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Architecture, paysage et urbanisme

Daniel-Lacombe, Éric Paquot, Thierry January 2006 (has links)
Thèse de doctorat : Urbanisme : Paris 12 : 2006. / Titre provenant de l'écran-titre.
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Les architectes au travail : les conditions d'apparition, d'évolution et d'uniformisation des lieux et des structures d'activités des architectes, 1795-1940 / Architects at work : the conditions of apparition, evolution, and standardization of the working places and structures of the architects, 1795-1940

Decommer, Maxime 03 February 2014 (has links)
De la libéralisation des métiers lors de la Révolution à la fondation de l'ordre des architectes en 1940, le milieu de l'architecture est traversé d'actions, de débats et de combats tendant à l'institutionnalisation de la profession d'architecte. Ce long processus, visant la réglementation de l'accès à la profession et l'obtention du monopole sur l'architecture à partir de la définition et de l'affirmation d'une identité sociale et professionnelle unique de l'architecte, est marqué par plusieurs étapes inhérentes au processus de professionnalisation, parmi lesquelles la revendication de l'exercice d'un travail, l'établissement d'écoles de formation, la constitution d'associations professionnelles ou encore la promulgation d'un code de déontologie. La détermination des règles d'activités constitue également un jalon du mécanisme, influant au jour le jour sur l'évolution des modalités de la pratique des architectes. Si plusieurs travaux de recherche ont déjà été consacrés à l'histoire de la profession d'architecte, peu ont traité l'histoire de la détermination de ces règles d'activité et, conséquemment, celle de l'organisation du travail des architectes. À partir de l'étude des lieux et des structures d'activités communément nommées « agences » par les architectes, ce travail ambitionne d'interroger sur le temps long la réciprocité des apports du processus d'institutionnalisation de la profession et de la définition des règles d'activités des architectes. Notre hypothèse générale pose que les grandes forces actives dans le processus d'institutionnalisation de la profession – telles l'État agissant comme maître d'ouvrage public, les grands maîtres d'ouvrages privés nés de la révolution industrielle, les associations corporatistes ou encore l'École des Beaux-Arts – ont, tout en reconnaissant à certains individus le statut, le rôle et parfois anachroniquement le « titre » d'architecte, également influencé, voire codifié, les modes, les conditions et les méthodes de travail des acteurs du milieu qu'elles légitimaient. En reconstituant l'histoire du terme « agence », c'est donc également celle d'un groupe professionnel que nous retraçons. Dans une première partie, les origines du mot « agence », employé dès la fin du XVIIIe siècle et tout au long du XIXe par l'État pour définir les structures d'activité des maîtres d'œuvre répondant à la commande publique, révèlent la force du pouvoir étatique sur la pratique des architectes, à partir notamment de la normalisation de l'acte de la construction ; l'agence des travaux publics apparaît comme un instrument d'homogénéisation. Dans une deuxième partie, la diffusion du modèle d'organisation du travail des architectes conçu par l'État au cours du XIXe siècle aux services publics décentralisés et spécialisés d'architecture, ainsi que sa reprise par certaines compagnies privées d'investisseurs de la révolution industrielle, illustre la transmission de méthodes à divers sous-groupes de la profession. Dans une troisième partie, après l'adoption du code Guadet en 1895 par les associations professionnelles, texte fondateur de l'affirmation de l'exercice libéral, les influences du marché et de la commande sur l'évolution des agences sont observées et expliquent l'introduction et le développement de l'exercice salarié et en association dans la profession d'architecte / From the liberalization of professions during the French Revolution to the foundation of the Order of Architects in 1940, the architectural world has been confronted to actions, debates and fights, which led to institutionalizing the profession of architect. This long process aimed at the regulation of access to the job and at the monopolization on architecture, through the definition and affirmation of a unique social and professional identity of the architect. It is made of several steps, all inherent in the professionalization process: the claim to a working activity, the establishment of training schools, the creation of professional associations, or the promulgation of a deontology code. The establishing of working