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Les barons de la chrétienté orientale. Pratiques du pouvoir et cultures politiques en Orient latin (1097-1229) / The barons of Eastern Christendom. Practices of power and political cultures in the Latin East (1097-1229)

Besson, Florian 04 December 2017 (has links)
Les États latins d’Orient, nés après le succès de la première croisade (1095-1099), sont dominés par une aristocratie militaire, catholique et latine, qui revendique une supériorité à la fois sociale, culturelle, économique et politique, laquelle lui donne, dans la logique du temps, un droit à gouverner les autres. Il s’agit dans ce travail de s’intéresser aux pratiques de pouvoir de cette classe dominante, autrement dit à l’ensemble des actions et des techniques déployées par les seigneurs pour établir, imposer, légitimer et pérenniser leur domination ; le tout dans un long XIIe siècle allant de la fondation du royaume de Jérusalem à l’arrivée en Orient de Frédéric II Hohenstaufen (1229). Ces pratiques – de la construction des châteaux au service militaire, de la justice aux mariages, du conseil au tirage au sort – structurent les jeux de pouvoir et constituent l’essence même de la nature politique de cette société aristocratique. L’Orient latin est un terrain d’études d’autant plus intéressant que les seigneurs latins, s’ils restent inscrits dans un paysage culturel occidental, savent néanmoins s’adapter aux conditions locales – marquées notamment par une très forte diversité ethnique et confessionnelle – ce qui les pousse à faire preuve d’une réelle inventivité juridique et politique ainsi qu’à emprunter de nombreuses pratiques aux mondes byzantin et musulman. Dans ce terreau particulier germe alors une culture politique originale, qui ne cesse d’évoluer au fil du siècle et qui se caractérise par une intense circulation du pouvoir, à la fois réelle et symbolique, sans cesse remis en jeu pour mieux irriguer l’ensemble de la société seigneuriale. / The Latin East, born in the aftermath of the First Crusade (1095-1099), was ruled by a military, Catholic and Latin aristocracy, which claimed a social, cultural, economic and political superiority. In this work, I studied the practices of power of this dominant class : the lords deployed diverse actions and techniques to establish, impose, legitimate, and perpetuate their domination, during a long twelfth century (from the foundation of the Kingdom of Jerusalem to the arrival in Orient of Frederick II Hohenstaufen in Orient in 1229). These practices - ranging from the construction of castles to military service, from justice to marriages, and from council to lottery - structured the games of power and characterized the political nature of this aristocratic society. The Latin Orient is a rich field of study inasmuch the Latin lords, although they remained part of a Western cultural landscape, nevertheless knew how to adapt to local conditions. These were marked in particular by a very high ethnic and religious diversity, which led the lords to show a real legal and political inventiveness and borrow many practices from the Byzantine and Muslim worlds. In this peculiar society, an original political culture grew and evolved over the course of the century. It was characterized by an intense circulation of power, both real and symbolic, which flew over the whole seigneurial society.
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Recherches sur les prieurés réguliers, monastiques et canoniaux des anciens diocèses de Chalon et Mâcon : (Xe - XIVe siècles) / Research on regular priories, monastic and canonic in the formes dioceses of Chalon and Mâcon from the 10th to the 14th centuries

Defontaine, Patrick 25 October 2013 (has links)
L’étude présentée est le résultat d’un inventaire des établissements prieuraux présents dans les anciens diocèses de Chalon et Mâcon, étroitement dépendants de la métropole de Lyon. Cet ensemble territorial correspond à l’axe de l’ancien royaume de Bourgogne.Sur les 183 prieurés retenus, il n’y en a que 69 relevant de Cluny, tous les autres appartenant à d’autres familles monastiques ou canoniales de l’ordre de Saint Augustin. La majorité de ces prieurés est l’objet d’une primo-occurrence dans les sources à la jonction des IXe Xe siècles. Les données récoltées ont permis d’établir une carte d’implantation en format poster annexée à la thèse, et un répertoire des sources qui sont en majorité manuscrites en latin. Les prieurés ont construit 200 églises ou chapelles. Les unes étaient réservées à l’usage exclusif des moines, les autres avaient une fonction mixte partagée avec les paroisses. L’étude sur le terrain a porté sur les aspects architecturaux extérieurs et intérieurs, les décors sculptés des chapiteaux et bas-reliefs ou tympans, ainsi que les fresques les plus significatives des 99 édifices restés debout. La vie interne des prieurés est rythmée par la prière régulière des heures canoniales. Il a eté possible de comparer plusieurs manuscrits liturgiques, dont le bréviaire de Saint-Victor-sur-Rhins, aux enluminures célèbres. L’origine sociale des moines, moniales et chanoines est majoritairement issue des familles féodales environnantes qui représentent également les parents à l’origine des plus nombreuses et riches donations. On a également trouvé l’intervention de milieux bourgeois, d’agriculteurs aisés et également quelques serfs. Le respect des règles et coutumes officielles s’associe à un vœu de stabilité qui interdit le passage des moines et chanoines d’une dépendance abbatiale à une autre. On a la preuve d’une coopération de ces clercs réguliers avec les prêtres séculiers dans la cura animarum des fidèles et dans l’encadrement des pèlerinages locaux nombreux et bien identifiés dans