociale, démarche entrepreneuriale, sécurité alimentaire.
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Prêts pair-à-pair : analyse des multi-prêteurs, du langage et de la formation de groupesAgbodossindji, Bérénice 12 November 2023 (has links)
Cette étude vise à mieux comprendre les choix d'Investissement d'un groupe particulier de crowdfunders, en l'occurrence ceux qui financement un grand nombre de projets (n ≥10). Pour ce faire, nous utilisons les données de Kiva, la plateforme en ligne la plus importante en matière de financement participatif à but non lucratif, et désignons les prêteurs concernés sous le terme de « multi-prêteurs ». Premièrement, nous évaluons le niveau de diversification des portefeuilles de prêts des multi-prêteurs et examinons comment leur capacité à sélectionner les meilleurs projets varie en fonction du niveau de diversification adopté. Deuxièmement, nous étudions le lien entre le langage intrinsèque (langage décrivant un prêt comme une opportunité d'aider les personnes dans le besoin) et la durée des campagnes d'une part et le lien entre le langage extrinsèque (langage décrivant un prêt comme une opportunité rentable) et la durée des campagnes d'autre part. Enfin, nous examinons l'effet d'être un groupe d'emprunteurs plutôt qu'un emprunteur seul sur la durée des campagnes de financement. Les résultats obtenus révèlent qu'il y a trois niveaux de diversification (faible, moyen et élevé) et que la majorité des multi-prêteurs adoptent une diversification moyenne. Ils montrent également qu'une diversification moyenne permet aux multi-prêteurs de choisir des projets qui réussissent leur campagne de collecte de fonds en peu de temps. En ce qui concerne le langage intrinsèque et le langage extrinsèque, nous obtenons des résultats qui vont à l'encontre de ce qui avait été préalablement remarqué dans les débuts de la plateforme Kiva. En effet, le langage intrinsèque s'est révélé être associé à une augmentation de la durée des campagnes de financement et le langage extrinsèque à une réduction de cette durée. Quant aux projets qui n'ont pas bénéficié de la contribution des multi-prêteurs, les résultats indiquent que le langage intrinsèque et le langage extrinsèque sont sans incident sur la durée des campagnes de financement. Par ailleurs, cette étude met en évidence un changement dans le comportement de prêts des prêteurs Kiva au fil du temps. En effet, nous avons remarqué, qu'avant 2010 le langage intrinsèque était associé à une réduction du temps nécessaire au financement complet et que le langage extrinsèque était associé à une augmentation de ce temps mais qu'à partir de 2010, cela s'est inversé. Enfin, pour le troisième objectif nous montrons qu'être un groupe d'emprunteurs plutôt qu'un emprunteur seul réduit le temps nécessaire jusqu'au financement complet des projets.
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Les phénomènes d'influence sur les conditions de travail dans les entreprises d'économie socialeMartin-Roy, Sarah 16 April 2018 (has links)
Dans la perspective du service social, l'amélioration des conditions de vie des personnes et des communautés est un aspect essentiel de la lutte à la pauvreté. Pour les travailleurs, cela passe souvent par l'amélioration de leurs conditions de travail. Jusqu'à maintenant, peu d'études se sont penchées sur la question des conditions de travail en économie sociale dont une des visées est le mieux-être économique des personnes et des communautés. Les objectifs principaux de ce mémoire sont d'identifier et de décrire les phénomènes d'influence sur les conditions de travail dans les entreprises d'économie sociale. Les conditions de travail correspondent ici à la rémunération, aux avantages sociaux ainsi qu'au rapport salarial. Les variables du territoire, du secteur d'activités, de la taille des organisations et du sexe des salariés sont explorées pour connaître les liens statistiques qui les unissent à la rémunération, aux avantages sociaux, aux mécanismes de représentation des employés, à la présence d'une politique écrite sur les conditions de travail et à la possibilité pour les employés de siéger aux instances décisionnelles de l'organisation. La mémoire s'inscrit dans une démarche de recherche plus large qui vise à dresser un portrait de l'économie sociale dans les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. Des analyses quantitatives à partir des données d'un questionnaire original ont été réalisées avec un échantillon de 248 répondants. En bref, le secteur d'activité et la taille de l'organisation sont les phénomènes les plus influents dans la détermination des conditions de travail en économie sociale. Le territoire et le sexe des salariés jouent un rôle limité par rapport aux conditions de travail. Finalement, les principales contributions de ces travaux pour la discipline du service social ont trait aux possibilités d'intervention en organisation communautaire pour bâtir des initiatives novatrices d'aide aux travailleurs de l'économie sociale.