rules is also a milestone to this process, influencing day by day the evolution of architects' practices. Already some research have been done in the general history of the profession of architect, but only a few have considered the history of these working rules, and, thus, of the working organization of architects. This research starts from the study of the places and structures, commonly called “offices” (agence) by the architects. It aims at questioning in the long run the reciprocal relation between the institutionalization of the profession and the definition of the working rules of the architects. The general hypothesis is the following: the active forces in the process of institutionalization of the profession – such as the State acting as a public sector contractor, the private sector big contractors born out of the industrial revolution, the corporate associations, the School of Fine Arts – have on the one hand given the status, role and, sometimes in an anachronistic way, the title of “architect”, and on the other hand influenced, even codified, the working conditions and methods of the actors they were legitimating. By reconstituting the history of the term “office”, this research also reconstructs the history of a profession. In a first part, we show that the word “office” has been used from the end of the 18th century and all along the 19th century by the State, in order to define the structures of activity of the project managers dealing with public procurement. This shows the strength of the state power on the architects' practices, through the normalization of the building process. The public works administration appears to be a tool of standardization. In a second part, the pattern for organizing the work of architects, designed by the State during the 19th century, is generalized to the decentralized and specialized architectural public services. It is also used by some private investment companies during the industrial revolution. This illustrates the transmission of methods to different sub-branches of the profession. In a third part, we start from the adoption of the Guadet code in 1895, a seminal text about liberal professions. We show how the growing influences of market and command on offices explain the introduction and development of the salaried and associational employment
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Robert Joly (1928-2012) : urbaniste, moderne, intellectuel : les nouvelles figures de l'architecture / Robert Joly (1928-2012) : town planner, modern Architect, intellectual Architect : new manners of being an Architect

Schlicklin, Alexandra 24 November 2014 (has links)
La thèse dresse le portrait de Robert Joly (1928-2012), et à travers lui d'une époque de renouvellement des métiers et postures de l'architecte dans les années 1960-1990 en France. Robert Joly traverse les débats majeurs de la profession et y prend souvent une part active voire militante, soit par la construction architecturale, soit par d'autres médias écrits. L'architecte diplômé des Beaux-Arts est aussi urbaniste de formation. Entre 1928 et 1957, il constitue son bagage personnel de références : le sens du territoire, le choix de l''architecture moderne nordique et l'héritage de l'urbanisme français sont les fondements de sa pratique. Entre 1958 et 1969, il explore la place de l'urbanisme dans la pratique architecturale, depuis l'aménagement et la planification territoriale jusqu'à l'intégration urbaine et paysagère des projets. Mais l'architecte construit aussi beaucoup durant cette décennie, arrivant à la fin des années 1960 à la synthèse d'une pratique architecturale complexe, hybride et riche. Ses oeuvres sont orientées dans le sens de modus operandi viables, permettant à la modernité architecturale de perdurer en l'acclimatant à des contextes géographiques, humains et culturels. A partir du milieu des années 1960, il s'interroge avec ceux de sa génération sur le devenir de la modernité en crise, et sur l'évolution des rôles de l'architecte. De nouvelles pratiques s'ouvrent alors, dont l'assistance architecturale et la recherche. L'architecte continue de construire, s'intéressant à l'apport des sciences humaines dans les bâtiments. L'engagement de l'architecte comme intellectuel passe encore par le militantisme politique, et par l'écriture et l'enseignement / The thesis draws up the portrait of Robert Joly (1928-2012), and through him one time of renewal of the trades and postures of the architect in the years 1960-1990 in France. Robert Joly crosses the major debates of the profession and often takes an even militant active part there, either by architectural construction, or by other media. The graduate architect of the