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Les politiques de stérilisation sexuelle au Canada et aux États-Unis : une pratique à l'intersection de rapports de genre, de race et de classeVézina, Julie 04 1900 (has links)
Dans ce mémoire, l’objectif poursuivi sera d’éclairer les dynamiques de genre, de race, de classe, de nation et de handicap à travers le phénomène du contrôle des capacités reproductives des femmes. Dans un premier temps, j’essaierai de comprendre comment les passés coloniaux du Canada et des États-Unis ont structuré leur rapport à la reproduction et comment celle-ci est devenue un enjeu politique de premier plan au sein de l’idéologie eugéniste. Dans un deuxième temps, j’explorerai quel a été le rôle de la science dans la mise en place, en Occident, de systèmes experts capables de guider la société vers le Progrès. Ces réflexions me permettront de retracer quel a été le contexte d’émergence des lois sur la stérilisation sexuelle et quels discours de légitimation ont été mis de l’avant afin de justifier l’appropriation des capacités reproductives de certaines populations jugées
« indésirables ». Ainsi, je poserai l’hypothèse que les valeurs et présupposés « scientifiques » racistes, sexistes et classistes sous-jacents à l’élaboration de ces lois ont mené à des stérilisations forcées de certains groupes minorisés, c’est-à-dire les femmes autochtones au Canada et les femmes noires aux États-Unis. Je tenterai alors d’évaluer si, effectivement, les politiques de stérilisation aux Canada et aux États-Unis ont été discriminatoires dans leur formulation et dans leur mise en application à l’égard de ces populations. Finalement, je mobiliserai les figures de la welfare queen et de la squaw
afin de comprendre comment ces identités assignées ont permis de légitimer un traitement différencié à leur égard et comment elles structurent encore aujourd’hui leur rapport à la sexualité et à la reproduction. / In this research, the objective pursued will be to throw light on the dynamics of gender, race, class, age, nation, and handicap by examining how women’s reproductive freedom has been historically constrained. First, I will examine how the colonial pasts of Canada and United States have shaped their relationships to reproduction. Then, I will analyze how the eugenic ideology relied on science to legitimate their enterprise of liberating society of its « unwanted » through the instauration of sexual sterilization acts. I will put forward the hypothesis that Indian women in Canada and African american women in the United States have been disproportionately targeted by these acts. The public identities of the welfare queen and the squaw will be mobilized to demonstrate how those images were used to legitimize the instauration of public policies designed to discriminate against these populations.
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Archétypes, caricatures et stéréotypes noirs du cinéma d'animation américain du XXe siècle (1907-1975) / Black Archetypes, Caricatures and Stereotypes of the XXth Century American Animated Films (1907-1975)Cras, Pierre 02 December 2016 (has links)
Cette thèse porte sur les notions d'archétypes, caricatures et stéréotypes et leurs applications aux personnages noirs dans le film d'animation américain du XXe siècle. C'est en 1907 qu'est diffusé aux Etats-Unis le tout premier film d'animation mettant en scène un personnage noir. Ce dernier, appelé coon, était l'héritier d'une longue tradition de représentations péjoratives qui visaient à maintenir les Noirs dans une position d'altérité et d'infériorité face aux Blancs. Les premiers exemples de ces représentations se retrouvent notamment dans le comic strip américain dont les artistes ont d'abord été dessinateurs, puis « animateurs ». Toutefois, une grande partie des traits physiques et de l'idéologie qui sous-tendent à la création de ces personnages avait déjà été déterminée au XIXe siècle par des disciplines pseudo scientifiques consacrant « l'infériorité » des Noirs sous couvert d'une fausse science, surtout la physiognomonie et la phrénologie, des disciplines émettrices de ce type d'observations et de dessins qui connurent