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Plates-bandes, autonomie et résistance : le jardinage collectif à Mexico sous le prisme de la démocratie radicale

El Ouardi, Martine 06 1900 (has links)
Le jardinage urbain demeure un objet d'études récent en sciences sociales, mais déjà la littérature sur le sujet semble être divisée en deux positions distinctes : tandis que certain-e-s chercheur-e-s affirment que les initiatives de jardinage sont radicalement progressistes, mobilisant des notions telles que le droit à la ville ou les communs, d'autres ont moins confiance en ces projets, affirmant qu'ils ont tendance à servir un agenda néolibéral. J’affirme que ce débat bénéficie d’une théorisation plus approfondie de la manière dont le politique se déploie dans ces espaces gérés par des citoyen-ne-s. En m'appuyant sur une étude de cas de deux jardins collectifs situés dans l'espace public de Mexico, le Huerto Tlatelolco et le Huerto Roma Verde, je propose d'analyser le potentiel politique des jardins urbains à travers le prisme de la théorie de la démocratie radicale. En examinant à la fois les discours mis en avant par les jardinier-ère-s et leurs pratiques quotidiennes, j'évalue s'ils sont guidés par des principes de contre-hégémonie et de résistance aux structures de domination et s'ils aboutissent à l'établissement de nouvelles formes de relations sociales basées sur la communalité et la relationnalité. J’observe que la réalisation de ces principes de démocratie radicale dépend principalement des intentions des jardinier-ère-s qui ont initié ces projets, et des valeurs sur lesquelles ils et elles s'appuient pour donner forme à leurs initiatives. / Urban gardening remains an incipient object of study in social science, but already the early literature seems to suggest the existence of two distinct positions on the matter : while some researchers argue that gardening initiatives are radically progressive, mobilizing notions such as the right to the city or the commons, others have less faith in these projects, arguing that they tend to serve a neoliberal agenda. This debate, I argue, benefits from further theorizing the way the political unfolds in these citizen-managed spaces. Drawing from a case study of two collective gardens located in the public space of Mexico City, the Huerto Tlatelolco and the Huerto Roma Verde, I suggest analyzing the political potential of urban gardens through the lens of the theory of radical democracy. Looking at both the discourses put forth by the gardeners and their daily practices, I evaluate whether they are guided by principles of counter-hegemony and resistance towards structures of domination and whether they result in the establishment of new forms of social relations based on communality and relationality. I find that the achievement of these principles of radical democracy depends mainly on the intentions of the gardeners who initiated these projects, and on the values on which they rely to give shape to their initiatives.
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Analyse du potentiel des jardins urbains et périurbains pour contrer les effets de l'urbanisation sur le système alimentaire local de la ville de Monterrey, Mexique 1990-2020

Lara Morales, Eliana 27 March 2023 (has links)
La croissance accélérée de la zone métropolitaine de Monterrey a soulevé diverses problématiques économiques, sociales et environnementales. Une de ces inquiétudes est l'approvisionnement en aliments frais des citadins, surtout en contexte de perturbation des chaînes d'approvisionnement mondiales avec la pandémie de la COVID-19. Ainsi, cette recherche avait pour but d'analyser les opportunités offertes par l'agriculture urbaine communautaire dans cette région, à la fois comme une stratégie d'accès aux aliments frais locaux et comme lieu où se tissent les solidarités entre les femmes jardinières. Les zones d'étude sont les municipalités de San Pedro Garza Garcia et San Nicolas de los Garza, situées à l'intérieur de la zone métropolitaine de Monterrey. D'abord, l'analyse a été faite à travers le cadre conceptuel des moyens de vie d'existence durables. Puis, les résultats obtenus nous ont permis de relever que les jardiniers urbains, étant presqu'exclusivement des femmes, avaient un grand intérêt à participer à cette activité principalement pour les bienfaits sociaux qu'ils y trouvent. Pour les jardiniers, les liens de partage, l'aspect communautaire et l'identification à un groupe provoquent un sentiment de bien-être et d'appartenance, surtout en contexte pandémique. Cela se répercute dans leur estime de soi et également dans leur qualité de vie. Par rapport à l'impact de l'agriculture urbaine dans la sécurité alimentaire des jardinières, on a constaté que cette activité contribue à leur alimentation, mais ne comble pas tous leurs besoins alimentaires. Ainsi, cette recherche apporte une perspective de la situation durant la pandémie (2020-2021) de l'agriculture urbaine à San Pedro Garza García et à San Nicolas de los Garza de façon générale ; il faudrait davantage de recherches pour mesurer la contribution de cette activité dans les divers aspects qui touchent le cadre conceptuel des moyens de vie durables tels que l'aspect social, naturel, financier, humain et physique. / The accelerated growth of the Monterrey metropolitan area has raised various economic, social and environmental concerns. One of these concerns is also the supply of fresh food to city dwellers, especially in the context of the disruption of global supply chains with the COVID-19 pandemic. Thus, the purpose of this research was to analyze the opportunities offered by community-based urban agriculture in this region, both as a strategy for accessing fresh local food and as a place where solidarity among women gardeners is forged. The study areas are the municipalities of San Pedro Garza García and San Nicolas de los Garza, located within the Monterrey metropolitan area. First, the analysis was made through the conceptual framework of sustainable livelihoods. Then, the results obtained allowed us to note that the urban gardeners, being almost exclusively women, had a great interest in participating in this activity mainly for the social benefits they find in it. For them, the sharing links, the community aspect and the identification with a group provoke a feeling of well-being and belonging, especially in a pandemic context. This has an impact on their self-esteem and their quality of life. In relation to the impact of urban agriculture in the food security of the gardeners, it was found that this activity contributes to their nutrition but does not meet all their food needs. Thus, this research provides a perspective of the situation during the pandemic (2020-2021) of urban agriculture in San Pedro Garza García and San Nicolas de los Garza in general; more research is needed to measure the contribution of this activity in the various aspects that affect the conceptual framework of sustainable livelihoods such as the social, natural, financial, human and physical aspect.