Art schools is also town planner of formation. Between 1928 and 1957, it constitutes its personal luggage of references: the taste of the territory, the choice of L '' modern architecture Scandinavian and the heritage of French town planning. Between 1958 and 1969, it explores the place of town planning in practice architectural, since installation and territorial planning until the urban and landscape integration of the projects. But the architect builds also much during this decade, arriving at the end of the years 1960 at the synthesis of an architectural practice complexes, hybrid and rich. Its works are directed in the viable direction of modus operandi, making it possible architectural modernity to continue by acclimatizing it to geographical, human and cultural contexts. From the middle of the years 1960, he wonders with those of his generation on becoming to it modernity in crisis, and about the evolution of the roles of the architect. New practices open then, of which architectural assistance and research. The architect continues to build, being interested in the contribution of the social sciences in the buildings, in link with the claims carried per May 68. The commitment of the architect as intellectual still passes by the political militancy, and the writing and teaching
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L'architecte Jean Dubuisson (1914-2011) : le dessin à l'épreuve des usages / The architect Jean Dubuisson (1914-2011) : when drawing stands the test of usage

Guillerm, Elise 05 December 2015 (has links)
L'œuvre de l'architecte Jean Dubuisson prend appui sur une culture artistique familiale et un cursus honorum, couronné d'un Grand Prix de Rome en 1945. Ce parcours académique et sa connaissance de l'avant-garde internationale sont ses principaux atouts face à la multiplication des demandes de l'après-guerre. Sa production vise à concilier deux champs apparemment contradictoires, l'héritage de l'École des Beaux-arts et une modernité affirmée. Marqué par Mies van der Rohe ou Jean Prouvé, il développe une architecture graphique, épurée et innovante, grâce à l'usage de l'aluminium et de matériaux verriers. En région parisienne, dans le Nord et dans l'Est, il contribue à la définition d'un habitat raffiné. À la tête d'une importante agence à Paris, il conçoit des plans de villes, édifie le musée des Arts et Traditions populaires, restaure la villa Savoye. Il obtient des responsabilités institutionnelles et s'engage dans le débat doctrinal : architecte des Bâtiments civils et des Palais nationaux, il enseigne à l'École Saint-Luc de Tournai et préside le Cercle d'études architecturales. Son action est soutenue par les instances traditionnelles de la profession et la sphère technique. Dans ses différentes fonctions, il renouvelle les compétences et les modes opératoires de l'architecte : échanges transnationaux, collaborations artistiques, contribution au design, restauration du patrimoine moderne. Durant un siècle riche de bouleversements, il incarne une modernité hégémonique et affronte ses contradictions. / The oeuvre of the architect Jean Dubuisson rests on an artistic upbringing and a cursus honorum, crowned by a Grand Prix de Rome in 1945. His academic record and knowledge of the international avant-garde were his main assets when faced with the increase of commissions in the post-war era. His production aimed to reconcile two seemingly contradictory fields: the heritage of the École des Beaux-arts and an affirmed modernity. Marked by Mies van der Rohe or Jean Prouvé, he developed a graphie, uncluttered and innovative architecture through the use of aluminium and glassware. He contributed to the design of sophisticated housing in the Paris area and in the North and East of France. White at the head of an important Parisian agency, he designed city plans, constructed the Musée des Arts et Traditions populaires (Museum of popular arts and traditions), and restored the villa Savoye. He gained institutional responsibilities and engaged in the doctrinal debate: as an architecte des Bâtiments civils and Palais nationaux (architect of Civil Buildings and National Palaces), he taught at the École Saint-Luc de Tournai and presided over the Cercle d'études architecturales (society of architectural studies). His activity was supported both by traditional authorities in the profession and by the technical sphere. In the course of his various duties, he renewed the scope of the architect's skills and work methods: transnational exchanges, artistic collaborations, contribution to design, and restoration of modern built heritage. During a century of intense upheaval he embodied hegemonic modernity and faced its contradictions.
