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La littérature de l’éclatement ou l’utopie de la totalité au tournant du XXIème siècle : 2066 de Roberto Bolaño, Flores de Mario Bellatin et Vidas perpendiculares d’Álvaro Enrigue / Fragmented literature or the utopia of totality in the late 90' and at the beginning of the XXIth century : Roberto Bolaño's 2666, Mario Bellatin's Flores, Álvaro Enrigue's Vidas perpendiculares

Cotteaux, Iris 15 November 2014 (has links)
Un tournant s'est opéré dès la fin du XXème siècle dans la littérature hispano-américaine, après quelques tentatives inachevées de recherche d'une « totalité » à travers le mouvement du boom latino-américain des années 60.Une nouvelle littérature postmoderne s'est alors développée, opposée aux objectifs « utopiques » du boom (tel que celui de « roman total », qui embrassait tous les genres, proposait un érotisme exalté, une réflexion métatextuelle et un engagement politique). Les écrivains nés dans les années 1950 se sont appropriés de nouveaux procédés qui visaient à « morceler » la littérature. Parmi ces procédés figurent des voix narratives multiples, des univers parallèles, l'hybridité générique, une écriture « cinématographique » (visuelle et sonore), fragmentée, parsemée d'analepses et de prolepses.Afin de pouvoir analyser les limites de la totalité littéraire – plus précisément, romanesque – et de définir cette écriture postmoderne « éclatée », « antitotale », je me suis centrée sur trois œuvres qui englobent les années 1995-2010, écrites par des auteurs hispano-américains d'origine diverse (bien qu'appartenant à la même génération post-moderne ou post-nationale), imprégnées d'une esthétique propre, mais parsemées de personnages, d'une réflexion sur la littérature et d'une atmosphère/tonalité communs.Le roman fragmentaire, bref et polyphonique Flores (2004), du Mexicain Mario Bellatin, raconte de nombreuses histoires qui s'entrecroisent, dans un espace indéterminé et claustrophobique, dans lesquelles les personnages sont réduits à leur « Corps ».Vidas perpendiculares (2008), du Mexicain Álvaro Enrigue, utilise la même stratégie du « puzzle », de la fragmentation et simultanéité des récits. Ici, le narrateur relate cinq histoires d'amour qui ont marqué la vie d'un même personnage, Jerónimo, sous la forme de « réincarnations » successives, sur un ton ironique et plaisant.Quant au long roman (anti)total et apocalyptique du Chilien Roberto Bolaño, 2666 (2004), il évoque le destin de nombreux personnages – liés dans leur majorité au monde de la littérature- dans la ville fictive de Santa Teresa (Ciudad Juárez).Le Mexicain Jorge Volpi a intitulé l'un de ses articles les plus polémiques « La literatura latinoamericana ya no existe », mais le fait que la littérature se déconstruise, rompe avec les codes qui la définissaient, joue avec eux et/ou les réinvente, n'est-ce pas finalement une forme de littérature (et non pas d'absence de littérature), celle de l'éclatement, de la dislocation ?C'est justement cette nouvelle esthétique qui se cherche, en pleine quête identitaire, qui constitue à mon sens un grand intérêt. Et ce, particulièrement à une époque de « l'entre-deux » (siècles, générations, mondes).Pour approfondir ces aspects de la littérature contemporaine de langue hispanique, je me focaliserai essentiellement sur quatre aspects de l'esthétique élaborée par les écrivains qui conforment mon corpus : je définirai tout d'abord le concepts de totalité, d'unité, de modernité et de postmodernité, essentiels à toute réflexion ultérieure ; puis j'examinerai la structure à la fois totalisante et détotalisante de l'Œuvre de Bolaño, Bellatin et Enrigue ; et enfin, je m'intéresserai à la nature paradoxale et dichotomique de la littérature postmoderne latino-américaine, toujours à travers le prisme des trois auteurs.C'est seulement grâce à une étude comparative, théorique et analytique que je pourrai prétendre apporter un plus au domaine de la critique littéraire. Il s'agit donc pour moi de déterminer les caractéristiques (communes ou différentielles) de la littérature contemporaine, post-moderne, d'en souligner les desseins, les limites et les contradictions, tout en prenant en compte un contexte (politique, social, culturel, économique etc.) de plus en plus (omni)présent. / A turning point was apparent from the end of the twentieth century in Latin-American literature, after a few uncompleted attempts to search for “totality” through the literary movement of the Latin-American boom of the ‘60s.Then, a new postmodern literature developed, opposed to the “utopian” objectives of the boom (such as the “total novel”, which embraced all the genres, proposed exhilarated eroticism, a metafictional reflection and a political commitment). The writers born in the ‘50s took over new processes which aimed for “dislocate” literature. Among these processes figure numerous narrative voices, parallel universes, generic hybridity, a “cinematic” (visual and sonorous), fragmented writing, scattered with flashbacks and flash-forwards.In order to analyze the limits of literary totality –more accurately, novelistic totality– and to define this postmodern “dislocated”, “antitotal” writing, I focused on three works which cover the years 1995-2010, published by Spanish-American writers from diverse countries (even though they belong to the same postmodern or postnational generation), being spread through a proper aesthetics, but sprinkled with communal characters, reflection on literature and atmosphere/tone.Mario Bellatin's fragmentary, short and polyphonic novel Flores (2004) relates many criss-crossed stories, in an indeterminate and claustrophobic space, in which characters are come down to their “body”.Vidas perpendiculares (2008), by the Mexican Álvaro Enrigue, uses the same strategy as a “puzzle”, as stories' fragmentation and simultaneity. Here, the narrator recounts five love stories which left a mark on the life of one character, Jerónimo, in the form of successive “reincarnations”, on an ironic and pleasant tone.As for the long (anti)total and apocalyptic novel of the Chilean Roberto Bolaño, 2666 (2004), it evokes the destiny of many characters –most of them related to the literary world– in the fictional city of Santa Teresa (Ciudad Juárez).The Mexican Jorge Volpi entitled one of his most polemical article ”La literatura latinoamericana ya no existe”, but the fact that literature disintegrates itself, breaks with the codes that defined itself, plays with them and/or reinvents them, isn't it after all a form of literature (and not of lack of literature), such as the form of splitting, dislocation?It is precisely this new aesthetics that tries to find itself, in pursuit of identity, that constitutes, according to me, a major interest. And even more in an intervening period (between two different centuries, generations, worlds).To deal with these aspects of contemporary Latin-American literature in depth, I will principally focus on four angles of the aesthetics elaborated by the writers of my corpus : I will define first the concepts of totality, unity, modernity and postmodernity, essential to any later reflection ; then, I will examine the structure both totalizing and distotalizing of Bolaño, Bellatin and Enrigue's work ; and finally, I will be interested in the paradoxical and dichotomous nature of postmodern Latin-American literature, always through the prism of the three authors.This is only thanks to a comparative, theoretical and analytical study that I could try to provide the literary criticism field with other approaches. Therefore, I will attempt to determine contemporary, postmodern literature's (differential and similar) features, to underline its intents, limits and contradictions, while I will take a political, social, cultural, economic context each time more (omni)present.
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La structure duale de l'identité dans la première philosophie de F.W.J. Schelling : monisme et subjectivité / The Dual Structure of Identity in the Early Philosophy of F.W. J. Schelling : Monism and Subjectivity

Lemaitre, Jean-Christophe 03 December 2011 (has links)
Ce travail se propose d’analyser la philosophie de Friedrich Wilhelm Joseph Schelling à travers le prisme de la notion d’identité. Il s’agit de mesurer l’originalité de notre auteur, qui consiste, à notre sens, dans la volonté de penser l’identité autrement que comme une simple identité logique ou mathématique, sans pour autant inclure d’emblée la différence dans l’identité, ni dépasser la sphère de l’identité vers un autre domaine de problématicité. Une telle ambition semble commander de prendre en considération les œuvres de Schelling s’échelonnant entre 1801 et 1806 et constituant ce que les commentateurs ont caractérisé comme sa « philosophie de l’Identité ». Or c’est sur la période immédiatement antérieure, celle allant de 1794 à 1800, que nous avons décidé de porter notre attention. En effet, il apparaît que la préoccupation de Schelling pour une pensée de l’unité et de l’identité trouve son origine dans une réflexion portant sur le statut du sujet, tel qu’il se dégage de la pensée critique inaugurée par Kant et poursuivie par Fichte. C’est à la compréhension de cette articulation entre réflexion sur la subjectivité et ambition ontologique de type moniste qu’est consacrée notre thèse. La confrontation précise entre la pensée du jeune Schelling et celle de Kant nous est apparue comme cruciale pour comprendre comment une pensée de l’unité de la totalité pouvait se fonder sur la philosophie critique. En adoptant une méthode génétique, nous avons dégagé deux modèles de l’identité : l’identité-ipséité (première partie) et l’identité-harmonie (deuxième partie). Notre propos s’achève alors sur la possibilité d’une articulation systématique de ces deux modèles, afin de saisir l’originalité du monisme schellingien, et, ce faisant, la possibilité d’une pensée moniste intégrant en son sein la subjectivité. / The purpose of this work is to analyse Friedrich Wilhelm Joseph Schelling's philosophy through the prism of the notion of identity. The issue at stake is to gauge the originality of the author. It is our contention that such originality lies in his determination to perceive the notion of identity as something that cannot be reduced