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Le geste et la révolution : Pratiques sociales et modernité politique des ouvriers de l’arsenal de Toulon (vers 1760 - vers 1815) / Movement and revolution : Social practices and political modernity of workers in the arsenal of Toulon (1760 - 1815)

Saint-Roman, Julien 07 November 2014 (has links)
Ce travail porte sur les pratiques sociales et la politisation des ouvriers de l'arsenal de Toulon à la fin de l'époque moderne et durant la Révolution française, pour comprendre, par « en bas », comment naît un collectif nouveau : la classe sociale. Cette étude s'appuie sur des archives peu ou pas utilisées en histoire navale. Les sources médicales, judiciaires et notariées, sans négliger les correspondances officielles et les registres matriculaires ou cadastraux, permettent de découvrir toutes les dimensions, individuelles et collectives, des comportements quotidiens des travailleurs toulonnais. À partir des années 1760, les nouveaux rapports d'autorité dus à l'apparition du contremaître et de l'ingénieur, et la mise en oeuvre du libéralisme économique obligent les ouvriers à reformuler les contours de leur identité laborieuse basée sur les routines des chantiers et les expériences en mer. En revanche, la forte proportion de Méridionaux, la puissante reproduction sociale et la ségrégation socio-spatiale à l'intérieur de la ville perpétuent la dimension communautaire des ouvriers de l'arsenal. C'est dans le champ politique, au cours de la Révolution, que leurs pratiques et leurs représentations sont le plus profondément bouleversées. Ils participent alors à l'organisation du port, s'approprient les sections urbaines pour tenir leurs assemblées et accentuent une implication citoyenne par des modes de participation spécifiques qui transforment leur recherche d'économie morale en économie populaire politique. Notre thèse montre donc que la Révolution française a permis la constitution d'un collectif prolétaire et son insertion dans le monde contemporain des luttes sociales. / This work focuses on social practices and politicization of workers in the arsenal of Toulon at the end of the modern era and during the French Revolution in order to understand, from below, how comes a new group: the class. This study is based on few or no archives used in naval history. By analysing medical sources, judicial and notarized without neglecting official correspondence and matriculaires or land registers, we can discover all aspects of the daily behavior of workers in the dockyard of Toulon. From the 1760s, workers must reformulate the contours of their identity based on their laborious routines on docks and their experiences at sea because of the appearance of the foreman and engineer which enforces new authority reports, and of the implementation of economic liberalism. In contrast, the proportion of Southerners, the powerful social reproduction and socio-spatial segregation within the city perpetuate the community dimension of the workers of the arsenal. In fact, their practices and representations are most profoundly affected in the political field, during the Revolution. They participate in the organization of the port, the urban sections are used to hold their meetings and their citizen involvement is amplified by specific modes of participation that are transforming their search for moral economy in popular political economy. Therefore thesis shows that the French Revolution led to the establishment of a proletarian class and its inclusion in the contemporary world of social struggles.
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Le théâtre de la boxe : histoire sociale de la boxe anglaise professionnelle à Paris (et à Londres) (1880-1930) / The boxing theatre : a social history of professional English boxing in Paris (and London) (from 1880 to 1930)

Ville, Sylvain 17 November 2016 (has links)
La boxe anglaise professionnelle apparaît à Paris, au tournant du XXe siècle. Pratique venant d’Angleterre, elle se caractérise dès ses débuts par une forte monétisation et par une mise en spectacle poussée, au point de devenir rapidement l’un des spectacles sportifs les plus visibles de la capitale. Pour autant, peut-on vraiment qualifier cette pratique de « sportive » ? À bien des égards, cette appellation ne s’impose pas. Il semble même qu’il s’en fallu de peu pour que la boxe ne soit pas un « sport ». En effet, l’histoire de la boxe ne saurait se résumer à la transformation progressive, linéaire, incontestée d’un « combat aux poings » en une activité dite « sportive ». Cette histoire est plutôt celle d’une lutte opiniâtre et contingente entre des promoteurs cherchant à mettre en spectacle cette activité et des dirigeants fédéraux s’efforçant de la faire entrer dans la catégorie des « sports ». La perspective retenue permet alors d'étudier ce que recouvre la mise en spectacle de la boxe, étant entendu qu'il s'agit autant de décrire ce processus en lui-même que ses conséquences sur la structuration de l'activité. Et, parallèlement, il s’agit aussi d’examiner comment une instance « fédérale » s'érige et conquiert, plus ou moins difficilement, un pouvoir régulateur. Ce travail montre alors que la forte mise en spectacle de la boxe confère aux « organisateurs » de soirées une position forte dans la lutte pour le contrôle de cette pratique. Pour autant, les dirigeants fédéraux ne sauraient être considérés comme totalement absents. Les relations entre dirigeants fédéraux et organisateurs de spectacles sont même tantôt conflictuelles tantôt collaboratives. Finalement, la boxe apparaît comme une activité doublement codifiée, à la fois par le sport et par le spectacle, sans pour autant que ces codifications ne relèvent de l’action exclusive des dirigeants fédéraux ou d’industriels du spectacle. / English professional boxing made its appearance in Paris in the early nineteen hundreds. Originating from Great Britain, it was characterized, from its beginning, by the great amount of money that was vested in it and also by the incredible amount of matches that were organized. As a result of this, it soon became one of the most visible sports event in the French capital. But can we actually consider this activity as a “sport”? From many regards, this coinage seems unnecessary. It would not have taken much for boxing not to become a sport. The history of boxing cannot, indeed, be summed up as a progressive, linear, actual transformation of a “fist fight” into a sport activity. It is more the history of a hard and uncertain battle between entertainment promoters trying to develop boxing and federal directors who did their best to turn it into a noble sport. The point of view we have decided to adopt has enabled us to study what is behind the concept of organizing a boxing match. For obvious reasons both the process in itself and the consequences it has on the structuring of the activity need to be described. We also need to study simultaneously how a “federal” institution sets itself up as a regulatory authority and conquers power with varying degrees of ease and difficulty. This work demonstrates that the large amount of boxing matches that were set up conferred an important position to the “organizers” of the events in the fight to control this activity. Yet, the federal directors should not be seen as totally absent from the scene. Federal directors and show organizers had ties that could be either conflicting or collaborative. Finally, boxing appears as an activity that rests on a dualistic set of codes based on sports and entertainment. Therefore, these codes do not fall exclusively within the actions of the federal directors nor within the actions of people from the show business.