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L'émergence du visible interrogée par les architectes : le dessin de note et la construction du regard de Charles-Edouard Jeanneret, Paul Tournon et Jean-Charles Moreux / Synthetic draws and design to train architect's reguard

Diètre, Stéphanie 08 October 2012 (has links)
L'intérêt philosophique pour la « visibilité » – Sichtbarkeit –, à la fin du XIXe siècle, participe d'une interaction nouvelle entre art, science et technique. Le dessin réunit les arts graphiques comme science du « visible ». Vitruve établit déjà que la « science de l'architecte » – Architecti scientia – prend valeur et se renforce par la « science du dessin » – Graphidis scientia. La recherche porte sur l'analyse du dessin que l'architecte utilise et produit lorsqu'il travaille à s'instruire selon son propre arbitre et ses propres moyens, hors les murs des écoles et des ateliers, au tournant du XIXe au XXe siècle. Charles-Édouard Jeanneret (1887-1965), Paul Tournon (1881-1964) et Jean-Charles Moreux (1889-1956) voyagent pour leur apprentissage. Ils regardent le monde et transcrivent leur étonnement activé au contact de la réalité. De la même manière, pour se former, alors que leur production architecturale sera très différente, ils notent en dessin. Nous interrogeons la réduction intellectuelle et graphique de la note comme une forme courte de représentation. La forme courte est le travail conscient d'analyse et de recherche synthétique. Chaque trait est pensé et pensé comme matérialité. C'est un acte conceptuel d'abstraction. Comment cette forme courte, que nous interprétons dans sa vocation théorique, participe-t-elle de l'acquisition du « regard instruit » de l'architecte ? / The philosophical interest for the « visibility », - Sichtbarkeit -, at the end of the XIXth century, involved a new interaction between art, science and technique. The drawing combines graphic arts as science of « visible ». Vitruve already establishes that the « science of the architect » – Architecti scientia – takes value and is reinforced by the « science of the drawing » – Graphidis scientia. The research relates to the analysis of the drawing which the architect uses and produces when he works to educate himself, according to his own referee and his own means, out of schools and the workshops, in the bend of the XIXth in the XXth century. Charles-Edouard Jeanneret (1887-1965), Paul Tournon (1881-1964) and Jean-Charles Moreux (1889-1956) travel for their learning. They look at the world and transcribe their astonishment activated in contact with reality. In the same way to form, while their architectural production will be very different, they note in drawing. We interview the intellectual and graphical reduction of note drawing, as a short form of representation. The short form is the conscious work of analysis and of synthetic research. Each feature is thought and thought like materiality. It is a conceptual act of abstraction. How this short form, that we interpret in his theoretical vocation, takes part-such of the acquisition of the architect's trained glance ?
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La condition internationale des architectes : le monde en référence : représentations, pratiques et parcours / The international condition of architects

Rosenbaum, Laura 06 June 2017 (has links)
Les architectes forment en France une profession originale et à forte identité professionnelle. Denombreux travaux de recherches ont rendu compte d’évolutions, de mutations, d’adaptations à descontextes d’action régulièrement renouvelés. Au-delà de la révolution environnementale ounumérique, de processus de conception qui associent les populations, de conditions économiques etréglementaires plus contraignantes, l’un des phénomènes majeurs de ces deux dernières décenniesest une internationalisation des cursus de formation et des pratiques professionnelles. Bienqu’historiquement en France une majorité d’architectes exerce là où ils ont été formés, un nombrecroissant d’entre eux s’affaire, depuis les années 1980, hors des frontières (expatriation, export,partenariats). Alors que la profession a été pensée dans le cadre de l’État-Nation, la conditioninternationale devient plus fréquente. La thèse montre qu’un « nationalisme méthodologique » necorrespond pas à la réalité des pratiques et des représentations qui dépassent les territoiresnationaux.La sociologie des professions, articulée à des travaux de sociologie de l’international, offre denouvelles grilles de lecture aux pratiques des architectes. Elles montrent que la conditioninternationale s’impose dès la formation et a des effets sur les carrières : plus les étudiants viventd’expériences à l’étranger, plus ils y exercent. Une segmentation professionnelle en est le support :alter-architectes, humanitaires, institutionnels, entrepreneurs et icônes organisent leurs pratiques etcultivent des valeurs d’exercice dans le monde. De même, l’analyse de profils, sous forme deportraits, montre les socialisations en œuvre : les initiés acquis à la cause internationale ; lesuniversalistes dont les valeurs s’expriment à cette échelle ; les stratégiques qui organisent leurbiographie professionnelle à l’étranger ; les bivalents qui alternent travail local et hors des frontières.L’internationalisation d’une partie des diplômés ne transforme pas en profondeur l’identité collectivedu groupe, mais exprime un véritable renouvellement, trop souvent minoré, des dispositifs d’actionset des cultures professionnelles. La recherche combine approches qualitatives et quantitatives, etplusieurs sources : un questionnaire (1698 réponses), des entretiens semi-directifs (77), desobservations