merely to logical and mathematical identity, without including the concept of difference right from the start in that of identity, and without going beyond the sphere of identity so as to reach another field of problematicity. With this purpose in mind, it appears clearly that it is compulsory to take into account those of Schelling's works published between 1801 and 1806, which form what commentators have called his « philosophy of Identity ». Now we have deliberately chosen to survey instead the period immediately prior to that one, that is to say the years from 1794 to 1800, for it seems to us that Schelling's focus on how to ponder unity and identity stems from his study of the status of the subject, as this status had already been analysed in Kant's critical theory, first, and afterwards in Fichte's works. Our doctoral dissertation is devoted to the analysis of the connection between subjectivity, on the one hand, and an ontological framework of the monist kind, on the other hand. Confronting young Schelling's thought to Kant's has seemed to us crucial in our quest to understand how a philosophical system based on unity could take Kant's criticist philosophy as its stepping stone. We have adopted a genetic approach so as to uncover two patterns of identity: identity as ipseity (first part of our dissertation) and identity as harmony (second part). As our dissertation comes to its close, it appears possible to see these two patterns as systematically interconnected. This allows us to fully grasp the originality of Schellingian monism and thereby, the possibility of a monist type of thought welcoming the idea of subjectivity.
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Repérage d'émergence de formes dans les groupes, le cas d'un groupe en formation / Identifying the emerging forms in groups, the case of a learning group

Bignalet-cazalet, Denis 11 December 2012 (has links)
Alors que l’économie semble bien en passe (si elle ne l’est déjà) de devenir « la » science « humaine » prenant le pas sur toutes les autres, on peut se demander s’il est encore temps et pertinent de se préoccuper de groupe. Pourtant, il demeure incontestable que le groupe se révèle une manière très opérante de parler de changement, de pratiquer le changement. De plus, il constitue un moyen incontournable de faire du lien entre les individus (les « atomes » sociaux). Ainsi, la première partie de ce travail est-elle consacrée à retracer le parcours de la science des groupes, la psychosociologie. Puis nous étudions différents paradigmes qui ont encadré, accompagné les tentatives de modélisation de l’apprentissage (ou de la cognition) au cours du XXe siècle. Des approches qui ont, au fil du temps, pris de plus en plus en compte l’environnement dans lequel s’opère cette cognition pour la concevoir comme un processus à la fois individuel et collectif. Dans cette articulation la notion de représentation occupe une place de choix. C’est ainsi que nous sommes conduits à étudier les nombreux aspects que recouvre cette notion de représentation. Ces réflexions nous amènent à la question de la forme, des formes qui organisent et tendent à normaliser la vie d’un groupe. Cela nous donne ensuite l’occasion de nous interroger sur ce qui caractérise un groupe ainsi que de réfléchir à propos de quelques outillages qui permettent de le modéliser — lui et les phénomènes auxquels il est soumis. Nous voyons combien il est important d’utiliser ces outillages non pas en les comparant ou en les opposant les uns les autres mais en nous efforçant de les associer à partir d’une nécessaire multiréférentialité. C’est ce à quoi nous mène aussi une réflexion épistémologique que nous entreprenons pour nous aider à situer la recherche, plaçant résolument l’ « observateur » dans l’action, dans une posture phénoménologique. Cela nous donne l’opportunité de faire le point sur les difficultés que rencontre ce type de recherche, si l’on reste dans le cadre d’une démarche positiviste longtemps adoptée par les sciences « dures ».Enfin, nous sommes amenés à utiliser ces différents points de vue pour appréhender les évolutions suivies par un groupe en formation, durant une semaine. Au cours de l’exploitation des matériaux laissés par ce groupe, nous relevons que détecter les formes (qui structurent son organisation) permet de modéliser son parcours. Mais nous sommes aussi conduits à proposer que le repérage de l’émergence des formes constitue un outillage susceptible de recadrer l’ensemble des approches employées pour décrire les groupes. / While economy seems about (if it’s not the case) to become “the” “Human” Science overwhelming all the others, we can wonder whether the notion of group still matters. Through, the group undeniably allows to speak and to enact change. Moreover, it’s unquestionably the best away to link people (social “atoms”). Thus, the first part of this work is devoted to retracing the process of psychosociology, the science of groups. Then, we’ll study the different paradigms which have paved the attempts to design learning (or cognition) through the 20th century. Decade after decade, these approaches have more and more taken into