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Le développement de la compréhension des conséquences interpersonnelles des émotions

Hurtubise, Mariève 02 April 2013 (has links)
Le but de la présente thèse de doctorat est d’examiner le développement de la connaissance des conséquences interpersonnelles des émotions au cours de l’enfance. Le premier objectif de cette thèse est d’examiner le développement de la justesse du raisonnement des enfants lorsqu’ils doivent choisir parmi trois choix de réponses celui qui explique le mieux les conséquences découlant de l’expression et de la dissimulation de la colère et de la tristesse chez leurs pairs. Le deuxième objectif est de mieux comprendre les types d’erreur commise par les enfants dans le contexte de la dissimulation. Deux études ont été menées afin de répondre à ces objectifs. Dans chacune d’elles, des enfants âgés de 5 à 10 ans ont écouté des histoires dans lesquelles des personnages décident d’exprimer ou de dissimuler l’émotion qu’ils ou qu’elles ressentent. L’enfant devait choisir ce que les pairs du personnage principal allaient faire et penser comme suite à l’expression et à la dissimulation de la tristesse et de la colère. Les résultats montrent que, dès le début de la période scolaire, les enfants ont une certaine connaissance des conséquences interpersonnelles de l’expression de la colère et de la tristesse, tant sur le plan du comportement que sur celui des pensées, c’est-à-dire du type d’évaluation qu’une personne est susceptible de faire. Cependant, les enfants ont plus de facilité à choisir correctement les conséquences interpersonnelles de ces émotions lorsque celles-ci sont exprimées plutôt que dissimulées. Les enfants âgés de 8 à 10 ans peuvent toutefois mieux se représenter l’effet que l’expression et la dissimulation d’une émotion peuvent avoir sur la pensée et le comportement d’un autre enfant. Les enfants de 5 à 6 ans ont plus de difficulté à comprendre l’effet trompeur que peut avoir l’expression d’une émotion. Les analyses montrent que le type de dissimulation semble contribuer à la représentation qu’ont les enfants des comportements et des pensées interpersonnels déclenchés par la dissimulation. Les enfants de nos études avaient plus de difficulté à choisir les comportements et les pensées des personnages lorsque le personnage principal de l’histoire neutralisait son émotion. Nos résultats montrent aussi qu’il est plus facile pour l’enfant de se représenter les conséquences interpersonnelles de la dissimulation lorsque le personnage principal connaît moins l’autre personnage.
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Le développement de la compréhension des conséquences interpersonnelles des émotions

Hurtubise, Mariève January 2013 (has links)
Le but de la présente thèse de doctorat est d’examiner le développement de la connaissance des conséquences interpersonnelles des émotions au cours de l’enfance. Le premier objectif de cette thèse est d’examiner le développement de la justesse du raisonnement des enfants lorsqu’ils doivent choisir parmi trois choix de réponses celui qui explique le mieux les conséquences découlant de l’expression et de la dissimulation de la colère et de la tristesse chez leurs pairs. Le deuxième objectif est de mieux comprendre les types d’erreur commise par les enfants dans le contexte de la dissimulation. Deux études ont été menées afin de répondre à ces objectifs. Dans chacune d’elles, des enfants âgés de 5 à 10 ans ont écouté des histoires dans lesquelles des personnages décident d’exprimer ou de dissimuler l’émotion qu’ils ou qu’elles ressentent. L’enfant devait choisir ce que les pairs du personnage principal allaient faire et penser comme suite à l’expression et à la dissimulation de la tristesse et de la colère. Les résultats montrent que, dès le début de la période scolaire, les enfants ont une certaine connaissance des conséquences interpersonnelles de l’expression de la colère et de la tristesse, tant sur le plan du comportement que sur celui des pensées, c’est-à-dire du type d’évaluation qu’une personne est susceptible de faire. Cependant, les enfants ont plus de facilité à choisir correctement les conséquences interpersonnelles de ces émotions lorsque celles-ci sont exprimées plutôt que dissimulées. Les enfants âgés de 8 à 10 ans peuvent toutefois mieux se représenter l’effet que l’expression et la dissimulation d’une émotion peuvent avoir sur la pensée et le comportement d’un autre enfant. Les enfants de 5 à 6 ans ont plus de difficulté à comprendre l’effet trompeur que peut avoir l’expression d’une émotion. Les analyses montrent que le type de dissimulation semble contribuer à la représentation qu’ont les enfants des comportements et des pensées interpersonnels déclenchés par la dissimulation. Les enfants de nos études avaient plus de difficulté à choisir les comportements et les pensées des personnages lorsque le personnage principal de l’histoire neutralisait son émotion. Nos résultats montrent aussi qu’il est plus facile pour l’enfant de se représenter les conséquences interpersonnelles de la dissimulation lorsque le personnage principal connaît moins l’autre personnage.