les bienfaits attendus par les pratiquants. Les prieurés sont souvent entourés par des enceintes et fortifications ou directement installés dans des châteaux que les moines construisent ou achètent. Ces constructions conçues à l’origine à titre de protection vis-à-vis des féodaux accapareurs transforment les prieurs en seigneurs ecclésiastiques peu différents des laïcs sur le plan juridique. Ils pratiquent rarement des affranchissements, mais exercent leurs droits, semble-t-il, avec plus de souplesse. Les moines et chanoines n’ont pas pratiqué de défrichement, car pour l’essentiel, celui-ci avait été réalisé en période gallo- romaine. Ils sont à l’origine d’aménagements ruraux par la création de chemins, ponts, canaux pour moulins et pêcheries.Tout en favorisant la culture de la vigne, ils ont gardé un équilibre avec la céréaliculture, l’élevage et l’exploitation des forêts. Des documents précis permettent de relever des écarts de conduite par rapport aux règles monastiques et canoniales. Il s’agit essentiellement de l’appât du gain, de vols, d’incontinence et concubinage, de non récitation des heures canoniales, de voies de fait envers des confrères ou des supérieurs. Ces fautes sont relativement rares, comparativement à cellesconnues dans d’autres diocèses. Le recensement de l’effectif global des moines et des chanoines donne un nombre évolutif total variant entre 580 et 720 personnes. Une tendance à la strate inférieure est surtout liée aux conséquences de la peste noire et de la guerre de cent ans au XIVe siècle. Ce siècle est également celui de la papauté d’Avignon puis du grand schisme d’occident. Cette période est marquée par le désordre lié à la nomination de prieurs attachés au pontife avignonnais, mais plus soucieux de percevoir les revenus des prieurés que d’en assurer l’entretien et la direction spirituelle. / The study presented here is the result from an inventory of the priories in the former dioceses of Chalon and Macon, closely dependent on the metropolis of Lyon .This territory corresponds to the main roads of the former realm of Burgundy. Among the 183 priories which have been retained, only 69 depended on Cluny, all the others belonged to the other monastic or canonic families of St Augustine’s order. The majority of these priories was mentioned for the first time by sources from late ninth and beginning of tenth century.The data collected have allowed to draw a map of the implanted sites in the form of a poster attached to the thesis and an index of the sources which are, for the most part, hand-written in latin. Priories built 200 churches or chapels. Some were reserved exclusively to the use of munks, others had a mixed function shared between parishes. The work in the field rested on outside and inside architectural aspects, the carved decorations of the capitals and low-reliefs or tympanums, together with the most significative frescoes of the 99 buildings still existing. The life inside the priory was rythmed by the regular prayers of the canonic hours. It has been possible to compare several liturgic manuscripts, among which the Saint Victor-sur-Rhin breviary with its famous illuminations.The social background of the munks, sisters and canons was mainly from the neighbouring feudal families which also represented the parents who gave the most numerous and important donations . We have also found donations made by middle-class families, wealthy farmers and some villeins. The respect of the rules and official customs was to be associated with a vow of stability which prevented the passage of munks and canons from dependence on one abbey to another. Proof has been made of a operation of these secular clerics with secular priests in the cur animanum of the congregation and in the supervision of local pilgrims, and well identified for the services expected of them by churchgoers. Priories were often surrounded by walls and fortifications or directly set in castles they built or bought. These buildings originally designed as a protection against acquisitive squires turned priors into clerical squires, not very different from laymen on a judicial level. They rarely carried out “emancipations” but they exercised their rights, so it seems, with more flexibility. Munks and canons didn’t proceed to the clearing of land because, for the most part , it had been done in the gallo-roman times .They started country-planning , making lanes, bridges, canals for windmills and fisherie . While promoting the cultivation of vineyards, they maintained a balance with the cultivation of cereal, cattle raising and the exploitation of forests. Detailed documents allow us to note lapses of conduct concerning monastic and canonic rules: mostly the lure of profit making, thefts, lack of restraint, concubinage, not reciting canonic hours ,assaulting fellow members and superiors. These faults were relatively rare compared to those known in other dioceses. The census of the global number of munks and canons amounted to a number varying from 580 to 720 people .A tendency to recruit in lower classes was mainly due to the consequences of the Black Plague and the Hundred years’war in the 14th century. The century was also the time when the Papacy was in Avignon then of the Big Schism in Occident.This was a time of disorder linked to the appointment of priors under the authority of the Pope in Avignon ,more interested in receiving the incomes of priories than insuring the maintenance and their spiritual authority . The canonic priories were composed of a minimum of 4 members whereas the monastic priories were often inhabited by 2 or 3 lay brothers .It happened that only one munk was present with the title and responsibilities of the management of what seemed to be a farm like any other.
