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La place de la coutume dans l’organisation de l’espace et dans la société Futuna-Samoa / Influence of Custom in the management of space in Futuna Samoa culturesSoulé, Marc 13 September 2010 (has links)
Tant à Futuna qu’à Samoa, les systèmes coutumiers paraissent comme immuables et incontournables. L’effleurement de la colonisation n’a en rien modifié le système coutumier. La coutume dans les deux archipels organise, contrôle l’espace, gère le foncier. De nombreuses productions agricoles comme les taros, ignames, kapés mais aussi l’élevage de porc sont destinés aux échanges coutumiers.Elle demeure aussi très présente dans les sociétés. Ne pas faire la coutume c’est se mettre en marge de la société. Même à distance, les diasporas futuniennes en Nouvelle-Calédonie et samoane en Nouvelle-Zélande y participent activement. Dans ces sociétés, les Aliki et les Mataï restent puissants. Ils rendent la justice, ce qui n’est pas sans poser des problèmes de cohabitation avec la justice des Etats. Le lien coutume religion est indéfectible dans les deux archipels. Les cérémonies coutumières tels que le kava ou le katoaga à Futuna constituent des moments forts.Cette coutume a aussi ses limites en matière de développement durable et face aux risques majeurs : cyclone et séisme. Ces archipels se trouvent à la croisée des chemins entre coutume et modernité. Si la coutume présente des atouts comme facteur de stabilité sociale, elle est aussi un frein au développement. Le foncier en est un des exemples importants. / Custom or the traditional system of governance seem unchanging and cannot be ignored either in Futuna or in Samoa. The light touch of colonization has not altered the customary systems .The Custom system structures, organises space, rules land ownership in both archipelagoes.Numerous agricultural ( productions) outputs such as taros, yams, kapés and breeding pigs are dedicated to custom exchanges.The traditional order still remains omnipresent in both societies.Ignoring custom means opting out of society. Even far away from home, the Futunian diasporas in New Caledonia and Samoan ones in New Zealand are actively involved in the traditional order.Alikis and Mataï remain powerful in these societies. They Administer justice which is not without causing difficulties of cohabitation with state justice.The link between religion and custom is unfailing in both archipelagoes.Custom ceremonies such as Kava or Katoaga in Futuna are uncontested moments.However this custom system unveils its limits as regards to sustainable development and major risks: cyclones and earthquakes.These islands are at the crossroads between tradition and modernityAlthough the customary system displays a certain number of advantages, it also acts as a break upon expansionLand ownership is one of the main examples.
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Interactions entre la gestion foncière et l’économie locale en région de Butembo, Nord Kivu, République Démocratique du CongoPaluku Kitakya, Anselme 23 November 2007 (has links)
La problématique de l’accès aux ressources naturelles est récurrente dans les analyses portant sur le développement des communautés rurales et urbaines d’Afrique subsaharienne.
Cette étude est consacrée à l’examen des rapports réciproques entre les dynamiques économiques et foncières dans la région économique de Butembo (Nord Kivu, République démocratique du Congo).
Recourant à une démarche pluridisciplinaire associant notamment approches historique, géographique et socioanthropologique, notre analyse qualitative a permis d’identifier et d’analyser les facteurs ainsi que les conséquences de l’accumulation des terres par la « bourgeoisie » locale.
La prise en compte des éléments du macrocontexte sociopolitique, l’analyse des institutions et des pratiques foncières locales, l’étude de la dynamique commerciale et l’examen de la gouvernance foncière locale ont débouché sur une conclusion majeure : la compétition entre les acteurs et la conjugaison d’une multitude des facteurs socioéconomiques conjoncturels et structurels (inadéquation des institutions foncières étatiques, non respect de la coutume foncière, insécurités politiques et économiques, forte croissance démographique, fort attachement aux terres ancestrales, déliquescence de l’Etat, émergence d’un marché imparfait des terres, etc.) favorisent l’accumulation des terres par un petit nombre de bourgeois et la constitution d’une masse de plus en plus importante de « paysans sans terre ». La mise en valeur des terres accumulées est globalement insuffisante.