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Les agriculteurs de l'agglomération de Lima : des acteurs territoriaux au défi des attentes de la ville / Lima’s farmers : territorial stakeholders facing urban urbans expectations / Los agricultores de la aglomeración de Lima : actores territoriales frente al desafío de las expectativas urbanas

Leloup, Héloïse 29 November 2018 (has links)
Cette thèse propose d’analyser dans la métropole de Lima les réponses des producteurs agropastoraux de la ville face aux renouvellements des fonctions de l’agriculture urbaine. Dans un contexte de forte pression métropolitaine, la capitale péruvienne –incarnée par les autorités, les consommateurs, les citadins- fait preuve d’une attitude ambivalente en ce qui concerne l’activité agricole en ville : entre désintérêt et formulation de nouvelles attentes. Dans une démarche au carrefour de la géographie sociale, de l’étude des relations villes-campagnes et de la place de la nature en ville, la recherche s’attache à identifier les capacités des producteurs –en termes de moyens disponibles et de pratiques– à répondre à des demandes toujours plus complexes, allant de l’engouement pour une consommation locale, en passant par les loisirs, aux exigences de la durabilité urbaine, et émanant d’acteurs extérieurs à l’activité, aussi bien des habitants que des instances internationales.Les attentes autour d’une agriculture de proximité dépassent la seule fonction alimentaire pour intégrer des problématiques d’aménagement du territoire urbain et de création d’espaces de sociabilité par et pour les citadins. Ces attentes impliquent une transformation des espaces agropastoraux des périphéries, et la création de nouveaux territoires agricoles au sein du tissu urbain.Nous analysons d’une part les pratiques des producteurs liméniens et leurs rapports distendus à la ville ; et d’autre part la manière dont ces mêmes acteurs s’approprient les attentes citadines et leurs conséquences sur la construction territoriale métropolitaine. La tension entre les producteurs et la ville, mais également entre les producteurs et les attentes des acteurs urbains permet de mettre en lumière la mise en place de rapports de pouvoir inégaux. / This thesis draws on fieldwork conducted in Greater Lima, Peru, to examine how the city’s farmers have responded to recent changes in the role ascribed to urban agriculture. Amidst a context of severe urban pressure, the metropolis has shown an ambivalent attitude towards agricultural activities, with a norm of indifference stirred to a certain degree of interest as new expectations arise. This investigation is based on an approach that stands at the crossroads of social geography, research into relationships between urban and rural frames of reference, and examination of the natural world’s place within the city environment, in order to characterize the strategies available to farmers – in line with their material resources and traditional or innovative practices – to meet the increasingly complex demands of the city, imposed by other stakeholders: both residents and international bodies now see urban agriculture as a means of responding to the growing significance of urban sustainability. Expectations for local agriculture transcend the function of food production, expanding to include urban planning issues and the creation of spaces for social interaction by and for the city’s inhabitants. These multifaceted objectives demand the transformation of farmland areas located around the outskirts, and the creation of new agricultural spaces within the fabric of the city. This study first addresses the current practices of Lima’s farmers and their weak linkages with the city, before going on to analyze how they have adapted to the expectations placed on them, and resultant effects on both the manner in which urban land is conceptualized and the ways in which unequal power balances can emerge. Municipal policies aspire to integrate the city’s agriculture with urban planning and residents’ quality of life, and must therefore be designed and assessed taking into account local stakeholders’ personal experiences and specific characteristics. / A partir del caso de la ciudad de Lima, esta tesis se interesa en las repuestas de los productores agropecuarios de la ciudad frente a la reestructuración de funciones de la agricultura urbana: en un contexto de fuertes presiones de la ciudad, la capital peruana muestra una actitud ambivalente en lo que se refiere a la actividad agropecuaria, entre la indiferencia y la formulación de nuevas necesidades. Siguiendo una línea reflexiva que combina la geografía social, el estudio de las relaciones ciudad-campo y el rol de la naturaleza en la ciudad; la investigación se centra en identificar las capacidades de los productores – en términos de recursos disponibles y de prácticas – para cumplir demandas urbanas cada vez más complejas, que provienen de actores externos a la actividad (tanto de los habitantes como de organizaciones internacionales que ven en la agricultura urbana una repuesta a la exigencia de la sostenibilidad urbana). Las expectativas alrededor de una agricultura de proximidad van más allá de su función de producir alimentos al integrar las problemáticas relacionadas al ordenamiento del territorio urbano y a la creación de espacios de sociabilidad por y para los habitantes de la ciudad. Estas expectativas implican una transformación de los espacios agropecuarios ubicados en las periferias, y la creación de nuevos territorios agrícolas dentro de la mancha urbana. De un lado, analizamos las prácticas de los productores limeños y sus vínculos débiles con la ciudad; y de otro lado, estudiamos las apropiaciones de las demandas de los productores et las consecuencias en la construcción territorial metropolitana así como en la creación de relaciones de poderes desiguales. Las políticas públicas de la ciudad aspiran a una integración de la agricultura urbana con el ordenamiento territorial urbano y la calidad de vida de los habitantes, por lo que no pueden ser pensadas sin tomar en cuenta las historias y las particularidades de los actores locales.
