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Le mécénat d’Agostino Chigi : Un homme d’affaires dans la Rome du début du XVIème siècle / Agostino Chigi's patronage : a businessman in early Sixteenth Century RomeFerrigno, Amélie 29 November 2013 (has links)
Riche banquier siennois, Agostino Chigi est un homme d’affaires puissant. Il est également célèbre pour les commandes qu’il passe et qui feront bientôt partie des trésors de l’histoire de l’art de la Renaissance. L’actuelle villa Farnésine est alors un modèle d’architecture du début du XVIème siècle. Les fresques qui la décorent exaltent la créativité des peintres qui, après leur passage à la Villa, deviendront les artistes les plus « famosi » de Rome, et la chapelle Chigi, en l’église Santa Maria del Popolo, offre une véritable synthèse du néoplatonisme. Toutes ces commandes participent à la valorisation du banquier et témoignent de son mécénat fastueux. Pourtant, le mécénat d’Agostino Chigi ne se limitait pas aux seules commandes picturales, ou architecturales, et le rayonnement de l’homme d’affaires s’étendait à de nombreux autres secteurs. Quelles sont alors les particularités du mécénat d’un des banquiers les plus puissants de la Rome du début du Cinquecento ? Archétype de la Renaissance, le marchand-banquier est un des principaux artisans de la nouvelle société qui se met en place. Ainsi, de nombreux secteurs en développement éveillent son intérêt. Il investit dans le secteur éditorial à travers le financement d’imprimeries, la marchandisation et la démocratisation des savoirs. Il soutient les scientifiques, se passionne pour l’astrologie, la médecine, la botanique. Le mécénat d’Agostino Chigi nous plonge au cœur d’une société moderne naissante, notre société. Étroitement lié à ses préoccupations d’homme d’affaires moderne, ce mécénat met en lumière le bouleversement des mentalités et les profondes transformations de cette société. / As a rich banker from Sienna, Agostino Chigi was a powerful businessman. He was also famous for the works of arts he commissioned and that now count as the treasures of Italian Renaissance art history. The contemporary Villa Farnesina was at the time a model of early sixteenth century architecture and stood as a cultural centre. The frescos that adorn it are an illustration of the creativity and inventiveness of the painters who, after their stay at the Villa, became the most renowned artists in Rome. The Chigi Chapel in Santa Maria del Popolo’s church, displays the epitome of Neoplatonism. All these commissions made the banker an important figure and testify to his sumptuous patronage. Yet, Agostino Chigi’s patronage was not only about commissions for paintings or architectural designs: the businessman’s influence actually spread to many other areas. Then, what were the specificities of the patronage of one of the most powerful bankers in early-Cinquecento Rome? An archetype of the Renaissance period, the merchant-banker was one of the main actors in the establishment of a new society. Thus, many developing sectors caught his attention: he invested in publishing by funding printing houses and encouraging the sale and democratization of knowledge. He also supported scientists and he showed interest for astrology, medicine and botany. Agostino Chigi’s patronage takes us into the heart of a developing modern society: ours. Because it is intimately connected to a modern businessman’s concerns, this patronage brings some light into the important changes in people’s mentalities and the deep transformations of this society.