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La relation entre les fonctions de la violence et les habilités sociales chez les adolescents et les adolescentes judiciarisés

Roy, Karine January 2008 (has links)
Cette étude identifie les différences entre les sexes dans les relations entre les fonctions de la violence et les habiletés sociales, notamment la gestion de la colère et la résolution de problèmes, chez les adolescents (n=95) et adolescentes (n=142) judiciarisés. Deux questionnaires auto-révélés ont été remplis par les sujets. Des analyses factorielles confirmatoires ont créé six facteurs regroupant les fonctions de la violence en deux niveaux. Les résultats indiquent que la violence réactive physique est reliée à des déficits au niveau des habiletés à gérer la colère mais pas la violence proactive physique. Pour la violence relationnelle, les deux fonctions sont reliées à cette habileté. Pour la résolution de problèmes, la violence proactive (physique et relationnelle) est reliée à des déficits dans ces habiletés mais pas la violence réactive (physique et relationnelle). Aussi, le sexe n'a pas d'impact différentiel sur ces relations.
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Le rôle des émotions dans la menace du stéréotype : comment les émotions sont-elles impliquées dans l’impact des mauvaises réputations sur la performance des individus stigmatisés ? / The role of emotions in stereotype threat : how emotions are implicated in the deleterious effect of stereotype threat on performances of stigmatized individuals ?

Chateignier, Cindy 12 December 2011 (has links)
Cette thèse a pour objectif majeur d’examiner l’émergence des émotions en situation de menace du stéréotype et leurs implications sur la performance cognitive des individus stigmatisés. Nous poursuivons deux objectifs. Dans un premier temps, nous souhaitons montrer que la situation de menace du stéréotype est propice non seulement au déclenchement de peur mais aussi de colère chez les individus stigmatisés. Dans ce cadre, nous postulons que l’adhésion ou non des individus au stéréotype de leur groupe d’appartenance déterminerait respectivement l’émergence de peur ou de colère. Cinq études expérimentales permettent de valider cette hypothèse. Dans un second temps, nous examinons les processus par lesquels ces deux émotions interviennent dans la chute de performance classiquement observée en menace du stéréotype. Sur la base de la théorie des tendances à l’action et des théories cognitives, nous proposons que la peur et la colère ressenties par les individus stigmatisés dans cette situation, sont responsables de ses conséquences délétères sur leur performance. La peur est associée à une tendance d’évitement qui empêcherait les individus négativement stéréotypés de s’impliquer dans la tâche qui permet l’application du stéréotype. La colère, quant à elle, favorise une tendance d’approche et un traitement heuristique de l’information qui, associés, précipiteraient les réponses des individus stigmatisés et empêcheraient le traitement approfondi de la tâche. Par leur tendance d’action, peur et colère pourraient contribuer à la réduction des performances en situation de menace du stéréotype. Trois études expérimentales permettent de valider cette idée.Cette thèse propose une explication alternative à l’effet délétère classiquement observé de la menace du stéréotype sur les performances des individus stigmatisés et pointe l’importance de prendre en considération les conséquences comportementales et cognitives des émotions dans cette situation. / The aim of this research is to examine the emergence of emotions in stereotype threat and its implications on performances of stigmatized individuals. We have two purposes. First, we want to show that stereotype threat situation triggers not only fear but also anger in stigmatized individuals. We postulate that endorsement or non endorsement to the group stereotype would respectively determine the emergence of fear or anger. Five experiments confirm our hypothesis. Then we examine processes through which fear and anger have deleterious effect on performances in stereotype threat situation. We suggest that fear and anger have deleterious effect because of the action tendencies and the cognitive processing of information that they trigger. Fear triggers an avoidance action tendency which could prevent stigmatized individuals to get involved in the task. Anger triggers an approach action tendency and a heuristic processing of information which could lead to rush towards the task without processing information deeply. Three experiments confirm our hypothesis. This research suggests an alternative explanation to the deleterious effect of stereotype threat on performances and highlights the importance to take into account the behavioral and cognitive consequences of emotions in the stereotype threat situation.
