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De la grossesse à la parentalité : effets de la crise de la COVID-19 sur la santé mentale familiale au QuébecBrault-Tremblay, Camille 25 March 2024 (has links)
Thèse ou mémoire avec insertion d'articles / Les futurs parents et les parents de jeunes enfants ont été particulièrement touchés par les restrictions gouvernementales liées à la COVID-19 comme l'annulation des cours prénataux en présentiel, les confinements et la fermeture des services de garde. Le stress périnatal et parental peut entraîner des conséquences délétères sur la santé des parents et le développement des enfants. Il est donc important de comprendre dans quelle mesure la pandémie a pu affecter la santé mentale de ces parents. Le but de ce mémoire était d'évaluer les effets de la crise pandémique sur la santé mentale de ces parents au Québec. Pour ce faire, nous avons regroupé deux initiatives, réalisées pendant la pandémie, portant sur de futurs parents d'un premier enfant (PASS-COVID) et de parents d'au moins un jeune enfant (MAVIPAN). Les objectifs étaient (i) de déterminer les effets du premier confinement de la crise sur l'évolution d'indicateurs de santé mentale (détresse, anxiété et dépression) auprès de futurs et nouveaux parents nullipares (cohorte PASS-COVID) et (ii) d'estimer la progression de l'état de santé mentale (dépression, anxiété, stress et bien-être) de parents de jeunes enfants durant les 18 premiers mois de la crise (cohorte MAVIPAN).Un total de 862 participants (862 femmes, âge moyen de 29 ans) a été inclus pour les analyses PASS-COVID et 113 participants (102 femmes, âge moyen de 36 ans) pour les analyses MAVIPAN. Des modèles linéaires (mixtes et à mesures répétées) avec des ajustements pour variables confondantes ont été réalisés. Nous avons trouvé des résultats statistiquement significatifs pour la dépression et l'anxiété chez les futurs parents et pour la dépression et le bien-être chez les parents de jeunes enfants. Cependant, les différences étant faibles, cela suggère que les résultats ne sont pas cliniquement significatifs. Ainsi, nous n'avons pas détecté d'effets de la pandémie sur la santé mentale parentale / Future parents and parents of young children have been particularly affected by the COVID-19 pandemic's restrictive measures, such as cancellation of in-person group prenatal education sessions, lockdowns, and closing of schools and daycares. Perinatal and parental stress can have harmful consequences for parents' mental health and children's development; it is therefore important to understand to what extent the pandemic may have affected the mental health of future parents and parents of young children. The aim of this thesis was to evaluate the impact of the COVID-19 pandemic on the mental health of future parents and parents of young children in the Province of Quebec. To do so, we brought together two separate initiatives, carried out during the pandemic, involving future parents of a first child (PASS-COVID) and parents of at least one young child (MAVIPAN). Specifically, our objectives were (i) to determine the impact of the first COVID-19 lockdown on the evolution of perinatal mental health (distress, anxiety and depression) (PASSCOVID cohort) and (ii) to estimate the evolution of mental health (depression, anxiety, stress and mental wellbeing) of parents of young children during the first 18 months of the COVID-19 pandemic (MAVIPAN cohort). A total of 862 participants (862 women, mean age of 29 years old) have been included in the PASS-COVID analysis, and 113 participants (102 women, mean age of 36 years old) for the MAVIPAN analysis. Linear models (mixed and repeated measures) adjusting for potential cofounders were performed. We found statistically significant results for depression and anxiety in future parents, and for depression and mental well-being in parents of young children. However, the differences in scores being very small, this suggests that the results are not clinically significant. Thus, we did not find any impact of the pandemic on parental mental health for these two populations.
