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La tradition musicale au prisme critique de la contemporanéité : exemple de la modernité musicale arabo-berbère à travers les cas des trois compositeurs : Ahmed Essyad, Zad Moultaka et Saed Haddad / The musical tradition through the critical prism of contemporaneity : example of Arab-Berber musical modernity through the cases of three composers : Ahmed Essyad, Zad Moultaka and Saed Haddad

Fariji, Anis 26 January 2017 (has links)
Ce travail a pour corpus central les œuvres musicales de trois compositeurs contemporains d’origine arabe : Ahmed Essyad, Zad Moultaka et Saed Haddad. Les démarches compositionnelles de ceux-ci ont en commun qu’elles s’inscrivent dans la pensée critique propre à la modernité musicale occidentale, tout en réinvestissant certains matériaux et procédés dérivés de musiques traditionnelles orales du monde arabe. Aussi le matériau emprunté à la musique orale se trouve à la fois déployé et néanmoins contrarié dans ce qu’il pouvait induire comme conduite normative. Dès lors, l’élément musical de la culture d’origine advient en se transformant, et laisse émerger ce faisant de nouvelles potentialités, quitte à devenir alors non-immédiatement perceptible.En analysant les différents processus d’un tel devenir, ce travail interroge la notion de tradition musicale et, à travers elle, la catégorie de l’identité. Les grands bouleversements socioculturels observés depuis l’époque industrielle ont si profondément atteint les pratiques musicales orales que de telles catégories – tradition et identité – ne peuvent plus se présenter que comme problématiques. Ce travail entend rendre compte du fait que le rapport au patrimoine musical peut s’avérer être d’autant plus vif et fructueux dès lors qu’il s’affranchit de l’impératif identitaire. Dans cette perspective, la contemporanéité est envisagée comme distance critique essentielle par rapport à ce qui se présente comme immédiatement donné, y compris son propre acquis culturel ; son champ opératoire devient a fortiori la relation. Ces réflexions sont, du reste, inspirées d’auteurs comme Theodor Adorno, Walter Benjamin et Édouard Glissant. / The central corpus of this work consists of three contemporary composers of Arab origin: Ahmed Essyad, Zad Moultaka et Saed Haddad.Their compositional approaches have a shared basis in the critical thought of western musical modernity, while at the same time they reinvest certain materials and processes derived from traditional oral music of the Arab-Berber world. In addition, the material borrowed from oral music is both deployed and yet thwarted in what it could induce as normative conduct. Consequently, the musical element of the culture of origin occurs by transforming itself, and lets emerge new potentialities, which may not be immediately perceptible.Analyzing the different processes of such a development, this work interrogates the notion of traditional music as well as the category of identity contained within. The major socio-cultural upheavals witnessed since the industrial period have so profoundly affected these oral musical practices that such categories – tradition and identity – must be viewed as problematic. This work intends to account for the fact that the relation to musical heritage can prove to be all the more lively and fruitful as soon as it breaks with the imperative of identity. From this perspective, contemporaneity is envisaged as a critically essential distance in relation to that which presents itself as immediately given, including its own cultural heritage. Its operative field becomes the a fortiori relation. These reflections are influenced by the work of thinkers such as Theodor Adorno, Walter Benjamin and Édouard Glissant.