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De la crise urbaine à la réappropriation du territoire : Mobilisations civiques pour la justice environnementale et alimentaire dans les quartiers défavorisés de Detroit et du Bronx à New York / From Urban Crisis to Reclaiming Urban Space : Grassroots Environmental and Food Justice Activism in Low-Income Neighborhoods in Detroit and the Bronx in New York

Paddeu, Flaminia 07 December 2015 (has links)
Aux États-Unis, les villes connaissent une crise urbaine qui se manifeste par l’existence de quartiers centraux détériorés, concentrant les minorités pauvres. Les quartiers de Jefferson-Mack (Detroit) et Hunts Point (South Bronx, New York) en sont des archétypes. Ils sont pourtant animés par d’importantes mobilisations civiques, se focalisant sur des questions environnementales et alimentaires. Le but de ce travail est d’évaluer le potentiel d’initiatives environnementales et alimentaires à améliorer les conditions de vie des habitants des inner cities. La première partie, en mobilisant un corpus d’études urbaines, présente ces quartiers comme les produits d’une crise urbaine structurelle. Nous mettons en évidence que les habitants y subissent une « crise urbaine de l’habiter », dans laquelle les nuisances, les pollutions et le manque d’accessibilité aux ressources environnementales et alimentaires, sont déterminants pour comprendre l’essor des mobilisations. La deuxième partie explique le rôle des mobilisations civiques environnementales et alimentaires dans ces quartiers. En nous appuyant sur les corpus de la justice environnementale et alimentaire, nous démontrons que l’hybridation des questions environnementales, alimentaires, sociales et spatiales a reconfiguré l’action collective. La troisième partie analyse les enjeux de la réappropriation du territoire, à partir du corpus des commons studies. À travers le cas de l’agriculture urbaine et d’autres pratiques établies sur des espaces vacants, nous montrons que la réappropriationdu territoire procure de multiples bénéfices. Loin d’être cantonnée aux domaines environnementaux et alimentaires, elle permet d’améliorer partiellement – mais non sans heurts – les conditions de l’habiter. / American cities are still affected by the urban crisis, patent through the existence of low-income inner city neighborhoods, concentrating the urban poor and ethnic minorities. The neighborhoods of Jefferson-Mack (Detroit) and Hunts Point (South Bronx, New York) are both considered icons of the urban crisis. Yet they witness substantial environmental and food justice activism. The purpose of this thesis is to understand how grassroots environmental and food practices can be used to improve living conditions for inner city communities. The first section analyzes how these two blighted neighborhoods are products of a structural urban crisis. By using a corpus of urban studies on urban decline, we demonstrate how the daily lives of residents reveal a “crisis of urban living” in which noxious uses and pollution as well as limited environmental and food access are key factors triggering grassroots activism. The second section is grounded in a corpus of studies on environmental and food justice, in order to explore the role of environmental and food justice activism in these neighborhoods. We defend that the hybridity between environmental, food, social and spatial issues reconfigured grassroots activism. The third section mobilizes a corpus of commons studies to analyze the challenges of reclaiming urban space. By studying the rise of urban agriculture and other environmental amenities occurring on vacant land, we explore the multiple benefits of community urban space reclamation. Beyond environmental and food benefits, and despitesome conflicting issues, reclaiming urban space allows transformative processes to noticeably yet incompletely improve living conditions.
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Les jardins communautaires et collectifs de Montréal : une exploration de leur place dans la réduction des iniquités de santé et de saine alimentation

Houde, Roxanne 08 1900 (has links)
Prendre part à un jardin communautaire ou collectif (JCC) est associé entre autres à une consommation accrue de fruits et légumes (FL) dans la littérature. Avec la popularité croissante des JCC dans les pays développés, l’impact des JCC sur les iniquités de santé demeure méconnu. Cette étude analyse 1) la répartition des JCC à Montréal en fonction de certaines caractéristiques sociodémographiques des voisinages et 2) l’association entre la proximité résidentielle d’un JCC et la consommation quotidienne de FL chez les adultes. Le nombre moyen de JCC dans les voisinages de Montréal a été comparé selon la densité populationnelle, la proportion de ménages locataires, la proportion d’immigrants et les proportions de personnes à faible revenu ou sans diplôme d’études secondaires. Une régression logistique multivariée a été effectuée pour évaluer l’association entre la proximité résidentielle d’un JCC (présente si jardin à ≤ 500 m de la résidence) et la consommation quotidienne de FL (suffisante étant ≥5 fois/jour). Les analyses ont été répétées avec une proximité à 300 m et à 1 000 m. Les analyses comparatives ont révélé un nombre significativement plus élevé de JCC dans les voisinages plus denses, avec plus de locataires et avec plus de personnes à faible revenu ou sans diplôme d'études secondaires. La proximité résidentielle à un JCC s’avère non associée à la fréquence de consommation de FL chez les adultes. La répartition actuelle des JCC à Montréal favorise un accès accru dans les quartiers plus défavorisés et présente un potentiel pour réduire les iniquités de santé. Dans notre étude, vivre près d’un jardin ne serait pas associé à une consommation plus importante de FL. Des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer d'autres dimensions de l'accès et de l’impact sur les iniquités de santé. / Taking part in community/collective gardening has been linked to greater fruit and vegetable (FV) consumption. However, little is known regarding their impact on social health inequalities. This study aims to examine 1) the distribution of community/collective gardens in Montreal and 2) the association between residential proximity to a community garden and daily FV consumption among adults. First, the mean number of gardens within a neighbourhood was compared as a function of neighbourhood-level socio-demographic indicators. Second, a multivariable logistic regression was performed to evaluate the relationship between FV consumption and the presence of a community/collective garden. FV consumption of individuals was classified as sufficient (≥ 5 times/day) or insufficient (< 5). Presence of a community/collective garden was dichotomized as being present (≤ 500 m from residence) or absent (> 500 m). Sensitivity analyses were conducted to assess the impact of modifying the cut-point using 300 m and 1000 m. Comparative analyses revealed significantly more gardens in neighbourhoods with higher population densities, higher tenancy rates, and higher proportions of people living under the low-income threshold or without a high-school diploma. There was no trend according to immigrant proportions. Our regression results showed no association between residential proximity and the frequency of FV consumption among adults. The current distribution of community/collective gardens in Montreal favours increased access in more disadvantaged neighbourhoods and shows potential to reduce health inequities. Living close to a garden doesn’t seem to be associated with the FV consumption pattern. Additional studies are needed to assess other important dimensions of access and the impact on health inequities.