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Validation préliminaire d'une thérapie cognitive et comportementale des troubles anxieux auprès de jeunes avec un trouble du spectre de l'autismeCadorette, Justine 26 April 2024 (has links)
À ce jour, il existe peu de programmes de thérapie cognitive et comportementale (TCC) pour les troubles anxieux adaptés au style d'apprentissage des jeunes autistes et ceux existants sont parfois critiqués (p. ex., manque de temps consacré au contenu théorique) et ont des efficacités variables. Ce projet de recherche vise donc à évaluer, de façon préliminaire, l'efficacité d'une TCC des troubles anxieux bonifiée en considérant la littérature chez de jeunes autistes âgés de 9 à 13 ans sur : 1) les diagnostics de troubles anxieux, 2) les symptômes anxieux et 3) les symptômes dépressifs et certaines difficultés comportementales. Ce projet cherche aussi à documenter l'évolution de l'intensité des symptômes anxieux dans le temps par la prise de mesures quotidiennes. Le devis de recherche est une série de réplications d'études de cas à niveaux de bases multiples non-concurrents de type A-B. Les troubles anxieux, les symptômes d'anxiété, les symptômes dépressifs et les difficultés comportementales sont mesurés en pré et post-traitement auprès des participants et des parents. Les résultats sont analysés à l'aide de comparaisons pré et post, du calcul d'indice de fiabilité de changement, d'analyses visuelles graphiques et du calcul de Tau-U. Les résultats montrent que quatre participants sur cinq ont perdu un ou des diagnostics parmi le trouble d'anxiété généralisée, le trouble d'anxiété de séparation ou le trouble d'anxiété sociale. Les questionnaires mesurant les niveaux globaux d'anxiété montrent une diminution des symptômes anxieux pour quatre participants sur cinq. Le programme d'intervention ne semble pas avoir d'effets clairs sur les symptômes dépressifs et les difficultés comportementales. Le degré d'anxiété mesuré quotidiennement ne montre pas de tendance claire à l'introduction du traitement. Ce mémoire serait, à notre connaissance, l'un des premiers à présenter un programme adapté en français pour les jeunes autistes, montrant que ceux-ci bénéficient d'un mode d'apprentissage concret, structuré et imagé. / To date, there are few cognitive-behavioral therapy (CBT) programs for anxiety disorders adapted to the learning style of young people with autism, and those that do exist are sometimes criticized (e.g., lack of time devoted to theoretical content) and have variable efficacy. This research project therefore aims to evaluate, on a preliminary basis, the efficacy of enhanced CBT for anxiety disorders by considering the literature in young autistic people aged 9 to 13 on: 1) anxiety disorder diagnoses, 2) anxiety symptoms and 3) depressive symptoms and certain behavioral difficulties. This project also seeks to document the evolution of anxiety symptom intensity over time by taking daily measurements. The research design is a series of replications of non-competing A-B multiple baseline case studies. Anxiety disorders, anxiety symptoms, depressive symptoms and behavioral difficulties are measured pre- and post-treatment in participants and parents. Results are analyzed using pre-post comparisons, change reliability index calculations, graphical visual analyses and Tau-U calculations. The results show that four out of five participants lost one or more diagnoses among generalized anxiety disorder, separation anxiety disorder or social anxiety disorder. Questionnaires measuring total anxiety levels showed a reduction in anxiety symptoms for four out of five participants. The intervention program did not appear to have a clear effect on depressive symptoms or behavioral difficulties. Anxiety levels measured on a daily basis showed no clear trend following the introduction of treatment. To our knowledge, this dissertation is one of the first to present an adapted program for young people with autism in French, showing that they benefit from a concrete, structured and pictorial mode of learning.
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Détresse psychologique chez les étudiants universitaires : un devis mixte incluant une méta-analyseMorneau-Sévigny, Flore 13 December 2024 (has links)
La détresse psychologique est très présente chez les étudiants universitaires. Cette détresse est associée à des conséquences graves tels l’échec scolaire, l’abus de substance ou les pensées suicidaires. Cette thèse se penche sur le phénomène de la détresse psychologique chez les bacheliers canadiens et, plus particulièrement, chez les bacheliers de l’Université Laval. Dans un premier temps, un résumé de l’état de la littérature quant aux facteurs associés à la détresse psychologique des universitaires canadiens a été réalisé grâce à une recension systématique suivie d’une méta-analyse. La méta-analyse a permis d’identifier les facteurs suivants comme étant significativement associés à la détresse psychologique : le sexe féminin, le perfectionnisme et le faible soutien social. Dans un deuxième temps, cette thèse visait à saisir le sens que les étudiants de l’Université Laval donnent à la relation entre la détresse psychologique et des facteurs identifiés dans la littérature scientifique. Afin de saisir la perception des étudiants, des entretiens focalisés ont été réalisés. Les résultats de ces entretiens focalisés ont permis l’établissement d’un schéma conceptuel portant sur l’expérience de la détresse chez les étudiants universitaires comprenant quatre composantes : les caractéristiques de l’étudiant, les caractéristiques des études, les caractéristiques du réseau social et le contexte propre à notre étude. Dans un troisième temps, certaines connaissances acquises dans le cadre de cette thèse ont été transmises au personnel et aux représentants des associations étudiantes de l'Université Laval par l’intermédiaire d’un dépliant numérique. À la suite de la lecture du dépliant numérique, une augmentation significative de la perception des connaissances et du sentiment d’efficacité personnelle a été constatée chez les participants. Ce projet de thèse est, à notre connaissance, le premier projet à inclure des méthodologies aussi diversifiées pour étudier le phénomène de la détresse psychologique chez les étudiants universitaires et ses facteurs associés. / Psychological distress is prevalent among university students. It is associated with serious consequences such as academic failure, substance abuse, and suicidal thoughts. This thesis examines the phenomenon of psychological distress among Canadian undergraduates and, especially, Laval University undergraduates. First, a summary of the literature about factors associated with psychological distress among Canadian university students has been achieved through a systematic review of the literature followed by a meta-analysis. The meta-analysis identified the following factors as being significantly associated with psychological distress: female sex, perfectionism, and low social support. Secondly, this thesis tried to uncover the meaning that Laval University students give to the relationship between psychological distress and some factors identified in the scientific literature. To grasp the perceptions of university students, focus groups were conducted. The results of the focus groups allowed the construction of a conceptual diagram about the experience of distress among university students with four components: students’ characteristics, studies’ characteristics, social support’s characteristics and the context of our study. Thirdly, some information obtained through this thesis was sent to Laval University staff and students’ associations’ representatives via a digital leaflet. After reading the digital leaflet, a significant increase in the perception of knowledge and personal efficacy was observed among participants. This thesis is, to our knowledge, the first research to include as diverse methodologies to study the phenomenon of psychological distress and its related factors among university students.
