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Ethique de la relation médicale confraternelle / Ethic of the medical relationshipPougnet, Richard 09 April 2018 (has links)
Dans le cadre d’une médecine de plus en plus technique et spécialisée, les médecins coopèrent de plus en plus ensemble au cours du parcours de soin du patient. Les relations confraternelles entre médecins sont réglementées partiellement par le Code de déontologie. Dans la pratique, il existe parfois des difficultés pouvant altérer la qualité de vie au travail des médecins. À partir de ce constat, l’objet de ce travail est de proposer une réflexion éthique pour ces relations. Après une approche méta-éthique pour définir quelle théorie éthique pourrait aider à conceptualiser l’agir relationnel confraternel, il nous est apparu que l’éthique des vertus était la plus appropriée pour répondre à des situations archétypales de difficultés pratiques. La première partie de ce travail fonde une éthique de la vertu dans le cadre d’une téléologie du bon soin choisie par le médecin au moyen de son intégration au corps médical, ce qui forge son identité médicale, dans un processus que nous appelons iatrologie et s’intégrant dans une approche de l’ordre narratif. La deuxième partie du travail développe trois vertus particulières de la confraternité, désignées par un travail de sciences humaines autour de l’analyse d’entretiens et de questionnaires réalisés auprès de jeunes médecins. Enfin, la troisième partie pose la question des rapports des vertus entre elles en vue de mettre en exergue une vertu architectonique. À partir des notions d’amitié et de justice, abordées à partir d’Aristote et de MacIntyre, nous proposons une vertu de justice se spécifiant dans ce que nous appelons la correction confraternelle. / Within the framework of a more and more technical and specialized medicine, the doctors cooperate more and more together during the course of care of the patient. The fraternal relations between doctors are partially regulated by the Code of ethics. In the practice, there are sometimes difficulties that can affect the quality of life at work for doctors. From this observation, the purpose of this work is to propose an ethical reflection for these relationships. After a meta-ethical approach to define which ethical theory could help to conceptualize confraternal interpersonal skills, it appeared to us that the ethic of virtues was the most appropriate to answer archetypal situations of practical difficulties.The first part of this work establishes an ethic of virtue as part of a teleology of the good care chosen by the physician through his integration into the medical profession, what forges its medical identity, in a process we call iatrology and which is integrated into an approach of the narrative order. The second part of the work develops three particular virtues of the fellowship, appointed by a work of human sciences around the analysis of conversations with young doctors and questionnaires filled in by young doctors. Finally, the third part raises the question of the relation of the virtues to one another to highlight an architectural virtue. From friendship and justice, approached from Aristotle and MacIntyre, we propose a virtue of justice that is specified in what we call the confraternal correction.
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Phronèsis et prudence : esquisse de la science pratique dans les textes de la tradition classiqueCahill, Karina 08 1900 (has links)
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Du rapport entre politique, économie et société civile dans la philosophie classique anglaise de Hobbes à Mandeville / Of the report between politics, economy and civil society in the English classic philosophy of Hobbes to MandevilleHafidhi, Olfa 28 October 2013 (has links)
Penser le rapport entre la politique, l’économie et la société civile de Hobbes à Mandeville, c’est traiter l’individu et les différentes transformations qu’il subit ; c’est-à-dire penser l’individu dans l’état naturel, dans l’état social et selon ses fonctions économiques. Chez Hobbes, pour arriver à un individualisme complet, il faut passer par un renoncement aux pouvoirs et aux facultés naturels de l’individu dans le cadre d’un état civil dans lequel le bien particulier s’accorde avec le bien commun; les biens des particuliers s’expriment en termes de propriété. Chez Mandeville le passage du naturel au social s’explique par le principe d’adaptation spontanée de l’individu à la nécessité de la production économique. Mandeville établit, contrairement à Hobbes, que l’harmonie des intérêts est involontaire et objective. D’où, l’homme économe de Mandeville est identifié par le travail ; pour Hobbes c’est le contrat qui permet de déterminer les premiers traits de l’individu économe. Dans ces deux ordres économiques différents, une théorie, que j’appelle « économico-individualiste », est ainsi nécessaire pour expliquer, comprendre et déterminer d’une part l’artificialisme de Hobbes, d’autre part, le hasard et la spontanéité de Mandeville. / Establishing the links between politics, economy and civil society from Hobbes to Mandeville is in fact studying the individual and the differents changes he undergoes. This means, analyzing the individual in he undergoes social state along with his economic functions. According to Hobbes , in order to reach complete individualism we need to go through the process of loosing powers and natural faculties of the individual within the framework of civil state in which the particular good fits the community properties; individual goods are manifested within the concept of property. Contrary to Hobbes, Mandeville states that the harmony of interests is involuntary and objective. Results from the unique interlacing of our national acts, according to Hobbes it’s the contract that determines the first features of the saving individual.