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S'engager pour et dans un autre monde : ethnographie d'une initiative alternative luttant pour une transition sociale, politique et environnementale

Autin, Grégoire 02 1900 (has links)
Dans le cadre de ma thèse, je m’intéresse à Bioma, un collectif engagé dans des pratiques alternatives s’inscrivant dans une stratégie de « transition socio-écologique ». C’est là un collectif qui s’inscrit pleinement dans le mouvement environnemental mais qui en redéfinit en partie les revendications et les perspectives sans s’engager directement dans des actions contestataires. L’objectif de ma thèse est d’analyser précisément comment ces pratiques alternatives se construisent et s’articulent à d’autres actions collectives afin de comprendre de quelle(s) manière(s) l’alternatif participe à un type de changement social. Le modèle porté par l’alternatif, est un modèle de transition – qui se démarque ainsi des perspectives réformatrices et révolutionnaires de changement social. Cependant, le thème de la transition reste largement débattu, notamment concernant son contenu, sa forme, ses objectifs et sa potentielle radicalité. En étudiant précisément les tensions, contraintes et ambivalences qui sont vécues par Bioma, je reconstruis à la fois ce que peuvent être des pratiques alternatives, dans leur matérialité empirique, mais aussi la manière dont elles s’inscrivent dans un modèle spécifique de changement social par transition. L’alternatif est un type d’action qui, bien que s’inscrivant principalement dans un mouvement social – ici le mouvement environnemental –, soutient, participe et s’articule fortement à d’autres mouvements sociaux. En ce sens, il ne faut pas comprendre les stratégies et modèles de changements sociaux de manière exclusive : bien qu’inscrit avant tout dans une perspective de transition, l’alternatif participe ici en même temps à des stratégies plus contestataires d’un côté et à certaines stratégies institutionnelles de l’autre. Dans l’ordre de l’alternatif lui-même, les membres de Bioma expérimentent et préfigurent des pratiques matérielles et relationnelles qui visent à transformer les subjectivités des individus. Ces pratiques internes se déploient et sont projetées dans les relations dans lesquelles le collectif s’engage et participent ainsi à une diversification des modes – possibles comme réels – d’existence et d’engagement. Ces pratiques alternatives prennent place et construisent des espaces particuliers qui participent à une lutte d’occupation de l’espace. Finalement, la transition que Bioma propose est de type « ontologique »~: il s’agit de construire un « monde », différent bien qu’imbriqué dans le monde dominant. L’ensemble de ma thèse montre la manière dont ce monde, imparfait et toujours incomplet, est construit, expérimenté et engendre en même temps nombre de tensions et d’ambivalences que les membres de Bioma vivent au quotidien. Ma thèse s’appuie sur un terrain ethnographique de trois ans avec Bioma, un collectif engagé dans l’agriculture urbaine et la permaculture. Lors de ces trois années, je me suis engagé dans le collectif et j’ai participé à l’ensemble des activités et pratiques du groupe, j’ai effectué des entretiens, mené des conversations informelles et récolté et analysé l’ensemble des documents présents et produits par Bioma. C’est en tant que chercheur engagé que j’ai mené cette recherche. / In my thesis, I investigate Bioma, a self-managed collective involved in alternative practices that are part of a "socio-ecological transition" strategy within the environmental movement. Without engaging directly in contentious actions, Bioma contributes to a redefinition of the environmental movement's demands and perspectives. The aim of my thesis is to analyze precisely the ways alternative practices are constructed and articulated with other collective actions. This allows me to better understand how alternative initiatives can participate in a certain type of social change. Alternative practices carry a model of social transformation by transition. Thus, it is different from other perspectives of social change such as revolutionary or reformist ones. Transition, as a model of social transformation, is a highly debated topic. Its content, form, objectives and potential radicality are all subjected to controversies. By studying the tensions, constraints and ambivalences that are experienced by Bioma's activists, I explore what real alternative practices may be, in their empirical materiality, but also the ways in which they are involved in a specific model of social change by transition. In addition to being part of a main social movement, alternative practices usually support, participate and are articulated with other types of social movements. Hence, we shouldn't understand the strategies and models of social change in an exclusive manner. Alternative practices carry a perspective of transition while also participating in both contentious strategies and more institutional ones. The members of Bioma are experimenting and prefiguring material and relational practices that aim at transforming individuals' subjectivity. These internal practices unfold and are projected in the relationships that Bioma create. Therefore, this group participates to the diversification of possible and actually existing modes of existence and commitment. Through these alternative practices, Bioma builds specific spaces that are part of a spatial struggle. The type of transition for which Bioma fights is "ontological" as it aims at creating a "world" different from the dominant world, even though it is interwoven within it. My thesis shows how this always imperfect and unfinished alternative world is built and experimented. Through this analysis, we see how this world generates a number of tensions and ambivalences that the activists of Bioma live daily. My analysis draws from a three-year long ethnographic fieldwork during which I was immersed in projects of urban agriculture and permaculture. During this time, I became part of the group and I participated in every collective activities and practices. I also conducted interviews, had in-depth informal conversations and collected and analyzed the documents that were present in my fieldwork. For the whole of my fieldwork, my research posture was one of a militant ethnographer.