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Perturbations du sommeil, du fonctionnement diurne et de la qualité de vie associées à l'insomnie comorbide à un trouble psychiatrique ou médicalPerozzo, Cristina 13 December 2024 (has links)
Cette thèse visait à comparer les perturbations du sommeil, du fonctionnement diurne et de la qualité de vie associées à l’insomnie comorbide à un trouble psychiatrique ou médical à celles de l’insomnie seule. En premier lieu, une revue de littérature sur les perturbations du sommeil et du fonctionnement diurne caractérisant l’insomnie comorbide, comparativement à l’insomnie seule, a été effectuée. Celle-ci incluait 38 études et a révélé que l’insomnie comorbide à un trouble psychiatrique n’était pas associée à des perturbations du sommeil subjectives plus sévères que l’insomnie seule, mais qu’elle était liée à une variabilité internuits du sommeil plus importante. L’insomnie comorbide à un trouble dépressif comportait une proportion plus élevée de sommeil paradoxal et moins d’activité électroencéphalographique à hautes fréquences au cours de la nuit que l’insomnie seule. L’insomnie comorbide à un trouble psychiatrique (principalement dépressif) était liée à une utilisation accrue des soins de santé et à des perturbations plus sévères de l’humeur, de la cognition et des tâches quotidiennes. Peu de différences sur le plan du sommeil ont été observées entre l’insomnie avec et l’insomnie sans douleur chronique comorbide. La fréquence et la sévérité des perturbations de l’humeur ainsi que les risques d’absentéisme et d’invalidité au travail étaient plus élevés lorsque l’insomnie était accompagnée de douleur. Parmi les recherches recensées, la plupart portaient sur l’insomnie comorbide à un trouble dépressif ou à une condition douloureuse. Un nombre limité d’études a exploré la comorbidité médicale et celles qui ont évalué les perturbations objectives du sommeil dans l’insomnie avec et sans comorbidité psychiatrique ont obtenu des résultats mitigés. Plusieurs études comportaient des limites méthodologiques majeures, telles que l’utilisation de critères distincts afin de définir l’insomnie dans différents groupes au sein d’une même étude et le manque de contrôle des effets confondants d’autres troubles comorbides et de médicaments prescrits. Tenant compte de ces limites, une étude empirique visant à comparer les perturbations du sommeil, du fonctionnement diurne et de la qualité de vie qui caractérisent l’insomnie comorbide à un trouble psychiatrique et l’insomnie comorbide à un trouble médical à celles de l’insomnie seule a été réalisée. L’échantillon était composé de 84 adultes, répartis en cinq groupes : insomnie seule (INS; n = 22), insomnie comorbide à un trouble psychiatrique (INS+PSY; n = 16), insomnie comorbide à un trouble médical (INS+MED; n = 14), bons dormeurs avec un trouble médical (BD+MED; n = 17) et bons dormeurs en santé (n = 15). Des analyses multivariées suivies de corrélations canoniques pour des contrastes planifiés ont révélé que le groupe INS+PSY rapportait un sommeil non réparateur un plus grand nombre de nuits par semaine et des atteintes diurnes plus sévères (motivation, fatigue physique, fonctionnement physique et occupationnel, impacts de l’insomnie) que le groupe INS. Selon des agendas du sommeil, les participants du groupe INS+MED dormaient moins longtemps et se réveillaient plus souvent la nuit que ceux du groupe INS. Ces premiers étaient aussi moins productifs au travail. Comparativement aux BD+MED, le groupe INS+MED était plus déprimé et fatigué et avait un fonctionnement occupationnel plus perturbé, alors que le groupe INS avait un meilleur fonctionnement physique, mais plus de symptômes dépressifs, un niveau de fatigue plus élevé et moins de vitalité. Les résultats de la thèse suggèrent que la nature des difficultés de sommeil dans l’insomnie comorbide à un trouble dépressif et l’insomnie seule pourrait différer et que l’insomnie comorbide à un trouble psychiatrique est caractérisée par des perturbations du fonctionnement diurne plus sévères, comparativement à l’insomnie seule. L’insomnie comorbide à un trouble médical est liée à un sommeil plus fragmenté et de courte durée et à plus de difficultés sur les plans de l’humeur et du fonctionnement occupationnel que l’insomnie seule. Ces observations soulèvent les possibilités que l’insomnie comorbide à un trouble psychiatrique soit un sous-type d’insomnie distinct de l’insomnie seule et que la comorbidité