un succès important aux Etats-Unis après avoir été diffusées en Europe. Une autre source d'influence dans l'édification des stéréotypes noirs des films d'animation est celle du spectacle vivant, en particulier les numéros de vaudeville et du Blackface (spectacles populaires de la fin du XIXe siècle aux années 1960 durant lesquels des comédiens blancs grimés en Noirs parodiaient ces derniers). Les personnages noirs du cinéma d'animation reprenaient ces trois influences dont les traces sont largement perceptibles jusqu'aux années 1940. Les représentations péjoratives des Noirs dans l'animation évoluent lentement à partir de 1941 et la conscription des soldats Africains-Américains durant la Seconde Guerre mondiale. Bien qu'une majorité de films d'animation continuent de mettre en scène des personnages caricaturaux, des changements commencent à poindre légèrement, notamment à travers l'exploitation de la musique bebop. L'après-guerre marque une transition définitive entre anciennes caricatures et nouvelles représentations. La montée des revendications des Africains-Américains en faveur d’une égalité de traitement créé une ambivalence entre leurs velléités réformatrices et la persistance d'archaïsmes dépréciatifs dans le cinéma d'animation. Au gré des avancées sociales obtenues par le Mouvement pour les Droits Civiques et du combat mené par les partisans du Black Power, les personnages noirs du cinéma d'animation, puis du dessin animé télévisuel intègrent ces nouvelles dynamiques positives mais également conformistes, parfois déconnectées des réalités des Africains-Américains. Les représentations les plus en adéquation avec leur époque proviennent finalement du milieu du film d'animation underground des années 1970 où se côtoient prostituées et bonimenteurs autour d'un sous-texte social inédit. / This thesis focuses on the notions of archetypes, caricatures and stereotypes as well as their application to black characters in twentieth-century American animated films. In 1907, the very first animated film depicting a black character, “Coon”, was screened. “Coon” came from a long tradition of pejorative depictions that targeted African Americans and defined them down as “others” and “inferiors”. The first regular examples of these representations emerged in American comic strips and were drawn by cartoonists who soon became “animators”. A large part of the ideology and physical representations leading to the creation of these characters was inspired by pseudo-scientific theories that sanctioned black people “inferiority”, graphically and ideologically in the name of pseudo-sciences, including first and foremost physiognomy and phrenology, which first gained influence in Europe before reaching the United States. Vaudeville and Blackface Minstrelsy performances – popular shows that lampooned Black people and were performed by white actors in make-up from the end of the nineteenth century to the 1960s – also played a significant role in the creation of black otherness. The black characters in animated films were a reflection of these three cultural influences and remained unchanged until the 1940s. The negative depictions of African Americans in animated films began to evolve slowly when the United States entered World War II. Slow changes were perceptible through the use of bebop music in such films, although the vast majority of those films remained full of caricatures of Black people. Irrevocable changes rose in the post-war period, from old caricatures to new representations. Increasing demands by African Americans for equal rights created an ambiguity between their integrationist aspirations and the remaining visual traces going back to the period of slavery. The gradual legal gains achieved through their fight in the Civil Rights and Black Power movements led to a new televisual and cinematic imagery, which showed more positive sides of Blackness, despite the persistence of a conformist tone, sometimes out of touch with African American reality. The most faithful reflections of African American experience ultimately came from underground animated movies in the 1970s, in which prostitutes and hustlers added to a new social subtext.
