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De enfer n'est dit assez audroit : le Baratre infernal de Regnaud le Queux (BnF, fr. 450, fol. 127-143)Forget-Roby, Ariane 29 September 2022 (has links)
Depuis son écriture en 1480, le Baratre infernal de Regnaud le Queux reste, à ce jour, une œuvre méconnue, dont l'aspect littéraire est principalement étudié. Cet imposant volume rassemble les informations relatives à l'enfer de l'Antiquité au Moyen Age, créant une véritable encyclopédie de l'enfer où se mêlent prose et vers, latin et moyen français, antique et médiéval. Nous proposons une recherche multidisciplinaire concentrée sur un extrait défini, à savoir les folios 127 à 143, dans lesquels le poète discute de la structure de l'enfer et fait une description du diable et des démons. Nous avons effectué une analyse codicologique et paléographique du manuscrit Paris, BnF, fr. 450, en plus d'une analyse littéraire en deux temps consacrée aux folios 127 à 143 : nous nous intéressons dans un premier temps à la structure du passage à l'étude et la stylistique de l'auteur ; nous examinons dans un second temps les auctoritates déployées par Regnaud et leur usage au sein de son discours. L'objectif, après avoir réalisé une édition des folios à l'étude, est d'approfondir la connaissance acquise sur ce manuscrit et d'exposer l'harmonie délicate entre la séparation et le mariage d'éléments opposés qu'instille l'auteur. Le fruit de notre recherche est donc une édition partielle du manuscrit, ainsi qu'une analyse détaillée du prosimètre et des sources employées par Regnaud pour soutenir son discours. Le choix de restreindre l'étude à un extrait qui n'a pas été étudié jusqu'à aujourd'hui permet un nouvel angle précis d'interprétation qui contribue à la compréhension globale de l'œuvre. On comprend soit dit au passage que les opportunités de recherches relatives à cette œuvre médiévale ne manquent pas. / Since it has been written in 1480, Regnaud le Queux's Baratre infernal remains, to this day, a relatively unknown work. The studies are mainly on its literary aspect. This imposing volume gathers information about hell from Antiquity to the Middle Ages, creating an authentic encyclopedia on hell, in which prose and poetry, Latin and French, the antique and the medieval coexist. We suggest a multidisciplinary research dedicated to a studied excerpt of the manuscript Paris, BnF, fr. 450 : the folios 127 to 143, in which the poet elaborates on hell's structure and describes the devil and demons. We use three different approaches: codicology and paleography help us understand the manuscript's context of production and its purpose. We also do a literary analysis around the folios 127 to 143 in two steps: firstly, we observe the poetic structure and the author's style ; secondly, we examine the auctoritates used by Regnaud, and their application in his discourse. The objective, after rendering an edition of the studied passage, is to gain knowledge about this manuscript. Furthermore, we expose the intricate harmony between the union and separation of disparate elements infused by the author : prose cohabits with poetry, the Ancients coexist with the medieval authors, just as Latin and French. Thus, this study's results is a partial edition of the manuscript, and a detailed analysis of the prosimetra and the sources deployed by the poet. Focusing on a delimited and until now unstudied passage gives place to a new and precise interpretation, which contributes to the global comprehension of the volume. Ultimately, so much more can still be done regarding this medieval opus.
