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Les transformations récentes de l'attribution sexuée du soin aux enfants : le cas de la garde physique partagée

Côté, Denyse 03 1900 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / La garde physique partagée se construit à partir d'un partage symétrique du temps parental de garde des enfants suite à une séparation. Cette symétrie fonde à son tour une présomption de partage symétrique du soin des enfants entre père et mère, présomption que renforce la nouvelle mystique de l'équité juridique en matière de garde et un glissement de sens entre garde physique et garde légale partagée. Si les faits confirment cette présomption, nous assisterions à une transformation importante de la division sexuelle du travail. Car l'attribution du soin des enfants aux femmes reste une constante à laquelle on recense peu d'exceptions et qui fonde l'appropriation des femmes. Cette recherche a donc pour objet le partage du travail parental de soin aux enfants en garde physique partagée. L'attribution du soin aux enfants y a été appréhendée comme étant la conséquence d'une logique d'organisation du social qui est le propre à la fois du jeu d'acteurs, d'actrices et de structurations sociales. Le concept de série a servi à poser le niveau inférieur d'une construction théorique. II a été articulé à la théorie de l'appropriation qui pose la cession non seulement du travail, mais aussi du corps des femmes dans le cadre du mariage. Le divorce ne libérerait les mères que du soin au mari; elles seraient toujours contraintes au soin des enfants et s'ajouterait maintenant une nouvelle obligation au pourvoi. Le concept de travail de soin a été retenu pour la saisie empirique du partage de l'activité de soins qui fonde le système de garde puisque partagée. Les mères en garde physique partatée sont libérées de la prise en charge de leurs enfants sur une base régulière et pour une période de temps substantielle. Le principe de cession complète de l'individue propre à l'appropriation privée ne s'y retrouve plus. De plus, les mères en garde physique partagée sont habituellement salariées. La garde physique partagée marquerait-elle une transformation de l'appropriation des femmes? Ou assisterait-on plutôt à une transformation des modalités de l'appropriation? Malgré l'importance et la pertinence du phénomène, aucune recherche n'a été entreprise à ce jour sur cette question; seules quelques rares recherches sociologiques ont été faites sur le phénomène de la garde physique partagée. Les configurations empirique et discursive des aspects spatio-temporel et financier de la garde physique partagée, du partage du soin des enfants entre pères et mères ainsi que des rapports coparentaux ont été reconstruits. Les activités parentales de soin ont été analysées à la lumière des représentations et des discours dominants qui les ont marqués, qui leur ont servi et qui leur servent encore d'élément régulateur: la construction sociale de la maternité et de la paternité, ainsi que des représentations d'équité en matière de garde et de partage des tâches ont tour à tour été abordés. Vingt-quatre pères et mères ayant formé douze unités de garde de même que leurs enfants d'âge scolaire ont été interviewés. Les résultats des entrevues ont été triangulés. En garde physique partagée, les conduites parentales de consommation et de cohabitation ne font plus l'objet d'un partage. Les stratégies de partage du temps régulier de garde se fondent sur l'idée d'une double insertion professionnelle et d'une complémentarité symétrique des investissements parentaux, tant domestiques que professionnels, sans assignation formellement sexuée à un espace ou à une fonction. On assiste aussi à la construction de deux autonomies territoriales de même qu'à l'émergence d'une individualité chez l'enfant et dans la prise en charge parentale des soins de l'enfant. La volonté d'éduquer l'enfant constitue l'objectif commun des pères et des mères mais pour des raisons différentes: les pères veulent maintenir leur lien avec l'enfant après la séparation, et les mères veulent plutôt se décharger partiellement de la responsabilité des soins. La comptabilité rigoureuse du temps régulier de garde ainsi que la nature des rapports coparentaux axés sur la négociation plutôt lue sur une assignation implicite permettent de conclure à l'existence d'une forme de contractualisation des rapports coparentaux en garde physique partagée. Tous les pères prennent en charge de façon régulière la plupart sinon tous les soins de l'enfant pendant leur tour de garde; ceci constitue une transformation majeure des pratiques de prise en charge des soins de l'enfant. Ces résultats supportent la thèse d'une atténuation de l'appropriation privée. On ne peut cependant conclure à la disparition complète de l'appropriation privée puisque les temps non réguliers de garde sont plus fréquemment pris en charge par les mères et qu'il existe une asymétrie en matière financière qui désavantage toujours des mères. De plus, si nous avons observé chez presque toutes les mères et chez plusieurs pères des efforts conscients de se rendre disponibles à l'enfant, ce sont des pères, en particulier ceux qui ont une nouvelle conjointe qui se rendent beaucoup moins disponibles physiquement ou émotivement. Les soins à responsabilité commune (ceux qui ne sont pas associés à un tour parental de garde) sont assumés de façon plus intensive par une majorité de mères et celles-ci assument aussi plus souvent un leadership en matière de soin: elles semblent par exemple planifier la réponse aux besoins globaux de l'enfant indépendamment de leur tour de garde. Et quelques pères délèguent à leur nouvelle conjointe ou à un autre membre féminin de leur entourage une partie importante de la charge de soins qu'ils doivent en principe assumer eux-mêmes pendant leur tour de garde. Si les mères que nous avons interviewées échappent dans une large mesure à l'appropriation privée, elles n'échappent pas par contre à l'appropriation collective. Elles doivent ainsi faire plus avec moins, en termes d'accès plus limité aux ressources matérielles (salaire, aide concrète) et non matérielles (support affectif). L'exercice de la maternité en garde physique partagée exige par conséquent un investissement supérieur à celui de la paternité. La prise en charge quotidienne de l'enfant est réelle mais semble demeurer volontaire chez les pères. Ainsi, les mères compensent souvent le défaut d'accomplir de leur ex-conjoint mais l'inverse ne se produit pas. Enfin, l'émergence de la garde partagée comme modèle est aussi constitutive d'un renforcement de l'appropriation collective pour l'ensemble des mères séparées. Elle met en place une nouvelle contrainte pour celles-ci, celle d'assurer le contact soutenu de l'enfant avec le père, quelles que soient les circonstances, et de partage symétrique, en apparence tout au moins, de la garde et des soins des enfants. Ceci se produit dans un contexte où, on le sait, 80% des familles monoparentales sont dirigées par des femmes et moins de 10% des arrangements de garde prévoient la garde physique partagée. On rend ainsi les mères responsables non seulement des soins, mais aussi dans une large mesure responsables de s'assurer de la présence du père auprès de ses enfants après la séparation.
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Le sexe de l'expert. Régimes de genre et dynamique des inégalités dans l'espace du conseil en management.