d’un trouble psychiatrique favorise le maintien de l’insomnie par le biais de processus cognitifs et comportementaux transdiagnostiques (p. ex., mode de pensée répétitif). Les résultats appuient la pertinence d’adapter les interventions pour l’insomnie chez les personnes qui ont un autre trouble, notamment psychiatrique, afin de les aider à surmonter le fardeau d’un double diagnostic et de leur assurer un meilleur sommeil et bien-être. / This thesis aimed to compare the disturbances in sleep, daytime functioning, and quality of life associated with insomnia with a comorbid psychiatric or medical disorder to those of insomnia alone. First, a review of the literature on the sleep disturbances and daytime impairments characterizing comorbid insomnia as compared to insomnia alone was conducted. The review included 38 studies and revealed that insomnia with a comorbid psychiatric disorder was not associated with more severe subjective sleep disturbances than insomnia alone, but that it was related to increased night-to-night sleep variability. Insomnia comorbid with a depressive disorder involved a higher proportion of rapid eye movement (REM) sleep and less high frequency electroencephalographic activity during the night than insomnia alone. Insomnia with a comorbid psychiatric (mainly depressive) disorder was linked to higher health care use and more severe daytime impairments in mood, cognition, and ability to complete daily activities. Few differences in sleep were observed between insomnia with and insomnia without comorbid chronic pain. The rate and severity of mood disturbances and risks of sick leave and disability were higher when insomnia was accompanied by pain. Among reviewed studies, most investigated insomnia with a comorbid depressive disorder or painful condition. A limited number explored medical comorbidity and those that compared objective sleep disturbances in insomnia with and without a comorbid psychiatric disorder yielded inconclusive results. Many studies had major methodological limitations, including the use of different criteria to define insomnia for subgroups within a same study and the lack of control for the confounding effects of other comorbid disorders and prescribed medications. Considering these limitations, an empirical study comparing the sleep disturbances and daytime impairments characterizing insomnia with a comorbid psychiatric disorder and insomnia with a comorbid medical disorder to those of insomnia alone was conducted. The sample included 84 adults, divided into five groups: insomnia alone (INS; n = 22), insomnia comorbid with a psychiatric disorder (INS+PSY; n = 16), insomnia comorbid with a medical disorder (INS+MED; n = 14), good sleepers with a medical disorder (GS+MED; n = 17), and healthy good sleepers (n = 15). Multivariate analyses followed by canonical correlations for a priori contrasts revealed the INS+PSY group reported more nights of nonrestorative sleep and more severe daytime impairments (motivation, physical fatigue, physical and occupational functioning, insomnia-related consequences) than the INS group. According to sleep diaries, participants in the INS+MED group had shorter nights of sleep and more nighttime awakenings than those in the INS group. The former were also less productive at work. Compared to GS+MED, the INS+MED group was more depressed and fatigued, and had poorer occupational functioning, while the INS group had better physical functioning, but more severe depressive symptoms, higher levels of fatigue, and less vitality. Results of the thesis suggest that the nature of sleep complaints differs in insomnia with and without a comorbid depressive disorder and that insomnia with a comorbid psychiatric disorder is characterized by more severe daytime deficits compared to insomnia alone. Insomnia with a comorbid medical disorder was associated with a shorter and more fragmented sleep, and with more impairments in mood and role functioning than insomnia alone. Findings raise the possibilities that insomnia with a comorbid psychiatric disorder is distinct from insomnia alone and that psychiatric comorbidity contributes to the maintenance of insomnia via transdiagnostic cognitive and behavioral processes (e.g., repetitive thinking). Results support the relevance of adapting interventions for insomnia among persons with another disorder, notably a psychiatric disorder, to help them overcome the burden of a dual diagnosis and insure improved sleep and well-being.