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« Divided we stand » ˸ tensions et clivages au sein des mouvements de libération noire, du New Deal au Black Power / “Divided we stand” ˸ tensions and divisions within the black liberation movements, from the New Deal to the Black Power eraMahéo, Olivier 23 November 2018 (has links)
Cette thèse espère contribuer au dépassement du récit dominant qui a longtemps marqué l’historiographie du mouvement des droits civiques. Différents mécanismes de production du consensus, tant externes au mouvement qu’internes, ont contribué à masquer les tensions qui le traversaient et à le délimiter étroitement autour du seul aspect racial. Ce récit unifiait artificiellement la minorité noire en minorant les clivages de classe, de genre, les tensions générationnelles ou spatiales qui préexistaient aux années 1960 et en limitant les objectifs de ces mobilisations à la revendication de l’égalité des droits raciaux. Par ailleurs le maccarthysme et le triomphe du consensus libéral ont marginalisé la gauche noire et relégué les femmes à l’arrière-plan. Marginalisés en tant que forces politiques, les courants radicaux et les femmes ont aussi été d’abord effacés du récit historique. Cette représentation restrictive du mouvement des droits civiques a pu s’intégrer au récit national américain, aux dépens des voix radicales discordantes et du Nationalisme Noir de la période postérieure à 1966. Cependant ces clivages préexistaient : ce travail s’inscrit dans la perspective d’une histoire longue du mouvement des droits civiques qui met l’accent sur les continuités qui, des années 1930 aux années 1970, lient les générations entre elles. Il s’agit alors de dépasser les limites chronologiques traditionnelles et les clivages spatiaux qui opposent un Nord et un Sud essentialisés pour se situer à l’échelle locale, à la hauteur des militants dans la multiplicité des mouvements locaux. Nos sources en majorité autobiographiques, mais aussi photographiques, permettent de rendre compte de l’écart entre les militants locaux et leurs leaders nationaux du New Deal au Black Power. Les autobiographies militantes constituent des contre-récits qui remettent en question le récit dominant et dévoilent les tensions politiques et les projets minoritaires : ceux de la gauche noire, mais aussi les clivages genrés, générationnels ou spatiaux. Les revendications économiques et féministes de même qu’une dimension internationale sont aussi mis en lumière. La photographie de presse participe à cet effacement des clivages, par l’iconisation de figures célèbres. Malgré le maccarthysme, les thèmes et les idées de la gauche noire perdurent pourtant par le biais de l’image. Cette thèse tente de redonner leurs voix aux leaders anonymes du mouvement, à ceux dont les idées ont été masquées ou déformées et qui témoignent de la complexité d’un combat où classe, genre et race sont liés mais aussi en concurrence. / In this dissertation I hope to contribute to the criticism of the dominant narrative that has long been at the center of the historiography of the black liberation movement. Different consensus-building mechanisms, both external and internal to the movement, masked its tensions and tended to delineate it exclusively around race. This narrative artificially unified the black mi-nority by mostly obliterating the movement’s class divisions as well as the gender, generation-al, and spatial tensions, that existed prior to the 1960s, and by limiting its objectives to the demand for legal rights. Furthermore, McCarthyism and the triumph of the liberal consensus marginalized the black left and relegated women to the background while politically radical currents and the demands of women were also erased from the historical narrative. This nar-row vision of the black liberation movement was integrated into the US national narrative at the expense of the discordant voices of radicalization and Black Nationalism of the post-1966 era. This work adopts the perspective of a long civil rights movement by focusing on the con-tinuities that linked various generations, from the 1930s to the 1970s, thus going beyond the traditional and the spatial divides, which oppose an essentialized regional divide between North and South in the dominant narrative to focus instead on the diversity of local movements The sources used focus on autobiographies and on photography, making it possible to account for the differences in point of view between local activists and their national leaders, from the years of the New Deal to the Black Power era. Militant autobiographies constitute counter-narratives that challenge the master narrative and reveal political tensions and minority projects, including those of the black left; they also point to gendered, generational and spatial divides as well as to economic and feminist demands, and they show the international dimen-sion of the black liberation movement. Mainstream photography participated in the erasure of the tensions in the movement through the iconization of famous figures. Still, in spite of McCarthyism, the themes and ideas of the black left are visible through their own images. With such sources, this doctoral dissertation attempts to give voice to the anonymous leaders of the movement, to those whose ideas have been masked or distorted and whose testimony testifies to the complexity of a struggle where class, gender and race both concur and compete.