Boni-Le Goff, Isabel 02 October 2013 (has links) (PDF)
Au croisement de la sociologie économique et de la sociologie du genre, ce travail étudie un espace professionnel et marchand, au prisme de sa féminisation et y analyse les régimes de genre - systèmes dynamiques d'inégalités selon le sexe. Il met au jour l'articulation de plusieurs processus qui participent activement à produire le genre, en s'appuyant sur différents terrains : une longue ethnographie d'une organisation patronale et de plusieurs cabinets de conseil, associée à une enquête quantitative auprès de 23 firmes et 1637 salarié-e-s, à des entretiens biographiques, ainsi qu'à un travail archivistique. Les régimes de genre contemporains dans le conseil en management résultent tout d'abord d'un processus socio historique où se combinent structuration des normes professionnelles selon un ethos viril et ouverture croissante à une main d'œuvre féminine. Emergeant avec les premiers ingénieurs conseils en organisation de l'entre-deux-guerres, la figure idéale typique de l'expert, féru de technique, contribue, jusqu'au début des années 1990, à une ségrégation des emplois, dans un contexte d'historique expansion du marché du conseil en management. L'enquête permet ensuite de dégager, à l'échelle méso sociologique, la division horizontale et verticale du travail et la structure contemporaine des inégalités, différenciée selon les firmes, qui se répartissent selon trois types idéaux de régimes de genre - contention, ségrégation ciblée ou banalisation. L'instabilité capitalistique régnant dans une partie de l'espace du conseil, associée à des formes de hold up sur les profits des firmes, rend incertaines d'éventuelles avancées vers plus d'égalité. Ce sont aussi les processus interactionnels, impliqués dans la production des biens singuliers que sont les conseils, qui produisent le genre. Le travail relationnel avec les clients, qui met en jeu des techniques du corps, expose les consultantes à des difficultés spécifiques. Plus que leurs confrères, les femmes doivent réaliser des opérations de passing, pour incarner l'expert légitime. Mobilisant des ressources liées notamment à leur socialisation primaire, les consultantes déploient des transactions identitaires variées dans le cours de leur carrière, pour s'accommoder, transgresser ou tenter de dépasser le genre. Les itinéraires moraux qu'elles accomplissent à partir de l'expérience de discriminations, les conduisent parfois à des formes d'engagement et d'action collective.
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Enthésopathies et activités des hommes préhistoriques - Recherche méthodologique et application aux fossiles européens du Paléolithique supérieur et du Mésolithique