account the environment in which this cognition works in order to be concerned as an ongoing process both individual and collective. In this approach, the notion of representation is prominent, as such we have to study the many aspects it includes. So, how can these forms normalize the life of a group? Then, we can ask ourselves what mainly characterizes a group and try to define some tools which tend to design it as well as the phenomena depending on it. We can see how important it is to use these tools neither comparing or opposing one another but trying to make a link between them, considering several references as our starting point. An epistemological study also leads us to this conclusion, a study we have led in order to situate search, putting the “observer” into action in a phenomenological position. This is an opportunity for us to take an inventory of the difficulties such a type of search usually faces, if we assume we confine ourselves to a positivist approach adopted by the “fundamental” sciences for long.Lastly, according to these different points of view, we’ll watch the progress made by a one week learning group. Thanks to their work, we can notice that identifying the forms (which structure its organisation) allows one to design its process. Nevertheless, we can also assume that identifying the emerging forms constitutes a set of tools likely to make the approaches used to describe groups fit within the scope.
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Personnage collectif, personnage individuel : Tableau d'un parcours dialectique (1830-1930) / Collective Character, Individual Character : Scenes of a Dialectical Journey (1830-1930)

Bruschi, Filippo 30 May 2011 (has links)
Au début du XIXe siècle, l’introduction du peuple sur la scène sociale et artistique marque la fin de "l’époque de l’individu". C’est désormais la question de la totalité qui s’affirme dans tous les domaines et qui impose dans le champ dramatique une relation nouvelle entre personnages individuels et personnages collectifs. Ces derniers sont pour Goethe, Baudelaire et Wagner l’occasion d’une tension dialectique susceptible de générer de nouvelles formes théâtrales. Il reviendra à l’école naturaliste (de Zola à Hauptmann) de favoriser plus ouvertement cette articulation en faisant du milieu un acteur à part entière. L ‘antithèse de premier mouvement est fomentée par le Symbolisme qui revendique une même volonté de dépassement des conventions mais par l’invention de personnages-mythes et de choralités polymorphes exilés de toute réalité historico-sociale. Si Maeterlinck et Claudel montrent les limites de ce modèle, d’autres obédiences (Mallarmé) conçoivent l’essence du théâtre comme celle d’un dialogue entre le héros et la foule sur fond d’une ritualité sociale en voie de transformation. Avec le Futurisme Italien et Apollinaire cette ritualité atteint son point d’incandescence et revendique une fusion de l’individuel et du collectif pleinement assumée. Loin de ces synthèses provocantes, Pirandello comme Ibsen et les expressionnistes, s’attacheront pourtant à éclairer le rôle désormais oppressif du collectif sur le personnage individuel. Prenant acte de ce renversement des rapports hiérarchiques et dialectiques du drame, le théâtre de Brecht n’offre-t-il pas alors l’alternative d’une collusion plus dynamique et moins mortifère entre personnage individuel et personnage collectif ? / Collective Character, Individual Character: Scenes of a Dialectical Journey (1830-1930) At the beginning of the nineteenth century, the introduction of the people into the social and artistic scene marks the end of the "era of the individual". Henceforth, it is the question of totality that is affirmed in all fields and that imposes in the dramatic field a new relation between individual and collective characters. The latter are for Goethe, Baudelaire and Wagner the occasion for a dialectic tension susceptible to generate new theatrical forms. It will be the Naturalist School (from Zola to Hauptmann) which favours more openly this articulation in making the milieu itself an actor. The antithesis of the first movement is instigated by symbolism, which claims the same desire to go past conventions, but through the invention of character-myths and of polymorphous choralités exiled from any socio-historical reality. While Maeterlinck and Claudel show the limits of this model, other persuasions (Mallarmé) conceive the essence of theatre as one of a dialogue between the hero and the crowd against the backdrop of a social ritual in the process of transformation. With Italian futurism and Apollinaire this ritualism reaches its point of incandescence and claims a fully assumed fusion of the individual and the collective. Far from the these provocative syntheses, Pirandello, Ibsen and the expressionists will devote themselves to throwing light on the now opressive role of the collective on the individual character. Taking note of this reversal of hierarchical and dialectical relations in drama, does not Brecht’s theatre offer the alternative of a more dynamique and less deadly collusion between individual and collective characters?