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La rationalité du jugement pratique. Perspectives kantiennes et aristotéliciennes contemporaines / The Rationality of Practical Judgment. Contemporary Kantian and Aristotelian PerspectivesBrown, Étienne 07 May 2016 (has links)
Qu’est-ce que la rationalité pratique ? Répondre à cette interrogation, c’est déterminer la nature du raisonnement pratique qu’un acteur se trouvant dans une situation concrète doit entreprendre ; comment, autrement dit, il doit délibérer, juger et agir. Afin de mener à bien ce projet, les philosophes contemporains mobilisent des héritages philosophiques distincts. Dans chacune des trois grandes traditions de la philosophie occidentale – les traditions française, allemande et anglo-américaine – des philosophes se revendiquant d’Aristote ou de Kant ont ainsi récemment débattu de la possibilité de fonder en raison des principes normatifs généraux, du rôle que de tels principes peuvent jouer au sein du raisonnement pratique et des liens que l’on doit tisser entre la rationalité pratique et les vertus. L’objectif général de notre recherche est de démontrer la fécondité des débats entre kantiens et aristotéliciens tout en défendant l’existence d’un kantisme transformé par l’aristotélisme qui nous permet aujourd’hui de mieux cerner les ressorts du raisonnement pratique. Un tel parcours nous fournira l’occasion de contribuer à la réception de travaux qui n’ont pas encore fait couler beaucoup d’encre en France, notamment ceux de Christine Korsgaard, d’Onora O’Neill, de Barbara Herman et de Nancy Sherman. / What is practical rationality? To answer this question, one must determine how an agent facing a specific challenge in a given situation should reason and determine how to act. In order to carry out this project, contemporary philosophers build on different historical perspectives. In each of the three main tradition of Western philosophy – the Anglo-American, German and French traditions – philosophers are thus rereading Aristotle and Kant to answer questions such as “Is it possible to ground general normative principles?”, “What role must principles play in our practical reasonings?” and “What is the relationship between practical rationality and virtue?”. My overall objective is to shed light on these debates, and then to defend a form of Kantianism infused with Aristotelian ideas that can help us paint a more satisfying picture of practical rationality. By doing so, I also contribute to the French reception of contemporary philosophical works such as the ones of Christine Korsgaard, Onora O’Neill, Barbara Herman and Nancy Sherman.
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Rousseau et la connaissance de l’amour. Une interprétation philosophique de Julie ou La Nouvelle Héloïse / Rousseau and the knowledge of love. A philosophical interpretation of Julie ou la nouvelle HéloïseHostein, Alicia 17 November 2017 (has links)
Roman épistolaire célébré par son siècle, Julie ou La Nouvelle Héloïse (1762) offre une réflexion d’une criante actualité. Par le déploiement d’une érotique placée sous l’égide de la connaissance, Rousseau voit dans l’amour le couronnement de sa réflexion politique et morale, articulée autour de la question des rapports, conformément à l’ouvrage fondamental mais non premier du système, à savoir l’Emile. Il y va en effet, dans La Nouvelle Héloïse, de la confrontation brutale de l’amour à des circonstances mondaines qui le contrarient sans pouvoir l’éteindre. Au sein de cette lutte, Julie cristallise le combat mené par la vertu au nom d’une passion qui, bien que conforme à la nature, ne peut se maintenir dans le monde sans impliquer indéfectiblement sa propre contrariété. Il s’agit alors tout autant de la mise en lumière des difficultés propres au système, que du jaillissement d’une érotique complexe au sein de laquelle le langage, vecteur de la temporalité à l’œuvre dans l’amour, devient la forme par laquelle le sentiment s’actualise tout au long d’une véritable phénoménologie morale, admirablement composée, qui suit les amants de la naissance de leurs feux à la mort de l’héroïne. En se présentant comme simple éditeur des lettres qu’il a rédigées depuis le pays de ses chimères, celui que Kant désignait comme le Newton du monde moral déplace la question de l’authenticité de la correspondance et permet ainsi à la passion amoureuse d’accéder pleinement à l’universalité vers laquelle elle ouvre, tout en révélant la conquête de l’identité qu’elle opère, au sein de la contradiction déchirante entre intérêt particulier et intérêt collectif. / An epistolary novel celebrated during its century, Julie, or the New Heloise (1762) offers a resoundingly topical reflection. By using erotica under the aegis of knowledge, Rousseau sees in love the