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L’image de la nature chez Gabrielle Roy, inductrice d'une volonté de saisir le mondeGauthier, Claudia 30 August 2022 (has links)
Ce mémoire porte sur l’image de la nature chez Gabrielle Roy, plus spécifiquement dans ses œuvres Alexandre Chenevert [1954], La Montagne secrète [1961] et Le Temps qui m’a manqué [1997]. Il cherche notamment à comprendre le rapport que les personnages entretiennent avec la nature – et son paysage –, cette dernière se présentant parfois comme une entité révélatrice. Cette étude vise donc à saisir dans quelles circonstances elle parvient à révéler le connu et l’inconnu de la vie aux protagonistes et à dégager les répercussions de ce nouveau savoir sur eux. C’est en s’appuyant notamment sur une approche phénoménologique du paysage (Michel Collot et Maurice Merleau-Ponty) et sur les récents travaux de chercheurs dans la sphère de l’écopoétique (Sara Buekens, Pierre Schoentjes et Julien Desrochers) que ce mémoire tentera de trouver une réponse à cette question. Le présent travail de recherche procède à l’analyse concomitante de trois personnages dans trois œuvres de Gabrielle Roy, souhaitant ainsi mettre en relief un même processus transfigurateur mis en branle par une herméneutique du paysage. / This master’s thesis examines the image of nature in Gabrielle Roy’s work, specifically in Alexandre Chenevert [1954], La Montagne secrète [1961] and Le Temps qui m’a manqué [1997]. More precisely, it seeks to understand the relationship that the characters have with nature – and its landscape –, the latter sometimes presenting itself as a revealing entity. This study therefore aims to grasp the circumstances in which it succeeds in revealing the knownand the unknown of life to the protagonists and to identify the repercussions of this newknowledge on them. This master’s thesis will attempt to answer this question by drawing ona phenomenological approach to landscape (Michel Collot and Maurice Merleau-Ponty) and on the recent work of researchers in the field of ecopoetics (Sara Buekens, Pierre Schoentjesand Julien Desrochers). The present research work proceeds to the concomitant analysis of three characters in three works of Gabrielle Roy, thus wishing to highlight the same transfiguring process set in motion by a landscape hermeneutic.
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Statut énonciatif du personnage-narrateur dans Les enfantômes et Gros mots de Réjean DucharmeFortin, Karine 13 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2008-2009 / Les enfantômes et Gros mots de Réjean Ducharme se caractérisent par le refus de leur personnage narrateur respectif de s’intégrer à la société et de se conformer aux normes et usages établis. Cette propension des protagonistes ducharmiens à aller à contre-courant de l’opinion publique, à se situer en marge des institutions, systèmes et écoles de pensée, à faire table rase de tout ce qui les entoure, à l’exception de l’amour, contribue à l’édification d’une identité marquée par le vide, l’insuffisance et l’inconsistance. Afin de cerner ce «manque à être» des personnages narrateurs, nous nous sommes penchée sur leur manière de s’exprimer, sur leur énonciation, et avons trouvé que celle ci témoignait d’une impossibilité à s’affirmer en tant que sujet, à s’inscrire dans le langage et dans le monde. L’usage du pronom personnel «on» et la «mise en texte» des valeurs représentent les lieux de «désubjectivation» auxquels nous nous sommes intéressée dans le présent mémoire. Un premier chapitre propose une étude contextualisée du pronom «on» et de ses différentes valeurs (exclusive, conjonctive, générique, «transsubjective» et décalée). Les outils théoriques proposés par Émile Benveniste, Catherine Kerbrat Orecchioni et Dominique Maingueneau ont été dûment utilisés afin de mener à terme cette entreprise. Le deuxième chapitre interroge la vision du monde des personnages narrateurs et la façon dont cette vision s’énonce ou se manifeste sur le plan discursif. Notre examen du système des valeurs s’appuie sur certains éléments de la démarche élaborée par Vincent Jouve dans son ouvrage intitulé La poétique des valeurs. L’hypothèse selon laquelle les positions idéologiques et existentielles des protagonistes ducharmiens sont le plus souvent communiquées par le biais d’un discours à tendance polémique est confirmée à travers l’étude de quatre extraits représentatifs. Il apparaît en outre que, par-delà la dévastation, la destruction et la néantisation inhérentes aux œuvres analysées, les liens fondés sur la tendresse et l’amour donnent un sens à la vie des personnages. / The characteristic features of Les enfantômes and Gros mots by Réjean Ducharme are the refusal of their respective first person narrators to integrate into society and to conform to prevailing norms and customs. The propensity of Ducharme’s protagonists to swim against the current of public opinion, to position themselves at the outer limits of institutions, systems and schools of thought, to erase everything around them, with the exception of love, contributes to the construction of an identity characterized by emptiness, inadequacy and inconsistency. In order to define this “lack of being” of the first person narrators, we analyzed the way in which they express themselves, their enunciation which, as we discovered, discloses their inability both to assert themselves as subject and to be part of language and the world. The use of the personal pronoun “one” and the representation of textual values represent locii of “desubjectivization” with which the present thesis is concerned. The first chapter presents a contextualized study of the pronoun “one” and its various values (exclusive, conjunctive, generic, trans-subjective and displaced). The theoretical tools proposed by Émile Benveniste, Catherine Kerbrat Orecchioni and Dominique Maingueneau were duly utilized to achieve our object. The second chapter examines the world vision of the first person narrators and the way in which this vision is articulated or manifested at the discursive level. Our study of the value system is based on specific elements of the procedure outlined by Vincent Jouve in his work La poétique des valeurs. The hypothesis that the ideological and existential positions of Ducharme’s protagonists are usually communicated through discourse with polemical tendencies is confirmed by a study of four representative extracts. Moreover, it emerges that, over and above the devastation, destruction and nothingness inherent in the works analyzed, connections based on tenderness and love give meaning to the characters’ lives.
