• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 280
  • 52
  • 43
  • 8
  • 3
  • 3
  • 1
  • Tagged with
  • 453
  • 265
  • 144
  • 108
  • 99
  • 91
  • 79
  • 76
  • 73
  • 66
  • 52
  • 52
  • 47
  • 43
  • 43
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
91

Portraits of the Artist's Self ˸ translating Alexandre Vialatte's Battling le ténébreux / Portraits du soi de l’artiste ˸ Battling le ténébreux d’Alexandre Vialatte en traduction

Egan, Frances 18 June 2019 (has links)
Alexandre Vialatte (1901-1971) se définissait de son vivant comme « notoirement méconnu ». Les ambiguïtés de l’écrivain-traducteur l’ont relégué en marge de la littérature française, mais elles suscitent de façon paradoxale une attention critique modeste aujourd’hui. Son premier roman Battling le ténébreux ou la mue périlleuse (1928) – roman d’apprentissage peu étudié et encore inédit en anglais – incarne parfaitement la qualité inclassable de l’auteur. Cette thèse se concentre sur le fait que Vialatte était traducteur ; elle avance l’hypothèse qu’une rencontre précaire entre les cultures française et allemande façonne Battling et, en parallèle, elle examine l’idée d’une identité « en traduction ». À ce titre, nous adoptons une « lecture traductionnelle » du texte où la pratique de la traduction (vers l’anglais) alimente une étude littéraire. En raison de la nature interdisciplinaire de la traduction, nous nous appuyons non seulement sur la traductologie, mais aussi sur la littérature comparée, la création littéraire et les études féministes, afin de donner corps à un espace polyphonique et créatif entre sujets et cultures. Notre analyse du texte porte sur la « mue périlleuse » du héros moderniste et s’organise autour de deux rencontres intersubjectives : tandis que le protagoniste du roman rencontre son objet de désir (une femme allemande) et se trouve déstabilisé, le traducteur rencontre l’écrivain pour problématiser le texte original. À travers ces deux affrontements, nous bouleversons les dichotomies de soi et autre, original et traduction, pour finalement imaginer une identité plurielle et éthique en traduction. / Alexandre Vialatte’s (1901-1971) self-proclaimed label – ‘notoirement méconnu’ – continues to define him today. The writer-translator’s incongruities have relegated him to the margins of the French literary canon yet paradoxically attract a modest academic following. His first novel Battling le ténébreux ou la mue périlleuse (1928) – a little-studied and currently untranslated coming of age tale – exemplifies the rich placelessness that defines the author. This thesis contextualises Battling in light of Vialatte’s position as translator. It suggests the text is informed by an uneasy encounter between French and German cultures and geographies and, in parallel, it investigates the very notion of an identity ‘in translation’. This thesis adopts a translational approach whereby my own process translating Battling into English frames a literary study of the text. Given the multifaceted nature of translation, such an approach is interdisciplinary: it draws not only from translation studies (both theory and practice), but also from comparative literature, creative writing, and feminist studies, to map a polyphonous and multifaceted space between subjects and cultures. The analysis centres on the modernist hero’s ‘mue périlleuse’, or coming of age, and structures itself around two intersubjective encounters; as Vialatte’s protagonist meets his foreign and feminine Other to find insecurity, translator meets writer to problematise the original text. Through these two encounters, this thesis works to unsettle the binaries of self and other, original and translation, to ultimately present a plural and ethical identity in translation.
92

Les hommes dans les mouvements féministes français (1870-2010). Sociologie d'un engagement improbable.

