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Le modèle dramaturgique de la Grèce antique dans la tragédie lyrique des Lumières : regards sur la tragédie-opéra de Gluck à la Révolution (1774-1789) / Ancient Greece’s dramatic model in tragédie lyrique of the Enlightenement : regards on the tragédie-opéra from Gluck to the Revolution (1774-1789)Koullapi, Christina 26 September 2015 (has links)
La tragédie-opéra de Christoph-Willibald Gluck réalise les aspirations esthétiques des philosophes des Lumières dont l’influence de l’esthétique de la sensibilité, et la quête des origines en constituent la matrice poétique. Derrière les nouveautés introduites par la tragédie lyrique réformée dans les rapports qu’entretient le texte poétique à l’élément musical, s’émancipe un objet lyrique global qui, se fondant sur la construction organique de la tragédie grecque, s’érige en modèle poétique unitif. Souhaitant se placer au service d’une pluridisciplinarité exigée par les affinités qui s’établissent entre la tragédie grecque et le drame lyrique dès son origine, la présente contribution académique vise à apporter des éclaircissements sur le rôle du modèle antique dans l’élaboration théorique et la réalisation scénique de la tragédie-opéra pré-révolutionnaire de 1774 à 1789. Alors que le recours à la tragédie grecque répond à la fois aux nouvelles idées philosophiques et à la poétique globalisante de l’œuvre lyrique réformée, des inspirations textuelles et des liens de l’ordre de la construction formelle et poétique, notamment dans la réalisation des tableaux dramatiques, revendiquent une parenté composite et immédiate. Le lien intrinsèque établi dorénavant entre le théâtre déclamé antique et le théâtre lyrique réforme, met en lumière des questions inédites ou provenant du passé sur le rôle de la musique, aussi bien dans son rapport avec le poème que dans la corrélation avec le modèle global, faisant, ainsi ressortir le concept de musique « dramatique » sous fond de querelle musicale. Le recours à la tragédie grecque, derrière une apparence de légitimation du nouveau drame lyrique, fait apparaître l’émancipation de la forme antique, dont est reproduite surtout la finalité poétique. Entre le parcours d’un compositeur-dramaturge qui s’achève avec la tragédie d’Iphigénie en Tauride (1779) et celui d’un librettiste dont les poèmes ultérieurs s’inspirent de la forme antique, la tragédie-opéra, fondée sur une conception de théâtre « éprouvé », trouve pleinement sa place dans le mouvement du néo-classicisme des Lumières. / Christophe-Willibald Gluck’s tragédie-opéra, accomplishes the aesthetic inspirations of the Enlightenment based on the new aesthetic of sensibility and the quest of origins, its federal matric elements. Behind novelties introduced by the new relation between text and music, the emancipation of a global lyric project is founded in the organic structure of Greek tragedy, becoming, therefore, a poetic and unity model. The present academic contribution, based on a bi-disciplinary exigency due to early affinities between ancient Greek tragedy and opera, comes to enlighten the role of ancient model played on the tragédie-opéra’s theoretical elaboration and stage performance from 1774 to 1779. Although ancient tragedy responds not only to new ideas introduced by the Enlightenment but to the poetics of reformed opera, textual, formal and poetic inspirations, up to generating dramatic tableaux, mark a composite and immediate affiliation. New relation between ancient dramatic and lyric theatre is established on two fundamental directions: music’s new role as a poems interpreter, a collaborator to global result and as an art claiming its autonomy. On the other hand, the references to Greek tragedy to legitimize the reformed opera, reveals the emancipation of ancient Greek tragedy. The parallel itinerary of a composer-dramatist and a librettist, finishing, for the first, and, starting, for the second, with Iphigénie en Tauride, demonstrates that the global model, based on a felt conception of Greek tragedy, finds its place in the neo-classical movement.
