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Entre normes et pratiques.Les étrangers des trafics maritimes romains (1742-1797)Denis-Delacour, Christopher 28 June 2012 (has links)
Si l'institution d'un Consulat de la mer à Civitavecchia en 1742 s'inscrivait avec retard dans un mouvement de réappropriation de l'exercice de la justice, l'événement symbolisait à la fois les prétentions romaines en matière de mercantilisme et les contradictions de son application pratique. Cette création institutionnelle devait en effet composer avec une ambigüité propre aux ports francs : être à la fois une porte d'entrée au commerce international et le filtre des échanges étrangers. Dans un contexte où le commerce ‘actif' devenait la ligne politique du pouvoir, le quotidien des acteurs économiques s'apparentait plutôt à une réinterprétation sociale des règles locales. Les agents institutionnels étaient en effet très souvent liés aux protagonistes du commerce. Acteurs économiques et institutions étaient alors à même d'incarner les normes avec un haut niveau de flexibilité. À ce titre, dans un contexte de création et d'affirmation d'une identité ‘étatique', l'insertion initiale des capitaines étrangers par l'intermédiaire de l'appareil normatif réglant les trafics maritimes romaines concrétisait la patiente accumulation de savoirs informels et la construction d'un réseau d'intermédiaires stratégiquement positionnés. Des savoirs qui furent un tremplin professionnel et économique mêlant pluriactivité et stratégies d'interprétation institutionnelle. Jouant en effet sur leur condition de stranieri ayant la capacité d'agir comme sudditi pontifici, ces capitaines et marins devinrent par la suite des opérateurs marchands économiquement profitables et incontournables. / If the creation of the Consolato del mare court of Civitavecchia in 1742 was the late expression of an ancient and global movement for the restoration of a State-controlled justice, it also epitomizes the pontifical contradiction in the application of mercantilism. This institution was however facing the free ports ambiguity: at the same time opened to international trade and supposed to screen foreign activity. Above all, the mercantilist political context pushed the economic actors to a daily reinterpretation of local rules. Indeed, institutional agents were usually connected with the protagonists of trade. Therefore, economic actors and institutions were able to enforce justice with a high degree of flexibility. As such, in a context of creation and assertion of a State identity, the initial insertion of foreign captains by the means of normative apparatus regulating papal maritime trade gave concrete expression to the slow accumulation of informal skills and the development of a network of strategically positioned go-betweens. Such skills revealed to be a professional and economic stepping stone, combining diversified activities and institutional interpretation strategies. Using their condition of stranieri, with the ability to act as sudditi pontifici, these captains and seamen became economically profitable and crucial merchant actors.
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Construction navale traditionnelle et mutations d'une production littorale en Provence (Fin XVIIIe - début XXe siècles)Pavlidis, Laurent 14 December 2012 (has links)
Au XIXe siècle, la construction navale traditionnelle constitue une importante branche de l'économie maritime provençale. Elle est surtout l'affaire d'entreprises privées et n'est pas un simple prolongement des pratiques du passé. Marquée par des caractères originaux, elle est le fruit de ses capacités à évoluer en s'adaptant aux demandes des marchés. La hiérarchie des chantiers privés change au fil du siècle. Si Marseille reste le foyer majeur, les productions traditionnelles de La Ciotat et de La Seyne marquent le pas, celles de Toulon, Arles et Antibes stagnent ; à Saint-Tropez elles connaissent un réel essor, avec la livraison de grosses unités, tandis qu'à Martigues elles dominent le marché des bâtiments de petit cabotage. Cette évolution s'accompagne d'une modification des modèles construits. Pour les navires de fort tonnage, les types méditerranéens polacre, pinque, barque et brigantin laissent rapidement la place aux formes atlantiques brick, brig-goélette et trois-mâts. Seule la bombarde, purement méridionale, résiste jusque dans les années 1830 alors que l'emblématique tartane, trop souvent confondue avec le bateau, ne représente plus qu'une petite part de la production. Sur ces chantiers, les ouvriers – dont la diversité et la mobilité sont difficiles à atteindre travaillent dans des espaces dont les infrastructures modestes se rationalisent pour peu que l'administration des Ponts et Chaussées, nouvelle gestionnaire des terrains, puisse ou veuille répondre aux demandes des constructeurs. / During the 19th century, traditional shipbuilding was an important branch of the Provencal maritime economy. It is mostly the business of private companies and is no longer only an extension of practices from the past. Marked by original characters, it is the fruit of its capacities of evolving whilst adapting itself to the market's demands. The hierarchy of the private construction sites changes throughout the century. If Marseille stays the major outbreak, the traditional productions of La Ciotat and of La Seyne mark time, the ones in Toulon, Arles and Antibes stagnate; in Saint-Tropez they know a true development, with the delivery of large units, whilst in Martigues they dominate the market of small coasting trade ships. This evolution is accompanied by a modification of the constructed models. For large vessels, the Mediterranean types, polacre, pink, bark and brigantine quickly leave place to the Atlantic shapes brig, brig-schooner and three-masted vessel - only the Bomb-vessel, purely Mediterranean, resists until the 1830's, while the iconic tartan too often confused with the boat, represents only a small part of the production. On these construction sites, the workers – whose diversity and mobility are difficult to reach - work in spaces with modest infrastructures which rationalize themselves, for little that the administration of Roads and bridges, new land manager, would be able or willing to meet the demands of manufacturers.