Jacquemart, Alban 29 June 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse prend pour objet un militantisme statistiquement minoritaire et socialement improbable : l'engagement des hommes dans les mouvements féministes en France, depuis leur émergence politique à l'aube de la Troisième République jusqu'à la période contemporaine (1870-2010). À partir d'entretiens biographiques avec des militants et de sources d'archives diversifiées, elle se propose d'analyser ces engagements à la lumière de la sociologie du genre et de la sociologie du militantisme. En mobilisant la notion de " carrière militante ", ce travail montre que le militantisme féministe des hommes se saisit à partir de l'articulation de dispositions individuelles, d'expériences de socialisation, de positions dans des réseaux et de contextes organisationnels. L'analyse permet alors de distinguer deux principales modalités d'engagement des hommes dans des collectifs féministes : le registre humaniste, qui fonde les revendications au nom d'un individu universel, et le registre identitaire, mobilisé à partir d'un refus des assignations de genre. Dans l'un et l'autre cas, l'engagement des hommes n'est possible qu'au prix d'une appréhension du féminisme comme un mouvement désindexé de la seule expérience des femmes. Cette thèse contribue ainsi à la compréhension du sujet politique du féminisme, mais aussi plus largement, du sujet politique des mobilisations identitaires.
93

EMANCIPATION DES FEMMES A L'EPREUVE DE LA PHILANTHROPIE LA CHARITY ORGANISATION SOCIETY EN GRANDE-BRETAGNE ET L'OFFICE CENTRAL DES OEUVRES DE BIENFAISANCE EN FRANCE DU XIXe SIÈCLE JUSQU'A LA GUERRE DE 1914.

Belliard, Corinne 11 March 2004 (has links) (PDF)
Vers le milieu du XIXe siècle, la France et la Grande-Bretagne connaissent une crise sociale profonde. Avec l'industrialisation, la population des ‘pauvres', s'est déplacée vers les villes et apparaît aux citadins comme une menace. Le sort à demi carcéral et à demi charitable auquel les miséreux sont déjà soumis est insatisfaisant aux yeux des classes moyennes et supérieures. Un traitement plus humain s'impose à travers la philanthropie, manifestation magnanime d'une élite laïque et bienfaisante, susceptible de créer des ”rapports heureux et naturels” avec les classes inférieures. Les hommes des milieux privilégiés s'avisent alors du fait que leurs épouses et leurs filles, symboles du bonheur familial et de la douceur féminine, sont les plus aptes à apaiser les relations entre classes. Penseurs et philosophes, attribuent à ces femmes des ‘qualités spéciales' appropriées qui les destinent ‘naturellement' à cette tâche. Dès lors, les associations philanthropiques, que l'on aurait pu croire capables de contribuer à l'émancipation féminine, se révèlent à l'examen de leur fonctionnement, imprégnées d'un paternalisme, insidieux en Grande-Bretagne et patent en France. L'avancée féminine ne viendra pas de ce côté mais d'autres femmes généreuses, agissant indépendamment de leurs prétendues ‘nature' et de leur ‘féminité', pour leurs droits plutôt que pour leurs vertus, vouées par leur simple humanité à n'être que des “femmes sans qualité”. La guerre de 1914, introduisant la dimension patriotique, s'avère comme un nouvel obstacle à une émancipation radicale des femmes.
94

Institutionnalisation du féminisme et représentation politique. Le cas du Chili depuis la fin des années 1980 / The Institutionalization of Feminism and Political Representation. The Case of Chile Since the End of the 1980's

Stoffel, Sophie 28 August 2008 (has links)
Cette recherche doctorale propose de discuter le concept de représentation politique afin de pouvoir le mobiliser dans l’examen empirique de la dynamique d’institutionnalisation du féminisme au Chili. La thèse défendue est que les organisations féministes institutionnalisées « font » de la représentation politique bien qu’elles n’appartiennent pas à l’espace politique formel défini par les élections et qu’elles ne sont pas impliquées dans une relation d’autorisation et de reddition des comptes avec les personnes qu’elles entendent représenter. Il s’agira donc de combler l’approche conventionnelle de la représentation politique, ancrée dans l’histoire du gouvernement démocratique libéral, et qui ne permet pas de rendre compte d’un pan de la représentation politique : celle qui ne s’articule pas autour des élections et qui est le fait d’acteurs évoluant en dehors de l’espace politique formel. L’étude du cas chilien, selon une démarche de sociologie historique du politique, permettra de tester cette hypothèse.
95

Les Frondeuses : l'activité politique des femmes de l'aristocratie et ses représentations de 1643 à 1661