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Menace du stéréotype : effets de l’adhésion au stéréotype et des émotions sur la performance des individus stigmatisés / Stereotype threat : effects of stereotype endorsement and emotions on the performance of stigmatized individuals

Dumesnil, Anissa 21 June 2017 (has links)
Dans le cadre de cette thèse, nous nous intéressons aux mécanismes sous-jacents à la menace du stéréotype (Steele & Aronson, 1995). Notre objectif principal est de proposer une explication à l’effet délétère de menace du stéréotype sur la performance des individus stigmatisés à travers les conséquences comportementales et cognitives des émotions émergeant dans cette situation. Nos travaux s’articulent autour de deux objectifs de recherche. En premier lieu, nous souhaitons montrer que la situation de menace du stéréotype est susceptible de déclencher aussi bien de la peur que de la colère chez les individus stigmatisés. Nous postulons que l’adhésion ou la non adhésion des individus au stéréotype dont ils sont la cible déterminerait l’émergence de peur ou de colère respectivement. En second lieu, nous examinerons les processus cognitifs et motivationnels par lesquels ces deux émotions diminuent la performance des individus stigmatisés. / In this PhD thesis, we investigate specific mechanisms underlying stereotype threat (Steele & Aronson, 1995). Our main claim is that deleterious effect of stereotype threat on the performance of stigmatized individuals can be explained by the behavioral and cognitive consequences of the emotions emerging in this situation. The aim of the research program is twofold. First, we tested the idea that stereotype threat is likely to trigger fear, but also anger, in stigmatized individuals. Specifically, we assume that the endorsement vs non- endorsement to the stereotype respectively determines the emergence of fear or anger. Second, we investigate the cognitive and motivational processes through which these two emotions lead to a decrease in the performance of stigmatized individuals.
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Normes émotionnelles et jugement social: Etude de l'influence de la perception du sentiment de culpabilité d'un transgresseur sur les processus d'attribution d'une peine en fonction de son appartenance culturelle

Leys, Christophe J. T. 06 April 2011 (has links)
Juger est un processus particulièrement ardu. Malgré le cadre légal, le cerveau humain est soumis à de nombreuses influences. Il recueille, consciemment ou non, des informations de provenances variées lorsqu’il est face à une situation. De nombreux travaux ont mis en évidence des influences externes aux faits, comme la beauté du prévenu, l’aspect horrible des preuves ou les caractéristiques physiques des noirs par rapport aux blancs, qui influenceraient les jurys populaires aux Etats-Unis. En revanche, peu de travaux se sont intéressés aux émotions du prévenu et à l’influence qu’elles pourraient avoir sur les juges. Dans cette optique, deux chercheurs de l’Université libre de Bruxelles, Christophe Leys et Laurent Licata, ont étudié l’influence de la perception de la culpabilité, en tant qu’émotion, sur le jugement pénal. Ils ont accepté de résumer pour Justice-en-ligne le fruit de leurs recherches. Le sentiment de culpabilité est essentiel dans le cadre d’un jugement parce qu’il induit celui qui la ressent à réparer son tort, que ce soit symboliquement, par des excuses, ou concrètement par des actes, comme le remboursement des dommages occasionnés. Une première étude a montré qu’un prévenu, pris en flagrant délit, se sentant coupable sera moins sévèrement condamné que s’il ne se sent pas coupable, car il est perçu comme plus sociable, que son délit a tendance à être attribué à des circonstances externes, et qu’il semble moins susceptible de récidiver. Dans une seconde approche nous avons voulu savoir si l’influence des sentiments de culpabilité et de colère était la même en fonction de l’origine ethnique du prévenu, belge ou maghrébine. Lorsque l’on teste la présence ou l’absence de culpabilité et de colère, on obtient quatre comportements possibles du prévenu, qui peut : se sentir coupable et ne pas être en colère ; se sentir coupable et être en colère ; ne pas se sentir coupable ni être en colère ; ne pas se sentir coupable et être en colère. Le premier et le dernier comportement sont attendus : la culpabilité va de pair avec une absence de colère et inversement. Par contre, la présence conjointe de culpabilité et de colère, ou l’absence de culpabilité et de colère sont des comportements surprenants. Dans le cas d’un prévenu belge, les comportements attendus conduisent à une sanction sévère, alors que les comportements surprenants conduisent à une peine plus modérée. Paradoxalement, exprimer de la culpabilité et pas de colère n’est donc pas une stratégie payante pour le prévenu car elle revient à reconnaître les faits sans évoquer de circonstances atténuantes. En revanche, un prévenu qui se sent coupable mais qui est en colère contre la société induit l’idée qu’il a compris sa transgression, mais que des circonstances atténuantes l’excusent partiellement. Dans le cas d’un prévenu maghrébin, la situation diffère légèrement. Les Maghrébins souffrent de deux stéréotypes culturels (c’est-à-dire des croyances répandues dans la société à propos de leur groupe) négatifs à propos de ces émotions : ils sont perçus comme se mettant facilement en colère et comme se sentant rarement coupables. Il semble que les