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La réception du théâtre d’Aristophane dans la littérature grecque de l’époque impériale / The reception of Aristophanes’s theatre work in Greek literature of the Roman periodLebon-Samborski, Émilie 06 December 2019 (has links)
La comédie d’Aristophane est abondamment reçue et réécrite par la littérature grecque de l’époque impériale. À partir de l’histoire de la transmission des pièces, rarement rejouées entre leur création et les deux premiers siècles de notre ère, mais diffusées et réinterprétées par différents canaux, iconographiques ou textuels, la thèse étudie la place et le rôle de ce théâtre dans le paysage culturel du Haut-Empire, et plus spécifiquement chez les prosateurs grecs. Le statut de ce théâtre paraît de prime abord problématique : il est souvent entouré de silence, voire d’un blâme théorique, surtout quand on l’oppose à Ménandre ; mais les écrivains, dans des genres et des formes très variés, se le sont pleinement approprié. De nombreux enjeux caractérisent la réécriture des comédies : enjeux historiques et linguistiques, grâce à l’ancrage des textes dans un contexte et une langue attiques et à la réserve de realia que représentent les comédies et qui contribuent à instaurer et affermir l’hellénisme des pépaideumenoi de l’Empire ; enjeux moraux et comiques, notamment par la satire et la parodie ; plus largement, des enjeux poétiques et rhétoriques : ce théâtre est devenu un vecteur reconnu d’images et un garant de créativité et d’autorité. Deux études de cas portent sur des auteurs emblématiques de la période, Plutarque de Chéronée et Lucien de Samosate : les usages qu’ils font de la référence aristophanienne sont protéiformes et marqués par une grande ambiguïté, que cette thèse tente d’élucider. / The reception of Aristophanes’s comedy in the Greek literature of the Roman Empire is extensive. Based on the history of transmission of the comedies, which from their creation to the the first two centuries AD were rarely performed on stage but spread and re-interpreted by different means, whether iconographic or textual, this dissertation studies the place and role of this theatre in the cultural landscape of the Roman Empire, specifically in the work of Greek prose writers. The status of this theatre seems at first sight quite problematic: it is rarely mentioned and if mentioned it is spoken of with theoretical disapproval, yet the writers, in various literary genres and forms, fully appropriated it. The rewriting of the comedies is at stake on many levels: on the historic and linguistic levels, in the light of how these texts are anchored in the Attic context and language, and the stock of realia they contain, which contributes to demonstrating the "pepaideumenoi"‘s hellenism in the Empire; on the moral and comic levels, too, as well with satires and parodies; and to a larger extent on the poetic and rhetorical levels, this theatre becomes a conveyor of images and guaranteeing creativity and authority. Two case studies were presented here about emblematic writers of the imperial period, Plutarch of Chaeronea and Lucian of Samosata: they make protean and ambiguous use of the reference to Aristophanes, that this dissertation attempts to clarify.
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Ambiances sonores et musique dans les cultes de Déméter, de Dionysos et de la Mère dans l'Athènes archaïque et classique, ca 550-300 av. n. è.Fleury, Sandra 12 1900 (has links)
Cette thèse propose d’observer les ambiances sonores (i.e. sons, cris, paroles, bruits, moments de silence, etc.) et les musiques qui interviennent dans les cultes de la Mère des dieux, de Dionysos et de Déméter dans l’Athènes archaïque et classique, et d’en cerner les fonctions et significations. La composante sonore des cultes grecs, peu prise en considération dans les reconstructions historiques de la religion grecque ancienne, du moins jusqu’à récemment, joue un rôle pourtant fondamental tant dans la pratique rituelle que dans le récit. Ces deux formes d’expression de la religion – pratique rituelle et récit – sont d’ailleurs indissociables dans les témoignages anciens, de la même façon que les éléments imaginaires truffent les représentations inspirées de l’expérience rituelle. En examinant différents types de sources, parmi lesquelles les œuvres littéraires et les images sur vase demeurent les plus nombreuses et les plus instructives, et en abordant les différents aspects cultuels (pratique et récit / éléments imaginaires et réels) comme un ensemble cohérent, la phonosphère propre à chaque divinité se révèle de façon parfois frappante. Une telle démarche globalisante permet de mieux saisir l’expérience religieuse des Grecs, tout en favorisant une meilleure appréhension de certains phénomènes encore aujourd’hui sujets à controverses, par exemple le « ménadisme » et l’extatisme rituel. Car il ressort des témoignages que la musique, les sons et le silence, par leur pouvoir de communication notamment, remplissent des fonctions précises dans la pratique et le récit. Alors que certains sons et musiques visent à plaire à la divinité et, ainsi, à gagner sa faveur, par exemple, d’autres, investis de l’empreinte sonore de la divinité, exercent une emprise sur les mortels, emprise expérimentée dans le cadre