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Description du lexique appartenant au vernaculaire des jeunes adultes de 17 à 25 ans habitant dans les quartiers est de MontréalL'Abbé, Fannie January 2006 (has links) (PDF)
Le langage des jeunes est très vivant et se renouvelle constamment. Nous avons tenté dans ce mémoire de décrire le lexique appartenant au vernaculaire des jeunes adultes âgés de 17 à 25 ans habitant dans la partie Est de Montréal. Il s'agit d'une étude qualitative et descriptive du lexique favorisé dans les situations informelles de la vie, soit à l'extérieur des cours et du cadre de travail. Afin de réaliser cette étude, nous avons consulté différentes études antérieures effectuées en France et au Québec concernant les jeunes, leur comportement et leur langage. Nous avons conclu qu'en France, le phénomène linguistique des jeunes avait suscité l'intérêt de plusieurs chercheurs, mais qu'au Québec, très peu d'études portaient sur le sujet. Il nous semblait donc pertinent d'observer et de décrire le lexique appartenant au vernaculaire des jeunes adultes francophones afin de déterminer la nature et la forme des expressions et des mots qui le composaient. Nous cherchions aussi à savoir si les jeunes utilisaient un langage codé ou non et si les mots qu'ils utilisaient ou créaient se retrouvaient dans les ouvrages de référence que nous avons sélectionnés. Afin de recueillir nos données, nous avons procédé à différentes entrevues et vérifications. Toutes les données recueillies qui ne figuraient pas dans Le Petit Robert (1996) ou qui avaient un changement de sens ont été conservées et définies dans un lexique que nous avons construit. Il s'avère que le langage des jeunes est très vivant, ce qui rend son étude complexe et la liste des données non-exhaustive. Nous entendons chaque jour des expressions qui ne figurent pas dans le lexique et qui mériteraient que l'on s'y attarde. Toutefois, dans le cadre de ce mémoire, nous nous sommes limitée aux expressions produites lors des entrevues. Nous avons pu observer que les jeunes empruntaient beaucoup de mots à l'anglais et à l'argot français et qu'ils utilisaient aussi beaucoup de mots qui n'apparaissaient pas dans les ouvrages de références que nous avions sélectionnés. Nous présentons dans ce mémoire l'ensemble des données et des explications que nous avons recueillies. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Québec, Langage, Jeunes, Français, Montréal, Informel, Vernaculaire.
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Les séquences de formule en espagnol/langue étrangère : les effets de l'enseignement explicite des gambits chez des apprenants francophonesBoufrahi, Samira 05 1900 (has links) (PDF)
Les gambits sont une catégorie des séquences de formule utilisés dans la conversation de la vie quotidienne. Ils possèdent plusieurs fonctions dans le discours parlé, comme « exprimer son accord », « interrompre », « souligner l'idée principale » ou « changer de sujet ». Ces fonctions possèdent une composante pragmatique, elles sont liées à l'intention de l'interlocuteur et au contexte socioculturel dans lequel se déroule l'interaction verbale. Dans l'enseignement des langues étrangères et plus précisément de l'espagnol, les gambits, bien qu'éléments importants de la langue, ne reçoivent pas l'attention nécessaire. Les gambits deviennent un obstacle auquel l'apprenant se voit confronté durant son apprentissage, car il doit établir une relation entre la forme, la fonction communicative et le sens des gambits dans le discours parlé. D'abord, la plupart des gambits sont des séquences de mots sous une forme figée ou semi-figée, et leur sens découle de cet ensemble de mots. Or, l’apprenant a tendance à morceler la séquence selon le principe grammatical. Ensuite, un gambit peut avoir plusieurs fonctions communicatives, ou bien plusieurs gambits peuvent remplir la même fonction. Enfin, il y a la dimension socioculturelle des gambits qui influence le choix de l'apprenant lors de l'emploi ou du non emploi. Tous ces aspects jouent un rôle dans l'apprentissage de cette catégorie de séquence de formule. Pour parvenir à contrecarrer cette source de difficulté, il faut s'intéresser à l'enseignement de ces aspects pragmatiques. Plusieurs chercheurs se sont questionnés sur le type d'enseignement le plus efficace pour améliorer ou faciliter leur apprentissage. Ils se sont penchés, principalement, sur les techniques d'enseignement explicite versus implicite. Les résultats de ces recherches ont montré que l'enseignement