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Le microcrédit social : un "argent secours" en perspective historique - Le cas du prêt sur gages au Crédit municipal de BordeauxPastureau, Guillaume 08 July 2013 (has links) (PDF)
Créé dans les villes marchandes d'Italie du Nord au XVe siècle pour lutter contre l'usure, le Mont-de-Piété est devenu incontestablement un acteur fondamental de l'aide sociale à travers le prêt sur gages. Promoteur d'une économie sociale de bienfaisance, il met au cœur des préoccupations le rôle de l'argent comme une forme d'outil d'intégration économique et sociale à la société en voie de modernisation. Il agit comme une institution protectrice d'un salariat soumis au paupérisme et aux aléas sociaux de leur existence. En apportant des capacités financières, il permet au salariat de compléter ses revenus, quand les salaires sont précaires aléatoires. L'émergence de la Protection sociale, venant garantir et stabiliser les revenus, concurrencerait la finance sociale issue du Mont-de-Piété. Ainsi, l'action sociale institutionnalisée retourne les conceptions de l'aide, l'aide privée, individualisée, et marchande du XIXe siècle est remplacée par une aide publique, collective et non marchande. L'activité du prêt sur gages devient progressivement insignifiante, le Crédit municipal s'intègrera dans une logique bancaire. Mais la fin du XXe siècle voit renaître l'institution, le microcrédit social prend une nouvelle place. Sous l'effet de l'évolution de l'intensité de la Protection sociale, de l'apparition d'une nouvelle pauvreté, et de l'expression d'un nouveau risque lié à l'exclusion bancaire et financière, le prêt sur gages en consacrant un " argent secours " (re)introduit une forme de protection sociétale spécifique.
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L'évolution des arrangements institutionnels entre l'État québécois et l'économie sociale : quelques enjeux de la politique de soutien à domicile entre 2003 et 2007Leclerc, Philippe 01 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire constitue une analyse politique exploratoire, à partir de l'empirie, de l'évolution des arrangements institutionnels entre l'État et les entreprises d'économie sociale œuvrant dans le secteur du soutien à domicile. Dédié aux personnes en perte d'autonomie (personnes âgées et handicapées), le soutien à domicile est un champ d'action régulé par l'État depuis 30 ans, très vivace et très actuel, particulièrement intéressant pour les recherches portant sur les politiques sociales en transformation et qui mettent en scène une panoplie d'acteurs, dont ceux de l'économie sociale. Nous avons voulu soulever les enjeux qui se dessinent dans l'analyse descriptive et la vision des acteurs à propos des changements importants qui se sont déroulés depuis 2003 dans ce domaine. Nous avons posé l'hypothèse que cinq arrangements institutionnels ont donné lieu à une régulation néolibérale. Ainsi, le Consensus convenu en 1996 à propos de l'économie sociale dans les services à domicile n'est pas perçu par les acteurs comme étant encore d'actualité : ses quatre objectifs sont mis à mal, particulièrement au chapitre de la création d'emplois durables et de qualité ainsi que de la non-substitution d'emplois. L'approche gouvernementale de soutien aux EESAD a rétréci. L'élargissement du panier de services octroyés par les EESAD est perçu comme étant légitime et nécessaire par les acteurs et l'analyse des documents démontre que la Réforme Couillard ainsi que les nouvelles politiques du MSSS le permettent. Tous ces nouveaux arrangements institutionnels constituent une sixième période de déploiement de la politique de soutien à domicile, mais qui ne s'avère pas complètement sous l'égide d'une régulation néolibérale : des orientations vont certes en ce sens, mais s'accompagnent d'orientations fortement social-étatistes et de pratiques locales, entre acteurs, d'orientation solidaire.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Économie sociale, soutien à domicile, régulation, arrangements institutionnels
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