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Citizens of the garden : the meaning and significance of community gardening

Tian, Hui 04 1900 (has links)
La recherche qui suit porte sur l’expérience du jardinage communautaire à Montréal à partir de l’exemple de l’un des arrondissements. Au cours des dernières années, à l’échelle globale, la popularité des jardins communautaires est allée en grandissant. Comment interpréter cela à partir du point de vue des participants? Quelle est l’expérience vécue par les jardiniers communautaires et quelle signification accordent-ils à ces pratiques sociales? Afin de répondre à ces questions, j’ai fait appel à une démarche qualitative, combinant l’observation et entretiens en profondeur avec des participants. Les résultats de l’étude découlent de 30 entretiens semi-directifs. Des participants avec des profils sociaux divers ont été recrutés. En faisant appel à la théorie ancrée, la recherche met en lumière des contextes spécifiques à partir desquels les jardiniers communautaires fournissent des significations à leur engagement dans ce type de jardinage. Considérée à partir de trois dimensions – économique, sociale et culturelle – cette étude met en lumière le fait que les significations que les acteurs accordent à leurs pratiques dépendent du contexte, mais découlent aussi de leur subjectivité. Ressort aussi l’importance de la dimension émotionnelle. Le jardinage communautaire est décrit sous l’angle d’une pratique transformatrice – en convergence avec d’autres formes d’action collective – qui permet aux citoyens en tant que jardiniers de mieux faire face aux défis de la vie quotidienne, que ce soit sur le plan financier, social, culturel ou environnemental. Par le biais du jardinage, les participants soutiennent qu’ils approfondissent leur identité personnelle, tout en construisant de nouvelles relations avec les autres ainsi qu’avec la nature. La recherche confirme qu’en ce qui concerne l’expérience subjective de jardinage, les participants parlent de retombées positives. / The present research addresses the subjectivity of the community gardening experience in the case of a Montreal borough. Community gardens have regained popularity worldwide. How to interpret this phenomenon from the perspective of participants? And how do they experience (community) gardening and make sense of their social practices? To answer these questions, this study takes a qualitative approach that combines observations and in-depth interviews. The findings drawn from this study are based mainly on 30 semi-structured interviews. Participants from diverse social strata were recruited. Guided by grounded theory, this research stresses the specific contexts under which community gardeners generate meanings from their community gardening experience. Examined from three dimensions – economic, social, and cultural – this study reveals that meanings and significance are context-sensitive, personalized, and fluid. The emotional dimension emerges as of particular importance. Community gardening is viewed as a transformative practice – converging with diverse forms of collective action – that allows citizen gardeners to address everyday life challenges, whether financial, social, cultural, or environmental. Through gardening, participants claim that they are reconnecting with themselves, with other people, and with nature. This research confirms that with respect to the subjective experience of gardening, participants generally claim positive outcomes.
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Motivations individuelles dans la pratique de l'agriculture urbaine dans les quartiers défavorisés : trois cas de villes de différents contextes socioéconomiques

Audate, Pierre Paul 03 January 2022 (has links)
Dans le contexte actuel de crise sanitaire et de changements climatiques, le rôle de l'agriculture urbaine apparaît de plus en plus essentiel dans le renforcement des systèmes alimentaires urbains. Sa diversité de formes et de fonctions suscite l'intérêt d'un ensemble hétérogène d'acteurs (citoyens, autorités municipales, professionnels de santé, aménagistes) dans les villes des pays du Nord, tout comme dans celles des pays du Sud, lesquelles évoluent dans des contextes socioéconomiques différents. Un grand nombre d'études a déjà exploré ses multiples bénéfices, actuels et potentiels, pour différents groupes d'acteurs urbains, incluant les pratiquants de l'agriculture urbaine, les urbanistes, les professionnels de santé et les autorités municipales. Néanmoins, la prise en compte de l'agriculture urbaine dans les politiques publiques et l'aménagement des villes reste très limitée. Les caractéristiques et les impacts des initiatives et programmes d'agriculture urbaine(avec ou sans appui des autorités municipales), en constante augmentation dans nos villes depuis la dernière décennie, sont peu connus. Plusieurs acteurs évoluant dans des contextes socioéconomiques différents, dont les pratiquants de l'agriculture urbaine, jugent que la dimension alimentaire ne jouit pas de mesures politiques suffisantes dans la planification urbaine. Certaines études soulignent également les contraintes associées à l'agriculture urbaine et invitent à tenter de mieux comprendre ses caractéristiques. Ces travaux mettent en évidence le peu de connaissances existantes sur les caractéristiques, les motivations des pratiquants, et sur les impacts des initiatives sur le cadre de vie urbain, sur le foncier, ou sur l'organisation locale. De plus, la recherche scientifique dans ce domaine fait parfois l'objet de critiques en raison de sa façon d'aborder les questions d'agriculture urbaine avec une approche productiviste ou de consommation développée dans les pays du Sud, et une approche post-productiviste ou multidimensionnelle privilégiée dans les pays du Nord. Partant de ces constats, cette thèse en aménagement du territoire et développement régional porte sur les motivations individuelles dans la pratique de l'agriculture urbaine dans les quartiers défavorisés de trois villes évoluant dans des contextes socioéconomiques contrastés. Dans un premier temps, elle cherche à comprendre les impacts de l'agriculture urbaine sur la santé et ses déterminants. Dans un deuxième temps, elle questionne les caractéristiques et motivations des pratiquants de l'agriculture urbaine dans les milieux étudiés. Notre étude de cas multiples est de nature exploratoire et mobilise une approche qualitative combinant des données