La précarité économique des paysans et la montée de la conflictualité foncière sont parmi les écueils majeurs au développement régional.
La réflexion sur un cadre institutionnel pouvant concilier la gestion de la terre et le développement mais aussi l’initiation des activités économiques non agricoles nous semblent être des pistes de solution à bien explorer.
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Le lien symbolique entre les vivants et la mort en Occident : entre déni et omniprésencePrioleau, Élise 06 1900 (has links) (PDF)
L'histoire des mœurs en Occident témoigne d'une rupture culturelle majeure au cours du XXe siècle : l'abandon progressif des croyances et des rituels religieux à travers lesquels la mort était autrefois socialisée. Ce mémoire part de l'hypothèse préliminaire selon laquelle le lien symbolique qui unissait le groupe des vivants autour de la mort a progressivement disparu à partir du XIXe siècle dans la culture occidentale, effritant ainsi le lien de proximité qui unissait autrefois l'homme et la mort. Quelle place occupe la mort dans la culture contemporaine? À travers le croisement de lectures historiques, anthropologiques et sociologiques, cette étude tente de cerner la nature et les conditions d'émergence d'une attitude nouvelle entourant la mort en Occident allant dans le sens de son déni systématique. Ce mémoire retrace d'abord les principales étapes du processus historique à travers lequel la mort autrefois vécue et ressentie collectivement va progressivement devenir un événement de plus en plus individualisé. Les différentes formes collectives d'escamotage de la réalité de la mort seront mises en lumière à travers la description et l'analyse des rituels contemporains de l'agonie, des funérailles et du deuil. Dans un second temps, ce mémoire soutient l'hypothèse selon laquelle le refoulement de la mort vécue et ressentie hors du quotidien de l'échange social, tend à resurgir aujourd'hui, en particulier dans l'espace télévisuel, à travers l'expression d'un imaginaire où la mort est omniprésente. L'effacement progressif au XXe siècle de la présence de la collectivité au moment de la mort d'un individu pourrait-il être l'un des symptômes de la précarisation contemporaine du lien de solidarité qui unit les individus au sein du groupe?
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : mort, histoire des mœurs, rituels, pouvoir médical, hyper-réalité.
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Pascal et la vie terrestre. Épistémologie, ontologie et axiologie du « corps » dans son apologétique / Pascal and the Earthly Life. Epistemology, Ontology and Axiology of « corps » in Pascal’s ApologeticYamajo, Hirotsugu 16 February 2010 (has links)
Dans l’apologétique de Blaise Pascal, le rôle du corps est ambigu. Source des concupiscences, le corps éloigne les hommes de la connaissance des vérités. L’homme, composé d’âme et de corps, n’a aucune similitude avec Dieu, être purement spirituel. Mais selon Pascal, c’est ce constat qui fournit à l’homme les raisons de la nécessaire croyance en Dieu, et qui fait que celle-ci exige l’existence du corps. La première en est que la foi ne se donne pas pour objet des connaissances démontrables par la raison humaine. Elle est le seul moyen d’accès à la vérité de Dieu, que la raison seule n’est pas capable d’atteindre puisqu’elle est privée de sa fonction originelle depuis que l’homme est doté de sa chair. Ensuite, la foi prend la forme de pratiques physiques, du moins dans son stade initial : l’adoption des actes d’un autre qui est déjà croyant. L’initié, pratiquant des mouvements rituels sans s’interroger sur leur sens, est persuadé de la justesse de sa foi. Enfin, d’après l’apologiste, la dévotion à Dieu permet à l’homme de jouir de l’espérance d’une autre vie ; or c’est là le suprême bonheur de la vie terrestre. L’être humain n’obtiendrait la béatitude au moment de sa mort qu’après avoir passé sa vie dans un effort sincère et continuel pour mériter d’obtenir la grâce de Dieu et dans la crainte permanente d’être délaissé de lui. En assumant ce devoir, on acquiert un bonheur