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Total. Comment associer responsabilité sociale de l'entreprise et réussite économique de l'entreprise (1946-2003) / Total. The social responsability of enterprise and the economic success (1946-2003)Noé, Jean-Baptiste 03 May 2018 (has links)
Fondée en 1924, la Compagnie Française des Pétroles n’est encore qu’une société pétrolière de taille modeste au sortir de la deuxième guerre mondiale. En 2003, après avoir racheté Fina puis Elf, la désormais nommée Total SA rassemble près de 100 000 salariés, est présente dans toutes les grandes régions pétrolières mondiales et se considère comme une entreprise qui fournit de l’énergie et non plus seulement du pétrole. La thèse étudie cette identité de groupe, à travers les patrons, les salariés et les clients de Total. Comment les patrons successifs ont-ils conduit leur entreprise, quelle culture ont-ils voulu forger ? Quelle politique salariale est menée, dans le domaine de la formation, de la participation et de la subsidiarité ? Comment les clients sont-ils attachés à la marque Total et fidélisés ? Cette dernière question permet d’aborder le rapport de la société française au pétrole et à la voiture. Total groupe mondial n’est pas seulement un fournisseur d’énergie. L’entreprise pense et conceptualise sa responsabilité sociale et environnementale. En miroir de cette implication sociale, Total est aussi attaquée, voire décriée, pour un laxisme environnemental et pour des bénéfices mal redistribués. L’entreprise réagit de façon chaotique à ces accusations. La thèse s’interroge à ce titre sur le rapport affectif que les Français entretiennent avec le fleuron industriel de leur pays, et sur la façon dont ce fleuron essaye de valoriser son image de marque. C’est cette histoire d’hommes, de pétrole, d’identité et de culture, qui est le fil directeur de notre recherche. À travers le cas de Total, la thèse conduit donc une réflexion sur le capitalisme industriel comme acteur économique et social dans notre pays. / Founded in 1924, Compagnie Française des Pétroles is still only a small oil company after the Second World War. In 2003, after buying Fina and then Elf, the company now known as Total SA has nearly 100,000 employees, is present in all the major oil regions of the world and considers itself a company that supplies energy; and not just oil. In about sixty years, it was a global industrial group that was built as much as a human group, endowed with a very strong internal culture.The thesis studies this group identity, through the bosses, employees and customers of Total. How did successive bosses conduct their business, what culture did they want to forge ? What wage policy is being pursued in the field of training, participation and subsidiarity ? How are customers tied to Total and loyalty ? This last question allows us to discuss the French society's relationship with oil and the car. Total global group is not just an energy supplier. The company thinks and conceptualizes its social and environmental responsibility. It conducts a cultural and patronage policy, it encourages its employees to engage in NGOs.In mirroring this social implication, Total is also attacked, even criticized, for environmental laxity and for badly redistributed profits. The company is reacting chaotically to these accusations. The thesis asks about the emotional relationship that the French have with the industrial flourish of their country, and how this jewel tries to enhance its image. It is this history of men, of oil, of identity and of culture, which is the main thread of our research. Through the case of Total, the thesis therefore leads to a reflection on industrial capitalism as an economic and social actor in France.
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Musique et musiciens à la cour de Charles Quint : étude socio-culturelle / Music and musicians at the court of Charles V : socio-cultural studyAudubert, Louise 04 October 2014 (has links)
L’analyse approfondie des vastes archives de la cour de Charles Quint (1500-1556) permet de retracer les activités musicales financées par ce prince de la Renaissance, à la fois Bourguignon par son père et Espagnol par sa mère, au cours d’un règne troublé et violent qui vit basculer l’héritage des ducs de Bourgogne dans l’orbite impériale des Habsbourg sur le trône d’Espagne. La première partie de cette étude détaille le contexte historique et musical du règne carolingien, ainsi que l’héritage culturel et institutionnel des règnes précédents, et tente de définir le goût musical de l’Empereur. Forte de ces éclaircissements, la seconde partie précise la vie musicale à la cour de Charles Quint, tant dans les activités palatines, que dans les manifestations des rites de la royauté et des rencontres politiques. Enfin, une histoire du fonctionnement institutionnel de cette vie musicale propose d’entrevoir les relations que les illustres chantres et compositeurs de la Chapelle ou les instrumentistes de l’Écurie et de la Chambre entretenaient avec leur employeur. Le tout est complété par un dictionnaire prosopographique consacré à quelques un des quatre cents musiciens de la cour mentionnés par la documentation, elle-même synthétisée ou publiée dans un volume d’annexes et de pièces justificatives. / A study of the abundant archives of the court of Charles V (1500-1556) gives an account of the musical activities financed by this prince of the Renaissance, both Burgundy by his father and Spanish by his mother, during a troubled and violent period marked by the fall of the inheritage of the Dukes of Burgundy into the imperial orbit Habsburg on the throne of Spain. The first part of this study describes the historical and musical context of the Carolingian reign, as well as cultural and institutional legacy of previous reigns, and attempts to define the musical taste of the Emperor. With these clarifications, the second part specifies the court’s musical life, focussing on the palatal activities, events rites of royalty and political meetings. Finally, an history of institutional functioning of this musical life provides a glimpse of the relationships that illustrious singers and composers of the Chapel or instrumentalists of the Stable and the Chamber had with their patron. The whole is completed by a prosopographical dictionary devoted to a few of the four hundred musicians of the court mentioned in the documentation, witch is either summarized or or edited in the annexes and transcriptions of the second volume.