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Évaluation et traitement des pensées dysfonctionnelles des joueurs pathologiquesChrétien, Maxime 04 September 2024 (has links)
Les pensées dysfonctionnelles contribuent largement au développement et au maintien du jeu d’argent pathologique. Le traitement spécifique des pensées dysfonctionnelles, la restructuration cognitive, consiste à corriger les pensées dysfonctionnelles après les avoir identifiées. Peu d’information concernant la façon d’effectuer la restructuration cognitive, spécifiquement auprès des joueurs, est disponible si bien qu’il s’avère difficile pour certains cliniciens de l’exécuter. Le but de cette thèse est de documenter l’évaluation et le traitement des pensées dysfonctionnelles des joueurs pathologiques. Cette thèse se divise en deux articles. Le premier article est une recension systématique de 39 études de traitement comprenant une restructuration cognitive qui documente : (1) les modalités d’intervention de la restructuration cognitive ; (2) ses cibles d’interventions ainsi que les mesures d’efficacité rapportées ; (3) les techniques/outils utilisées ; (4) l’adaptation aux jeux comprenant une part d’habileté ; et (5) les terminologies référant aux pensées dysfonctionnelles. Les résultats montrent que la restructuration cognitive est principalement effectuée en face à face, en individuel, pendant cinq à 20 séances. Peu d’études rapportent évaluer les pensées dysfonctionnelles pour juger de l’efficacité du traitement. L’exposition à une séance de jeu en imagination se retrouve la plus citée comme outil de restructuration cognitive. Aucune étude incluant des joueurs de jeux comprenant une part d’habileté (p.ex., poker) n’a rapporté une adaptation à la restructuration cognitive, malgré les études qui ont démontré que les joueurs de poker endossent à tort certaines pensées jugées comme étant erronées pour les joueurs de jeux de hasard purs. Finalement, les résultats montrent que les termes référant aux pensées des joueurs sont utilisés de manière interchangeable alors que certains pourraient ne pas convenir. De qualifier une pensée plus ou moins vraie dans son contenu (p.ex., le jeu m’aide à oublier mes problèmes) comme étant erronée ne serait pas juste. Il semble également que des pensées documentées dans le domaine des autres dépendances (p.ex., pensées soulageantes), ne sont pas considérées dans la restructuration cognitive. Des recommandations cliniques et de recherches futures sont émises, notamment en lien avec les différentes pensées dysfonctionnelles entretenues par les joueurs en situation de jeu, ainsi que l’exposition comme technique pour faciliter la restructuration cognitive. Le deuxième article de cette thèse a pour but d’identifier les différentes pensées dysfonctionnelles verbalisées par 29 joueurs en contexte d’exposition au jeu (16 en réalité virtuelle et 13 en imagination). Il vise également à comparer l’exposition en imagination avec l’exposition en réalité virtuelle quant au nombre de pensées spécifiques au jeu (celles étant erronées selon les principes du hasard) et de pensées liées aux dépendances (non liées au hasard). Il vise aussi à comparer ces deux types d’expositions quant à la diversité de pensées spécifiques au jeu verbalisées par les joueurs. Les résultats mettent en évidence que les joueurs exposés en réalité virtuelle ont verbalisé un plus grand nombre et une plus grande diversité de pensées spécifiques au jeu que ceux exposés en imagination. La réalité virtuelle, qui induit émotivité et un sentiment d’être réellement dans un environnement de jeu, ne permet toutefois pas d’identifier un plus grand nombre de pensées liées aux dépendances. Les pensées liées aux dépendances pourraient être plus automatiques (liées à des attentes du jeu ainsi qu’à la gestion des habitudes de jeu). L’environnement virtuel utilisé n’a également pas été développé pour susciter des pensées non liées au hasard. En somme, la réalité virtuelle est un outil permettant de faciliter l’identification des pensées spécifiques au jeu. L’exposition à des stimuli de jeu et l’émotivité qu’engendrerait une telle séance d’exposition pourraient accentuer l’efficacité de la restructuration cognitive considérant le fait qu’un contexte d’émotivité intense favorise les gains thérapeutiques. En conclusion, cette thèse s’intéresse à une technique de la restructuration cognitive, soit l’exposition, qui est documentée dans les études de traitement du jeu d’argent pathologique, mais peu décrite et peu évaluée. Cette thèse soulève également des questionnements concernant l’étude des pensées non liées au hasard dans le domaine du jeu d’argent pathologique, qui ne semblent pas considérées dans son traitement. / Dysfunctional thoughts figure among the factors that contribute to the development and maintenance of gambling disorder. Cognitive restructuring, a treatment that targets dysfunctional thoughts, aims to identify and correct these thoughts. However, little information is available regarding the application of cognitive restructuring with gamblers, which makes it difficult for some counselors to apply it. Comprised of two articles, this thesis aims to document the evaluation and treatment of dysfunctional thoughts in individuals with gambling disorder. The first article is a systematic review of 39 treatment studies that applied cognitive restructuring. It documents: (1) cognitive restructuring intervention modalities; (2) objectives and outcome measures; (3) techniques/instruments/tools used; (4) the ways that cognitive restructuring is adapted for gamblers who play games that include a skill component and (5) terminology employed in studies to refer to gamblers’ thoughts. Results