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L’aristocratie laïque au miroir des récits hagiographiques des pays d’Olt et de Dordogne (Xe-XIe siècles) / Lay aristocracy in the mirror of the hagiographic narratives of Pays d’Olt et de Dordogne (10th-11th centuries)

Fray, Sébastien 26 November 2011 (has links)
La présente étude s’inscrit dans le débat à propos d’une éventuelle « mutation féodale » autour de l’an mil. Il s’agit d’étudier l’aristocratie laïque durant les Xe et XIe siècles, en prêtant une égale attention aux ressorts matériels et idéologiques de sa domination sociale. La signification des transformations que connaît alors l’écriture diplomatique étant au cœur de la controverse, le choix a été fait de partir des sources hagiographiques originaires des abbayes d’Aurillac, Conques et Figeac. Mais le discours hagiographique présente ses propres biais. Afin de s’en prémunir au mieux, on a confronté autant que possible les affirmations des sources hagiographiques aux informations disponibles grâce à d’autres types de documents. La démonstration procède en deux étapes. En recourant aux méthodes de l’hagiologie, la première partie permet de contextualiser la production hagiographique et de s’interroger sur les conditions de sa réception : on s’aperçoit que si les textes latins sont d’abord destinés à être lus par des clercs, de multiples canaux de diffusion orale permettaient aux hagiographes de s’adresser également aux laïcs, en particulier à l’aristocratie. La seconde partie étudie l’évolution de la domination aristocratique à travers ce que permet d’en percevoir l’hagiographie. Elle montre qu’un certain nombre de transformations ont eu lieu dès le début du Xe siècle et permettent de parler d’une « mutation de l’an 900 » : l’émergence de la chevalerie, la mise en place de la féodalité, la montée en puissance des sires, l’importance des châteaux et des milites sont autant de phénomènes qui datent de cette époque. Toutefois, l’an mil connaît deux ajustements non négligeables : le redéploiement de l’identité aristocratique autour des châteaux et le passage d’une conception cognatique de la parenté noble à une autre d’avantage agnatique. / The present study falls within the scope of the debate about a possible “feudal mutation” around the year 1000. It is concerned with the study of lay aristocracy during the 10th and 11th centuries, by giving equal attention to ideological and material aspects of its social domination. Because the meaning of the transformations that affect diplomatic writing then is in the heart of the matter, we make the choice to work from the hagiographic narratives from the abbeys of Aurillac, Conques and Figeac. But there are also biases in the hagiographic discourse. In order to counterbalance their influence, we have compared as much as possible the data from hagiographic texts with the information available thanks to other types of documents. The demonstration is organized in two steps. Using the methods of hagiology, the first part contextualizes hagiographic production and questions the conditions of its reception: we are led to realize that, if the Latin texts are primaraly intented to be read by clerics, multiple oral channels allowed hagiographers to address also the laity, especially the aristocracy. The second part examines the evolution of aristocratic domination through what can be perceived in the hagiography. It shows that some transformations took place as early as the beginning of the 10th century and that we can therefore speak of “a mutation of the year 900”: the ermergence of chivalry, the establishment of feudalism, the rise of the lords, the importance of castles and milites are phenomena which date from this time. Howewer, there are two significant adjustments around the year 1000: aristocratic identity refocuses on castles and the the noble kinship moves from a cognatic conception to another more agnatic.