secondaires, tirées d'une revue systématique de littérature de type scoping review, et des données primaires collectées à travers un questionnaire et des entretiens semi-directifs dans les quartiers de Villeray et Parc-Extension à Montréal (Canada), Quitumbe et Turubamba à Quito (Équateur), et Martissant et Cité Soleil à Port-Au-Prince (Haïti). Au total 63 entretiens ont été réalisés soit, 52 auprès de pratiquants d'agriculture urbaine et 11 auprès de promoteurs d'agriculture urbaine. Suivant l'introduction organisée en deux parties pour exposer les éléments de mise en contexte et éclaircir les concepts mobilisés, les résultats sont présentés dans le document sous forme d'articles scientifiques, correspondant à quatre chapitres indépendants mais complémentaires. Dans le premier chapitre, nous décrivons le protocole ayant guidé à la revue de littérature pour recenser les études portant sur les impacts de l'agriculture urbaine sur la santé et ses déterminants. Le deuxième chapitre présente les résultats de la revue systématique et identifie des lacunes dans la littérature traitant les impacts de l'agriculture urbaine. Parmi celles-ci, nous soulignons un manque d'analyse comparative et l'existence de limites dans la portée géographique de la recherche en agriculture urbaine. Dans le troisième chapitre, et en réponse aux lacunes précédemment mises en évidence, nous réalisons une analyse comparative des caractéristiques et motivations des pratiquants de l'agriculture urbaine à Montréal (Canada) et à Quito (Équateur). Les résultats de cette étude révèlent des similitudes et contrastes dans les motivations des pratiquants de ces deux contextes. Enfin, le quatrième et dernier chapitre approfondit le sujet en explorant le rôle de l'agriculture urbaine et les motivations des pratiquants dans la transformation de deux quartiers défavorisés de Port-Au-Prince (Haïti). La thèse fait plusieurs apports théoriques, méthodologiques et pratiques sur la question de l'agriculture urbaine telle qu'abordée par l'aménagement du territoire. Elle contribue notamment aux discussions soulignant la nécessité de dépasser l'approche dichotomique Nord/Sud dans la recherche scientifique en agriculture urbaine. Par exemple, d'un côté la revue systématique met en évidence les dimensions alimentaires et non alimentaires de l'agriculture urbaine indépendamment du contexte socioéconomique (Chapitre 1). D'un autre côté, elle souligne le fait que les études en agriculture urbaine des pays du Sud particulièrement celles de la région d'Afrique Sub-saharienne tendent à explorer largement les questions de sécurité alimentaire en guise d'une approche holistique comme il en question dans les pays du Nord (Chapitre 2). Plus loin, on démontre qu'il soit à Montréal (Canada) ou à Quito (Équateur), la fonction nourricière des jardins peut avoir une grande importance aux yeux des pratiquants. De plus, au-delà de la fonction strictement nourricière, la qualité des aliments, leur signification pour celui qui les a plantés, leur rôle dans la construction de liens sociaux, sont complémentaires aux autres fonctions des jardins, indépendamment du contexte socioéconomique (Chapitre 3). Enfin, nous observons que les dimensions non alimentaires de l'agriculture urbaine (transformation des espaces détériorés, renforcement des relations sociales), déjà admises dans les pays du Nord, peuvent être tout aussi pertinentes que la dimension strictement nourricière pour les pratiquants haïtiens (chapitre 4). Globalement, les résultats de la thèse suggèrent que l'agriculture urbaine est une composante indissociable de tout projet d'aménagement du territoire, et soulignent la nécessité de poursuivre la recherche sur les motivations individuelles en fonction du contexte socioéconomique. / In the current context of health crisis and climate change, the role of urban agriculture appears increasingly essential in strengthening urban food systems. Its diversity of forms and functions arouses the interest of a heterogeneous group of actors (citizens, municipal authorities, health professionals, urban planners), in cities of both the Global North and the Global South with different socioeconomic contexts. Many studies have already explored its multiple current and potential benefits for different groups of urban actors which include urban agriculture practitioners, urban planners, municipal authorities, and health professionals. However, the inclusion of urban agriculture in public policies and city planning is still limited. Little is known about the characteristics and impacts of urban agriculture initiatives and programs (with or without the support of municipal authorities), which have been constantly increasing in our cities over the past decade. Several actors from different socioeconomic contexts, including practitioners of urban agriculture, consider that the food dimension does not have enough political support in the urban planning. Some studies also draw attention to the constraints associated with urban agriculture and suggest to better understand its characteristics. These studies highlight the little knowledge that exists on the characteristics and the motivations of practitioners and the impacts of such initiatives on the urban lifestyle, on land ownership, or on local organization. In addition, scientific research in this field is sometimes criticized because of addressing urban agriculture questions with a productivist or consumption approach developed in the Global South, and a post-productivist or multidimensional approach favored in the countries of the Global North. Based on these observations, this PhD dissertation in urban planning and regional development focuses on individual motivations for urban agriculture practice in deprived neighborhoods of three cities evolving in contrasting socioeconomic contexts. First, we try to understand the impacts of urban agriculture on the health and its determinants. Second, we explore the characteristics and motivations of urban agriculture practitioners in the studied areas. Our multiple cases study is exploratory with a qualitative approach combining both secondary data from a scoping review and primary data collected through a questionnaire and semi-structured interviews in the neighborhoods of Villeray and Parc-Extension in Montreal (Canada), Quitumbe and Turubambain Quito (Ecuador), and Martissant and Cité Soleil in Port-Au-Prince (Haiti). In total 63 interviews, of which 52 urban agriculture practitioners