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Inégalités socioéconomiques, contraintes psychosociales au travail et données administratives sur la dépression : résultats du PROspective Québec

Bruno Pena Gralle, Ana Paula 30 August 2022 (has links)
No description available.
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Inégalités socioéconomiques, contraintes psychosociales au travail et données administratives sur la dépression : résultats du PROspective Québec

Bruno Pena Gralle, Ana Paula 30 August 2022 (has links)
Contexte : On estime à plus de 300 millions le nombre de personnes atteintes de troubles dépressifs dans le monde, ce qui en fait la principale source d'années vécues avec un trouble mental. Les mécanismes sous-jacents de la dépression sont mal compris, mais l'importance des facteurs socioéconomiques et psychosociaux est de plus en plus reconnue. Des études antérieures ont observé des risques plus élevés de dépression chez les personnes ayant un faible statut socioéconomique et chez celles exposées aux contraintes psychosociales au travail. Cependant, il y a plusieurs lacunes dans les connaissances sur : 1. la validité des données administratives pour mesurer la dépression chez les travailleurs; 2. les voies causales liant les inégalités socioéconomiques et les contraintes psychosociales au travail à l'incidence de la dépression; et 3. des études prospectives sur la proportion de cas de dépression attribuables à l'exposition à des contraintes psychosociales au travail. Objectifs :1. Évaluer la validité des mesures de dépression à partir des données administratives de la Régie d'assurance maladie du Québec. 2. Estimer les effets des indicateurs socioéconomiques (éducation, revenu familial et type d'occupation) et des contraintes psychosociales au travail (job strain et déséquilibre effort-reconnaissance) sur l'incidence de la dépression et la contribution de ces contraintes au gradient socioéconomique de la dépression. 3. Estimer les fractions populationnelles de cas de dépression attribuables à l'exposition aux contraintes psychosociales au travail. Les objectifs ont été investigués séparément chez les hommes et chez les femmes. Méthodes : Une étude prospective comportant initialement 9 188 cols blanc de Québec a été réalisée. La validité des données administratives a été évaluée par sa sensibilité, spécificité et concordance avec le Composite International Diagnostic Interview - Short Form (CIDI-SF). On a estimé des analogues interventionnels randomisés des effets directs des indicateurs socioéconomiques et des effets indirects médiés par les contraintes psychosociales au travail. Des fractions attribuables populationnelles ont été estimées à partir d'une méthode Kaplan-Meier pondérée. Résultats 1. Les données administratives de dépression ont une spécificité ≥ 96%, sensibilité de 19-32% et concordance (κ de Cohen) de 0,21-0,25 avec les données du questionnaire CIDI-SF. En analyse de groupes connus, les cas administratifs de dépression étaient comparables aux cas du CIDI-SF (risque relatif pour les femmes : 1,80 vs. 2,03 respectivement; âge < 58 ans: 1,53 vs 1,40; absence de formation universitaire : 1,52 vs 1,28; détresse psychologique : 2,21 vs 2,65). 2. L'incidence de la dépression chez les femmes était de 33,1 par 1000 personnes-années et de 16,8 chez les hommes. Parmi eux, un faible statut socioéconomique était un facteur de risque pour la dépression [faible éducation : rapport de taux 1,72, (intervalle de confiance à 95% 1,08-2,73); faible revenu familial : 1,67 (1,04-2,67); type d'occupation moins prestigieuse: 2,13 (1,08-4,19). Pour la population entière, l'exposition aux contraintes psychosociales au travail était associée à un risque accru de dépression [job strain : 1,42 (1,14-1,78); déséquilibre effort-reconnaissance (DER) : 1,73 (1,41-2,12)]. Les effets indirects estimés des indicateurs socioéconomiques sur la dépression médiée par le job strain variaient de 1,01 (0,99-1,03) à 1,04 (0,98 - 1,10). 3. La fraction populationnelle estimée de cas de dépression attribuables au job strain était de 15,9% (3,8-28,0%) et au DER de 21,9% (9,5-34,3%). Conclusion 1. Bien que les algorithmes de cas administratifs saisissent une dimension différente de la dépression que les cas CIDI-SF, aucune des deux sources de données est supérieure à l'autre pour identifier et quantifier les facteurs de risque de dépression dans de grandes études épidémiologiques. 