participants soient influencés, consciemment ou non, par ces stéréotypes. La condition cohérente, qui joint l’absence de culpabilité à la présence de colère conduit, comme pour le prévenu belge, à une peine sévère. Rien d’illogique : si un prévenu ne se sent pas coupable et de plus se rebelle, il ne doit pas s’attendre à de la clémence. Par contre, les deux conditions inattendues qui mènent à une peine moins sévère au prévenu belge n’ont pas cet effet chez le prévenu maghrébin. Tout se passe comme si, dès qu’il agit en accord avec ne fût-ce qu’un des stéréotypes négatifs de son groupe, il est puni sévèrement. Dès lors, s’il ressent de la colère ou qu’il ne se sent pas coupable, la peine est sévère. Par contre, lorsqu’il contredit ces stéréotypes, qu’il se sent coupable et n’est pas en colère, il est moins sévèrement puni. De toutes les conditions, Belges et Maghrébins confondus, c’est la situation qui conduit à la peine la plus basse. Il semble que, pour les prévenus maghrébins, les participants ne se soient pas tant centrés sur l’attribution de facteurs externes que sur une autre dimension, non pertinente chez un prévenu belge : le niveau d’intégration à la culture belge. Un maghrébin qui se sent coupable et n’est pas en colère est perçu comme bien intégré à la culture belge et moins condamné. Peut-on parler de discrimination ? Dans l’état actuel des recherches, il n’est pas question de discrimination, mais bien de raisonnements différents. Pour pouvoir invoquer la discrimination, il faudrait mettre en évidence plusieurs éléments : d’une part, ces études concernent essentiellement un échantillon de personnes qui ne sont pas magistrats, bien qu’une partie de l’échantillon était formée au droit. Même si aucune différence n’a été observée entre cet échantillon et le reste des participants, formés à d’autres disciplines que le droit, il se peut que les magistrats aient développé, par l’expérience, des stratégies de contrôle de ces effets. D’autre part, la peine dépend avant tout du comportement émotionnel ; dès lors, si l’on imagine une situation dans laquelle tous les prévenus réagissent sans se sentir coupables et en étant en colère, la peine sera uniformément sévère quelle que soit l’origine. Par contre, si tous les prévenus réagissaient en se sentant coupables et en n’étant pas en colère, nos études sugèrent que ce sont les prévenus belges qui seraient discriminés. Les prévenus maghrébins seraient également discriminés si, par exemple, tous les prévenus réagissaient de manière inattendue. Mais nous n’avons que peu d’informations sur ces comportements lors des procès. Quelques données supplémentaires Outre les expériences, quelques observations de terrain ont soulevé des points qui peuvent alimenter le débat. Trois approches ont été réalisées : l’observation de procès, l’entretien avec des ex-détenus et l’entretien avec des magistrats. Les deux premières visaient avant tout à investiguer la gestion des émotions en fonction de l’origine culturelle. Les prévenus d’origine maghrébine ont-ils tendance à se sentir plus ou moins coupables que les prévenus d’origine belge ? Existe-t-il des différences culturelles quant aux normes relatives à la présentation d’excuses lorsque l’on a commis un délit ? Tous les prévenus ont-ils les moyens d’observer des rituels d’excuses complexes ? L’observation de nombreux procès révèle une corrélation très forte entre les aptitudes linguistiques perçues du prévenu et sa tendance à présenter des excuses. Plus un prévenu éprouve des difficultés à s’exprimer en français, moins les stratégies d’excuses seront utilisées. A l’inverse, les Belges semblent s’excuser plus souvent, presque systématiquement même, dès lors qu’ils ne nient pas les faits. Les ex-détenus, indépendamment de leur origine, ne se sentent a priori jamais coupables des délits qui leur ont été reprochés. Par contre, certains disent avoir présenté des excuses au tribunal. La culpabilité, lorsqu’elle était ressentie, concernait plutôt les conséquences du délit, comme les difficultés financières auxquelles étaient confrontées les familles des détenus, la violence imprévue durant les faits, ou encore, pour un cas, le délit lui-même (vente de stupéfiant) mais justifié par le fait que l’ex-détenu était toxicomane lors des faits. Il en ressort que, dans la plupart des cas, une justification morale avait déjà été trouvée lorsque les faits ont été commis, ce qui pose la question de l’intérêt d’un éventuel repentir et de l’impact qu’il faudrait lui donner sur la peine. Les magistrats pensent pour la plupart qu’ils sont influencés par les émotions comme le seraient le commun des mortels. Seul un magistrat estime que l’expérience permet aux magistrats de maîtriser cet effet. Cependant, aucun ne peut quantifier l’importance de l’effet sur la peine. Certains l’estiment fort limité, d’autres plus important. Conclusions Ces recherches et observations posent les questions suivantes : doit-on prendre en compte, de manière contrôlée voire légiférée, l’effet des émotions comme la culpabilité sur la peine et, si oui, comment ? Dans certains pays, comme le Japon, les excuses ne peuvent pas être prises en compte. En effet, un prévenu s’excusera dans 99 % des cas, simplement parce que les normes de l’honneur l’imposent. Dès lors, alors que les excuses pourraient être interprétées comme un aveu de la transgression, elles ne sont pas autorisées car même un innocent pourrait s’excuser normativement. A quelles conclusions arriverions-nous si nous devions lever ce débat en Belgique ?
