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Escaping the labyrinth of deception: a postcolonial approach to Margaret Atwood's novelsKerskens, Christel 18 April 2007 (has links)
La thèse propose une lecture postcoloniale des romans de Margaret Atwood s'articulant sur le thème du mensonge. A travers l'étude de six aspets communs aux romans (l'intertextualité, le mensonge, le réalisme magique, le "trickster", l'hybridité et la quête), la thèse démontre l'importance du motif du mensonge dans une lecture postcoloniale de l'auteur.<p><p>The thesis produces a postcolonial reading of Margaret Atwood's novels, based on the concept of deception. Articulated on six major elements of analysis (intertextual parody, deception, magic realism, trickster figures, hybridity, and quest pattern, the thesis shows how Margaret Atwood's novels can be read from a postcolonial point of view, within which the motif of deception plays a central role. / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation langue et littérature / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le rayonnement international des gravures flamandes aux XVIe et XVIIe siècles: les peintures murales des églises Sainte-Bethléem et Saint-Sauveur à la Nouvelle-Djoulfa, IspahanEftekharian, Sâyeh 13 October 2006 (has links)
L’auteur inventorie les sources iconographiques de la plupart des quelque 250 peintures de l’église Sainte-Bethléem et de la cathédrale Saint-Sauveur de la cité arménienne de la Nouvelle-Djoulfa, dans les faubourgs d’Ispahan. Elle établit que ces sources, contrairement à la thèse qui faisait autorité depuis plus de cinquante ans, ne sont pas des xylographies du graveur Christoffel Van Sichem, mais des estampes de la Bible de Natalis, ouvrage jésuite publié pour la première fois à Anvers en 1593.<p><p>L’auteur démontre qu’il existe également une autre source, à savoir l’album Thesaurus veteris et novi Testamenti de l’éditeur anversois de confession calviniste G. de Jode, dont la première publication date de 1579 et dont les planches furent reprises, entre autres, dans l’album Theatrum Biblicum publié à Amsterdam à partir de 1639 par l’éditeur C. J. Visscher. Une comparaison avec des miniatures de l’école de la Nouvelle-Djoulfa conservés au Matenadaran et à la BNF permet de confirmer que ces deux albums sont parvenus dans la cité arménienne. Enfin, la thèse recense plusieurs estampes isolées qui ont aussi servi de modèle aux peintures murales.<p><p>Par une étude stylistique comparée mettant en évidence la transformation caractéristique de certains modèles utilisés, l’auteur établit que les peintres impliqués dans la décoration de l’église Sainte-Bethléem et de la cathédrale Saint-Sauveur sont des artistes de la cité, dont l’un au moins a une connaissance approfondie des techniques et des conventions de l’art pictural occidental. Dans le même temps, elle fait ressortir le fait que l’influence de la gravure flamande sur l’art pictural arménien se traduit à la fois par un renouvellement des formes et par une évolution de certains contenus et signale que le rayonnement de la Nouvelle-Djoulfa en prolonge les effets tant en Arménie que dans d’autres communautés de la diaspora arménienne.<p><p>Enfin, en fournissant plusieurs exemples inédits témoignant de l’influence internationale de l’art flamand de cette époque – et tout particulièrement des œuvres de Maarten De Vos – par le truchement de la gravure, l’auteur ouvre des pistes de recherche tant en Perse que dans d’autres zones géographiques. / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Prédicats statifs, causatifs et résultatifs en discours: sémantique des adjectifs évaluatifs et des verbes psychologiques / Stative, causative and resultative predicates in discourse: semantics of evaluative adjectives and psychological verbsMartin, Fabienne 19 September 2006 (has links)
<p align="justify">Cette thèse analyse les propriétés sémantiques et discursives des prédicats d'état (<i>laid, généreux</i>) ainsi que des prédicats causatifs et résultatifs, et plus particulièrement des verbes psychologiques à Expérienceur objet (<i>stimuler, encourager</i>). Le cadre adopté est celui de la sémantique néo-davidsonienne (Parsons, 1990) et de la sémantique du discours (Kamp & Reyle 1993, Asher 1993). La première partie (chap 1-7) est consacrée aux prédicats d'état, et la seconde aux prédicats causatifs et résultatifs (chap. 8-9). </p><p><p><p align="justify">Dans le chapitre 1, on expose les arguments en faveur de l'idée que les verbes d'état ont un argument implicite davidsonien comme les verbes d'action. Abordant ensuite les constructions en <i>by/in</i> (<i>by/in smoking, he broke his promise</i>), l'auteur propose de considérer, avec Goldman et contre Davidson, que celles-ci décrivent deux événements distincts, liés par une relation de génération. L'analyse goldmanienne de ces constructions est ensuite étendue aux prédicats d'état (<i>in doing this, he was clever</i>), ce qui permet de distinguer les prédicats qui dénotent un état dépendant d'une action, comme <i>clever</i> en usage occurrentiel, des prédicats qui dénotent un état indépendant d'une action, comme <i>beautiful</i> (cf. <i>in doing this, he was beautiful</i>). </p><p><p><p align="justify">Le chapitre 2 fait le point sur les spécificités des prédicats d'état par rapport aux prédicats d'activité. Y est notamment montré que certains prédicats d'état acceptent le "progressif interprétatif" (<i>tu es en train de croire au Père Noël!