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"Aurélie, c'est moi!" Le journal d'Aurélie Laflamme, le succès de la série expliqué par une étude de sa réceptionGrenier-Turcot, Julie 23 April 2018 (has links)
C’est une adolescente parfaitement normale qu’India Desjardins met en scène dans Le Journal d’Aurélie Laflamme. Aurélie, maladroite et complètement immergée dans la culture populaire des années 2000, ne diffère toutefois pas énormément des personnages d’adolescentes mis en scène dans les romans du même genre. Et pourtant, la série a remporté un succès qui la classe dans une catégorie à part. Qu’est-ce qui explique donc l’impressionnant succès populaire qu’elle a remporté? Il est vrai que l’auteure démontre une connaissance approfondie de cet univers et se veut accessible à ses lecteurs, des aspects qui ne manquent certainement pas de charmer son public cible. Avec le succès remporté par sa série, l’auteure prouve que les jeunes cherchent à se reconnaître dans ce qu’ils lisent. Nul besoin de créer un monde imaginaire pour les séduire, il suffit de leur offrir un personnage auquel ils peuvent se rattacher, un personnage qui leur ressemble.
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Regard sur la transgression féminine dans les nouvelles d'Isaac Bashevis SingerRioux, Catherine 20 April 2018 (has links)
Cette étude vise à démontrer les différents aspects de la civilisation juive d’Europe de l’Est que conteste, dans ses écrits, l’auteur yiddishophone Isaac Bashevis Singer. Dans ses nouvelles, il met en scène des personnages féminins déchirés entre le monde du shtetl et la modernité convoitée. Ce mémoire explore cinq nouvelles, Yentl, l’étudiant de Yeshiva, Taibele et son démon, Zeitl et Rickel, Yanda et La sorcière, qui problématisent toutes la représentation féminine. À la lumière des écrits théoriques de Vincent Jouve et de Philippe Hamon, ce mémoire analyse thématiquement les diverses composantes de l’identité et de l’univers féminin afin de démontrer les éléments contredits par Singer.
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Une nation à l’étroit : américanité et mythes fondateurs dans les fictions québécoises contemporainesFerland, Pierre-Paul 23 April 2018 (has links)
Cette thèse met en relief la dimension américaine de l’imaginaire québécois – son américanité − à partir de l’analyse de romans parus entre 2005 et 2011. L’américanité québécoise se comprend comme la manière dont les Québécois ont développé un rapport singulier à l’espace, au temps et à la collectivité selon, d’une part, une attitude de rupture ou de continuité par rapport à la France et, d’autre part, selon l’influence des États-Unis. Pour en définir la spécificité, cette thèse développe une méthodologie inspirée de la mythanalyse : la sociocritique du mythe fondateur. Une mise en rapport des mythes états-uniens du nouvel Adam, de la destinée manifeste et de la Frontière avec les mythes québécois du coureur des bois, de l’Amérique française et du Nord montre comment les deux imaginaires nationaux se sont développés dans une relation de familiarité, bien que les mythes québécois se distinguent par leur aspect compensateur. Deux grandes orientations illustrent l’évolution des manifestations littéraires de l’américanité québécoise à l’époque contemporaine. Alors que les « romans de l’américanisation » révèlent l’altérité des États-Unis perçus comme une menace, les « fictions de la Franco-Amérique » transcendent le nationalisme québécois de la Révolution tranquille afin de renouer avec le récit des communautés francophones diasporiques du continent. Le premier ensemble comprend les textes emblématiques Les failles de l’Amérique (2005) de Bertrand Gervais, Lazy Bird (2009) d’Andrée A. Michaud et Conséquences lyriques (2010) de Pierre Yergeau. Le second regroupe Nikolski (2005) de Nicolas Dickner, Les taches solaires (2006) de Jean-François Chassay et Atavismes (2011) de Raymond Bock. Une analyse de ces six textes en fonction de la voix narrative, du personnage, de l’espace et du temps fictionnels révèle l’ambition du sujet contemporain de créer sa propre mythologie du « Nouveau Monde » à l’aune de ses expériences, de son ici-maintenant traversé par un héritage accablant dont il n’ose se débarrasser totalement. Mots-clés : américanité, mythes fondateurs, identités culturelles, roman contemporain, États-Unis, espaces francophones d’Amérique du Nord, Canada français.