and 11 urban agriculture promoters, were conducted. Following the introduction organized in two parts to expose the study context and to clarify the main concepts, the results are presented as four independent, but complementary chapters framed as scientific articles. The first chapter presents a scoping review protocol that guided the literature review to identify studies on the impacts of urban agriculture on health and its determinants. The second chapter presents the results of the scoping review and identifies gaps in the literature on the impacts of urban agriculture. These gaps include a lack of comparative analysis and limitations on geographical scope regarding urban agriculture research. The third chapter attempts to fill these gaps by presenting a comparative analysis of the characteristics and motivations of the urban agriculture practitioners in Montreal (Canada) and Quito (Ecuador). The results of this study highlight similarities and contrasts in the motivations of urban agriculture practitioners in these two different contexts. Finally, the fourth chapter goes further to explore the role of urban agriculture and the motivations of practitioners in the space- to- place transformation of two deprived neighborhoods in Port-au-Prince (Haiti). Our research makes several theoretical, methodological, and practical contributions on urban agriculture and urban planning. It contributes to the discussions on the need to go beyond the North / South dichotomy regarding urban agriculture scientific research. For example, on the one hand, the systematic review highlights the food and non-food dimensions of urban agriculture independent of the socioeconomic context (Chapter 1). On the other hand, it underlines the fact that studies on urban agriculture of the Global South, particularly those of Sub-Saharan Africa tend to largely explore the food security questions instead of a holistic approach as it is the casein the Global North (Chapter 2). Furthermore, we show that in Montreal (Canada) or in Quito (Ecuador), the food function of the gardens, is a very important motivation for the urban agriculture practitioners. Moreover, beyond the food function, the quality of the foods, their significance to the one who planted them and their role in the construction of social connections, are complementary to the other functions of the gardens independently of the socioeconomic context (Chapter 3). Finally, we observe that the non-food dimensions of urban agriculture (transformation of deteriorated spaces, strengthening of social relations) as already accepted in the Global North, can also be relevant to the Haitian practitioners, to a level similar to that of food dimension (Chapter 4). Overall, the thesis findings suggest that urban agriculture is an important component for land use and urban planning projects and underline the need to continue research on individual motivations based on the socioeconomic contexts.
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L'agriculture urbaine et périurbaine à Youndé: analyse fonctionnelle d'une activité montante en économie de survie / Urban and peri-urban agriculture in Yaounde, Cameroon: multifunctional analysis of rising activities in survival economies

Nguegang Asaa, Prosper 16 December 2008 (has links)
RESUME :<p>Comme la plupart des villes africaines, Yaoundé, capitale du Cameroun, est confrontée aux phénomènes d’urbanisation croissante. Cette urbanisation rapide n’est pas accompagnée d’une croissance économique. En fait, le pouvoir d’achat extrêmement bas, le chômage, le sous-emploi, la pauvreté, voire la misère, ont amené une frange importante de la population à inventer de nouvelles solutions pour s’assurer un revenu. C’est alors qu’apparaît le phénomène d’agriculture urbaine et périurbaine. La caractérisation de cette agriculture a mis en évidence une interaction entre les catégories d’acteurs, les types d’espaces, les types de cultures, les produits obtenus et les revenus moyens générés. Il ressort de l’analyse des résultats que cette forme d’agriculture emploie près de 2000 personnes, pour la plupart des jeunes et, surtout, des femmes, dont la moyenne d’âge est de 35 ans. C’est une activité basée principalement dans les bas-fonds marécageux, le bas des pentes, les abords des routes avec une forte pression sur l’espace. Les cultures sont diversifiées et sont à dominance maraîchère, vivrière et floricole. Elles varient en fonction des trois espaces étudiés, à savoir l’auréole urbaine, la zone périurbaine et l’hinterland rural. <p>L’analyse du système de commercialisation a mis en évidence trois types de circuits à travers lesquels les produits transitent des producteurs aux consommateurs. Ce sont notamment les circuits longs, les circuits courts et les circuits directs. Dans ces circuits de commercialisation, la régulation du marché se réalise au niveau de tous les intervenants. Cela signifie que les prix des produits ne sont pas fixés d’avance, mais varient en fonction de la demande. En ce qui concerne la rentabilité, l’analyse sur les comptes d’exploitation des cultures de céleri, de ndolé et de morelle noire indique que cette agriculture est rentable avec un gain moyen journalier de près de trois euros pour les producteurs. C’est la raison pour laquelle certains maraîchers estiment qu’à la place d’un travail salarial de près de 75euros / mois, ils préfèrent rester dans leur jardin. <p><p>Cependant, aucun cadre juridique et réglementaire lié à l’exercice de cette activité n’est disponible. Aucun article de loi ne l’autorise. Nous avons noté également de nombreuses autres contraintes liées à l’organisation des producteurs, aux pratiques, à la structuration et la mise en marché des produits. Ces résultats ont alors d’importantes implications quant à la compréhension des interactions entre les agriculteurs en ville et le monde politique de Yaoundé. Les fonctions multiples de cette activité tel que l’emploi pour les jeunes, les revenus substantiels pour les couches des populations les plus vulnérables, la gestion des déchets urbains et la beauté du paysage étant autant d’attraits qui concourent à son encouragement. <p>Les stratégies qui visent à susciter l’implication des producteurs urbains dans le développement de la ville de Yaoundé ont été mises en œuvre à travers la CAUPA (Coalition pour la promotion de l’agriculture urbaine et périurbaine en Afrique). L’intégration de ces stratégies dans les schémas directeurs d’aménagements urbains, pourrait