Vergnes, Sophie 22 September 2012 (has links) (PDF)
Ce travail de recherche s'intéresse au rôle politique des femmes de l'aristocratie dans la Fronde et aux représentations dont il fait l'objet au XVIIe siècle, de façon à en faire apparaître les enjeux politiques, sociaux et culturels. Les actions accomplies, mais surtout les discours, les mises en scène et, plus généralement, toutes les stratégies de communication qu'emploient les Frondeuses et leur entourage pour intervenir dans la guerre civile sont examinés, de mêmes que les témoignages des contemporains. Or, les sources écrites et la documentation iconographique révèlent une conception du pouvoir, du champ d'action des femmes et des rapports entre femmes et pouvoir bien plus ouverte et audacieuse que ne le laisse entendre la règle de l'exclusif masculin. Tous les projets politiques auxquels participent ces femmes, une quinzaine environ, sont considérés, du début de la régence d'Anne d'Autriche en 1643 à l'avènement du règne personnel de Louis XIV en 1661. Deux modes d'action principaux apparaissent : les interventions à caractère militaire des Amazones de la Fronde d'une part, celles qui relèvent de la diplomatie occulte accomplies par les " intrigantes " d'autre part. L'examen des moyens employés conduit à souligner l'ancrage des Frondeuses dans des réseaux familiaux, amicaux et clientélaires puissants où elles occupent des positions stratégiques. Pour plusieurs d'entre elles, l'analyse des actes et des discours avant, pendant et après les troubles civils pose la question d'une éventuelle démarche d'émancipation à caractère féministe.
96

La quête d'une subjectivité au féminin dans l'œuvre de Thérèse Renaud

Théorêt, Émilie January 2008 (has links) (PDF)
Au milieu des années quarante, Thérèse Renaud fréquente le groupe automatiste. Elle publie un premier recueil de poésie à tendance surréaliste, Les Sables du rêve, en 1946. Elle quitte alors le Québec pour s'installer en France où le peintre Fernand Leduc la rejoint et l'épouse. Là-bas, elle signe le manifeste automatiste Refus global en 1948. Son parcours littéraire s'interrompt alors pendant près d'un quart de siècle, période difficile où la jeune femme se cherche une voix artistique. Elle reprend la plume à la fin des années soixante, mais n'arrive à publier un ouvrage qu'en 1978. L'oeuvre se poursuit alors et se diversifie. En effet, roman, récits brefs, poèmes et récits autobiographiques se succèdent jusqu'à sa mort en 2005. Cependant, cette oeuvre demeure méconnue. Ce mémoire s'intéresse aux stratégies d'énonciation qui traversent l'oeuvre littéraire de Thérèse Renaud. En effet, celles-ci marquent de manière particulière l'oeuvre d'une femme en constante lutte pour l'affirmation de sa subjectivité. Quoiqu'elle ait signé le manifeste révolutionnaire, Renaud est prisonnière d'une condition féminine déterminée par des valeurs conservatrices et d'une critique qui l'assimile constamment au Refus global ou à son mari peintre. La subjectivité au féminin tente donc de s'affirmer en marge des discours dominants et patriarcaux. Le mémoire se divise en trois chapitres suivant les trois temps qui ponctuent le parcours de Renaud. Chacune de ces périodes débute par une réédition de la poésie fondatrice de l'oeuvre de Renaud, Les Sables du rêve. Le chapitre portant sur la période automatiste retrace les principaux éléments de la critique universitaire afin de mieux développer le motif du « chemin à parcourir ». C'est grâce à l'image surréaliste que l'auteure effectue une incursion métaphorique, empruntant ce chemin vers l'intérieur de soi et renouvelant ainsi les représentations. Le second chapitre s'attache à la reprise de l'écriture et à l'errance qui caractérise le retour à soi et la quête d'une prise de parole. L'étude de l'affirmation du sujet s'effectue par l'analyse du je autobiographique fragmenté. Dans le récit autobiographique Une mémoire déchirée, la fragmentation du je autobiographique brise le genre canonique alors que, dans le recueil de poésie N'Être, c'est l'effet autobiographique qui rompt avec l'effort d'effacement du sujet lyrique. Le troisième chapitre s'attarde à la fin du parcours. À travers le récit autobiographique Un passé recomposé et le recueil de poésie Les Songes d'une funambule, il analyse la recomposition du sujet à travers la répétition et l'intertextualité. En conclusion, cette étude permet d'affirmer que les stratégies d'énonciations présentent un sujet féminin précaire. Ce mémoire met en valeur la quête subjective qui traverse l'oeuvre de Renaud mais, surtout, soulève la difficulté, voire l'échec d'une telle entreprise. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Littérature québécoise, Poésie, Autobiographie, Thérèse Renaud, Automatisme, Subjectivité, Sujet féminin, Femme, Féminisme.
97