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Un cas d'évergétisme civique : Protogénès d'Olbia, fin du IIIe siècle avant J.-C. / Un cas d'évergétisme civique : Protogénès d'Olbia, fin du 3e siècle avant J.-C.Gravel-Richard, Julie 25 April 2018 (has links)
L'objet de ce mémoire est d'étudier un cas précis d'évergétisme, celui de Protogénès d'Olbia, datant de la fin du IIIe siècle avant notre ère. Ce cas sort nettement de l'ordinaire. En effet, tout en s'inscrivant dans l'évolution générale des générosités privées en faveur des cités, les bienfaits de Protogénès présentent des particularités intéressantes : tantôt ils se rapprochent du comportement des évergètes contemporains, tantôt ils préfigurent l'évergétisme plus spectaculaire qui se développera aux siècles suivants. La problématique de ma recherche consistera donc à mettre en lumière l'originalité du cas, dans toutes ses dimensions, et à expliquer l'émergence précoce, à Olbia, de cette nouvelle forme d'évergétisme. Pour situer correctement cette originalité et en prendre toute la mesure, il convient, au préalable, d'analyser d'abord le contexte politique de la cité, puis de dresser un bilan des études actuelles sur l'évergétisme. Ensuite il sera possible de vérifier si c'est la précarité de sa situation qui a poussé la cité à recourir aussi largement et systématiquement à l'aide financière de ses plus riches citoyens et à leur conférer, comme on l'a prétendu, une sorte de statut particulier. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Magnificus dominus. Pouvoir, art et culture dans les seigneuries d’Italie centrale à la fin du Moyen Âge / Magnificus dominus. Power, Art and Culture in Urban Lordships (Central Italy, 14th-15th c.)Delzant, Jean-Baptiste 07 December 2013 (has links)
Aux XIVe et XVe siècles, la plupart des villes d’Italie centrale expérimente des gouvernements seigneuriaux. Camerino passe sous la domination des da Varano, Fabriano des Chiavelli et Foligno des Trinci. Ces familles obtiennent de la commune la reconnaissance de leur pouvoir et du pape d’importantes délégations d’autorité. À côté de ces piliers de leur légitimité, elles en construisent un troisième ne dépendant que d’elles-mêmes. Le pouvoir devient dynastique, il repose sur des qualités individuelles et familiales. Les seigneuries développent une véritable politique de communication. L’urbanisme, l’architecture, la peinture mais aussi la littérature sont les médias principaux qu’elles utilisent pour élaborer l’image de bons dirigeants. Cette dernière est d’abord étudiée, ici, à partir des peintures murales des résidences familiales. De telles réalisations ne sont pas le reflet déformé d’une domination, elles sont des actes de gouvernement qui contribuent au bien commun et à l’honneur de la ville. Elles sont encore un instrument de renommée et l’expression de vertus singulières, telle la magnificence, qui justifient le pouvoir personnel. La commande artistique place la famille dominante au cœur de l’histoire de la ville. Elle la situe dans la continuité des institutions communales dont elle reste dépendante. En ville et dans le contado, les images présentent également une hégémonie de plus en plus enracinée dans la succession dynastique et appuyée par une cour restreinte. Elles parviennent ainsi à faire cohabiter les légitimations contradictoires d’un pouvoir patrimonialisé mais présenté comme conforme aux traditions et aux intérêts de la communauté. / In the 14th and 15th centuries, most cities in Central Italy fell under the rule of powerful families. Camerino saw the rise of the Varanos, Fabriano of the Chiavellis, and Foligno of the Trincis. As communal authorities ended up acknowledging their power, the Popes also agreed to handing out to them significant delegations of their authority. While the two most important foundational aspects of their legitimacy laid there, these families were able to build on a third one that depended on themselves and on themselves alone. Their power became dynastic.Urban lords developed genuine communication policies. Town planning, architecture, commission of paintings as well as of literary works where the most useful tools in the building up of their image as good leaders. This study first explores this achievement by examining wall-paintings in family residences. Such works should be regarded as acts of government perceived as contributions to honor of the city. As instruments of fame, they also manifested singular virtues and thus justified the exercise of a personal power.Artistic commissions situated leading families at the heart of their city’s history. They created a sense of continuity with the urban authorities upon which the new rulers still depended. Images were meant to display an hegemony that came to be more and more deeply grounded in dynastic succession and that was supported by the gathering of a select court. While the different sources of legitimacy of such patrimonialised power may have been contradictory, images managed to accommodate these contradictions. They made new styles of ruling suitable to the claims of customs and to the communities’ self-interests.