</i>). Ce type de progressif est distingué du progressif standard et du progressif actif anglais (<i>he was being clever</i>); sont définis également les "prédicats interprétatifs" qui n'acceptent que ce progressif.</p><p><p><p align="justify">Le chapitre 3 élabore une typologie aspectuelle des prédicats d'état. Sont d'abord distingués quatre types d'états en fonction de l'intervalle pendant lequel l'état en cause est vérifié. On montre que cette quadri-partition rend mieux compte des données linguistiques que la dichotomie classique en <i>stage level predicates et individual level predicates</i>. Ensuite sont définis les "prédicats d'état pur" comme <i>beau</i>, qui dénotent un état indépendant de toute action, et les "prédicats d'état endo-actionnel" comme <i>généreux/bruyant</i> en usage occurrentiel, qui dénote un état généré par une action. On présente des arguments contre l'assimilation de ces derniers prédicats à des prédicats d'action. Est alors analysée l'ambiguïté des prédicats comme "généreux" dans l'emploi occurrentiel: <i>Pierre m'a donné des bonbons. Il a été généreux</i> peut vouloir dire soit que Pierre a été généreux de (décider de) me donner des bonbons (lecture-d), soit qu'il a été généreux dans la manière de me les donner (lecture-m). Dans la foulée, on examine la relation temporelle qui prend place entre un état <i>s</i> et l'action <i>e</i> dont il dépend. Enfin, on montre que l'analyse proposée peut rendre compte de la concurrence entre passé composé et imparfait dans les phrases dénotant un état occurrentiel.</p><p><p><p align="justify">A partir de la typologie aspectuelle élaborée au chapitre 3, le chapitre 4 revisite le problème que soulèvent certains prédicats d'état dans les constructions à prédicat second descriptif (<i>Pierre a donné des bonbons saoul/?généreux</i>) et propose une nouvelle solution. On montre ensuite que cette solution peut être adaptée pour résoudre un problème moins étudié, à savoir celui que posent certains prédicats d'état dans les subordonnées temporelles en <i>quand</i> (cf. <i>Il était généreux, quand il a distribué les bonbons versus ?Il a distribué des bonbons quand il était généreux</i>). Enfin, on fait le point sur la difficulté qu'éprouvent les prédicats évaluatifs à entrer dans les constructions présuppositionnelles, parmi lesquelles les subordonnées temporelles, mais les GN définis (<i>La femme rousse/?généreuse commanda une bière</i>).</p><p><p><p align="justify">Le chapitre 5 est consacré aux relations rhétoriques qui s'établissent entre la description d'un état et la description d'un événement, aux combinaisons possibles entre ces relations rhétoriques, et à la manière dont tel ou tel prédicat d'état, vu ses propriétés sémantiques, contribue à établir telle ou telle relation rhétorique avec la description d'événement. </p><p><p><p align="justify">Le chapitre 6 revient sur le problème que soulève l'indéfini des en lecture non générique avec certains prédicats d'état, notamment les prédicats évaluatifs (<i>Des livres étaient sales versus ?Des livres étaient merveilleux</i>). En se fondant sur les outils de la <i>Decision Theoretic Semantics</i> (Merin 1999), l'auteur fait l'hypothèse qu'un prédicat <i>P</i> n'accepte <i>des</i> que si la quantité des éléments satisfaisant <i>P</i> dans le contexte est non pertinente pour les fins du discours, et s'il est clair, par ailleurs, que les <i>qualités</i> implicites que peuvent instancier les dits éléments ne contribuent en aucune façon à expliquer qu'ils satisfont <i>P</i>. On montre que ces deux conditions sont respectées (resp. violées) avec les prédicats d'état compatibles (resp. incompatibles) avec <i>des</i> dans sa lecture non générique.</p><p><p><p align="justify">Le chapitre 7 est consacré à la sémantique qu'il faut assigner aux prédicats d'état <i>évaluatifs</i>. On expose tout d'abord les arguments en faveur d'une sémantique "réaliste", qui analyse les prédicats évaluatifs comme des prédicats unaires dénotant de vraies propriétés. On distingue ensuite, dans le contenu informationnel des énoncés évaluatifs, un composant assertif et deux implicatures associées. On termine par l'analyse des prédicats évaluatifs superlatifs (<i>merveilleux</i>); est argumentée l'idée que ces prédicats ont un composant expressif, en ce sens que le locuteur, en les utilisant, implicite qu'une entité satisfaisant le prédicat a déclenché en lui une émotion, vécue ou rejouée lors de l'énonciation. On montre en quoi ce composant expressif contribue à expliquer pourquoi de tels prédicats sont difficilement utilisables à l'impératif ou dans certains types de questions.</p><p><p><p align="justify">Le chapitre 8 répertorie trois classes parmi les verbes, dits "résultatifs", qui présupposent l'occurrence d'un événement <i>e</i> causant ou générant l'événement asserté <i>e'</i>. On présente d'abord le problème que pose la définition de cette présupposition, puis une nouvelle solution est exposée. On montre alors que la présupposition des verbes résultatifs -- achèvements droits et accomplissements strictement forts --- est de nature scalaire et peut s'expliquer par la Loi d'exhaustivité de Ducrot.