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La criminalisation de la pauvreté en Grande-Bretagne: Analyse des pratiques de placement et d'adoption des enfants de familles pauvresKalisa, Martin 24 April 2018 (has links)
Tout au long de l’accompagnement et de la vie partagée avec des parents très pauvres à qui les enfants étaient enlevés souvent dans des conditions inhumaines, j’ai essayé de comprendre ce qui explique l’attitude des services sociaux.Quatre phénomènes justifient le traitement des familles pauvres par les services sociaux, la police et les tribunaux de la famille :la déshumanisation, l’objectivisation et la naturalisation des parents, la banalisation de la souffrance tout cela s’accompagnant du phénomène d’’’othering’’ (altérité).À cause de leur situation de pauvreté, les parents sont stigmatisés et les services ne leur font pas confiance, un soupçon permanent pèse sur eux, et pour chaque difficulté qui se produit, ils sont suspectés d’en être la cause. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Déterminants et conséquences du dégoût physique et moral : du jugement stéréotypé à la déshumanisationAbitan, Audrey 23 November 2012 (has links) (PDF)
Le dégoût est une émotion au cœur de notre vie individuelle et collective. A la fois " gardien " du corps et de l'esprit, un dégoût physique se distingue d'un dégoût moral. Dans une première recherche (Etude 1), nous avons examiné les caractéristiques de ces deux types de dégoût à partir de récits d'expériences émotionnelles vécues. Une analyse de contenu thématique ainsi qu'une analyse lexicale informatisée de ces récits (logiciel ALCESTE) ont mis en évidence que le dégoût physique passe par les sens et émerge lors de situations où l'individu est " acteur " de ce qui se passe alors que le dégoût moral, moins pur car mêlé de colère et de tristesse, serait ressenti après observation et évaluation d'une situation de transgression morale (ex. trahison). Le second objectif de cette thèse était d'examiner les conséquences du dégoût physique et moral sur la perception stéréotypée et déshumanisée d'autrui (Dasgupta et al., 2009 ; Harris & Fiske, 2006 ; Tiedens & Linton, 2001). Deux recherches (Etudes 2 et 3) nous ont permis de mettre en évidence qu'une compatibilité entre le dégoût incident (i.e. induit indépendamment de la cible de l'évaluation) et le dégoût intégral chronique (i.e. suscité par l'appartenance groupale de la cible) conduit les individus à baser davantage leur jugement sur leurs stéréotypes. De plus, l'étude 3 suggère de considérer dans ce processus, outre le dégoût chronique, le dégoût intégral épisodique (i.e. évoqué par le comportement de la cible ; Bodenhausen, 1993). Dans une quatrième étude, nous avons examiné l'impact d'une compatibilité entre le dégoût chronique et épisodique sur la perception stéréotypée. Les résultats montrent que cette compatibilité conduit à une stéréotypie plus importante lorsque la cible appartient à un groupe protégé (i.e. obèse). En outre, cette recherche met au jour le rôle du dégoût comme facteur de déshumanisation, mais aussi l'effet d'une émotion positive de sympathie dans le processus de " ré-humanisation ". L'ensemble de ce travail souligne le rôle clé des émotions intégrales dans la perception sociale et laisse apparaître la nécessité de s'intéresser au dégoût et à ses effets afin de comprendre et de lutter contre l'exclusion sociale dont certains groupes sont victimes
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La signification de pratiques déshumanisantes telles que vécues par des patients hospitalisés ou ayant été hospitalisés en centre de réadaptationAvoine, Marie-Pierre January 2012 (has links)
Plusieurs auteurs s'entendent pour dire que la relation entre l'infirmière et la personne soignée s'appuie sur des valeurs humanistes, lesquelles s'avèrent fondamentales en contexte de réadaptation pour le mieux-être des patients et de leur famille. À l'issue de l'étude de O'Reilly et Cara (O'Reilly et al., 2010a), les participants décrivent l'infirmière qui "est avec" eux comme une professionnelle ayant des pratiques humanistes empreintes de respect et de chaleur humaine. Malgré cela, lors des entrevues, les participants ont souvent fait allusion à des pratiques qui peuvent être déshumanisantes, notamment le sentiment d'être perçu comme un objet, le manque d'écoute ou de compréhension. À notre connaissance, les pratiques déshumanisantes n'ont pas fait l'objet d’études scientifiques dans le domaine des soins de santé. Notre étude visait à explorer et comprendre la signification de pratiques déshumanisantes selon la perspective de patients hospitalisés ou ayant été hospitalisés en réadaptation. Méthode: Deux approches ont été utilisées. D'abord, une analyse secondaire de données qualitatives (n=11) a été réalisée suivi d'une étude d'inspiration phénoménologique (n=6) utilisant la discussion de groupe comme méthode de collecte de