in situ, des études de cas, et une analyse documentaire. Les résultats montrent lepassage d’un modèle professionnel traditionnel à un modèle professionnel international. Finalement,plus que dans une mondialisation des échanges, les pratiques des architectes se structurent entre leséchelles d’action nationales et internationales. Une ouverture au monde qui a des chances des’accentuer. / In France, architects form a unique profession with a strong professional identity. Numerousresearch projects have reported changes, developments and adaptations to regularly renewedcontexts of intervention. Beyond the environmental or digital revolution, design processes involvinglocal populations, and more restrictive economic and regulatory conditions, one of the majorphenomena of the last two decades is the internationalization of training courses and professionalpractices. Although historically a majority of the French architects practice where they have beentrained, since the 1980s a growing number of them have been working outside the borders(expatriation, export, partnerships). While the profession was conceived within the framework of theNation, the international condition becomes more frequent. The thesis shows that a "methodologicalnationalism" does not correspond to the reality of practices and representations that go beyondnational territories.The sociology of professions, articulated to works of the sociology of the international, offers newinterpretative frameworks of the practices of architects. They show that the international conditionis an integral part of the training and has effects on the careers: the more students gain internationalexperience, the more they practice abroad. This development becomes the basis of a professionalsegmentation: alter-architects, humanitarian and institutional architects, entrepreneurs and iconsorganize their practices and cultivate the value of their profession in the world. Similarly, the analysisof profiles, in the form of portraits, shows the processes of socialization: the insiders favorable to theinternational cause; the universalists whose values are expressed on this scale; the strategists whoorganize their professional biography abroad; the «bivalents » who alternate local and internationalwork. The internationalization of a part of the graduates does not profoundly transform thecollective identity of the group, but expresses a real renewal, too often underestimated, of actionmechanisms and professional cultures. The research combines qualitative and quantitativeapproaches and several sources: a questionnaire (1698 responses), semi-directive interviews (77), insitu observations, case studies, and a literature review. The results show the transition from atraditional national to an international professional model. Finally, more than in a globalization ofexchanges, the practices of architects are structured between the national and international scales ofaction. An openness to the world that is likely to increase.
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ARCHITECTE D'INNOVATION : Marginal sécant, concepteur de territoires inconnus / ARCHITECT OF INNOVATION : "Marginal sécant", designer of unknown territories

Nury, Pierre-Yves 25 September 2014 (has links)
L’hypothèse centrale que sous-tend cette thèse est la suivante : le développement de nos sociétés, au sens des systèmes d’acteurs les constituant, face à ses principaux enjeux de long terme, est un processus d’innovation en tant que tel. Ce processus d’innovation est situé au croisement de dynamiques sociales, de conception et de traduction dans un système d’action collective et de fait de pouvoir.La thèse s’efforce de démontrer ces éléments en s’appuyant sur trois projets de terrain revisités à travers différents cadres théoriques spécifiques aux champs suscités. Cette analyse qui s’inscrit dans le cadre d’une démarche de recherche originale intégrant la théorie dans l’action et revisitant cette même théorie au vu des actions, permet à notre sens de faire émerger une nouvelle figure du développement des territoires dans leurs mécanismes contemporains d’innovation sociétale : L’architecte d’innovation.Cette nouvelle figure s’inscrit aux côtés des autres opérateurs de l’innovation et de l’action collective. Après avoir fait apparaitre les conditions de son émergence et les motivations de son intervention, la thèse s’achève par la présentation des différents visages du marginal sécant, concepteur de territoires inconnus. / The central hypothesis underlying this thesis is the following: the development of our societies, in the context of the constituent system of actors and their relationships, is based on an innovation process regarding long-term issues. This innovation process is located at the intersection of social dynamics, design and translation, in a system driven by collective action and power influences.This thesis attempts to demonstrate these elements based on three concrete projects revisited through different theoretical frameworks of the aforementioned specific fields. This analysis is part of a unique research program integrating theory in real life situations and revisiting theoretical concepts through our experience; this reflection leads to the emergence of a new figure/player in territories development through their mechanisms of contemporary social innovation: The architect of innovation.This new figure fits alongside other players driving innovation and collective action. After identifying the conditions of its emergence and motivations of its intervention, the thesis concludes with the presentation of the different faces of this ‘marginal secant’ defined as a designer of unknown territories.
