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Les facteurs explicatifs nationaux de la politique commerciale agricole canadienne à l'Organisation mondiale du commerceOuellette, Mélanie 16 April 2018 (has links)
L'objet de cette étude est de déterminer certains facteurs explicatifs nationaux de l'ambiguïté de la position nationale commerciale agricole canadienne face aux négociations à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui veut à la fois une amélioration de l'accès aux marchés étrangers, tout en voulant continuer à protéger certains secteurs d'activités. Pour ce faire, le cadre théorique de la théorie libérale des relations internationales d'Andrew Moravcsik sera retenu. L'utilisation de ce cadre théorique permettra d'identifier tour à tour les spécificités sociales et économiques des provinces retenues, les groupes de pressions agricoles provinciaux et nationaux, comment ces différents acteurs politiques participent au processus décisionnel canadien pour finalement révéler comment ces différentes interactions expliquent la position nationale canadienne. La pratique de la politique de médiation par le gouvernement contribue à expliquer pourquoi celui-ci adopte une position agricole commerciale contradictoire à l'OMC.
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Dynamiques paysannes, souveraineté alimentaire et marche mondial des produits agricoles : exemple du Sénégal / Farming dynamics, food sovereignty and global market for agricultural products : the example of SenegalDiop, Amadou Makhourédia 04 February 2011 (has links)
Comme dans presque tous les pays d'Afrique subsaharienne, la majorité de la population sénégalaise est rurale. Elle vit de l'agriculture ou d'activités qui en dépendent. Paradoxalement les investissements publics dans le secteur agricole restent très faibles, alors que l'insécurité alimentaire progresse. Pour faire face aux problèmes alimentaires, les pouvoirs publics multiplient les annonces de politiques agricoles, qui ne sont presque jamais suivies d'effets, parce que ne reposant pas sur des études précises et rigoureuses. A la place de politiques, il y a surtout des stratégies de gestion conjoncturelle des crises alimentaires. Dans ce contexte, nous avons cherché à comprendre les stratégies développées par la petite paysannerie, les dynamiques qui animent les exploitations agricoles familiales pour faire reculer l'insécurité alimentaire en milieu rural, et dans quelle mesure celles-ci peuvent contribuer à la souveraineté alimentaire du Sénégal. Cette question appelle celle de l'accès à une nourriture suffisante et celle de sa production. Ainsi, à travers notre étude que nous avons intitulée « Dynamiques paysannes, souveraineté alimentaire et marché mondial des produits agricoles : l'exemple du Sénégal », nous cherchons à répondre à une série de questions : 1. Comment les paysans sénégalais produisent-ils les biens nécessaires à l'alimentation et l'entretien de leur famille ? 2. Comment les paysans sénégalais sont-ils organisés autour des questions de la vie rurale ? 3. Quelle est l'influence du marché mondial de produits agricoles et de ses règles établies par l'Organisation mondiale du commerce (OMC), sur la disponibilité et l'accès aux produits alimentaires ? De quelle façon les biens alimentaires importés concurrencent-ils la culture de biens agricoles qu'il est possible de produire localement ? Nous avons ainsi consacré une première partie de notre étude au procès de production et à son évolution. En dehors des conditions climatiques, le contrôle effectif par les paysans, des moyens de production et de la tenure foncière, détermine en grande partie, les volumes de biens agricoles et alimentaires produits, ainsi que leur accès. Dans une seconde partie, nous avons analysé l'émergence et l'évolution des modes d'organisation paysanne et examiné leur influence sur la satisfaction des besoins alimentaires et les orientations des politiques publiques en matière agricole. Enfin, dans une troisième partie, nous avons essayé de mesurer l'impact des règles du commerce international sur les productions locales de biens agricoles et alimentaires. Ce travail nous a permis de tirer un certain nombre de conclusions. La majorité des paysans du Sénégal ne parvient plus à produire le volume d'aliments de base nécessaires pour nourrir et entretenir leur famille. Les moyens de production ont relativement peu évolué au cours des dernières décennies, même si la culture attelée et l'introduction de nouveaux matériels ont considérablement amélioré les conditions de production et diminué la pénibilité du travail. L'outil de production s'est dégradé. Il est vétuste et ce qu'il en reste ne survit que grâce à l'habileté des forgerons ruraux. Les connaissances traditionnelles comme les repères météorologiques conditionnent le choix des denrées cultivées et des superficies qui leur sont consacrées lorsque celles-ci sont disponibles. La recherche agronomique a permis d'obtenir des variétés homologuées de semences adaptées aux conditions pédologiques et climatiques. Mais elle demeure inefficace en ce sens que les moyens pour appliquer concrètement ses résultats sont absents et les paysans n'ont aucune maîtrise sur elle. La question foncière reste soumise à des tâtonnements qui sont le fait de sa complexité ; les