données. Le Relational Caring Inquiry (RCI) (Cara, 1997), un devis phénoménologique, a guidé tout le processus de recherche. Les résultats découlent d'une analyse combinée de toutes ces données. Résultats: Les pratiques déshumanisantes sont des pratiques qui vont à l'encontre de l'idéal moral de la profession infirmière. Elles représentent des pratiques non éthiques et désengagées caractérisées par sa nature insidieuse et infectieuse ainsi que par ses conséquences néfastes. Conclusion : Ces résultats probants et inquiétants doivent être discutés afin de contrer ces pratiques déshumanisantes et d'améliorer la qualité des soins offerts. De plus, la présente étude représente un premier pas afin de briser la culture de silence qui existe dans les milieux de soins et qui contribue à l'apparition de pratiques déshumanisantes. Il s'avère primordial de contrer les pratiques déshumanisantes en favorisant, notamment, l'utilisation de la pratique réflexive dans les milieux de soins. Finalement, les valeurs humanistes devraient occuper une place plus importante dans les soins, mais aussi dans la formation des infirmières ainsi que dans la gestion des soins de santé.
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Mémoire et écriture des génocides turc et nazi dans les œuvres de Grigoris Balakian, Vahram Dadrian, Abraham Hartunian, Papken Injarabian, Robert Antelme, Primo Levi et Jorge Semprun / Remembrance and testimony of the turkish and nazi's genocides in Grigoris Balakian's, Vahram Dadrian's, Abraham Hartunian's, Papken Injarabian's, Robert Antelme's, Primo Levi's and Jorge Semprun's worksCarbonnel-Prentice, Pruneline 19 February 2010 (has links)
Au crépuscule d'une expérience génocidaire comme la catastrophe arménienne ou la Shoah, les témoins font face à la gageure d'une reconstruction, tant physique que morale, dans une société humaine aux contours éthiques brisés : tout sens et tout repère semblent ruinés. Chacun affronte un ardu retour à l'humanité et à une identité niée par les bourreaux. Cet itinéraire de reconstruction, qui mène de l'inhumain à l'humain, met en évidence une posture difficile entre parole et silence, qui frappent sur l'écueil de l'indicible. Du caractère indicible de l'expérience génocidaire découle le dilemme invalidant vécu par le témoin tiraillé entre une mémoire sclérosante et un nécessaire devoir de mémoire. L'indicibilité du crime masque plutôt une incommunicabilité : l'expérience est tellement hors de toute limité qu'elle semble annihiler toute possibilité de compréhension d'un tiers. Les survivants optent alors pour une échappatoire scripturaire qui n'est pas sans entraîner une refondation des concepts de réception, et une tentative ou tentation de poser les bases d'une esthétique littéraire inédite, propre aux témoignages issus de génocide, par delà les paradoxes, la littérature servant la vérité. Les rescapés arméniens, confrontés à la négation de la catastrophe, refusent ce recours à la littérature et condamnent malgré eux leurs témoignages à la confidentialité. Seule la culture et le jeu de ses références, lien entre le déporté et le tiers récepteur, parvient à dépasser la barrière éthique que s'imposent les survivants arméniens. La culture, mise à mal et révélée par les génocides, s'avère une force à même de sublimer l'existence la plus abjecte et l'écriture la plus improbable. / At the end of a genocidal experience like the armenian catastrophe or the holocaust, witnesses have to reconstruct themselves, both physically and morally, in a society that has lost its ethical foundations: all meanings or references seem ruined. each deportee has to find a way to get his humanity and his identity (denied by his torturers) back. this reconstruction, from inhuman to human, shows a difficult behaviour between speaking and silence, and bring to the fore the inexpressible nature of the genocidal experience. witnesses experience moreover the dilemma between a disabling memory and an essential obligation to remember. it appears that the crime is more unreportable than indescribable: the experience is so extreme that it seems to annihilate all chance of understanding from a third party. then, the survivors choose to write down their experiences, modifying receipt concepts, and trying to build the new foundations of an original literary esthetics, in which art, imagination and truth can coexist. the armenian survivors, having to deal with the denial of the turkish genocide, refuse to write literary testimony and seem to censure their own works and limit, in spite of themselves, the impact they should encounter. only culture and its references, last link between the deportee and a third party, manages to go beyond the ethical limit that armenian survivors assert themselves. culture, subjected to doubt and revealed because of genocides, is confirmed as a power able to sublimate the most awful existence and the most unlikely writing.