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Colères de femmes noires et excès narratifs dans Passing de Nella Larsen, Sula de Toni Morrison et Push de Sapphire

Gibeau, Ariane 11 1900 (has links) (PDF)
Le présent mémoire s'intéresse aux représentations de la colère dans la littérature des femmes africaines-américaines du 20e siècle. Il cherche à comprendre de quelles manières cette émotion taboue et honteuse investit Passing de Nella Larsen, Sula de Toni Monison et Push de Sapphire, trois œuvres écrites à différentes époques-clés de l'histoire littéraire noire états-unienne au féminin (les années 1920 et la Renaissance de Harlem; les années 1970 et l'émergence du féminisme noir et de sa critique littéraire; les années 1990 et la consécration institutionnelle des black women's studies). Il s'agit de voir comment, dans ces romans où prédominent des enjeux liés aux oppressions de sexe, de race et de classe, la colère joue le rôle de moteur textuel, d'émotion-source : elle dirige les actions et propos des personnages, dirige les intrigues, dirige l'écriture. Elle semble ainsi constituer une impulsion, un paradigme traversant la tradition littéraire féministe noire. L'étude d'un corpus diachronique permet d'entrevoir une évolution singulière : le passage d'une colère nommée et thématisée à une colère-discours. La colère constituant une émotion du désordre et du spectaculaire, j'analyse les stratégies narratives qui permettent de faire surgir l'excès et le théâtral dans les œuvres à l'étude. Ma réflexion se décline en quatre temps. Je me penche dans un premier chapitre sur les articulations entre rapports d'oppression et colère. J'interroge les liens entre sexe et colère, puis entre race et colère, pour enfin présenter les fondements théoriques du féminisme noir et les écrits de féministes noires sur la question. Les trois autres chapitres sont consacrés aux romans analysés : le deuxième traite de Passing et de la colère qui prend possession de l'intrigue grâce à quelques stratégies du double; le troisième montre que la colère, dans Sula, se manifeste selon deux mouvements simultanés (une transmission entre plusieurs générations de personnages et un détournement dans la narration) et par le recours à la métaphore du feu; le quatrième s'intéresse à Push et à son esthétique de l'excès, laquelle imprègne à la fois les corps des protagonistes et la narration. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : colère, excès, violence, littérature afro-américaine, littérature américaine, féminisme noir, Nella Larsen, Toni Morrison, Sapphire.