croyances et les pratiques traditionnelles en la matière ne semblent pas encore prêtes à laisser la place à des règles modernes, ou le cas échéant, à s'y adapter. Les conditions de plus en plus sévères, qui sont ressenties avant tout dans le domaine alimentaire, ont mis en évidence les capacités de la paysannerie à s'adapter. Pour chaque situation nouvelle entrainant des difficultés supplémentaires, des solutions originales sont imaginées et mises en oeuvre par les paysans, leur permettant une adaptation insoupçonnée. La capacité des paysans à prendre en main leurs propres préoccupations a été mise en évidence par l'émergence d'organisations, de groupements, d'associations et d'unions dans tout l'espace rural du Sénégal. Sur le plan du commerce international des produits agricoles, la faiblesse du Tarif extérieur commun (TEC) de la CEDEAO a eu pour conséquence l'augmentation des volumes d'importations de biens qui peuvent être produits localement. Les règles de l'OMC, basées sur une conception ultralibérale du marché portent davantage préjudice aux produits agricoles et alimentaires de l'Afrique de l'Ouest. Les pays les plus vulnérables comme le Sénégal, en renforçant leurs ressources humaines en matière juridique, peuvent cependant exploiter les clauses qui leur permettent de mieux protéger les productions locales. Sur un plan plus global, et à défaut de sortir l'agriculture des accords de l'OMC, il est possible de réclamer avec la CEDEAO, la mise en place d'un autre Accord sur l'agriculture qui redéfinirait le dumping de manière à protéger les pays les plus vulnérables. / As in almost all SSA countries, the majority of the Senegalese population is rural. They earn their livelihoods from agriculture or activities that depend on it. Paradoxically, the public investment in agriculture remains very low, while food insecurity is progressing. To deal with food problems, the government multiplies announcements of agricultural policies, which are almost never followed up, because not based on specific and rigorous studies. Instead of policies, there are mostly management strategies cyclical food crises. In this context, we have sought to understand the strategies developed by the peasantry, the dynamics that drive family farms to reduce food insecurity in rural areas, and to what extent they can contribute to food sovereignty Senegal. This question calls for that of access to adequate food and that of its production. Thus, through our study we have entitled "Farming dynamics, food sovereignty and global market for agricultural products: the example of Senegal”, we try to answer a series of questions: 1. How do Senegalese farmers produce the goods needed to feed and care for their family? 2. How are Senegalese farmers organized around issues of rural life? 3. What is the influence of the world market of agricultural products and its rules established by the World Trade Organization (WTO) on the availability of and access to food? How do imported goods compete with food products that can be produced locally? We have devoted the first part of our study to the production process and its evolution. Apart from weather conditions, effective control by farmers of means of production and land tenure, largely determines the volumes of agricultural and food products as well as their access. The second part analyzes the emergence and evolution of modes of peasant organization and discusses their influence on the satisfaction of food needs and directions of public policy in agriculture. Finally, in the third part, we have tried to measure the impact of international trade rules on local production of agricultural goods and foodstuffs. This work has enabled us to draw some conclusions. The majority of farmers in Senegal can no longer produce the amount of basic foods needed to feed and support their families. The means of production have changed relatively little in recent decades, although animal traction and the introduction of new materials have greatly improved the conditions of production and reduced drudgery. The production tool has deteriorated. It is old and what is left survives only thanks to the ability of rural blacksmiths. Traditional knowledge and knowledge of weather condition the choice of crops grown and acreage devoted to them when they are available. Research in agriculture has yielded certified seed varieties adapted to soil and climatic conditions. But it remains ineffective in that the means for concretely applying its results are absent and the peasants have no control over it. The question of land remains subject to trial and error due to its complexity, traditional beliefs and practices in this area do not yet seem ready to give way to modern rules, or if necessary, adapt to them. More and more severe conditions felt primarily in the food sector have highlighted the capacity of the peasantry to adapt. For each new situation causing additional problems, novel solutions are devised and implemented by farmers, enabling them to adapt in an unexpected manner. Farmers' ability to take charge of their own concerns were highlighted by the emergence of organizations, groups, associations and unions throughout the rural areas of Senegal. As far as international trade in agricultural products is concerned, the weakness of the Common External Tariff (CET) of ECOWAS has resulted in increased volumes of imports of goods that can be produced locally. WTO rules, based on an ultra-liberal conception of the market, are more detrimental to West African agricultural and food products. By strengthening their human resources through legislation, more vulnerable countries such as Senegal, can, however, exploit the clauses that allow them to better protect local production. More globally, unless agriculture is removed from WTO agreements, it is possible to claim with ECOWAS, the implementation of another agreement on agriculture that would redefine dumping so as to protect the most vulnerable countries.