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Le sujet à l'épreuve de la modernité : image, mythe et politique dans le roman d'avant-garde espagnol (1926-1934). / The individual subject facing modernity : image, myth and politics in the spanish avant-garde novel (1926-1934)Coste, Grégory 12 May 2017 (has links)
Le roman d’avant-garde espagnol a longtemps souffert d’un discrédit tenace en raison du préjugé de « déshumanisation » auquel il était systématiquement associé. Ce travail de thèse entend démontrer que, loin de donner congé à l’homme, le roman d’avant-garde est hanté par l’expression, la représentation et la mise en écriture du sujet, entendu comme une réalité à la fois romanesque ou actantielle, métaphysique ou existentielle, morale ou politique, dans ses rapports avec le monde qui l’entoure. Afin de rendre compte, au plus près des textes, de l’expression romanesque de l’avant-garde nous avons souhaité combiner une approche thématique ordonnée autour d’une problématique englobante, celle de l’expression du sujet aux prises avec la modernité, avec une perspective diachronique qui tienne compte des modulations et des variations dans le temps et selon les auteurs. Les deux premières parties réévaluent ainsi l’image et le mythe, longtemps incriminés comme facteurs de déréalisation et de déshumanisation, pour mettre à jour un processus de subjectivisation du monde par l’image et d’humanisation du mythe par sa réécriture féconde. « Sujet regardant » dans l’image, puis « sujet regardé » dans le mythe, l’homme est enfin envisagé comme « sujet agissant », engagé dans l’Histoire, dans une troisième partie qui s’attache à rendre compte des dernières évolutions historiques de l’avant-garde, lorsque celle-ci prend le tournant de la réhumanisation, dès l’orée des années 30. / The Spanish Avant-Garde Novel has long suffered from an ongoing disrepute because of the dehumanizing prejudice to which it was systematically associated. This work intends to show that far from being neglectful of man, the avant-garde novel is haunted by the expression, representation and writing of the individual subject, considered here as a plural reality - both novelistic and actantial, metaphysical and existential, moral and political – interconnected with the world. To reflect the novelistic expression of the Avant-Garde, with close textual reading, I have decided to combine a thematic approach, dealing with the individual subject facing modernity, with a diachronic perspective that takes account of modulations and variations in time and of the authors’ individual perspectives. The first two parts reassess Image and Myth, long implicated as factors of derealization and dehumanization, to reveal a process of subjectivization of the world through images and humanization of myths by their fertile rewriting. First considered as an « examining subject » through the displaying of images, then as an « examined subject » through myths, man is finally thought as an « acting subject » in the third part of this work which endeavours to report on and assess the last historical developments of the Avant-Garde, at the turning point of rehumanization in the early 1930s.