show that cognitive restructuring is mainly carried out face-to-face in an individual setting within five to 20 sessions. Few studies report a post-treatment measure of dysfunctional thoughts. Imaginal exposure is the most cited technique to facilitate cognitive restructuring. None of the studies that included skill games gamblers (e.g., poker) reported an adaptation of cognitive restructuring despite the fact that these gamblers endorse dysfunctional thoughts that are different from those of pure chance games gamblers. Results also show that the terms employed to refer to gamblers dysfunctional thoughts are used interchangeably while this may not be appropriate. To designate a thought that is somewhat false (e.g., “gambling helps me forget about my problems”) as erroneous would not be accurate. It also seems that thoughts documented in the field of addiction (e.g. relief-oriented thoughts) are not considered when applying cognitive restructuring with gamblers. Clinical and research recommendations are formulated regarding types of dysfunctional thoughts endorsed by gamblers during a gambling session and exposure as a technique to facilitate cognitive restructuring. The second article identifies dysfunctional thoughts verbalized by 29 individuals with gambling disorder during a session of gambling exposure (16 in virtual reality and 13 in imagination). It also compares imaginal exposure with virtual reality regarding quantity of gambling-specific thoughts (those that are erroneous based on the notion of chance) and the number of addiction-related thoughts (non-related to chance). It also compares the two exposure conditions on diversity of gambling-specific thoughts verbalized by gamblers. Results show that gamblers exposed in virtual reality verbalized a greater number and diversity of gambling-specific thoughts compared to gamblers in the imaginal exposure condition. Though apt to induce cravings and a feeling of being in a real gambling environment, virtual reality does not allow greater access to addiction-related thoughts compared to imaginal exposure. Addiction-related thoughts may be more automatic in gamblers (related to emotional expectations and management of gambling habits) and thus may not require an emotional context as induced by virtual reality to access them. However, exposure to gambling cues that induce cravings could bonify cognitive restructuring since it is known that such a context can increase therapeutic gains. In conclusion, this thesis focuses on exposure, a technique that is widely used to facilitate cognitive restructuring with gamblers, yet has seldom been described and evaluated for its efficacy. It also raises questions for the study of dysfunctional thoughts that are not related to the notion of chance in the gambling domain. Finally, it addresses the fact that addiction-related thoughts do not seem to be considered in cognitive restructuring with gamblers. / Résumé en espagnol
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Immigration, souffrance et stratégies de résolution de problèmes : l'expérience des femmes immigrantes économiques installées dans la ville de QuébecGrondines, Laurie 13 December 2023 (has links)
Ce mémoire intitulé « Immigration, souffrance et stratégies de résolution de problèmes : l'expérience des femmes immigrantes économiques installées dans la ville de Québec » a été réalisé auprès de femmes ayant immigré dans la ville de Québec par la voie de l'immigration économique. Des entrevues qualitatives ont été menées auprès de treize femmes immigrantes . Nous aborderons les concepts de souffrance, de facteurs de risque et de protection ainsi que les stratégies de résolution de problèmes qui seront discutés sous l'angle de l'ethnopsychiatrie. Ce mémoire documente la centralité de la dimension économique pour les femmes immigrantes rencontrées sur le terrain. En effet, plusieurs femmes considèrent la réussite de leur expérience migratoire en fonction de l'emploi qu'elles occupent. En outre, nous pouvons voir que ces femmes ne sont jamais passives face à l'adversité et qu'elles mettent en place diverses stratégies pour résoudre les problèmes auxquels elles sont confrontées. Nous constatons aussi l'importance du filet de sécurité qu'apportent les facteurs de protection ainsi que l'importance de ceux-ci dans le maintien du bien-être des femmes. Enfin, nous devrions inclure davantage les personnes immigrantes, notamment les femmes, dans les décisions et les discussions sociétales portant sur l'immigration puisqu'elles ont un regard et un bagage extrêmement riches qui mériteraient d'être partagés et pris en compte.
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Effets d'une exposition cumulée aux contraintes psychosociales du travail sur la prévalence de la douleur lombaire : une étude prospective de 24 ansMatta Dias, Andréia 21 May 2024 (has links)
**Problématique et objectifs :** De nombreux facteurs contribuent au développement de la douleur lombaire, notamment les contraintes psychosociales au travail. De plus, les évidences suggèrent que des facteurs psychologiques, comme la détresse psychologique, contribuent à la relation entre les contraintes psychosociales au travail et la douleur lombaire. Toutefois, les données probantes sur ces associations proviennent principalement d'études transversales effectuées sur des populations hétérogènes. Cette étude visait à 1) évaluer l'association entre l'exposition cumulative à long terme aux contraintes psychosociales au travail et la prévalence de la douleur lombaire, et à 2) examiner si la détresse psychologique est un facteur de médiation entre l'exposition aux contraintes psychosociales au travail et la douleur lombaire.