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Le microcrédit social : un "argent secours" en perspective historique - Le cas du prêt sur gages au Crédit municipal de BordeauxPastureau, Guillaume 08 July 2013 (has links) (PDF)
Créé dans les villes marchandes d'Italie du Nord au XVe siècle pour lutter contre l'usure, le Mont-de-Piété est devenu incontestablement un acteur fondamental de l'aide sociale à travers le prêt sur gages. Promoteur d'une économie sociale de bienfaisance, il met au cœur des préoccupations le rôle de l'argent comme une forme d'outil d'intégration économique et sociale à la société en voie de modernisation. Il agit comme une institution protectrice d'un salariat soumis au paupérisme et aux aléas sociaux de leur existence. En apportant des capacités financières, il permet au salariat de compléter ses revenus, quand les salaires sont précaires aléatoires. L'émergence de la Protection sociale, venant garantir et stabiliser les revenus, concurrencerait la finance sociale issue du Mont-de-Piété. Ainsi, l'action sociale institutionnalisée retourne les conceptions de l'aide, l'aide privée, individualisée, et marchande du XIXe siècle est remplacée par une aide publique, collective et non marchande. L'activité du prêt sur gages devient progressivement insignifiante, le Crédit municipal s'intègrera dans une logique bancaire. Mais la fin du XXe siècle voit renaître l'institution, le microcrédit social prend une nouvelle place. Sous l'effet de l'évolution de l'intensité de la Protection sociale, de l'apparition d'une nouvelle pauvreté, et de l'expression d'un nouveau risque lié à l'exclusion bancaire et financière, le prêt sur gages en consacrant un " argent secours " (re)introduit une forme de protection sociétale spécifique.
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Le microcrédit social : un "argent secours" en perspective historique : le cas du prêt sur-gages au crédit municipal de Bordeaux depuis 1801 / Social microcredit : aid-cash in historical perspective : the case of pawnbroking activities at the Bordeaux “Crédit Municipal” since 1801.Pastureau, Guillaume 08 July 2013 (has links)
Créé dans les villes marchandes d'Italie du Nord au XVe siècle pour lutter contre l'usure, le Mont-de-Piété est devenu incontestablement un acteur fondamental de l'aide sociale à travers le prêt sur gages. Promoteur d'une économie sociale de bienfaisance, il met au cœur des préoccupations le rôle de l'argent comme une forme d'outil d'intégration économique et sociale à la société en voie de modernisation. Il agit comme une institution protectrice d'un salariat soumis au paupérisme et aux aléas sociaux de leur existence. En apportant des capacités financières, il permet au salariat de compléter ses revenus, quand les salaires sont précaires aléatoires. L'émergence de la Protection sociale, venant garantir et stabiliser les revenus, concurrencerait la finance sociale issue du Mont-de-Piété. Ainsi, l'action sociale institutionnalisée retourne les conceptions de l'aide, l'aide privée, individualisée, et marchande du XIXe siècle est remplacée par une aide publique, collective et non marchande. L'activité du prêt sur gages devient progressivement insignifiante, le Crédit municipal s'intègrera dans une logique bancaire. Mais la fin du XXe siècle voit renaître l'institution, le microcrédit social prend une nouvelle place. Sous l'effet de l'évolution de l'intensité de la Protection sociale, de l'apparition d'une nouvelle pauvreté, et de l'expression d'un nouveau risque lié à l'exclusion bancaire et financière, le prêt sur gages en consacrant un « argent secours » (re)introduit une forme de protection sociétale spécifique. / The first pawnshop, or "Mont-de-Piété," was created in 15th-century Italy to fight usury. The Mont-de-Piété and its pawn loan unquestionably became a fundamental pillar of social care. It promotes a charitable social economy and regards money as being at the center of all concerns for social and economical integration within a modernising society. It plays the role of a protective institution for wage earners subjected to pauperism and the social hazards of existence. The Mont-de-Piété allows wage earners to supplement their incomes by providing financial capacities when