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Etude des processus psychosociaux de disqualification de la déviance : des relations intergroupes aux rapports interpersonnels / Study of the psychosocial processes of deviance disqualification : from intergroup to interpersonal relationsDominique, Annabelle 17 December 2014 (has links)
Cette thèse investigue les processus psychosociaux qui sous-tendent la disqualification de la déviance, en testant la transposition de processus connus dans les relations intergroupes (essentialisation et déshumanisation) aux rapports interpersonnels. Deux déviances sont étudiées : ne pas vouloir d‟enfant (étude 1 : N = 322 ; & 2 : N = 245) et exercer un métier incongru avec son genre (étude 3 : N = 247). L‟adhésion au stéréotype, l'essentialisation et la déshumanisation ont été mesurés par questionnaires. Nous constatons une large disqualification des personnes ne souhaitant pas d‟enfant, rendant la parentalité socialement obligatoire pour les hommes et les femmes. Toute femme serait mère par « nature », les hommes devenant pères par « choix ». En revanche, les déviants à la norme de genre dans le travail subissent une disqualification en demi-teinte, voire ambivalente. Au-delà de ces différences, les résultats des études corrélationnelles montrent de grandes similitudes entre la disqualification des exogroupes et celle des déviants. En effet, les déviants sont discrédités par un stéréotype (psychologisant et moralisant) et rejetés (considérés comme différents) par le biais de l'essentialisation. Plus une personne est déviante, moins elle est attractive, mais ne serait pas pour autant pleinement stigmatisée (déshumanisée). La stabilité de ce modèle reste à tester dans le cadre d‟autres déviances. / This thesis investigates psychosocial processes which underlie deviance disqualification, by testing the transposition of processes well known in intergroup relations (essentialization and dehumanization) to interpersonal relations. Two deviances are studied: being voluntarily childfree (study 1: N = 322; & study 2: N = 245) and working in gender atypical occupations (study 3: N = 247). Stereotype endorsement, essentialization and dehumanization are measured by questionnaires. A wide disqualification of people voluntary childlessness is observed, making parenthood compulsory for men and women. Every woman would be “naturally” a mother while fatherhood would be more a result of a “choice”. By contrast, people who work in gender atypical occupations suffer a mixed disqualification, even ambivalent. Beyond these differences, correlational results show great similarities between exogroup‟s and deviant‟s disqualification. Indeed, deviant people are discredited by a (psychologizing and moralizing) stereotype and rejected (regarded as different) through essentialization. The more someone is deviant, the less he is attractive, without actually being fully stigmatized (dehumanized).The stability of the model remains to be tested for other deviances.
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Déterminants et conséquences du dégoût physique et moral : du jugement stéréotypé à la déshumanisation / Determinants and Consequences of Physical and Moral Disgust : from Stereotypical Judgment to DehumanizationAbitan, Audrey 23 November 2012 (has links)
Le dégoût est une émotion au cœur de notre vie individuelle et collective. A la fois « gardien » du corps et de l’esprit, un dégoût physique se distingue d’un dégoût moral. Dans une première recherche (Etude 1), nous avons examiné les caractéristiques de ces deux types de dégoût à partir de récits d’expériences émotionnelles vécues. Une analyse de contenu thématique ainsi qu’une analyse lexicale informatisée de ces récits (logiciel ALCESTE) ont mis en évidence que le dégoût physique passe par les sens et émerge lors de situations où l’individu est « acteur » de ce qui se passe alors que le dégoût moral, moins pur car mêlé de colère et de tristesse, serait ressenti après observation et évaluation d’une situation de transgression morale (ex. trahison). Le second objectif de cette thèse était d’examiner les conséquences du dégoût physique et moral sur la perception stéréotypée et déshumanisée d’autrui (Dasgupta et al., 2009 ; Harris & Fiske, 2006 ; Tiedens & Linton, 2001). Deux recherches (Etudes 2 et 3) nous ont permis de mettre en évidence qu’une compatibilité entre le dégoût incident (i.e. induit indépendamment de la cible de l’évaluation) et le dégoût intégral chronique (i.e. suscité par l’appartenance groupale de la cible) conduit les individus à baser davantage leur jugement sur leurs stéréotypes. De plus, l’étude 3 suggère de considérer dans ce processus, outre le dégoût chronique, le dégoût intégral épisodique (i.e. évoqué par le comportement de la cible ; Bodenhausen, 1993). Dans une quatrième étude, nous avons examiné l’impact d’une compatibilité entre le dégoût chronique et épisodique sur la perception stéréotypée. Les résultats montrent que cette compatibilité conduit à une stéréotypie plus importante lorsque la cible appartient à un groupe protégé (i.e. obèse). En outre, cette recherche met au jour le rôle du dégoût comme facteur de déshumanisation, mais aussi l’effet d’une émotion positive de sympathie dans le processus de « ré-humanisation ». L’ensemble de ce travail souligne le rôle clé