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Représentations, usages et pouvoirs de l'émotion dans le discours politique des ducs de Bourgogne (XIVe - XVe siècles) / Representations, Uses and Powers of Emotion in the Dukes of Burgundy’s Political Discourse (14th – 15th centuries)

Smagghe, Laurent 13 November 2010 (has links)
Manifestation extérieure des secrets mouvements de l’âme, l’émotion possède un caractère universel, mais les sociétés fondent pour partie leur cohérence sur des pratiques communes de l’affectivité qui peuvent l’emporter sur cette expérience individuelle. Le prince, dont le corps et le geste concentrent les regards, n’échappe pas aux injonctions d’un habitus idéal dans lequel les émotions jouent un rôle essentiel, entre valorisation et transgression. Cette étude a l’ambition de montrer en quoi celles-ci sont convoquées en renfort de la communication politique. L’espace des Pays-Bas bourguignons des deux derniers siècles du Moyen Âge a été retenu, et l’on a voulu délimiter le contexte culturel à l’origine d’un discours de l’émotion pour le gouvernant, en retenant un corpus de sources diversifié. Une réflexion préalable sur la dimension protéiforme du corps et sur le portrait émotionnel du prince idéal permet de mettre en évidence une affectivité et une expressivité particulières pour celui-ci. Ces caractères sont des préalables pour l’usage privilégié de la colère, omniprésente dans les sources, dont la représentation sert l’exercice de la justice mais peut également conduire à des passages à l’acte préjudiciables pour la dignité et la majesté. Entre la joie des manifestations festives et les souffrances qui semblent consubstantielles à l’exercice du pouvoir, les auteurs esquissent un portrait du prince d’émotion bourguignon difficilement réductible à nos catégories modernes, ce dont rend bien compte la polysémie des larmes. Au-delà des stratégies narratives, il est cependant possible de proposer des pistes pour élucider la nature des émotions proposées ainsi que leur insertion dans un discours global sur le pouvoir. / As an outward manifestation of the soul’s secret moves, emotion has a universal dimension. However, societies establish part of their consistency upon a common practice of feelings which may override individual experience. The ruler, whose body and gesture are the centre of every attention, cannot elude injunctions of an ideal habitus in which emotions play a substantial part, between promotion and transgression. This study emphasizes the extent to which emotions support political communication. The Burgundian Low Countries in the Late Middle Ages have been examined, and the cultural context in which emotion as a ruling practice emerged has been outlined, thanks to a diversified corpus of sources. In a first part, the study of the body’s protean dimension reveals that the ruler’s ideal image embodies specific feelings and expressiveness. These characteristics prelude to a privileged use of an omnipresent anger in sources, to which the exercise of power and justice owe more than a little. Yet, this emotion is also likely to drive the ruler to a detrimental acting out for his dignity and majesty. Between joy demonstrated in the context of a culture of feasts, and pain which seems to be consubstantial to power, emerges the portrait of the emotional prince of Burgundy which can not be outlined with modern categories of language, as shown by the ambiguity of tears. Beyond narrative strategies, it is yet possible to propose some perspectives of interpretation to elucidate the nature of proposed emotions and the way they may be integrated in a general ideology of power.
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Les corrélats neuronaux des traits et comportements de vengeance : une étude en EEG

McNicoll, Paul 08 1900 (has links)
La vengeance réfère à la tentative de blesser ou de faire du mal à celui qui nous a causé du tort par sa faute. Alors que la vengeance se rapporte à l’action, le désir de vengeance réfère à l’émotion qui motive à la vengeance. La colère est une émotion ressentie lorsque nous subissons un dommage (interférence subite à la poursuite d’un but que nous tenons à coeur), alors que la rancune est une émotion qui est suscitée par la perception d’avoir ou le fait d’avoir réellement souffert d’une faute (préjudice qui est infligé de manière responsable d’un individu à une victime). Ces définitions de la colère et de la rancune peuvent se traduire de manière opérationnelle par le fait de provoquer des participants de façon qu’ils perçoivent cela comme accidentelle (sans faute) ou personnelle (avec faute) ; la première provocation induirait un état émotionnel de colère alors que la seconde de rancune. Les études passées ont démontré l’effet de la colère sur le taux de rejets d’offres monétaires très injustes et moyennement injustes comparativement aux offres justes lors d’une tâche de prise de décision économique tel que la tâche Ultimatum Game (UG) ainsi que sur l’amplitude de la Feedback-Related Negativity (FRN), une composante de potentiel reliés aux évènements qui devient plus prononcée lors d’une rétroaction négative associée à des résultats défavorable (ex., réponses incorrectes ou pertes monétaires). Ces données suggèrent que la colère augmenterait l’évaluation affective négative associée aux offres très injustes et moyennement injustes et les comportements de vengeance associés aux taux de rejet. Le rôle des émotions dans la vengeance pose la question de savoir si leur influence se transmet directement dans les comportements de vengeance. Le trait de vengeance réfère à la tendance dispositionnelle à entretenir des attitudes positives envers la vengeance et à la rechercher en réponse à des provocations. Les études antérieures ont démontré que le trait d’affects négatifs modérait la relation entre l'état affects négatifs et l’ampleur