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Entre le roi et le prince : la principauté de Morée aux mains des rois de Sicile : Charles 1er et Charles II d'Anjou (1267-1309) / Between the king and the prince : the principality of Morea in the hands of Charles Ist and Charles II of Sicily (1267-1309)

Sampsonis, Florence 08 October 2016 (has links)
A partir de l'étude approfondie des registres angevins de Naples, l'objet de cette thèse est d'analyser les caractéristiques du pouvoir angevin établi dans la principauté de Morée, depuis sa cession par le prince Guillaume de Villehardouin au roi Charles Ier d'Anjou en 1267, jusqu'à la mort de Charles II d'Anjou en 1309. Seigneurs supérieurs de toute la principauté durant toute cette période, et même princes effectifs de la Morée entre 1278 et 1289, les rois de Sicile ont eu le souci de gouverner ce territoire en mettant en place une administration efficace et centralisée, s'appuyant à la fois sur les ressources humaines de leur royaume et sur les élites moréotes, menant leurs politiques dans le respect des coutumes locales. Ils ne remirent pas en cause les structures féodales et religieuses de la principauté, et encouragèrent les échanges commerciaux avec la Morée. Imposant leur autorité aux princes et à la princesse Isabelle de Villehardouin, les angevins ont su gérer plusieurs conflits, y compris celui opposant le prince au duc d'Athènes. Ils n'ont pu cependant reprendre les territoires conquis par les Byzantins : si Charles Ier a mené plusieurs opérations militaires dans le Péloponnèse, sans réel succès, la crise de Vêpres Siciliennes a mis un terme à ses ambitions militaires, Charles II laissant la défense de la péninsule aux mains des princes. Devenue dépendante du Royaume de Sicile, notamment avec la destitution de la princesse Isabelle en 1304, la principauté de Morée devint alors une simple province périphérique du royaume Angevin / Based on the thorought study of the Angevins registers of Naples, this doctoral thesis aims at analysing the caracteristics of the Angevin power established in the principality of Morea, from its transfer by prince William of Villehardouin to the king Charles Ist of Anjou in 1309, until the death of Charles II of Anjou in 1309. Superior lords of the principality during this period, and effective princes of Morea between 1278 and 1289, the kings of Sicily cared about governing this territory, installing an efficient and centralized administration, leaning both on the human resources of their kingdom and on the Moreotes elites, leading their politics in the respect of the local customs. They didn't change the feodal and religious structures of the principality, and they stimulated commercial exchanges with Morea. They imposed their authority to the princes and the princess Isabelle of Villehardouin. The angevins succed in managing several conflicts, even the one between the prince and the duke of Athens. But they couldn't retake the territories capures by the Byzantins : if Charles Ist lead several military operations in the Peloponese without real success, the Sicilian Vespers crisis put an end to his military ambitions. Charles II let the defense of the principality to the prince hands. The principilaty of Morea became dependant on the kingdom of Sicily, especially with the deposition of the princess Isabelle in 1304, and became then a mere peripheral province of the kingdom of Sicily
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La féodalité en zone de marche : l’exemple de l’espace ardennais (XIe-XIIIe siècles). / feudalism in a march area : the Ardennes (XIth-XIIIth centuries)

Harter, Jean-Gabriel 07 October 2017 (has links)
L’espace ardennais constitue un territoire féodal qui se forme au Xe siècle sur les terres du diocèse de Reims. La dévolution d’honneurs et de terres est issu de la volonté de plusieurs archevêques successifs désireux de maintenir l’autorité de leur Église sur leur diocèse tout en favorisant leurs familles respectives. Trois lignages bénéficièrent ainsi de la politique archiépiscopale : les comtes d’Omont, les comtes de Verdun qui formèrent la première phase de notre espace d’étude et enfin les comtes de Champagne qui, les derniers, dominèrent l’espace ardennais avant que ce dernier ne tombe dans les mains des rois de France, perdant par là même ses spécificités ce qui mena à sa disparition. Cet espace féodal constitue un exemple intéressant de territoire en position de marche entre France et Empire puis de marge entre les domaines de grands nobles tels que les comtes de Bar ou de Champagne. Cette situation construisit la féodalité ardennaise : unie par des liens familiaux, protéiforme, transfrontalière et capable de chercher loin de ses domaines les occasions d’alliances au point de briller jusqu’en Terre Sainte. / The area of the Ardennes represents a feudal territory which originates from the lands of the diocese of Reims in the 10th century. The devolution of honors and lands derives from the will of several consecutive archbishops eager to maintain the authority of their Church onto their diocese, while priviledging their own families. That’s how three lineages took advantage of the archiepiscopal policy including the Counts of Omont, the Counts of Verdun who were at the origins or the first stage of our study area and finally the Counts of Champagne who were the last ones to control the area of the Ardennes before the latter fell into the hands of the Kings of France. This not only made it lose its specificies but also led to its disappearance. This feudal area constitutes an interesting example of territory from a march position between France and the Holy Roman Empire to a margin position among the nobles estates such as the Counts of Bar or of Champagne. This situation built up the feudalism of the Ardennes which strengthened family ties, evolved continuously, went beyond the borders and had the ability to go beyond its estates in order to fin opportunities to make new alliances to the extent of shining as far as the Holy Land.