des émotions intégrales dans la perception sociale et laisse apparaître la nécessité de s’intéresser au dégoût et à ses effets afin de comprendre et de lutter contre l’exclusion sociale dont certains groupes sont victimes / Disgust is at the heart of our individual and collective life. As disgust may operate both as a “Guardian” of the body and the soul, theories of disgust usually distinguish between physical and moral disgust. In a first study we explored the characteristics of these two types of disgust by content-analyzing participants’ narrations of past emotional experiences. A thematic content analysis and a lexical analysis (using the ALCESTE software) show that physical disgust most often refers to direct sensory and perceptual experiences that are recalled and described from the “actor” perspective. Moral disgust, on the other hand, is a more complex emotion that is often mixed with the feeling of anger and sadness. It is less immediate because it implies the evaluation of someone’s behavior as unfair or morally blameworthy (e.g. betrayal). The second aim of this thesis was to examine the consequences of physical and moral disgust on the stereotypical perception and dehumanization of others (Dasgupta et al., 2009; Harris & Fiske, 2006; Tiedens & Linton, 2001). Two studies (Studies 2 and 3) show that the compatibility between incidental disgust (i.e. disgust that is unrelated to the target of the judgment) and chronic integral disgust (i.e. disgust aroused by the target’s group membership) leads individuals to rely more on stereotypes in their judgment. Moreover, study 3 suggests that it may be necessary to consider also episodic integral disgust (i.e. disgust aroused by the target’s behavior; Bodenhausen, 1993). In a fourth study, we therefore examined the impact of the compatibility between chronic and episodic integral disgust on stereotyping. Our results show that compatibility leads to a greater stereotypical perception of targets, especially those belonging to a protected social group (i.e. obese persons). Finally, this last study reveals that individuals tend to dehumanize “disgusting” others and that feeling sympathy towards others is important in the process of “re-humanization”. This thesis underlines the key role of integral emotions on social perception and the necessity of studying disgust and its effects in order to understand and to fight social exclusion
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L'école aux marges de la tribu : approche anthropologique des stratégies d'accueil et d'intégration de l'institution scolaire en Nouvelle-Calédonie (Provinces Nord et Iles) / The school at the margins of the tribe : anthropological approach strategies reception and integration of the school in New Caledonia (Provinces and Northern Islands)Wadrawane, Eddy 03 December 2010 (has links)
« Ici, c’est l’école de la chefferie. Les enseignants sont nommés avec le consentement de la tribu et de la chefferie. Ici, il y a le grand chef, le petit-chef et le pasteur et après l’administration […]. L’école, elle appartient au gavaman (gouverneur). C’est comme ça depuis. Tout ça c’est du domaine du Ledran (espace public). Cependant tout cela est posé sur nos terres ». L’intervention du dignitaire de la tribu de Padawa sur l’île de Maré en Nouvelle-Calédonie, le lundi 3 mars 1983 posait les éléments déclencheurs de réflexion sur l’agencement spatial de l’école en tribu kanak. L’expression utilisée par ce dignitaire clanique, « cela est posé sur nos terres », même si elle nous rend perplexe quant à la situation spatiale de l’école, elle nous offre cependant l’opportunité d’une approche socio anthropologique et un angle d’étude des rapports politiques progressifs liés à l’histoire d’insertion et d’intégration des groupes et des objets dans l’espace autochtone. La préposition « sur » implique la position de ce qui est en surface, de ce qui relève des autorités passagères, opposé à l’interne, « sous », qu’est l’espace foncier coutumier, espace d’enracinement. La dichotomie « sur » et « sous » comme concepts spatiaux renvoie aux formules d’accueilli et d’accueillant, entendues comme représentation d’ordre d’arrivée dans l’espace socialisé, la tribu. Cet ordre d’occupation devient un argument fort de la revendication de légitimité entre autochtones eux-mêmes puis entre autochtones et les autres groupes de population. Les microespaces vitaux sont gérés en fonction de l’ordre d’intégration et de localisation des groupes ou des objets du collectif. Cette distinction d’occupation spatiale peut alors élucider la localisation paradoxale de l’école à l’exemple de celle de la tribu de Padawa, qui seule, ressemblant à un poste de garde-frontières aux confins de la tribu. Rien n’est moins simple dans le milieu kanak où l’espace et sa gestion ne sont nullement des objets éphémères voire même évanescents. Orientée selon la méthode dite qualitative à travers la discursivité sociale, notre réflexion sur la place de l’école en milieu kanak, non seulement scruterait la raison intentionnelle autochtone à vouloir positionner paradoxalement l’infrastructure mais aussi selon la confrontation de deux espaces, -Esotérique et Exotérique-, comment Savoir autochtone, Savoir de l’école, Prestige et Pouvoir insulaire seraient mis en compétition selon des pratiques claires-obscures de stratégies