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Décor architectural et mécénat à Damas aux XIIe et XIIIe sièclesBogard, François 17 December 2011 (has links)
L’objet de ce travail est d’étudier le lien entre le mécénat et le décor architectural à Damas de l’arrivée des Salğūqides à l’irruption des Mongols en Syrie et l'occupation destructrice de la ville, soit la fin de la dynastie ayyūbide.Un recensement des monuments conservés, replacés pour certains dans le contexte d’un mécénat qui dépasse largement la métropole syrienne, permet de mettre plusieurs groupes de mécènes, un groupe princier (le dynaste et sa famille directe), celui des émirs qui gravite autour de ce pouvoir central sans toujours résider et se rend ainsi visible dans la capitale, et celui des groupes de juristes et de religieux (soufis notamment) qui, tracent avec leurs fondations une géographie dans la ville et dans ses faubourgs.Une présentation des monuments par étapes chronologiques, et par réseaux (familiaux, sociaux) illustre des moments-clefs de la création artistique à Damas (milieu du XII° siècle: Nûr al-Dîn; début XIII°: al-'Âdil) et des groupes d’édifices liés par des caractères originaux: muqarnas de plâtre au XII° siècle et de pierre au XIII° siècle n'ornent longtemps que les portails des familles princières.Le décor réside dans les choix architecturaux (salles à coupoles, transition sur trompes ou sur pendentifs), mais aussi dans le choix des matériaux avec le goût pour la peinture et la sculpture sur plâtre et pour les assises de pierre colorées (ablaq).L’étude des ornements, montre des liens durables avec l’art fatimide jusqu’au début du XIII° siècle, mais aussi des échanges constants avec les foyers de l'espace zankide et ayyûbide, mais aussi de Mésopotamie, d’Iran et d’Asie Centrale, qui pourvoient Damas en savants et combattants. / This work is a study about the link that we can find between the Architectural Ornament and the patronage in medieval Damascus from the arrival of Salğūqids to the Mongol conquest.A listing of the still existing (or documented) monuments, put for some patrons into the context of their known architectural activity in order to point out the importance of the destroyed monuments, throws light on the activity of rulers and their family, military circles, and religious circles. This patronage outlines a geography of these groups in and around the city of Damascus.The study of the monuments, chronologically and by circles of patronage (families, social groups…) illustrates some moments of important artistic activity ( Middle of the XIIth century: Nûr al-Dîn; Beginning of the XIIIth century: al-Âdil), and also some groups of monuments with original ornamentation, or conception: plaster and stone muqarnas only occcur on portals built by the ruler and his family, not by the amirs, nor scholars.Architectural ornament is also based upon some choice, for cupolas on squinches or pendentives, for cut plaster or painted plaster, couloured stones for stripped walls (ablaq).The study of ornaments shows the links with Fatimid art till the beginning of the XIII° century, and with close Syrian and Mesopotamian sources, but also with the more remote oriental sources, with Iranian and Central Asian art, in this time many scholars and warriors.come to Damascus from these countries.