explicite est bénéfique, en général, pour l'apprentissage des aspects pragmatiques de la langue, mais que certains aspects résistent à l'apprentissage. Pour connaître les raisons de cette résistance d'autres recherches sont nécessaires. Ainsi, dans notre recherche, nous avons étudié empiriquement les effets de l'enseignement explicite des gambits, dans un contexte où la langue cible est étrangère. Nous avons examiné les effets de l'enseignement explicite au niveau de la quantité, de la forme et de la fonction communicative des gambits. Pour ce faire, nous avons mené une recherche avec un design pré/post-test, avec deux groupes, l'un expérimental et l'autre contrôle. Le traitement, soit l'enseignement explicite, a été dispensé au groupe expérimental tandis que le groupe contrôle n'en a pas reçu. Les résultats obtenus viennent appuyer, de façon générale, ceux des recherches précédentes. D'abord, les gambits peuvent être enseignés et quand cet enseignement est de nature explicite, les apprenants en bénéficient plus que de la simple exposition aux gambits. Ce type d'enseignement est efficace parce qu'il attire l'attention des apprenants sur la forme ciblée au niveau de la quantité, de la forme et de la catégorie des gambits. Cependant, il n'est pas suffisant ou approprié pour tous les types de gambits, surtout ceux qui possèdent une forte composante socioculturelle.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : enseignement explicite, gambits, discours parlé, compétence pragmatique, compétence communicative.
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"Le point" sur la norme grammaticale du français québécois oralBigot, Davy January 2008 (has links) (PDF)
Dans un de ses nombreux documents, le Conseil de la langue française (CLF, 1990) soulignait l'importance de décrire le français standard du Québec. Sur le plan de la prononciation, plusieurs études ont été réalisées et celles-ci démontrent qu'il existe effectivement un modèle standard québécois (Cox, 1998; Reinke, 2005). Sur le plan lexical, de nombreux ouvrages dictionnairiques ont aussi été publiés (Boulanger et Rey, 1992; Meney, 1999 et plus récemment de Villers, 2003), mais ils ont fait l'objet de diverses critiques. Bien que le débat du dictionnaire québécois soit loin d'être clos (le projet Francus, en cours d'élaboration, est déjà condamné par certains linguistes comme Meney (2005)), on peut néanmoins considérer que la norme lexicale du français québécois est, à défaut d'être fixée, relativement bien documentée.
Concernant la grammaire, ou plus précisément la morphosyntaxe, il en est tout autrement. En effet, la grammaire du français québécois standard à l'oral n'a, jusqu'à présent, bénéficié que d'un intérêt relativement limité. Selon Cajolet-Laganière et Martel (1995) et Lepicq et Bourhis (1995), il existerait une norme québécoise qui n'est ni basée sur un français populaire québécois, ni sur la norme du français de France. Barbaud (1998a; 1998b) pose le problème de la norme grammaticale du français québécois et y répond en postulant que l'élite québécoise, détentrice de la norme linguistique, utilise à l'oral des structures syntaxiques beaucoup trop divergentes (structures empruntées aussi bien au français québécois populaire qu'au français international) pour pouvoir élaborer une norme du français québécois. Beaucoup plus récemment, Corbeil (2007, p. 320) déclarait, sans en fournir la preuve, que « [...] l'écart entre la morphologie et la syntaxe de la langue parlée au Québec et la norme de la langue écrite est variable. L'écart est pour ainsi dire nul en langue parlée soignée. » À l'heure actuelle, il n'existe encore aucune description de cette norme grammaticale du français québécois oral (la langue orale soignée) basée sur l'examen d'un corpus sociolinguistique. Il est donc difficile de vérifier la justesse de ces nombreuses affirmations. Nous nous proposons, dans le cadre de cette étude, d'examiner quatorze variables linguistiques dans un corpus de cent dix locuteurs faisant partie de l'élite sociale et culturelle du Québec, placés en contexte formel de communication. Nous démontrons, qu'en général, le parler soigné de l'élite sociale et culturelle québécoise en situation de communication formelle n'est pas très éloigné du français 'standard', tel que décrit par les grammaires comme le Bon usage de Grevisse-Goosse, a contrario de la position de Barbaud (1998a ; 1998b). ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sociolinguistique, Linguistique variationniste, Grammaire, Français québécois oral.