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L’esprit des institutions : le problème de la médiation institutionnelle dans la théorie critique contemporaine

Martin, Eric 10 January 2013 (has links)
Hegel réinscrit l’idée d’autonomie kantienne au sein d’une totalité organisée par des médiations qui constituent le sujet et lui livrent un contenu normatif venant mettre en forme sa pratique et lui assigner sa signification et sa place au sein du processus de reproduction de la société. La philosophie substitue à la morale abstraite une éthicité concrète (Sittlichkeit) objectivée au sein de médiation institutionnelle (l’esprit objectif). Cette conception incarnée de la moralité, exprimée par Hegel dans la Philosophie du droit sera l’objet d’une critique sévère par le marxisme au nom de l’émancipation de la puissance instituante de la société civile et des sujets, si bien que bon nombre d’interprètes contemporains de Marx le présentent comme un individualiste, un naturaliste et un économiciste. La théorie critique contemporaine, chez Axel Honneth, s’est-elle aussi repliée sur une conception naturaliste et intersubjectiviste de la théorie de la reconnaissance, puisée chez le jeune Hegel, où l’amour, l’amitié et la reconnaissance réciproque sont présentés comme des préalables à l’établissement d’une relation de communication, et servent de modèle pour penser l’ensemble du lien social. À l’encontre de ces approches, notamment à l’aide des travaux de Vincent Descombes et du sociologue québécois Michel Freitag, je cherche à revaloriser l’institutionnalisme hégélien et son concept d’esprit objectif. J’illustre aussi, avec Moishe Postone, comment toute théorie critique contemporaine doit, si elle espère réellement développer une critique des sociétés capitalistes avancées, pouvoir retrouver en Marx un penseur de la totalité et des médiations aliénées ou fétichisées (la forme-valeur) et articuler à la critique de la médiation des rapports sociaux par le travail abstrait une revalorisation de des médiations symboliques et politico-institutionnelles, de l’esprit objectif, en tant que seule la transcendance d’une dimension de sens objectivée peut suppléer à la régulation des rapports sociaux par la forme aliénée propre à la valeur abstraite. La revalorisation du concept d’esprit objectif hégélien, c’est-à-dire du pôle d’objectivité normative instituée, m’apparaît l’une des conditions sine qua non pour réorienter la théorie critique vers la dialectique qui, seule, lui évitera les écueils de l’intersubjectivisme, du dualisme et du nominalisme.
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L’esprit des institutions : le problème de la médiation institutionnelle dans la théorie critique contemporaine

Martin, Eric 10 January 2013 (has links)
Hegel réinscrit l’idée d’autonomie kantienne au sein d’une totalité organisée par des médiations qui constituent le sujet et lui livrent un contenu normatif venant mettre en forme sa pratique et lui assigner sa signification et sa place au sein du processus de reproduction de la société. La philosophie substitue à la morale abstraite une éthicité concrète (Sittlichkeit) objectivée au sein de médiation institutionnelle (l’esprit objectif). Cette conception incarnée de la moralité, exprimée par Hegel dans la Philosophie du droit sera l’objet d’une critique sévère par le marxisme au nom de l’émancipation de la puissance instituante de la société civile et des sujets, si bien que bon nombre d’interprètes contemporains de Marx le présentent comme un individualiste, un naturaliste et un économiciste. La théorie critique contemporaine, chez Axel Honneth, s’est-elle aussi repliée sur une conception naturaliste et intersubjectiviste de la théorie de la reconnaissance, puisée chez le jeune Hegel, où l’amour, l’amitié et la reconnaissance réciproque sont présentés comme des préalables à l’établissement d’une relation de communication, et servent de modèle pour penser l’ensemble du lien social. À l’encontre de ces approches, notamment à l’aide des travaux de Vincent Descombes et du sociologue québécois Michel Freitag, je cherche à revaloriser l’institutionnalisme hégélien et son concept d’esprit objectif. J’illustre aussi, avec Moishe Postone, comment toute théorie critique contemporaine doit, si elle espère réellement développer une critique des sociétés capitalistes avancées, pouvoir retrouver en Marx un penseur de la totalité et des médiations aliénées ou fétichisées (la forme-valeur) et articuler à la critique de la médiation des rapports sociaux par le travail abstrait une revalorisation de des médiations symboliques et politico-institutionnelles, de l’esprit objectif, en tant que seule la transcendance d’une dimension de sens objectivée peut suppléer à la régulation des rapports sociaux par la forme aliénée propre à la valeur abstraite. La revalorisation du concept d’esprit objectif hégélien, c’est-à-dire du pôle d’objectivité normative instituée, m’apparaît l’une des conditions sine qua non pour réorienter la théorie critique vers la dialectique qui, seule, lui évitera les écueils de l’intersubjectivisme, du dualisme et du nominalisme.