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La valorisation de l'entreprise citoyenne / Promoting responsible actions of companiesBonnafos, Vincent de 13 November 2018 (has links)
Qu’est-ce qu’une entreprise citoyenne ? Comment se distingue-t-elle d’une entreprise classique ? Le droit as-t-il un rôle à jouer dans ce processus de distinction ? Qu’en est-il de l’éthique et de la RSE ? Une entreprise peut-elle prendre un engagement citoyen ? Est-il légitime qu’une entreprise citoyenne valorise ses engagements citoyens ? Par quels leviers ? Voici quelques-unes des questions abordées dans notre thèse. L’entreprise citoyenne est celle qui effectue des engagements citoyens. En dehors de toute règle obligatoire, elle agit de manière volontaire, non centrée sur son intérêt restreint et de court terme en direction de ses cocontractants ou de tiers (ses salariés, des organismes sans but lucratif), afin de les placer dans une meilleure situation que si elle n’était pas intervenue. Une telle entreprise doit pouvoir valoriser ses engagements citoyens avec l’aide du droit, auprès du public, de ses clients et investisseurs. Les possibilités de l’entreprise citoyenne sont vastes ! / What is a responsible company? How do such companies differ from standard companies? What role does law play in ascertaining whether a company is responsible or not? What about ethics and CSR? Can a company engage in responsible actions? Should a company seek to enhance and promote such responsible actions? How should such enhancement and promotion take place? These questions will be answered in our thesis which is a study under French law. A responsible company is one that engages in responsible actions. In the absence of any legal requirement, the responsible company will voluntarily act beyond its strict short-term interest to reach out to contracting parties as well as third parties (e.g. employees, suppliers and non-profit organisations) and place them in a better situation, had the company not taken any action. Law should enable such companies to promote their responsible actions and enhance their attractiveness with stakeholders
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Le festival et le droit : essai sur la nature juridique d'un nouveau bien. / The festival and the law : essay on the legal nature of a new propertyEmmanuel, Nathalie 27 January 2011 (has links)
Le festival n'est pas une activité a-juridique. Cette activité événementielle attractive est encadrée par les pouvoirs publics tant par des mesures de police administrative que dans son occupation du domaine public. Cet événement présentant incontestablement des atouts pour la politique touristique et culturelle d'un territoire est devenu une véritable institution cofinancée par les pouvoirs publics. Oscillant entre mission de service public et simple activité de prestation de services, la question de l'intérêt public local de cette activité est au cœur d'un contentieux émergent devant le juge administratif. Dans le même temps, la valeur du festival tend à se privatiser. L'introduction du mécénat, le recours à certains droits de propriété intellectuelle pour protéger cette valeur (droit des marques pour l'appellation et le droit d'auteur pour la programmation) et le travail des groupes de pression pour obtenir un nouveau droit voisin en faveur des organisateurs de spectacles sont autant d'indices qui illustrent ce mouvement de privatisation. De plus, la tentation d'appropriation des concepts festivaliers incite à proposer une qualification juridique globale pour laquelle la notion de fonds de commerce s'avère adaptée. Enfin, l'application de contrats de franchise ou de partenariat aux festivals constitue des instruments juridiques utiles pour permettre leurs duplications. / A festival is a legal activity. This attractive entertaining event is regulated by the government as well through administrative policies measures as by its occupation of the public domain. This event, undoubtedly providing with potential assets for tourism and cultural policies of a given territory, has become an institution cofinanced by public authorities. Oscillating between public service mission and plain private service provision, the issue of local public interest of this activity is at the heart of an emerging dispute before the administrative law judge. At the same time, the value of the festival tends to become privatized. The introduction of corporate philanthropy and sponsoring, the use of specific intellectual property rights to protect that value (name branding laws for the designation and copyright laws for the programming) and groups lobbying for new laws to protect event organizers are all indicators that illustrate the privatization trend. Moreover, the temptation of appropriation of festival concepts fosters the proposal of a comprehensive legal qualification for which the concept of business is appropriate. Finally, the application of franchise or partnership to the festivals provides legal instruments useful to enable their duplication.