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Discursos y figuras de la "peregrinación" en los cuentos de Emilia Pardo BazánBergevin, Marie-Ève 20 April 2018 (has links)
Emilia Pardo Bazán est à l’origine de plusieurs œuvres ayant une grande influence spirituelle et catholique. Cette recherche étudie trois de ses contes du XIXème siècle qui mettent en évidence le personnage d’un pèlerin: El Peregrino, La danza del peregrino et La Borgoñona. Selon nous, ces contes ont la particularité d’être didactiques et ont une intention moralisatrice. Nous croyons que les points de vue des différents narrateurs incitent à un changement d’idéologie dans la société espagnole du XIXème siècle. L’étude du contexte historique et social de l’Espagne durant cette époque, ce qui inclut aussi la bibliographie de l’auteure, nous permettra de vérifier notre hypothèse. De plus, une analyse détaillée des différents narrateurs de chacun des contes, en utilisant la méthode proposée par Lintvelt, semble impérative. Ensuite, nous appliquons quelques concepts de sociocritique dans le but d’analyser les classes sociales et les luttes qui y sont représentées. Finalement, la définition de Goldmann nous est primordiale pour nous permettre de trouver la vision du monde qui ressort de chacune de ces histoires. L’ensemble de ce travail permet de démontrer l’intention derrière ces trois contes et de vérifier s’ils révèlent une grande influence catholique comme plusieurs autres œuvres de la même auteure.
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L'ex-Yougoslavie et le Rwanda en récit : du témoignage des conflits aux enjeux d'un déplacement fictionnelVaucher, Pierre 24 April 2018 (has links)
Thèse en cotutelle. Université Laval, Québec, Canada et Universiteit Gent, Gand, Belgique / Notre étude se fonde sur un corpus littéraire en deux volets. Le premier volet comporte quatre récits consacrés aux guerres issues de l’effondrement de la Yougoslavie dans les années 1990. Ces textes, réalisés tantôt par des journalistes français, tantôt par des exilés (ex-)yougoslaves, sont : Robert Mitchum ne revient pas de Jean Hatzfeld (2013), La route du salut d’Étienne de Montety (2013), Le soldat et le gramophone (Wie der Soldat das Grammofon repariert) de Saša Stanišić (2008), Le ministère de la douleur (Ministarstvo boli) de Dubravka Ugrešić (2008). Pour sa part, le second volet comprend cinq œuvres dévolues aux événements du génocide rwandais de 1994. Ces textes, d’Afrique, de France ou de Belgique, sont : L’aîné des orphelins de Tierno Monénembo (2000), Moisson de crânes : textes pour le Rwanda d’Abdourahman A. Waberi (2000), Murambi : le livre des ossements de Boubacar Boris Diop (2000), L’ombre d’Imana : voyages jusqu’au bout du Rwanda de Véronique Tadjo (2000) et enfin Uraho ? Es-tu toujours vivant d’Huguette de Broqueville (1997). Rien ne permet a priori de justifier le rapprochement des événements meurtriers survenus en ex-Yougoslavie avec ceux du Rwanda. D’ailleurs, que ce soit pour le Rwanda, la guerre de Bosnie-Herzégovine ou de Croatie, les écrivains et les écrivaines qui ont cherché à témoigner, par la littérature, de ces conflits s’inscrivent dans des contextes forts distincts les uns des autres. Mais tous ont saisi, consciemment ou non, une dimension essentielle de ces conflits récents, au-delà de l’horreur : leur ambivalence, le fait qu’ils répercutent des réalités hétérogènes, incertaines et parfois contradictoires. Tirant parti d’une Histoire qui ne se détache jamais entièrement d’une actualité poreuse, les auteurs ont ainsi imaginé des formes d’extériorité faisant exister – jouer – ces divergences ; ils ont conçu des mises en scènes en porte-à-faux par rapport aux événements de la guerre ou du génocide auxquels ils se réfèrent. Par