de la pratique rituelle comme un moment de contact avec le divin. De cette emprise exercée par le moyen de la musique et des sons, peut résulter, dans certains cas, une guérison, une régulation des instabilités internes. Par ailleurs, la terminologie sonore dans la littérature se montre pratiquement toujours porteuse de sens, et permet de reconnaître l’univers évoqué et la ou les figure(s) divine(s) concernée(s). Répertorier les termes sonores propres à l’un ou l’autre culte facilite le repérage des associations établies entre certaines divinités, permettant ainsi des interprétations plus justes de certains passages de la littérature. D’un autre côté, la recherche sur les instruments de musique révèle des goûts et des tendances, possiblement attribuables dans certains cas à des changements significatifs survenus dans la sphère religieuse et politique de l’Athènes de la fin du Ve siècle. Par exemple, l’introduction progressive du tympanon dans l’univers dionysiaque à partir de la deuxième moitié du Ve siècle suggère une appropriation du culte de la Mère de dieux et de son instrument de prédilection par le peuple athénien. Cette observation, basée sur des témoignages de l’époque, contribue à illustrer la distinction que faisaient les Athéniens entre une religion considérée comme ancestrale, et une autre aux multiples formes et pour ainsi dire « additionnelle ». À cet égard, observer les éléments sonores dans les cultes mène non seulement à une meilleure connaissance desdits cultes, mais également à une meilleure compréhension de la société athénienne et des événements importants qui l’ont marquée. L’étude des sons, de leur place et de leurs fonctions dans la pratique et les récits contribue à l’approfondissement des connaissances concernant la religion grecque et les procédés de communication qu’elle met en place entre la sphère des mortels et celle des dieux, tout en favorisant une meilleure définition du milieu social et culturel dans lequel elle a évolué. / This thesis will consider the sound atmosphere (including cries, speech, noises and
moments of silence) and music in the cults of the Great Mother, Dionysus and Demeter
in Archaic and Classical Greece and their roles and meanings. Until recently, the audible
component of Greek cults has rarely been considered by historical reconstructions.
However, it played a fundamental role both in ritual practice and tales. These two
expressions of religion – ritual practice and tales – are inextricably linked in ancient
storytelling, just as representations inspired by the rituals are rife with imaginary
elements. Examining different types of sources – of which the literary works and painted
vases are the most numerous and enlightening – and considering the various cultural
ingredients (tales and ritual practice, the imaginary and the real) as a coherent whole can
provide insight into the phonosphere unique to each god in striking ways. This
comprehensive approach leads to a better understanding of the religious experience of
the Greeks, including certain phenomena that remain controversial today, such as
maenadism and ecstatic ritual. The sources reveal that through their communicative
power, music, sounds and silence filled specific functions in the ritual practices and tales.
While some sounds and music were intended to please the god and hence gain favour,
others bearing the god’s sonic signature held sway over mortals during rituals as a
moment of personal contact with the divine. In certain cases, this aural sway could bring
healing and a balancing of internal instability. Moreover, the sound vocabulary found in
the literature almost invariably carries meaning that makes it possible to recognize the
world and divine figures it describes. Cataloguing the sound vocabularies of individual
cults/deities helps identify the relationships between certain gods. This in turn can clarify
interpretations of certain passages in the literature. Similarly, research on musical
instruments reveals tastes and trends, which could be attributed to the significant
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changes in the religious and political spheres of Athens in the late 5th century BC. For
example, the progressive introduction of the tympanum to the Dionysian world starting
in the first half of the 5th century BC suggests that Athenians appropriated the cult of the
Great Mother and the instrument most commonly associated with it. This observation,
based on contemporary accounts, corroborates the distinction Athenians made between
an ancestral religion and an “additional” multifaceted one. In that respect, investigating
the sound atmosphere in these cults improves our understanding of not only the cults
themselves, but also Athenian society as a whole and the milestone events that shaped
it. Studying the sounds and their place and function in ritual practice and tales deepens
our knowledge of Greek religion and the methods of communication it established
between the realms of mortals and the gods. It also allows us to better characterize the
social and cultural environments in which it developed
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Misreading the River: Heraclitean Hope in Postmodern TextsRoane, Nancy Lee 28 May 2015 (has links)
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