incomparable, puisqu’il offre la possibilité de réaliser l’énorme gain que représente la félicité infinie et éternelle à la suite de sa brève existence. La foi, selon Pascal, c’est le chemin vers la certitude du salut, autrement dit, la béatitude en puissance. / We comment on the epistemology, ontology and axiology of the notion of man as a body or “corps” according to Blaise Pascal, in order to shed light on the concept in relation to his apologetic views. According to Pascal, “customs” and “sentiments”, the two fundamental ways of understanding the human form, provide man with secular and religious beliefs, which both allow and yet prevent him from transcending his earthly state. This equates to the ambiguous nature of realities which Pascal calls “corps”: The term refers both to purely profane matters considered as objects for scientific research, and to religious ones with their inherent symbolism, the subject of veneration. To Pascal, man, being of flesh and blood, is fated to be caught between greatness and misery; it is this axiologically ambiguous position that demands from man faith — the hope for the eternal and spiritual life, which is denied him in life on earth.
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Les «Turcs» de Parc-Extension l'exemple d'un «ordre» communautaireRobert, Édith 08 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal. / Ce mémoire interroge le rapport entretenu entre différentes formes de «prescriptions» présentes au sein d’une «communauté» constituée sur une base ethnique soit la «communauté turque» du quartier Parc-Extension de Montréal. L’idée maîtresse conduisant la réflexion donnant lieu à cette recherche part du constat que le droit formel des États Canadien et Québécois ne parvient pas à influencer véritablement certaines pratiques prescriptives familiales hautement normalisées. Ces pratiques sont ici différenciées, selon les distinctions du sociologue et juriste allemand Max Weber, entre «coutume», «convention» et «droit». Un travail de terrain, constitué d’une observation participante et d’entretiens compréhensifs, a fait émerger des résultats démontrant qu’une communauté caractérisée par une forte cohésion assure sa continuité par le respect de «prescriptions» majoritairement de type «conventionnel». Celles-ci destinées plus spécifiquement aux femmes, se présentent tant à l’intérieur de lieux publics turcs que dans la sphère familiale privée. En utilisant des techniques de contrôle social des plus efficaces, ces «conventions» s’avèrent être plus contraignantes qu’une règle garantie par le droit de l’État. La valeur principale validant la présence de ces «conventions» est principalement motivée par l’importance accordée à la préservation de l’honneur, tant familiale qu’ethnique, dont les membres se portent garant en respectant les «conventions» qui en assurent sa protection. / The object of this master thesis is to question the multiple social “prescriptions” that are present within an “ethnic community,” such as the Turkish community of the Parc-Extension area in Montreal. A central feature conducting this thesis is that formal law does not quite influence certain prescriptive family practices, which are highly normalized. These practices are differentiated through the distinct concepts of “custom,” “convention,” and “law” elaborated by the sociologist and jurist Max Weber. The fieldwork—which combines a participant observation as well as open-ended “comprehensive” interviews—leads to the conclusion that a community characterized by a strong group cohesion tends to insure the respect of these “prescriptions” that are generally “conventional.” Aimed mostly at women, these “prescriptions” can be found both within the public Turkish sphere and private one. Through efficient techniques of social control, these social conventions thus come to be more restricting than the rules instituted through state law. The key value behind these conventions is mostly linked to the importance of preserving honour within the family or ethnic community, whose members insure the protection and respect of these “conventions.”