exemple, Hatzfeld, dans Robert Mitchum ne revient pas, replace les enjeux d’une compétition sportive au cœur du siège de Sarajevo. À travers le paradigme olympique, s’esquisse un espace supranational qui entre en conflit avec la logique nationale de la guerre en Bosnie. La guerre acquiert par là de nouveaux contours. À l’aide des outils de la rhétorique appliquée au récit fictionnel, nous interrogeons les implications de ces déplacements narratifs vis-à-vis des conflits, que ce soit dans leur actualité politique, médiatique, culturelle ou même économique (en l’occurrence, chez Ugrešić). Nous verrons que si, bien souvent, les écrivains cherchent à résister à ce que ces réalités violentes mettent en jeu, les réponses qu’ils apportent sont parfois contradictoires. Il leur arrive en effet de renouer avec les mêmes logiques qu’ils dénoncent. Malgré tout, entre utopie et démystification, ces récits permettent de mieux comprendre la place occupée par la fiction dans nos sociétés. Au fond, il est toujours question de changer les pièces d’un réel par ailleurs essentiellement fictionnel, afin d’échapper, éventuellement, au retour du même, cet écroulement continu dont nous sommes tous témoins. / Our dissertation focuses on a two-part literary corpus. The first group contains four novels dedicated to the wars of the collapse of Yugoslavia in the 1990s. Created either by French journalists or by exiles from the former Yugoslavia, these texts include: Jean Hatzfeld’s Robert Mitchum ne revient pas (2013), Étienne de Montety’s La route du salut (2013), Saša Stanišić’s Le soldat et le gramophone (2008) (original title: Wie der Soldat das Grammofon repariert) and Dubravka Ugrešić’s Le ministère de la douleur (2008) (Ministarstvo boli). For its part, the second group consists of five literary works on the massacres of the Rwandan genocide which took place in 1994. Produced by African, French or Belgian writers, these include: Tierno Monenembo’s L’aîné des orphelins (2000), A. Waberi’s Moisson de crânes: textes pour le Rwanda (2000), Boubacar Boris Diop’s Murambi: le livre des ossements (2000), Véronique Tadjo’s L’ombre d’Imana: voyages jusqu’au bout du Rwanda (2000) and Huguette de Broqueville’s Uraho? Es-tu toujours vivant (1997). It seems there is no justification for linking the context of the wars in the former Yugoslavia with the events of Rwanda. Additionally, in both cases the writers who have sought to bear witness to these conflict with their pen all come from very different backgrounds. But whether knowingly or unknowingly, all of them did seize a central issue of these recent conflicts, beyond the horror of what happened: their ambivalent nature, the fact they reflect heterogeneous, uncertain and sometimes contradictory realities. While resorting to a kind of History that is closely interwoven with a porous present time, the authors have thus imagined some forms of ‘exteriority’ that play on these possible variations, bringing them into existence. They created literary scenes that are at odds with the events of the war or the genocide they refer to. For example, Hatzfeld raises in his book Robert Mitchum ne revient pas the issue of a sports competition taking place in the midst of the siege of Sarajevo. Through the Olympic paradigm, a supranational space arises. It conflicts with the national logic of war in Bosnia. In this way, the face of war changes. By using the tools of rhetoric and their application to fictional narrative, we propose to question the implications of these narrative shifts away from the conflicts reality, whether in its political, media, cultural or even economic relevance (as it happens with Ugrešić). If most of the writers want to fight what these violent realities involve, we shall see that the literary answers