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Manager le projet par la synthèse : les collaborations entre ingénieurs et architectes / Managing Design Through Synthesis : Collaboration Between Architects And Engineers

Marie, Jean-Baptiste 12 March 2018 (has links)
Que ce soit dans ses objectifs, son organisation, ses outils ou ses techniques, le projet en architecture subit des transformations profondes. Certaines découlent des politiques publiques, liées notamment à l’environnement, d’autres d’une maîtrise croissante du rapport qualité-coût, d’autres encore des innovations constructives et de l’essor du numérique, d’autres enfin de l’évolution du cadre des marchés publics, à l’exemple de la conception-réalisation. Dans ce contexte, on observe des pratiques de pilotage et de gestion des projets plus complexes dans lesquelles l’architecte n’est plus le seul à détenir la compétence de synthèse. Cette dernière, au contraire, prend des formes plus partagées dans lesquelles l’ingénieur occupe une place croissante. Pourtant, celle-ci reste peu décrite et mal connue, ou limitée dans sa définition à la synthèse d’exécution définie par la loi n° 85-704 du 12 juillet 1985, dite loi MOP (maîtrise d'ouvrage publique). Caractériser les conditions d’exercice de la synthèse et ses impacts sur les processus de projet est l’enjeu de cette thèse. Nous nous intéressons ici à un aspect, certes circonscrit, mais décisif pour la réussite du projet, à savoir les modalités de collaboration entre ingénieurs et architectes : formes de pensées et d’organisation, outils de représentation, divergences et convergences de leurs actions. L’analyse porte sur le partage de la dimension architecturale et constructive dans huit situations de synthèse issues de trois cas d'étude : la Maison Hermès à Tokyo, la station d'assainissement Seine-Aval à Achères, la Fondation Louis Vuitton à Paris.Par une observation sur le terrain et par des entretiens menés auprès d'ingénieurs et d'architectes, ce travail met en avant deux types de résultats : 1) une caractérisation des situations de synthèse qui précise le rôle des représentations, dont trois types sont identifiés : les représentations spécifiques, les représentations échangées et les représentations partagées ; 2) une évaluation des incidences de la synthèse sur le pilotage et le management des projets. Ces résultats mettent en lumière de nouvelles modalités de collaboration entre ingénieurs et architectes et de gestion de projet qui, sans être totalement représentatifs des projets menés en loi MOP, sont susceptibles de les rendre plus efficients. / Whether in its objectives, its organisation, its tools, or its techniques, the architectural project is undergoing profound transformations. Some arise from public policies, notably relating to the environment, others from increasing control over project cost management, yet others from innovations in construction and developments in digital technology, and others, finally, from changes in the framework of public contracts, such as design-build. As a result of these factors, more complex project management practices are emerging, in which the coordinating role is no longer confined to architects alone. Instead, it now takes more collaborative forms, with engineers playing an increasingly more important role. Nonetheless, there has been little description of this synthesising activity and it is poorly understood, or limited in its definition to the execution summary defined by act No. 85-704 of 12 July 1985, the so-called public project ownership (MOP) act. The aim of this thesis is to explain what is meant by project synthesis. We are interested here in a circumscribed aspect of the architectural and construction project – but one decisive to its success – which is the forms of collaboration between engineers and architects: modalities of thinking and organising, representational tools, differences and similarities in their activities. The theoretical and practical implications of this hypothesis will be explored through an analysis of the sharing of the architectural and constructional dimensions of eight examples of synthesis, drawn from three case studies: Maison Hermès in Tokyo, the Seine-Aval sewage plant in Achères, the Louis Vuitton Foundation in Paris. Through observation on the ground and interviews with engineers and architects, this analysis highlights two kinds of result: 1) a description of situations of synthesis, which details the role of representations, identifying three types: specific representations, exchanged representations, and shared representations; 2) assessment of the impacts of synthesis on the conduct and management of projects. These results demonstrate new forms of collaboration between engineers and architects and of project management which, though not entirely representative of projects conducted under the MOP act, offer methodological contributions that could help make them more effective.