2. Chez les hommes, un faible niveau de scolarité, un faible revenu familial et une occupation moins prestigieuse étaient des facteurs de risque notables pour l'incidence de la dépression. Les contraintes psychosociales au travail étaient aussi associées à une incidence plus élevée de dépression chez les hommes et les femmes. Cependant, les indicateurs de statut socioéconomique et les contraintes psychosociales au travail ne semblent pas fonctionner sur une voie causale commune vers la dépression, ce qui suggère plutôt une indépendance de leurs effets. Seul le job strain a montré une légère tendance à médier le gradient socio-économiquede la dépression. 3. Les contraintes psychosociales au travail, principalement le DER, pourraient être responsables de plus de 20 % de tous les cas de dépression survenus dans notre cohorte au cours d'un suivi de 3 ans. / Background: The number of people afflicted with depressive disorders is estimated to be over 300 million people worldwide, which makes them the largest contributor to years lived with a mental disorder. The underlying mechanisms of depression are poorly understood, but recognition of the importance of socioeconomic and psychosocial factors is growing. Previous studies have observed higher risks of depression in people with low socioeconomic status and in those exposed to psychosocial stressors at work. However, there are several knowledge gaps regarding: 1. the validity of administrative data to measure depression in working populations; 2. the causal pathways linking socioeconomic inequality and psychosocial stressors at work to the incidence of depression; and 3. prospective studies on the proportion of cases of depression due to exposure to psychosocial stressors at work. Objectives: 1. Assess the validity of depression measures based on administrative data from the Régie d'Assurance Maladie du Québec. 2. Estimate the effects of socioeconomic indicators (education, family income and type of occupation) and psychosocial stressors at work (job strain and effort-reward imbalance) on the incidence of depression, and the contribution of the stressors to the socioeconomic gradient of depression. 3. Estimate the population fractions of cases of depression attributable to exposure to psychosocial stressors at work. The objectives were investigated separately for men and women. Methods: A prospective study was realized with initially 9 188 white-collar workers from Quebec. The validity of the administrative data was assessed by its sensitivity, specificity, and concordance with data from the Composite International Diagnostic Interview - Short Form. Randomized interventional analogues of the direct effects of socioeconomic indicators and of their indirect effects mediated by psychosocial stressors at work were estimated. Population attributable fractions were estimated using a weighted Kaplan-Meier method. Results: 1. Administrative depression data have specificity ≥ 96%, sensitivity of 19-32%, and concordance (Cohen's κ) of 0.21-0.25 with CIDI-SF questionnaire data. In known groups analysis, administrative cases of depression were comparable to CIDI-SF cases (relative risk for women: 1.80 vs. 2.03, respectively; age < 58 years: 1.53 vs. 1.40; no university degree: 1.52 vs 1.28, psychological distress: 2.21 vs 2.65). 2. The incidence of depression in women was 33.1 per 1000 person-years, and in men, 16.8. In men, [low education: hazard ratio 1.72, (95% confidence interval: 1.08-2.73); low family income: 1.67 (1.04-2.67); less prestigious occupation: 2.13 (1.08-4.19)]. In the entire population, exposure to psychosocial stressors at work was associated with increased risk of depression [job strain: 1.42 (1.14-1.78); effort-reward imbalance (ERI) 1.73 (1.41-2.12)]. The estimated indirect effects of socioeconomic indicators on depression mediated through job strain ranged from 1.01 (0.99-1.03) to 1.04 (0.98-1.10). 3. The estimated population fraction of cases of depression attributable to job strain was 15.9% (3.8-28.0%) and to ERI 21.9% (9.5-34.3%). Conclusion 1. Although administrative case algorithms capture a different dimension of depression than do CIDI-SF cases, neither of these data sources is superior to the other in the context of large epidemiological studies aiming to identify and quantify risk factors for depression. 2. Among men, low education, low family income and less prestigious occupation were notable risk factors for the incidence of depression. Psychosocial stressors at work were also associated with a higher incidence of depression in both men and women. However, indicators of socioeconomic status and psychosocial stressors at work do not seem to lie on a common causal path towards depression, which suggests rather that their effects are independent. Only job strain showed a slight tendency to mediate the socioeconomic gradient of depression. 3. Psychosocial stressors at work, mainly ERI, may be responsible for more than 20% of all cases of depression occurring in our cohort during a 3-year follow-up.