they bring have sometimes a contradictory nature. Indeed, they can revive the same logical patterns that they criticize elsewhere. Despite everything, these narratives help us better understand the place occupied by fiction in our societies, whether the authors choose to focus on utopia or demystification. Basically, it is always about changing the dispositions of an otherwise essentially fictional reality. Thus, it may be possible to escape the return of the same, a continuous collapse of which we are all witnesses. / Deze studie is gebaseerd op een literair corpus bestaande uit twee delen. Het eerste luik bevat vier werken gewijd aan de oorlogen ontstaan door het uiteenvallen van Joegoslavië in de jaren 1990. Deze teksten, geschreven door Franse journalisten of (ex-) Joegoslavische ballingen, zijn: Robert Mitchum ne revient pas van Jean Hatzfeld (2013), La route du salut van Étienne de Montety (2013), Le soldat et le gramophone (Wie der Soldat das Grammofon repariert) van Saša Stanišić (2008), Le ministère de la douleur (Ministarstvo boli) van Dubravka Ugrešić (2008). Het tweede deel omvat vijf teksten die handelen over de Rwandese genocide van 1994. De werken in dit corpus van Afrikaanse, Franse en Belgische auteurs zijn: L’aîné des orphelins van Tierno Monénembo (2000), Moisson de crânes : textes pour le Rwanda van Abdourahman A. Waberi (2000), Murambi : le livre des ossements van Boubacar Boris Diop (2000), L’ombre d’Imana : voyages jusqu’au bout du Rwanda van Véronique Tadjo (2000) en tenslotte Uraho ? Es-tu toujours vivant van Huguette de Broqueville (1997). Op het eerste zicht lijkt het verband tussen de dodelijke gebeurtenissen in Ex-Joegoslavië en die in Rwanda ver te zoeken. Bovendien, of het nu voor Rwanda, de oorlog in Bosnië-Herzegovina of in Kroatië is, verwijzen de schrijvers en schrijfsters die over deze conflicten getuigen via literaire teksten, naar zeer uiteenlopende contexten. Maar allen hebben ze, bewust of onbewust, over de gruwel heen, een essentiële dimensie van deze recente conflicten weten te vatten: hun ambivalentie; het feit dat ze heterogene, onzekere en soms zelfs tegenstrijdige realiteiten weerspiegelen. Gebruik makend van de Geschiedenis die nooit volledig los raakt van de poreuze actualiteit, hebben de auteurs vormen van “exterioriteit” bedacht die deze verschillen vormgeven en zelfs benadrukken ; ze hebben ensceneringen uitgedacht die haaks staan op de gebeurtenissen van de oorlog of genocide waarnaar ze verwijzen. In Robert Mitchum ne revient pas, bijvoorbeeld, verplaatst Hatzfeld de inzet van een sportieve competitie naar het hart van het beleg van Sarajevo. Door middel van het olympisch paradigma tekent zich een supranationale ruimte die in conflict treedt met de nationale logica van de oorlog in Bosnië. De oorlog krijgt zo een nieuwe dimensie. Met behulp van de instrumenten die de retoriek toepast op het fictieve verhaal, wil dit onderzoek de implicaties van deze narratieve verschuivingen tegenover de conflicten in vraag stellen, zowel wat betreft hun politieke, culturele en zelfs economische (in casu bij Ugrešić) relevantie. We stellen vast dat schrijvers zich vaak proberen te verzetten tegen dat wat de gewelddadige realiteit op het spel zet. De antwoorden die ze aandragen zijn soms tegenstrijdig. Zo gebeurt het dat ze dezelfde logica voortzetten als diegene die ze aan de kaak stellen. Desalniettemin, laten deze teksten toe om, tussen utopie en demystificatie, de plaats van fictie in onze huidige samenleving beter te begrijpen. In feite gaat het er altijd om bepaalde aspecten van een werkelijkheid – die overigens in essentie fictief is – te veranderen, om zo misschien te voorkomen dat gelijkaardige gebeurtenissen zich opnieuw voordoen, iets waar we vandaag allen getuigen van zijn.