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Les politiques de stérilisation sexuelle au Canada et aux États-Unis : une pratique à l'intersection de rapports de genre, de race et de classeVézina, Julie 04 1900 (has links)
Dans ce mémoire, l’objectif poursuivi sera d’éclairer les dynamiques de genre, de race, de classe, de nation et de handicap à travers le phénomène du contrôle des capacités reproductives des femmes. Dans un premier temps, j’essaierai de comprendre comment les passés coloniaux du Canada et des États-Unis ont structuré leur rapport à la reproduction et comment celle-ci est devenue un enjeu politique de premier plan au sein de l’idéologie eugéniste. Dans un deuxième temps, j’explorerai quel a été le rôle de la science dans la mise en place, en Occident, de systèmes experts capables de guider la société vers le Progrès. Ces réflexions me permettront de retracer quel a été le contexte d’émergence des lois sur la stérilisation sexuelle et quels discours de légitimation ont été mis de l’avant afin de justifier l’appropriation des capacités reproductives de certaines populations jugées
« indésirables ». Ainsi, je poserai l’hypothèse que les valeurs et présupposés « scientifiques » racistes, sexistes et classistes sous-jacents à l’élaboration de ces lois ont mené à des stérilisations forcées de certains groupes minorisés, c’est-à-dire les femmes autochtones au Canada et les femmes noires aux États-Unis. Je tenterai alors d’évaluer si, effectivement, les politiques de stérilisation aux Canada et aux États-Unis ont été discriminatoires dans leur formulation et dans leur mise en application à l’égard de ces populations. Finalement, je mobiliserai les figures de la welfare queen et de la squaw
afin de comprendre comment ces identités assignées ont permis de légitimer un traitement différencié à leur égard et comment elles structurent encore aujourd’hui leur rapport à la sexualité et à la reproduction. / In this research, the objective pursued will be to throw light on the dynamics of gender, race, class, age, nation, and handicap by examining how women’s reproductive freedom has been historically constrained. First, I will examine how the colonial pasts of Canada and United States have shaped their relationships to reproduction. Then, I will analyze how the eugenic ideology relied on science to legitimate their enterprise of liberating society of its « unwanted » through the instauration of sexual sterilization acts. I will put forward the hypothesis that Indian women in Canada and African american women in the United States have been disproportionately targeted by these acts. The public identities of the welfare queen and the squaw will be mobilized to demonstrate how those images were used to legitimize the instauration of public policies designed to discriminate against these populations.
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Female identity and race in contemporary Afrofuturist narratives : "Wild seed" by Octavia E. ButlerBoccara, Ella 08 1900 (has links)
Ce mémoire explore les notions de race et d’identité féminine à travers le récit afro-futuriste Wild Seed d’Octavia Butler. Décrit comme le nouveau genre de la ‘fiction spéculative’ par les théoriciens universitaires, l’afro-futurisme joint le spéculatif au réalisme afin d’explorer les conjonctions entre les diasporas africaines, l’écriture africaine américaine et les technologies modernes. Cette thèse propose une analyse critique et théorique du roman Wild Seed d’Octavia Butler, en se concentrant particulièrement sur ses divers concepts et ses allégories historiques. Plutôt que d’ignorer le rôle que jouent les notions de race et d’identité dans la science-fiction, Butler les met en avant dans le roman Wild Seed et les questionne en adressant des sujets tels que l’après-colonisation, la tyrannie intime, l’hybridité, la différence, l’altérité, et l’identité. Dans le premier chapitre, j’examinerais tout particulièrement l’influence de la domination de la colonisation patriarcale occidental et l’occidentalisation des africains-américains. Puis, à travers les thèmes du trauma intergénérationnel lié à l’esclavage et de l'objectification des corps noirs qui apparaissent dans le texte, j’analyserais les contradictions présentent dans la lutte des Noirs pour la liberté, la race, et l’incarnation raciale. Le second chapitre explorera les différentes formes de résistance, dramatisées à travers le personnage d’Anyanwu, ainsi que