peak of his political and moral reflection, articulated around the question of interactions, conforming to the fundamental albeit not the first piece of his system, i.e. Emile. In The New Heloise, there is a brutal confrontation between love and social circumstances that contradict the former without being able to extinguish it. In the core of this confrontation, Julie crystallises the fight brought by virtue of a passion that, albeit in conformity with nature, cannot remain in the world without unfailingly resulting in its own contradiction. The inherent difficulties in the system are thus touched upon as much the emergence of a complex erotica at the core of which language, vector of the temporality that operates within love, becomes the form by which feeling is actualised throughout an admirably composed moral phenomenology which follows the lovers from the birth of their passion to the death of the heroine. By presenting himself simply as the editor of the letters that he wrote from the depths of his fantasies, the one who Kant designated as the Newton of the moral world changes the question of the correspondence’s authenticity, and thus allows romantic passion to fully reach the universality towards which it opens, all while revealing the conquest for identity that it enables, in the heart of the harrowing contradiction between individual and collective interest.
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L'éthique dans les organisations militaires : traduction sur le terrain et enseignements pour les sciences de gestion / Ethics in military organisations : implementation in the battlefield and lessons for management sciencesMurat, Geoffroy 10 October 2016 (has links)
Ce travail de recherche vise à questionner le concept d’éthique militaire. Le travail s’appuie sur une grille analytique combinant trois théories venant de trois disciplines différentes : l’éthique du care, développée en philosophie morale, la théorie des parties prenantes, en éthique des affaires, les approches néo-institutionnelles, en sciences de gestion. Cette grille est ensuite appliquée à deux terrains différents : le premier terrain concerne l’étude de batailles aux enjeux moraux particulièrement exacerbés : la bataille d’Alger, la guerre en Irak, la bataille de Srebrenica. Le deuxième terrain consiste en des entretiens qualitatifs auprès d’officiers revenant du champs de bataille : 10 officiers américains ayant vécu le conflit irakien et 7 officiers français revenant d’Afghanistan. Ces deux terrains sont complétés par une analyse des programmes de formation initiale proposés aux Etats-Unis et en France pour les officiers. Les résultats de recherche montrent que les personnels militaires mettent au centre de leur action une sollicitude envers leur camarade de régiment. C’est une véritable éthique du care, bien plus que des vertus ou les respect de grands principes de droit, qui conduit l’action des soldats et officiers, sans pour autant que ce souci d’autrui s’applique à l’ensemble des parties prenantes au conflit. Les enseignements de ce travail peuvent permettre de futures recherches dans la formation des soldats et officiers, ainsi que dans les travaux sur les valeurs, l’éthique ou les cultures organisationnelles. L’originalité de la thèse tient également à l’application de l’éthique du care et de la théorie des parties prenantes aux organisations militaires. / This research questions the idea of military ethics. Our work uses an analytical framework combining three different disciplines: Ethics of care, developed in moral philosophy, Stakeholder theory, from business ethics, New institutionalism theory, from management science. This framework is then applied on two different research fields: the first one deals with the study of battles where ethical stakes were particularly high: the battle of Alger, the Iraqi war, the Srebrenica battle.The second one is qualitative interviews with officers coming back from the battlefield: 10 US officers from the Iraqi conflict and 7 French militaries from Afghanistan. These two research fields are completed by an analysis of initial trainings made in France and in the US for officers. Research results shows military men act upon a feeling of care, particularly strong towards their regimental comrade. This is a true ethics of care, more than virtues or an attachment to great principles that drives soldiers and officers’ action, even if this care to the other needs does not apply to all stakeholders, only to people from the same unit. Lessons of this work can lead to future researches not only for soldiers and officers trainings, but also in values, ethics and corporate culture.The research originality is also in the implementation of ethics of care and stakeholder theory upon military organisations.