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Processus d'autonomisation à l'ère du numérique : pour une sociologie critique du financement participatif / Empowerment process in digital age : a critical sociology of crowdfunding

Bubendorff, Sandrine 16 June 2016 (has links)
Cette thèse, qui revisite la perspective critique développée par l'École de Francfort, propose d'investir les transformations de l'industrie culturelle à l'ère du numérique. À partir de l'exemple du financement participatif, nous questionnons la pertinence d'idéaux normatifs structurés autour des notions d'autonomie, d'authenticité et de collaboration. Ces valeurs, constitutives de l'utopie du numérique à son origine, sont remises en avant par les porteurs de projets et les internautes qui y contribuent. Le financement participatif est présenté comme le moyen de produire et de consommer différemment de la culture. À partir des discours des acteurs, nous nous attachons à observer les mécanismes de récupération et d'incorporation de ces transformations au sein de l'industrie culturelle et d'une « forme de vie » spécifique. Ce double mécanisme de récupération des idéaux et de transformation à partir d'eux est appréhendé comme caractéristique d'une modernité hautement paradoxale (A. Honneth). Ce dispositif est saisi de manière dialectique, en s'attachant à l'étude des processus d'autonomisation au coeur même de ces paradoxes. / This dissertations, which reviews Frankfurt School Critical theory's, intends to question the cultural industry's transformations in a digital society. Through the example of crowdfunding, we question the relevance of normative ideals structured on autonomy, authenticity, independance and collaboration. This values, onces constitutives of the digital ideology, are now highlighted by the crowdfunding creators and producers. Seen as a tool which can encourage disintermediation, crowdfunding is introduced as a new way of producing and consumming culture. Based on actor's statements, we desribe how those transformations are incorporated by the cultural industry and, widely by a specific« form of life ». This dual mechanism of ideals' recuperation and transformation within them is understood as specific from a highly paradoxical modernity (A. Honneth). Crowdfunding is considered in dialectical way, and lets us see the empowerment process which appears for individuals in the heart of this paradoxes.
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Handicap intellectuel et sexualité : une analyse phénoménologique interprétative du vécu des personnes identifiées comme ayant un handicap intellectuel et de leurs proches aidants

Pariseau-Legault, Pierre January 2016 (has links)
Les questions associées à la sexualité en contexte de handicap intellectuel ont historiquement été au cœur de stratégies biopolitiques alliant santé collective et contrôle populationnel. S’étant distanciées de l’époque institutionnelle et des pratiques eugéniques la caractérisant, les interventions ciblant ce domaine se sont graduellement reconfigurées sous l’angle de la participation sociale, du partenariat de soin et d’approches normalisantes. Plus que jamais, cette dimension se situe à l’intersection de valeurs personnelles et collectives, la vie affective et sexuelle étant aux racines de l’identité individuelle et mobilisant également ses représentations idéalisées par l’imaginaire collectif. Toutefois, bien que le rôle infirmier en santé sexuelle et en planification familiale soit reconnu, plusieurs recherches illustrent qu’il reste confiné à sa dimension biomédicale et qu’il répond avec grande difficulté aux besoins spécifiques des personnes identifiées comme ayant un handicap intellectuel en cette matière. Alliant un cadre théorique inspiré des écrits de Michel Foucault et de Julia Kristeva à une approche méthodologique issue de l’Analyse Phénoménologique Interprétative, cette recherche explore le processus de construction de l’identité socioaffective en contexte de handicap intellectuel. Par cet intermédiaire, elle propose une meilleure compréhension du parcours de vie des personnes ayant un handicap intellectuel à l’égard de l’expression affective et sexuelle, ainsi que celui de leurs systèmes de soutien. La collecte des données s’est déployée sur une période de 6 mois et a recueilli, par le biais d’entrevues semi-dirigées, les récits de 16 participants. De ce groupe, 5 sont des usagers de services de réadaptation spécialisés en handicap intellectuel, 5 sont des proches aidants et 6 sont des intervenants œuvrant dans ces mêmes services.Cette recherche expose que l’expression affective et sexuelle s’inscrit au sein d’un large processus de négociation systémique et identitaire. Systémique, car répondant de systèmes de savoirs propres au handicap intellectuel et à la sexualité, autorisant de ce fait diverses interventions visant à normaliser la personne et à offrir une réponse aux modes de subjectivation de la personne dite « vulnérable » ou « dangereuse ». Identitaire puisque ces pratiques investissent l’ensemble des axes de l’existence affective et sexuelle, allant de l’habitation d’espaces austères à la reconfiguration du « moi » intime. Ces constats sont une mise à l’épreuve des prétentions holistiques de la pratique infirmière, plus spécifiquement de sa capacité à participer à l’émancipation des personnes identifiées comme ayant un handicap intellectuel ainsi qu’à la reconnaissance de leurs besoins et de leur droit à l’expression affective et sexuelle.