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VERDADE E JUSTIÇA NA OBRA TOTALIDADE E INFINITO DE EMMANUEL LÉVINAS / VÉRITÉ ET JUSTICE DANS L OEVRE TOTALITÉ ET INFINI DE EMMANUEL LÉVINAS

Machado, Rubens 27 March 2015 (has links)
Coordenação de Aperfeiçoamento de Pessoal de Nível Superior / Le but à atteindre de cette dissertation consiste à décrire la manière comme Emmanuel Lévinas (1906-1995) conçoit la notion de vérité à partir de son oeuvre Totalité et Infini : essaie sur l extériorité datée de1961. Par contre, afin qu on puísse développer un tel propos il s avère nécessaire de décrire la conception de justice qu ira accompagner toute son oeuvre, et qui nous amène à sa notion de visage ou serait il le contraire? Tel cheminement peut être vérifié quand on étudie l oeuvre de Lévinas ainsi que d autres auteurs qui sont interessés dans son travail. On peut également vérifier dans les écrits des ces auteurs l importance donnée à l idée de la Totalité. Ceci sans obligation que notre auteur soit consideré comme um philosophe de la totalité, tout au contraire. L idée de Totalité fonctionne comme une image de la philosophie occidental, sous entendu comme la philosophie grecque. Une tel image fonctionne également comme un contrepoint rélévant que notre auteur introduit l idée du Infini qu échappe à la Totalité et à la Totalisation. Ceci dit, on peut constater ce qu interesse réellement à Lévinas c est de nous faire voir qu existent des réalités qu échappent au pouvoir totalisateur de la raison ainsi et surtout comme de la raison et de son pouvoir constituant. C est le cas, par exemple, du visage d un autre homme (altérité radical). Le visage de cet homme acquiert ainsi une place centrale avec notre auteur et, à notre sens aussi dans l oeuvre em étude, puisque c est l emplacement même de la vérité, celle-ci n est plus théorique, mais une vérité éthique ou methaphisique en observant que le visage ne se prète pas à l objectivation du dévoilement comme de l adéquation. Cette vérité éthique est possible si on prend en considération que le visage c est l expression de la singularité, de l individu, unique à exister: singularité laquelle est tout à fait possible si on la considère separée de la totalité. Dans ce sens, le concept de séparation est la clef pour acceder à la relation entre sujets singuliers non compris dans un concept, sans former l unité. Notre travail porsuivra avec des essais afin de démontrer qu en partent de la notion de justice notion, puisque Lévinas considère que la justice n est pas en corrélat avec la conscience sous entendu la récéption frontal dans le discours de notre auteur sur la philosophie pour l altérité à travers l explosion de le structure formel noese noema ‒ qui rend possible l éthique et celle- ci ce present alors comme philosophie première en tenant compte que les relations entre les êtres c est la condition de la propre compréhension de ces êtres, en tenant compte de la possibilité de tel comprehension. Finalement, on fera des efforts pour démontrer que pour Lévinas la vérité necessite une justification ,c est- à- dire , a le besoin de devenir juste ou si on veut la vérité c est la propre justice faite à l autre homme dans la mesure où sa parole et sa expression sont bien reçus. / O propósito desta dissertação consiste em descrever o modo como Emmanuel Lévinas (1906-1995) concebe a noção de verdade (vérité) a partir da obra Totalidade e infinito: ensaio sobre a exterioridade, de 1961. Contudo, para que possamos desenvolver tal propósito é necessário descrever a sua concepção de justiça (justice), que irá acompanhar todo o trabalho, e que nos leva diretamente a sua noção de rosto (visage) ‒ ou seria o contrário? Tal itinerário é possível de ser verificado quando estudamos a obra de Lévinas e de autores que estudam a sua obra. Podemos, também, verificar nos textos desses comentadores a relevância dada à ideia de Totalidade (Totalité). Não que nosso autor seja um filósofo da totalidade; pelo contrário. A ideia de totalidade funciona como uma imagem da filosofia ocidental, entendida como filosofia grega. Tal imagem funciona, também, como contraponto já que nosso autor introduz a ideia do Infinito que escapa à totalidade e a totalização. Assim, podemos dizer