d’anthropologisation politique des espaces, relevant d’aspects combinatoires. Le souci de recherche d’équilibre dynamique, suite à l’intégration de l’espace scolaire, conduirait par reformulation et réarrangement permanent à l’émergence au sens barycentrique d’un espace construit et attendu implicitement par les Accords, espace moderne que nous aimerions nommer, Espace Public Pays, nouvel espace dialogique où viennent se confronter divers discours et textes culturels complexes. En outre, notre analyse permettrait de reconsidérer ces espaces complexes identitaires indigènes au moment où, dans le contexte expéditif « déséquilibrant », l’autochtone risquerait son extradition dans un monde de formatage asphyxiant, dans lequel tout serait prétexte à ravaler ce reste identitaire, comme forme de déshumanisation en le dépossédant de la faculté à… et de … penser le monde, comme activité humaine noble. Ne serait-ce pas là notre défi ? / "Here is the school of leadership. Teachers are appointed with the consent of the tribe and chiefdom. Here, there is a great leader, the small head and the pastor and after administration [...]. The school, it belongs to gavaman (Governor). This has been going. It's all in the domain of Ledran (public space). But all this rests on our land. " The response of the dignitary of the tribe of Padawa on Maré Island in New Caledonia, Monday, March 3, 1983 raised the triggers for reflection on the spatial arrangement of the school Kanak tribe. The expression used by the dignitary clannish, "it sits on our land," even if it makes us confused about the spatial location of the school, however it gives us the opportunity of a social anthropological approach and an angle review reports progressive policy related to the history of inclusion and integration of groups and Aboriginal objects in space. The preposition "on" position involves what is on the surface of what is under the authority transient, as opposed to internally; "under" customary land is space, space for rooting. The dichotomy between "on" and "below" refers to spatial concepts such as greeting and welcoming, understood as a representation of order of arrival in the socialized space, the tribe. This order of occupation becomes a strong argument for the claim to legitimacy among Aboriginal people themselves and between indigenous and others. The vital microespaces are managed according to the order of integration and localization of objects or groups of the collective. This distinction occupying space can then elucidate the paradoxical location of the school to the example of one of the tribe of Padawa, which alone, like a border guard post on the borders of the tribe. Nothing is less straightforward in the Kanak community where space and its management are not ephemera even evanescent. Based on the qualitative method through social discursively, our thoughts on the place of the school in kanak tribes not only probes into the indigenous intention to paradoxically posit the infrastructure but also, because it opposes two different kinds of space - esoteric and exoteric, into the way indigenous knowledge, scholar knowledge and island knowledge may come into competition in not so clear strategies of the political anthropologization of space, generated by a combination of perspectives. The sake of research of dynamic equilibrium, following the integration of school space by rewording and rearrangement lead to the emergence Standing under barycentric space built and implicitly expected by the Agreements, modern space that we would like appoint, Public Space of the country, where new space is dialogic discourse to confront various cultural texts and complex. In addition, our analysis would reconsider these complex spaces indigenous identity when, in the context of parole "unbalancing" the native risk his extradition in a suffocating world of formatting, in which everything is a pretext to swallow what is identity, as form of dehumanization by dispossessing the ability to think ... ... and the world as noble human activity. Would not that our challenge?
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Colonial Ideology and Legacy and Feminine Resistance in Jamaica KincaidMeddeb, Salma 01 1900 (has links)
Mon mémoire "Colonial Ideology and Legacy and Feminine Resistance in Jamaica Kincaid" est une lecture féminine de la colonisation. Il définit, en premier lieu, l'idéologie coloniale comme une idéologie manichéiste et déshumanisante. Étant critique de cette idéologie binaire et réductrice, mon mémoire déchiffre et propose une résistance féminine, riche et diverse, à travers quelques écrits eux même divers de l'écrivaine Jamaica Kincaid. Ce mémoire conteste toute idée reçue sur la femme, en s'appuyant sur des théories anticoloniales et féministes. Il s'agit en effet d'un travail déconstructif où je vise inlassablement à décortiquer et à délégitimer ces hiérarchies qui habitent nos pensées et nos corps, et qui, entravent l'épanouissement de l'être humain. Les trois chapitres qui forment le corps de mon mémoire sont organisés à chaque fois en terme d'oppression et de résistance; de déshumanisation et humanisation, où le sujet colonisé essaie de se libérer des différentes formes d'oppression pour vivre pleinement son humanité. Cette relation hiérarchique est représentée métaphoriquement à travers la