Ancrage territorial et mobilité : conceptualisation et représentation de l'identité dans le travail de Rebecca Belmore et de Jin-me Yoon

St-Jean Aubre, Anne-Marie January 2009 (has links) (PDF)
Le 20e siècle aura été marqué par des vagues de migration des populations d'une ampleur encore inégalée. Cette mobilité, doublée des soulèvements des nouveaux mouvements sociaux dans les années 1960, a engendré des interrogations quant à notre façon d'envisager la problématique de l'identité. Traditionnellement conceptualisée comme une essence, ancrée de façon stable et permanente au coeur de l'individu dès sa naissance, l'identité s'est révélée comme une réalité beaucoup plus complexe. À la lumière de ces expériences remettant en question tous les types de frontières, l'identité s'est montrée multiple, changeante, et contextuelle. En prenant en considération le mouvement qui agite les catégories identitaires que l'on croyait fixes, des auteurs féministes ou postcolonialistes mettent à l'épreuve les théories modernes du sujet. Plutôt que d'attribuer à l'origine et aux qualités qui s'y inscrivent le pouvoir de définir immuablement l'individu, ces théoriciens tentent de rendre visible et compréhensible la marge de manoeuvre dont usent les sujets pour se définir continuellement au présent. L'identité s'envisage ainsi non plus comme une chose que l'on reçoit passivement, mais comme un verbe, une pratique qui se vit au présent. Cette réflexion théorique faisant du présent un espace d'invention et de subversion de l'identité s'est transposée dans les arts visuels, notamment dans les oeuvres de Rebecca Belmore, Canadienne de descendance ojibwa, et de Jin-me Yoon, Canadienne d'origine coréenne, deux artistes femmes occupant une position d'altérité au sein de la nation canadienne. Vivant toutes deux une situation de dualité culturelle fragilisant leurs présupposés identitaires, ces artistes font de la question de la contingence de l'identité, abordée sous l'angle du déplacement -physique ou métaphorique -, un des thèmes centraux de leurs oeuvres. Concevant l'oeuvre d'art comme une pratique théorique, ce mémoire considérera que les oeuvres de Belmore et de Yoon ne consistent pas en de simples représentations d'identités déjà constituées mais sont plutôt des espaces au sein desquels ces identités adviennent, dans et par l'action, c'est-à-dire la création artistique. Ainsi, l'analyse de certaines des oeuvres de ces artistes dévoilera leur manière de concevoir et de représenter différemment la problématique de l'identité. Démontrant l'incapacité de l'image du corps de rendre compte adéquatement de l'identité de celui qu'elle représente, ces artistes proposent des manières alternatives d'évoquer leur identité personnelle multi-accentuée. Suggérant un portrait contextualisé d'elles-mêmes, elles révèlent les limites de l'image qui ne peut jamais représenter la totalité du sujet. Après avoir déconstruit les systèmes normatifs contraignants que sont l' « amérindianité » ou l'orientalisme, Belmore et Yoon usent de la marge de manoeuvre qu'elles ont au présent pour transformer les symboles culturels en signes porteurs de nouvelles significations. Elles témoignent ainsi de la capacité de tout sujet de se réapproprier les qualités qui le définissent. Une action par laquelle le sujet peut octroyer un sens à son existence -une existence non plus seulement subie mais aussi faite sienne. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Art contemporain, Identité, Féminisme, Postcolonialisme, Rebecca Belmore, Jin-me Yoon.
98