que o que interessa realmente a Lévinas é fazer-nos ver que existem realidades que escapam ao poder totalizante da razão e que escapam mesmo da razão e seu poder constituinte. É o caso, por exemplo, do rosto do outro homem (alteridade radical). O rosto do outro homem adquire, assim, um lugar central no nosso autor e, a nosso ver na própria obra em exame, pois, é o lugar mesmo da verdade; verdade esta não mais teórica, mas verdade ética, ou metafísica já que o rosto não se presta a objetivação, seja do desvelamento seja da adequação. Esta verdade ética se torna possível se tomarmos em consideração que o rosto é a expressão da singularidade, do indivíduo, único a existir; singularidade esta que se torna possível se a considerarmos como separada da totalidade. Neste sentido, o conceito de separação (séparation) é a chave para acedermos à relação entre entes singulares não englobados em um conceito, não formando unidade. Nosso trabalho seguirá tentando mostrar que a partir da noção de justiça noção, já que Lévinas considera que a justiça não é correlato da consciência ‒ entendida como acolhimento de frente no discurso nosso autor abre a filosofia para a alteridade (altérité) ‒ através da explosão da estrutura formal noese-noema ‒ que torna possível a ética e esta se apresenta, então, como filosofia primeira já que as relações entre os seres é condição da própria compreensão desses seres, se é que tal compreensão é possível. Finalmente nos esforçaremos para mostrar que para Lévinas a verdade precisa ser justificada, isto é, precisa ser tornada justa ou que a verdade é a própria justiça feita ao outro homem na medida em que é acolhida a sua palavra, a sua expressão.
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L’esprit des institutions : le problème de la médiation institutionnelle dans la théorie critique contemporaine

Martin, Eric January 2013 (has links)
Hegel réinscrit l’idée d’autonomie kantienne au sein d’une totalité organisée par des médiations qui constituent le sujet et lui livrent un contenu normatif venant mettre en forme sa pratique et lui assigner sa signification et sa place au sein du processus de reproduction de la société. La philosophie substitue à la morale abstraite une éthicité concrète (Sittlichkeit) objectivée au sein de médiation institutionnelle (l’esprit objectif). Cette conception incarnée de la moralité, exprimée par Hegel dans la Philosophie du droit sera l’objet d’une critique sévère par le marxisme au nom de l’émancipation de la puissance instituante de la société civile et des sujets, si bien que bon nombre d’interprètes contemporains de Marx le présentent comme un individualiste, un naturaliste et un économiciste. La théorie critique contemporaine, chez Axel Honneth, s’est-elle aussi repliée sur une conception naturaliste et intersubjectiviste de la théorie de la reconnaissance, puisée chez le jeune Hegel, où l’amour, l’amitié et la reconnaissance réciproque sont présentés comme des préalables à l’établissement d’une relation de communication, et servent de modèle pour penser l’ensemble du lien social. À l’encontre de ces approches, notamment à l’aide des travaux de Vincent Descombes et du sociologue québécois Michel Freitag, je cherche à revaloriser l’institutionnalisme hégélien et son concept d’esprit objectif. J’illustre aussi, avec Moishe Postone, comment toute théorie critique contemporaine doit, si elle espère réellement développer une critique des sociétés capitalistes avancées, pouvoir retrouver en Marx un penseur de la totalité et des médiations aliénées ou fétichisées (la forme-valeur) et articuler à la critique de la médiation des rapports sociaux par le travail abstrait une revalorisation de des médiations symboliques et politico-institutionnelles, de l’esprit objectif, en tant que seule la transcendance d’une dimension de sens objectivée peut suppléer à la régulation des rapports sociaux par la forme aliénée propre à la valeur abstraite. La revalorisation du concept d’esprit objectif hégélien, c’est-à-dire du pôle d’objectivité normative instituée, m’apparaît l’une des conditions sine qua non pour réorienter la théorie critique vers la dialectique qui, seule, lui évitera les écueils de l’intersubjectivisme, du dualisme et du nominalisme.