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Des usages de l'Allemagne. Politique culturelle française en Allemagne et rapprochement franco-allemand, 1945-1963. Politique publique, trajectoires, discours

Picard, Emmanuelle 16 January 1999 (has links) (PDF)
Après la période de l'occupation militaire (1945-1949), les services culturels français en Allemagne ont cherché à se dégager des formes spécifiques de l'occupation tout en préservant le caractère exceptionnel des réalisations accomplies jusqu'alors. Les relations conflictuelles entre les services en Allemagne et leur tutelle parisienne, la D.G.R.C., ont conduit à ce que les expériences novatrices tentées en Allemagne soient susceptibles d'être réinvesties au niveau plus général de la politique culturelle extérieure, alors même que la politique culturelle en Allemagne tendait à prendre une forme de plus en plus standardisée. <br />Cette dualité entre deux dimensions de l'action se retrouve quand on fait l'étude des acteurs engagés dans sa mise en place. Au côté des profils traditionnels d'enseignants chargés de la politique culturelle extérieure de la France en général se trouve une petit groupe aux trajectoires originales, dont la force essentielle réside dans leur capacité à élargir l'écho de leur action par le travail commun avec les réseaux intellectuels engagés dans le rapprochement franco-allemand. Alors que les médiateurs traditionnels que sont les germanistes ne sont présents que de façon épisodique, les professionnels de la culture engagés sur le terrain rentabilisent leur expérience allemande en la reconvertissant dans la suite de leur trajectoire professionnelle et en saisissant l'occasion de s'imposer comme les nouveaux spécialistes de l'Allemagne. Cette distinction entre les deux groupes rejaillit sur l'évolution du discours à propos de l'Allemagne contemporaine. Le renfermement des germanistes sur des problématiques d'histoire littéraire laisse aux non germanistes la possibilité d'investir la position de spécialistes. Il en découle la production d'une nouvelle représentation du pays en rupture avec les catégories d'explication des décennies précédentes, privilégiant l'image d'une démocratie modèle restreinte à la seule République fédérale.
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La construction du pouvoir local. Élites municipales, relations sociales et transactions économiques dans la Rome moderne (1550-1650)

Canepari, Eleonora 10 February 2012 (has links) (PDF)
La thèse a pour objet les liens entre l'élite municipale de Rome et les classes " populaires " au cours des XVIe et XVIIe siècle. On se propose de montrer que les liens qui unissaient l'élite à la population des quartiers ont joué un rôle fondamental dans le processus de construction du pouvoir local et d'accès au pouvoir politique municipal. Le travail s'attache à démontrer que la base locale du pouvoir municipal était constituée par les élites à la faveur des transactions tant économiques que sociales qu'elles passaient avec la population des quartiers : locations, échanges commerciaux, services domestiques, embauches de salariés, etc. Ces relations se développaient autour du patrimoine immobilier et foncier, et particulièrement autour du complexe résidentiel des familles de l'élite. Dans la Rome des siècles XVIe et XVIIe, la classe nobiliaire municipale était caractérisée par une forte mobilité sociale ainsi que par son ouverture à de nouveaux arrivants ; d'où l'absence d'une définition univoque et explicite du " gentilhomme ", ainsi que d'une liste d'inscription des membres de l'élite (le livre d'or de la noblesse romaine ne fut établi qu'en 1746). Pour obtenir un office municipal, le candidat était censé être un " homme illustre " du quartier où il résidait : mais par qui la qualité d'illustre était-elle conférée ? Auprès de qui le candidat devait-il être connu, et reconnu, en tant que gentilhomme ? Ce travail voudrait mettre en évidence le rôle joué par les échanges entre le " haut " et le " bas " du monde social urbain dans le processus de construction du pouvoir local et donc, en dernière analyse, dans la formation des élites : les charges politiques du Capitole ne seraient que la formalisation d'une autorité effective qui se construisait et s'exerçait tout d'abord dans le territoire. Une formalisation certainement importante si l'on considère que l'obtention d'un office municipal se voyait retenue comme une preuve de noblesse. On voit donc très clairement l'intérêt que les candidats au Capitole avaient à se construire une base de pouvoir local. Ce travail s'insère dans le contexte historiographique de la micro-histoire. Il met en oeuvre un cadre interprétatif qui se nourrit de concepts et modèles empruntés à l'anthropologie politique, et notamment ceux qui décrivent le pourvoir comme une construction relationnelle. La nature relationnelle du pouvoir est le point de départ des études qui ont identifié des modèles de gestion du pouvoir centrés sur les individus, dont l'autorité est construite et reconnue tout d'abord au sein d'un réseau social particulier. Trois modèles ont été particulièrement utiles pour étudier les élites de la Rome moderne : en ordre croissant d'importance, la relation patron-client, l'entrepreneur et le big-man. Plan de la thèse : Une première partie présente certains des éléments-clés de la recherche, ainsi que les débats historiographiques dont ils font l'objet : le patriciat urbain (chapitre I), le fonctionnement du gouvernement municipal (chapitre II) et les modèles de carrières municipales (chapitre III). Cette partie a semblé nécessaire afin d'introduire des concepts et des catégories - telles que l'élite municipale, le Capitole et les carrières politiques - qui sont centrales dans l'ensemble de ce travail. Avec la deuxième partie, on aborde la construction du pouvoir local, en analysant l'ancrage des acteurs dans le quartier d'un point de vue socio-topographique. Les chapitres IV et V analysent la présence des familles de la noblesse municipale dans l'espace du quartier, en se focalisant sur le palais - et ce qui l'a précédé, le complexe