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L’idée de liberté et sa dialectique négative : de l’histoire du concept à ses contradictions pratiques / The idea of Freedom and its Negative Dilaectics : from the History of the Concept to its Practical Contradictions

Avez, Peggy 18 February 2014 (has links)
Ma thèse, intitulée L’idée de liberté et sa dialectique négative : de l’histoire du concept à ses contradictions pratiques, articule histoire de la philosophie et philosophie sociale autour d’un axe herméneutique déterminant : les significations successivement attribuées au concept de liberté sont essentiellement reliées à des expériences d’aliénation - attestées par les textes - dont elles constituent des projections négatives idéalisées. Le travail généalogique effectué met en évidence l’indissociabilité de deux lignes d’analyse que le concept de « dialectique négative » est le plus propre à exprimer : la projection d’un concept de liberté à partir d’un contenu expérientiel historiquement mis sur le devant de la scène philosophique et la régression de ce concept en instrument idéologique.Dans cette perspective, l’analyse des différentes formulations paradigmatiques de l’idée de liberté - autour desquels les débats se sont concentrés et dont l’histoire de la philosophie s’est progressivement enrichie - met au jour le contenu philosophiquement inédit de chacune d’elles et son ancrage dans l’expression rationalisée d’une souffrance première, dès lors configurée comme forme d’aliénation. Ainsi, la peur de l’exil dans l’Antiquité, la conception chrétienne de l’homme endetté, la crainte asservissante d’autrui pour les Modernes et la peur contemporaine de l’objectivation unilatérale forgent essentiellement les significations respectives de la liberté comme autochtonie, rédemption, sécurité et réinsertion du sens.D’autre part, cette même analyse fait apparaître la dialectique négative 1 de l’idée de liberté : ce dont les idéaux de liberté veulent émanciper l’homme constitue du même coup et nécessairement le contenu motivationnel qui le conduit à s’aliéner. Dès lors, après avoir retracé de manière non exhaustive le contexte génétique de chaque paradigme philosophique, les chapitres déploient la dynamique régressive de l’idée de liberté, de telle façon qu’en chacune de ses formulations, elle engendre une nouvelle forme d’aliénation. Apparaît par là la dialectiquede la praxis au sein de laquelle l’idée de liberté devient mythe et mobilise des mécanismes psychologiques à la faveur desquels l’aspiration à l’émancipation se mue en désir d’adaptation et d’obéissance.Aussi le fil directeur tissé par ma thèse est-il que l’histoire de la philosophie fournit des éléments fondamentaux non seulement pour réveiller les sens du terme « liberté » confusément sédimentés dans notre usage discursif, mais aussi pour comprendre le rôle essentiel de l’idée de liberté dans l’imaginaire social. / The idea of Freedom and its Negative Dilaectics : from the History of the Concept to its Practical Contradictions.