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Le peintre Francisco Rizi (1614-1685) :relations sociales et production artistique à la Cour d’Espagne. Suivi d’un catalogue raisonné des œuvresLamas Delgado, Eduardo 26 March 2019 (has links) (PDF)
Le peintre Francisco Rizi (Madrid, 1614-Madrid, 1685), issu de la communauté d’artistes italiens qui gravitait autour de la Cour d’Espagne depuis la construction de l’Escorial, est l’une des figures majeures de la peinture baroque espagnole de la seconde moitié du XVIIe siècle. Cette thèse présente uné étude monographique qui étudie sa carrière et ses liens sociaux et professionnelles, étude accompagnée d'un premier catalogue raisonné de son œuvre. Malgré le fait que Francisco Rizi ait été le peintre attitré d’une Cour dont le souverain était à la tête d’une constellation d’états européens, où on était au courant des principaux courants artistiques du continent, sa vie et son œuvre ont été souvent analysés dans une approche très localiste. Par conséquent, l’image traditionnellement véhiculée a été celle d’un artiste de second rang qui n’eut guère de portée. Mais contrairement à cette idée reçue, la carrière de Francisco Rizi fut loin de se cantonner à un cadre local. Avec cette étude, on redécouvre un artiste inventeur de modèles de sculptures, d’architectures, de scènes de théâtre et même de pièces d’orfèvrerie. On révèle là un plaisir de la forme qui apparente Rizi à des artistes baroques tels que Rubens, Bernin ou Le Brun. Pourtant, dans son cas, aucun mythe ne s’était forgé. Bien au contraire, ses contributions en architecture et en sculpture lui valurent une véritable diabolisation. Dans ces domaines, l’artiste fut condamné par la critique néo-classique comme responsable de la décadence des arts en Espagne sous le règne de Charles II, mépris qui finit par déteindre sur son œuvre peinte. D’un autre côté, ses contributions pour le théâtre ne laissèrent aucune trace et tombèrent dans l’oubli. Notre contribution permet de confirmer que Rizi joua un rôle majeur dans les domaines de l’architecture décorative, dévoile tout à fait son rôle dans la conception de modèles pour la sculpture et permet de détailler pour la première fois les modalités de la confection des décors de théâtre. De toutes ces interventions, restées pour la plupart inédites, s’offre ici un premier corpus.Par ailleurs, cette thèse a mis l’accent sur les relations professionnelles du peintre et sur ses modes de production, sans pour autant négliger l’étude stylistique de sa production picturale et de ses dessins, ainsi que des rares gravures d’après ses compositions. Le catalogue de ses œuvres, expurgés de celles indûment attribuées au maître et augmenté de nombreux inédits, permet désormais une perception plus juste de l’art de Rizi. Toutefois, il faut reconnaître qu’à ce stade de la connaissance de l’artiste, ce catalogue ne peut inclure que les œuvres dûment attestées par la documentation connue à ce jour, ainsi que celles présentant sans équivoque le style typique du peintre. Des futures recherches devront élargir ce catalogue aux éventuels dessins présentant des ébauches et des études partielles encore non identifiés, ainsi qu’aux œuvres réalisées en collaboration avec d’autres artistes. Par ailleurs, les résultats de cette recherche permettront de faire surgir très certainement, on l’espère, des œuvres nouvelles à présent dispersées et inédites. Certains pans de l’œuvre de Rizi ont été redécouverts. C’est le cas notamment de son œuvre comme architecte et comme décorateur de fêtes théâtrales de la cour. Mais il est ainsi également de sa production de peintre murale, dont on connaît mieux à présent ses contributions et son organisation. Ces aspects permettent de nuancer la vision qu’on avait jusqu’à présent de l’artiste, dévoilant un rôle de premier ordre sur la scène artistique à Madrid pendant la seconde moitié du XVIIe siècle, presque incontournable dans les chantiers les plus prestigieux de la Cour. Rizi ne fut pas un peintre exclusivement religieux, comme les œuvres aujourd’hui conservées ont pu le suggérer. Longtemps resté méconnu et incompris, Rizi ne réussit pas seulement à devenir l’un des artistes les plus importants de son temps