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Iconographie et art monumental dans l'espace féodal du Xème au XIIème siècle : le thème des Rois Mages et sa diffusion

Beaud, Mathieu 10 December 2012 (has links) (PDF)
Cette thèse porte sur l'iconographie des Rois mages du Xe au XIIe siècle à travers l'étude de son adaptation sur supports monumentaux dans l'Occident latin, pour déceler la reformulation du thème dans la " société féodale ". Pour ce faire, le premier fil conducteur est la conception du statut royal qu'acquièrent les Mages de l'Évangéliste Matthieu au Xe siècle, analysée parallèlement à celle de la figure dirigeante élaborée sur cette période et décrite par Marc Bloch dans Les Rois thaumaturges (1924) et par Ernst Kantorowicz dans Les deux corps du Roi (1957). L'optique est de définir la place des nouveaux Rois mages dans les intrications de liens " d'homme à homme " dépeintes par Marc Bloch. Le second est la notion d'espace féodal, étudiée en profondeur par Robert Fossier, autour du concept " d'encellulement ", et par Alain Guerreau qui applique cette idée à l'espace sacré. La notion d'espace féodal régit à la fois le corpus des décors étudiés, leur intégration dans l'espace ecclésial et la conception de l'espace iconique lui-même. Une analyse phénoménologique fait ainsi apparaître une figure des personnages dans l'" imaginaire féodal ", pleinement investis de la fonction royale et de son aura, trouvant leur place dans un système mental que l'analyse de grands ensembles iconographiques permet de définir. En tant que figures universelles abstraites, les Rois mages forment ainsi une projection claire de l'idée de groupe, modulée selon diverses consciences fédératrices, de sa cellule la plus restreinte à l'universalité chrétienne.
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Recherches sur les prieurés réguliers, monastiques et canoniaux des anciens diocèses de Chalon et Mâcon : (Xe - XIVe siècles)

Defontaine, Patrick 25 October 2013 (has links) (PDF)
L'étude présentée est le résultat d'un inventaire des établissements prieuraux présents dans les anciens diocèses de Chalon et Mâcon, étroitement dépendants de la métropole de Lyon. Cet ensemble territorial correspond à l'axe de l'ancien royaume de Bourgogne.Sur les 183 prieurés retenus, il n'y en a que 69 relevant de Cluny, tous les autres appartenant à d'autres familles monastiques ou canoniales de l'ordre de Saint Augustin. La majorité de ces prieurés est l'objet d'une primo-occurrence dans les sources à la jonction des IXe Xe siècles. Les données récoltées ont permis d'établir une carte d'implantation en format poster annexée à la thèse, et un répertoire des sources qui sont en majorité manuscrites en latin. Les prieurés ont construit 200 églises ou chapelles. Les unes étaient réservées à l'usage exclusif des moines, les autres avaient une fonction mixte partagée avec les paroisses. L'étude sur le terrain a porté sur les aspects architecturaux extérieurs et intérieurs, les décors sculptés des chapiteaux et bas-reliefs ou tympans, ainsi que les fresques les plus significatives des 99 édifices restés debout. La vie interne des prieurés est rythmée par la prière régulière des heures canoniales. Il a eté possible de comparer plusieurs manuscrits liturgiques, dont le bréviaire de Saint-Victor-sur-Rhins, aux enluminures célèbres. L'origine sociale des moines, moniales et chanoines est majoritairement issue des familles féodales environnantes qui représentent également les parents à l'origine des plus nombreuses et riches donations. On a également trouvé l'intervention de milieux bourgeois, d'agriculteurs aisés et également quelques serfs. Le respect des règles et coutumes officielles s'associe à un vœu de stabilité qui interdit le passage des moines et chanoines d'une dépendance abbatiale à une autre. On a la preuve d'une coopération de ces clercs réguliers avec les prêtres séculiers dans la cura animarum des fidèles et dans l'encadrement des pèlerinages locaux nombreux et bien identifiés dans les bienfaits attendus par les pratiquants. Les prieurés sont souvent entourés par des enceintes et fortifications ou directement installés dans des châteaux que les moines construisent ou achètent. Ces constructions conçues à l'origine à titre de protection vis-à-vis des féodaux accapareurs transforment les prieurs en seigneurs ecclésiastiques peu différents des laïcs sur le plan juridique. Ils pratiquent rarement des affranchissements, mais exercent leurs droits, semble-t-il, avec plus de souplesse. Les moines et chanoines n'ont pas pratiqué de défrichement, car pour l'essentiel, celui-ci avait été réalisé en période gallo- romaine. Ils sont à