résidentiel médiéval -, et ceux qui y habitaient et qui le fréquentaient. Le but est de montrer que, tout au long de la période examinée, le palais a continué d'être un centre d'agrégation d'un groupe informel qui se créait autour du noble, selon un modèle qui peut évoquer, mutatis mutandis, les fiefs urbains de la Rome médiévale. Dans le chapitre V, on étudie aussi le rôle topographique du palais sur les alentours, et la formation d'îlots, des espaces semi-privés de " propriété " de la famille. Les formes de l'autorité personnelle et son rôle dans les quartiers sont décrits dans le chapitre VI, qui présente les différents moyens mis en œuvre pour garder l'emprise sur le territoire : de la violence à la charité. Avec la troisième partie, on aborde le sujet des transactions économiques et sociales qui liaient les membres de l'élite municipale aux habitants des quartiers, pour montrer la logique sociale des échanges. On a découpé le thème en trois chapitres, qui portent sur les biens immobiliers et les relations entre locataires et propriétaires (chapitre VII), la gestion de domaines et vignes et les rapports avec les salariés (chapitre VIII) et les relations de crédit (chapitre IX). Enfin, une quatrième partie est consacrée à une étude de cas, celui de la famille Velli et du quartier Trastevere. Le rione a été choisi parce qu'il était le plus " populaire " de la ville, un territoire urbain à vocation agricole et commerciale. Les Velli y étaient parmi les familles les plus importantes. Divisée en deux chapitres (le X, qui traite de l'ancrage de la famille dans le quartier et le XI qui porte sur les transactions des Velli avec les habitants du Trastevere), cette dernière partie voudrait reprendre l'ensemble des aspects du modèle qui ont été présentés au cours de la thèse, autour d'un cas familial. Ce faisant, on souhaité proposer une vue d'ensemble des mécanismes de construction du pouvoir local au sein d'un quartier.
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Les couturières en Nouvelle-France : leur contribution socioéconomique à une société coloniale d'Ancien Régime

Gousse, Suzanne January 2009 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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L’aristocratie laïque au miroir des récits hagiographiques des pays d’Olt et de Dordogne (Xe-XIe siècles) / Lay aristocracy in the mirror of the hagiographic narratives of Pays d’Olt et de Dordogne (10th-11th centuries)

Fray, Sébastien 26 November 2011 (has links)
La présente étude s’inscrit dans le débat à propos d’une éventuelle « mutation féodale » autour de l’an mil. Il s’agit d’étudier l’aristocratie laïque durant les Xe et XIe siècles, en prêtant une égale attention aux ressorts matériels et idéologiques de sa domination sociale. La signification des transformations que connaît alors l’écriture diplomatique étant au cœur de la controverse, le choix a été fait de partir des sources hagiographiques originaires des abbayes d’Aurillac, Conques et Figeac. Mais le discours hagiographique présente ses propres biais. Afin de s’en prémunir au mieux, on a confronté autant que possible les affirmations des sources hagiographiques aux informations disponibles grâce à d’autres types de documents. La démonstration procède en deux étapes. En recourant aux méthodes de l’hagiologie, la première partie permet de contextualiser la production hagiographique et de s’interroger sur les conditions de sa réception : on s’aperçoit que si les textes latins sont d’abord destinés à être lus par des clercs, de multiples canaux de diffusion orale permettaient aux hagiographes de s’adresser également aux laïcs, en particulier à l’aristocratie. La seconde partie étudie l’évolution de la domination aristocratique à travers ce que permet d’en percevoir l’hagiographie. Elle montre qu’un certain nombre de transformations ont eu lieu dès le début du Xe siècle et permettent de parler d’une « mutation de l’an 900 » : l’émergence de la chevalerie, la mise en place de la féodalité, la montée en puissance des sires, l’importance des châteaux et des milites sont autant de phénomènes qui datent de cette époque. Toutefois, l’an mil connaît deux ajustements non négligeables : le redéploiement de l’identité aristocratique autour des châteaux et le passage d’une conception cognatique de la parenté noble à une autre d’avantage agnatique. / The present study falls within the scope of the debate about a possible “feudal mutation” around the year 1000. It is concerned with the study of lay aristocracy during the 10th and 11th centuries, by giving equal attention to ideological and material aspects of its social domination. Because the meaning of the transformations that affect diplomatic writing then is in the heart of the matter, we make the choice to work from the hagiographic narratives from the abbeys of Aurillac, Conques and Figeac. But there are also biases in the hagiographic discourse. In order to counterbalance their influence, we have compared as much as possible the data from hagiographic texts with the information available thanks to other types of documents. The demonstration is organized in two steps. Using the methods of hagiology, the first part contextualizes hagiographic production and questions the conditions of its reception: we are led to realize that, if the Latin texts are primaraly intented to be read by clerics, multiple oral channels allowed hagiographers to address also the laity, especially the aristocracy. The second part examines the evolution of aristocratic domination through what can be perceived in the hagiography. It shows that some transformations took place as early as the beginning of the 10th century and that we can therefore speak of “a mutation of the year 900”: the ermergence of chivalry, the establishment of feudalism, the rise of the lords, the importance of castles and milites are phenomena which date from this time. Howewer, there are two significant adjustments around the year 1000: aristocratic identity refocuses on castles and the the noble kinship moves from a cognatic conception to another more agnatic.