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La notion de puissance : les équivalents latins du grec dynamis / The notion of potency (power, potentiality…) : the Latin equivalents of the Greek word dynamisLecaudé, Peggy 11 December 2010 (has links)
Le mot dynamis est un terme fondamental dans la pensée grecque, non seulement en philosophie, où il prend une importance singulière à partir d’Aristote, mais aussi en médecine, en sciences de la nature ou en mathématiques. La présente étude s’attache à mettre en évidence les équivalents de traduction que lui ont assignés les traducteurs et les auteurs latins, à l’époque classique et en latin tardif ou médiéval, selon une double approche. En premier lieu, il s’agit, dans une perspective onomasiologique d’identifier les modes d’apparition de dynamis et des mots de sa famille dans un choix de textes latins, des comédies de Plaute jusqu’aux traductions boéciennes de l’Organon d’Aristote : l’emprunt de signifiant, le néologisme formel, la transposition ou, le cas le plus fréquent, la traduction proprement dite. Puis, dans une approche sémasiologique, il s’agit de mesurer l’impact de la traduction du grec sur un ensemble lexical latin constitué des noms employés le plus fréquemment pour traduire dynamis, à savoir potestas « possibilité, pouvoir », potentia « puissance », uis « force, violence » et uirtus « valeur, qualité, vertu ». Les emplois de ces mots sont étudiés dans un corpus constitué de textes littéraires et de textes spécialisés dans les domaines de la connaissance susdits, où l’on cherche à savoir s’ils ont fait l’objet d’un calque sémantique à partir du grec dynamis. L’étude a ainsi pour but de reconstruire un moment de l’histoire de la notion grecque, celui de sa « conversion » en latin, moment déterminant pour son expression dans les langues modernes par fr. puissance, potentialité, vertu, virtualité, angl. potency, potentiality, virtue, virtuality, etc. / Dynamis is a key word in the Greek thought, not only in philosophy, in which it has assumed a particular significance since Aristotle, but also in medicine, the natural sciences and mathematics. The present work aims to present the translation equivalents adopted by the Latin authors and translators in classical antiquity and in late or medieval Latin, according to a twofold approach. First, from an onomasiological perspective, we try to identify and analyse the different ways dynamis (as well as the words semantically connected to it) appears in a corpus of Latin texts, from Plautus’ comedies to Boethius’ translation of Aristotle’s Organon : as a loan word, a formal neologism, a transposition or, as in most cases, a translation. Second, from a semasiological perspective, we focus on the impact of the translation from Greek on a lexical group made of Latin words frequently used to translate dynamis, namely potestas (“possibility, power”), potentia (“potentiality, potency”), uis (“strength, violence”) and uirtus (“value, quality, virtue”). The uses of these words in a corpus of literary and scientific texts are examined, and the question is raised of how far they may be considered as semantic calques from the Greek term dynamis. The work thus aims to reconstruct a moment in the history of the Greek notion : that of its “conversion” into Latin, which was decisive for its expression in modern languages, in French as puissance, potentialité, vertu, virtualité, etc., in English as potency, potentiality, virtue, virtuality, etc.
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Éthique et religion : une lecture du traité de la "Religio" dans la Summa theologiae de Thomas D'AquinAllard, Maxime 03 April 2021 (has links)
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Convergences et divergences dans les conceptions de la morale de Ronald Dworkin et Alasdair MacIntyreLemay, Jacques 08 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur l’articulation de la morale en droit. Il soulève la question de l’objectivité de la morale dans la théorie du droit de Ronald Dworkin. Celui-ci doit pouvoir établir les critères de justification de la morale pour asseoir son autorité en droit. Il conteste la validité de la règle de reconnaissance de Hart qui exclue la morale comme source et comme justification inhérente au droit. Dans son dernier livre, Justice for Hedgehogs (2011), Dworkin présente sa thèse de l’unité de valeur entre le droit, la morale personnelle et la morale politique. Pour réussir à intégrer la morale au droit, il doit en défendre l’objectivité. Il développe une conception de la rationalité pratique et de la vérité propre à la morale. Sa conception de la rationalité pratique est rapprochée de celle d’Alasdair MacIntyre. Celui-ci rejette la prétention issue des Lumières d’une rationalité pratique universelle et neutre. Il développe une conception de la rationalité pratique fondée sur le concept de tradition d’investigation. Il fait l’histoire des principales traditions d’investigation depuis l’antiquité jusqu’à aujourd’hui. Il considère la tradition aristotélicienne supérieure, celle-ci réussissant mieux à donner objectivité et intelligibilité à la morale. Des points