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L'émergence du visible interrogée par les architectes : le dessin de note et la construction du regard de Charles-Edouard Jeanneret, Paul Tournon et Jean-Charles Moreux

Dietre, Stephanie 08 October 2012 (has links) (PDF)
L'intérêt philosophique pour la " visibilité " - Sichtbarkeit -, à la fin du XIXe siècle, participe d'une interaction nouvelle entre art, science et technique. Le dessin réunit les arts graphiques comme science du " visible ". Vitruve établit déjà que la " science de l'architecte " - Architecti scientia - prend valeur et se renforce par la " science du dessin " - Graphidis scientia. La recherche porte sur l'analyse du dessin que l'architecte utilise et produit lorsqu'il travaille à s'instruire selon son propre arbitre et ses propres moyens, hors les murs des écoles et des ateliers, au tournant du XIXe au XXe siècle. Charles-Édouard Jeanneret (1887-1965), Paul Tournon (1881-1964) et Jean-Charles Moreux (1889-1956) voyagent pour leur apprentissage. Ils regardent le monde et transcrivent leur étonnement activé au contact de la réalité. De la même manière, pour se former, alors que leur production architecturale sera très différente, ils notent en dessin. Nous interrogeons la réduction intellectuelle et graphique de la note comme une forme courte de représentation. La forme courte est le travail conscient d'analyse et de recherche synthétique. Chaque trait est pensé et pensé comme matérialité. C'est un acte conceptuel d'abstraction. Comment cette forme courte, que nous interprétons dans sa vocation théorique, participe-t-elle de l'acquisition du " regard instruit " de l'architecte ?
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L’émir Abdelkader et la franc-maçonnerie française : de l’engagement (1864) au renoncement (1877)

Kebache, Mouloud 11 1900 (has links)
Figure majeure de l’histoire des relations coloniales franco-algériennes, l’émir Abdelkader est généralement présenté par ses compatriotes comme le modèle politique, militaire et religieux du résistant au colonialisme français du 19ième siècle. L’historiographie officielle algérienne en véhicule l’image du chef religieux qui a initié al-jihad de résistance conforme aux règles exotériques de la chari’ia. Il est décrit comme un guerrier loyal et magnanime, fin stratège, dont la défaite militaire a paradoxalement marqué la fondation de l’Algérie moderne en tant que Nation et État. La construction sociopolitique postcoloniale de ce mythe a permis de légitimer les différents régimes politiques, qui se sont succédé dans l’Algérie indépendante et qui ont toujours tenu, dans le cadre d’une lecture littérale de l’Islam. Ceci dans le but de taire la dimension spirituelle d’Abdelkader disciple, héritier et commentateur de l’œuvre du magister Magnus soufi, IbnʻArabî. Fascinés dès le début de l’occupation par cet adversaire hors du commun, les français, de plus en plus sécularisés, en ont érigé une image utilitaire, l’aliénant ainsi de ses compatriotes coreligionnaires et le découplant de sa foi islamique. Les mémoires concurrentes de l’ancienne puissance coloniale et de son ex-colonie, l’Algérie, ont généré plusieurs débats contemporains en ce qui a trait à l’écriture de l’histoire de la colonisation. Le personnage d’Abdelkader a été instrumentalisé par les uns et les autres. Deux évènements controversés de sa biographie sont devenus les objets d’une polémique souvent âpre et amère entre auteurs chercheurs algériens et français : l’adhésion de l’émir à la franc-maçonnerie française et sa séparation d’avec celle-ci. Nous allons présenter que la prémisse d’auteurs algériens, selon laquelle Abdelkader n’aurait pas pu adhérer au Grand Orient de France, pour cause d’incompatibilité doctrinale musulmane, est inconsistante. Nous essayerons de démontrer au contraire, que son initiation à la maçonnerie telle qu’elle s’était présentée à lui était en accord avec sa vision soufie et légaliste du dogme islamique. En nous basant sur le choix de la franc-maçonnerie française pour la laïcité au moment de la réception supposée de l’émir dans la fraternité, nous montrerons qu’il s’en éloigna pour des raisons de doctrine islamique. En effet, l’élimination de toute