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Le pacte introuvable. Sport, péronisme et société en Argentine 1946-1955 / The Lost Pact. Sport, Peronism and Society in Argentina 1946-1955 / El pacto inalcanzable. Deporte, peronismo y sociedad en la Argentina 1946-1955

Hemeury, Lucie 11 December 2018 (has links)
Entre 1946 et 1955, Juan Perón déclare à maintes reprises sa volonté de « forger une nation de sportifs ». Le président argentin, rapidement surnommé le « Premier Sportif de la Nation », estime que le sport doit désormais relever des domaines d’intervention de l’État. À partir de sources institutionnelles, administratives, sportives et diplomatiques, cette recherche s’attache à retracer les objectifs de la politique sportive péroniste et les moyens mis en œuvre pour les atteindre. En suivant une démarche relevant de l’histoire sociale et de la micro-histoire, ce travail examine la mise en pratique concrète des mesures adoptées par le régime péroniste au sein des clubs et des fédérations sportives et en repère les contradictions et les limites. Cette thèse analyse également la nature des relations établies entre les acteurs du milieu sportif et le pouvoir péroniste. Celles-ci se définissent par des logiques clientélistes, en partie héritées, par une quête du consensus et des formes de compromis, nourries par les intérêts communs partagés entre le monde sportif et les responsables politiques. Mais elles se sont aussi traduites par des résistances et des rapports conflictuels, renforcés par la polarisation politique croissante de la société argentine et l’autoritarisme grandissant du régime péroniste. / Between 1946 and 1955, Juan Perón repeatedly stated his desire to “forge a nation of sportsmen” Soon called “Nation’s First Sportsman”, the Argentinian President reckoned that sport was now to be counted among the State’s domains of intervention This research draws on institutional, administrative, diplomatic and sports sources in order to trace the goals and means of Peronist sports policy Adopting an approach pertaining to social history as well as micro-history, this work examines the concrete implementation within sports clubs and federations of measures taken by the Peronist regime, and points out its contradictions and limits. This thesis also provides an analysis of the nature of relationships established between the sports world and the Peronist power. These relationships are characterized by partly inherited crony strategies, by a quest for consensus and by forms of compromise fueled by common interests shared between the sports world and political leaders. But they are also marked by forms of resistance and confrontation, reinforced by the increasing political polarization of the Argentinian society and the growing authoritarianism of the Peronist regime. / Durante los años 1946-1955, Juan Perón declaró públicamente su voluntad de « forjar una nación de deportistas ». Rápidamente apodado el « Primer Deportista de la Nación », el presidente argentino considera que el deporte debe integrar el área de responsabilidades del Estado nacional. A partir de fuentes institucionales, administrativas, deportivas y diplomáticas, esta investigación rastrea los objetivos de la política deportiva peronista y los recursos implementados para alcanzarlos. Siguiendo una perspectiva de historia social y microhistoria, este trabajo examina la aplicación concreta en el seno de los clubes y de las federaciones deportivas de las medidas adoptadas por el régimen peronista, sus contradicciones y sus límites. Esta tesis también analiza la naturaleza de las relaciones establecidas entre los actores deportivos y el poder peronista. Estas se definen por su diversidad y su complejidad, caracterizadas por lógicas clientelistas, parcialmente heredadas, una busca del consenso y formas de acuerdo, nutridas por intereses compartidos entre el medio deportivo y los mandatarios políticos. Sin embargo, estos vínculos fueron marcados también por formas de resistencia y conflictividad, reforzadas por la polarización de la sociedad argentina y el autoritarismo creciente del régimen peronista al final del periodo.
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Des exceptions qui confirment les règles? L'entrepreneuriat féminin à Montréal, 1920-1980

Gallez, Philomène 01 December 2017 (has links) (PDF)
La présente thèse a pour objet d’étude les entrepreneures montréalaises du XXe siècle, entendues au sens strict de propriétaires principales d’au moins une entreprise privée de production ou de distribution de biens ou de services. Il s’agit, plus précisément, de définir et d’analyser les caractéristiques personnelles de ces femmes et celles de leurs entreprises, d’examiner les enjeux qu’elles affrontent collectivement, d’explorer les récits tenus à leur sujet par elles-mêmes ou par autrui et de situer les transformations de ces différents éléments dans le contexte urbain de Montréal de la période 1920-1980. Il est question, plus fondamentalement, de porter un regard critique sur la perception de ce phénomène et sur ce que nous considérons être la construction discursive de son caractère exceptionnel.L’analyse quantitative des recensements du Canada et des annuaires de commerce Lovell met en lumière l’existence, largement minoritaire par rapport au groupe des hommes, de femmes à la direction d’entreprise entre 1920 et 1980, leur concentration dans les commerces de détail et les services et la croissance exponentielle de ce groupe à partir des années 1960. Cette tendance apparaît comme la conséquence de l’entrée massive des femmes, et notamment des femmes mariées, sur le marché du travail salarié, mais aussi de la tertiarisation de l’économie à partir de la Seconde Guerre mondiale. Une petite minorité de ces femmes qui occupent des postes de gestion sont propriétaires de leur entreprise. Elles exercent leur profession principalement dans les petits commerces de détail d’alimentation, de mode ou encore de salons de beauté, sont mariées, tiennent leur boutique au cœur des quartiers montréalais à majorité francophone, et ce, pendant moins de 8 ans. La croissance et la décroissance de ce groupe avec l’année 1940 comme date charnière s’expliquent principalement par une activité entrepreneuriale féminine temporaire