de convergence ou de divergence sont identifiés dans les conceptions de la morale de Dworkin et de MacIntyre. Ce rapprochement porte sur leurs positions respectives face aux principaux fondements théoriques en philosophie morale, leurs conceptions de la rationalité pratique et leurs définitions des notions de droit et de justice. / The subject of this thesis is the relation between morals and law. It raises the question of the objectivity of morals in Ronald Dworkin’s theory of law. Dworkin has to set sound justification criteria of morals in order to establish its authority in law. He disputes the validity of the rule of recognition of Hart which negates that morality is an inherent part of law. In his last book, Justice for Hedgehogs (2011), Dworkin present his thesis on the unity of value between law, personal morality and political morality. To succeed in integrating morality into law, he has to defend its objectivity. He develops a particular concept of rationality and truth applicable to morality. His concept of practical rationality is drawn together with Alasdair Macintyre’s own concept of rationality MacIntyre rejects the Enlightment’s claim of a universal and neutral rationality. He develops a concept of practical reasoning based on the concept of traditions of enquiry. He makes the history of the most important traditions of enquiry from Ancient Greece to today. He considers that the Aristotelian tradition of enquiry is superior, since it gives objectivity and intelligibility to morality. Points of convergence and points of divergence are identified in the concepts of morality of Dworkin and MacIntyre. These common aspects are found in the theoretical fundamentals in philosophy, in their concepts of practical rationality and in their definition of the notions of law and justice.
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Convergences et divergences dans les conceptions de la morale de Ronald Dworkin et Alasdair MacIntyreLemay, Jacques 08 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur l’articulation de la morale en droit. Il soulève la question de l’objectivité de la morale dans la théorie du droit de Ronald Dworkin. Celui-ci doit pouvoir établir les critères de justification de la morale pour asseoir son autorité en droit. Il conteste la validité de la règle de reconnaissance de Hart qui exclue la morale comme source et comme justification inhérente au droit. Dans son dernier livre, Justice for Hedgehogs (2011), Dworkin présente sa thèse de l’unité de valeur entre le droit, la morale personnelle et la morale politique. Pour réussir à intégrer la morale au droit, il doit en défendre l’objectivité. Il développe une conception de la rationalité pratique et de la vérité propre à la morale. Sa conception de la rationalité pratique est rapprochée de celle d’Alasdair MacIntyre. Celui-ci rejette la prétention issue des Lumières d’une rationalité pratique universelle et neutre. Il développe une conception de la rationalité pratique fondée sur le concept de tradition d’investigation. Il fait l’histoire des principales traditions d’investigation depuis l’antiquité jusqu’à aujourd’hui. Il considère la tradition aristotélicienne supérieure, celle-ci réussissant mieux à donner objectivité et intelligibilité à la morale. Des points de convergence ou de divergence sont identifiés dans les conceptions de la morale de Dworkin et de MacIntyre. Ce rapprochement porte sur leurs positions respectives face aux principaux fondements théoriques en philosophie morale, leurs conceptions de la rationalité pratique et leurs définitions des notions de droit et de justice. / The subject of this thesis is the relation between morals and law. It raises the question of the objectivity of morals in Ronald Dworkin’s theory of law. Dworkin has to set sound justification criteria of morals in order to establish its authority in law. He disputes the validity of the rule of recognition of Hart which negates that morality is an inherent part of law. In his last book, Justice for Hedgehogs (2011), Dworkin present his thesis on the unity of value between law, personal morality and political morality. To succeed in integrating morality into law, he has to defend its objectivity. He develops a particular concept of rationality and truth applicable to morality. His concept of practical rationality is drawn together with Alasdair Macintyre’s own concept of rationality MacIntyre rejects the Enlightment’s claim of a universal and neutral rationality. He develops a concept of practical reasoning based on the concept of traditions of enquiry. He makes the history of the most important traditions of enquiry from Ancient Greece to today. He considers that the Aristotelian tradition of enquiry is superior, since it gives objectivity and intelligibility to morality. Points of convergence and points of divergence are identified in the concepts of morality of Dworkin and MacIntyre. These common aspects are found in the theoretical fundamentals in philosophy, in their concepts of practical rationality and in their definition of the notions of law and justice.
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