</p><p><p><p align="justify">Le chapitre 9 est consacré aux verbes psychologiques à Expérienceur objet (VPEO). Après avoir classé ces verbes en fonction de leur structure événementielle, on fait le point sur les différentes lectures qu'ils peuvent accepter. On montre ensuite qu'à la différence des VPEO acceptables dans les constructions agentives, les VPEO qui y sont peu acceptables exhibent deux propriétés cruciales. D'abord, ils présupposent toujours, à l'instar des verbes étudiés dans le chapitre 8, l'occurrence de l'événement impliquant le sujet; ensuite, certains d'entre eux sont "interprétatifs", en ce sens que l'assertion du changement d'état psychologique ne s'avère pertinente pour les fins du discours que si l'interprétant connaît, par ailleurs, l'événement qui cause ce changement. Cela permet d'expliquer pourquoi les verbes en question ne peuvent faire avancer la narration comme le ferait un prédicat d'action normal, et pourquoi ils sont peu compatibles avec les adverbes de manière orientés sur l'agent, les pseudo-clivées ou les compléments de lieu.</p><p><p align="justify">On termine par l'analyse aspectuelle de la classe des VPEO, en montrant qu'on y trouve des membres des cinq classes aspectuelles distinguées dans le chapitre précédent.</p><p><p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation linguistique / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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"Poéthiques" de l'événement dans les oeuvres de Claude Simon, Jean Rouaud, Jean Follain, Jacques Réda, François Jacqmin et Eugène SavitzkayaParent, Sabrina 08 November 2006 (has links)
Dans le cadre des études littéraires, la notion d’événement a le plus souvent été abordée sous l’angle narratif. Cette étude ne rejette pas cette perspective, mais elle considère que l’on ne peut s’y limiter. L’événement est ainsi appréhendé dans le champ élargi des sciences humaines (historiographie, philosophie analytique, phénoménologie, etc.) afin de mieux saisir sa spécificité dans le texte littéraire. Les questions relatives à l’événement –qu’il soit historique, naturel ou quotidien– sont abordées dans les textes narratifs et poétiques :qu’est-ce qu’un événement pour l’écrivain –romancier (Simon, Rouaud, Savitzkaya) ou poète (Follain, Réda, Jacqmin) ?Quels sont les procédés linguistiques auxquels il recourt pour l’écrire ?Quelles sont les visées éthiques de l’écriture ?Le but ultime de notre investigation consiste en effet à proposer une « poéthique » (Pinson) pour chacun de nos auteurs, c’est-à-dire une interprétation relative à la portée éthique de leurs textes. / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation langue et littérature / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le discours sur l'espace judiciaire européen: analyse du discours et sémantique argumentativeMenuet, Laetitia 04 December 2006 (has links)
La recherche menée dans cette thèse traite du discours de l’Union européenne sur l’espace judiciaire européen entre 1996 et 1999. En convoquant l’analyse du discours et la lexicométrie dans un cadre théorique de la sémantique argumentative, elle analyse le sens des mots autour de l’expression « espace de liberté, de sécurité et de justice ». L’objectif est de définir comment s’élabore la réappropriation de valeurs universelles au profit du discours et de l’identité européenne véhiculée par les procédés argumentatifs utilisés pour représenter l’espace judiciaire européen. Le contexte politique et les théories linguistiques de la méthode d’analyse exposés, cette thèse porte sur les conditions de communication du discours et de sa particularité sémantique, en montrant qu’il construit une identité en triade renvoyant aux trois valeurs de son emblème triptyque (« liberté, sécurité et justice ») :les institutions, la criminalité organisée et les citoyens. Elle révèle les indices linguistiques de cette construction identitaire avec ses enjeux politiques et de légitimation en introduisant la notion de « normalisation discursive ». Celle-ci adopte un schéma linguistique très marqué conduisant à la mise en œuvre d’un processus de « manipulation argumentative » défini et démontré dans ce travail. Les résultats illustrent que la normalisation et la manipulation engendrent une circularité du discours reposant sur le conflit de deux orientations discursives :celle d’un discours sécuritaire et celle d’un discours sur l’État de droit et la démocratie.