wages are low or uncertain. However the emergence of Social Welfare which stabilised incomes soon competed with the social financing provided by the Mont-de-piété. Thus institutionalised social policies brought a new light on the concept of social aid. 19th-century private and individualised social aid was gradulally replaced by public and global social welfare. Pawnbroking activities decreased significantly and soon the Crédit Municipal will assimilate the logic of banking institutions. However, toward the end of the 20th century the Mont-de-Piété institution comes up again and social microcredit progressively rises up in importance. Since the end of the 20th century, consequences of the liberal economic organization - such as social exclusion and banking exclusion - the Crédit Municipal activity has (re)developped and evolved. Nowadays, the Crédit Municipal is, just like the Mont-de-Piété used to be, an institution which allows for or facilitates social inclusion. In fact, the Crédit Municipal and its pawnbroking activities are re-establishing a new form of specific social protection.
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Le pari des enchères : le lancement de nouveaux marchés artistiques à Paris entre les années 1830 et 1939 / Betting by bidding : the launching of new artistic markets at auction in Paris (1830s-1939)Saint-Raymond, Léa 26 October 2018 (has links)
Cette thèse explore les ventes aux enchères publiques parisiennes, en analysant le lancement de nouveaux marchés artistiques entre les années 1830 et 1939. Pour cela, une base de données de 2 126 catalogues a été constituée, soit 286 076 œuvres intégralement retranscrites, puis ce corpus a été associé aux procès-verbaux des ventes correspondantes, conservés aux archives de Paris. Ces documents fournissent des informations sur les prix d’adjudication des objets, les vendeurs et les adjudicataires, et permettent ainsi de retracer précisément la provenance des œuvres, tout en menant une analyse quantitative du marché et des collections. Les procès-verbaux ont été complétés par les archives des commissaires-priseurs parisiens, en particulier leurs quitus ou relevés de comptes individuels.L’ensemble de ces sources a été pris en compte pour identifier ces « nouveaux » marchés artistiques et les acteurs qui firent le pari des enchères, en s’interrogeant sur les dispositifs de mise en valeur qui permirent d’assurer – ou non – le succès de leur lancement dans l’arène des ventes publiques. Cette interrogation touche l’histoire de l’art de façon très intime puisqu’elle analyse, de façon diachronique, le regard que les prescripteurs et les collectionneurs portèrent sur certains objets, les érigeant ou non au rang d’« œuvres » d’art. De façon corollaire, il s’agira d’étudier les raisons du succès ou de l’échec de tel ou tel type d’objets, ou de certains artistes plutôt que d’autres. Pour répondre à ces questions, une méthodologie pluridisciplinaire a été développée en histoire de l’art, utilisant les outils de visualisation propres aux humanités numériques et empruntant des techniques et des concepts à l’économie et à la sociologie. / This research investigates the Parisian auction sales from the 1830 until the interwar period, with a particular focus on the launching of new artistic markets. To do so, 2,126 auction catalogues were collected and transcribed, then matched with the minutes of the sales, curated at the archives de Paris. This data gathering led to global yet accurate set of 286 076 artworks – paintings, drawings, sculptures, antiques, Asian, Oriental, pre-Columbian and “primitive” artefacts – mentioning the description of the works, their hammer prices and the identity of both sellers and purchasers. In addition of this corpus, the auctioneers’ archives were analyzed, with a particular focus on their individual quitus or account statements. Reconsidering the history of taste, these sources allow to identify the new artefacts which were sold at auction, the players who bet on these novelties, their incentives, and the market mechanisms they used in order to promote them – with success or not. A transdisciplinary methodology, based on art history, economics, sociology and digital humanities, enables to answer these issues.