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Adaptation de l'agriculture aux politiques de gestion de l'eau et aux changements globaux : l'apport des modèles de programmation mathématique / Agricultures' adaptation to water management policies and global change : the interest of economic programming modelsGraveline, Nina 09 December 2013 (has links)
Cette thèse développe et discute différentes approches micro-économiques de modélisation de l’agriculture pour représenter l’effet de changements globaux et de politiques de gestion de l’eau sur l’adaptation de l’agriculture et sur les ressources en eau. Après un chapitre de synthèse et une revue de la littérature, quatre essais sont présentés. Le premier essai décrit la représentation du comportement de dix exploitations agricoles en Alsace et en Bade (Allemagne) à partir de modèles de programmation linéaire qui intègrent la prise en compte du risque. Après extrapolation, les résultats de simulation sont couplés à une chaîne de modèle plante-sol et de transfert hydrogéologique afin d’estimer la concentration future en nitrate dans l’aquifère du Rhin supérieur. Les simulations des trois scénarios de changements - tendanciel, libéral et interventionniste - suggèrent que les concentrations en nitrates baissent dans les trois cas par rapport à la référence. Le second essai explore l’effet de l’incertitude de changements globaux sur les ressources en eau par des simulations Monte Carlo pour le modèle alsacien (premier essai) et un modèle de demande en eau agricole (Sud-Ouest). Plusieurs niveaux de dépendance entre les paramètres incertains sont caractérisés. L’analyse des résultats montre que les objectifs environnementaux peuvent être déterminés avec suffisamment de précision malgré l’incertitude forte. Le troisième essai développe un modèle agricole régional de programmation mathématique positive avec élasticité de substitution constante entre l’eau et la terre afin d’explorer comment l’agriculture, partiellement irriguée, de Beauce s’adapte à une baisse de la disponibilité en eau. La réponse du rendement à l’eau est calibrée à partir d’information agronomique. Les adaptations à la baisse de disponibilité en eau sont distinguées selon qu’elles correspondent à des baisses de dose d’eau d’irrigation ou de changement de culture. Environ 20% de la réduction est due à la baisse des doses d’eau (marge intensive). Le dernier essai présente un modèle hydro-économique “holistic” de l’agriculture et de l’aquifère de Beauce afin d’évaluer plusieurs politiques de gestion quantitatives de l’eau ainsi que d’évaluer le cas où l’accès à la ressource n’est plus régulé. Des simulations dynamiques sont réalisées à l’horizon 2040 en tenant compte de l’incertitude liée au changement climatique. La politique actuelle de quotas annualisés semble être plus coût-efficace que les autrespolitiques testées (taxes, transferts etc.). / This thesis develops and discusses agricultural-supply modeling approaches for representing the adaptation of farming to global changes and water policies: their effects on agricultural economics and water resources comprise critical information for decision makers. After a summary and a review chapter, four essays are presented. The first essay describes a representation of the behavior of ten typical farms using a risk linear programming model connected to a plant-soil-hydrodynamic model chain, to assess the future level of nitrate contamination in the upper Rhine valley aquifer. The baseline, liberal, and interventionist scenarios for 2015 all result in lower nitrate concentrations. The second essay explores the effects of the economic uncertainty of global changes by means of a Monte Carlo approach distinguishing various levels of dependence on uncertain parameters. Analyses for a nitrate-oriented and a water-use model (in Alsace and southwestern France) show that the environmental objectives can be targeted withsufficient confidence. The third essay develops a flexible specification for positive mathematical programming - constant elasticity of substitution with decreasing returns - to explore how irrigated farming adapts to increased water scarcity in Beauce, France. The possibility of adjusting the application of water per hectare accounts for about 20% of the response. The last essay presents the development of a holistic hydro-economic model of Beauce’s agriculture and aquifer under climate-change uncertainty, so as to evaluate various water policies, as well as the open-access case, up to the year 2040. The results show that the baseline policy is more cost-effective than the other instruments tested (tax, transfer,etc.).