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La coutume chez les Kurdes de la région de Barzan / The custom among Kurds in Barzan’s regionBarzani, Habib 27 September 2018 (has links)
En l’absence d’autorité nationale, la majorité du peuple kurde a vécu selon un mode d’organisation social tribal régi par des coutumes. C’est donc en prenant les coutumes des sociétés tribales des Barzani comme exemple que nous allons montrer en quoi la coutume est le fondement de toute société tribale kurde. La confédération tribale Barzani regroupe sous son nom sept tribus (les Chérwâni, les Baroji, les Mazouri, les Dolamari, les Nazâri, les Harki-Bénagi et les Gardi) et est gérée par les cheikhs du village de Barzan, tout au nord du Kurdistan Irakien. La coutume des Barzani comprend l’ensemble des normes à la fois à l’origine des coutumes des Kurdes tribaux en général mais également les règles coutumières qui se sont développées selon l’évolution des conditions socio- économiques sous l’impact religieux des cheikhs de Barzan.Le mode de fonctionnement du pouvoir des cheikhs qui se donne pour objectif de garantir l’autonomie et la survie de la société tribale en s’appuyant sur la coutume et des principes de justice et de fraternité nous permet d’affirmer que la société tribale des Barzani peut être éventuellement comparée à un État.Parmi les Barzani le lien de parenté fondé sur la filiation patrilinéaire joue un rôle principal dans la vie sociale. La lignée avec à sa tête un chef est le segment le plus important dans un village et correspond à une unité du groupe agnatique composé de plusieurs familles. Au sein d’une lignée, les Barbes blanches, de par leur sagesse et leur grande connaissance des règles coutumières, sont respectées. Au sein de la famille de nature patriarcale, le père avait un pouvoir absolu sur les membres et les biens de sa famille. Une femme devait obéir à son mari, en respecter le prestige et la renommée notamment en faisant de l’hospitalité une valeur de la famille. De plus, la fidélité d’une femme envers son mari et la pureté des filles représentaient l’honneur de la famille. / In the absence of national authority, the majority of the Kurdish people live according to a familiar pattern of a social organisation governed by customs. Therefore, by taking the traditions of the Barzani tribal communities as an example; we will show how custom is the foundation of Kurdish tribal society.The tribal confederation of Barzani is made up of seven tribes (the Sherwani, the Baroji, the Mazouri, the Dolamari, the Nazari, the Harki-Benagi and the Gardi) which is managed by the sheikhs of the village of Barzan, in the far north of Iraqi Kurdistan.The custom of the Barzanis includes all tribal and societal norms which derive from the customs of tribes in general; and in particular, the customary rules developed according to the evolution of the socio-economic conditions under the religious impact of Barzani sheikhs.The functioning mode of sheikh’s powers aims to guarantee the autonomy and survival of tribal society, based on custom and the principles of justice and fraternity. Hence, it allows us to argue that the tribal society of Barzani can be compared to a state.Barzani kinship based on patrilineal descent plays a significant role in social life. The lineage headed by a chief is the most important segment in a village and corresponds to a unit of the agnatic group composed of several families. In a lineage, White Beards are considered to have the vast knowledge of customary rules and wisdom; henceforth, they are highly respected. The family was patriarchal, and the father had absolute power over the members and property of his family. A woman had to obey her husband and respect prestige and fame, primarily by making hospitality a family value. Besides, the fidelity of a woman to her husband and the purity of girls being the family's honour.