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Venise et le monde du livre, 1469-1530 / Venice and the printing world, 1469-1530Kikuchi, Catherine 02 December 2016 (has links)
Le premier livre mis sous presse à Venise est publié en 1469. Entre cette date et les années 1530, l'imprimerie s'installe dans la ville et Venise devient la première productrice de livres incunables. D'un côté, nous avons un métier nouveau, qui se développe en dehors des cadres institutionnels des arts et des corporations. Les imprimeurs et libraires créent progressivement un nouveau circuit commercial, celui du livre imprimé, qui adapte ou s'affranchit de celui préexistant du livre manuscrit. La nouveauté de cette activité crée également de fortes inégalités et des incertitudes quant au statut social qu'il faut conférer à ses acteurs, qui doivent s'adapter au contexte social local. D'autre part, les imprimeurs exerçant à Venise sont pour la plupart d'origine étrangère. Dans les premières années, la majorité d'entre eux sont d'origine germanique. D'autres minorités ou communautés ont également contribué au développement de l'industrie. Leur activité était extrêmement instable et précaire. Il s'agit donc de comprendre comment ces artisans et marchands étrangers se sont organisés et comment ils se sont ou non intégrés dans la géographie urbaine et la sociabilité vénitienne. Finalement, ce travail vise à questionner l'existence d'un monde du livre à Venise entre 1469 et 1530, la construction progressive d'un milieu professionnel nouveau autour de l'imprimerie. Notre étude vise à comprendre comment cette industrie nouvelle, apportée par des acteurs étrangers, est parvenue à s'implanter et à croître dans la ville, en s'enracinant dans des institutions, des pratiques législatives, mais également dans le tissu urbain à la fois géographique et social. / The first book to be printed in Venice was published in 1469. Between this date and the 1530s, the printing industry expanded and Venice became the first production hub in Europe for incunabula. On the one hand, printing was a new trade, which was established in Venice outside of the guild system. Printers and booksellers managed to build their commercial network gradually, by either building upon the pre-existing manuscript network, or by creating their own commercial system. Since that activity was entirely new, there were many uncertainties and inequalities as far as the status of the printers was concerned, all the more so since they had to adapt to the local social context. On the other hand, most Venice-based printers were in fact foreigners. During the first years, they were mainly of German origin, although other minorities or communities also contributed to the development of the industry. Theirs was a very precarious and unstable activity. Hence the need to understand how these craftsmen and merchants organized themselves, which also raises the related question of whether and how they integrated into Venice’s urban geography and sociability. Finally, this thesis aims at questioning the existence of a Venetian printing world between 1469 and 1530, and at examining the construction of a professional milieu based on printing and the selling of printed books. I wish to understand how this new industry, shaped by foreigners, managed to take root and grow in the city; how the actors interacted with the institutions and the legislation; and how they integrated into Venice’s social fabric.
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Révolution(s) d'échelles : Le marché levantin et la crise du commerce marseillais au miroir des maisons Roux et de leurs relais à Smyrne (1740-1787) / Revolution(s) of scales : The Levantine market and the crisis of the trade from Marseilles according to Roux companies and their relays in Smyrna (1740-1787)Lupo, Sébastien 29 June 2015 (has links)
Les Capitulations accordées par la Porte en 1740 fixent un cadre favorable pour le commerce français au Levant. Cependant, le XVIIIe siècle est celui de sa régression. Smyrne, qui s'impose alors comme la première Échelle ottomane, offre un point d'observation idoine pour comprendre cette crise où se mêlent confusément la dégradation des changes et celle des draps, l'article le plus exporté. Pourtant, la maison marseillaise Roux établit une commandite à Smyrne en 1759 après avoir eu recours à des tiers. Grâce aux apports de la sociologie économique, notre étude montre que le contexte levantin, sujet aux révolutions de toute sorte, n'offre pas toutes les aménités escomptées. La structure sociale légalement induite, et dominée par les Marseillais, fonctionne selon une prudence encastrée qui assimile les régisseurs à des subalternes suspects d'opportunisme. Une telle organisation entrave la saisie des occasions offertes par le marché oriental. Alors que la Méditerranée devient un espace périphérique du commerce mondial, les Roux échouent à valoriser leur implantation levantine malgré