Villotte, Sébastien 03 October 2008 (has links) (PDF)
Les enthésopathies sur le squelette sont considérées comme des "marqueurs d'activité" en anthropologie biologique. L'étude de tels "marqueurs" pour des fossiles européens du Paléolithique supérieur et du Mésolithique offre l'opportunité d'enrichir notre connaissance des comportements et des modes de vie de ces populations et d'en illustrer certains aspects inconnus, notamment la division sexuelle du travail. Les lacunes méthodologiques (absence de référence médicale et de validation) que présente cette approche m'ont conduit à proposer une nouvelle méthode d'étude. Cette méthode, composée de 4 systèmes de cotation, a été testée sur un échantillon de référence (âge au décès, sexe et activité connus). L'analyse a permis de caractériser une relation entre les modifications osseuses et l'activité physique pour l'un des systèmes. Ce dernier a ensuite été appliqué à un ensemble de fossiles européens du Paléolithique supérieur et du Mésolithique (n = 95) dont les caractéristiques biologiques (âge et sexe) ont été réévaluées au moyen de méthodes fiables. Les résultats attestent de l'intérêt de la démarche. D'une part, ils permettent d'avancer l'hypothèse d'une division sexuelle du travail à ces périodes, avec une pratique du lancer dévolue aux hommes. Ils révèlent d'autre part des différences comportementales entre les populations gravettiennes et celles des périodes plus récentes, impliquant notamment une réduction des distances parcourues et une intensification de l'exploitation du milieu à la fin du Paléolithique supérieur et au Mésolithique.
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Comprendre la pérennité du plafond de verre : le cas des entreprises privées au Québec