l'origine d'aménagements ruraux par la création de chemins, ponts, canaux pour moulins et pêcheries.Tout en favorisant la culture de la vigne, ils ont gardé un équilibre avec la céréaliculture, l'élevage et l'exploitation des forêts. Des documents précis permettent de relever des écarts de conduite par rapport aux règles monastiques et canoniales. Il s'agit essentiellement de l'appât du gain, de vols, d'incontinence et concubinage, de non récitation des heures canoniales, de voies de fait envers des confrères ou des supérieurs. Ces fautes sont relativement rares, comparativement à cellesconnues dans d'autres diocèses. Le recensement de l'effectif global des moines et des chanoines donne un nombre évolutif total variant entre 580 et 720 personnes. Une tendance à la strate inférieure est surtout liée aux conséquences de la peste noire et de la guerre de cent ans au XIVe siècle. Ce siècle est également celui de la papauté d'Avignon puis du grand schisme d'occident. Cette période est marquée par le désordre lié à la nomination de prieurs attachés au pontife avignonnais, mais plus soucieux de percevoir les revenus des prieurés que d'en assurer l'entretien et la direction spirituelle.
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Le discours de la guerre dans la chanson de geste et le roman arthurien en prose / The discourse of war in chanson de geste and arthurian prose romance

Bonansea, Marion 06 December 2014 (has links)
La chanson de geste et le roman arthurien en prose aux XIIe et XIIIe siècles dépeignent un univers largement guerrier. Mais loin d’en donner une signification homogène, les œuvres narrent différents types de conflits, des plus terrestres aux plus spirituels, et font entendre des voix diverses – y compris celle du jongleur ou du narrateur – qui tantôt justifient la violence collective, tantôt la condamnent, selon des critères variables. Cette pensée complexe de la guerre s’éclaire lorsqu’on replace les discours littéraires au cœur d’un dialogue avec d’autres textes – surtout ecclésiastiques – concernant l’activité guerrière et sa légitimité : ainsi, la manière de concevoir le sens de la lutte, dans des fictions destinées en premier lieu à un public noble, puise dans des systèmes de valeurs parfois opposés mais aussi complémentaires, laïcs et cléricaux. L’enjeu des relations conflictuelles tel que l’expriment les récits dépend également de schémas d’organisation intellectuelle qui sous-tendent une représentation de l’ordre : la guerre est conçue positivement lorsqu’elle vise à défendre ou à établir une certaine organisation du monde et de la société, parfois fondée sur une exigence de continuité et d’unité du pouvoir, parfois au contraire nourrie par une aspiration à la totalité. En dernier lieu, la valeur de la lutte dépend de son rôle dans la destinée humaine, ce que l’épopée et le roman expriment chacun selon un régime d’historicité distinct : les discours de la guerre sont donc aussi fonction des spécificités poétiques des formes littéraires, de leur écriture de l’histoire, et de la façon dont elles organisent le temps. / 12th and 13th century chansons de gestes and prose Arthurian romances depict a largely warlike universe. But, far from giving an homogeneous interpretation of it, these works narrate different types of conflicts, from the more earthly to the more spiritual, and let diverse voices be heard – including that of the juggler or of the narrator – which sometimes justify collective violence, sometimes condemn it, according to different criteria. This complex view of war can be better understood if we place these literary discourses at the center of a dialogue with other kinds of texts – mainly ecclesiastical – about war and its legitimacy : thus, the way in which the meaning of fighting is conceived in fictions first of all destined to a noble audience is rooted in sets of values which are sometimes opposed but also complementary, lay and ecclesiastical. The stakes of the conflictual relationships as they are expressed in the narratives also depend on the intellectual constructions underlying a representation of order : war is conceived positively when its aim is to defend or to establish a certain organization of the world and of society, sometimes based on a requirement for continuity and unity of power, sometimes drawing on the contrary on an aspiration for totality. Finally, the value of the fight depends on its role in human destiny, which the epic and the romance each express according to a different regime of historicity : discourses about war thus depend on the poetic specificities of literary forms, on their writing of history, and on the way they organize time.