de la FRN. Il y a un manque dans nos connaissances sur le rôle du trait de vengeance sur la relation entre l’amplitude de la FRN et le taux de rejet d’offres monétaires. Le premier objectif de la présente étude est de comparer les effets de la colère à ceux de la rancune sur le taux de rejets d’offres monétaires justes, moyennement injustes et très injustes ainsi que sur la FRN durant la tâche UG. Le second objectif est de vérifier le rôle de modérateur du trait de vengeance sur la relation entre la FRN et le taux de rejet des offres, et ce en réponse à des offres très injustes et moyennement injustes. Deux groupes expérimentaux ont été créés : le groupe Colère (GrC) et le groupe Rancune (GrR). Le premier groupe a subi une induction de colère par le biais d'une provocation humaine sans faute pendant la réalisation d'une tâche de créativité. Au cours de la même tâche de créativité, les participants du second groupe ont été soumis à une induction de rancune par le biais d'une provocation humaine avec faute. Ensuite, il a été demandé aux participants de participer à la tâche UG, dans lequel ils devaient accepter ou rejeter des offres monétaires très injustes, moyennement injustes et justes proposées par un participant fictif. En plus de l’analyse du taux de rejet, le signal électroencéphalographique (EEG) a été quantifié puis analysé sur la FRN dans le but de servir de proxy de la perception d’injustice et du niveau de complexité de la prise de décision en fonction du groupe de participants et du type d’offres. Contrairement à ce qui était attendu, les résultats indiquent que le taux de rejet des participants du GrC devant les offres moyennement injustes est significativement plus élevés que celui des participants GrR. De plus, les résultats ne démontrent pas une amplitude FRN significativement plus grande chez les participants GrR comparée à celle chez les participants GrC, et ceci peu importe le type d’offres. De manière congruente avec la littérature, la FRN associée aux offres très injustes et moyennement injustes est plus négative que celle associée aux offres justes. Toutefois, dans le cadre de la présente étude, ce résultat sur la FRN a été observé uniquement pour le GrC. Enfin, que ce soit en réponse à des offres très injustes ou moyennement injustes, les résultats ne démontrent pas le rôle modérateur du trait de vengeance dans la relation entre l’amplitude de la FRN et le taux de rejet d’offres monétaires. L’effet de groupe observé sur le taux de rejet des offres moyennement injustes suggère que les personnes en colère résolvent leur conflit cognitif davantage en outre-passant leurs intérêts personnels monétaires comparativement aux personnes qui vivent de la rancune. Ces résultats suggèrent aussi que, contrairement aux individus en état de colère qui perçoivent les offres justes d’une façon différente des autres types d’offres, les individus vivant de la rancune perçoivent les offres justes, moyennement injustes et très injustes de la même façon. Il est possible de croire que l’état de rancune augmente la sensibilité à l’injustice envers des offres qui normalement devrait être perçues comme différentes. Des limites méthodologiques peuvent possiblement expliquer l’absence d’effet de modération du trait de vengeance. / Vengeance refers to the attempt to hurt or harm someone who has caused us harm through their wrong. While revenge refers to action, the desire for vengeance refers to the emotion that motivates revenge. Anger is an emotion felt when we suffer from a perceived or actual harm (sudden interference in the pursuit of an important goal for us), while resentment is an emotion that is aroused by the perception of having or the fact of having actually suffered from a wrong (harm that is responsibly inflicted by an individual on a victim). These definitions of anger and resentment can be operationalized by provoking participants in such a way that they perceive it as accidental (without wrong) or personal (with wrong); the first provocation would induce an emotional state of anger while the second would induce a state of resentment. Past studies have demonstrated the effect of anger on the rejection rate of unfair and mid-value offers compared to fair offers during an economic decision-making task such as the Ultimatum Game (UG), as well as on the amplitude of Feedback-Related Negativity (FRN), an event-related potential that becomes more pronounced during negative feedback associated with unfavorable outcomes (e.g., incorrect responses or monetary losses). These prior studies suggest that anger would increase the negative affective evaluation associated with unfair and mid-value offers and vengeance behaviors associated with rejection rates. The role of emotions in vengeance raises the question of whether their influence is transmitted directly into revenge behaviors. Trait vengeance refers to the dispositional tendency to maintain positive attitudes toward revenge and to seek it in response to provocations. Previous studies demonstrated that trait negative affect moderated the relationship between state negative affect and FRN magnitude. There is a gap in our knowledge about the role of trait vengeance on the relationship between the FRN amplitude and the rejection rate of monetary offers. The first objective of the current study is to compare the effects of anger to those of resentment on the rejection rate of fair, mid-value and unfair offers as well as on the FRN amplitude during the UG. The second objective is to verify the moderating role of trait vengeance on the relationship between FRN amplitude and the rejection rate in response to unfair and mid-value offers. Two experimental groups were created: a group primed with a human provocation without wrong (Unwronged) and a second group primed with a human provocation with wrong (Wronged). The first group underwent anger induction