l'étendue de leurs réseaux. La domination marseillaise de la draperie languedocienne contribue en fait à sa précarisation et à la baisse de sa qualité. Dès la fin de la guerre de Sept Ans, ces exportations entrent dans une phase dépressive que l'inertie des pratiques négociantes ne fait qu'entretenir. Celles-ci expliquent également l'absence de diversification. Ainsi, les défauts réticulaires se combinent à la complexité du marché levantin, aux troubles géopolitiques du XVIIIe siècle et à la transition hégémonique au profit des Anglais pour expliquer la crise du commerce marseillais levantin. / The capitulations granted by the Porte in 1740 set a favourable framework for French trade in Levant. However, the 18th century means decline for it. Smyrna, which emerged at that time as the first Ottoman échelle, offered a fitting place to observe and to understand this crisis stemming from the debasement of exchange rates and woolen clothes, the most exported articles. And yet, the Roux company from Marseilles established a firm in Smyrna in 1759 after turning to outsiders. Thanks to the contributions of economic sociology, this research shows that the Levantine context, prone to revolutions of all kinds, didn't offer all the expected amenities. The social structure legally enforced and dominated by the merchants of Marseilles worked in accordance to embedded cautiousness which likened the expatriated partners to potentially opportunist subordinates. Such an organization hampered their activity in the Eastern market. Whereas the Mediterranean became an outlying space for world trade, the Roux failed to develop their Levantine firm despite the diversity of their networks. The domination of Marseilles over the clothing industry in Languedoc contributed, in fact, to its jeopardizing and the quality decline of its products. At the end of the Seven Years' War, these exportations entered in a declining stage maintained by the inertia of the merchants' practices which also account for the lack of diversification. Thus, network defects combine with the complexity of the Levantine market, the geopolitical troubles of the 18th century and the transition to English hegemony to explain the crisis of the Levantine trade from Marseilles.
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La vie économique des communautés chrétiennes aux trois premiers siècles / The Economic Life of the Christian Communities during the First Three CenturiesCornillon, Jonathan 01 December 2017 (has links)
Notre thèse a pour objectif d’éclaircir les formes et l’esprit de la vie économique des communautés chrétiennes aux trois premiers siècles. Du ministère de Jésus à la fin du IIIe siècle, les chrétiens, dans leur diversité, ont développé des modes de vie particuliers dans lesquels les pratiques économiques, fortement influencées par leur morale, ont joué un rôle majeur. Nous chercherons à éclaircir les modalités de financement de la mission et de la vie communautaire des chrétiens, mais aussi les formes institutionnelles de la gestion de ces aspects économiques ainsi que les formes de solidarité matérielle qui ont été développées par les premiers chrétiens. Dès le ministère de Jésus, une réflexion pratique sur le maniement des richesses a été menée et a produit une organisation économique particulière fortement marquée par un modèle communautaire. La portée d’un tel modèle dans les trois premiers siècles chrétiens doit être évaluée. Nous nous attachons avant tout aux aspects concrets de cette vie économique, pour en comprendre le fonctionnement. Notre étude se fonde essentiellement sur des sources littéraires chrétiennes, néotestamentaires et patristiques, mais aussi sur des sources archéologiques, épigraphiques ou papyrologiques lorsqu’elles sont disponibles. / Our dissertation aims to enlighten different aspects of the economic life of the Christian communities during the first three centuries. From Jesus to the end of the third century, Christians, in different ways, developed specific ways of life in which the economic practices played a key role. We will try to explain how the mission and the communal life of Christians were funded, but also what role played the ecclesiastical institutions in the use of the common fund. A very important part of our work will also consist in explaining the concrete practices of the Christians concerning the care for the poor in the community. The first Christian communities developed a thought about the economic life of a religious community as early as the preaching of Jesus and we have to try to understand better the meaning and the concrete consequences of these thoughts on their communal life, and the posterity of these practices. To investigate about the economic life of the first Christian communities, we will use most of all the New Testament and patristic texts, even if at some points archaeological, epigraphical and papyrological sources can be used to strengthen our analysis.