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Politique agricole en Afrique Subsaharienne : le Gabon vers la souveraineté alimentaire? / Agricultural Policy in Sub-Saharan Africa : gabon toward Food Sovereignty?Bekale B' Eyeghe, Fidèle 04 June 2010 (has links)
L’Afrique Subsaharienne avec une croissance démographique urbaine spectaculaire et une agriculture vivrière déficitaire n’a plus la capacité de nourrir la totalité de ses habitants : résultat des politiques de développement mis en place depuis les indépendances. Pour faire face à une demande alimentaire sans cesse croissante, surtout au niveau des zones urbaines, les pays subsahariens en général et le Gabon en particulier, grâce à son économie de rente, a recours aux importations massives de produits alimentaires souvent éloignés, voire incompatibles avec les habitudes alimentaires et/ou des us et coutumes des populations endogènes. Cependant, le Gabon contrairement à bon nombre de pays subsahariens, dispose d’importantes potentialités agricoles susceptibles de lui assurer aujourd’hui sa souveraineté alimentaire (climat, végétation, sols, réseau hydrographique, faible densité de population, etc.). Or, la récente crise économique mondiale à l’origine d’une crise alimentaire internationale sans précédent qui a d’ailleurs provoqué des émeutes de la faim dans plusieurs pays subsahariens, vient une nouvelle fois interpeller non seulement les autorités de l’Afrique Noire, mais aussi la communauté internationale toute entière quant à l’urgente nécessité d’un développement agricole vivrier local africain. En somme, la fragilité de la sécurité alimentaire mondiale, les stratégies géopolitiques des pays du Nord, la spéculation agricole internationale et la situation des économies africaines ont orienté notre réflexion sur la dépendance alimentaire excessive des pays subsahariens, à l’instar du Gabon, et nous ont conduits à revisiter dans cette thèse ce que pourrait être une politique de la souveraineté alimentaire. Cette démarche stratégique apparaît, au vu de ce qui précède, comme une nécessité politique, économique, culturelle et environnementale si l’on entend freiner, voire limiter au maximum, la dépendance alimentaire excessive et si l’on entend assurer un développement durable de cette région en général et du Gabon en particulier. / Having a spectacular urban population growth and an overdrawn food-producing agriculture (farming), Sub-Saharan Africa cannot feed the totality of its inhabitants any more. This is the result of development policies set up since independence. To face a continuous increasing food demand, especially in urban zones, sub-saharan countries in general, and Gabon in particular -thanks to its economy of pension- rely on massive import of food products, often from far abroad and incompatible with the food habits and\or habits and customs of the endogenous populations. However, Gabon, unlike most of sub-saharan countries, disposes of important agricultural potentialities susceptible to insure today its food sovereignty (climate, vegetation, grounds, water system, low density of population, etc.). But the recent world economic crisis, which is at the origin of an unprecedented international food crisis, causing riots of hunger in several sub-saharan countries, is once again calling the vigorous attention of not only African authorities, but also of the whole international community regarding a fierce urgency to promote the development local food-producing agriculture in Africa. In fact, the fragility of the global food safety, the geopolitical strategies of Western countries, the international agricultural speculation and the situation of the African savings guided our reflection on the excessive food dependence of sub-saharan countries, as for Gabon, and led us revisit in this thesis what could be a policy of food sovereignty. Considering what precedes, this strategic approach appears as a political, economic, cultural and environmental necessity if we intend to break or limit the most as possible the excessive food dependence and insure a sustainable development in this region in general and Gabon in particular.