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La poésie en langue d'oc. Daurel et Beton : étude de l'oeuvre et traduction / Old french south epic poetry in old provençal. Daurel et Beton

Le Denic, Catherine 06 June 2019 (has links)
L'étude consacrée à Daurel et Beton consiste à décrire une forme poétique singulière, celle de la chanson de geste en langue d'oc du XIIe siècle. La recherche porte ainsi sur les ressources de la langue pour créer le matériau épique. Dans Daurel et Beton, en effet, la langue lyrique, la langue des troubadours, des poètes du Sud, devient la langue épique. Il nous faut donc saisir la vocation de notre poème : offrir le vécu immédiat de l'incantation sonore au public mis en présence de la langue poétique des origines, celle de la chanson de geste en langue d'oc qui naît à la littérature. De plus, dans Daurel et Beton, le jongleur, ordinairement cantonné aux motifs culturels et extradiégétiques, devient un personnage de premier plan dans le récit. L'analyse se place également sur le terrain de l'anthropologie et tente de saisir la dimension culturelle de l'oeuvre dans tous ses aspects, c'est-à-dire le fonctionnement de la société féodale perceptible au travers des situations du récit, la conception des rapports sociaux et plus généralement la vision de la sociabilité aristocratique, des rituels qui définissent les échanges humains au Moyen Âge. / Daurel et Beton is a chanson de geste written in old provencal, and a particular poetic form from the twelfth century. What are the resources to create the epic material ? Surely the lyric language : the forms are loud-sounding, full of matter, highly musical, and the chanson. quite different from those of Northern France, returns to the primary source of epics. Moreover, in Daurel et Beton, noteworthy is the fact that the jongleur exceeds the cultural and metalinguistic functions he fulfils usually in the genre and becomes a character of primary interest in the plot. Besides, this text deserves en anthropology investigation. i.e. how the feudal suciety is showned in tbe narratives situations, and which are the interactions between individuals in the Middle Ages society depicted in South Old French epics. Thus, it is possible to tackle the status of the epic imaginary bound to the poetic form, and to observe how genre and its style evolved int the South of France.
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Du chaos à l'ordre : comparaison de l'anatomie, de l'évolution et de la fonction de l'État absolutiste dans les débuts de l'Europe moderne et de l'Iran au début du XXe siècle / From chaos to order

Zahedinameghi, Nima 14 September 2022 (has links)
Cette thèse poursuit les objectifs suivants: a) créer un cadre d'analyse des variables clés, des facteurs et des relations de causalité entre les variables impliquées dans le développement de l'État moderne; b) illustrer les interrelations des éléments constitutifs de l'État absolutiste, en tant que première manifestation de l'État moderne, au début de l'Europe moderne et de l'Iran au début du XXe siècle; c) intégrer un large éventail de faits historiques pertinents et d'exemples dans un cadre unique formalisant les similitudes et les différences entre les expériences iraniennes et européennes de l'absolutisme. En ce qui concerne l'analyse comparative du phénomène, l'un des objectifs importants est d'exploiter de manière plus approfondie et plus précise que ne l'ont fait les recherches précédentes, les questions du type « comment-pourquoi ». Ce faisant, une partie de la thèse est conçue pour répondre à la question suivante: quels principes directeurs distinguent la forme d'État prémoderne de la forme moderne? J'esquisse différents principes et je propose de les regrouper en deux grandes catégories d'éléments essentiels et complémentaires. En analysant le contexte social du début de la période moderne en Europe occidentale (en particulier dans les États français et anglais), je décris ensuite la manière dont l'État absolutiste moderne est devenu le type d'ordre politique dominant. J'invoque divers mécanismes économiques, sociaux et politiques tels que le marché, les classes sociales et l'armée pour saisir la dynamique de l'absolutisme. Révélant la complexité de cette phase de transition en Europe, je crée quatre catégories conceptuelles pour saisir la transition que les sociétés d'Europe occidentale ont subie depuis l'effondrement du féodalisme. Ces catégories touchent aux changements dans les limites de la puissance extractive (1000-1900), aux changements dans la délimitation des classes sociales et des zones rurales et urbaines (1000-1400), aux changements dans les limites respectives de l'Église et de l'État (1400-1800) et aux changements dans la perception de l'identité (1700-1900). Afin de comprendre la façon dont le nouvel ordre mondial, créé par la transition européenne du féodalisme à l'absolutisme, s'est construit dans un contexte non européen, j'utilise le cas de l'Iran, plus spécifiquement la période se situant entre 1925 et 1941, sous le régime de Reza Khan. Je démontre d'abord que