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Militantisme des personnes noires au sein d'actions collectives antiracistes dans la ville de Québec

Irakiza, Vanessa 27 August 2024 (has links)
Depuis quelques années, la montée du mouvement Black Lives Matter a permis de voir une résurgence de mobilisations visant à contrer le racisme vécu plus particulièrement par les personnes noires. Comme dans d'autres régions occidentales, la ville de Québec a été la scène de quelques mobilisations. Ce mémoire cherche à comprendre la manière dont le militantisme de personnes noires au sein d'actions collectives antiracistes se manifeste dans la ville de Québec. En s'appuyant sur la théorie critique de la race et en utilisant une méthodologie de recherche qualitative, dix entretiens semi-dirigés ont été menés avec des personnes noires qui ont été impliquées, soit en tant qu'organisateur·trice·s ou participant·e·s au sein de mobilisations collectives antiracistes qui ont eu lieu dans la ville de Québec de 2017 à 2022. Il ressort des résultats de recherche que les individus engagé·e·s sont généralement des personnes qui vivent en Occident depuis longtemps. L'expérience du racisme et la reconnaissance de son impact négatif sur le vécu d'autres personnes noires semblent être des sources de motivation à s'engager. Alors que certains facteurs contribuent positivement à leur capacité à se mobiliser, tels que la stabilité professionnelle, un niveau d'éducation élevé, une forte personnalité et le soutien d'un réseau social, d'autres facteurs tels que la charge lourde de leur implication militante, la peur de subir des répercussions négatives conséquentes à leur engagement et parfois le manque d'inclusivité dans les milieux antiracistes peuvent entraver leur implication militante et même contribuer à la détérioration de leur bien-être mental. L'analyse des résultats met également en lumière trois types de registres d'actions collectives antiracistes : socioculturel, sensibilisation et protestation. Ces actions sont souvent portées par des organisations à but non lucratif qui favorisent le consensus comme mode de prise de décision et qui tendent à travailler ensemble. Le principal constat qui émerge des résultats au sujet de la perception de l'impact du militantisme antiraciste dans la ville de Québec est que cette mobilisation aurait très peu d'impacts sur le plan des changements sociopolitiques antiracistes à cause de la difficulté de faire reconnaitre l'existence du racisme dans la ville de Québec, du peu de personnes mobilisées lors des actions et du manque de moyens financiers et matériels des organisations. Malgré cela, il apparait tout de même que les mobilisations antiracistes auraient contribué à créer un sentiment de communauté et de solidarité entre les personnes engagées et à rendre les enjeux de racisme plus faciles à aborder dans la ville de Québec selon les participants·e·s, dénotant ainsi qu'il y aurait eu une certaine sensibilisation sur la reconnaissance du racisme. / In recent years, the rise of the Black Lives Matter movement has led to a resurgence of mobilizations aimed at countering the racism experienced more particularly by black people. As in other Western regions, Quebec was the scene of some mobilizations. This dissertation seeks to understand how the activism of black people manifests itself within anti-racist collective actions in Quebec City. Drawing on critical race theory and using qualitative research methodology, ten semi-structured interviews were conducted with Black people who were involved, either as organizers or participants within collective anti-racist mobilizations that took place in Quebec City from 2017 to 2022. It appears from the research results that the individuals involved are generally people who have been living in the West for a long time. The experience of racism and the recognition of its negative impact on the lives of other Black people appear to be sources of motivation for their engagement. While some factors positively contribute to their ability to mobilize, such as professional stability, a high level of education, a strong personality and the support of a social network, other factors such as the heavy burden of their activist involvement, the fear of facing negative repercussions due to their engagement and, at times, the lack of inclusiveness in anti-racist environments can hinder their activism and even contribute to the deterioration of their mental well-being. The analysis of the results also highlights three types of registers of anti-racist collective actions: sociocultural, awareness-raising and protest. These actions are often carried out by non-profit organizations which favor consensus as a method of decision-making and which tend to work together. The main finding from the results on the perception of the impact of anti-racist activism in Quebec City is that this mobilization would have very little impact on anti-racist sociopolitical changes due to the difficulty to acknowledge the existence of racism in Quebec City, the limited number of people mobilized during the actions and the lack of financial and material resources for organizations. Despite this, it appears that anti-racist mobilizations have contributed to creating a sense of community and solidarity between the people involved and have made issues of racism easier to address in Quebec City according to the participants, indicating that there has been some awareness regarding the recognition of racism.