<p><p>This thesis studies the discourse of the European Union about the European Judicial Network between 1996 and 1999. Using discourse analysis and lexicometrics within the theoretical framework of argumentative semantics, it explores the meaning of words associated with the expression of « area of freedom, security and justice ». The research mainly aims at understanding how the discourse reappropriate universal values in order to construct, through argumentative processes, a European identity that embodies the European Judicial Network. After presenting the political context and the linguistic theories used in the analysis methods, the thesis examines the conditions of discourse production and its semantic particularities. It argues that the discourse constructs an identity based on the values (liberty, security and justice) conveyed by the three pillars of the European Judicial Network :institutions, organised crime and citizens. The thesis then puts forward the idea of a “discursive normalisation” that helps, through its linguistic forms, to legitimate the identity construction and its political issues. It also defines a process of “argumentative manipulation” resulting from this “discursive normalisation” implementing a very distinctive linguistic frame. According to those results, the research concludes that normalisation and manipulation generate circularity of the discourse, which is based on the conflict between two discursive orientations, on the one hand security and on the other hand democracy and the Rule of law. / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation langue et littérature / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Images de l'antiquité classique au haut moyen âge: la matière historique gréco-romaine dans les sources littéraires latines du VIIIe au XIe siècleKnaepen, Arnaud January 2006 (has links)
Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Entre rupture et continuité: le champ littéraire belge après la seconde guerre mondiale (3 septembre 1944-8 octobre 1960)Freche, Bibiane 28 April 2006 (has links)
Le champ littéraire belge francophone du second après-guerre n'a jamais fait l'objet d'une étude approfondie et exhaustive. Après avoir rappelé les conditions littéraires et culturelles de la Seconde Guerre mondiale, nous étudions l'épuration du champ littéraire, à savoir la réorganisation de celui-ci, par des instances qui lui sont extérieures. Nous analysons ensuite les rapports entre les écrivains et les institutions publiques et littéraires, avant de nous atteler à la description du champ littéraire de l'après-guerre. Nous tentons d'y décrire la position et les prises de positions des différents agents en présence. Se déploie alors en filigrane l'image d'une institution littéraire faible, incapable de faire émerger un nombre conséquent des auteurs de l'époque. / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation langue et littérature / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Les petits bronzes des divinités majeures de la Syrie romaine: inventaire systématique et étude iconographiqueGhraoui, Nada 28 June 2006 (has links)
Les petits bronzes des divinités majeures de la Syrie romaine. Inventaire systématique et étude iconographique<p><p>L’étude des petits bronzes des divinités de la Syrie romaine et l’élaboration d’un catalogue les regroupant s’occupe de 381 statuettes qui représentaient, à mon avis, les huit divinités majeures honorées par les Syriens entre le Ier et le IV siècles de notre ère: Aphrodite/Vénus, Tychè/Fortuna, Eros, Zeus/Jupiter, Apollon, Héraclès, Dionysos/Bacchus et Adonis ;le choix des divinités fut basé sur la quantité des figurines retrouvées les représentant, prouvant ainsi leurs dominations religieuse et artistique dans la vie des anciens Syriens qui adoptèrent les divinités greco-romaines proches d’eux, nécessaires à leurs cultes, dieux qui avaient tissé des liens profonds avec les divinités locales agraires et astrales des triades syro-phéniciennes et arabes et qui symbolisaient les forces de l’univers, de la fécondité naturelle humaine et animale, de l’abondance, de la pluie, de la végétation et du renouveau de la Nature ;ces dieux les aidaient à affronter la mort et leurs apportaient le salut dans une période de guerre et d’instabilité en rappelant que « l’assimilation des divers aspects du dieu oriental à un dieu grec était un des trait du culte syrien de l’époque ». L’association des dieux grecs aux divinités syriennes fut établie donc selon le concept religieux syrien de la famille sacrée, les dyades et les triades divines liées au culte des divinités agraires. Ces divinités gréco-romaines avaient trouvé leurs homologues dans les panthéons syro-phéniciens, des fois dans le panthéon arabe, divinités qui se sont prêtées mutuellement les attributs et les aspects. Aphrodite/Vénus et Tychè/Fortuna incarnaient le rôle de la déesse-mère syrienne Astarté / Atargatis ;Zeus/Jupiter et Jupiter Héliopolitain représentaient le dieu-père Baalshamim/Hadad/Bêl; Héraclès étant l’incarnation de Melqart roi/héros légendaire et parèdre de la grande déess ;Dionysos/ Bacchus et Adonis représentaient les dieux-fils des différentes triades ;Apollon fut choisi pour son association millénaire aux dieux phéniciens de Chypre combattants et guérisseurs comme Reshef, il fut l’hypostase et l’émanation du dieu suprême de Hiérapolis et de Héliopolis/Baalbeck dans son rôle de dieu du soleil et Eros qui n’avait point un homologue dans les triades syriennes fut choisi comme étant le compagnon et le fils bébé de la grande déesse. <p><p>-L’Introduction propose un aperçu global de la Syrie antique et de sa population avant et pendant l’occupation romaine, le rôle des statuettes dans la vie religieuse et sociale, le problème de la datation des figurines, l’histoire des collections syriennes et des collectionneurs. <p>-Les Figurines sont réparties en huit chapitres séparés ;chaque chapitre comprend l’étude de l’une des huit divinités gréco-romaines en soulignant son rôle dans les mythologies grecques et romaines, son image iconographique et typologique liée à ses prototypes grecs, son rôle joué en Syrie qui nous est connu d’après les textes anciens, les dédicaces, les évidences archéologiques et les monnaies, son association aux divinités indigènes, les images résultant de cette fusion et enfin un inventaire illustré comprenant les différentes statuettes retrouvées en terre syrienne liées à cette divinité, disposées selon un classement typologique attesté par les savants, chacune des figurines étant accompagnée d’un descriptif suivi d’un petit commentaire si nécessaire. <p>-Le Résumé rappelle les différentes étapes de la recherche en soulignant l’effet du syncrétisme religieux reflété sur les figurines et son importance en Syrie romaine durant cette époque. <p>N.B. Il me faut signaler l’absurdité et les lacunes des ouvrages traitant des mythes syro-phéniciens ainsi que les interprétations des noms divins syriens de la part des auteurs occidentaux ;ceci nécessite une ré-interprétation modernisée de ces mythes puisque les multitudes noms accordés à ces divinités représentaient en fait les adjectifs et les épithètes que les anciens Syriens attribuaient à une même et unique divinité suprême. La classification des Aphrodites et des Erotes qui manquent d’illustrations m’avait posé des difficultés.<p><p>Les statuettes de bronze retrouvées en Syrie étaient destinées à une clientèle riche et aisée, imprégnée par la culture gréco-romaine de l’époque. Ces Syriens hellénisés, qui constituaient la classe dirigeante, commerçante, éduquée, ouverte aux différentes civilisations et religions, pouvaient s’offrir des petits bronzes coûteux et parés de bijoux, une classe qui était souvent liée, par ses convictions religieuses et par les rituels cultuels, aux traditions de ses ancêtres. <p>Cette catégorie de Syriens avait bien embrassé le culte des divinités grecques et romaines sauf que, dans le choix fait lors de la commande ou de l’achat d’une figurine du panthéon gréco-romain, elle essayait de signaler la présence de leur divinité syrienne qui lui était associée soit dans l’iconographie, soit dans le rajout d’un symbolisme.<p>L’art grec était donc dominant dans la plastique des figurines des divinités représentées et trouvées en Syrie ;elles étaient liées à des types iconographiques grecs connus par les artisans syriens, connaissance prouvée aussi dans la création de figurines dites « de types hybrides » qui combinaient des attitudes liées à un ou plusieurs types iconographiques connus ;la présence de figurines de types inconnus de l’art grec prouve un individualisme et une grande liberté de la part des artisans syriens. Concernant l’apport syrien dans l’illustration des figurines, il dénote d’une grande connaissance des anciennes traditions artistiques et cultuelles archaïques syriennes, prouvée par un symbolisme typiquement syrien qu’on retrouve sur les statuettes et sur les bases des figurines marquant ainsi une continuité artistique traditionnelle accompagnant une continuité religieuse datant de l’époque protohistorique et qui était pratiquée dès le IIIe Millénaire dans l’art des cités-états syriennes d’Ebla, de Mari, d’Ugarit, de Byblos, d’Alep, d’Amrit, de Sidon, de Beyrouth et de Tyr ;cette connaissance se traduisait dans l’application de fines couches d’or ou d’argent sur la surface des bronzes, l’utilisation de diverses incrustations d’argent ou de pierres précieuses, la création de « pièces détachées » coulées séparément comme les bras, les poignets, la chevelure et les bijoux que les artistes appliquaient ultérieurement aux figurines, le rajout de différents bijoux et de tiares énormes à motifs de palmettes, le style du visage oriental arrondi rehaussé d’un léger sourire, les formes lourdes et épaisses des hanches rappelant la déesse archaïque syrienne de la fertilité, l’utilisation de la coiffure isiaque sur la tête des déesses rappelant le lien Astarté/Hathor/Isis. Les bases des figurines qui symbolisaient toujours le sacré étaient une élaboration contemporaine syrienne liée à l’époque gréco-romaine: travaillées avec soins, elle prirent des formes carrées, hexagonales, rectangulaires ou semi-rondes, étaient munies parfois de marches d’escaliers désignant la cella du temple de la déesse et il faudrait noter que les motifs granulés ou chevronnés dans leurs décorations étaient connus dans l’art de la ville millénaire d’Ebla. <p>Plusieurs textes d’auteurs anciens avaient mentionné une perpétuité dans les rites et les cultes millénaires archaïques des Syriens anciens pratiqués en Syrie romaine, prouvée par la consécration des rites et des divinités syriennes au IIIe siècle de notre ère bien après l’établissement du Christianisme comme le prouvent la trouvaille de 3 statuettes à l’iconographie grecque, figurant Aphrodite, Zeus et Adonis trouvés ensemble lors d’une fouille à Sidon, prouvant la consécration de la triade agraire divine d’Astarté, du dieu suprême et du dieu -fils ainsi que les nombreuses figurines liées à Zeus/Jupiter Héliopolitain et à la Vénus Héliopolitaine dont l’iconographie fut liée à celle des dieux archaïques orientaux.