Marchand, Isabelle January 2008 (has links) (PDF)
Notre recherche traite du phénomène du « plafond de verre », c'est-à-dire des difficultés qui freinent la mobilité ascendante des femmes dans les hautes sphères organisationnelles. Dans un Québec où les prérogatives d'égalité sociale interpellent l'ensemble des structures politiques, nous avons cherché à expliquer la pérennité des facteurs et des pratiques à caractère discriminant qui entravent l'ascension professionnelle des femmes vers les hautes directions. Notre étude, appréhendée à partir d'une théorisation en termes de rapports sociaux de sexe, vise, d'une part, à examiner de quelle manière les rapports sociaux de sexe contribuent à la (re)construction de la différenciation sexuée dans les organisations et, d'autre part, elle cherche à approfondir les impacts générés par le marqueur identitaire « femme » dans une culture organisationnelle considérée masculine. Cette recherche qualitative a été réalisée à l'aide de douze entrevues individuelles. Les participantes travaillent toutes dans le milieu de la gestion et occupent des fonctions de cadre intermédiaire à cadre supérieur. Les entreprises privées ont été ciblées et une majorité d'entre elles sont de grandes entreprises québécoises, sinon canadiennes pour les autres, mais ayant un siège social au Québec. Corollairement à nos postulats théoriques, nos résultats montrent que le modèle dominant de la gestion et de la carrière n'apparaît pas neutre mais étroitement associé aux caractéristiques assignées au sexe/genre masculin. Sur le plan structurel, la division sexuelle du travail reste peu questionnée et concourre fortement à cette cristallisation du paradigme dominant de la gestion. Également, la différence qu'introduisent d'entrée de jeu les femmes en raison de leur appartenance sexuelle produit une kyrielle d'effets tels que la hiérarchisation des statuts de sexe et l'ambiguïté constante qu'occasionne la féminité dans un environnement masculin; les relations professionnelles apparaissent souvent d'ores et déjà sexualisées, dès lors les processus de différenciation/hiérarchisation deviennent opérants. Cependant, à l'aune des nouvelles générations de cadres et des configurations conjugales et familiales émergentes, la trajectoire linéaire de la carrière ainsi que la division sexuée du travail se voient interpellées, sinon remises en cause dans certaines trajectoires individuelles. De plus, les femmes en position de pouvoir mettent de l'avant des pratiques subversives qui questionnent le modèle hégémonique de la gestion, notamment en se réappropriant « leurs différences » et tentent ainsi de sortir de l'impasse qu'apporte le double processus de la différenciation/hiérarchisation des catégories de sexe. En outre, l'ancrage du modèle « masculin » de la gestion et de la carrière s'amenuise lentement pour laisser émerger des pratiques novatrices et faire place aux nouvelles réalités. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Plafond de verre, Ascension professionnelle, Femmes cadres, Femmes dirigeantes, Mobilité verticale, Rapports sociaux de sexe, Différenciation sociale.
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Techniques agroforestières au féminin : analyse sociologique entourant la haie vive améliorée en milieu rural au Mali /

Dion, Jennifer. January 2008 (has links) (PDF)
Thèse (M.A.)--Université Laval, 2008. / Bibliogr.: f. 129-137. Publié aussi en version électronique dans la Collection Mémoires et thèses électroniques.
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Les femmes dans les métiers non traditionnels vues sous l'angle d'une approche "genre" : le cas du mégaprojet d'Alcan à Alma /

Rousseau, Sophie, January 2004 (has links)
Thèse (M.E.I.R.) -- Université du Québec à Chicoutimi, 2004. / Bibliogr.: f. [151]-155. Document électronique également accessible en format PDF. CaQCU
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Identité et stratégies d'adaptation de femmes en emplois non-traditionnels : une étude exploratoire

Maheu, Martine 27 August 2021 (has links)
L'étude présentée dans ce document constitue une analyse exploratoire visant à délimiter et à comprendre l'identité de genre qui particularise les femmes exerçant un emploi non-traditionnel, les résistances qu'elles rencontrent en milieu de travail et les stratégies d’adaptation déployées dans le cadre de leurs fonctions. Cette recherche prend origine de l’absence de données concernant la compréhension des mécanismes dynamiques associés au choix d’un métier non-traditionnel et à l'exercice de la profession. Les résultats mettent en évidence une socialisation axée, entre autre, sur les rôles sociaux masculins (source d’identification masculine, jeux de garçons, compagnons masculins, etc.), une identité de genre comportant des caractéristiques masculines, sans pour cela exclure les caractéristiques féminines, la présence de résistances liées au sexe actuellement rencontrées chez la moitié d’entre elles et des stratégies d’adaptation faisant le plus souvent appel à plus d’un type de stratégies. Par ailleurs, des profils distincts sont présentés à partir de l’identité de genre obtenue par une version abrégée (LSRI -Pelletier, 1990) de l'inventaire des rôles sexuels de Bern (1974) et du niveau de professionnalisation de l’emploi des sujets.
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Les hommes en bleu : une ethnographie des masculinités dans une grande entreprise de distribution / Men in blue : an ethnographic study of masculinities in a supply chain company