Une voix féminine contestataire des années 1930 : agentivité et écriture dans Dans les ombres d'Éva Senécal

Lord, Véronique January 2009 (has links) (PDF)
Au Québec, dans les années trente, l'idéologie dominante construit une image précise de la femme et lui impose un rôle bien défini qui lui laisse peu d'autonomie. Non seulement cette idéologie confine-t-elle la femme dans l'espace familial, mais elle tend aussi à lui refuser des désirs et une perception du monde qui lui appartiennent en propre. Les femmes qui prennent la plume à l'époque sont également soumises à d'importantes contraintes: leurs oeuvres sont acceptables dans la mesure où elles font la promotion du destin féminin normatif et privilégient une écriture conventionnelle. Or, Dans les ombres, premier roman d'une jeune poète, Éva Senécal, s'écarte de la norme: il raconte comment une épouse s'éprend d'un Américain de passage, pose un regard de plus en plus critique sur l'idéologie traditionnelle et aspire à se définir et à agir selon des valeurs et des désirs véritablement siens. Et l'écriture de l'oeuvre révèle une volonté d'affranchissement analogue au niveau formel. S'appuyant sur les principes et les théories de la critique littéraire au féminin, le présent mémoire cherche à montrer qu'en donnant à lire une héroïne qui défie les règles de conduite d'une épouse et qui veut s'affirmer sujet et agent de sa propre vie, de même qu'en altérant ou en rompant avec plusieurs normes en matière d'écriture, Senécal parvenait à mettre en relief une vision différente des femmes et ébranlait l'ordre social et littéraire de sa société. Le concept d'agentivité (agency), qui désigne la capacité de remettre les forces sociales en perspective et d'agir malgré elles, de même que les études formelles féministes, nous permettront d'observer comment s'inscrit cette quête de l'héroïne et de sa créatrice dans Dans les ombres. Nous démontrerons ainsi que Senécal utilise à la fois la représentation du personnage féminin (regard, paroles et actions de celui-ci) et des stratégies d'ordre formel, narratif et langagier, pour véhiculer un point de vue contestataire de l'ordre établi, malgré les tensions qu'implique un tel projet pour une femme dans les années trente. Cette réflexion, portant sur l'agentivité littéraire au féminin dans Dans les ombres, constitue la première étude de fond textuelle consacrée à ce roman méconnu, mais considéré comme une oeuvre pionnière de la modernité et de l'écriture féministe au Québec. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Éva Senécal, Dans les ombres, féminisme, littérature québécoise, années 1930.
99

(Dé)faire l'amour d'une histoire à l'autre : les dynamiques amoureuses chez Annie Ernaux dans « Fragments autour de Philippe V. », L'occupation et L'usage de la photo