pendant les années de crise économique.Une certaine élite de cette collectivité d’entrepreneures montréalaises a, conjointement avec d’autres femmes salariées, formé les rangs de l’Association des femmes d’affaires de Montréal (de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste), du Business and Professional Women’s Club ou du Committee of Trades, Business and Professions for Women (du Montreal Local Council of Women). Ces groupements sont principalement des lieux de réseautage et de socialisation pour leurs membres. Ils se sont, cependant, aussi engagés pour améliorer la situation des femmes en affaires. Les francophones, surtout actives pendant la première moitié du siècle, ont défendu un enseignement commercial pour les femmes et soutenu les modistes face aux pressions des commerces de gros, des manufactures et des employées du secteur. Les anglophones, de leur côté, se sont principalement concentrées sur la défense du travail salarié des femmes et se sont plutôt positionnées, à partir des années cinquante, en faveur de l’accès des femmes aux postes à responsabilité tant dans le secteur privé que public et tant comme propriétaires que comme gestionnaires salariées. Après la Seconde Guerre mondiale, quelques femmes francophones intègrent aussi le bastion masculin de la Chambre de commerce du district de Montréal (CCDM). Entre 1957 et 1971, cette institution met en place un comité qui rassemble les forces vives de l’entrepreneuriat, de la direction d’entreprise ou du salariat féminin. La question de la dépendance de ce regroupement aux autorités (masculines) de la CCDM génère rapidement des tensions et reste tangible tout au long des quinze années d’existence du Conseil des femmes membres (CFM) de la CCDM. En effet, l’analyse des activités du CFM de la CCDM proposées exclusivement à ses membres (féminins) ou menées de concert avec les autres membres (masculins) de la CCDM et des discours prononcés au sujet de l’intégration des femmes au sein de cette institution démontre la persistance, dans cet univers, d’une stricte conception genrée des rôles dans le monde des affaires francophone. Enfin, seul un nombre restreint d’entrepreneures qui ne connaissent que des « succès » commerciaux et correspondent à la définition de la « féminité » — soit des entrepreneures « exceptionnelles » — a une visibilité dans les revues populaires, les documents des fédérations d’associations de femmes et de la CCDM. Ces femmes n’agissent que dans les domaines « féminins » du vêtement, de la beauté ou du petit commerce spécialisé. Elles sont rapidement reconnues sur le marché montréalais, provincial, national, voire international. Si elles n’en sont pas originaires, elles se forment en France ou aux États-Unis et y séjournent régulièrement pour se procurer leurs matériaux. Elles offrent des produits et des services de qualité, adaptent leurs prix aux origines de leur clientèle (toujours féminine) et dirigent un personnel (souvent des femmes). Elles ne connaissent que rarement l’échec. Elles conjuguent, de plus, leurs obligations maternelles et professionnelles à la perfection, soignent leurs commerces « comme des maîtresses de maison » et exercent leurs activités à domicile. Au contraire, lorsqu’elles osent intégrer des bastions « masculins », elles connaissent la discrimination et de très grandes difficultés. La Chambre de commerce de Montréal, quant à elle, initialement silencieuse sur l’entrepreneuriat féminin, ajoute, au tournant des années soixante, dans un contexte favorable à l’entrepreneuriat francophone et aux empires familiaux, une caractéristique supplémentaire à cette entrepreneure idéale, celle d’être l’héritière d’une entreprise florissante d’un père ou d’un mari. Ce modèle, s’il s’adapte au contexte spécifique des francophones de Montréal et se transforme lors des moments de rupture de 1945 et 1960, reste, fondamentalement identique tout au long du XXe siècle et conditionne notre perception de l’entrepreneuriat féminin.Ultimement, l’analyse et la confrontation de ces données quantitatives et discursives forcent à poser, plus largement, un regard critique sur la question de la constante « exceptionnalisation » de l’entrepreneuriat féminin. Il ressort de cette analyse que les femmes qui s’adonnent à ce type d’activités professionnelles sont, elles-mêmes, profondément influencées par ces différents schémas de pensée pour se définir et agir, mais, surtout, que les discours qui véhiculent des informations relatives aux entrepreneures montréalaises en sont aussi fondamentalement inspirés. Or, cette caractéristique apparaît surtout comme une construction discursive, intrinsèquement liée aux idéologies capitaliste, patriarcale et, pour les francophones de Montréal, nationaliste. Il semble donc nécessaire de la relativiser et de la démystifier.Cette thèse s’inscrit dans l’historiographie nord-américaine et européenne qui, en croisant les réflexions issues de l’étude de l’histoire économique et des affaires, des femmes et des théories du genre, a, depuis les années 1980, dévoilé les activités financières et commerciales de femmes dans d’autres contextes urbains jusqu’au milieu du XXe siècle et mis en exergue le biais genré de l’histoire des affaires. Ces recherches soulignent les spécificités des rapports qu’entretiennent les femmes avec la propriété privée et la gestion d’entreprise et, plus largement, leurs contributions au développement économique urbain. Le présent texte y ajoute des données montréalaises de la période 1920-1980 ainsi qu’une réflexion critique sur les discours émis à ce sujet par les femmes d’affaires elles-mêmes, par le monde commercial ou par autrui. / This doctoral thesis examines business women from Montreal in the 20th century, that is, the primary owners of at least one private business manufacturing or distributing goods and/or services. We will define and analyze these women’s individual characteristics and those of their businesses, consider the issues they face collectively, explore the the stories told about them, by themselves or others, and situate the transformations of these different elements in the urban context of Montreal in the years 1920-1980. In short, we will, take a critical look at the perception of this phenomenon as well as the discursive construction