**Méthodes :** Les données de cette étude sont tirées de l'Étude prospective québécoise sur le travail et la santé, une cohorte de 9 188 travailleurs cols blancs de la ville de Québec, Canada, recrutés en 1991-1993 (T1) avec des suivis 8 (T2) et 24 (T3) ans plus tard. 6 662 travailleurs ont été inclus (participation : 72 % des éligibles à T1). Les contraintes psychosociales au travail (exigences psychologiques élevées, faible latitude décisionnelle et stress au travail ('*job strain*') ont été mesurées à T1 et T2 avec un instrument validé. La douleur lombaire (suffisamment sévère pour limiter les activités quotidiennes pendant plus d'une journée) a été évaluée à T3 avec un questionnaire standardisé (DOLBaPP-F). La détresse psychologique à T2 a été mesurée à l'aide d'une version validée de 14 items du *Psychiatric Symptom Index* (PSI). Des modèles de régression multivariés ont été utilisés pour évaluer si l'exposition ponctuelle et cumulative aux contraintes psychosociales au travail est associée à la prévalence de la douleur lombaire. De plus, le rôle potentiel de la détresse psychologique comme médiateur de la relation entre les contraintes psychosociales au travail et la douleur lombaire a été examiné à l'aide d'une décomposition à quatre facteurs.
**Résultats :** La prévalence de la douleur lombaire à T3 était de 10 % (9,3 % chez les hommes et 10,7 % chez les femmes). L'exposition cumulée au '*job strain*' n'était pas associée à une prévalence plus élevée de douleur lombaire à T3 que l'exposition ponctuelle, mais il y avait une association entre l'exposition cumulée aux exigences psychologiques élevées et la douleur lombaire (rapport de prévalence - RP - et intervalle de confiance à 95% - IC95%: 1.81 (1.16 - 2.83) p<0.01). L'effet de la détresse psychologique sur la douleur lombaire par médiation trouvé dans cet échantillon était de 15,5 % de l'effet total, p=0,06.
**Conclusions :** L'effet d'une exposition cumulée à des exigences psychologiques élevées au travail est supérieur à l'effet d'une exposition ponctuelle, ce qui n'est pas le cas pour le '*jobstrain*'. L'association entre l'exposition aux contraintes psychosociales au travail et la douleur lombaire n'est que marginalement attribuable à un rôle de médiation joué par la détresse psychologique. / **Background and objectives:** Many factors contribute to the development of low back pain,including psychosocial constraints experienced at work. Also, one of the ways by which psychological factors have been proposed to contribute to the relationship between psychosocial work factors like job *strain*, and low back pain, is mediation. Evidence,however, are mostly derived from cross-sectional studies conducted on heterogeneouspopulations. The aims of this study were to 1) assess the association between long-term cumulative exposure to psychosocial stressors in white-collar workers and the prevalence oflow back pain, and to 2) verify if psychological distress mediates the association between exposure to psychosocial stressors at work and low back pain.
**Methods:** Data for this study were drawn from the *Prospective Quebec Study on Work and Health*, a cohort of 9 188 white-collar workers of Quebec City, Canada, recruited in 1991-1993 (T1) with follow-ups 8 (T2) and 24 (T3) years later. After excluding deaths and lossesto follow-up, 6 662 workers were included (participation: 72% of baseline). Psychosocial stressors at work (high psychological demands, low job control, and '*job strain*') were measured at T1 and T2 with the Karasek's questionnaire. Low back pain (severe enough tolimit daily activities for more than one day) was assessed at T3 with a standardized questionnaire (DOLBaPP-F). Psychological distress at T2 was measured using a validated14-item version of the Psychiatric Symptom Index (PSI). Multivariate regression models were used to assess whether one-point and cumulative exposure to psychosocial stressors atwork are associated with the prevalence of low back pain. Furthermore, the potential mediating role of psychological distress on the association between psychosocial stressors atwork and low back pain was examined with a four-factor decomposition.
**Results:** The prevalence of low back pain at T3 was 10% (9.3% in men and 10.7% in women). The effect of cumulative exposure to '*job strain*' on low back pain was not more important than that of a one-point exposure, but cumulative exposure to high psychological demands was associated with higher prevalence of low back pain at T3 (Prevalence Ratio -PR - and 95% Confidence Interval - 95%CI: 1.81 (1.16 - 2.83) p<0.01). The effect ofpsychological distress on low back pain by mediation in this sample was 15.5%, P = 0.06.
**Conclusions:** The effect of cumulative exposure to high psychological demands at work isgreater than the effect of a one-point exposure, which is not the case for '*job strain*'. The association between exposure to psychosocial constraints at work and low back pain is only marginally attributable to a mediating role played by psychological distress.
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Les rôles que jouent les préjugés dans le processus de réinsertion et de maintien en emploi de personnes qui ont vécu un arrêt de travail en raison d'un problème de santé mentaleLaroche, Guylaine 19 April 2018 (has links)
"Ce mémoire vise à mieux comprendre les rôles que jouent les préjugés dans le processus de réinsertion et de maintien en emploi de personnes ayant vécu un arrêt de travail en raison d'un problème de santé mentale, et ce, à partir du point de vue de personnes qui ont vécu un trouble anxieux, dépressif ou bipolaire. Le chapitre I fait le lien entre les préjugés à l'endroit de ces personnes et la précarisation professionnelle. Le chapitre II présente des théories portant sur les préjugés. Le chapitre III traite de la méthodologie qualitative/interprétative retenue pour cette recherche, au cours de laquelle 11 participants ont été rencontrés en entretiens de groupes focalisés. Les résultats présentés au chapitre IV font ensuite état des manifestations de préjugés rapportées ainsi que des effets et des réactions inhérents. Finalement, le chapitre V met en évidence 5 rôles associés à ces préjugés en contexte de réintégration au travail."