through a human provocation without wrong while performing a creativity task. During the same creativity task, participants in the second group were subjected to a resentment induction through a human provocation with wrong. Next, participants were asked to participate in the UG, in which they had to accept or reject unfair, mid-value, and fair offers proposed by a fictitious participant. In addition to the analysis of the rejection rate, the electroencephalographic (EEG) signal was quantified and then analyzed on the FRN amplitude with the aim of serving as a proxy for the perception of injustice and the level of complexity of decision-making based on the experimental groups and the type of offers. Contrary to what was expected, the results indicate that the rejection rate of the Unwronged group in response to mid-value offers is significantly higher than the Wronged group. Furthermore, the results do not demonstrate a significantly greater FRN amplitude in the Wronged group compared to the Unwronged group, regardless of the type of offers. In accordance with the literature, the FRNs associated with unfair and mid-value offers are more negative compared to the FRN associated with fair offers. However, in the context of the present study, this result on FRN was observed only for the Unwronged group. Finally, whether in response to unfair or mid-value offers, the results do not demonstrate the moderating role of the trait vengeance in the relationship between the FRN amplitude and the rejection rate. The group effect observed on the rejection rate of mid-value offers suggests that angry participants resolve their cognitive conflict more by overriding their personal monetary interests compared to participants who feel resentment. These results also suggest that, unlike individuals in a state of anger who perceive fair offers in a different way from other types of offers, individuals feeling resentment perceive fair, mid-value and unfair offers in the same way. It is possible to believe that the state of resentment increases sensitivity to injustice towards offers that should normally be perceived as different. Methodological limitations can possibly explain the lack of moderation effect of the trait vengeance.
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De "chólos" à "cholè" : enquête sur les origines de la notion médicale de "bile" / From "chólos" to "cholè" : an inquiry into the origins of the medical concept of "gall"

Stevanović, Divna 12 December 2011 (has links)
La notion de « bile », exprimée par le substantif χολή, représente l’un des plus importants et des plus célèbres concepts de la médecine hippocratique, inséparable dans la pensée moderne de la fameuse théorie humorale. Au premier abord, les choses semblent donc claires. Cependant, lorsqu’on se plonge dans la lecture des écrits hippocratiques, la notion de cholè s’avère moins simple et évidente. Notre analyse des textes hippocratiques montre, en effet, que la cholè diffère d’un traité à l’autre et que chaque auteur hippocratique élabore sa propre notion de cholè. Nous nous sommes posé alors la question de l’origine de ce concept médical, ainsi que de l’origine de son cadre, qui est la théorie humorale. Notre quête des origines nous a amenée jusqu’aux idées homérique de chólos et aristophanique de cholè, qui se présentent toutes les deux comme fondamentalement différentes de l’idée médicale de cholè, unissant en elles-mêmes les notions de substance et d’état d’esprit. C’est justement cet écart entre les concepts non-médicaux et les concepts médicaux qui nous a intéressée au plus haut point, car il permet de voir comment les médecins hippocratiques élaborent leurs idées et leur discours. L’essentiel de notre travail consiste, donc, en un examen approfondi des procédés par lesquels les hippocratiques s’approprient des idées non-médicales : ce qu’ils retranchent, ce qu’ils rajoutent et ce qu’ils remanient. Nous espérons ainsi mettre en évidence les chemins par lesquels passe la pensée médicale ancienne, dans son processus d’émancipation de la culture traditionnelle, mais aussi des autres « sciences » de l’époque, telle que la philosophie. / The notion of « gall », expressed by the noun χολή, is one of the most important as well as the most celebrated concepts of the hippocratic medicine, inseparable for the modern mind from the humoral theory. At first sight then, the idea of « gall » seems fairly obvious. However, reading hippocratic treatises in detail, one realizes that the notion of cholè turns out to be far more complex and intricate than expected. Our analysis of the most relevant hippocratic texts shows indeed that the concept of cholè varies according to the texts involved, as every author tends to develop his own concept of cholè. We tried to find out whether the complex nature of the medical concept known as cholè could be elucidated by a survey of its origins, and a survey of the origins of the humoral system as a whole. Our search for the origins of cholè has led us to the Homeric concept of chólos and to the Aristophanic concept of cholè. The prerequisites of both notions conspicuously differ from the medical concept of cholè, because they unite the substance with a state of mind. This discrepancy between medical and non-medical concepts was of utmost importance for us, since it helped to understand how hippocratic authors developed their ideas and their discourse. The main asset of our work consists, therefore, in an in-depth analysis of the ways in which hippocratic authors take over some non-medical ideas to frame concepts of their own : what are the components they cut out, add or modify. Our goal is to show how ancient medical thought proceeds, in its endeavour to emancipate itself from the tradition as well as from the other contemporary “sciences”, as philosophy.

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