<p><p>Les représentations de la déesse Aphrodite /Vénus qui fut associée, dès son entrée en Syrie, aux grandes déesses locales de la fertilité, représentait aux yeux des Syriens, la déesse-mère, Astarté ou Atargatis, dont le culte dominait toutes les autres divinités, prouvé par le grand nombre de petits bronzes trouvés à son effigie, constituant la majeure partie du catalogue, dont le nombre est égal, jusqu’à présent, à 256 répliques. Son rôle s’étendait sur tous les domaines de la vie et de la mort chez les humains, incluant les domaines privés, publics, religieux, sociaux et surtout économiques, octroyant la fertilité et l’abondance ou la sécheresse et la misère, la paix ou la guerre.<p>Les statuettes concernant Aphrodite sont toutes plus ou moins fidèles aux prototypes grecs qu’elles représentaient, la présence de la déesse syrienne est constatée par les formes grasses et lourdes du corps comme le montrent les nos. 82, 97, 108,109 ou dans le port de grandes stéphanés/tiares comme le montrent les nos 59, 243, 245, 246, 256, ou dans la présence d‘un temple posé sur des bases munies de pattes de lion, l’animal lié à la déesse, comme le montrent les nos 21, 39, 59, 68, 73, 77, 99, 106, 117, 204, 206, ou dans le port des différents bijoux sur les nos 31, 91, 99, 129, 144, 166, 186, 200, 237, 251. <p>Dix types iconographiques grecs classiques et hellénistiques étaient liés aux représentations des figurines liées à la déesse Aphrodite :<p>La déesse nue était représentée sur 196 figurines, suivi de 33 Aphrodite à torse nu, les jambes drapées et 27 Aphrodite portant des tuniques moulantes et une draperie entourant les jambes. <p>Le type nu des divinités syriennes de la fertilité avait récolté 4 statuettes <p>Le type pudique de la déesse cachant sa nudité avec les variantes était très apprécié ;il fut représenté sur 58 statuettes dont 45 nues, 6 mi-drapées, 7 vêtues <p>Le type anadyomène essorant les cheveux avec les variantes est représenté sur 45 statuettes dont 40 nues et 5 mi-vêtues. <p>Le type de la Vénus d’Arles tenant le miroir et la pomme avec les variantes est représenté sur 28 statuettes dont 19 nues et 9 mi-vêtues<p>Le type se parant « Psélioumenè », mettant un collier ou un bandeau, parut sur 27 statuettes nues<p>Le type Cnidien cachant d’une main le sexe avec des variantes parut sur 22 statuettes nues<p>Le type accroupi parut sur 1 statuette nue<p>Le type menançant avec la sandale et ses variantes est rapporté sur 16 statuettes nues <p>Le type déliant la sandale est représenté sur 11 statuettes nues <p>Le type mettant le ceste parut sur 3 aphrodites nues<p><p>Pour les représentations de Tychès/Fortuna, la déesse des villes syriennes, elle s’associait à la grande déesse Astarté dans la maîtrise des villes et de ses habitants, dans la maîtrise de la destinée humaine, devient la parèdre du dieu-père et du dieu fils dans certaines cités; la déesse gréco-syrienne aux traits orientaux paraît sur les nos 25, 27 et 26 comme étant la déesse des villes portuaires de Tyr et de Césarée et sous les traits de la Vénus Héliopolitaine. <p><p>Concernant, Eros, il était le dieu-fils préféré de la déesse, figuré sous son aspect enfantin accompagnant la grande déesse sur plusieurs dizaines de représentations dont les nos 59, 68,69, 70,71,72, 73, 86, 91. Il figurait seul dans plusieurs attitudes libres, sans prototype défini selon le plaisir de l’artisan comme le montrent les nos 23, 27, 37,39 .<p><p>Zeus/Jupiter, en reprenant en Syrie le contrôle du monde cosmique, astral et humain sous les Séleucides et les empereurs romains, s’identifia sans peine aux grands dieux suprêmes et cosmiques, les Baals syro-phéniciens Hadad, Baalshamim ou Bêl, pour devenir Jupiter Héliopolitain, le dieu astral et cosmique qui, en reprenant son aspect archaïque ancestral, conquit le monde gréco-romain. Le dieu-père syro-phénicien fut à certain moment dépassé par la déesse astrale, qui régnait seule sur tout le monde humain sauf que son rôle avait pris un nouvel essor à l’époque romaine devenant le maître suprême du monde cosmique et humain, le grand régulateur du monde comme le fut Zeus/Jupiter héliopolitain. Les figurations de Jupiter Héliopolitain sont syriennes à cent pour cent, sans aucune influence grecque comme le montrent les nos 6 ,7, 8, 9 10, 11, 12 et 13 <p><p>Apollon dieu archer et dieu oraculaire, associé aux dieux guerriers syro-phéniciens locaux de Chypre Nergal et Reshef dès la colonisation de l’île par les Phéniciens au IX-VIIIe siècle av.J.C. devient sous l’empire romain, le dieu du soleil, vénéré en Syrie, devenant ainsi l’hypostase des grands Baals syro-phéniciens Baalshamim et Hadad et figurait sous un aspect engainé auprès des dieux Hiérapolitains et Hélopolitains. Les figurines le représentant étaient travaillées selon le concept et le style grec comme le montre la figurine d’Isriyé, portant le no 1<p><p>Héraclès, dont les diverses légendes et mythes le rapprochaient de Melqart de Tyr, le dieu-fils et le parèdre d’Astarté, fut honoré en Syrie pour sa force physique et son héroïsme incarnant le dieu mourant et renaissant, le dieu qui procurait la victoire et le salut contre la mort ;il figurait sur les statuettes selon les types iconographiques classiques sans aucune influence syrienne sauf pour le no 1 qui rappelle les figurations des dieux sémitiques, brandissant de la main droite la massue levée près de la tête. <p><p>Dionysos figuraient sous les traits grecs, selon les types classiques déjà connus, ces représentations étaient peu nombreuses bien qu’il était un des grands dieux de l’histoire des religions .