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Retour au travail à la suite d'un problème de santé mentale : cheminement de travailleurs du secteur privéMoore, Marisol 19 April 2018 (has links)
Les problèmes de santé mentale représentent actuellement une des plus importante cause d’absence au travail. Des recherches sur les processus de réinsertion au travail à la suite d’un problème de santé mentale ont démontré que le retour au travail est une étape cruciale dans le processus de recouvrement des capacités. Toutefois, peu d’études ont porté spécifiquement sur le cheminement de retour au travail d’employés du secteur privé qui se sont absentés en raison d’un problème de santé mentale. L’objectif de cette étude est de mieux comprendre comment s’articule le cheminement de retour au travail de ces travailleurs tout au long du processus de retour et de cerner les éléments qui sont perçus comme facilitant leur retour et le maintien en emploi. Cette recherche s’appuie sur un devis d’étude qualitative fondé sur l’analyse de 21 entrevues individuelles qui ont été menées auprès d’employés du secteur privé, qui ont effectué un retour au travail à la suite d’une absence en raison d’un problème de santé mentale. L’analyse des entrevues révèle l’importance d’accorder une place aux événements qui surviennent avant l’arrêt de travail dans le processus de retour. En effet, ceux-ci permettent d’identifier des éléments qui ont conduit à la fragilisation de l’état de santé et qui doivent être pris en considération pour faciliter le retour. De plus, la remise en question des valeurs et des compétences, l’absence de mesures de soutien et d’interventions sur les facteurs organisationnels impliqués dans le retrait sont des éléments qui influencent le cheminement des travailleurs au retour au travail. En effet, l’effritement du sentiment de compétence participe à un cheminement en rupture avec la spécialisation professionnelle. En revanche, le maintien d’un lien d’emploi influence le processus de rétablissement et facilite le retour au travail.
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Immigrer et devenir parent : l'expérience d'intégration sociale vécue par de nouvelles mères immigrantes de la ville de QuébecSt-Pierre, Amélie 26 November 2024 (has links)
Depuis une dizaine d’années, la ville de Québec fait face à une augmentation significative du nombre de nouveaux arrivants. Parmi ces personnes, beaucoup de jeunes adultes s’établissent dans la région de la Capitale-Nationale dans l’objectif d’y travailler et d’y fonder une famille. L’on observe que plusieurs jeunes femmes immigrantes auront leur premier enfant à l’intérieur des deux premières années d’arrivée au Québec. Alors qu elles seront en plein processus d’adaptation au nouveau pays, elles auront également à composer avec un nouveau rôle, soit celui d’être mère. Cette étude exploratoire s’intéresse à la façon dont leur entrée dans la maternité influence leur intégration sociale dans un contexte post-migratoire récent. C’est par une approche qualitative que huit entrevues semi-dirigées ont été conduites auprès de femmes immigrantes habitant dans la région de Québec. Il apparaît que pour les femmes rencontrées, le choix d’immigrer s’inscrit avant tout dans la trajectoire familiale. Les résultats de l’étude suggèrent que les barrières linguistiques, le statut socio-économique précaire et les difficultés psychologiques sont considérés par les femmes comme les principaux obstacles à leur intégration sociale. Malgré certains défis, les données indiquent que plusieurs d’entre elles auront vécu l’arrivée de l’enfant comme une opportunité de renforcer leur intégration sociale et de s’enraciner dans leur nouveau pays. Pour d’autres, cette double transition sera vécue plus péniblement en impliquant des difficultés psychologiques agissant comme barrières à l’intégration. / For the past ten years, Québec City has faced a significant increase in the number of newcomers. Among these people, many young adults settle in the Capitale-Nationale region with the objective of working and starting a family there. We observe that many young immigrant women will have their first child within the first two years of arrival in Quebec. While they are in the process of adapting to the new country, they will also have to deal with a new role, being a mother. This exploratory study looks at how their entry into maternity influences their social integration in a recent post-migration context. It is through a qualitative approach that eight semi-structured interviews were conducted with immigrant women living in the Quebec City area. It appears that for the women we met, the choice to immigrate is above all part of the family trajectory. The results of the study suggest that language barriers, precarious socio-economic status and psychological difficulties are considered by women as the main barriers to their social integration. Despite some challenges, the data indicates that many of them will have experienced the arrival of the child as an opportunity to strengthen their social integration and take root in their new country. For others, this double transition will be experienced more painfully by involving psychological difficulties acting as barriers to integration.
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