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La place de la coutume en droit de la famille cambodgien : le couple / The custom's position in the family law of Cambodian : the couplePrum, Rithy 09 October 2015 (has links)
Ce travail porte sur l’étude de la construction du droit civil cambodgien : le code civil de 2007. Ce code civil est le fruit de la combinaison entre la coutume cambodgienne et le droit romano-germanique. Au travers de l'histoire du droit cambodgien, on constate que la civilisation cambodgienne a toujours été une civilisation traditionnelle. La tradition khmère est le résultat d’un mélange entre les religions (hindouisme et bouddhisme) et la croyance des âmes (animisme). Elles persistent encore aujourd’hui et sont un des fondements du droit khmer ancien. En matière de droit de la famille cambodgienne, la coutume a toujours montré un rôle important par rapport au droit positif dans la société cambodgienne, même après l’entrée en application du code civil de 2012. Il est nécessaire d'analyser les enjeux de la place de la coutume en concurrence avec le nouveau droit positif dans le domaine du droit de la famille, notamment sur la formation de couple, la gestion des biens de couple et la liquidation successorale. / This research aims to study the construction of the Cambodian Civil Law through the Civil Code of 2007. This Cambodian Civil Code has been the result of the combination between its own custom and Romano-Germanic Legal Systems.Through history of Cambodian legal system, we observe that the Cambodian Civilization has always been a traditionnal civilization. Khmer Tradition is the result of the mixture between two religions (Hinduism and Buddhism) and the belief of souls (Animism). To date, This tradition still exist and become a corenerstone of the Ancient Khmer Law.Regarding to the Camobodian Family Law, the Custom has always shown an important role as compared to the substantive law in Cambodian society, even after the Civil Code has taken effect in 2012. It’s necessary to analyze the role of Custom regarding the new positive law in the Family Law field, including torque training and particularly the management of goods and torque succesorale liquidation.
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Les "Turcs" de Parc-Extension l'exemple d'un "ordre" communautaireRobert, Édith January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Des Militants aux Professionnels de la Culture : les représentations de l'identité kanak en Nouvelle-Calédonie (1975-2015) / From the Activists to the Professionals of Culture : the representations of Kanak identity in New Caledonia (1975-2015)Graille, Caroline 12 December 2015 (has links)
Symbole de la « renaissance culturelle kanak », le festival d’arts mélanésiens de Nouvelle-Calédonie, Mélanésia 2000, vient de fêter en 2015 son quarantième anniversaire. Cette manifestation a vraisemblablement constitué le ferment culturaliste de la revendication nationaliste qui, dans les années 1980, parvint à ériger la coutume en symbole unificateur du peuple kanak, contre le statu quo colonial. Engagée depuis plus de deux décennies dans un processus de décolonisation – dont l’issue politique et institutionnelle demeure incertaine –, la Nouvelle-Calédonie connaît les effets d’une politique de rééquilibrage au profit du peuple autochtone, notamment sous la forme d’une valorisation sans précédent de l’identité culturelle kanak, d’une sauvegarde des patrimoines traditionnels matériel et immatériel, et d’une action soutenue en faveur du développement culturel et de la création artistique à dimension océanienne.Il convient de retracer la genèse de cette « renaissance identitaire », à la lumière des débats épistémologiques qui ont agité l’anthropologie océaniste de l’époque, notamment autour des questions de la (ré)invention des traditions, et de leur utilisation à des fins de conscientisation identitaire et de mobilisation politique. Plus encore, le travail des sciences sociales – et de l’anthropologie en particulier – permet d’inscrire dans une perspective historique le processus, toujours en cours, d’édification des cultures en tant qu’identités collectives objectivées, données à voir, et sanctifiées (ou non) par une reconnaissance officielle et une inscription à l’intérieur de l’espace public. Avec l’émergence d’un nouveau champ social, qui prend en charge cette « gestion du symbolique » (Dubois, 1999), une recherche ethnographique menée auprès des acteurs sociaux permet de montrer en quoi les représentations de l’identité kanak, qui furent longtemps l’apanage de militants autochtones et d’intellectuels engagés, incombent désormais à une catégorie constituée de professionnels de la culture, de l’art, et du patrimoine.Au final, cette étude largement