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Roma crescit. Une histoire économique et sociale de Rome au XVe siècle / Roma crescit. Economy and society in Rome during the 15th centuryTroadec, Cécile 03 December 2016 (has links)
Cette thèse porte sur les transformations de l’économie et de la société romaines au cours d’un long XVe siècle (1398-1527). La croissance économique de Rome est provoquée et entretenue par le retour de la papauté après la parenthèse du Schisme. À partir du milieu du XVe siècle, les rythmes de l’économie romaine s’accélèrent : l’afflux de capitaux provenant des marchands-banquiers toscans, mais aussi réinvestis de l’économie rurale dans l’économie urbaine, créent de nouvelles conditions de production et de nouveaux modes de consommation. La réactivation du statut de capitale s’accompagne d’une demande croissante, en particulier en produits de luxe. L’enjeu de cette recherche est de comprendre et d’analyser comment la société romaine, les familles et les individus qui la composent, se sont adaptés à cette nouvelle conjoncture, parfois encore incertaine. Plus largement, il s’agit d’étudier l’adaptation des comportements et des pratiques socio-économiques à la croissance démographique et économique. Les thématiques abordées couvrent un spectre très large, depuis l’économie rurale du casale jusqu’au marché immobilier, du cadre macro-économique à travers l’approvisionnement urbain et les importations jusqu’à la micro-histoire des artisans, bouchers, poissonniers. L’un des axes de la thèse porte sur les phénomènes de mobilité sociale qui affectent aussi bien les milieux populaires que la noblesse citadine. Enfin, cette thèse replace Rome dans un contexte plus large, celui des villes d’Italie, soulignant ses spécificités ou sa conformité avec les modèles d’Italie septentrionale ou méridionale. / This PhD aims at improving our understanding of the deep transformations that affect both Roman economy and society during the 15th century (1398-1527). The economic revival displayed by the Quattrocento’s Rome turns out to be sustained and increased by the return of the papal Court in Rome by the end of the 14th century. From the second half of the 15th century indeed, Roman economy’s pace changes, financial resources are flooding from the country to the city also as from Tuscan merchant-bankers, creating new conditions of production and new patterns of consumption. The renewed status of capital city leads to an ever-increasing demand, especially in luxury products. What’s at stake is to analyse and enlighten how the Roman society managed to adapt itself and to respond to a changing situation and to an impressive demographic and economic growth. The six chapters of this book cover a wide scale, from the rural economy of the casale up to the real estate market ; from the macroeconomic frame through the question of urban supply and imports up to the microstoria of craftsmen, butchers, fishmongers. This PhD also deals with the process of social mobility which concern the urban nobility as well as the craftsmen. Finally, this research replaces Rome in the wider context of the Italian urban world, by trying to underline its specificities or its conformity to the models of northern and southern Italy.
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L'habitat de la petite noblesse dans la partie nord de l'ancien comté de Hainaut, 15e-18e siècles: architecture, modes de vie et manières d'être / Gentry's settlement in the County of Hainault ,15th-18th centuries: architecture, ways of life, behaviours.Mathieu, Clémence 13 September 2012 (has links)
Cette étude s’attache à comprendre ce qu’est un habitat seigneurial secondaire en Hainaut à la fin du Moyen Age et aux Temps Modernes. La disparition de la plupart des résidences de la haute noblesse en Hainaut, nous a amenée à nous pencher sur l’étude des habitats de la petite noblesse, dont le manque de reconnaissance, entrainant la démolition ou les transformations irréversibles de ces habitats, rend ces édifices sujets à l’oubli. Ajoutons à cela que, victimes d’une tradition castrale héritée du 19e siècle, archéologues et historiens de l’art ont bien souvent eu leur attention d’abord attirée par les grands châteaux et donc la haute noblesse, laissant de côté toute une tranche de la population noble et de leurs possessions. Notre étude a comme objectif majeur de comprendre comment ces habitats ont fonctionné comme structures de vie, mais aussi comme des architectures à travers lesquelles et par lesquelles les habitants pouvaient exprimer leurs identités. Dans cette optique, après avoir considéré les différents types architecturaux (types de plans, types de corps de logis, types de tours), suivant une typo-chronologie, nous considérons les matériaux utilisés et la distribution intérieure de ces édifices. <p>Ce sont ensuite les entourages de l’habitat en tant qu’espace construit, leur situation dans le paysage, et par rapport au relief, à l’hydrographie, aux villages, aux terres de cultures, et aux réseaux de communication, qui occupent une grande partie de l’étude. Les liens avec leurs habitants, ces membres de la « petite noblesse » sont ensuite considérés. Leurs fonctions, leurs origines et leurs zones de déplacements sont abordés, afin de mieux percevoir le rôle et la détermination de ce groupe social, qui s’avère être en rupture avec la haute noblesse. L’opposition traditionnelle entre villes et campagnes est dépassée, de même que la question des maisons principales et secondaires, au profit d’une approche plus fluide, favorisant une interaction