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Vivacité des argotismes d'origine carcérale dans la langue familière française / Vivacity of prison slang vocabulary in French colloquial languageSiecińska, Joanna 28 November 2013 (has links)
Intéressée par la situation sociolinguistique de notre pays d'origine, la Pologne, où l'argot carcéral finit par pénétrer dans d'autres sociolectes, nous nous sommes aussi intéressée au cas français en vue d'explorer la même question. Pour ce faire, notre étude a été réalisée dans deux milieux de référence, à savoir celui des détenus d’une part et celui des non détenus d’autre part. Dans le cadre de la méthode d’enquête sociolinguistique nous avons soumis à ces deux milieux de référence un questionnaire comportant un ensemble choisi d’argotismes carcéraux. Notre travail de recherche nous a permis d’examiner la fiabilité du lexique recueilli et de confirmer l’existence d’une pratique langagière essentiellement carcérale, ce qui nous amène à définir la spécificité de l'argot des prisons utilisé dans un cadre carcéral. Par ailleurs est étudiée la perméabilité de la langue familière française au vocabulaire argotique carcéral, ce qui aboutit à mettre au jour les fonctions remplies par l'argot des prisonniers en milieu carcéral. De plus, la confrontation des deux publics permet de dégager les similarités et les différences dans les résultats, ainsi que d'établir une correspondance entre leur profil social et leur pratique linguistique. / The interest in the topic arose by dint of inspiration drawn from observing a sociolinguistic situation in my native country, Poland, where prison slang proves to permeate other sociolects, in particular youth slang, which turned out to be an excellent point of departure for embarking on a similar survey in France. The research was carried out in two different groups: prisoners and non prisoners. Within the framework of a sociolinguistic study, both of them were requested to complete a questionnaire containing 40 units of prison slang vocabulary. First of all, the research was designed to examine the reliability of a selected lexicon and to confirm a genuine prison slang usage in this particular environment. Furthermore, the paper was supposed to define the degree of permeability of the French colloquial language to prison slang vocabulary as well as to shed some new light on different roles played by this specific language within a prison community. Moreover, the comparison of two groups' performance revealed important similarities and differences and brought to light the correlation between social and linguistic variables.
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Croyances et pratiques déclarées d'enseignants de la francisation aux adultes à l'égard du vernaculaire dans l'enseignement de la compréhension oraleVeilleux, Élisabeth 03 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire vise à mieux comprendre les croyances et pratiques déclarées d'enseignants de la francisation aux adultes à l'égard de l'enseignement du vernaculaire. Les activités d'écoute constituant le principal moyen d'exposition au vernaculaire en classe de langue seconde (L2), ce dernier est ici abordé dans le cadre plus large de l'enseignement de la compréhension orale (CO). Le cadre théorique de cette recherche s'inscrit dans le courant de la sociolinguistique variationniste et de la didactique des langues secondes aux adultes immigrants. Nous en dégageons une définition tripartite du vernaculaire - englobant une dimension d'oralité (variation diamésique), une dimension géographique (variation diatopique) et une dimension situationnelle (variation diaphasique) - et en démontrons l'importance pour l'enseignement aux adultes immigrants montréalais étudiant en francisation à temps plein. À partir de ce modèle conceptuel, tenir compte du vernaculaire dans l'enseignement de la CO signifie exposer et sensibiliser les apprenants aux dimensions d'oralité de la langue dans les interactions quotidiennes à caractère informel, donc à une prononciation, un vocabulaire et une organisation morphosyntaxique propres à l'oral spontané des francophones d'origine québécoise. Afin de répondre à nos objectifs de recherche, nous avons procédé à une recherche de type exploratoire mixte combinant des données quantitatives recueillies à l'aide d'un questionnaire (n = 40) et qualitatives en entrevue (n = 6). La collecte a été effectuée auprès d'enseignants de la francisation aux adultes travaillant dans un des sept établissements d'enseignement montréalais partenaires du Ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles (MICC). Les résultats obtenus au sujet des croyances des participants démontrent une certaine ouverture de leur part et un désir de formation supplémentaire à l'égard de l'enseignement du vernaculaire pour le développement de la compétence de CO. Toutefois, certaines contraintes liées au milieu d'enseignement, notamment le manque de temps ou de matériel pédagogique approprié, semblent constituer un obstacle à la mise en pratique de leurs croyances. Par ailleurs, nos participants s'entendent généralement sur la nature du vernaculaire sans toutefois s'accorder sur le moment de son enseignement ou sur les formes à privilégier pour son enseignement. Du côté des pratiques d'enseignement déclarées, les participants semblent faire des choix accordant peu de place au vernaculaire. À titre d'exemple, il semble que le choix de matériel s'effectue principalement en fonction de sa disponibilité et que le matériel audiovisuel ministériel (laissant généralement peu de place au vernaculaire) soit de loin le plus exploité pour les activités d'écoute, alors que les documents audiovisuels authentiques sont très peu exploités. Enfin, les participants déclarent sensibiliser tout de même leurs étudiants à certaines particularités du vernaculaire, mais ils semblent le faire de manière plutôt secondaire et sporadique.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : vernaculaire, variation linguistique, croyances des enseignants, pratiques déclarées, francisation, immigrant adulte.
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Vivacité des argotismes d'origine carcérale dans la langue familière françaiseSiecińska, Joanna 28 November 2013 (has links) (PDF)
Intéressée par la situation sociolinguistique de notre pays d'origine, la Pologne, où l'argot carcéral finit par pénétrer dans d'autres sociolectes, nous nous sommes aussi intéressée au cas français en vue d'explorer la même question. Pour ce faire, notre étude a été réalisée dans deux milieux de référence, à savoir celui des détenus d'une part et celui des non détenus d'autre part. Dans le cadre de la méthode d'enquête sociolinguistique nous avons soumis à ces deux milieux de référence un questionnaire comportant un ensemble choisi d'argotismes carcéraux. Notre travail de recherche nous a permis d'examiner la fiabilité du lexique recueilli et de confirmer l'existence d'une pratique langagière essentiellement carcérale, ce qui nous amène à définir la spécificité de l'argot des prisons utilisé dans un cadre carcéral. Par ailleurs est étudiée la perméabilité de la langue familière française au vocabulaire argotique carcéral, ce qui aboutit à mettre au jour les fonctions remplies par l'argot des prisonniers en milieu carcéral. De plus, la confrontation des deux publics permet de dégager les similarités et les différences dans les résultats, ainsi que d'établir une correspondance entre leur profil social et leur pratique linguistique.
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Le dialogue russe spontané : de la pragmatique à l’enseignement / Spontaneous dialogue in russian : from pragmatics to teachingSimonneau, Ksénia 02 June 2010 (has links)
Le dialogue siège au cœur de l’activité de langage. Il doit donc être au cœur de l’enseignement des langues vivantes. Telle est la position centrale de la thèse, appliquée à l’enseignement du russe. Après le rappel des travaux sur le dialogue dans les traditions russe et française, la thèse analyse un important corpus enregistré de dialogues russes spontanés, et montre concrètement que son exploitation pédagogique passe nécessairement par une typologie des dialogues, à la fois linguistique et pragmatique. La thèse examine enfin, sous cet angle, une série de manuels existants et formule une série de propositions concrètes visant à construire une véritable didactique du dialogue. / Dialogue is at the very center of linguistic activity. It must therefore be at the center of the teaching of modern languages. This is the basic position of the present thesis, as applied to the teaching of Russian. After a survey of the existing works on dialogue in the Russian and French traditions, the thesis analyzes a large recorded corpus of spontaneous Russian dialogues and demonstrates concretely that in order to make use of it pedagogically it is necessary first to have a typology, both linguistic and pragmatic, of the dialogues. Finally the thesis examines, from this point of view, several existing handbooks, and formulates a certain number of concrete proposals whose aim is to achieve a real didactics of dialogue.