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Philosophie sociale, temps présent et sujet du changement : une analyse critique de la pensée de Jürgen Habermas

Duchesne, J. Denis 16 April 2018 (has links)
Tout d'abord engagé dans la poursuite du développement de la théorie critique élaborée par la première école de Francfort, l'oeuvre de Jürgen Habermas connaît un tournant avec la publication de la Théorie de l'agir communicationnel en 1981. La thèse présentée ici entend reconstruire les fondements épistémologiques, ontologiques et anthropologiques que dessine le nouveau projet philosophique habermassien tout en présentant une analyse critique des limites de la perspective qu'il propose. En suggérant peu ou prou de convertir la philosophie en science reconstructive fondée sur la raison communicationnelle, Habermas croyait s'offrir un substitut à la philosophie transcendantale qui serait en mesure de sauver l'héritage normatif des Lumières. Or, en dépit de son indéniable envergure, l'ouvrage propose une redéfinition de la philosophie adossée à la raIson communicationnelle et à un cadre analytique trop éclectique, restreint et sélectif qui tend à occulter toute manifestation de l'autre de la raison dialogique et à réduire l'expérience humaine et le champ de la philosophie à l'ordre du discours orienté vers l'entente. Face aux dangers et aux défis qu'impose le monde actuel et compte tenu des limites inhérentes au type d'approche privilégiée par Habermas, il nous semble impératif de pouvoir compter sur une conception plus "forte" de la philosophie qui aura su se réapproprier de son histoire les fondements de sa spécificité, de son autonomie et de son lieu premier, condition préalable de sa capacité analytique et critique d'une expérience humaine individuelle et collective non diminuée et de sa contribution à tout effort de "réenchantement du monde".
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L’esprit des institutions : le problème de la médiation institutionnelle dans la théorie critique contemporaine

Martin, Eric 10 January 2013 (has links)
Hegel réinscrit l’idée d’autonomie kantienne au sein d’une totalité organisée par des médiations qui constituent le sujet et lui livrent un contenu normatif venant mettre en forme sa pratique et lui assigner sa signification et sa place au sein du processus de reproduction de la société. La philosophie substitue à la morale abstraite une éthicité concrète (Sittlichkeit) objectivée au sein de médiation institutionnelle (l’esprit objectif). Cette conception incarnée de la moralité, exprimée par Hegel dans la Philosophie du droit sera l’objet d’une critique sévère par le marxisme au nom de l’émancipation de la puissance instituante de la société civile et des sujets, si bien que bon nombre d’interprètes contemporains de Marx le présentent comme un individualiste, un naturaliste et un économiciste. La théorie critique contemporaine, chez Axel Honneth, s’est-elle aussi repliée sur une conception naturaliste et intersubjectiviste de la théorie de la reconnaissance, puisée chez le jeune Hegel, où l’amour, l’amitié et la reconnaissance réciproque sont présentés comme des préalables à l’établissement d’une relation de communication, et servent de modèle pour penser l’ensemble du lien social. À l’encontre de ces approches, notamment à l’aide des travaux de Vincent Descombes et du sociologue québécois Michel Freitag, je cherche à revaloriser l’institutionnalisme hégélien et son concept d’esprit objectif. J’illustre aussi, avec Moishe Postone, comment toute théorie critique contemporaine doit, si elle espère réellement développer une critique des sociétés capitalistes avancées, pouvoir retrouver en Marx un penseur de la totalité et des médiations aliénées ou fétichisées (la forme-valeur) et articuler à la critique de la médiation des rapports sociaux par le travail abstrait une revalorisation de des médiations symboliques et politico-institutionnelles, de l’esprit objectif, en tant que seule la transcendance d’une dimension de sens objectivée peut suppléer à la régulation des rapports sociaux par la forme aliénée propre à la valeur abstraite. La revalorisation du concept d’esprit objectif hégélien, c’est-à-dire du pôle d’objectivité normative instituée, m’apparaît l’une des conditions sine qua non pour réorienter la théorie critique vers la dialectique qui, seule, lui évitera les écueils de l’intersubjectivisme, du dualisme et du nominalisme.