<p><p>Les représentations d’Adonis n’étant pas liées à un type iconographique connu du dieu, il me semble que le type fut élaboré à Sidon selon des critères syriens comme la présence d’un phallus sur la base qui rappelle son rôle de dieu de la fertilité et de la semence, la chevelure frisée et le visage rond de la figurine no 1 rappelant son origine orientale, le modèle du manteau porté en biais sur le torse ne se trouvant sur aucun des documents iconographiques connus. / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La condensation: un outil conceptuel pour la théorie de l'artLeroy, Kim 10 February 2006 (has links)
La condensation :un outil conceptuel pour la théorie de l’art / Résumé.<p><p>Notre étude sur la condensation tente de montrer l’intérêt d’une voie peu explorée dans le débat sur la nature de l’art, à savoir l’économie sensible des représentations symboliques. Nous donnons tout d’abord consistance au concept de condensation en suivant les écrits de Freud. Freud, un des rares auteurs à avoir thématisé cette notion, fournit dans L’interprétation des rêves les linéaments principaux du concept. Dans l’analyse de cet ouvrage, notre effort se porte sur la distinction entre une approche plastique et une approche symbolique de la condensation, c’est-à-dire l’obtention d’une condensation par composition de différentes figures ou par répétition d’une même représentation. En relation marginale avec la condensation, la méthode d’analyse des rêves nous montre l’importance des thèmes de l’idiosyncrasie et de la totalisation, lesquelles se révéleront en affinité étroite avec celui de la condensation. Nous procédons ensuite à l’analyse du second ouvrage d’importance rapporté à la condensation chez Freud, Le mot d’esprit et sa relation à l’inconscient. L’accent est porté, d’une part, sur la relation entre condensation et économie, et, d’autre part, sur la distinction entre deux états ou attitudes d’esprit révélée par le Witz. <p>Sur base de la thématisation freudienne, nous poursuivons la construction du concept de condensation à partir de l’expérience esthétique ordinaire. Cela comprend, tout d’abord, la simple considération du fonctionnement collégial et simultané de nos différents sens. Nous procédons ensuite à l’analyse de deux modes de représentation, tous deux fondés sur un rapport sensible au réel :la photographie et le cinéma. Par ces analyses, nous tentons de mettre en lumière les caractères élémentaires de la représentation sensible. Avec la photographie nous abordons l’économie sensible de la représentation, c’est-à-dire les transformations quantitatives et qualitatives qui sont au fondement du concept de condensation. Avec l’analyse du cinéma comme mode de représentation, l’effort est porté sur l’explicitation de la tension paradoxale entre présence et représentation dans le droit fil des développements sur le jeu des dimensions sensibles et l’hétérogénéité impliqués dans la représentation photographique. Cette deuxième partie assoit la validité objective du concept de condensation.<p>Dans un troisième temps, nous étayons cette validité objective du concept en la rapportant aux différents intervenants impliqués dans la réalité artistique (principalement, œuvre, créateur, récepteur). Enfin nous confrontons le concept de condensation à deux aspects de la théorie de l’art :un versant spéculatif, l’antinomie du jugement de goût avec les questions de la subjectivité et de l’objectivité, mais aussi et surtout celle de la communicabilité ;un versant plastique, les œuvres atypiques de Marcel Duchamp. Préalablement à l’analyse de ces deux aspects, nous consacrons un chapitre important à une définition du signe tenant compte de la responsabilité du sujet dans la constitution sémiotique. C’est sous le paramètre de la liberté dans notre rapport au symbolique que se rejoignent les deux aspects de la théorie de l’art abordés. <p><p><p><p><p><p>Condensation: A Conceptual Tool for the Theory of Art / Summary.<p><p><p>\ / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le malaise du médecin dans la relation médecin-malade postmoderneHanson, Bernard 12 December 2005 (has links)
En partant d’une description des nombreux changements de la pratique médicale depuis quelques décennies, la thèse étudie divers aspects constitutifs du malaise du médecin. L’accroissement de la puissance médicale qu’a permis la technoscience est analysée et remise dans un contexte plus large où les technologies de l’information ont une grande place. L’augmentation considérable des connaissances pose un problème de maîtrise de la science médicale. La multiplicité des observations fait qu’il y a discordance de certaines d’entre elles avec les théories médicales largement acceptées. De cette manière, le gain d’efficacité est associé à une perte de la cohérence du discours médical. Le rôle du médecin disparaît derrière la technique, qui semble pouvoir, seule, rendre tous les progrès accessibles. Le médecin devient alors un simple distributeur de services et, à ce titre, développe parfois des offres de pratiques sans fondement, voire dangereuses.