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Enjeux de la cueca chilienne : vocalité et représentations socialesJordan-Gonzalez, Laura Francisca 24 April 2018 (has links)
Cette recherche aborde le chant de la cueca chilienne à travers le spectre de la voix dans la construction de représentations sociales, et ce, sur la base d’une méthodologie mixte qui combine la recherche bibliographique, l’observation participante, les entrevues et l’analyse musicale. Comme point de départ, on remarque la pratique d’une cueca surnommée urbana, brava ou chilenera, caractérisée par un timbre vocal singulier associé au milieu « populaire » des chanteurs. Remontant aux premières traces de la cueca, au Chili, le chapitre 2 aborde les descriptions de la voix de la zamacueca au XIXe siècle publié dans des récits de voyage. L’analyse du contexte dans lequel ces récits se publient permet de constater que l’idée du caractère nasal de la cueca s’associe à la constitution d’altérité. Le chapitre 3 aborde la façon dont une théorie spécifique sur l’origine de la cueca chilienne contribue aux conceptions de la voix dans le genre. Le sujet de la nasalité apparaît encore, cette fois-ci imbriqué dans l’imagination de l’origine arabo-andalouse de la cueca. S’intéressant à la représentation du sujet populaire, le chapitre 4 expose deux figures centrales de la culture chilienne : le huaso et le roto, représentants du paysan et du sujet urbain, tous deux entremêlés avec des discours nationalistes. Le « parler populaire » apparaît représenté dans divers styles de cueca, en produisant des vocalités affectées par l’imagination de la classe sociale, et ce dans le contexte de débats sur l’authenticité. Le chapitre 5 aborde finalement l’expérience vécue par de jeunes chanteurs actifs sur une scène de revitalisation. Leurs dynamiques de chant en groupe soulignent l’impact de la compétition sur le déploiement de la voix. La pratique structurée selon le chant en ronde - chant à la rueda – montrera que la production d’un « bon pito », soit d’une voix adéquate à la cueca, révèle la nécessité d’adapter les voix aux besoins du groupe. La conclusion met en lumière que le rapport entre voix et style se présente comme une correlation cruciale pour comprendre non seulement la diversité des variantes de cuecas existantes à un moment donné, mais également leurs transformations au cours du temps par l’entremise d’un processus de stylisation. Au-delà du style, pourtant, la voix paraît exprimer quelque chose du sujet qui la fait résonner. Par ce biais, les diverses étiquettes accompagnant le terme cueca nous informent sur les caractéristiques ethniques, du genre et de classe des chanteurs, y compris les différentes voix d’un même sujet qui chante. / This thesis studies the singing of Chilean cueca by examining the relationship between voice and social representations through a mixed methodology that combines bibliographical research, participant observation, interviews and music analysis. It starts out by teasing apart the type of cueca dubbed urbana, brava or chilenera, whose singular vocal sound is linked to the singers’ belonging to “popular” sectors of society. Next, by returning to the earliest roots of the cueca in Chile, Chapter 2, analyses several depictions of voice in zamacueca found in travelogues during the nineteenth century. Through an analysis of the context in which such depictions were produced, it shows how the propsed nasal sound of zamacueca is articulated as creating otherness. Chapter 3, explores the impact that one specific theory on the origins of Chilean cueca has had on the way in which voice in this genre is conceived. Nasality reemerges here, this time endowed with the imagination of the Arab-Andalusian. With regard to the representation of the popular subject, Chapter 4, exposes two of the main figures in Chilean culture—the huaso and the roto—each one respectively representing the rural and the urban subject intertwined with nationalist discourses. In the context of debates on authenticity, representations of “popular speaking” surface across different styles of cueca, producing vocalities affected by the imagination of social class. The final chapter focuses on the experiences of young singers active in the current revival scene. Their collective dynamics increase the impact of competition on vocal practices. Specifically, singing a la rueda, or taking turns singing in a circle, demonstrates how having a “good pito”—an adequate cueca voice—requires adapting one’s own voice to the needs of the group. The conclusion confirms that the relationship between voice and style is a crucial for understanding, not only a variety of cueca renditions, but also their transformations over time, through processes of stylization. Moreover, the diverse labels accompanying the term cueca are indicative of ethnic, gender and class based characteristics espoused by the singers, which inflence their different voices.