à travers une carrière brillante comme peintre de cour, mais également dans l’influence qu’il a eu sur son atelier, sur ses collègues et sur les artistes plus jeunes.Notre étude sur Rizi, cependant, ne s’est pas cantonnée à la confection du catalogue raisonné. Elle a également mis l’accent sur la relecture et l’analyse des sources positives et une étude prosopographique de l’entourage de l’artiste (dans la mesure où l’état de la question nous l’a permis). L’étude du milieu d’origine a permis de mettre en lumière que Rizi fut un héritier. Certes, il était le dernier représentant de toute une tradition artistique et le dernier bénéficiaire d’une stratégie du groupe socio-professionnel de l’ancienne colonie d’artistes de l’Escorial. Son père, le peintre Antonio Ricci, bien que peintre de second, voir troisième rang, abritait des grandes ambitions pour sa propre carrière et pour celle de ses fils. Ses relations dans les milieux des courtisans, notamment parmi les Italiens, ses affaires et ses projets variés à Madrid invitent à le confirmer. Dans le cadre d’une stratégie certainement bien réfléchie, Antonio plaça ses enfants chez deux maîtres peintres très en vue à la Cour, tous les deux d’origine et éducation italiennes. Juan Andrés a été placé chez le Père Mayno, maître de dessin du Roi, et Francisco chez Carducho, peintre du Roi à la tête de l’atelier le plus important de Madrid. Fortuné et influent, peintre érudit par excellence, Carducho était haut placé au sein de l’élite artistique et littéraire. Il transmit à Francisco l’héritage de la tradition académique du peintre inventeur cristallisé dans la Péninsule autour du chantier de l’Escorial, qui y joua un rôle comparable de celui de Fontainebleau dans le contexte français, et de l’éphémère Academia de San Lucas à Madrid. Mais l’héritage légué à Francisco par Antonio Ricci et par Vicente Carducho ne fut pas seulement d’ordre théorique et artistique. Il consista également en des relations socio-professionnelles dans le milieu des peintres, sculpteurs et architectes qui se révélèrent capitales dans la carrière de Rizi, mais aussi des relations dans les échelons de l’administration du Palais et dans les cercles ecclésiastiques et aristocratiques.La mort de son père et de Carducho en 1635 et 1638, alors que Rizi (à ce que l’on croit) n’avait pas encore démarré sa carrière en tant que maître indépendant, ne lui fit pas de tort ;bien au contraire. Ceci l’obligea, probablement, à offrir ses services dans d’autres ateliers, favorisant aussi, vraisemblablement, cette inventivité et cette capacité d’adaptation que nous avons signalées comme caractéristiques de l’œuvre de Rizi, caractéristiques qu’une formation dans un seul atelier dirigé par un seul et même maître aurait pu étouffer, éventuellement. Ses expériences dans des ateliers en compagnie de Pedro de la Torre, Francisco Fernández, Núñez del Valle et Antonio de Pereda (et peut-être aussi Cosimo Lotti) ont dû donner à Rizi l’opportunité d’enrichir et contraster son enseignement auprès de son père et de Carducho, et de ne retenir que ce qui pouvait lui être utile dans la suite de sa carrière. Mais surtout, Rizi put compléter son savoir-faire en matière d’organisation et de production à plusieurs mains, un aspect dans lequel il passera maître. Les dessins et la confection de modèles pour des tiers constituent un pan essentiel de sa production, négligé auparavant, et que notre étude a permis de mettre en lumière.Les relations tissées grâce à ses origines ouvrirent à Rizi les portes pour recevoir des commandes au Palais, et l’introduire dans les cercles du cardinal Moscoso et l’inquisiteur général Arce y Reinoso et du premier ministre Don Luis de Haro. Ainsi, les deux prélats devinrent ses protecteurs au début de sa carrière palatine. Il devint leur « créature », selon le langage de la cour. En effet, Rizi sut tirer profit des bouleversements produits à la Cour d’Espagne pendant les années qui suivirent la chute du ministre Olivares, à la différence d’un Alonso Cano ou d’un Antonio de Pereda. Dès la fin de 1648, à partir du mariage de Philippe IV avec Marianne d’Autriche, les commandes du Palais se succéderont, avec le seul malentendu produit pendant la Régence, en