relation mère-fille, une relation que j'étudie dans le deuxième chapitre. Le troisième chapitre s'intéresse au mouvement du corps féminin, qui devient l'espace de résistance à une identité limitatrice. / My thesis "Colonial Ideology and Legacy and Feminine Resistance in Jamaica Kincaid" analyzes, criticizes and deconstructs the foundations of colonial ideology. It examines how colonial Manichaeanism oppresses the woman, and explores the sites of feminine resistance for (formerly) colonized women. In the first chapter, I define colonial ideology as based on Colonial Manichaeanism. I argue that the colonizer-colonized relationship is reductive and dehumanizing. I explicate and criticize Frantz Fanon's analysis of this relationship of superiority and inferiority and his understanding of violence. I also study Jamaica Kincaid's A Small Place, which reproduces this relationship and extends it to the present through the tourist/native relationship. In the second chapter, I study the mother as a colonial figure in Annie John. The mother-daughter relationship offers another re-enactment of the colonizer-colonized relationship, which is highlighted through images of heaven and hell. I also develop the metaphor of death and I argue that love and Obeah are resistance strategies to colonial figures. The last chapter engages the corporal in colonial oppression, and feminine resistance. I scrutinize the female body in its wavering between veiling and exposure in Lucy. I analyze the movement of the female body as emblematic of the fluidity of feminine identity and as such, an identity which is misrepresented by colonial and patriarchal discourse.
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Destruction et métamorphoses du corps dans l'enfermement. Représentation de la déshumanisation chez Primo Levi, Georges Perec et Samuel Beckett / Destruction and metamorphoses of the body in confinement. Dehumanisation’s representation in Primo Levi, Georges Perec and Samuel Beckett’s worksMunaro, Béatrice 20 June 2019 (has links)
Cette thèse de littérature comparée a pour objectif de mettre en rapport des œuvres habitées par l’Histoire, et d’interroger les représentations littéraires du corps face à l’épreuve extrême de l’enfermement. Le but de cette recherche, qui se déploie en trois temps, est de questionner la nature humaine à travers le prisme de l’écriture face à l’expérience bouleversante des camps de concentration et d’extermination nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, en mettant en parallèle des œuvres tant de témoignage que de fiction, qui puisent leurs ressources chacune dans le réel et le fictionnel, dans un jeu de vases communicants.Plus précisément, dans le cadre de la première partie, nous nous concentrons sur la manière dont l’expérience-limite de l’être se manifeste dans ces récits : la confusion identitaire et la déshumanisation y bousculent la représentation du corps, le mettent en doute. Ce doute s’inscrit dans le langage même : comment raconter ce qui paraît inimaginable ? Dans cette deuxième partie, nous mettons l’accent sur l’aspect indicible de l’évènement, et réfléchissons aux contournements, aux déplacements que peut offrir la littérature pour dire ce qui semble, au premier abord, inénarrable. Les images et symboles créent de nouvelles formes littéraires. Ces analyses nous permettent de développer enfin la thématique de ce que nous appelons l’écriture organique, qui se compose et s’articule autour de la corporéité. Langage et corps se superposent dans une dynamique architecturale. Écrire laisse une trace. L’écriture engendre. La littérature serait alors le terrain fécond d’une renaissance, de l’écriture d’un homme nouveau, à jamais métamorphosé par l’expérience concentrationnaire. / This thesis of comparative literature aims to relate pieces inhabited by history and to question literary representations of the body in the face of the extreme hardship of confinement. The aim of this research, which unfolds in three parts, is to question human nature through the prism of writing when confronted with the traumatic experience of concentration camps and Nazi exterminations in the Second World War, by paralleling pieces, factual and fictional, which draw their ressources from both reality and fiction like interconnecting vessels. More specifically, as part of the first section we concentrate on the way the limit-experience of being manifests itself in these accounts. The confusion of identity and the dehumanization disrupt the representation of the body, thus impeaching it.This doubt fits into the language itself : how does one tell the unimaginable ? In the second section we focus on the inexpressible aspect of the event and reflect on the diversions, the displacements that literature can offer to say what, at first, seems indescribable. Imagery and symbolism create new forms of literature.This analysis allows us to develop the theme that we call organic writing, which is composed of and articulates itself through corporeity. Language and body superpose themselves in an architectural dynamic. Writing leaves a trace. Writing gives rise to new forms. Literature would therefore be the fertile soil of revival, the writing of a new human being, forever metamorphosed by the concentration camp experience.
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