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Les minorités ethno-culturelles : une analyse fondée sur la théorie sociale critique et le concept de reconnaissance

Lamarche, Catherine January 2008 (has links) (PDF)
Malgré les efforts consentis par la communauté intellectuelle pour faire avancer la cause des minorités ethno-culturelles et les progrès réalisés en matière du droit des minorités, les combats menés par les minorités ethno-culturelles continuent, dans bien des cas, de souffrir d'un déficit de légitimité. Dans ce mémoire, nous cherchons à démontrer dans quelle mesure la théorie de la lutte pour la reconnaissance développée par Axel Honneth peut servir à déterminer la légitimité des luttes menées par les minorités ethno-culturelles. La théorie critique peut-elle en effet ouvrir une fenêtre sur le progrès social en mettant en lumière le potentiel normatif de certaines luttes sociales et identitaires dont pourrait bénéficier l'ensemble de la société? Afin d'identifier, au sein du cadre théorique de Honneth, les critères normatifs permettant de déterminer la légitimité des luttes menées par les minorités ethno-culturelles, nous allons dans le premier chapitre situer la théorie de Honneth au sein des champs théoriques auxquels elle appartient, soit la théorie critique et les théories de la reconnaissance. Le deuxième chapitre est consacré aux fondements théoriques de la théorie de la lutte pour la reconnaissance dans lequel nous allons développer, d'une part, le concept de reconnaissance et, d'autre part, celui de la conflictualité. Dans le troisième chapitre, nous tentons de démontrer si la théorie de la lutte pour la reconnaissance possède une pertinence pour la question des minorités ethno-culturelles. En effet, en détenant la capacité de prendre en considération toutes les formes d'injustices, en adoptant la perspective des victimes de l'injustice et en évaluant les conflits à partir des justifications données par les groupes concernés, la théorie de Honneth cherche à déterminer les luttes sociales qui sont légitimes de celles qui ne le sont pas. Dans le quatrième chapitre, nous verrons que plusieurs facteurs limitent la théorie à juger du potentiel normatif des conflits ethno-culturels. D'abord, deux des trois sphères de la reconnaissance (la sphère du droit et celle de la solidarité) ne permettent pas d'inclure les demandes des minorités ethno-culturelles dans les attentes susceptibles d'être reconnues par les membres de la société. De plus, l'approche individualiste de Honneth rend inapte la théorie à juger de la pertinence des revendications des minorités ethno-culturelles dans la mesure où les luttes sociales sont vues uniquement sous l'angle de la réalisation individuelle et jamais dans une perspective collective. De surcroît, les institutions, telles que vues par Honneth, sont considérées, somme toute, que comme « expression de la reconnaissance »; elles ne peuvent d'elles-mêmes, ni accorder de la reconnaissance, ni la refuser. Malgré les limites théoriques que nous venons d'énoncer, la théorie de la lutte pour la reconnaissance perd-elle pour autant toute pertinence par rapport à la question des minorités ethno-culturelles? Il nous semble en effet que Honneth, en accordant une grande importance à l'expérience de l'injustice et aux caractères particuliers de chaque conflit, pose, peut-être malgré lui, les jalons nécessaires pour le développement d'une approche qui parviendrait à mettre en valeur le potentiel normatif de certains conflits et ce, par sa capacité à déterminer les revendications qui sont légitimes de celles qui ne le sont pas. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Axel Honneth, Reconnaissance, Minorités, Théorie sociale critique, Conflit social.