entre villes et campagnes, et considérant les mouvements de population émergeant de l’un ou l’autre milieu. <p>La partie interprétative suit ensuite, permettant d’aboutir à une caractérisation de ce type d’habitat. Le but est notamment de mettre en lumière la relation entre les aspects défensifs et résidentiels des édifices. Pour ce faire, les éléments de défense active et passive sont examinés, ainsi que le degré d’efficacité de ces structures. <p>La suite de cette partie a pour but de replacer les habitats de la petite noblesse dans le contexte des types architecturaux des campagnes, de la haute noblesse et des villes du Hainaut et des anciens Pays-Bas, afin de mieux dégager les liens ou les ruptures entre les différents groupes sociaux et architecturaux. Les rapports avec les habitats ruraux sont établis en ce qui concerne les diverses composantes que sont les douves, les pont-levis, les orifices de tir, les espaces verts et les aménagements hydrographiques d’agrément, la basse-cour, les tours, les typologies des plans et de maisons, les matériaux et leur qualité de mise en œuvre, les intérieurs, les ouvertures et les styles, les armoiries et les millésimes. La catégorie intermédiaire que sont les habitats des élites rurales, est également abordée, puisqu’elle développe des types architecturaux ambigus et se rapprochant davantage des habitats de la petite noblesse que des autres ruraux. Cette catégorie est examinée d’un point de vue architectural et social./This research is aiming at understanding what is a gentry’s settlement in the County of Hainault at the end of the Middle Ages and during the Modern Times. The disappearance of most of the castles of the high nobility in Hainault, led us to study the gentry’s settlement. The lack of recognition of this kind of building is often leading to their destruction and irreversible transformations. There is also the fact that the archaeologists and art historians often inherited from the 19th century tradition, whose attention was mostly attracted by the main castles and the high nobility, forgetting by the same occasion a side of the nobility –the gentry- and his settlement.<p>The main objective of this research is to understand how these settlements were linked with their inhabitants, expressing their identities, ways of living and behaviours. In this framework, we first analyse the architectural typologies (plans, residential buildings, towers) in connection with the chronology, the materials, and the inner organisation of these buildings.<p>Afterwards, we consider the surroundings of the buildings, the location in the landscape, the relief, hydrography, the village, the lands, the communication net. The lesser nobility is also studied, through its functions, origins, movement areas, in order to have a better understanding of the role and definition of this social group which is distinctly separated from the high nobility. The traditional opposition between cities and countryside, and between the main and secondary housing, is overstepped, in order to reach a more flexible approach. We therefore consider the topic through an interaction between cities and countryside, and their inhabitants.<p>The rest of the research is dedicated to the interpretations, in order to draw the characterists of the gentry’s settlement. First, the relationships between the defensive and residential aspects are considered. The active and passive defensive elements are studied, as well as the efficiency of these structures.<p>Secondly, we replace the gentry’s settlement in the context of the other architectural types of the countryside, high nobility and cities of the county of Hainaut and the Southern Low Countries, in order to have a better understanding of the links and breaks between the different social and architectural groups. The link with the rural settlement is established concerning the following elements :drawbridges, moats, arrow slits, green spaces and water structures, farms, towers, plans and houses typologies, materials and their quality, interiors, openings and styles, coats of arms. The intermediate category of the settlement of the rural elites is also considered, as the architectural types are close to the gentry’s settlement. This category is examined on an architectural and social point of view.<p>The link with the settlement of the cities and the high nobility is also studied, allowing to see a lack of link between the different categories at least until the end of the 17th century. <p>In the last chapters, the gentry’s settlement of Hainault is replaced in the context of the Southern Low Countries, through a comparative approach. We also consider the link with this kind of settlement and the tradition and the modernity, as well as the link with the social status of their inhabitants and builders.<p>The conclusion is the occasion to remind all the characteristics of the gentry’s settlement in Hainault, and the evolution of the architectural types through the centuries. Some comparisons with the same kind of settlement in surroundings countries are also established, opening new research perspectives. In the epilogue, we consider the buildings on a conservation, restoration and preservation point of view. The state of the art of the legislative situation is given, and prescriptions for a better future conservation are drawn, in order to avoid a disappearance of the architectural information, together with an important part of the history.<p><p> / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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