l’utilisation des notions d’espace et de temporalité comme techniques pour comprendre et associer ensemble les problèmes d’incarnation et d’identité des genres: afin de survivre à la domination et au pouvoir perpétrés par la société patriarcale de Doro, Anyanwu doit résister, redéfinir, et reconquérir son identité. / This thesis explores the notions of race and female identity through Octavia Butler’s Afrofuturist narrative Wild Seed. Described as a new genre of ‘speculative fiction’ by scholars, Afrofuturism converges speculative and realist modes in order to explore conjunctions between African diasporas, African American writing, and modern technologies. This thesis provides a theoretical and critical analysis of Octavia Butler’s Wild Seed, with a particular focus on its various concepts and historical allegories. The novel Wild Seed addresses such topics as post-colonialization, intimate tyranny, hybridity, difference, otherness, and identity, questioning and foregrounding the role race and identity plays in science fiction. In the first Chapter, I will specifically examine the influence of dominant patriarchal Western colonization and its Westernization of African Americans. Then I will analyze the contradictions within the black struggle for freedom, race, and racialized embodiment through the themes of the intergenerational trauma of slavery and the objectification of black bodies found in the text. The second chapter will explore the different forms of resistance dramatized through Anyanwu’s character, as well as the use of space and temporality as a process to understand and connect the issues of embodiment and gender identity: Anyanwu has to resist, redefine, and reclaim her identity in order to survive the domination and power of Doro’s future patriarchal and biogenetically altered society.
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Barack Obama et les organisations de lutte pour les droits civiques : héritages, tensions, adaptations (2004-2010)Onanga Ndjila, Blanchard 25 October 2013 (has links) (PDF)
La présente étude examine comment les organisations de lutte pour les droits civiques que sont la Rainbow Push Coalition, la NAACP et la National Urban League ont contribué à l'élection du 44e président des États-Unis, Barack Obama. Elle établit dans un premier temps comment la participation du Révérend Jesse Jackson aux élections de 1984 et 1988 a contribué à l'émergence du processus démocratique à l'origine de l'élection de Barack Obama, premier président américain issu de la communauté africaine américaine. Dans un second temps, elle met en évidence comment l'action transformative du mouvement des droits civiques ayant conduit à la promulgation du Voting Rights Act de 1965 par le président Lyndon B. Johnson, sous l'impulsion du Dr Martin Luther King, mais aussi de Roy Wilkins et Whitney Young contribua à l'élection de Barack Obama en 2008. En analysant la participation de Jesse Jackson aux élections présidentielles américaines, notre objectif est de montrer comment il est parvenu à faire changer les règles de nomination des candidats issus des minorités au sein du parti démocrate. Elle a permis de montrer comment Obama en fut le bénéficiaire en devenant d'abord le nominé du parti démocrate, puis le président des États-Unis. D'où notre analyse du processus électoral de 2008. L'étude fait ainsi un tour d'horizon des désaccords qui ont surgi lors de l'élection présidentielle de 2008, entre Hillary Clinton et Barack Obama d'une part, puis entre ce dernier et John McCain d'autre part. Elle examine, par ailleurs, dans une perspective sociologique, les conflits qui se sont succédés au sein de la communauté africaine américaine, notamment entre certains dirigeants africains américains et Obama avant et pendant l'élection présidentielle de 2008, relatifs aux valeurs familiales, à l'incident racial des "Six de Jena" ou encore à la participation de Barack Obama à l'élection présidentielle. La question relative à la notion d'une Amérique post-raciale qui se présenta suite à l'élection d'Obama sera également abordée. Elle démontre comment son élection n'a malheureusement pas pu changer les mentalités des Américains au sujet de la question raciale de manière radicale et combien le racisme demeure une question fondamentale, majeure aux États-Unis au 21e siècle. Enfin, l'étude examine la collaboration post-électorale entre les organisations de lutte pour les droits civiques et l'administration Obama.