Rivoal, Haude 12 March 2018 (has links)
À partir d'une enquête par observation participante conduite au sein d’une grande entreprise de distribution, du siège social aux entrepôts, ce travail a pour objectif d’étudier la construction sociale des masculinités au et par le travail. L’histoire de Transfrilog est imprégnée d’une culture familiale forgée autour du management paternalisme des autodidactes du transport. Aujourd’hui devenu les cadres dirigeants de l’entreprise, la professionnalisation du secteur les oblige désormais à composer avec les jeunes diplômés issus des formations logistiques dont le style de management se détache des formes traditionnelles d’expression de la masculinité et de l’autorité. Dans ces conditions, comment la masculinité perpétue-t-elle son hégémonie ? La thèse s’attache à montrer que la capacité de la masculinité hégémonique à se (re)produire tient à son processus d’hybridation. La thèse montre par ailleurs la coexistence d’une pluralité de masculinités hégémoniques spécifiques à chaque filière (transport, logistique, fonctions supports) et qui sont hiérarchisées entre elles. Pour autant, la mobilisation autour d’un idéal viril propre aux injonctions productivistes et à l’intensification des tâches propose un référentiel commun aux hommes, au-delà des clivages de classe, de race et des différents métiers de la chaîne logistique. Aussi, et malgré la volonté de certains dirigeants d’amorcer une réflexion sur l’égalité professionnelle, l’hybridité de la masculinité hégémonique n’interroge qu’à la marge une répartition genrée des emplois et l’inégale échelle de valeur entre les différentes formes de masculinités. / From a participatory observation survey conducted in a logistics company, from head office to warehouses, this work aims to study the social construction of masculinities at and through work. The history of Transfrilog was built through a family culture forged around the paternalistic management of self-taught employees. Today, having become the company's senior executives, the professionalization of the sector now compels them to deal with young graduates from supply chain training whose management style stands out from the traditional forms of expression of masculinity and authority. In these conditions, how does masculinity perpetuates its hegemony? The thesis aims to show that the capacity of hegemonic masculinity to (re)produce itself is due to a process of hybridization. The thesis also shows the coexistence of a plurality of hegemonic masculinities specific to each sector (transport, logistics, support functions) and which are hierarchized between themselves. However, the mobilization around a virile ideal specific to the productive injunctions and to the intensification of the tasks proposes a common reference to men, beyond divisions of class, race and different trades of the logistic chain. Also, and despite the desire of some leaders to initiate a reflection on professional equality, the hybridity of hegemonic masculinity asks only marginally a gendered distribution of jobs and the unequal scale of value between different forms of masculinities.
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Femmes, travail et pratiques éducatives au Togo

Alabi, Féhint'owa Ami January 2010 (has links) (PDF)
L'étude porte sur la question de la scolarisation des femmes et de l'éducation scolaire des filles et sur certains aspects socioculturels relevant des pratiques sociales qui entraveraient profondément la réussite scolaire des filles et excluraient les femmes du système éducatif formel. Sur le plan méthodologique, trois techniques d'investigation ont été utilisées: une étude documentaire, un questionnaire et des guides d'entrevues ont été soumis aux femmes et à des personnes ressources. Les résultats obtenus révèlent ce qui suit: 1. La division sociale du travail entre les hommes et les femmes, qui attribue aux femmes les travaux domestiques, les soins aux enfants, les élever, initier les filles aux valeurs traditionnelles, etc. n'est établie que sur les principes de la nature et de l'apparence physique de celles-ci. Étant donné qu'initialement, les femmes sont considérées comme le sexe ayant les aptitudes à pouvoir assumer facilement ces types de responsabilités. 2. Le système de la dot et les procédures du mariage selon le milieu, qui ont pour fondement la politique du système patriarcal, apparaissent comme une dette, un crédit à rembourser par le biais des divers services que les femmes rendent à leur mari et aux familles. En tel cas, pour s'accommoder aux normes sociales, pour se faire apprécier, les femmes adoptent certains comportements qui souvent les empêchent de jouir pleinement de leurs droits. 3. Le complexe d'infériorité par rapport aux hommes que les femmes intériorisent et transmettent aux filles, favorise généralement l'adoption d'une attitude de soumission totale, sinon d'esclavage, par celles-ci à l'égard de leur mari et des hommes en général. Ainsi, par peur d'être mal vu par la société, d'être jugées par leurs pairs, les femmes en viennent à accepter sans condition leur situation de dominées, d'exploitées et d'exclues du système scolaire. Pour y remédier, nous avons proposé des stratégies d'action axées sur la sensibilisation auprès des femmes par rapport à leurs droits fondamentaux, l'éducation des enfants sur une base équitable et l'application de programmes d'actions à l'endroit des différents acteurs et de la population. La prise en compte et la réalisation de ces approches de solution pourraient contribuer à améliorer les conditions pénibles de la surcharge du travail des femmes, à remédier aux conditions scolaires difficiles des filles, favorisant ainsi leur maintien aux études de même que leur réussite. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Patriarcat, Division sexuelle du travail, Rapports sociaux de sexes, Domination, Genre.
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Les rapports sociaux de sexe et leur (dé)matérialisation : retour sur le corpus revendicatif de la marche mondiale des femmes de 2000