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Conception d'un répertoire d'expressions conventionnelles du français québécois destiné à l'enseignement du français Lx d'apprenant(e)s adultesReid, Florence 26 March 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 12 octobre 2023) / Dans la ville de Québec, la première langue parlée à la maison est le français dans près de 95% des cas (Gouvernement du Québec, 2022). Sachant que chaque année, un nombre important de nouvelles personnes immigrantes sont accueillies au Québec selon le ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration (MIFI, 2021), la maîtrise de la langue est cruciale pour l'intégration à la société d'accueil (Calinon, 2009). Pour faciliter le développement de la compétence communicative, la connaissance de groupes de mots ritualisés, prévisibles et attendus de la part des membres d'une même communauté linguistique, est importante (Yorio, 1980). Ces combinaisons ritualisées de mots sont nommées expressions conventionnelles dans la littérature en acquisition des langues, et la recherche a relevé l'importance de ces dernières pour la réussite des interactions quotidiennes dans la langue cible (Lx) (Bardovi-Harlig, 2019a). Toutefois, les expressions conventionnelles répertoriées en français (Beaulieu et al., 2022 ; Edmonds, 2010a) ne sont pas entièrement arrimées à des situations de communication vécues par des nouveaux(-velles) arrivant(e)s s'établissant au Québec. Pour combler cette lacune, cette recherche vise à créer un répertoire d'expressions conventionnelles du français québécois (FQ) langue première (L1) qui reflète le contenu du niveau 4 du Programme d'études Francisation du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur (MEES, 2015) et qui répond aux besoins réels d'apprenant(e)s de français Lx. Pour ce faire, un questionnaire discursif oral, constitué de 31 scénarios du quotidien inspirés du Programme du MEES (2015), a été conçu. Ce sont 79 personnes d'âges et de milieux variés dont le FQ est la L1 qui ont répondu au questionnaire discursif oral. Les données ont été transcrites, puis analysées par actes de parole et par stratégies de conversation, grâce à six méthodes d'analyse de données (dont deux créées), ainsi qu'aux cinq critères d'identification des expressions conventionnelles de Bardovi-Harlig (2009). Les données de notre échantillon ont relevé 28 expressions conventionnelles du FQ L1, ces dernières constituant le répertoire d'expressions conventionnelles. À la lumière des expressions recensées, des pistes méthodologiques et didactiques ont été proposées.
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L'insertion des "français parallèles" dans les romans de Frédéric Dard (San Antonio), Réjean Ducharme et Ahmadou KouroumaRoullier-Gall, Sophie 16 April 2018 (has links)
Ce que nous nommons "français parallèles" sont des langues dont la formation se fait parallèlement à la langue française académique et dont le principal ancrage est l'oralité. Nous pouvons considérer ces langues comme des excroissances du français, auquel elles sont intimement liées. Le présent mémoire vise à étudier l'intégration des "français parallèles" dans les oeuvres de trois auteurs francophones : San-Antonio (Frédéric Dard), Réjean Ducharme et Ahmadou Kourouma. Bien que le rapport à la langue française et le contexte d'écriture chez ces trois auteurs soient très différents, nous établirons des comparaisons entre les modalités de captation des "français parallèles" par exemple, ou entre les effets qu'un tel procédé a sur le littéraire, ou encore entre les discours sur la langue que le tout engendre. L'audace des auteurs dans leurs façons d'appréhender la langue nous révèle la puissance de l'écrit et de l'oral, contraints, ici, à coexister pour nous révéler le plein potentiel de cet outil dont nous usons chaque jour : la langue française. La réflexion que nous mènerons nous conduira aussi à penser le dialogue entre les langues, dialogue à la fois révélateur des lacunes linguistiques, et fécond puisqu'il donne naissance à un imaginaire linguistique novateur. Ce contact entre les langues au sein d'oeuvres littéraires est bénéfique, laissant penser que la littérature est l'avenir des langues.
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