rétrospective entend contribuer à une compréhension à la fois épistémologique et sociologique du changement social et culturel en Nouvelle-Calédonie, depuis la conversion d’une crispation identitaire nationaliste (1975-1988) jusqu’au projet multiculturel d’une « communauté de destin » induit par la mise en œuvre de l’accord de Nouméa (1998-2018). / A symbol of “Kanak culture revival”, the festival of Melanesian arts Melanesia 2000 has just celebrated in 2015 its 40th anniversary. This event was in all likelihood the cultural catalyst for the nationalist movement which in the 1980’s successfully established la coutume (“kastom”) as a unifying symbol for the Kanak people in opposition to the colonial status quo. Having been engaged for more than two decades in a process of decolonization – the political and constitutional outcome of which remains uncertain – New Caledonia is now experiencing the effects of a policy of rebalancing in favour of the indigenous people, notably in the form of an unprecedented appreciation of Kanak cultural identity, the preservation of tangible and intangible heritage and the active promotion of cultural development and artistic creation within a wider Pacific cultural context.It is important to retrace the genesis of the “Kanak renaissance” in light of the epistemological discussions that animated Oceanian anthropology in the period, especially the debates around the (re)invention of traditions and their instrumentalization to promote identity consciousness and political mobilization. The social sciences – and especially anthropology – make it possible to place in historical perspective the ongoing process of the making of cultures as collective identities that are objectified, put on display and sanctified (or not) through their official recognition and inscription within the public arena. With the emergence of a new cultural field entirely dedicated to “the management of symbols” (Dubois, 1999), ethnographical research carried out with the social actors makes it possible to show that the representations of Kanak identity that were for a long time the domain of indigenous militants and engaged intellectuals are now the domain of curators and managers of art and cultural heritage.Finally, this largely retrospective study aims at a better epistemological and sociological understanding of social and cultural change in New Caledonia in the period since the hardening of Kanak nationalism (1975-1988) up until the multi-cultural project for a “shared future” brought about by the application of the Noumea Accord (1998-2018).
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Wactenamakanicic e opikihakaniwitc : comment se manifeste le « droit » coutumier en matière de circulation des enfants chez les Atikamekw Nehirowisiwok de Manawan ?Ottawa, Eva 31 August 2021 (has links)
L ’ « adoption coutumière » est reconnue officiellement au Québec depuis le 16 juin 2018. En effet, l’article 543.1 du Code civil précise que l’autorité compétente - une institution créée par l’État et désignée par la communauté ou la nation - doit s’assurer que la « coutume » en matière d’adoption est en harmonie avec le principe de l’intérêt de l’enfant, du respect de ses droits et du consentement des personnes concernées. Cette reconnaissance statutaire semble paradoxale, d’un côté elle insiste sur des modalités procédurales harmonisées, puis de l’autre, elle laisse le soin aux communautés de définir leur pratique d’« adoption coutumière » en vue de préserver le droit « coutumier » substantif. Nous aborderons ces exigences législatives dans la perspective du pluralisme juridique et de l’interdisciplinarité. Grâce à l’anthropologie juridique qui offre les outils nécessaires à une démarche empirique, j’ai réalisé des entretiens semi-dirigés en atikamekw nehiromowin. La transcription et l’analyse approfondie des données m’ont ensuite permis de conceptualiser wactenamakanicic e opikihakaniwitc, le système juridique coutumier engagé vers l’autonomisation de l’enfant. Pour décrire wactenamakanicic e opikihakaniwitc, j'ai dû prendre position comme atikamekw nehiriwiskwew nehapiskak itekera pour tenir compte de kaskeritamowina - les savoirs nehirowisiw - et de conceptualiser avec la cartographie développée par la Chaire de recherche du Canada sur la diversité juridique et les peuples autochtones. Cette description contient les 5 éléments fondamentaux que l’on retrouve dans tout système juridique soit : les valeurs, les principes, les règles, les acteurs et les processus. Par respect des Atikamekw Nehirowisiwok de Manawan, je décris ces 5 éléments par l’entremise de Kokominook-Kimocominook ; ka motewkaniok ; ka nanakatcitakaniok ; ka waskapitcik et ka nosnetakaniok.
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