Galerand, Elsa January 2007 (has links) (PDF)
15 octobre 2000. Quelques milliers de femmes sont rassemblées à Washington devant les sièges du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale. Le lendemain, une délégation transmet aux dirigeants des institutions fInancières internationales une série de revendications portées au nom de 6000 organisations dans 161 pays. Deux jours plus tard, elles sont à New York face à l'Organisation des Nations Unies. Elles sont là pour protester contre les politiques néo-libérales et l'inaction complice des États face aux violences faites aux femmes. Elles revendiquent le partage des richesses et le respect de leur intégrité physique et mentale. Ces rassemblements sont les points culminants d'un processus de mobilisation collective dont l'initiative locale, québécoise, antérieure aux rassemblements de Seattle, remonte à 1995. Il a donné lieu à de nombreuses manifestations, sur les cinq continents, au cours de l'année 2000. Impulsée puis coordonnée depuis Montréal, cette vague de mobilisation s'est construite autour d'un échéancier commun et d'une plate-forme de lutte à visées féministes, anti-capitalistes et internationalistes. Depuis ces évènements, la Marche Mondiale des Femmes contre la pauvreté el les violences faites aux femmes (MMF) est consacrée comme l'une des principales composantes féministes du mouvement alter-mondialiste. C'est notamment qu'elle s'est donné une cible qu'elle partage avec ce même mouvement. Elle s'inscrit dans « l'opposition à la mondialisation néolibérale ». Toutefois, elle ne s'y réduit pas. Elle a pour particularité de s'être d'abord constituée comme une lutte autonome de femmes. Il faut en effet la situer dans la foulée de la Marche du pain et des roses qui mobilise massivement dans toutes les régions du Québec au printemps 1995, après plusieurs années d'absence de contestation sociale, sur fond de politiques néo-libérales et de « féminisation accrue de la pauvreté ». Une poignée de militantes, (sympathisantes et membres de la Fédération des Femmes du Québec -FFQ) activement engagées dans l'organisation de cette protestation, sont encore prises dans la dynamique collective qu'elle a su susciter, lorsqu'elles commencent à envisager la possibilité de coordonner une mobilisation dans l'arène internationale. Sur le modèle de l'expérience québécoise, il s'agit plus précisément au départ de « stimuler un vaste mouvement des groupes de femmes de la base » ; de « rejoindre le plus grand nombre possible de groupes de femmes de la planète » pour « mondialiser la lutte des femmes ». « Le processus de réalisation » d'une marche devant permettre « la création de ponts et le renforcement des solidarités entre les femmes de toutes les latitudes » (F. David, 1996; FFQ, 1997). La lutte conduite par la Marche Mondiale des Femmes face aux institutions internationales en octobre 2000 est ainsi d'abord et avant tout le produit d'une tentative d'unification des résistances féminines dans l'arène internationale. En elle-même cette tentative est à mes yeux porteuse d'utopie. C'est à ce titre que je m'y suis intéressée.

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