<p>Le pouvoir du médecin est évoqué, et se ramène in fine à la fourniture d’un diagnostic et d’une explication de sa maladie au patient. Le rôle des explications particulières que donne le médecin au malade est exploré à la lumière d’une conception narrative et évolutive de la vie humaine. Le rôle du médecin apparaît alors comme d’aider le patient à réécrire a posteriori le fil d’une histoire qui apparaît initialement comme interrompue par la maladie.<p>Le rôle social de maintien de l’ordre de la pratique médicale est alors évoqué. Ensuite, par une approche descriptive du phénomène religieux, on montre que la médecine du XXIe siècle a les caractéristiques d’un tel phénomène. Entités extrahumaines, mythes, rites, tabous, prétention à bâtir une morale, accompagnement de la vie et de la mort, miracles, promesse de salut, temples, officiants sont identifiés dans la médecine « classique » contemporaine. Seule la fonction de divination de l’avenir d’un homme précis est devenue brumeuse, la technoscience permettant régulièrement du « tout ou rien » là où auparavant un pronostic précis (et souvent défavorable) pouvait être affirmé.<p> L’hypothèse que la médecine est devenue une religion du XXIe siècle est confrontée à des textes de S. Freud, M. Gauchet et P. Boyer. Non seulement ces textes n’invalident pas l’hypothèse, mais la renforcent même. Il apparaît que le fonctionnement de l’esprit humain favorise l’éclosion de religions et donc la prise de voile de la médecine. La dynamique générale de la démocratisation de la société montre que la médecine est une forme de religion non seulement compatible avec une société démocratique, mais est peut-être une des formes accomplies de celle-ci, où chaque individu écrit lui-même sa propre histoire.<p>Le danger qu’il y a, pour le patient comme pour le médecin, si ce dernier accepte de jouer un rôle de prêtre, est ensuite développé. Enfin, la remise dans le cadre plus général de l’existence humaine, l’évocation de la dimension de révolte de la médecine, de son essentielle incomplétude, l’acceptation d’une cohérence imparfaite permettent au médecin de retrouver des sources de joie afin de, peut-être, ne tomber ni dans un désinvestissement blasé, ni dans un cynisme blessant.<p><p>From a description of the many changes medical practice has undergone for a few decades, the work goes on to study many sides of the modern doctor’s malaise. The gain of power made possible by technoscience is put on a larger stage where information technologies play a major role. The abundance of knowledge makes health literacy more difficult. the great number of observations makes discrepancies with general theories more frequent. The gain in power is associated with a loss of coherence of the medical speech. The doctor’s role vanishes behind technology that seems to be the only access to all medical progresses. Doctors becomes mere service providers and go on to offer unvalidated or even harmful services on the market.<p>Modern medical power resumes into the explanations and diagnosis given to the patient. The role of medical explanations is explored through an evolutive and narrative vision of human life. The duty of the doctors then appears to allow a new narration of the self that bridges the gap disease introduced into the patient’s life.<p>The role of medicine in maintaining social order is mentioned. Through a sociological approach of the religious phenomenon, one can see that XXIst century medicine is such a phenomenon. Medicine knows of extrahuman entities, myths, rites, taboos, miracles, temples; priests are present in modern mainstream medicine. Some want to derive objective moral values from medicine, and it brings companionship to man from birth to death. The only departure from old religions was the weakened ability to predict the future of an individual patient: for some diseases for which survival was known to be very poor, the possibilities are now long-term survival with cure, or early death from the treatment. <p>The hypothesis that medicine is a religion is confronted to texts from Freud S. Gauchet M. and Boyer P. Not only do they not invalidate the hypothesis, but they bring enrichment to it. Brain/mind dynamics is such that the appearance of religions is frequent, and makes the transformation of medicine into a religion easier. Society’s democratisation confronted to religion’s history shows that medicine is the most compatible form of religion within a truly democratic society, where each individual writes his own story.<p>To become a priest brings some dangers for the patient, but also for the doctor. These dangers are discussed. This discussion is put into the larger context of human life. The revolt dimension of medicine is discussed, as is its never-ending task. Their acceptance, as that of a lack of total logical coherence can open the possibility for the doctor to enjoy his work, without being neither unfeeling nor cynical.<p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation bioéthique / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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