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Barack Obama et les organisations de lutte pour les droits civiques : héritages, tensions, adaptations (2004-2010) / Barack Obama and civil rights organizations : heritage, tensions, adjustments (2004-2010)Onanga Ndjila, Blanchard 25 October 2013 (has links)
La présente étude examine comment les organisations de lutte pour les droits civiques que sont la Rainbow Push Coalition, la NAACP et la National Urban League ont contribué à l’élection du 44e président des États-Unis, Barack Obama. Elle établit dans un premier temps comment la participation du Révérend Jesse Jackson aux élections de 1984 et 1988 a contribué à l’émergence du processus démocratique à l’origine de l’élection de Barack Obama, premier président américain issu de la communauté africaine américaine. Dans un second temps, elle met en évidence comment l’action transformative du mouvement des droits civiques ayant conduit à la promulgation du Voting Rights Act de 1965 par le président Lyndon B. Johnson, sous l’impulsion du Dr Martin Luther King, mais aussi de Roy Wilkins et Whitney Young contribua à l’élection de Barack Obama en 2008. En analysant la participation de Jesse Jackson aux élections présidentielles américaines, notre objectif est de montrer comment il est parvenu à faire changer les règles de nomination des candidats issus des minorités au sein du parti démocrate. Elle a permis de montrer comment Obama en fut le bénéficiaire en devenant d’abord le nominé du parti démocrate, puis le président des États-Unis. D’où notre analyse du processus électoral de 2008. L’étude fait ainsi un tour d’horizon des désaccords qui ont surgi lors de l’élection présidentielle de 2008, entre Hillary Clinton et Barack Obama d’une part, puis entre ce dernier et John McCain d’autre part. Elle examine, par ailleurs, dans une perspective sociologique, les conflits qui se sont succédés au sein de la communauté africaine américaine, notamment entre certains dirigeants africains américains et Obama avant et pendant l’élection présidentielle de 2008, relatifs aux valeurs familiales, à l’incident racial des “Six de Jena” ou encore à la participation de Barack Obama à l’élection présidentielle. La question relative à la notion d’une Amérique post-raciale qui se présenta suite à l’élection d’Obama sera également abordée. Elle démontre comment son élection n’a malheureusement pas pu changer les mentalités des Américains au sujet de la question raciale de manière radicale et combien le racisme demeure une question fondamentale, majeure aux États-Unis au 21e siècle. Enfin, l’étude examine la collaboration post-électorale entre les organisations de lutte pour les droits civiques et l’administration Obama. / This dissertation discusses how Black Civil Rights Organizations such as the NAACP, the National Urban League and the Rainbow Push Coalition paved the way for the election of the 44th US President, Barack Obama. It specifically establishes a direct link connecting the 1965 Voting Rights Act victory won under the leadership of Dr Martin Luther King, Roy Wilkins, and Whitney Young along with the Reverend Jesse Jackson’s 1984 and 1988 presidential bids, showing from a historical approach how the Civil Rights Movement contributed to the election of the first African-American US President. By examining Reverend Jesse Jackson’s two presidential bids, this dissertation aims at demonstrating how he made it easier and more accessible for Barack Obama to become the Democratic Party nominee ultimately elected to the US Presidency. The dissertation further examines the electoral process through which Obama ascended to the Land’s Highest Office. In that regard, it revisits crucial hostilities that occurred during the 2008 presidential election within the Democratic Party between Hillary Clinton and Barack Obama. By the same token, it looks back on upheavals that broke out between Obama and Senator John McCain during the general election. The dissertation discusses from a sociological viewpoint disputes over leadership within the black community among African-American leaders and Barack Obama prior to, and during the 2008 presidential election. These clashes were notably related to family values, Obama’s 2008 presidential bid, and the Jena Six racial incident. This dissertation, further, addresses issues of America being a post-racial nation pointing out how the election of the first African-American President failed in fundamentally shifting Americans’ view on race relations and how racism is still a relevant issue in twenty-first century America while examining from another standpoint the relationship between the Obama Administration and the aforementioned Black Civil Rights Organizations
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