contribuer à concilier les défis d'une amélioration du bien-être des populations en quête de survie. Cette thèse met en évidence la nécessité d’une médiation entre les différentes catégories d’acteurs pour une agriculture urbaine et périurbaine de qualité. Les résultats pourront permettre aux décideurs et administrateurs des villes de disposer d‘informations utiles sur l’importance de cette forme d’agriculture qui est, non seulement montante, mais aussi controversée. <p>SUMMARY:<p>As in most African cities, Yaounde, the capital city of Cameroon, is faced with the phenomenon of urbanization. This leads to socio-economic problems especially in food supply and acquisition of basic necessities. The extremely low purchasing power, unemployment, underemployment, poverty - say misery, brought a significant proportion of the population to invent new solutions to ensure basic income through urban and peri-urban agriculture. The characterization of this agricultural system highlights the interaction between various stakeholders, types of spaces and crops, productivity and average revenue generated. Results show that this agricultural system has generated employment for about 2000 people, mainly youths and especially women, with 35 years average age. The activity is based mainly in lowland floody zones, low slope, landscaping roads with increase land pressure. Vegetables, gardening and flowers are dominant diversified crops noticed in the area. These crops vary from urban, peri-urban and rural areas, three landscape which were studied. <p><p>The analysis of the marketing chain show three main types of distribution chains through which products pass from producers to consumers. These include long distribution, short distribution and direct channel. In these channels, the regulation of the market is achieved at the level of all stakeholders. This means that the prices of the products are therefore fixed in advance, and also are functions of demand. Regarding profitability, the analysis on the farmer’s accounts of Celery, Bitter leaf and Black nightshade indicates that this agriculture is profitable with an average daily gain of almost 3 euro per producers. That's why some gardeners believes that instead of a salary of almost 75 euro per month, they prefer to stay in their farm. <p><p>However, no legal and regulatory framework related to this activity is available in the case of Yaounde. Also, there are many other constraints related to the organization of producers, practices, structuring and implementation of products in the markets. These results have important implications to the understanding of the interaction between farmers and policy makers. The multiple functions of this activity such as youth employment, income for substantial segments of the most vulnerable populations, urban waste management and the beautification of the landscape is as much attraction that contribute to its promotion. <p><p>A strategy to encourage the implication of urban producers in the development of the city of Yaounde has been implemented through CAUPA. The integration of these strategies in urban planners, could help for the challenges of improving people’s welfare. Subsequently, this thesis brings forth the need for a mediation between different stakeholders and contributes to good quality of peri-urban agriculture. The results can therefore enable decision-makers and policy to provide useful information on the importance of this form of agriculture which is not only rising, but also controversial.<p><p> / Doctorat en Sciences agronomiques et ingénierie biologique / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L'espace ouvert pour une nouvelle urbanité

Banzo, Mayté 25 November 2009 (has links) (PDF)
L'" espace ouvert " est un terme utilisé dans le domaine de l'aménagement pour qualifier l'ensemble des espaces " non bâtis " offrant des paysages à caractère rural et naturel dans les vastes aires urbanisées de la ville contemporaine. L'usage de ce terme, pourtant délaissé en Amérique du nord, tend à s'affirmer en Europe. Cette affirmation relève à la fois de la difficulté à identifier la grande diversité des espaces non bâtis, mais également de l'inadaptation des termes fréquemment utilisés pour les caractériser. En effet, les concepts de paysage, campagne, nature continuent d'affirmer l'existence d'espaces ou de mondes du savoir distincts de ceux de l'urbain. La multiplication des oxymores (ville-nature, ville-campagne, ville-paysage) traduit la réticence à accepter la réalité d'une urbanisation généralisée dans le rapport que les sociétés entretiennent avec tous les espaces, quelle que soit leur forme. Le présent volume interroge les raisons qui imposent de trouver un terme alternatif pour qualifier ces espaces et le processus qui participe à l'émergence de ce terme. Nous considérons que trois domaines nourrissent ce processus : la ville et la pensée urbanistique, la relation société/ville-nature, l'action publique territorialisée. L'espace ouvert existe par et pour la ville/urbain. Il naît des formes qu'induisent les relations ville-campagne et du regard que porte la ville, et ceux qui la font, sur les espaces non bâtis (partie 1). L'évolution du rapport de la société à la nature dans un monde qui trouve ses limites impose de repenser la relation de la nature et de la ville qui, longtemps opposées, doivent désormais s'associer. La planification stratégique spatialisée participe à cette nouvelle relation et à la mise en visibilité de l'espace ouvert (partie 2). Cette visibilité se concrétise dans l'action publique territorialisée qui révèle l'espace ouvert comme bien commun et participe à sa territorialisation par le biais de projets territoriaux suscitant un renouvellement des pratiques de l'aménagement urbain (partie 3). Face à la grande diversité des situations et des processus liés aux espaces non bâtis proches, voire éloignés de la ville, l'espace ouvert est un mot-valise utile car assez flou pour intégrer cette diversité sans chercher à la qualifier de prime abord. Il constitue ainsi un outil très utile pour comprendre la manière qu'ont les acteurs territorialisés de concevoir et de s'approprier ces espaces. Il permet d'observer les dynamiques à l'œuvre dans les périphéries urbaines et les formes d'urbanité émergente dans lesquelles semble s'affirmer la place des espaces non bâtis et les pratiques de " nature ". C'est l'hypothèse que défend ce travail.

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