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L'individualità dei corpi. Percorsi nell'Etica di Spinoza / L'individualité des corps. Parcours dans l'Ethique de Spinoza / The Individuality of The Bodies. Routes in the Ethics of Spinoza

Toto, Francesco 26 May 2014 (has links)
L'Éthique de Spinoza est traversée par une tension entre la centralité reconnue au corps sur le plan théorique et sa relative marginalisation sur le plan textuel. D'un côté, l'Éthique affirme explicitement l'impossibilité de séparer la connaissance que nous avons de l'esprit de celle que nous avons du corps. C'est pour cette raison que la deuxième partie de cette œuvre − dédiée à la nature et à l'origine de l'esprit − confère au corps le rôle de protagoniste dans la longue section textuelle que l’on a coutume d'appeler "Abrégé de physique". D'un autre côté, la volonté d'indiquer au lecteur la voie qui peut le conduire à la liberté et au bonheur « de l'esprit » impose à tout l'exposé spinozien une perspective tendanciellement mentale, dans laquelle la présence du corps se dissipe pour devenir plus disséminée et feutrée. Le but de ma thèse est d’aborder le défi interprétatif induit par ce jeu de présences et d’absences, de dits et de non-dits, et de restaurer la centralité du corps dans le système spinozien en reconstruisant les usages et les significations des références à la corporéité qui sont éparpillées tout le long du texte. À cette fin, mon enquête commence par l'éclaircissement de la tâche assignée à l'Abrégé de physique (Introduction). Elle se poursuit le long de trois itinéraires qui serpentent autour des notions de « individuum » (Section I), « motus spontaneus corporis » (Section II), « fabrica » et « constitutio » (Section III). Elle s’achève sur l'analyse de la fonction cachée du corps et de sa durée dans l'« amour intellectuel de Dieu ». / Scattered throughout the Ethics of Spinoza is the tension between the centrality afforded to the theoretical recognition of the body and its relative textual marginalization. On the one hand, the Ethics explicitly asserts the impossibility of separating our knowledge of the mind from that of the body. For that reason, the second part of theEthics – dedicated to the nature and the origin of the mind – confers on the body the role of a protagonist in the long textual section. On the other hand, the desire to lead readers toward freedom and happiness “of the mind” imposes on all Spinozian philosophy a tendential mental perspective in which the presence of the body becomes more dispersed and blurred. The purpose of my dissertation is to approach the interpretative challenge inferred by this duality of presences and absences, of the said and the unsaid, and to restore the centrality of the body in the Spinozian system by reconstructing the argumentative functions and the rethoric strategies through which the references to corporeity appear in the text.To this end, my inquiry begins with the clarification of the task assigned to the so-called 'Summary of Physics' (Introduction). It then takes up three independent but intertwining directions around the notions of “individuum” (Section I) “motus spontaneous corporis” (Section II), “fabrica” and “constitutio” (Section III) to terminate with an analysis of the hidden role of the body and its duration in the “intellectual love of God.” Each of these routes addresses certain hitherto little studied details that form part of the “minor lexicon” of Spinozian philosophy, to restore the conceptual network to which they belong and to enlighten their systematic meaning.
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Le face à face : la relation éthique chez Lévinas

Martin, Kurt 11 March 2021 (has links)
La pensée éthique d'Emmanuel Lévinas accorde une grande place au face à face », où le moi se trouve en présence d'autrui. La relation pacifique du langage, qui s'instaure entre ces deux êtres distincts, dénote une intention de justice profonde. La misère d'autrui réclame justice d'abord, elle appelle et juge l'ego, et le produit dans sa vérité. Cet appel engendre la réponse du moi, où se noue sa responsabilité morale, comme impossibilité de laisser l'autre homme sans réponse, comme impossibilité de l'aborder les mains vides. La charité du moi, qui est sollicitée dans le face à face, se traduit également dans le langage qui fait des propositions en nommant les choses, qui les offre de la sorte à autrui. Notre travail tentera d'exposer la pensée de Lévinas en partant du face à face, en interprétant Totalité et Infini surtout, où cette notion est omniprésente et suivie dans tous ses méandres.

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