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L'impact d'une politique publique agricole européenne sur les acteurs et les territoires ruraux français<br>Etude de l'application du programme français de développement rural dans six territoires rurauxTchekemian, Anthony 20 November 2008 (has links) (PDF)
Cette thèse étudie les impacts de l'application d'une politique publique agricole européenne sur les acteurs de la sphère rurale et agricole et sur les territoires ruraux. Concernant les acteurs, il ressort que le programme français de développement rural favorise les démarches collectives territoriales. Les acteurs, très dépendants des aides de la Politique Agricole Commune, adoptent des stratégies et des comportements différents afin d'assurer le maintien de leurs activités et de leurs revenus. Ainsi les exploitants ont majoritairement une vision à court terme de leur exploitation et ont des difficultés à se projeter et à remettre en question leurs modes de fonctionnement. Le programme incite les exploitants à développer des activités nouvelles liées à la multifonctionnalité et à renforcer la fonction paysagère des territoires ruraux français. Le zonage du programme permet aux acteurs d'appréhender différemment les territoires ruraux en apportant un nouveau référentiel. Enfin, par ses priorités et mesures, le programme tend à faciliter la cohabitation entre les territoires urbains et ruraux en orientant les acteurs vers la prise en compte de la demande sociale.
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Politiques agricoles de la Banque mondiale et modernisation des systèmes paysans d'Afrique sub-saharienneLeroux, Xavier January 2007 (has links) (PDF)
Le présent mémoire tente de porter un nouveau regard sur les politiques agricoles de la Banque mondiale et de leurs effets sur la modernisation des
systèmes paysans en Afrique sub-saharierme. Grâce à une analyse documentaire des politiques de la Banque mondiale, décrites dans différentes publications et rapports annuels, et de la mise à jour des conclusions les plus pertinentes de
nombreuses études critiques, notre recherche propose une vision alternative du développement agricole. Nous traitons de la question de l'incorporation des nouvelles biotechnologies agricoles en Afrique sub-saharienne, de leurs effets sur la sécurité alimentaire et sur la redistribution sociale des bénéfices de la croissance économique suscitée par la croissance des rendements agricoles. Nous cherchons à montrer que les politiques agricoles de la Banque mondiale, forgées sur le désir d'une réduction de la pauvreté et d'une plus grande égalité sociale, ne
poursuivent pas leurs buts premiers. Nous soutenons, au contraire, que les politiques de la Banque mondiale, et son support au modèle agricole à fort rendement, concourent davantage à
accentuer la dépendance technologique et alimentaire des pays sub-sahariens, et contribuent à accroître le caractère endémique de la pauvreté rurale et le problème de l'accès des pauvres à leurs capacités de se nourrir. Nous soutenons que les
projets de la Banque, justifiés par un combat contre la pauvreté et la faim, soutiennent davantage le développement des firmes multinationales des pays développés, oeuvrant dans les domaines des biotechnologies et des intrants agricoles. Ces projets soutiennent l'expansion de l'économie mondiale vers de nouveaux marchés, grâce à l'incorporation du mode de production capitaliste
contenu au sein du modèle agricole à fort rendement, et menacent la survie des petites exploitations agricoles et des cultures vivrières de subsistance, garantes jusqu'à ce jour de la sécurité alimentaire du continent africain. Nous soutenons que ces politiques contribueront également à accentuer des problèmes
environnementaux et sociaux auxquels elles s'adressent pourtant, malgré la présence de modèles de développement alternatifs différents, ainsi qu'à l'existence de méthodes de culture et d'innovations agricoles reconnues. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Banque mondiale, Développement agricole et rural, Biotechnologies, Sécurité alimentaire, Croissance économique, Équité.