of its exceptional character.Quantitative analysis of Canadian censuses and of Lovell business directories show a minority presence of women, compared to men, in the management of businesses between 1920 and 1980, and a high concentration of women in retail businesses and services, as well as exponential growth of this group, starting in the 1960s. This tendency appears as a consequence of the massive arrival of women, especially married women, on the wage labor market, but also of the tertiarization of the economy, beginning during the Second World War. A small minority of these women in management positions were owners of their business. They worked principally in small retail businesses, in the food, fashion, or beauty salon industries, were married and owned their businesses in French-speaking neighborhoods of Montreal, for less than 8 years. With the year 1940 as a pivotal date, the growth and decline of this group can be explained mainly by a temporary feminine business activity during the years of economic plight.An elite of this group of Montreal's businesswomen, together with other salaried women, formed the ranks of the Association des Femmes d'affaires de Montréal de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste, of the Business and Professional Women’s Club or of the Committee of Trades, Business and Professions for Women of the Montreal Local Council of Women. These groups were essentially places of networking and socialization for their members. They were, however, also committed to improving the situation of women in business. The French-speakers, especially active during the first half of the century, fought for a business education for women and supported the milliners when they faced pressure from wholesalers, manufacturers, and employees in the sector. The English-speakers, for their part, focused mainly on defending wage labor for women and from the 50s onwards, positioned themselves in favor of access for women to management positions, both in the private and public sectors. After the Second World War, a few French-speaking women became members of the Chambre de commerce du district de Montréal (CCDM), a male stronghold. Between 1957 and 1971, this organization implemented a committee that brought together the driving forces of entrepreneurship, of company management as well as women wage-earners. The question of the dependence of this group to the male authorities of the CCDM quickly generated tensions and remained tangible throughout the fifteen years of existence of this CFM of the CCDM. Indeed, the analysis of the activities of the CFM of the CCDM offered exclusively to its members (female) or carried out together with the other (male) members of the CCDM and speeches made about the integration of women in this institution demonstrated the persistence, in this setting, of a strict gendered conception of roles in the Francophone business world.Finally, only a limited number of business women who were always «successful» and who suited the definition of «feminity» - in other words, «outstanding» businesswomen – had a visibility in popular magazines, papers of federations of women associations and of the CCDM. These women were only active in the «feminine» fields of fashion, beauty or of small specialized business. They were easily recognizable on the Montreal, provincial, national and even international markets. If they were not from this city, they usually received their training in France or in the United States and they stayed there often to get materials. They offered good quality products and services, adapted their prices to the origins of their (always female) clientele and managed a staff (often women). They only rarely failed. They also combined their maternal and professional obligations perfectly, looked after their businesses “like housewives” and worked from home. When they dared to penetrate masculine “strongholds,” they experienced discrimination. The Montreal Chamber of Commerce, initially silent on women's entrepreneurship, added, at the turn of the 1960s, in a context favorable to Francophone entrepreneurship and family business empires, a characteristic additional to this ideal entrepreneur, that is, to be the heir of a flourishing business established by a father or a husband. Although this model was adapted to the specific context of Montreal French-speakers and evolved during the decades immediately following the Second World War, remained fundamentally similar throughout the 20th century and determined our perception of women's entrepreneurship.Ultimately, the analysis and the confrontation of these quantitative and discursive data force us to pose, more broadly, a critical look at the question of the supposed exceptional nature of women’s entrepreneurship. It emerges from this analysis that women who engaged in this type of professional activities were, themselves, deeply influenced by these different patterns of thought in order to define themselves and influence their actions, but above all, that the discourses that concerned Montreal's businesswomen were also deeply influenced by these patterns. This characteristic appeared above all as a discursive construct intrinsically linked to capitalist, patriarchal, and, for the Francophones of Montreal, nationalist ideologies. It therefore seemed necessary to put it into perspective and to demystify the discursive construct.This thesis is part of the North American and European historiographies that, by gathering reflections emerging from the study of economic and women's business history and gender theory, have, since the 1980's, revealed financial and commercial activities of women in other urban contexts until the middle of the 20th century as well as highlighted the gender bias in business history. These studies point out the specificities of the relationships that women have with private property and business management and, more broadly, their contributions to economic urban development. The thesis adds data from Montreal from the period 1920-1980, as well as a critical reflection about the discourses of the businesswomen themselves, by the commercial world or by others. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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