raison de la crise politique vécue alors. Sur la fin de sa carrière, les soutiens du cardinal Aragón, du prince Juan José d’Autriche et du jeune Charles II viendront confirmer sa place de choix à la Cour, et des commandes de prestige se suivirent.Les sources auxquelles Rizi s’est abreuvé dans son art sont multiples et variées. Il a hérité de son maître Carducho la maîtrise de la grande composition dans les tableaux d’histoire, à la laquelle il a su ensuite ajouter le dynamisme et la théâtralité du rubénisme. Ensuite et en parallèle, il s’est essayé dans l’introduction de la mode néo-vénitienne en Espagne, prenant principalement les modèles du Tintoret comme référence, pour devenir ensuite l’initiateur de l’intégration des nouveautés de Pietro de Cortona et de Carlo Maratti provenant de Rome, celles de Agostino Mitelli et de Michelangelo Colonna de Bologne et celles de Luca Giordano de Naples. Ces influences le situèrent à l’avant-garde de la production de grandes décorations et de tableaux d’autel monumentaux et lui permirent d’exercer une influence durable sur les peintres plus jeunes, même après sa mort. On en jugera à travers l’imposant Martyre de saint Gênes d’Arles et du décor de San Antonio de los Alemanes, qui s’inscrivent au rang de ses chefs-d’œuvre. L’œuvre de Rizi représente à lui seul l’évolution de la peinture d’histoire baroque à la cour d’Espagne, passant du style sage et monumental héritier de l’école toscane, au rubénisme plus mouvementé, au néo-vénétianisme plus chatoyant et décoratif, aux effets de la quadratura pour finir sur les grandes compositions peuplées de personnages et sagement agencées qui triompheront à la fin du siècle et prépareront l’arrivée à Madrid de Giordano. L’ardeur avec lequel ses collègues, ses élèves et ses suiveurs ont assimilé et perpétué l’une ou l’autre de ces tendances, voire plusieurs, ont contribué à conférer à la peinture du Baroque plein réalisée à Madrid l’homogénéité et la haute qualité qui la caractérisent. / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La Légende Dorée conservée à la Bibliothèque Municipale de Rennes. Approche pluridisciplinaire et comparée du manuscrit 266, un exemplaire enluminé de la fin du 14ème siècle, dans la version française de Jean de VignayGuerinel-Rau, Marie 05 November 2007 (has links) (PDF)
Cette thèse est consacrée à un exemplaire en français de la Légende Dorée, compilation de vies de saints rédigée par Jacques de Voragine à la fin du 13ème siècle. Il s'agit du manuscrit 266 conservé à la Bibliothèque Municipale de Rennes, ouvrage réalisé à la fin du 14ème siècle. Après avoir étudié la littérature concernant le texte et l'auteur, je me suis attachée à la description codicologique du manuscrit, dans le but de le comparer avec seize autres manuscrits du même texte réalisés entre 1348 et 1430. Ces manuscrits ont également bénéficié d'une description codicologique détaillée. Outre une comparaison de l'aspect physique des manuscrits, j'ai également comparé les choix iconographiques opérés dans le manuscrit rennais avec ceux des autres ouvrages du corpus afin de démontrer d'une part les relations équivoques entre le texte et ses images mais aussi l'originalité de chaque programme iconographique malgré l'utilisation de motifs traditionnels. Effectivement la thématique de l'iconographie est un élément prédominant dans la conception du programme, montrant ainsi que l'atelier responsable de l'enluminure a restitué les thèmes majeurs abordés dans la Légende Dorée dans le cadre d'une réflexion globale sur le programme. Après avoir défini les caractéristiques des différentes mains pour mettre en évidence l'organisation du travail, je me suis penchée sur les possesseurs des manuscrits de la Légende Dorée, voulant mettre en avant la sincérité de leur foi et démontrer que la lecture de l'oeuvre s'insère dans le cadre d'une profonde spiritualité se démarquant de la pratique des exercices et de la lecture des heures. Le manuscrit conservé à Rennes trouve ainsi sa place au sein de la production artistique médiévale et dans un contexte plus large, la Légende Dorée en langue française reprend toute sa valeur dans la société médiévale.
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