référence déiste des textes constitutifs du Grand Orient de France fut inacceptable pour le musulman qu’était Abdelkader, vaincu militairement mais raffermi spirituellement par sa proximité grandissante avec son maître spirituel IbnʻArabî. L’humanisme des francs-maçons français avait motivé une refondation basée sur les droits de l’homme issus de la révolution française. Tandis que celui de l’émir Abdelkader prenait sa source dans l’Unicité de l’Être, concept-cadre Akbarien de la compréhension de la relation de Dieu avec ses créatures. Nous allons montrer que les polémiques franco-algériennes sur les relations d’Abdelkader avec la franc-maçonnerie française, masquent un autre débat de fond qui dure depuis des siècles dans le monde musulman. Un débat opposant deux herméneutiques légalistes des textes islamiques, l’une exotérique s’incarnant dans l’œuvre du théologien musulman Ibn Taymiyya et l’autre ésotérique se trouvant au cœur des écrits du mystique IbnʻArabî. / A major figure in the history of Franco-Algerian colonial relations Emir Abd-el-Kader is usually presented by his countrymen as the political, military and religious model of resistance to French colonialism in the 19th century. The official Algerian historiography conveys the image of Abd-el-Kader as the religious leader who launched a jihad resistance complying with the exoteric rules of sharî’a, loyal and magnanimous warrior, strategist, whose military defeat ironically marks the founding of modern Algeria as a nation and state. The postcolonial sociopolitical construction of this myth has helped to legitimize the different political regimes that have succeeded in independent Algeria that have under an exoteric reading of Islam, always silenced the spiritual dimension of Abd-el-Kader disciple-heir and commentator on the work of magister Magnus Sufi IbnʻArabî. Fascinated since the beginning of their colonization by this uncommon enemy the increasingly secularized French built a of Abd-el-Kader utilitarian image alienating his fellow countrymen. As this image took shape, it increasingly decoupled Abd-el-Kader from his Islamic faith. Competing memories between the former colonial power and its former colony have generated several contemporary debates in regard to writing the history of colonization. The character of Abd-el-Kader was exploited by all sides. Two controversial events of his biography have become the subject of often rough and bitter controversy between Algerian and French authors-researchers: the accession of the Amir to the French Freemasonry and his separation from it. In this thesis, we demonstrate that Algerian authors' premise that Abd-el-Kader could not have joined the Grand Orient de France because of a supposed incompatibility with Islamic doctrinal concerns is in contradiction with his initiation into Masonry as it was presented to him, when it was still in agreement with his legalistic and mystical vision of Islamic dogma. Basing our analysis careful periodization of the process of secularization of French Freemasonry during the period of the alleged reception of the Emir into the masonry, we show that he later withdrew from it for reasons of Islamic doctrine. The elimination of any deist reference in texts constituting the Grand Orient de France subsequent to Abd-el-Kader’s entrance could only make his participation eventually unacceptable as a Muslim defeated militarily but humanist spiritually strengthened by his growing proximity with his spiritual master IbnʻArabî. French Freemasonry had carried out an overhaul based on human rights stemining from the French Revolution, while Emir Abd-el-Kader is humanism had its source in the Unity of Being which is the Akbarian conceptual framework of understanding the relationship of God with its creatures. We show that Franco-Algerian controversies regarding Abd-el-Kader’s relations to French Freemasonry mask another substantive debate that has lasted for centuries in the Muslim world: that of two legalistic hermeneutics of Islamic texts, one exoteric embodied in the work of the famous Muslim theologian Ibn Taymiyya and the other at the heart of esoteric writings of the mystic IbnʻArabî.

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