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Les subventions agricoles au Malawi depuis 2005 : un modèle réussi d'"appropriation" et de développement rural durable?Gogneaux, Perrine Eugénie 03 1900 (has links) (PDF)
En 2004, à l'arrivée du président Bingu wa Mutharika, le Malawi faisait face à une situation de pauvreté et d'insécurité alimentaire très préoccupante. Ainsi, pour la saison 2005-2006, le nouveau gouvernement implanta l'AISP, un programme de subventions aux intrants agricoles qui permettait dès lors aux petits cultivateurs de maïs d'obtenir des intrants à des prix préférentiels. Notre question de recherche est la suivante : après cinq années de mise en œuvre, dans quelles mesures l'AISP répond-il aux critères définis par la déclaration de Paris pour être un exemple d'appropriation d'une part, et des théoriciens de la dépendance pour être classé comme un programme qui permettrait de parvenir à un développement autocentré d'autre part ? Notre recherche est une étude de cas qui nous interroge sur des concepts plus généraux : l'objectif est de mettre en relation les notions d'appropriation et de développement autocentré. Nous analysons donc le projet à travers une grille néo-marxiste, en nous appuyant en particulier sur les écrits des théoriciens de la dépendance qui insistaient sur la nécessité d'une « déconnexion » avec le système mondial pour permettre aux pays de la périphérie de sortir de la pauvreté. Le but est de déterminer si l'AISP, répond à leurs critères d'indépendance, alors qu'aujourd'hui, la communauté internationale a préféré instaurer la notion d'appropriation. L'AISP, s'il fait preuve d'une appropriation nationale telle que l'entend la déclaration de Paris de 2005 et que les effets de celle-ci sont positifs sur les populations et l'économie du pays, puisqu'il a permis au pays d'atteindre l'autosuffisance alimentaire, la réduction de la pauvreté et une croissance économique favorable, il ne correspond pourtant pas aux critères d'économie autocentrée définis par Samir Amin dans les années 1980. Certes, en soutenant l'agriculture vivrière, le programme trouve son originalité par rapport aux directives de la communauté internationale, mais il ne pourra être viable sur le long terme pour l'économie du pays, ses populations et son environnement. Notre étude se divise en trois parties : la première est un portrait du Malawi et de ses politiques agricoles depuis la colonisation britannique; elle souligne l'importance de l'agriculture vivrière et du maïs dans sa société et son économie. Ensuite, nous revenons sur les principes qui dictent la notion d'appropriation telle qu'elle est entendue par la communauté internationale, et nous montrons en quoi l'AISP en est un exemple. Enfin, nous analysons les premiers résultats du programme et nous nous interrogeons sur sa durabilité : nous évaluons si, dans le cadre des OMD, le projet améliore à long terme, outre la croissance économique, les conditions sociales des paysans malawites (réduction de la pauvreté et de la malnutrition). Cette dernière partie est également l'occasion de nous interroger sur ses effets sur l'environnement.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Malawi, Appropriation, OMD, Politiques agricoles, Théorie de la dépendance
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Économie politique des transformations du secteur agroalimentaire mondial de 1950 à 2010Paradis, Benjamin 09 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire s'intéresse à l'évolution et aux transformations des secteurs agricoles et alimentaires de 1950-1960 à aujourd'hui, secteur désormais désigné comme agroalimentaire. À travers l'étude de cette période historique, nous constatons l'évolution des principales formes de régulation de ces domaines qui passent majoritairement du domaine public au domaine privé. Le contexte avant la libéralisation montre un secteur agricole et alimentaire très fortement contrôlé et instrumentalisé par l'État. De diverses façons, l'État réussit à réguler ce secteur avec des moyens directs et indirects. Durant les années 1980, un changement de paradigme, qui va entraîner un certain recul du rôle de l'État, résulte en l'appropriation et l'instrumentalisation de nouvelles formes et de nouveaux domaines de régulation par le secteur privé qui facilite l'insertion de grandes FMN disposant de moyens financiers et technologiques leur permettant de prendre le relai de la régulation de ces secteurs. Le rôle de l'État n'est pas effacé complètement, mais