l'État iranien, créé par Reza Khan, peut véritablement être considéré comme un État absolutiste, de sorte qu'il est tout à fait justifié de le comparer au phénomène correspondant en Europe. Ensuite, après avoir catégorisé les différentes théories de l'État iranien : despotisme oriental, État rentier, État dépendant, pseudo-moderniste et sultanisme, je démontre que la théorie de l'État absolutiste est le meilleur moyen d'examiner la relation entre l'État et la société dans son ensemble en Iran sous Reza Khan. Je poursuis l'examen en analysant en profondeur les promesses et les pièges de la formation de l'État absolutiste en Iran. Une question majeure a jeté les bases de mon enquête: comment Reza Khan a créé un nouvel ensemble d'institutions en transférant les ressources du pouvoir de ses différents rivaux à l'administration centralisée de son gouvernement. Dans l'analyse finale de la thèse, je vais au-delà de l'analyse descriptive pour développer un modèle typologique inédit, qui illustre les différentes directions prises par l'absolutisme en Iran et en Europe. Ce modèle contient trois variables explicatives au niveau macro (politique, économie et société) accompagnées de 17 indicateurs. M'inspirant des concepts mathématiques développés par la théorie du chaos et la théorie des systèmes, je suggère que ces 17 indicateurs sont des ensembles «d'attracteurs» qui déterminent la dynamique interne des systèmes sociaux européens et iraniens. / This thesis has the following purposes: a) to create an analytical frame of key variables, factors, and causal relationships between variables involved in the development of the modern state; b) to illustrate the interrelations of component parts of the absolutist state, as the first manifestation of the modern state, in early modern Europe and early twentieth-century Iran; c) to integrate a wide range of relevant historical facts and examples into a single framework that formalizes similarities and dissimilarities underlying the Iranian and European experience of absolutism. Regarding the comparative analysis of the phenomenon, one important goal is to tap on what-how-why questions more thoroughly and accurately than previous researches. In doing so, part of the thesis is designed to answer the following question: what overriding principles set apart the premodern form of state from the modern form? I try to outline different principals and propose that they can be pieced together under two broad categories of essential and complementary components. By analyzing the social context of the early modern period in Western Europe (particularly in French and English states), I then depict the ways in which the modern absolutist state came to be the most dominant mode of political order. I invoke a variety of economic, social, and political mechanism such as market, social classes, and military to capture the dynamics of absolutism. Revealing the complexity of this transitional phase in Europe, I create four conceptual categories of transitional changes, which Western European societies underwent since the collapse of feudalism. These categories include changes in the boundaries of extractive power (1000-1900), changes in social class and rural-urban boundaries (1000-1400), changes in ecclesiastical-political boundaries (1400-1800), and changes in the perception of identity boundaries (1700-1900). To deal with the question of how the new global order, caused by the European transition from feudalism to absolutism, was constructed in a non-European context, I turn to a more case-specific study of Iran between the years 1925 and 1941 and under the rule of Reza Khan. First, I test whether the Iranian state, established by Reza Khan, can genuinely be regarded as an absolutist state so that it is well justifiable to compare it with the corresponding phenomenon in Europe. Following on from categorizing the theories of Iranian state as oriental despotism, rentier state, dependent state, pseudo-modernist, and sultanistic, I eventually demonstrate that theory of the absolutist state is the best lens through which to view the relationship between state and society in Iran under Reza Khan. Next, I delve into a comprehensive analysis of promises and pitfalls of the formation of the absolutist state in Iran. One major question sets the scope of my inquiry: how Reza Khan crafted a new set of institutions that transferred power resources from his scattered rivals to the centralized administration of his government. In the final analysis of the thesis, I move beyond descriptive analysis to develop a typological model, which illustrates the different directions that absolutism took in Iran and Europe. This model contains three macro-level explanatory variables, (politics, economy, and society) accompanied with 17 indicators. Drawing, through analogy, ideas form mathematical concepts developed by chaos theory and system theory, I suggest that these 17 indicators are sets of attractors that determine the internal dynamic of European and Iranian social systems.

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