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La fille de nulle part : suivi de Les limites du dévoilement dans Prague de Maude VeilleuxCouture, Paméla 21 June 2019 (has links)
Ce mémoire de maîtrise porte sur les limites du dévoilement de soi et des autres dans les écrits autofictionnels. Il examine les conséquences du dévoilement et des processus de censure liés au genre de l’autofiction. La première partie de ce mémoire, La fille de nulle part, est un recueil de poèmes s'articulant autour d'un deuil amoureux. Divisés en cinq parties égales, les poèmes de cette collection explorent les thèmes de l’abandon, de l’estime personnelle et de la vengeance. Adressé à un TU (représentant l'ancien amoureux), ce recueil est porté par la voix d'un JE désabusé et profondément triste. Au fil des poèmes, les différentes étapes du deuil amoureux sont parcourues, sans toutefois conduire à l’acceptation et la reconstruction. Les poèmes sont portés par Paméla Personne, alter ego de la poète Paméla Couture. La deuxième partie de ce mémoire porte sur l'analyse du récit de Maude Veilleux, Prague. Il sera plus précisément question de confronter l’hypothèse suivante : Maude Veilleux n’est pas allée aussi loin que le sous-entendait le pacte de lecture de son récit Prague, quant au dévoilement de soi. Le chapitre premier porte sur les théories littéraires associées à l'autofiction, afin de déterminer si Prague correspond au genre. Les travaux de Vincent Colonna et de David Bélanger serviront de base de recherche pour cette section. Le chapitre deuxième étudie l’utilité et la portée des mensonges et divers évitements dans la fiction, dans le but de cerner l’intention des mensonges et contournements de Prague. Les recherches effectuées par John R. Searle serviront d’appui pour cette partie. Le chapitre troisième teste l'hypothèse du mémoire à l’aide d’entretiens faits avec l'écrivaine Maude Veilleux, à propos de son récit Prague. / This Master's thesis focuses on the limits of self-disclosure and others in autofictional writings. It examines the consequences of disclosure and censorship processes related to the autofictional genre. The first part of this dissertation, La fille de nulle part, is a collection of poems that revolves around a mourning love. Divided into five equal parts, the poems in this collection explore the themes of abandonment, self-esteem, and vengeance. Addressed to a YOU (representing the lost lover), this collection is carried by the voice of a disillusioned and deeply sad I. Throughout the poems, the different stages of the mourning are covered, without leading to acceptance and reconstruction. The poems are carried by Paméla Personne, alter ego of the poet Paméla Couture. The second part of this thesis focuses on the analysis of the story of Maude Veilleux, Prague. It will be more precisely a matter of confronting the following hypothesis: Maude Veilleux did not go as far as the author-reader contract suggested in her story of Prague, as to the disclosure of herself. Chapter One focuses on the literary theories associated to autofiction, to determine whether Prague corresponds to this particular genre. The works of Vincent Colonna and David Bélanger will serve as a research base for this section. The second chapter studies the usefulness and reach of the lies and various avoidances in fiction, in order to determine the intent of the lies and workarounds in Prague. The research done by John R. Searle will support this part. The third chapter tests the hypothesis of the Master through interviews with the writer Maude Veilleux, about her story Prague.
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Lenguaje y Revolución en el discurso revolucionario de Delito por bailar el chachachá de Guillermo Cabrera InfanteCormier, Nicolas 19 April 2018 (has links)
Ce mémoire examine la concordance présente entre le langage et le discours révolutionnaire cubain dans Coupable d’avoir dansé le cha-cha-cha (1995) de Guillermo Cabrera Infante (1929-2005). L’examen du récit a été entrepris depuis une perspective qui approfondit ce que certaines études appellent « la parole ennemie » : cette parole qui questionne ce qui apparaît comme « réel » afin de montrer ce qui est caché. L’objectif principal de cette recherche consiste à établir une corrélation entre le dynamisme qui caractérise le langage du roman et celui qui correspond à la rhétorique révolutionnaire à partir de trois segments qui ont pour titres, « Une journée vers la déception », « Rupture et continuité du langage » et « Mémoire et antimémoire ». Ce schéma, qui comprend un trajet triple — utopique, linguistique et historique —, permet d’arriver à édifier une relation intime entre le langage de l’œuvre et celui du parcours révolutionnaire cubain. / Esta investigación examina la concordancia entre lenguaje y el discurso revolucionario cubano en Delito por bailar el chachachá (1995) de Guillermo Cabrera Infante (1929-2005). El análisis del texto se inició desde una perspectiva que profundiza lo que ciertos estudiosos llaman la “palabra enemiga”: esa palabra que busca cuestionar lo que pasa por “realidad” para desocultar lo ocultado. El objeto principal de este trabajo consiste en establecer una correlación entre el dinamismo que caracteriza el lenguaje de la novela y el que corresponde a la retórica revolucionaria a partir de tres segmentos que se titulan, “Una jornada hacia la decepción”, “Ruptura y continuidad en el lenguaje” y “Memoria y desmemoria”. Este esquema, que emprende un triple recorrido — utópico, lingüístico e histórico —, permite llegar a edificar una relación íntima entre el lenguaje de la obra y la jornada revolucionaria cubana.
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