Blanchard, Marie-Ève January 2010 (has links) (PDF)
Ce mémoire analyse les représentations de l'amour dans trois textes autobiographiques d'Annie Ernaux: « Fragments autour de Philippe V. », L'occupation et L'Usage de la photo. L'amour est ici considéré comme une problématique féministe, dans la mesure où, comme le montre un préambule théorique, le modèle romantique impliquant notamment l'idéal de la fusion, cette abolition de soi dans l'autre, est une construction historique et politique qui tend à nuire aux femmes. Malgré la possibilité pour celles-ci de choisir leur partenaire ou de rompre, ce modèle demeure encore très influent aujourd'hui. Néanmoins, l'emprunt à différentes théories sociologiques permet d'envisager la mise en couple à la fois comme un processus contraignant et comme un espace d'évolution dans la définition de soi, puisqu'il est possible de prendre conscience des schèmes préconstruits et de s'en distancier. La principale hypothèse défendue est celle d'une trajectoire en trois états du sujet féminin, qui jouirait d'abord dans le premier texte d'une autonomie apparente lors de la séduction et des débuts du couple, puis qui se révélerait profondément hétéronome dans sa relation amoureuse et même après la fin de celle-ci dans L'occupation, pour ensuite tenter, avec L'Usage de la photo, de bâtir un nouveau rapport à l'amour qui serait plus équilibré et ne reposerait pas sur une dissymétrie des rôles amoureux. Dans ce demier texte qui comprend plusieurs photographies, la déconstruction imaginaire du genre sexuel contribue au dépassement du modèle conjugal, puisque celui-ci implique des rôles spécifiques pour chacun des sexes. L'analyse montre que les trois textes sont marqués, à des degrés variables, par des allers-retours entre les normes relatives au modèle traditionnel dans lequel la narratrice a été socialisée et une distanciation critique par rapport à ce modèle. Cette distanciation opère surtout au moment de l'écriture, caractérisée par son aspect antisentimental, parfois presque documentaire, qui favorise la conscientisation. L'écriture d'Ernaux sera également étudiée en lien avec celle de ses amants impliqués dans chacun des textes de notre corpus. « Fragments autour de Philippe V. » et L'occupation ont chacun provoqué des réponses dé Philippe Vilain, lequel s'efforce de défendre une autre image de lui et de la relation amoureuse, de même qu'une conception plus traditionnelle de l'amour hétérosexuel en général. Ces réactions rendent encore plus perceptibles la dimension féministe des textes d'Ernaux et la présence implicite d'une lutte des sexes derrière le mythe de l'amour. L'Usage de la photo, quant à lui, a été coécrit avec Marc Marie, dont l'écriture paraît au contraire s'harmoniser avec celle d'Ernaux. Néanmoins, il ne s'agit pas de fusion, puisque les auteurs signent chacun des sections respectives et développent ainsi une écriture autobiographique en parallèle qui est le lieu d'une introspection. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Annie Ernaux, Amour, Couple hétérosexuel, Féminisme, Modèle romantique, Rapport de pouvoir, Philippe Vilain.
100

Démystification et réhabilitation des héroïnes de music-hall chez Colette

Matte, Virginie January 2006 (has links) (PDF)
S'appuyant sur les théories féministes, cette recherche vise à se questionner sur la démystification des héroïnes de music-hall ainsi que sur la fabrication des traits sémantiques qui participent à leur réhabilitation dans cinq textes de Colette: Music-Halls (dans le recueil Les Vrilles de la vigne, 1908), La Vagabonde (1910), L'Envers du music-hall (1913), Mitsou ou Comment l'esprit vient aux filles (1919) et Gribiche (dans le recueil Bella-Vista, 1937). Après avoir effectué une présentation des textes à l'étude ainsi qu'une synthèse du music-hall parisien de la Belle Époque, nous montrerons comment Colette crée une corporéisation de ses héroïnes qui révèle le malheur et la souffrance (sous-alimentation, exposition aux températures excessives, surmenage, maladie, pleurs, etc.) remettant en cause la représentation de certains idéaux corporels de la féminité exacerbés dans l'univers du spectacle (minceur, activité, santé, sourire, etc.). Ensuite, nous allons démontrer comment les états sociaux des héroïnes sont novateurs et transgressifs en ce qu'ils s'opposent à la conception traditionnelle qui cantonne la féminité aux situations de mère et d'épouse. Colette défie la fixité de l'ordre patriarcal en négociant pour ses héroïnes un espace fictionnel pour les identités féminines plurielles: travailleuses à l'extérieur du foyer au music-hall, mères hors du mariage, divorcées et célibataires. À partir de ce mouvement subversif qui anticipe sur l'Histoire, nous verrons comment les préjugés sociaux marginalisent les personnages. Après avoir étudié la démystification des héroïnes de music-hall sur les plans corporel et social, nous verrons, au troisième chapitre, comment l'écriture de Colette témoigne de sa filiation avec les héroïnes dans le plaidoyer qu'elle formule en leur faveur: en fabriquant pour ses anciennes compagnes de métier des traits sémantiques positifs (résistance, fierté, vaillance, etc.) dont l'effet est de les valoriser, Colette renouvelle leur image et détermine leur réhabilitation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Colette, Music-hall, Féminisme, Démystification, Réhabilitation.

Page generated in 0.0568 seconds