globalement transformé et il doit désormais remodeler et repenser son action et ses relations internationales conjuguant tant bien que mal compétition et coopération sur la scène mondiale. Bien que la libéralisation économique ait comme but de libérer le marché de toute forme de pouvoir, on note cependant que de nouveaux acteurs se sont appropriés la régulation du secteur agroalimentaire. Nous posons comme hypothèse que ce libéralisme économique défendu par les néolibéraux dès les années 1970 et appliqué plus fortement dans les années 1980 servait les intérêts de certains acteurs. La libéralisation n'a pas donné les effets escomptés et mieux encore, elle a remis entre les mains d'une poignée d'acteurs toujours plus concentrés, l'essentiel du fonctionnement et de la modulation du secteur agroalimentaire mondial. Alors que certains auteurs remarquent un transfert du public vers le privé, l'analyse des auteurs nous montre que le rapport entre ces deux entités est beaucoup plus complexe qu'on ose le croire à première vue. Le privé a besoin du public et vice-versa. La chaîne globale de valeur nous montre que le libre jeu de la concurrence n'est pas réellement respecté étant donné tous les réseaux qui se créent et qui ont comme effet de concentrer les marchés. Il faut repenser l'analyse en fonction de ces réseaux qui créent une distorsion sur ces marchés et qui concentrent l'essentiel des pouvoirs.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : régulation, agricole, alimentation, agroalimentaire, libéralisation, concurrence, rôle de l'État, sécurité alimentaire, concentration économique, firmes multinationales
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La configuration des pouvoirs en milieu agricole et la démocratieMigneault, Paul-Émile 10 1900 (has links) (PDF)
Le présent mémoire de maîtrise tente d'illustrer certaines influences sur la prise de décision en démocratie, et ce, par le biais de la situation du syndicalisme agricole. La prise de décision en matière de politique peut être comprise comme une compétition entre des coalitions d'individus partageant des croyances concernant une politique publique. La compréhension d'une situation est d'ailleurs modifiée lorsque les acteurs découvrent un changement dans les paramètres définissant cette situation. Afin de rendre compte de cela, le modèle des Coalitions de cause développé par P.A. Sabatier sera dans un premier temps présenté et illustré par la question de la situation du syndicalisme agricole au Québec. Le secteur agricole connait en effet des tensions au niveau de la représentation de ses membres et de la reconnaissance offerte par le gouvernement du Québec. Afin de rendre compte des problèmes propres au secteur agraire, le cas de la production porcine sera par la suite présenté. Les enjeux environnementaux y sont très présents et la domination des gros joueurs, les mégas-porcheries, semble favoriser le statu quo. Pour finir, des pistes de solution seront amenées avec l'objectif d'améliorer la participation des personnes intéressées aux enjeux en démocratie. Plus encore, considérant que l'information aide les individus à se coaliser, il sera question de l'utilisation du Web.
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"Perceptions de la biodiversité par des agriculteurs sur un site atelier au N-E Bretagne, et évaluation de leur rencontre avec des chercheurs en environnement"<br />ou<br />"La main et le stylo"Javelle, Aurélie 29 November 2007 (has links) (PDF)
Cette thèse en anthropologie de l'environnement se focalise sur les perceptions, par des agriculteurs bretons, de deux objets choisis en tant qu'outils potentiels de résilience écologique d'éléments du paysage agricole. L'étude de l'implantation de bandes enherbées montre une pertinence écologique et sociale faible. L'imposition de la réglementation, ne laissant pas de place à l'initiative et à la valorisation des savoirs des agriculteurs, freine son acceptation sociale et ne permet pas la valorisation des spécificités écologiques locales. A l'opposé, l'étude des raisons du maintien des arbres d'émonde montre la créativité des exploitants adaptant librement cette technique traditionnelle. Ces résultats invitent à une proposition de gestion participative des bandes enherbées afin d'optimiser l'efficience de la mesure. La fréquentation de ce site par les chercheurs permet d'envisager un dialogue entre les savoirs, et de réfléchir à la légitimité de la présence des scientifiques.
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