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Dialectique négative et théorie critique : pour une réflexion utopique en science politique

Girard-Demers, Catherine January 2010 (has links) (PDF)
Avant tout, ce travail comptait étudier le concept de théorie critique développé à l'École de Francfort afin d'en exposer la pertinence en science politique. Il nous a d'abord fallu saisir sa première définition, celle élaborée par Max Horkheimer durant les années 1930. En lisant les principaux essais de Horkheimer à ce sujet (dont les traductions françaises n'ont été publiées qu'en 1974 et 1978), et certains textes de ses collaborateurs (surtout ceux de Theodor Adorno), nous avons repéré deux thèmes qui ont eu une influence sur notre définition de la science politique: la méthode dialectique de la Phénoménologie de l'Esprit de Hegel, conçue pour permettre le développement d'une science philosophique, et la résurgence du concept d'utopie qui, par sa critique de la réalité politique et son recours à la négation, intéresse la science politique et lui confère un caractère dialectique, lui permet d'adopter un point de vue différent au sujet de la réalité qu'elle observe. En revendiquant ses origines au sein du même héritage que la philosophie politique, et pour se distinguer de la gestion sociale ou d'une connaissance purement technique de la société, la science politique doit reconnaître qu'elle constitue elle-même une science philosophique, qu'elle doit s'intéresser aux aspirations de l'humanité à une société rationnelle aussi bien qu'à la réalité politique quotidienne. Nous nous sommes donc attardés aux origines de la notion d'utopie, dans L'Utopie de Thomas More, puis à son utilisation, voire son dépassement, dans l'oeuvre de Marx. Nous avons aussi procédé à une relecture de la Phénoménologie hégélienne, en mettant en relief les principaux passages qui influenceront la Théorie critique horkheimerienne. Enfin, nous avons approfondi la définition de la Théorie critique en nous intéressant à des ouvrages plus récents, qui se rapprochent de l'oeuvre de Horkheimer ou de son concept de théorie critique, principalement ceux publiés par Axel Honneth et Michel Freitag. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Dialectique, Phénoménologie hégélienne, École de Francfort, Théorie critique, Utopie.
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L’esprit des institutions : le problème de la médiation institutionnelle dans la théorie critique contemporaine

Martin, Eric 10 January 2013 (has links)
Hegel réinscrit l’idée d’autonomie kantienne au sein d’une totalité organisée par des médiations qui constituent le sujet et lui livrent un contenu normatif venant mettre en forme sa pratique et lui assigner sa signification et sa place au sein du processus de reproduction de la société. La philosophie substitue à la morale abstraite une éthicité concrète (Sittlichkeit) objectivée au sein de médiation institutionnelle (l’esprit objectif). Cette conception incarnée de la moralité, exprimée par Hegel dans la Philosophie du droit sera l’objet d’une critique sévère par le marxisme au nom de l’émancipation de la puissance instituante de la société civile et des sujets, si bien que bon nombre d’interprètes contemporains de Marx le présentent comme un individualiste, un naturaliste et un économiciste. La théorie critique contemporaine, chez Axel Honneth, s’est-elle aussi repliée sur une conception naturaliste et intersubjectiviste de la théorie de la reconnaissance, puisée chez le jeune Hegel, où l’amour, l’amitié et la reconnaissance réciproque sont présentés comme des préalables à l’établissement d’une relation de communication, et servent de modèle pour penser l’ensemble du lien social. À l’encontre de ces approches, notamment à l’aide des travaux de Vincent Descombes et du sociologue québécois Michel Freitag, je cherche à revaloriser l’institutionnalisme hégélien et son concept d’esprit objectif. J’illustre aussi, avec Moishe Postone, comment toute théorie critique contemporaine doit, si elle espère réellement développer une critique des sociétés capitalistes avancées, pouvoir retrouver en Marx un penseur de la totalité et des médiations aliénées ou fétichisées (la forme-valeur) et articuler à la critique de la médiation des rapports sociaux par le travail abstrait une revalorisation de des médiations symboliques et politico-institutionnelles, de l’esprit objectif, en tant que seule la transcendance d’une dimension de sens objectivée peut suppléer à la régulation des rapports sociaux par la forme aliénée propre à la valeur abstraite. La revalorisation du concept d’esprit objectif hégélien, c’est-à-dire du pôle d’objectivité normative instituée, m’apparaît l’une des conditions sine qua non pour réorienter la théorie critique vers la dialectique qui, seule, lui évitera les écueils de l’intersubjectivisme, du dualisme et du nominalisme.

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